1
nvier à cet égard. Il semble que l’esprit humain,
dans
tous les temps, n’ait point imaginé une seule liberté que les Europée
2
cs avant de fouiller nos valises ; droit d’entrer
dans
n’importe quels magasin, marché, café, ou restaurant, et de composer
3
ques. Mais il me semble au contraire qu’il renaît
dans
les plus jeunes générations. On se lamente sur l’état de la jeunesse
4
en, ou que la « sottise qui paye » de Hollywood !
Dans
l’idée de la personne s’enracine toute liberté concrète, créatrice et
5
masse ». Il n’y aura jamais de liberté réelle que
dans
le besoin, le droit et la passion de différer de son voisin, de couri
6
uropéen. Elle le met à la pointe du genre humain.
Dans
cette passion de différer les uns des autres, nous trouvons tous, nou
7
lidement, non point à s’unifier mais à se fédérer
dans
leurs différences essentielles. Si demain notre fédération s’établit
8
qui menace aujourd’hui la culture, sans précédent
dans
toute l’histoire du monde, c’est tout simplement que nous pouvons per
9
e très bonne, très utile, et même très nécessaire
dans
certaines situations bien définies. C’est aux hommes d’État d’en juge
10
aux hommes d’État d’en juger. …Mais si je rentre
dans
mon domaine propre, qui est celui de la culture, je constate que la n
11
é du chapeau suivant : « Nous avons rendu compte,
dans
notre précédent numéro, du Congrès indien pour la liberté de la cultu
12
Culture et famine (novembre 1951)e Allez
dans
un pays comme l’Inde, où, dans la seule province du Bihar, vingt mill
13
re 1951)e Allez dans un pays comme l’Inde, où,
dans
la seule province du Bihar, vingt millions d’habitants meurent de fai
14
d’exemples de ce genre qu’il y eut de créations,
dans
les arts et les sciences, provoquées par la nécessité et seules capab
15
turelle, comme celle que je citais plus haut — et
dans
l’esprit de ceux qui l’applaudirent — il n’y a pas l’ombre d’une rais
16
n tant que créateur, elle est moyen de libération
dans
tous les ordres, du plus intellectuel au plus physique. Par suite, c’
17
ulture, non point de politique, qu’on doit parler
dans
un pays comme l’Inde, sans cesse menacé de famine. Et cela vaut aussi
18
tte fois-ci sur une doctrine. Le mal serait entré
dans
la peinture, dit-elle, avec les pommes de Cézanne, pommes de pure for
19
politiques, de leurs goûts et de leurs censures,
dans
le développement de nos arts. L’Œuvre du xxe siècle pose bien d’autr
20
vent. On ne voit pas de précédent à l’entreprise,
dans
l’ère moderne. Mais on songe aux jeux séculaires, dont la fonction, s
21
devait être de restaurer ou de maintenir la cité
dans
sa gloire. Une telle concentration d’œuvres fameuses, qu’on les juge
22
re de sentir notre temps. Comme l’acte d’observer
dans
la microphysique, cet acte d’exposer ne laissera pas intact son objet
23
n de seuils et de limites n’avons-nous pas forcés
dans
notre siècle — seuil de l’atome ou seuil de l’inconscient, sens de la
24
mensions… ? Chacune de ces victoires nous a jetés
dans
un complexe nouveau de paradoxes. Prenons l’exemple de l’artiste péné
25
soit peintre, poète ou conteur, plus il s’avance
dans
ce domaine, plus il s’isole et perd le contact du public ; cependant
26
du public ; cependant que l’invention technique,
dans
le même temps, vient lui proposer des moyens de communiquer avec des
27
mulation, jamais moins de scrupules d’expression,
dans
les sciences, les arts et les lettres ; et jamais non plus de conform
28
ènes serait-il la rançon de l’autre ? Sommes-nous
dans
une situation globale de disjonctions irrémédiables, de divorce, alla
29
lant vers le chaos et vers la décadence ? Ou bien
dans
un système de tensions créatrices sans cesse accrues, orienté vers la
30
ul fait de leurs illustrations, ensemble exposées
dans
Paris. Le choix de la ville n’est pas sans signification. Paris fut,
31
état naissant ? L’Œuvre du xxe siècle s’inaugure
dans
le vrai style de notre époque : la réponse qu’elle apporte, d’une par
32
o ne crée pas ses œuvres morbides et repoussantes
dans
le but de critiquer les contradictions de la réalité et de réveiller
33
spectateurs pour les forces de la réaction, mais
dans
le but de faire l’apologie esthétique du capitalisme », I. V. Kemenov
34
dieux implacables de la fécondité et de la mort.
