1 1951, Preuves, articles (1951–1968). Mesurons nos forces (avril 1951)
1 pas nos réalités — et leurs chefs doivent masquer cette absence par des slogans. Nous n’avons nul besoin d’une mystique « aus
2 gie, je serais tenté plutôt de l’en féliciter. Si cette jeunesse, qui a vu les camps comme résultat des idéologies, et qui a
3 és, de réponses, de questions, de contradictions. Cette prodigieuse diversité peut angoisser. Mais elle est d’autre part la c
4 ellectuels depuis un siècle ou deux. Mais combien cette maladie même est-elle plus proche de l’idéal humain que le collectivi
5 en. Elle le met à la pointe du genre humain. Dans cette passion de différer les uns des autres, nous trouvons tous, nous les
2 1951, Preuves, articles (1951–1968). Neutralité et neutralisme (mai 1951)
6 à que nous devons lutter, je veux dire : — contre cette manière de mettre la culture au service de la politique, de n’importe
7 culture se subordonne à une politique quelconque, cette politique tend à devenir totalitaire, par un penchant inexorable. c
8 ’est tenu à Bombay, du 28 au 31 mars. Au cours de cette conférence, Denis de Rougemont, qui représentait le Congrès internati
3 1951, Preuves, articles (1951–1968). Culture et famine (novembre 1951)
9 is d’essais cent-mille tonnes de blé aux Indiens. Cette parabole permet l’économie d’autant d’exemples de ce genre qu’il y eu
10 ’oreilles, dit le proverbe. Comment lutter contre cette « évidence » ? Il me semble pourtant que le contraire est vrai, que c
11 semble avoir oublié, et le prolétariat hérite de cette erreur. Si la culture est tout d’abord prise de conscience de l’homme
4 1952, Preuves, articles (1951–1968). « L’Œuvre du xxe siècle » : une réponse, ou une question ? (mai 1952)
12 arts est la preuve d’une décadence de l’Occident. Cette mystification date des nazis. Notre art « dégénéré » survit à leur em
13 res. Faut-il opter, ou faut-il au contraire viser cette forme de compromis que fournit la notion nouvelle d’optimum ? Faut-il
14 oyer mondial de leur marché comme de leur gloire. Cette aventure va-t-elle nous apparaître comme un passé déjà, ou comme l’ef
5 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le sens de nos vies, ou l’Europe (juin 1952)
15 re à l’accusation de sabotage. S’ils tombent dans cette erreur et s’ils y persévèrent, l’Oriental l’expiera dans ses vies ult
16 s vies ultérieures, tandis que le Soviétique, dès cette vie-ci, sera « rééduqué » pour l’avenir collectif. Nous voyons au con
17 on milieu, il les déclare absurdes ou scandaleux. Cette manière d’opposer l’individu au tout, et d’attribuer l’absurdité non
18 années de la Crucifixion, hors d’un monde né avec cette religion qui fit dépendre le salut de l’homme non point de l’observan
19 ent l’Europe. On peut donc définir l’Europe comme cette partie de la planète où l’homme, sans relâche, se remet en question,
20 tirer une liberté plus haute. Or le fondement de cette révolution, son ressort et sa cause finale, c’est la notion, chrétien
21 s l’historien jugera différemment. Car à ses yeux cette notion fondamentale, cette conquête majeure de l’Occident, n’est rien
22 emment. Car à ses yeux cette notion fondamentale, cette conquête majeure de l’Occident, n’est rien de moins que la résultante
23 irection et un visage ; mais aussi responsable de cette vocation vis-à-vis de ses prochains et de la société ; c’est donc un
24 ien réelle, mais qu’il est seul à pouvoir courir. Cette valeur unique de tout homme, voilà la grande nouveauté, le grand cont
25 ) si elles ne traduisent pas toujours directement cette notion de l’homme, en dérivent, en tout cas, d’une manière démontrabl
26 activités, seraient proprement inconcevables sans cette notion originelle de la personne. Prenons d’abord le phénomène de la
27 courriers du cœur. Je constaterai maintenant que cette passion qui tient une telle place dans nos vies, ou tout au moins dan
28 çable, infiniment distinct de tous les autres. Or cette croyance, l’Asiatique ne l’a jamais eue. Ses religions ne l’y prépare
29 ent de plus en plus à prendre à son sens littéral cette maxime de la démocratie qui dit qu’un homme en vaut un autre, et donc
30 t que gêner le rendement du stakhanoviste modèle. Cette passion, donc, qui nous paraît si « naturelle », est en réalité excep
31 Pascal peut placer dans la bouche même du Christ cette phrase célèbre : « Je pensais à toi dans mon agonie ; j’ai versé tell
32 C’est même cela que nous nommons « créer ». Mais cette idée de l’originalité, dans les arts ou dans la conduite, ne signifie
33 a décidé de m’imposer toute faite. Si je perdais cette liberté fondamentale, alors vraiment ma vie n’aurait plus aucun sens.
34 e est aussi la conscience du monde. J’illustrerai cette seconde thèse par trois remarques très simples, quoique peut-être iné
35 os pays, et que c’est précisément pour remédier à cette carence que nous avons fondé à Genève, le Centre européen de la cultu
36 ous cherchons et nous parvenons à les comprendre. Cette attitude, absolument particulière, sans précédent dans les annales de
37 rope comme volonté de conscience — et j’opposerai cette expression à celle de volonté de puissance. Troisième remarque : l’Eu
38 lieu de conscience extrême de toute l’humanité — cette Europe, j’ose le dire, indispensable au monde — mais cette Europe aus
39 ope, j’ose le dire, indispensable au monde — mais cette Europe aussi qui peut périr demain. La situation paraît tragiquement
40 Quand on me demande maintenant : quelle est donc cette Europe que vous voulez unir pour la sauver ? Je réponds que ce n’est
6 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le dialogue Europe-Amérique (août-septembre 1952)
41 ue chez nous. Politiquement, on sait ce que donne cette attitude ambivalente : aidez-nous avec vos dollars, mais si vous exig
42 ifiquement établie » outre-mer. Comment sortir de cette broussaille de malentendus ? La bonne volonté n’y suffit pas ; elle e
43 re l’Europe et l’Amérique. Pour qu’un dialogue de cette nature soit juste, et pour qu’il puisse créer une atmosphère plus sai
7 1953, Preuves, articles (1951–1968). Deux princes danois : Kierkegaard et Hamlet (février 1953)
44 jaillissement de toute son œuvre. Mais l’acte que cette œuvre préparait, cet acte après lequel, semblable au prince Hamlet —
45 le dévoilement progressif du sens et de la fin de cette vocation, secrètement orientée, dès le début, vers une action unique
46 dans la littérature occidentale, un prototype de cette action tragique, une pièce célèbre dont il nous apparaît que la forme
47 effrayante, devant laquelle il hésite longtemps. Cette mission, qu’il ne peut révéler qu’indirectement, l’isole de ses sembl
48 ». Le suicide le tente. Mais il réussit à masquer cette mélancolie sous des dehors d’une gaieté sarcastique, d’un esprit pétu
49 mélancolie, où une autre puissance me retenait. » Cette disposition, ajoute-t-il, l’a condamné à observer, à réfléchir la vie
50 fait jurer par trois fois de garder le secret sur cette révélation. Kierkegaard, lui aussi, reçut dès sa jeunesse communicati
51 t était lié à la mémoire de son père. Il qualifie cette révélation de « grand tremblement de terre » dans sa vie. C’est bien
52 hristianisme véritable et lui permit de découvrir cette vérité terrible : le soi-disant christianisme des temps modernes est
53 de Danemark » et que leur destin sera de dénoncer cette situation, advienne que pourra… Les caractères étant donnés, la missi
54 ntant l’assassinat de son père et l’usurpation. «  Cette représentation, dit-il, est le moyen par lequel je surprendrai la con
55 ncolie » : il ne se sent pas le droit de troubler cette enfant, de l’entraîner dans des tourments auxquels lui-même risque pa
56 is de succomber. « Qui peut comprendre, écrit-il, cette contradiction de la douleur : ne point se révéler et faire mourir l’a
57 e jamais : c’était nécessaire… » Il me semble que cette conduite, dans sa duplicité plus douloureuse que scandaleuse, ne manq
58 alogies précises avec la conduite d’Hamlet devant cette autre enfant qu’est Ophélia. Hamlet a compris lui aussi que l’amour s
59 ois que l’idée de mon existence fait naufrage sur cette jeune fille, ergo la jeune fille doit disparaître. Sur sa perte passe
60 egaard, l’équivalent de ce sommet du drame, ou de cette « chute » tragique ? Un incident minime, une simple phrase, et qui po
61 mme celle d’un « vrai témoin de la vérité ». Dans cette phrase était le poison, pour Kierkegaard. Car toute son œuvre, toute
62 et, qui rétablit les différences. Chose curieuse, cette note de deux pages est publiée en appendice au livre dans lequel Kier
63 rer dans le même sens. On pourra donc interpréter cette vocation de deux manières tout opposées. On pourra toujours dire de K
64 ant, à devenir un témoin de la vérité. Cependant, cette ambiguïté dans notre idée courante de la vocation n’est pas celle qui
65 pouvoir affirmer qu’au début je l’ai saisie avec cette netteté : et pourtant c’est bien moi qui ai accompli cette œuvre et l
66 teté : et pourtant c’est bien moi qui ai accompli cette œuvre et l’ai menée à chef, pas à pas, avec ma réflexion. … S’il me f
67 ute ma production esthétique est une fraude ; car cette formule concède un peu trop à la conscience. Mais elle n’est pas tout
68 n plus, car j’ai eu conscience de moi au cours de cette éducation et dès le début. … Dès le premier moment, l’élément religie
69 nvisible tant qu’on ne se risque pas à y marcher. Cette « lumière sur mon sentier », dont nous parle un psaume de David, n’éc