Dans
notre Europe moderne, éduquer signifie au contraire amener le jeune h
35
e à juger par lui-même, l’émanciper. L’éducation,
dans
toutes les langues latines, comme en anglais, vient d’educere, qui es
36
nduire au-dehors ». Donc libérer, non plus forcer
dans
le moule commun : voilà l’Europe et sa révolution. L’Oriental (je pen
37
litaire à l’accusation de sabotage. S’ils tombent
dans
cette erreur et s’ils y persévèrent, l’Oriental l’expiera dans ses vi
38
reur et s’ils y persévèrent, l’Oriental l’expiera
dans
ses vies ultérieures, tandis que le Soviétique, dès cette vie-ci, ser
39
réformateur ; mais cela donne aussi le chercheur
dans
les sciences et l’innovateur dans les arts. Cela donne tout ce qui a
40
si le chercheur dans les sciences et l’innovateur
dans
les arts. Cela donne tout ce qui a compté dans la vie de l’Europe, to
41
ur dans les arts. Cela donne tout ce qui a compté
dans
la vie de l’Europe, tout ce qui s’y est fait un nom et un visage dist
42
ns de nos vies, du sens particulier de chaque vie
dans
la vie, dénote et marque l’Occident, et plus spécifiquement l’Europe.
43
totalement nouvelle de l’incarnation de l’esprit
dans
un homme particulier, la Judée. Toute l’histoire de l’Europe peut êtr
44
a vaste synthèse de ces trois courants, culminant
dans
les notions de personne et de vocation, synthèse qui s’opéra durant l
45
nos vies n’auraient plus sel ni sens : voilà bien
dans
sa réalité la menace qui pèse aujourd’hui sur l’Europe, disons plus :
46
ins et de la société ; c’est donc un homme engagé
dans
une aventure bien réelle, mais qu’il est seul à pouvoir courir. Cette
47
s que la notion de révolution a la même extension
dans
l’espace et le temps que le monde christianisé. L’Asiatique, par exem
48
e ; les révolutionnaires ne peuvent se former que
dans
un monde qui tient la liberté et la vocation prophétique pour plus vr
49
es. Prenons maintenant le phénomène de la passion
dans
les rapports individuels. La passion, c’est l’amour exalté non seulem
50
t du plaisir. C’est ce qui jette Tristan et Iseut
dans
la mort, souhaitée comme un suprême accomplissement. La passion dans
51
itée comme un suprême accomplissement. La passion
dans
l’amour nourrit toutes nos littératures depuis des siècles — depuis l
52
ède nos rêves, elle met un « tourment délicieux »
dans
nos vies. Sous des formes à vrai dire dégradées, de plus en plus anod
53
enant que cette passion qui tient une telle place
dans
nos vies, ou tout au moins dans nos secrètes nostalgies, l’Asie l’ign
54
t une telle place dans nos vies, ou tout au moins
dans
nos secrètes nostalgies, l’Asie l’ignore en toute sérénité, l’Amériqu
55
cela vient-il ? Cela vient de ce que la passion,
dans
sa pureté originelle, suppose une croyance innée dans la valeur uniqu
56
sa pureté originelle, suppose une croyance innée
dans
la valeur unique de l’être aimé, irremplaçable, infiniment distinct d
57
t si « naturelle », est en réalité exceptionnelle
dans
le monde. On peut la qualifier d’extravagante ou d’immorale, et l’Égl
58
ns qu’elle a sa source vive — quoique lointaine —
dans
la révolution chrétienne et qu’elle est inconcevable hors d’un monde
59
nconcevable hors d’un monde où Pascal peut placer
dans
la bouche même du Christ cette phrase célèbre : « Je pensais à toi da
60
Christ cette phrase célèbre : « Je pensais à toi
dans
mon agonie ; j’ai versé telles gouttes de sang pour toi. » Pour toi,
61
production — mais pour toi, que vient distinguer,
dans
toute la masse des hommes de tous les temps, mon amour personnel. Ces
62
les : le besoin d’originalité et l’humour. Il y a
dans
notre goût de l’originalité, deux composantes : l’esprit de concurren
63
mons « créer ». Mais cette idée de l’originalité,
dans
les arts ou dans la conduite, ne signifie rien de raisonnable pour l’
64
ais cette idée de l’originalité, dans les arts ou
dans
la conduite, ne signifie rien de raisonnable pour l’Asiatique, par ex
65
à fait différents. Et je ne nie pas non plus que
dans
tous nos pays, il existe une majorité de conformistes, qui redoutent
66
s dont ils disposent pour leur conduite morale et
dans
les arts, demeurent en dernière analyse des créations individuelles,
67
orer ces tyrannies qu’il laisse parfois s’établir
dans
son sein, l’Occident leur résiste en mille manières. Non seulement pa
68
s fort, toutes choses qui se résument aujourd’hui
dans
le pouvoir anonyme de l’État. L’humour est la combustion lente de la
69
ividus. C’est pourquoi vous le chercherez en vain
dans
toute l’Asie. Et vous n’en jouerez pas impunément dans les États tota
70
toute l’Asie. Et vous n’en jouerez pas impunément
dans
les États totalitaires, où il se voit réduit à la plus stricte clande
71
distance par rapport à ce que l’on se voit être.
Dans
l’humour, c’est donc la personne qui juge son propre individu… J’en v
72
sie ou en Amérique. Ce qu’on appelle « progrès »,
dans
ces empires de masses, diffère profondément de notre idéal. Dans une
73
s de masses, diffère profondément de notre idéal.
Dans
une dictature, par exemple, l’idée de progrès perdra nécessairement c
74
ble création possible. Leur nostalgie n’était pas
dans
l’avenir, mais dans le temps mythique des origines ; le Paradis datai
75
e. Leur nostalgie n’était pas dans l’avenir, mais
dans
le temps mythique des origines ; le Paradis datait d’avant l’évolutio
76
me, religion du Dieu incarné une fois pour toutes
dans
le temps, à un certain moment donné, daté, unique, — « sous Ponce Pil
77
au jugement dernier. D’ici là, nous nous avançons
dans
l’inconnu de l’Histoire que nous créons nous-mêmes, dans l’incertitud
78
inconnu de l’Histoire que nous créons nous-mêmes,
dans
l’incertitude et l’espoir. Les catastrophes restent toujours possible
79
eux-mille ans. Cependant, de nos jours, notre foi
dans
le Progrès a cessé d’être une foi naïve. Nous nous posons à son sujet
80
e Progrès, au total, a vraiment un sens positif ?
Dans
l’ensemble, il se peut qu’il n’en ait point, qu’il n’ait aucune direc
81
n revanche, je ne connais pas « d’européologues »
dans
les empires extraeuropéens. J’ajouterai que j’en connais trop peu dan
82
aeuropéens. J’ajouterai que j’en connais trop peu
dans
nos pays, et que c’est précisément pour remédier à cette carence que
83
attitude, absolument particulière, sans précédent
dans
les annales de l’homme, caractérise l’Europe comme volonté de conscie
84
s qui diffèrent de la sienne, mais c’est elle qui
dans
bien des cas retrouve leurs traditions perdues, et favorise leur réve
85
s moments de la recherche et de l’essor spirituel
dans
ces pays, et qui vont découvrir au fond de leur retraite les derniers
86
politique, civique, et même psychique, si répandu
dans
nos élites — le pire danger, tant il est vrai que nous résigner à cro
87
pour démontrer que notre culture fut bel et bien,
dans
le passé, la vraie raison de notre puissance, même matérielle, et qu’
88
abord, puis impatient ; m’expliqua finalement que
dans
l’état des choses, les turbines, c’est sérieux, la culture n’est qu’u
89
, et il vivait à Bâle, entre France et Allemagne,
dans
une atmosphère très savante mais pénétrée de spiritualité. Influencé
90
traversent l’Océan, d’énormes capitaux s’amassent
dans
le pays. Quand on me demande maintenant : quelle est donc cette Europ
91
intellectuelle, le stalinisme est en recul marqué
dans
nos pays. À Paris et à Rome, où il avait conquis au lendemain de la g
92
de la guerre d’importantes positions stratégiques
dans
les lettres, les arts et les sciences, le dernier carré de ses adhére
93
stant où la menace du stalinisme perd son urgence
dans
le domaine culturel, un problème d’un autre ordre apparaît, qui se po
94
iennent isolationnistes, ce sera bien notre faute
dans
les deux cas. Car il faut faire l’Europe, ou il faudra subir soit leu
95
isation plus ou moins officielle ou privée.) Ceci
dans
une Europe qui proclame sans relâche sa méfiance ou son hostilité à l
96
de se prononcer sur n’importe quoi qui n’est pas
dans
la situation concrète de l’Europe, mais dans le programme d’une enquê
97
pas dans la situation concrète de l’Europe, mais
dans