70 ous propose, c’est la souffrance, lorsqu’il écrit cette phrase lourde de sens : « Ce n’est pas le chemin qui est difficile, m
71 mais, plus radicalement, comme la voie même… 3. Cette image du saut me fait songer à la scène finale du beau film que Laure
8 1953, Preuves, articles (1951–1968). À propos de la crise de l’Unesco (mars 1953)
72 l s’agit d’ordres différents, dirait Pascal. Mais cette constatation, quoique nécessaire, reste loin d’épuiser la question. C
73 de dollars consentis par les gouvernements. Avec cette somme, on pourrait entretenir 130 centres européens de la culture (un
74 araissent. C’est donc de là qu’il faut partir, de cette base-là, non point d’une organisation abstraite parce que mondiale, e
75 e calquer les organisations d’aide culturelle sur cette réalité de base. Partir d’en bas, non pas d’un centre trop élevé, et
76 péen de la culture, les directeurs de festivals). Cette méthode s’est montrée la plus économique, la plus rapide et la plus e
9 1953, Preuves, articles (1951–1968). « Nous ne sommes pas des esclaves ! » (juillet 1953)
77 tanks soviétiques ont tiré sur la foule ouvrière. Cette phrase qu’on n’a pas lue dans la presse communiste, nos enfants la li
78 s enfants la liront dans leurs livres d’histoire. Cette phrase a été dite, une fois pour toutes. Elle n’est pas mensongère, e
79 ntaines de morts et de blessés. Étant dite, et de cette manière, non par certains pour les besoins d’une polémique, non par l
80 , ou de Staline, mais dite, et sans retour, et de cette manière-là, par la révolte et les blessures et les cadavres des ouvri
81 sures et les cadavres des ouvriers de Berlin-Est, cette phrase crie sur la terre entière une vérité que l’on n’éteindra plus 
10 1953, Preuves, articles (1951–1968). Les raisons d’être du Congrès (septembre 1953)
82 retire à la religion et aux morales en dérivant. Cette situation est toute nouvelle dans l’histoire de l’humanité. Elle pose
83 oir que trente-neuf ans plus tard, sur la base de cette équation, une bombe nouvelle tuerait en une seconde plus de cent-ving
84 . Il me reste à vous dire, en deux mots, pourquoi cette conférence se tient ici et non ailleurs. La liberté dans la recherche
85 enture humaine. Nous cherchions un lieu propice à cette atmosphère souhaitée. Et nous avons trouvé, dans cette Europe inquièt
86 atmosphère souhaitée. Et nous avons trouvé, dans cette Europe inquiète, une grande cité qui offrait l’exemple du dynamisme c
87 t, le congrès international “Science et Liberté”. Cette rencontre organisée par le Congrès pour la liberté de la culture a ré
88 e de gouvernement, dit-il, n’est exempt de vices. Cette critique que nous autres, chercheurs, appliquons à des mesures admini
11 1954, Preuves, articles (1951–1968). La table ronde de l’Europe (janvier 1954)
89 de l’idée européenne en Europe et dans le monde. Cette initiative fut approuvée par les délégués des ministres. Au cours d’u
90 ans son unité historique et les moyens d’exprimer cette unité en termes contemporains ». Chacune de ces personnalités serait
91 et spirituel. Il avait été décidé finalement que cette table ronde se réunirait à Rome le 13 octobre et siégerait pendant qu
92 à Rome l’automne dernier. Pour situer rapidement cette entreprise, partons de la deuxième question : où sommes-nous, Europée
93 rd’hui, apparaissent transitoires et relatives. À cette fin, j’avais introduit, dans les six thèmes proposés, l’idée d’un des
94 l’avons communiqué, « donné » au monde entier, et cette liqueur tout d’abord enivrante est bientôt devenue poison. C’est à no
95 r effet de nous « séparer du monde ». Je note que cette résistance à un nationalisme européen encore imaginaire est très géné
96 s, de l’Église catholique, et des clubs jacobins. Cette croyance, en fait illusoire, est la racine des pires impérialismes :
97 s principes nous sont communs depuis des siècles. Cette culture est le cœur d’une civilisation qui, elle, est devenue vraimen
98 pour le meilleur et pour le pire. Afin de sauver cette culture menacée par les chocs en retour d’une civilisation qu’elle a
99 a fondée, puis exportée sans nul discernement, à cette fin seule, et non pour quelque impérialisme trop évidemment inconceva
100 eur souveraineté nominale. Quant à l’essentiel de cette souveraineté, elles l’ont perdu, et sans retour. À la question : pour
101 leur logique. Il repose en effet tout entier sur cette « logique du contradictoire » que M. Stéphane Lupasco vient de formul
102 obe et vivifie une culture millénaire, on tuerait cette Europe en l’unifiant, mais elle mourrait si elle restait divisée. Il
103 être un terme plus juste — et il insiste pour que cette notion trouve sa place dans les conclusions de la table ronde. M. Ko
104 miers livres, « la décadence des lieux communs ». Cette analyse, devenue à son tour lieu commun, a prospéré depuis, par une i
12 1954, Preuves, articles (1951–1968). Tragédie de l’Europe à Genève (juin 1954)
105 emps que la moitié de l’Asie. Il baptise « paix » cette conquête par la force, et « provocation belliciste » toute tentative
13 1954, Preuves, articles (1951–1968). Il n’y a pas de « musique moderne » (juillet 1954)
106 é tous les efforts de leurs auteurs, ce n’est pas cette génération qui le verra. Car le style d’une époque est très rarement
107 ue est très rarement sensible aux gens qui vivent cette époque, et ceci pour les mêmes raisons qui veulent qu’un psychanalyst
108 t plus que faire. Nous sommes dans une impasse… » Cette impasse est purement « historique », créée par l’esprit historique. N
109 t courir tout de suite au-delà, sans avoir mérité cette liberté… De là sans doute le ton crispé, voire coléreux, de beaucoup
110 e à faire passer la technique et la théorie avant cette chose vague et pourtant puissante qu’est l’accord spontané du novateu
111 spontané du novateur et du plaisir des auditeurs. Cette chose qu’on nomme tout simplement le goût. ⁂ Comment remédier à cette
112 mme tout simplement le goût. ⁂ Comment remédier à cette situation, qui est aussi celle de la peinture et de la poésie au xxe
113 ompositeurs auraient sans doute avantage à placer cette coque de noix comme instrument de percussion dans leur orchestre ; no
114 uis Faust “disait toujours non”, s’est fatigué de cette attitude ennuyeuse et a découvert qu’il était plus stimulant de se fa
115 de do majeur) et d’essayer sur nos contemporains “ cette chose vague et pourtant puissante” qu’est la séduction de cette disso
116 gue et pourtant puissante” qu’est la séduction de cette dissonance au goût de révolte, de soufre et d’œillet vert. Cette chos
117 e au goût de révolte, de soufre et d’œillet vert. Cette chose que Denis de Rougemont a la diablerie de nommer “simplement le
14 1954, Preuves, articles (1951–1968). De Gasperi l’Européen (octobre 1954)
118 ion voisine, ils s’élèveront au premier rang dans cette nation pour y prendre une revanche éclatante, pour la punir en la for
119 ravaux : c’étaient ses notes, à peine retouchées. Cette efficacité silencieuse et modeste, cette extrême attention portée à n
120 ouchées. Cette efficacité silencieuse et modeste, cette extrême attention portée à nos débats par un homme d’État du premier
121 lus qu’à sa retraite de la vie politique, c’est à cette trahison soudaine de la cause et des réalités européennes qu’il faut
122 On sait que Guareschi paie d’une année de prison cette calomnie forgée par des néo-fascistes (voir Preuves , n° 39, p. 64).
15 1954, Preuves, articles (1951–1968). Politique de la peur proclamée (novembre 1954)
123 que l’Allemagne réelle fasse ou non, soit ou non, cette peur ne pourrait donc être supprimée que si l’Allemagne disparaissait
16 1955, Preuves, articles (1951–1968). Le Château aventureux : passion, révolution, nation (mai 1955)
124 iècle », a dit un historien sérieux. À l’appui de cette remarque fameuse, rappelons une série de faits incontestables — dont
125 er une ardeur insensée à propos de bouts de bois. Cette forme, cette structure agissent encore sur nous, même quand nous igno
126 insensée à propos de bouts de bois. Cette forme, cette structure agissent encore sur nous, même quand nous ignorons les orig
127 sons mélancoliques du luth inventé par Manès. Et cette musique de gnose n’a cessé d’inquiéter le cœur sauvage de l’homme enf
128 t. Elles lui substituent le serment conclu contre cette vie au nom de la seule passion. Ici paraît la forme religieuse du phé
129 on être fut changé. Il devint un autre homme…10 Cette « vie nouvelle » — dans le monde comme n’étant pas du monde — n’est p
130 n ne pouvait donc apparaître que dans le monde où cette croyance à l’être unique faisait partie de la religion de tous. Son é
131 air fragile et provisoire, et du temps décisif de cette vie dans la chair, dans son angélisme essentiel, la passion ne peut r
132 psycose. « Notre engagement n’était pas pris pour cette vie », dit Novalis parlant de sa fiancée perdue. Sur la tombe de Tris
133 ntérieur de toutes choses et de l’Ordre lui-même, cette notion a la même extension dans l’espace et le temps que le « monde c
134 Orient n’a pas connu pareille coupure des temps — cette coupure de l’histoire en deux, qui a fait l’Histoire. L’Asie du Sud a
135 éternel, mort pour nous mais présent dans la foi, cette « ferme assurance des choses qu’on ne voit pas ». Le Parti au contrai
136 des militants dans un monde idéal et futur, mais cette foi n’est gagée que sur le sacrifice et la mort de ses adversaires. O
137 olutions de l’Europe ont fomenté le nationalisme, cette troisième et peut-être mortelle frénésie religieuse de l’Occident.