le programme d’une enquête « scientifiquement établie » outre-mer. Co
98
note de la rédaction précise : « Ce texte a paru
dans
le Bulletin du Centre européen de la culture que Denis de Rougemont d
99
ès. Mais, à mesure qu’il se fit mieux comprendre,
dans
la suite de ses ouvrages composés et publiés au rythme accéléré de tr
100
nt loué ses premières œuvres, il se vit abandonné
dans
la plus complète solitude qu’ait jamais connue un grand esprit. Un an
101
menait seul contre toute l’opinion, il s’effondra
dans
la rue au cours d’une promenade. On le transporta dans un hôpital où
102
la rue au cours d’une promenade. On le transporta
dans
un hôpital où il mourut en quelques semaines, âgé de 42 ans. Le seul
103
celui d’une vocation. Toute son intrigue consiste
dans
le dévoilement progressif du sens et de la fin de cette vocation, sec
104
ement, que le héros paie de sa vie. Or il existe,
dans
la littérature occidentale, un prototype de cette action tragique, un
105
lequel il balançait. Il tue l’usurpateur et périt
dans
ce combat. Mélancolie, secret qu’il faut garder tout en essayant de l
106
ssible de pousser ce parallèle beaucoup plus loin
dans
le détail. Ce serait peut-être un bon moyen d’illustrer à la fois la
107
nie et aux métaphores baroques. Voyons maintenant
dans
quels termes Kierkegaard lui-même s’est décrit. Lui aussi se sent un
108
e sent un prince. « Il y a quelque chose de royal
dans
mon être », fait-il dire à l’un de ses pseudonymes. Lui aussi voudrai
109
e Shakespeare, et Kierkegaard tel qu’il se montre
dans
son premier ouvrage, L’Alternative : deux princes vraiment, deux être
110
ette révélation de « grand tremblement de terre »
dans
sa vie. C’est bien ainsi qu’Hamlet pourrait parler de la scène du spe
111
énoncer l’usurpation religieuse, afin de rétablir
dans
sa pureté première l’exigence absolue de l’Évangile. La tâche apparaî
112
deux pensent qu’« il y a quelque chose de pourri
dans
le Royaume de Danemark » et que leur destin sera de dénoncer cette si
113
l faut relever d’abord le rôle que joue le secret
dans
les deux cas. Pour Hamlet, c’est très simple : il doit se taire, sino
114
pseudonymes — pour intéresser tout en inquiétant
dans
le sens voulu, pour suggérer le secret sans le dire, enfin pour force
115
e, et sur ce dernier point le doute reste le même
dans
les deux cas. Kierkegaard s’est expliqué sur la rupture de ses fiança
116
les avec Régine. Il s’est expliqué, peut-on dire,
dans
toute son œuvre, et non pas seulement dans des ouvrages tels que Coup
117
dire, dans toute son œuvre, et non pas seulement
dans
des ouvrages tels que Coupable-Non coupable, qui sont en réalité le r
118
le droit de troubler cette enfant, de l’entraîner
dans
des tourments auxquels lui-même risque parfois de succomber. « Qui pe
119
eux-tu donc jamais te marier ? Je répondis : Oui,
dans
dix ans, quand le feu de la jeunesse sera passé : il me faudra une de
120
it nécessaire… » Il me semble que cette conduite,
dans
sa duplicité plus douloureuse que scandaleuse, ne manque pas d’analog
121
drame. Un incident banal déclenche la catastrophe
dans
Hamlet : c’est un simple assaut de fleuret. Seulement, le fleuret de
122
mple phrase, et qui pouvait passer pour un cliché
dans
un discours très officiel. L’évêque Mynster, primat de l’Église danoi
123
re comme celle d’un « vrai témoin de la vérité ».
Dans
cette phrase était le poison, pour Kierkegaard. Car toute son œuvre,
124
vait eu d’autre sens, à ses yeux, que de rétablir
dans
sa pureté apostolique le concept de témoin de la vérité, c’est-à-dire
125
toutes les souffrances dont on parle généralement
dans
le monde. Un témoin de la vérité, c’est un homme qui témoigne dans le
126
témoin de la vérité, c’est un homme qui témoigne
dans
le dénuement, dans la misère, dans l’abaissement et l’humiliation, ho
127
é, c’est un homme qui témoigne dans le dénuement,
dans
la misère, dans l’abaissement et l’humiliation, homme méconnu, haï, d
128
e qui témoigne dans le dénuement, dans la misère,
dans
l’abaissement et l’humiliation, homme méconnu, haï, détesté, insulté,
129
, brûlé ou rôti sur un gril, jeté par le bourreau
dans
un endroit écarté, sans être enterré. Voilà un témoin de la vérité, s
130
du temps, quand la décision éternelle se réalise
dans
l’inégale occasion ». Le saut, c’était le mouvement propre de la foi,
131
que le moindre doute fait échouer, ce risque pur
dans
lequel on peut sombrer, mais faute de l’oser, on n’a rien3. Plongé
132
je l’étais, en écrivant les lignes qui précèdent,
dans
la lecture alternée de Kierkegaard et de Shakespeare, j’avoue qu’il m
133
e de deux pages est publiée en appendice au livre
dans
lequel Kierkegaard raconte le drame de ses fiançailles. Il semble don
134
ens technique et esthétique du terme. En effet, «
dans
l’ordre esthétique, l’obstacle doit être hors du héros, non pas en lu
135
te est en lui, il s’agit d’un scrupule religieux.
Dans
ce cas, le héros n’est grand que par sa souffrance, non par son triom
136
e en son ambiguïté. Celle-ci paraît immédiatement
dans
notre usage courant du terme de vocation. L’on dit ainsi d’un jeune g
137
que je t’ordonnerai… » Voici, je mets mes paroles
dans
ta bouche. » Il est rarement possible d’isoler dans le vif ces deux m
138
ns ta bouche. » Il est rarement possible d’isoler
dans
le vif ces deux mouvements contradictoires : la poussée de la nature
139
s raisons qui sont celles de l’esprit — bien que,
dans
ce cas particulier, la nature et l’appel reçu semblent pousser et tir
140
nature et l’appel reçu semblent pousser et tirer
dans
le même sens. On pourra donc interpréter cette vocation de deux maniè
141
n témoin de la vérité. Cependant, cette ambiguïté
dans
notre idée courante de la vocation n’est pas celle qui retient Kierke
142
me, en effet, qui reçoit vocation, se trouve jeté
dans
une incertitude inévitable par l’appel qu’il a cru entendre. Et son i
143
reçue soi-même. Ainsi l’incertitude est objective
dans
la mesure où l’objet de la conviction qu’on entretient n’est pas démo
144
nviction qu’on entretient n’est pas démontrable ;
dans
la mesure, aussi, où l’enjeu de la vocation reste passible d’être mis
145
reste passible d’être mis en doute, ou même nié ;
dans
la mesure où cet enjeu risque, après tout, d’être purement imaginaire
146
En fait, l’homme de la vocation se trouve plongé
dans
une double incertitude et dans un risque permanent. Il n’est pas de m
147
n se trouve plongé dans une double incertitude et
dans
un risque permanent. Il n’est pas de méthode éprouvée ni de raisonnem
148
out sur quelque chose qui lui demeure mystérieux,
dans
lui-même autant qu’hors de lui. Reprenons une dernière fois notre par
149
st donc sans équivoque, son rôle clairement tracé
dans
l’action générale. L’incertitude n’affecte dans Hamlet que les moyens
150
é dans l’action générale. L’incertitude n’affecte
dans
Hamlet que les moyens à mettre en œuvre et, par suite, le succès fina
151
Il s’agit de découvrir le rôle qu’on devra jouer
dans
un drame infini, aussi vaste que l’histoire humaine, dont nul ne peut
152
tie à l’œuvre. Kierkegaard l’a bien su et l’a dit
dans
sa brochure intitulée Point de vue sur mon activité d’auteur : Il me
153
r : Il me faut préciser la part de la Providence
dans
mon œuvre. Car je me rendrais coupable de déloyauté envers Dieu si je
154
e la précision possibles la part de la Providence
dans
mon œuvre entière, je n’en saurais donner de formule plus adéquate ou
155
Providence a fait mon éducation, qui se réfléchit
dans
le processus de ma production. Ainsi sont infirmées dans une certaine
156
t avec des yeux d’Argus à ne pas se laisser duper
dans
une œuvre où se proclame le poète. Enfin, aux dernières pages du liv
157
j’ai pris conscience de mon idée, de ma tâche. »
Dans
un autre passage du même livre, il nous décrit ce que l’on pourrait a
158
t purement idéale lorsque ensuite cela paraissait
dans
mon œuvre ; bien des choses que j’ai faites à titre privé se trouvaie
159
t, prenaient d’immenses proportions, me mettaient
dans
une disposition précise ; je ne comprenais pas, je tombais dans la mé
160
sition précise ; je ne comprenais pas, je tombais
dans
la mélancolie et, chose curieuse, il en résultait précisément et à po
161
e crée tout en croyant le suivre. S’avancer ainsi
dans
la vie, c’est pratiquement vivre dans l’improbable, c’est être toujou
162
ancer ainsi dans la vie, c’est pratiquement vivre
dans
l’improbable, c’est être toujours prêt à affronter l’invraisemblable.