138 aissance, mais d’avenir et de volonté. Toutefois, cette idéologie n’est pas le fait du peuple entier, mais d’un parti ; et ce
139 principe auquel il tend comme à sa fin. Une fois cette fin atteinte, il n’a plus rien à faire dans le monde. » Et encore : «
140 iquer à leur tour le droit de dominer l’époque. À cette fin, chacun prétendra qu’il incarne « le plus haut concept de l’Espri
141 ans, l’Europe qui se croit rationnelle vivra sur cette absurdité fondamentale. En 1914, elle en mourra. Mais comment cette a
142 ndamentale. En 1914, elle en mourra. Mais comment cette absurdité a-t-elle pu triompher pendant un siècle et plus ? En singea
143 rgeront d’en rédiger les hymnes et le catéchisme. Cette religion nationale, que l’on a comparée très justement au shintoïsme,
144 le devoir sacré de le dire de son nous. Pourtant, cette religion demeure bien incapable d’animer l’existence tout entière de
145 ont des expressions courantes en temps de guerre. Cette rhétorique émeut des millions d’hommes, qui en oublient du même coup
146 émonie des États-Unis. Ceux-ci n’ont pas souhaité cette responsabilité, et ne sont pas équipés pour l’exercer : c’est par là
147 là qu’ils diffèrent profondément de Rome, devant cette Grèce agrandie que figure assez bien l’Europe. Une Europe américanisé
148 nt. Si l’on me demande pourquoi, je répondrai par cette phrase qui est la parabole biologique d’une vérité fondamentale de l’
149 ient, mais aux dépens de la saveur des fruits.) À cette même crainte se rattache celle de voir s’évanouir, avec l’Europe, la
150 pu l’actualiser — c’est le Scandale. Il en reste cette soif d’une vraie communauté qui déclenche les révolutions et qui entr
151 croire au pardon. L’homme se révolte alors contre cette liberté radicale et vertigineuse, au nom d’une liberté qu’il rêve à s
152 e originel, son exigence de l’absolu réalisé dans cette vie limitée, dans ce temps qui nous fuit, dans cette chair impérieuse
153 te vie limitée, dans ce temps qui nous fuit, dans cette chair impérieuse et débile, n’a pas cessé de travailler les âmes depu
154 révisée de cet ouvrage doit paraître à la fin de cette année. 10. Tristan, de Gottfried de Strasbourg. 11. Bien qu’ils vi
17 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure occidentale de l’homme : L’exploration de la matière (août 1955)
155 la religion, tel qu’il a dominé le xixe siècle ? Cette opposition même eût-elle pu se produire en dehors d’une civilisation
156 avec le monisme des ultimes sagesses orientales. Cette même doctrine, implicitement, confère au monde manifesté de la matièr
157 vrai homme » en une seule et même Personne, et si cette Personne à son tour est à la fois vraiment distincte et vraiment reli
158 scientifique, naît et renaît sans fin ni cesse de cette tension. S’il est vrai que le secret de la synthèse est de « comprend
159 ue les théologiens ne peuvent manquer d’observer. Cette lumière qui consiste à la fois en « vraies ondes » et « vrais corpusc
160 ne sert de rien », mais pourtant c’est bien dans cette vie, dans cette existence toute charnelle22 que l’homme doit se conve
161  », mais pourtant c’est bien dans cette vie, dans cette existence toute charnelle22 que l’homme doit se convertir ; c’est « i
162 as moins sa délivrance finale et sa résurrection. Cette dialectique violente et tourmentée, cette insistance des évangiles et
163 ection. Cette dialectique violente et tourmentée, cette insistance des évangiles et des épîtres sur la réalité mortelle de la
164 raire, le chrétien a été capable de faire avancer cette science, grâce à son christianisme et ensuite contre son christianism
165 ocrite ; Thomas aussi, et même Descartes cèdent à cette impulsion grecque qui veut à tout prix établir une forme close, paral
166 ême à y pénétrer en s’y subordonnant. D’où vient cette exigence proprement insatiable, « à la fois inquiète et sûre d’elle-m
167 , à la fois universelle et incorruptible, naît de cette tension, de cette lutte avec l’idée de Dieu jusque dans la connaissan
168 selle et incorruptible, naît de cette tension, de cette lutte avec l’idée de Dieu jusque dans la connaissance du réel, qui po
169 oment de l’histoire et de l’Aventure occidentale, cette grande poussée aveugle, cet enfoncement de taupe dans une galerie où
170 nier — peut-être fallut-il ce dernier sacrifice, cette longue intermittence du spirituel, pour que le fond de la matière fût
171 e sa matière, que dira le spiritualiste en voyant cette même science envahir son domaine ? Certains philosophes, se fondant s
172 de la science, nous butons contre le mystère que cette science avait cru pouvoir éliminer. Le Cosmos tout entier se résout e
173 a matière ! Mais derrière ce voile, qu’y a-t-il ? Cette question n’a pas de sens, nous dit-on. Dans l’Univers d’Einstein (ill
174 erdiction d’interroger, n’auront jamais raison de cette Question : elle nous juge et pose nos limites, qui sont celles du sav
175 provienne d’un monde suffisant et fermé sur soi. Cette « voie négative » de la science nous conduit à l’inconnaissable. C’es
18 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure technique (octobre 1955)
176 isse qu’on traduit, réelle et populaire. Derrière cette campagne unanime, distinguons deux espèces de motifs allégués. On pro
177 : quoique unanime parmi nos sages et leur public, cette réaction reste impuissante. Elle a parfois privé les savants de subve
178 masses ; elle contribue de la sorte à entretenir cette « crise », qui est le thème préféré de nos meilleurs esprits. Et pour
179 en général d’arguments pathétiques mais peu sûrs, cette angoisse devant l’ère des machines et de la Bombe n’en est pas moins
180 ou d’amasser plus de nourriture et de richesses : cette théorie « économique » ou utilitaire suppose un type d’homme peu conn
181 is c’est la seule figure qui permette d’illustrer cette théorie tragique, reflétant le goût du temps plus que la réalité. L’h
182 l’homme entre en jeu, ce n’est pas pour attaquer cette Nature animée d’intentions qui sont loin d’être toutes malveillantes 
183 une sorte de distance entre la Nature et sa vie —  cette distance est le « milieu » dans lequel il existe —, l’esprit conçoit
184 Nature est donc l’œuvre d’un Autre. On a reconnu cette attitude manichéenne qui accompagne régulièrement l’ascension des rel
185 bandon de toute espèce d’effort technique. Devant cette même Nature désormais réprouvée par l’hostilité des plus « purs », le
186 ans âme, dont il faut découvrir le mode d’emploi. Cette seconde attitude, contrecoup de la première, servira la technique mod
187 homme n’est pas encore, il s’en faut, au terme de cette entreprise, mais il a déjà le droit de le rêver accessible. (Les inon
188 thifiée, qui nous domine et nous « déshumanise ». Cette projection du Mal sur la machine trahit un fléchissement de la vie sp
189 chines ou Nature, douées d’intentions autonomes : cette démarche magique ne doit plus nous tromper. Les penseurs d’aujourd’hu
190 e capacité de nuire à l’homme. Retour à la magie. Cette double confusion me paraît rendre compte des erreurs les plus manifes
191 aliser enfin ses bénéfices humains. Les loisirs. Cette guérison du mal technique par la technique elle-même est-elle une uto
192 en croissance incontrôlable. Mais le seul fait de cette prise de conscience fixe enfin l’un des objectifs proprement humains
193 nant les moyens à trouver qui devront s’adapter à cette fin reconnue, non l’inverse comme auparavant. Ces moyens à trouver, n
194 Que faire de ma vie ? » ne sera plus réprimée par cette réponse, plusieurs fois millénaire : « La gagner ! » Elle sera subite
195 a qualité, ou créativité, ou nocivité relative de cette invasion de la culture, nul ne saurait en préjuger : je dis seulement
196 Notons qu’en retour, les deux grands mystiques de cette époque se trouvaient être des ingénieurs des mines : Swedenborg et No
197 que le travail est le vrai temps, le temps plein. Cette hiérarchie des valeurs a dominé jusqu’à nos jours. Elle explique en p
19 1956, Preuves, articles (1951–1968). Les joyeux butors du Kremlin (août 1956)
198 de l’Histoire, fiction commode. Loin d’ajouter à cette littérature, j’examinerai les trois questions suivantes : Que se pass
199 des PC. Pour corriger le daltonisme provoqué par cette illusion, pour mieux voir ce qui se passe, voyons ce qui ne se passe
200 mme « un agent de l’impérialisme international ». Cette bouffonnerie, probablement insurpassable, porte à sa perfection le st
201 a seule mesure qui donnerait un contenu concret à cette promesse : la reconnaissance du droit d’opposition. 7. K. demande la
202 as un moyen, que dis-je, le seul moyen, de sauver cette méthode éminemment marxiste, dont on pourrait croire, autrement, qu’e
203 uvelle. Les dirigeants actuels sont les hommes de cette politique : ils la font, et ils sont faits par elle. » Notons d’abord
204 se demander ce qu’ils font encore là. Passons sur cette métamorphose — la dialectique en a fait d’autres — et posons une ques
205 et ils sont faits par elle. ») Quelle était donc cette autre chose qui est condamnée, et que Sartre n’approuvait pas ? L’act
206 peuvent ou doivent découler, dans l’immédiat, de cette situation en partie renouvelée, pour les anticommunistes d’abord, pui
207 es tyrannies quel qu’en soit le prétexte allégué. Cette attitude le rend suspect aux yeux des adversaires de toutes les tyran
208 onciations du communisme — stalinien durant toute cette période — étaient de « mauvaise foi », inventées, mensongères, calcul
209 les rues de Poznań les ouvriers qui souffrent de cette dictature, bien qu’elle soit en principe la leur, n’est pas revenir à
210 nt le bien de la classe ouvrière. C’est au nom de cette cause unique qu’ils justifiaient l’URSS à tout coup. Justification er
211 Benda déclarait, au contraire : « Le malheur pour cette thèse est que les faits relevés contre les inculpés sont établis, bie
212 est encore et toujours de bonne foi en retrouvant cette trace sur le cadavre du même Rajk réhabilité. N’a-t-il pas obéi dans
213 ation morale reste sans prise sur des troubles de cette nature. Et, plutôt que de leur retourner tant d’insultes outrées dont
214 ntérêt du Parti, non de l’examen libre des faits. Cette vérité qu’ils disent maintenant par ordre, et que nous disions par co
215 teur des prolétaires du monde entier. On dira que cette morale formelle n’a pas d’importance politique. Il est vrai, mais nou
216 le classe (ou de quelle puissance en tenant lieu) cette trahison aurait été commise. Omission stupéfiante de la part d’un mar
217 venus ». Et il poursuit : « C’est sans doute pour cette raison » que lesdits anticommunistes tentent de minimiser la réalité
20 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur Suez et ses environs historiques (octobre 1956)
218 faires privées ! Nous irons dénoncer devant l’ONU cette abominable pression ! B. Comment vous avancer les capitaux requis san
219 histoire du canal de Suez illustre ce dialogue et cette évolution. Le verrou de l’islam Les Pharaons, ancêtres de la ci
220 l’isthme de Suez à leurs dépens. Ils eussent par cette entreprise conservé l’empire du commerce des Indes, mais les difficul
221 e avec un groupe de fidèles en Égypte. Ces plans, cette idéologie progressiste et humanitaire, étudiés et repris par Lesseps,
21 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1956)
222 sclavage d’innombrables êtres humains maintenus à cette fin dans l’obscurantisme ». La question n’est donc pas de savoir ce q
223 L’autorité d’un prix Nobel garantit la valeur de cette superstition, dont nul profane n’oserait encore douter qu’elle se pla
224 ulaire » ou qu’elle n’est rien qu’une dictature.) Cette phrase est capitale, parce qu’elle pousse à l’absurdité la logique ja
22 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur le rêve des sciences (décembre 1956)
225 s ont reçu leur lot d’esclaves pour avoir financé cette atroce ingérence dans la souveraineté nationale d’innocentes monarchi
226 rs les planètes, qui n’est qu’un rêve encore pour cette génération, se réalise au xxe siècle, quels motifs bien précis, bass
227 e de cela ! Nos descendants seront dans l’erreur, cette petite note en soit témoin : à la date où je l’écris, nous ne savons
228 ites par les Russes, illustrent — vraies ou non — cette dialectique du rêve. L’Europe, héritière des Romains, annexait ou col
229 rocket nommé Coexistence ira porter dans le vide cette abstraction fuyante, concrétisée en forme de ballon de football. S’il
23 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la honte et l’espoir de l’Europe (janvier 1957)
230 iés par la névrose nationaliste, au lieu de faire cette Europe qui aurait seule pu répondre. Je partage cette honte pour avoi
231 e Europe qui aurait seule pu répondre. Je partage cette honte pour avoir toléré trop de mauvais prétextes à ne rien faire, tr
232 atures finissent mal. Avions-nous vraiment oublié cette leçon simple de l’Histoire, trop claire sans doute pour qu’on y croie
233 r la liberté, pour la Hongrie et pour l’Europe. » Cette Europe qui aurait pu, en s’unissant plus tôt, cette Europe qui pouvai
234 tte Europe qui aurait pu, en s’unissant plus tôt, cette Europe qui pouvait, en rassemblant ses forces à l’appel angoissé de l
235 er la honte éternelle qui accable désormais toute cette génération, la Hongrie massacrée sous les yeux de l’Occident, hurlant
236 pas d’eux-mêmes, ils obéissent à des paroles. Et cette révolution, ce n’est pas le mouvement de l’Histoire qui a déclenché s
237 pas. C’est leur mauvaise conscience qui a trouvé cette astuce dont on se demande si elle est plus indécente que pitoyable. A
238 nes, dit un journal. C’est la moitié du peuple de cette ville, dont un quart vote pour les communistes. La foule pendant une
239 he 11 novembre 1956 L’Europe se tait… Honte à cette Europe silencieuse Et qui n’a pas conquis sa liberté ! Lâches, les pe
240 donc vous faire un dessin ? Que je n’aie rien dit cette fois de Perón, de Franco, de Katyn et de la Corée, du siège de Varsov
24 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur Voltaire (février 1957)
241 répète depuis neuf ans que je me suis arrêté dans cette ferme, au pied du Jura, face aux Alpes, à 8 kilomètres de Genève, sur
242 et notre siècle, entre ces jardins de Candide et cette Bourse des valeurs de toute l’Europe qui fait sa rumeur à Genève. Le
25 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (mars 1957)
243 ; que dis-je, entre la maladie et le diagnostic ! Cette espèce-là de neutralité s’est traduite par les abstentions du délégué
244 es cris de leurs victimes. On a vu ce jour-là que cette neutralité se réduit à la mauvaise foi. Mais s’agit-il vraiment de ne
245 s de son statut de neutralité, et tend à faire de cette devise d’État tout autre chose que n’avaient prévu ses garants : une
246 en prise ». Littré ajoute, non sans sévérité : «  Cette position témoigne chez l’adversaire d’une si grande maladresse qu’on
26 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (II) (avril 1957)
247 x grandes questions se posent : 1° L’union faite, cette neutralité serait-elle « dans les vrais intérêts » de l’humanité enti
27 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (fin) (mai 1957)
248 onde occidental. Chemin faisant, j’ai signalé que cette neutralité européenne — comme toute neutralité moralement acceptable
249 st pas entraînée automatiquement dans le conflit. Cette certitude diminue à elle seule les chances d’éclatement du conflit. C
250 vocabulaire courant. Je n’aurais pas mené en vain cette recherche sans prévention, si les difficultés qu’elle a mises en lumi
251 nie, n’est rien d’autre qu’indépendance. c) Mais cette indépendance n’existerait vraiment que par rapport à l’URSS et aux Ét
252 s. L’optimum serait en vue s’il était reconnu que cette limitation de l’esprit d’aventure correspond à un moindre mal que tou
253 r d’une union de l’Europe, faciliter les voies de cette union en ralliant les pays de l’Est. 64. Voir ma chronique de mars
28 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur deux écrivains politiques (juin 1957)
254 e dans la même revue 119 pages pour démontrer que cette politique était fausse. Motif du revirement : l’intervention russe à
255 oviétique est juste, Budapest est l’expression de cette politique, et je suis le seul à le voir, mais Budapest est une faute
256 le voir, mais Budapest est une faute grave, donc cette politique était fausse, et j’ai seul le droit de le dire, l’ayant sou
257 i dénoncerait le crime comme tel ; mais parce que cette erreur « impardonnable » fait du tort à la cause du Socialisme. Le So
258 est « le Socialisme lui-même ». Mais qui incarne cette essence ? Sartre seul, qui s’est mis en situation de n’être reconnu c
259 réduits à l’état de neutrissimes. D’où peut venir cette tendance commune à juger des idées sur le vu d’un passeport ? Mon poi
260 t pas national, comme le suggère le titre même de cette chronique. Au fait, ne serait-ce pas là l’explication ? Ferney rappel
29 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le pouvoir des intellectuels (juillet 1957)
261 défend pas, comme on le voit en la transposant de cette manière : « Le caractère scientifique du conflit (entre la théorie on
262 Soviets le voudraient aussi. Quoi de commun entre cette volonté impérialiste d’un État s’imposant à tous les autres, et la vo
263 i concéder pour autant les privilèges qu’entraîne cette étiquette. Ce qui prouve qu’on ne croit pas au reproche qu’on lui fai
264 e européen, somme toute, a peu changé. » On donne cette phrase, inventée de toutes pièces, comme justifiant la thèse du livre
30 1957, Preuves, articles (1951–1968). L’échéance de septembre (septembre 1957)
265 on mondiale ». Qui pourrait se charger d’élaborer cette politique de civilisation ? Elle demande un débat sur le fond, dont l
31 1957, Preuves, articles (1951–1968). Pourquoi je suis Européen (octobre 1957)
266 u’on ne chicane pas sur les frontières à venir de cette union : nul ne sera contraint d’entrer, et nul exclu. Tout dépendra d
267 aux États-nations d’aujourd’hui. La conscience de cette fin européenne (devenant à son tour moyen au plan mondial) doit inspi
268 générations que nous pourrons les supputer. D’où cette enquête. Elle ne portera pas sur les moyens politiques ou économiques
269 cessité de s’unir les concerne et que l’avenir de cette union s’inscrit dans les données de leur dessein personnel. Deux Fran
32 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le crépuscule d’un régime (octobre 1957)
270 ime (octobre 1957)am Une terrasse de café, sur cette place de Venise que le Guide bleu décrit un peu mystérieusement comme
271 e, ceints d’étuis à Leica. R. — Avez-vous entendu cette femme à l’autre table ? Elle trouve Venise « artificielle » ! A. — Je
272 e l’accès à ceux qui pensent et qui parlent comme cette dame. Ces hordes de barbares aux mollets nus qui se promènent sur Sai
273 qu’une démocratie saine ne peut fonctionner qu’à cette condition. Cette foule qui choque l’esthète, je la trouve si touchant
274 e saine ne peut fonctionner qu’à cette condition. Cette foule qui choque l’esthète, je la trouve si touchante ! Elle s’amuse,
275 e Problème des Loisirs qui défile devant nous sur cette place. L’éducation des masses exige tout autre chose que le simple dé
276 noncée, surtout si leur crime consistait à porter cette erreur au pire. Or, Hitler et Staline n’ont fait en réalité que pouss
277 t rassurer les vieux routiers de la gauche, comme cette partie de la droite à laquelle il suffit qu’un régime apparaisse péri
278 ction en tant que procédé antidémocratique ? R. —  Cette raison ne serait pas suffisante. Voyons plutôt le mérite du procédé.