163
à toute justification devant l’opinion, et même,
dans
certains cas, à la morale. C’est courir un risque absolu. Quelles aid
164
n cette dernière, suivre sa vocation, c’est aller
dans
le sens où la nature nous pousse, dans le sens de nos talents, de nos
165
’est aller dans le sens où la nature nous pousse,
dans
le sens de nos talents, de nos « facilités », tandis que Kierkegaard
166
élevée, et, de là, d’un saut prodigieux, se jette
dans
le vide, l’épée brandie, pour tomber sur le roi, qu’il tue. Parfaite
167
ur notre part, aucune raison d’affecter la pudeur
dans
ce domaine. Disons que la crise est grave, que le départ de M. Jaime
168
al à l’endroit de l’Unesco, et cela non seulement
dans
l’opinion, probablement superficielle dans ses jugements, quand elle
169
lement dans l’opinion, probablement superficielle
dans
ses jugements, quand elle en a sur cet objet ; non seulement chez les
170
de leur chef. Il doit y avoir un vice constitutif
dans
toute l’affaire. Et peut-être facile à trouver. Car, en somme, qu’est
171
, de littérature ou de science, et leur diffusion
dans
les masses, serait vraiment une aide à la culture. Quel est le gouver
172
fois plus. Mais le fait est qu’on n’y croit guère
dans
ces milieux, et tel étant l’état de l’opinion moyenne, 9 000 000 de d
173
tralisé. La réalité de la culture ne se trouve ni
dans
l’individu isolé, ni dans la nation, ni dans les vastes organisations
174
culture ne se trouve ni dans l’individu isolé, ni
dans
la nation, ni dans les vastes organisations internationales, mais bie
175
e ni dans l’individu isolé, ni dans la nation, ni
dans
les vastes organisations internationales, mais bien dans les communau
176
s vastes organisations internationales, mais bien
dans
les communautés organiques et dans les foyers de création. Nous enten
177
les, mais bien dans les communautés organiques et
dans
les foyers de création. Nous entendons par là : les écoles de pensée
178
cède suffit à établir que l’initiative véritable,
dans
le domaine de la culture, appartient en fait aux petits groupes, à de
179
p abstrait des conditions concrètes de la culture
dans
son état naissant. Et ce qui vaut pour les initiatives devrait valoir
180
ant la libération pratique des échanges culturels
dans
une aire donnée), de subvention (après examen des propositions étudié
181
es, le cri de douleur des faubourgs s’est propagé
dans
les avenues lugubres de Berlin, entre leurs façades sur le vide, les
182
la foule ouvrière. Cette phrase qu’on n’a pas lue
dans
la presse communiste, nos enfants la liront dans leurs livres d’histo
183
dans la presse communiste, nos enfants la liront
dans
leurs livres d’histoire. Cette phrase a été dite, une fois pour toute
184
toutes les villes de la zone Est, bien qu’écrasée
dans
le sang, marque la fin d’une ère : celle du mythe communiste qui, pen
185
x Berlinois que « la classe ouvrière se reconnaît
dans
les épreuves de force que le PC institue en son nom » ! (J.-P. Sartre
186
u milieu du secteur soviétique, comme l’ont écrit
dans
leur panique les communistes ? Pouvaient-ils pratiquement n’être pas
187
t devenue manifeste. Il ne reste à ses partisans,
dans
nos démocraties, qu’à nier les faits. Il leur reste à nier l’éclat de
188
emagne, en France, en Italie, en Grande-Bretagne,
dans
les deux Amériques, aux Indes et au Japon. Et le travail en profondeu
189
trait avec éclat la vitalité insurpassée des Arts
dans
le monde libre. « Voilà ce que peut produire la liberté ! », disait e
190
al, et « voilà nos raisons de reprendre confiance
dans
une culture, que ceux qui en sont indignes, et qui le prouvent par là