279 z un point. Ce mélange de plébiscite et de rugby, cette compétition plus sportive que proprement politique et qui finit par d
33 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1957)
280 ne série de conférences. L’Europe et le monde fut cette année le sujet jeté dans la lice pour y être « traité » en dix jours
281 uation du franc. On lui répond très sobrement que cette opération n’est pas un crime, mais une nécessité reconnue de longue d
282 s admises, car « on ne fait pas de politique dans cette enceinte ». Le seul qui enfreint la consigne, en condamnant l’action
283 1. Il ne faut plus de guerres franco-allemandes. Cette conviction fit les premiers fédéralistes parmi les dirigeants des mou
34 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la pluralité des satellites (II) (décembre 1957)
284 isme est bon. Et vous auriez eu bien raison, mais cette lucidité à sens unique est une des marques de la confusion générale.
285 hautes fonctions ».) Allant jusqu’à l’extrême de cette logique, j’annonce dès aujourd’hui que l’arrivée sur la Lune d’une mi
286 que sensation renouvelée. On ne peut plus arrêter cette bêtise déchaînée. Mais un peu d’esprit politique saura toujours préve
287 nd public à l’idée des satellites ; b) liaison de cette idée avec des questions scientifiques assez ingrates et des réalités
35 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la fabrication des nouvelles et des faits (février 1958)
288 s remplaçant les nouvelles. Il est clair que dans cette optique, les nouvelles sont les événements, ceux-ci n’ayant pas d’exi
289 il est pour — par quelque journaliste américain. Cette interview datait de plusieurs jours en arrière. On la sort par hasard
290 ? Sinon que les Russes, une fois de plus, etc. Or cette photo avait paru depuis longtemps en France, dans une revue spécialis
291 mbien coûte la guerre d’Algérie ? Est-il vrai que cette dépense explique la crise actuelle, qu’on prétend surtout financière 
36 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un patriotisme de la terre (mars 1958)
292 romain, par l’Europe dans le Monde d’aujourd’hui. Cette prévision est la plus optimiste. On me dira qu’elle se fonde sur du w
293 Dernière pudeur Notre Europe, dira-t-on, dans cette immense affaire, perd beaucoup de son importance. Oui, mais la découv
294 ns la terreur et la pitié. L’humanisme n’est plus cette chose molle qu’on obtient en évaporant l’essence chrétienne de l’Occi
37 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la prétendue décadence de l’Occident (avril 1958)
295 ttre de maudire les relations sociales. C’est sur cette énigme que roule la sagesse du monde. Ces nouvelles sont d’assez anci
296 ons de fidèles. Frottez-vous bien les yeux devant cette évidence que vous n’aviez jamais enregistrée. L’affaiblissement du su
297 yant du même coup la seule candidature sérieuse à cette fonction. Une civilisation qui se prendrait naïvement pour universell
298 tous temps et fonde mieux que la raison classique cette ambition œcuménique. Les Moyens. — L’appareil d’exploration, d’infor
38 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un centre qui doit être partout (mai 1958)
299 itants, qu’on prenne la Suisse, tout équipée pour cette fonction désignée par sa neutralité traditionnelle. Finalement, si la
300 nnelle. Finalement, si la Suisse refuse au nom de cette même neutralité, qu’on renonce alors à l’improvisation d’une capitale
301 ix ? Ou que l’on s’amuse à discuter la reliure de cette Constitution, qui est seule urgente, mais dont le premier mot n’est p
39 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (I) (août 1958)
302 e conduirait à douter de l’opportunité de définir cette attitude et cette pratique. Si je m’y essaie toutefois, et une fois d
303 ter de l’opportunité de définir cette attitude et cette pratique. Si je m’y essaie toutefois, et une fois de plus, c’est que
304 onfédération ? À ceux qui ont coutume de poser cette question préalable, et qu’ils croient insidieuse, on peut dire tranqu
305 ux qui insistent pour préférer à la fédération («  cette utopie ») une confédération (« plus réaliste ») seraient bien en pein
306 t autre que la solution du fédéralisme intégral. Cette expression désigne une doctrine réaliste. Elle affirme que celui qui
40 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (II) (septembre 1958)
307 de ces partis, mais seulement à leur impuissance. Cette « garantie des libertés » n’est pas durable, outre qu’elle manque de
308 fût un peu cohérente, le simple fait d’appliquer cette idéologie à toute situation nouvelle et imprévue impliquait une erreu
309 ns nul rapport aux situations toujours nouvelles. Cette espèce d’idéalisme politique se manifestait parfois d’une manière ext
310 atrième, c’était le moment de chute du ministère. Cette conception fort dramatique mais négative de la conduite des affaires
311 s efficace, et comme on ne peut forcer la dose de cette drogue sans cesse édulcorée, on essaie de se rattraper en multipliant
41 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le vocabulaire politique des Français (novembre 1958)
312 croire les étymologies : je n’en jugerai pas dans cette chronique. Je voudrais seulement signaler des difficultés sémantiques
313 ire celui que préconise une minorité éclairée. Si cette minorité prenait le pouvoir, quelle serait alors la différence formel
314 oterais plutôt pour Dieu : il est plus modeste. » Cette phrase bizarre esquisse une distinction — rhétorique ou sincère, je n
42 1959, Preuves, articles (1951–1968). Nouvelles métamorphoses de Tristan (février 1959)
315 es de Tristan (février 1959)ax La passion est cette forme de l’amour qui refuse l’immédiat, fuit le prochain, veut la dis
316 au besoin, pour mieux se ressentir et s’exalter. Cette définition rend compte de la plupart des vrais romans, par quoi j’ent
317 uffit pas, bien que sincère. Car il faut voir que cette ambiguïté, qu’il nous propose malgré lui, n’est pas du tout accidente
318 osséder l’enfant, dont il épouse d’abord la mère. Cette malheureuse mourra bientôt, renversée par une auto. H. H. emmène Loli
319 de l’objet même de la passion décrite ; mais sans cette immaturité, point d’obstacle et donc point de passion… Peut-être le l
320 ion. Par bonheur, il se trouve que Musil a décrit cette disposition para-mystique dans un langage plein de correspondances av
321 t-être, chez Agathe, il ajoute : Si j’ai raconté cette histoire, c’est qu’elle est une préface à l’amour fraternel ! Je ren
322 es couleurs brûlent à l’extrême de la passion. À cette rêverie se mêle l’image de sa sœur Agathe, retrouvée après de longues
323 t anglais, on sait assez la fortune littéraire de cette forme d’amour interdit, dont il serait curieux de chercher pourquoi l
324 stalgie d’un désir infini, quitte à nommer destin cette projection. C’est alors la dialectique de la pure passion tristanienn
325 e, c’est faire une confusion. On croit aimer toi, cette personne qui a provoqué la passion, et qu’on peut prendre dans ses br
326 ement c’est la personne provoquée par la passion, cette idole barbare, qui n’est pas la même ! — À t’entendre, dit Agathe, il
327 autre. D’où l’illusion que le Moi s’abolit dans cette Nuit de l’indistinction que chante le deuxième acte de Tristan : La
328 te. C’est pourquoi Musil semble bien avoir écarté cette fin-là, conforme à la logique du Mythe, pour s’engager dans la voie d
329 pour soi, au sommet, cesser simplement d’être. » Cette attitude, qui rejoint le détachement bouddhique, mais qui pourrait au
330 l’Ithaque d’une moderne odyssée spirituelle. Mais cette présence heureuse dans l’amour partagé n’évoque-t-elle pas aussi un m
331 s qu’on écrit des romans et qui passionnent. Mais cette convention littéraire, condamnant le mariage accompli, n’est-elle pas
332 la première place. Il peut sembler d’ailleurs que cette fortune subite (réduisant à néant les dires d’experts) soit le seul t
333 uoi je vous supplie de ne pas prendre à mon égard cette mesure extrême… J’insiste, la main sur le cœur, que j’ai contribué à
334 en communion avec son peuple. Comment comprendre cette démarche, venant d’un homme qu’on ne peut soupçonner de lâcheté ? Le
335 t sans espoir. Mais quelle peut être la nature de cette « Iseut » inaccessible, dont il semble être le Tristan ? Et quel est
336 t meurt dans la foule. Inexplicablement reparue à cette heure, Lara vient pleurer sur son cadavre. Elle est arrêtée peu après
337 étype de la passion, au xiie siècle. Écoutez-la, cette « vieille et grave mélodie » renouvelée du Tristan de Wagner. Jivago
338 me, à ce rayon qui, peu à peu, s’obscurcissait, à cette musique qui s’estompait, qui s’est fondue avec mon existence même, qu
339 et rasant la forêt de ses derniers rayons. C’est cette image qui lui fait voir « dans la nature, dans le couchant, dans tout
340 ne petite fille ». Mais voici l’aveu décisif ; et cette ambiguïté qui m’arrêtait (parlent-ils donc, ces romanciers, d’une soc
341  : Au fait, qu’était-elle donc pour lui ? Oh ! à cette question, il avait toujours une réponse prête. C’est une soirée de pr
342 alpitant de vie. Et ce lointain, c’est la Russie, cette mère glorieuse, incomparable, dont la renommée s’étend au-delà des me
343 rable, dont la renommée s’étend au-delà des mers, cette martyre, têtue, extravagante, exaltée, adorée, aux éclats toujours im
344 elle les soumet le héros, parlant pour l’auteur : cette critique fait partie de la justification de la passion, bien plus qu’
345 , nous l’avons vu, n’est guère moins dépendant de cette société qu’il récuse : c’est elle qui lui a fourni, jusqu’à nos jours
346 oir la fin d’un genre, qui serait aussi la fin de cette forme de passion dont la littérature entretenait le culte ? Quels tab
347 ort à Genève, dans la misère, en 1942. 73. Toute cette partie « géographique » du livre évoque une parodie du voyage de Nils
43 1959, Preuves, articles (1951–1968). Sur une phrase du « Bloc-notes » (mars 1959)
348 vous expliquer qu’il y a dix fautes par mot dans cette page malheureuse ? Erreur sur l’Allemagne, erreur sur la France, erre
349 éens », erreur sur vos propres motifs en écrivant cette page, erreur sur l’époque… Le compte y est-il ? En tous cas, c’en est
350 lle n’est pas un dictateur et je l’encourage dans cette idée, tout en le poussant à étudier la biographie de feu Staline — ce
351 e quels « Européens » qui méritent mieux ce nom ? Cette union de l’Europe que réclamaient Churchill et les fédéralistes issus
352 ain ou au mépris de vos lecteurs ? À supposer que cette réunion s’opère un jour, en dépit de vos craintes et de celles de Khr
353 ssant ? Mais c’est cela justement qui m’inquiète, cette attaque en passant, gratuite… Et qu’elle vienne après tant de silence
354 stice, la liberté et la prospérité. Admettons que cette cause excuse ce massacre. Il y a d’autre part ce que l’on nomme les e
355 mort. Ce qui devait rester sacré est profané par cette mise en scène, ce qui devait rester profane est sacralisé par l’horre
44 1959, Preuves, articles (1951–1968). Rudolf Kassner et la grandeur (juin 1959)
356 mondains, pensais-je, savent encore exclure avec cette parfaite assurance, mais par manie, au nom d’une mode. Ici, tout au c
357 mposaient, au sens magique du mot, les charmes de cette prose et son autorité. J’écrivais : Dans la mesure même où Kassner s
358 finis que par leurs rapports mutuels et tirent de cette interdépendance leur valeur originale. Kassner reprend un des thèmes
359 e aussi de son apparente obscurité. D’où provient cette obscurité si fascinante ? De cela sans doute que Rudolf Kassner se ga
360 , c’est que chez Kassner, comme chez Kierkegaard, cette présence s’accommode d’une ironie qui chez d’autres serait plutôt le
361 tres moyens disposons-nous, qui soient ordonnés à cette fin ? Ce sont moyens de poésie, c’est-à-dire d’âme, inadéquats sans d
362 te dans le bourg de Sierre en Valais, non loin de cette tour de Muzot où Rilke passa la fin de sa vie. À travers les longs co
363 xpression française ? — amusé de retrouver en moi cette persistance du premier choc reçu par mon adolescence prolongée. Trans
364 le voyais bien, je jouais encore avec l’idée que cette relation devait exclure tout bavardage et comporter quelque cérémonia
365 t qu’il a si bien su taire dans toute son œuvre : cette manière discrètement ascétique, ou pour mieux dire allègrement discip
366 es, ascètes, « indiscrets » ou ratés exemplaires. Cette collection de types de notre siècle puisait dans l’Europe de naguère
367 mort du poète, jusqu’au trentième anniversaire de cette mort. Dès le premier de ces essais, Kassner, tout en mettant le Poète
368 e la Liberté. Monde viril où ne peut régner que «  cette prose qui exclut les vers : Blaise Pascal, Laurence Sterne et Søren K
369 nion ultime du But et du Sens. Si je m’en tiens à cette interprétation du zen, Denis de Rougemont a raison ; il y a du zen, e
370 n, en fait, dans tous mes écrits, à commencer par cette « Morale de la musique » qui aujourd’hui, à cause de cela, remonte ve
371 Et certes, il m’est souvent venu à l’esprit que cette Einbildungskraft 87, qui joue dans toute son œuvre un rôle aussi fond
372 e soucient davantage de limites que de causes. Et cette notion de limite, si importante pour lui, le ramène à Rilke, dont il
373 les hommes auxquels la Langue a été donnée. C’est cette question que le 23e des Sonnets à Orphée pose, ou tout au moins, comm
374 ndant des heures, chaque soir — et que c’est bien cette volupté qu’on pourrait qualifier de bouddhiste… Si j’avais pu revoir
375 le dans l’histoire. Maintenant, comment passer de cette réalité qui est liberté de la personne, à celle du zen qui est négati
376 type même du créateur au xxe siècle. En abordant cette œuvre difficile et mal connue (surtout en France) par l’un de ses asp
377 me, l’Hamlet de l’idée de foi ?… » Je développais cette même idée dans mon essai sur Kierkegaard et Hamlet, deux princes dano
45 1959, Preuves, articles (1951–1968). Sur un chassé-croisé d’idéaux et de faits (novembre 1959)
378 ans. « N’importe qui, observant le déroulement de cette compétition, peut donc juger quel est le meilleur des deux systèmes. 