191
rprètes et leurs critiques, poursuivra cet effort
dans
le domaine des Arts. Mais la science ? nous a-t-on dit de tous côtés,
192
’État. Il est facile de s’en convaincre. En Asie,
dans
l’Antiquité, chez les Aztèques, pendant la Renaissance, au xviie siè
193
de la recherche, qui est par essence une aventure
dans
l’inconnu. Notre deuxième raison de nous tourner vers la science est
194
s en dérivant. Cette situation est toute nouvelle
dans
l’histoire de l’humanité. Elle pose des problèmes difficiles, devant
195
étrangement ambivalente : à la fois systématique
dans
ses interprétations du réel et pourtant jamais achevée ; absolument c
196
ères de penser nouvelles : typiquement européenne
dans
sa source et pourtant universelle dans ses conclusions ; modèle de ce
197
européenne dans sa source et pourtant universelle
dans
ses conclusions ; modèle de certitude dans ses déductions, et pourtan
198
rselle dans ses conclusions ; modèle de certitude
dans
ses déductions, et pourtant née à chaque instant du doute le plus dél
199
la science « qui guérit et qui tue » joue-t-elle
dans
le monde présent en faveur de la liberté, ou contre elle ? Comment pe
200
servir la liberté qu’en demeurant elle-même libre
dans
sa recherche. Il me reste à vous dire, en deux mots, pourquoi cette c
201
nférence se tient ici et non ailleurs. La liberté
dans
la recherche et l’acceptation de ses risques supposent une belle conf
202
tion de ses risques supposent une belle confiance
dans
les pouvoirs de l’homme et dans l’issue de l’aventure humaine. Nous c
203
e belle confiance dans les pouvoirs de l’homme et
dans
l’issue de l’aventure humaine. Nous cherchions un lieu propice à cett
204
cette atmosphère souhaitée. Et nous avons trouvé,
dans
cette Europe inquiète, une grande cité qui offrait l’exemple du dynam
205
e. La liberté de la science se situe, elle aussi,
dans
un certain contexte politique et aucun savant ne peut plus l’ignorer.
206
me de diffusion de l’idée européenne en Europe et
dans
le monde. Cette initiative fut approuvée par les délégués des ministr
207
lème spirituel et culturel de l’Europe considérée
dans
son unité historique et les moyens d’exprimer cette unité en termes c
208
uropéens, nous vivons, depuis la dernière guerre,
dans
la peur des Russes et de la charité des Américains. » Je traduis main
209
st du rideau de fer, 325 millions d’hommes vivent
dans
la peur de 190 millions et de la charité de 155 millions. » La raison
210
Nous pensons et sentons par nations cloisonnées,
dans
l’ère des grands empires continentaux, des grands marchés, et de la s
211
condamnés à perdre, après nos dernières positions
dans
le monde, notre indépendance politique, économique et peut-être moral
212
tout sauver par une union qui ferait de l’Europe,
dans
la réalité vivante, ce qu’elle n’est aujourd’hui que dans l’arithméti
213
réalité vivante, ce qu’elle n’est aujourd’hui que
dans
l’arithmétique. Que manque-t-il à l’Europe pour se sauver, pour rejoi
214
’est ainsi, j’imagine, que l’on voyait les choses
dans
les milieux du Conseil de l’Europe où germa, voici quelques mois, l’i
215
Comment réduire ces résistances là où elles sont,
dans
les esprits et dans les cœurs, selon la formule consacrée, pour une f
216
résistances là où elles sont, dans les esprits et
dans
les cœurs, selon la formule consacrée, pour une fois juste ? Comment
217
disciplines de l’esprit ; et des hommes de pensée
dans
la rigueur du terme, mais riches d’une expérience intime des nécessit
218
moyens de faire connaître et d’illustrer, chacun
dans
sa sphère d’influence, les résultats de la réflexion des Six. II.