379 unisme, K. répond : « Les gens qui argumentent de cette manière créent de la confusion, volontairement ou non, en confondant
380 en est une autre, il faut cesser de « confondre » cette théorie et cette praxis. Mais cela revient à dire, en somme, qu’il fa
381 il faut cesser de « confondre » cette théorie et cette praxis. Mais cela revient à dire, en somme, qu’il faut cesser de pens
382 votre continent — quand ils auront « gagné » dans cette compétition — la grande idée que vous proposera M. Lippmann pour réve
383 l’URSS rattrapera l’Amérique. (J’entends bien sur cette Terre, non dans la Lune.)   Les grandes masses se dessinent. — Le vo
46 1960, Preuves, articles (1951–1968). Sur la détente et les intellectuels (mars 1960)
384 une manière détendue que ma seule intention, dans cette chronique, est d’essayer de comprendre un problème très confus dont j
385 la guerre froide dans les pages de Preuves  ». «  Cette revue essaie de prouver que la coexistence est impossible et que la g
386 el système, fût-il celui de nos États, c’est dans cette mesure-là que nous étions des « antis ». Au reste, nous pensions surt
387 chose, notable il est vrai, dans le camp russe : cette phrase de l’article de K. publié par Foreign Affairs, distinguant par
388 au contraire, qu’ils soient de faux Occidentaux… Cette faiblesse congénitale dans l’attitude des communistes russes mal ress
389 es communistes russes mal ressuyés du stalinisme, cette terreur sincère devant le dialogue égal, réduit à peu de choses les c
47 1960, Preuves, articles (1951–1968). Les incidences du progrès sur les libertés (août 1960)
390 r ensemble sur les immenses problèmes que pose, à cette génération, le progrès dans la liberté. Car il est clair que ce probl
391 de vous donner de nos buts répond suffisamment à cette question. Mais on insiste, la presse insiste, et les interviewers ins
392 rts. Mais nous refusons d’accorder à la politique cette valeur absolue de fin en soi que lui donnent les totalitaires — tant
48 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (I) (avril 1961)
393 ns-nous ici pour méditer. Et nous suivrons tantôt cette allée de lumière frayée dans les hautes futaies par les rayons obliqu
394 s par les rayons obliques de l’après-midi, tantôt cette allée assombrie, et qui s’anime au gré d’un vent soudain, dont on ne
395 éveillé et qui ressuscite en plein enthousiasme. Cette page introduisant les discours sur l’amour qui composent « In Vino Ve
396 — Toi, meurtrier de mon bonheur ! Car en vérité, cette pièce s’est emparée de moi d’une façon si diabolique que je ne pourra
397 ychique et non sensuel, « et c’est ce qui inspire cette pudeur qui caractérise tout amour grec »98. Il s’oppose plus encore à
398 n, nulle puissance du monde n’en ayant eu raison. Cette description du mythe par Kierkegaard n’est pas seulement inspirée de
399 r » sans aucune compétence technique)101 retenons cette observation centrale : « Don Juan donne leur intérêt à tous les autre
400 que passions déterminées par Don Juan, sont dans cette mesure même musicaux. « On peut arriver pendant la représentation, on
401 an de la légende et de Mozart. Le contraste entre cette discrétion, voire ce mutisme, et cette luxuriance verbale, est de ceu
402 aste entre cette discrétion, voire ce mutisme, et cette luxuriance verbale, est de ceux qui expriment à coup sûr les données
403 n’y a au monde qu’un seul être bien-aimé, et que cette « seule fois » de l’amour est l’amour, et que la « seconde fois » n’e
404 e seule femme et de l’épouser, car le mariage est cette décision qui « traduit l’exaltation en réalité ». Loin d’appauvrir l’
405 et d’assurances de sa fidélité. « Qui comprendra cette contradiction de la douleur : ne point se révéler, et faire mourir l’
406 me de toute éthique existentielle. Mais voici que cette décision échappe à l’homme, donc à l’éthique temporelle et autonome :
407 en elle a éveillé l’enthousiasme chez l’homme, à cette femme qui l’a ainsi enthousiasmé, il aurait dû pourtant s’unir pour l
408 107 : Il ne faut pas penser de mal du paradoxe, cette passion de la pensée, et les penseurs qui en manquent sont comme des
409 nces s’entendent dans la passion de l’instant, et cette puissance est justement l’amour. Cette forme de pensée est tristanie
410 stant, et cette puissance est justement l’amour. Cette forme de pensée est tristanienne. Elle est d’abord une forme d’existe
411 e était au-delà des mers, dans une autre île. Que cette forme d’amour nostalgique et de possession par la perte transparaisse
412 tre, en effet, que « l’Individu ». Or on sait que cette catégorie kierkegaardienne par excellence désigne l’homme isolé par l
413 la dédicace des Discours religieux de 1843, sous cette forme : « À l’Individu qu’avec joie et reconnaissance, j’appelle mon
414 our à vie peut être considéré comme la règle. Par cette ténacité d’une noble croyance, maintenue malgré des réfutations si fr
415 t que par le ton, et par l’évocation de Socrate — cette attaque frontale : Le philosophe a horreur du mariage, et de tout ce
416 r ironie, précisément pour démontrer la vérité de cette thèse.110 « Marie-toi, ne te marie pas, dans les deux cas tu le reg
417 ais dans l’esprit de Nietzsche, elle désigne déjà cette passion « noble » qui dès le xiie siècle a fait porter au premier ra
418 rer avec une telle licence, sans la sauvegarde de cette illusion. Le mythe nous protège contre la musique, et lui seul, d’aut
419 cal : l’amour en retour ! » Et que peut enseigner cette Carmen de Bizet, que Nietzsche opposera « comme une antithèse ironiqu
420 faire périr l’humanité ? Qu’à cela ne tienne ! «  Cette pensée, elle aussi, est sans puissance sur nous. Le christianisme s’e
421 lons-nous donc franchir la mer ? Où nous entraîne cette passion puissante, qui prime pour nous sur toute autre passion ? Pour
422 toute autre passion ? Pourquoi ce vol éperdu dans cette même direction, vers le point où jusqu’à présent tous les soleils déc
423 u bien (Enten – Eller) et qu’on peut résumer dans cette alternative : — ou bien Don Juan, ou bien le Tristan de la Foi. Était
424 18. Le choc profond que dut éprouver Nietzsche, à cette nouvelle, précède donc de très peu l’illumination de Sils-Maria, le r
49 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (II) (mai 1961)
425 scende le monde de la Loi. Enfin tout se ramène à cette opposition : Don Juan est le démon de l’immanence pure, le prisonnier
426 sulte un vrai couple. Cela signifie qu’au sein de cette entité nouvelle, les relations entre les trois termes — échanges sexu
427 tic sur son évolution, devront donc s’établir sur cette base. Il en va de même pour une vie personnelle considérée dans sa du
428 un « instinct raisonnable ». (Saluons au passage cette nouveauté.) « J’ai cueilli une pomme ; je l’ai trouvée bonne. J’en vo
429 de la vie d’une cellule. On sait aujourd’hui que cette vie dépend de l’action simultanée de deux acides nucléiques, concentr
430 intenant une âme individuelle, ou même un couple, cette « cellule sociale » : son bonheur sera conditionné par la présence de
431 incre et modifier le cœur secret, le « noyau » de cette âme, et voici la névrose déclarée, le drame et l’éclatement du couple
432 ble de ressusciter sous l’effet d’un choc émotif. Cette analogie biologique n’explique pas, on s’en doute, la nature en soi d
433 en passant — qu’un seul exemple d’application de cette même dialectique à la « vie » politique. Le totalitarisme est caracté
434 ce type dur, ce regard “objectif”, ce teint pâle, cette lourdeur dans le bas du visage, qui permet de reconnaître au premier
435 e harmonie triomphante. — Mais que peut signifier cette harmonie ? Car la liberté, pour les Masques, c’est de tuer le traître
436 veut braver le destin, mais elle y succombera. Or cette liberté seule nous intéresse ; les autres ne sont guère que revendica
437 avant eux, ni les mystiques de l’islam après eux. Cette connaissance ne peut être obtenue par un défi à la morale courante, n
438 ans un esprit nouveau, non selon la lettre. »131. Cette liberté seule « vraie » ne peut être le terme d’aucune espèce de reve
439 re. Tout amour véritable est relation réciproque. Cette relation s’établit tout d’abord à l’intérieur de chaque personne, ent
440 posé une épée symbolique ? Pour qu’une passion de cette nature n’aboutisse point à quelque « malheur exemplaire », il faudrai
441 ne fait qu’une ou deux allusions très voilées à cette transformation physique. Il faut croire que mon hypothèse se lisait e
50 1961, Preuves, articles (1951–1968). Pour Berlin (septembre 1961)
442 ne regarde que son peuple et personne d’autre ». Cette déclaration solennelle, tous les peuples du monde l’approuvent. Mais
443 trouvent l’espoir ne veulent plus que la paix, et cette volonté populaire, mieux que tous les traités indispensables, garanti
51 1963, Preuves, articles (1951–1968). Le mur de Berlin vu par Esprit (février 1963)
444 t la formation ne lui avait rien coûté… alors que cette formation avait lourdement grevé le budget d’un pays où l’État assume
52 1963, Preuves, articles (1951–1968). Une journée des dupes et un nouveau départ (mars 1963)
445 n133. Tous les européistes chevronnés ont déploré cette « journée noire » où de Gaulle les avait empêchés de sacrifier les bu
446 urope », alors qu’il a réaffirmé les principes de cette formation, contre ses propres fondateurs, longtemps raillés par son p
447 prise par lui-même… Qui a perdu, qui a gagné dans cette affaire ? Question oiseuse ainsi posée en termes de personnes par tou
448 n termes de personnes par toute la presse, et par cette opinion publique qui n’est rien d’autre que ce qu’en dit la presse sa
449 rouverons là l’occasion de nous assurer en Europe cette prépondérance que nous avons si sottement refusée dans les années 195
450 . 133. 74 % d’opposants en novembre 1962. 134. Cette expression est de Michel Debré, lequel m’écrivait en 1953 que les Six
53 1964, Preuves, articles (1951–1968). Un district fédéral pour l’Europe (août 1964)
451 is qui ne le sont plus qu’au niveau des discours, cette Europe minima ne saurait être qu’une forme de transition tactique ver
452 che et le Pentagone, n’arriveraient pas à imposer cette unification tout extérieure aux dépens de l’union réelle. Toutefois,
453 e en Europe ne la propose : il est trop clair que cette formule totalitaire mais sans doctrine millénariste et sans passion n
454 ncorporer à la communauté de la Grande Europe. De cette façon, elle n’aura pas vécu en vain ni sans gloire138. » Pratiquement
455 l’idée de réunir des états généraux de l’Europe. Cette idée aussitôt adoptée conduit à la convocation du congrès de l’Europe
456 ence qui se tient à Lausanne en décembre 1949. De cette conférence et de l’action du CEC vont naître successivement : le Cent
457 . Adhérer à l’union européenne serait contraire à cette neutralité. La Suisse recevrait des ordres d’un pouvoir extérieur, et
458 urrait qu’y perdre son prestige international, et cette réserve originale qui fait qu’on la distingue encore parmi les cent-v
459 thropiques pourraient être opposées sincèrement à cette thèse de simple bon sens. Arguments constitutionnels. — Si la Suisse
460 ages, des yodleurs et de gras pâturages. En fait, cette « caractéristique nationale » n’en est plus une depuis longtemps. Ver
461 ire peu suisse. Mais je sens deux autres motifs à cette espèce d’embarras. Ceux qui se réclament très haut de nos traditions
462 nt européen, nous avons réussi beaucoup mieux que cette fameuse neutralité — nécessité subie, à l’origine, et dont nous fîmes
463 est que trop connue. Pourquoi parler toujours de cette vertu qui ennuie, de cette pratique négative, quand nous avons cette
464 uoi parler toujours de cette vertu qui ennuie, de cette pratique négative, quand nous avons cette expérience passionnante, re
465 uie, de cette pratique négative, quand nous avons cette expérience passionnante, remarquablement positive et tellement opport
466 llement opportune à l’échelle mondiale ? Pourquoi cette timidité ? L’histoire n’est pas faite par des gens qui défendent leur
467 amme d’action pour l’année ou les années à venir. Cette procédure serait de nature à affaiblir la situation du gouvernement a
468 quoi l’un des journalistes romands qui commentent cette déclaration presque incroyable demande avec une sorte de cruel bon se
469 e à ce que l’on nomme ailleurs la politique. Mais cette vertu fédéraliste se trouve être aujourd’hui le frein automatique à t
470 totalitaires, tendant vers l’uniforme, sont dans cette mesure régressifs. En revanche, pour la complexité, la Suisse ne crai
471 culière dans un sens toujours négatif — alors que cette même situation pourrait à juste titre être invoquée comme faisant au
472 pour la modestie on ne craindrait plus personne. Cette image convenue de la Suisse de naguère ne ferait sourire ou ricaner q
473 utopie. Au surplus, les réalités ont déjà dépassé cette fiction helvétique. Il est trop tard pour la reconstituer, à supposer
474 e ferait peur aux autres. La Suisse perdrait dans cette affaire son indépendance et ses caractéristiques nationales. Ce serai
475 appelle « se réserver », à Berne. Il se peut que cette attitude soit la seule qui convienne à un petit pays, pluraliste, et
476 qui étaient ce que Joyce préférait en Suisse. Et cette façon de vous dire merci quatre ou cinq fois, quand vous achetez une
477 quand vous achetez une carte postale, un timbre, cette gentillesse qui étonne même les Américains, et qui est la preuve exqu
478 ou rudes, sentimentales, austères ou savoureuses, cette densité de cultures différentes, et tant d’histoire présente en tous
479 ux guérisseurs de l’Appenzell, aux prix Nobel. Et cette science ou cet art de la vie communale, du pacte primitif aux syndics
480 nt de ses recherches n’aurait l’idée de voir dans cette mise en commun une diminution quelconque de leur indépendance, bien a
481 du Conseil de l’Europe, et par l’intermédiaire de cette organisation. 146. On sait que jusqu’à ces dernières années, les cit
482 nt à la Constitution, du 3 avril 1961, a rapporté cette sage mesure symbolique, qui reprendrait toute sa force dans le cas qu
54 1966, Preuves, articles (1951–1968). André Breton (novembre 1966)
483 André Breton (novembre 1966)bk Vers cette forêt de plaine où je vais chaque jour, j’ai marché sans penser à rie
484 l’exil américain, ses violentes dérives intimes, cette longue aliénation parfois libératrice, il a fallu tout cela pour que
485 en train de causer. Trente machines à écrire dans cette salle, en contrepoint avec deux télétypes. Visières vertes aux fronts
486 , le seul qui s’avouât et se voulût « chrétien ». Cette inconcevable anomalie l’inquiétait fort et parfois, subitement, sembl
487 substance (ravi de l’ambiguïté du mot croire dans cette phrase). « Qu’est-ce que cela peut faire à Breton ? À chacun sa mytho
55 1968, Preuves, articles (1951–1968). Marcel Duchamp mine de rien (février 1968)
488 ant le déjeuner, sur la galerie : — Qu’est-ce que cette catégorie de l’infra-mince dont vous parlez dans le numéro spécial de
489 nt le lac, ses golfes et ses îles. Je dis combien cette vue m’apaise et me satisfait. — Vous êtes sans cloute presbyte ? Tene
490 on, plutôt que dans la terreur ou la méditation. ( Cette réaction, je le crains, va se généraliser.) Et chacun s’efforçait de
491 dix ans. — Je savais ! déclara le capitaine, avec cette simplicité exaspérante qu’affecte Sherlock Holmes devant Watson. Il n
492 nt. La réussite de sa vie tiendra sans doute dans cette faculté mystérieuse de rendre exemplaires, mémorables, chargés de sen
56 1968, Preuves, articles (1951–1968). Vingt ans après, ou la campagne des congrès (1947-1949) (octobre 1968)
493 itique, tel que nous l’avions pratiqué bien avant cette époque de l’après-guerre où le mot fit la fortune soudaine de ceux qu
494 l’action qu’elle a exercée. Je voudrais comparer cette action non pas à celle d’un général qui conquiert une position, ni d’
495 papier de l’après-guerre) ; enfin, les acteurs de cette période s’en vont : sur une photo prise à La Haye, autour de Churchil
496  : c’étaient eux qui prolongeaient leur élan dans cette volonté d’action européenne154. Et plusieurs de leurs chefs se retrou
497 te de Ventotene, 1942, et revue L’Unita Europea). Cette composante personnaliste-résistante était représentée à Montreux par
498 future union de l’Europe. La cheville ouvrière de cette action avait été le Dr Retinger155, bras droit du général Sikorski, c
499 nne ». Le 15 novembre, Brugmans rendait compte de cette réunion devant le comité central de l’UEF. Le procès-verbal que j’ai
500 n certain pessimisme chez beaucoup, comme si déjà cette décision impliquait plus qu’une concession : une sorte d’admission de
501 ques, conscients ou inavoués, qui contribuèrent à cette décision fatidique. Il se peut que le sort de l’Europe fédérale se so
502 lieu d’une simple société de gouvernements). Dans cette hypothèse, les chances des états généraux eussent été les plus grande
503 en attendait. 2° Afin de prouver qu’il partageait cette vue, le comité de liaison devait charger la commission culturelle de
504 le que je l’avais souhaitée. « Je suis d’avis que cette déclaration doit fournir le point de départ de notre action commune a
505 essage final : on tentait de casser ou d’émousser cette pointe fédéraliste du Congrès… Je quittai la séance au milieu de l’ap
506 avait pleuré. Nous étions tous assez nerveux, en cette veillée d’armes. Le congrès de La Haye : 7 au 11 mai 1948 extr
507 mai 1948 extrait de mon journal, mai 1948 : «  Cette architecture de grandes poutres, chevrons et traverses sculptées, sou
508 ards le long des parois blanches et nues, jusqu’à cette rangée d’écussons aux lions couchés trois par trois. Plus bas, des ta
509 scinantes qui dépassent le dossier des fauteuils. Cette nuque très large et rouge, c’est Ramadier ; cette nuque placide et bl
510 Cette nuque très large et rouge, c’est Ramadier ; cette nuque placide et blonde, c’est van Zeeland ; et cette absence de nuqu
511 e nuque placide et blonde, c’est van Zeeland ; et cette absence de nuque, c’est Paul Reynaud. Une nuque blanche et gonflée au
512 ngt ans. « Devant nous, tout autour de nous, dans cette grande salle des Chevaliers, qui est celle d’un très vieux Parlement,
513 ce à peine. L’histoire seule dira le vrai sens de cette cérémonie sans précédent. » Dès le 8 mai, les congressistes se répar
514 ituelle confusion des congrès, bien illustrée par cette suite de déclarations faites par des membres de la seule délégation n
515 ctifs de nos peuples ; et enfin de considérer que cette union sera le premier pas vers une fédération mondiale. L’influence d
516 voulons une défense commune”. » Sandys ajouta : «  Cette phrase n’a pas été discutée par le Congrès. Désolé, mais il faut reno
517 s « dures » furent acclamées : c’était trop tard. Cette victoire à la Pyrrhus des radicaux (ou tenus pour tels) n’empêcha pas
518 chives de I’UEF, daté du 24 septembre 1947. 157. Cette lettre, dont l’importance est évidente, est publiée ici pour la premi
519 soit constituée une Assemblée européenne… » 159. Cette intervention en faveur du Centre européen de la culture fut décisive.
57 1970, Preuves, articles (1951–1968). Dépasser l’État-nation (1970)
520 Quel est l’obstacle apparemment insurmontable à cette union que tout indique, que tout exige, que tout le monde admet qu’il
521 eul impératif de l’élévation perpétuelle du PNB — cette tour de Babel du xxe siècle ! Une politique européenne de ce type, s
522 l y ait un tiers parti tenable. Je ne crois pas à cette « imposante Confédération » qu’évoquait le général de Gaulle, et qui
523 ions à la souveraineté absolue. Je ne crois pas à cette amicale des misanthropes. Je crois à la nécessité de défaire nos État
524 es multiples. Il explique ici pourquoi et comment cette “unité de culture non unitaire” doit se traduire en termes de structu
525 article une partie des idées qu’il a exprimées à cette occasion et que l’auteur reprend dans sa Lettre ouverte aux Européen