219
ts qui se déroulèrent pendant six longues séances
dans
le huis clos doré d’un vieux palais de Rome, mais bien d’en commenter
220
ut tenir compte de ce malentendu toujours instant
dans
le dialogue européen. Cependant, c’est l’angle de vision que l’on ado
221
aux rapporteurs d’envisager le problème européen
dans
une perspective telle que les graves divisions nationales, linguistiq
222
res et relatives. À cette fin, j’avais introduit,
dans
les six thèmes proposés, l’idée d’un destin commun de tous les peuple
223
ènes, de Rome et du Proche-Orient ; son expansion
dans
le monde entier ; l’exportation pêle-mêle de nos idéaux religieux, de
224
e renversement subit et complet de notre position
dans
le monde ; la montée des empires unifiés, devant nos divisions sangla
225
autre issue pratique, d’autre avenir possible que
dans
l’union. Ce fut le dernier mot du rapport de Toynbee : « Unissons l’E
226
es très énergiquement formulées par M. de Gasperi
dans
son discours introductif, qui nous a présenté le tableau cohérent des
227
culeuses pour supprimer le mal et assurer le bien
dans
un délai garanti. Mais elle a déterminé clairement nos responsabilité
228
ialogue fécond, de la mise en question réciproque
dans
la tolérance mutuelle, et d’une morale civique européenne, commune au
229
elui de passer du régime colonial à l’association
dans
l’égalité, et celui de compenser la perte de nos positions économique
230
e compenser la perte de nos positions économiques
dans
le monde, la table ronde a conclu à la nécessité « d’opérer un change
231
u à la nécessité « d’opérer un changement radical
dans
nos rapports avec le monde extraeuropéen et dans nos rapports mutuels
232
dans nos rapports avec le monde extraeuropéen et
dans
nos rapports mutuels » (Toynbee), c’est-à-dire de regagner en prestig
233
nécessaire pour penser l’Europe. Voir l’Europe
dans
le Monde. — Dès que l’on parle du destin commun de nos pays, des voix
234
nationalisme qu’ils n’ont pas encore su dépasser
dans
leur cœur. On voit bien où le bât les blesse. D’autres parlent d’humi
235
mais le sens des tensions fécondes et de l’union
dans
la diversité. Or ce génie fédéraliste n’exclut rien, sauf justement l
236
e l’universalisme reste une prétention honorable,
dans
le domaine des idées pures (s’il en est, et qui restent telles). Mais
237
incipale raison d’unir l’Europe, je la vois moins
dans
nos querelles internes que dans le jeu des forces mondiales qui nous
238
je la vois moins dans nos querelles internes que
dans
le jeu des forces mondiales qui nous pressent. Et certes, il faudra b
239
à sa guise, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur,
dans
les limites posées par le droit applicable à chaque domaine ». Or on
240
psychologique. Où la voit-on à l’œuvre ? Non pas
dans
les faits mais dans les discours des députés adversaires de la CED. E
241
a voit-on à l’œuvre ? Non pas dans les faits mais
dans
les discours des députés adversaires de la CED. Elle atteint son degr
242
CED. Elle atteint son degré de virulence extrême
dans
les centaines de lettres cravachantes qu’envoient aux rédactions des
243
r à son tour. Par malheur, elle m’a paru retomber
dans
l’illusion qu’il suffirait d’épurer les textes. Or c’est notre vision
244
lent, disent-ils, de voir leur patrie « se perdre
dans
la masse informe d’une Europe unie ». Le second argument est dû à M.
245
ument est dû à M. Cotsaridas, publiciste grec : «
Dans
les domaines militaire, économique et politique, les organisations in
246
ignorer le véritable sens du mot. Et ce n’est pas
dans
le dictionnaire qu’ils le trouveront ! Littré le définit ainsi : « Né
247
as de différence sérieuse entre une contradiction
dans
les termes et une tension féconde dans les réalités, veulent supprime
248
tradiction dans les termes et une tension féconde
dans
les réalités, veulent supprimer la seconde parce que la première bles
249
toire » que M. Stéphane Lupasco vient de formuler
dans
des ouvrages savants, qui renvoie dos à dos jacobins rationalistes et
250
ste. Tant que l’on persistera à concevoir l’union
dans
les catégories de l’État-nation, des administrations centralisées, ou
251
nflit de loyalismes n’a pas plus de raison d’être
dans
l’Europe d’aujourd’hui qu’il n’en avait à Rome. Les nations européenn
252
. Les nations européennes ne peuvent survivre que
dans
le cadre de l’Europe, et l’Europe ne peut être florissante que si les
253
il insiste pour que cette notion trouve sa place
dans
les conclusions de la table ronde. M. Kogon. — L’Europe a une contri
254
sion.) Je me souviens d’avoir longuement analysé,
dans
l’un de mes premiers livres, « la décadence des lieux communs ». Cett
255
issement catastrophique de la culture théologique
dans
notre monde, pour ne rien dire de la philosophie, de l’étymologie et
256
n, Calvin et Kant, tout est jeté par-dessus bord,
dans
l’inconscience générale, par ces confusions de langage. Comment pense
257
onne, de l’être-en-relations tel que l’ont défini
dans
leurs longues disputes trinitaires les grands conciles, je ne sais pl
258
lvétique. 6. On en trouvera de nombreux exemples
dans
les comptes rendus de notre table ronde, encore que, dans bien des ca
259
comptes rendus de notre table ronde, encore que,
dans
bien des cas, les rédacteurs soient les seuls responsables de confusi
260
l’Occident rendait l’initiative aux pays libres,
dans
leur confrontation avec Moscou : ils avaient pour une fois quelque ch
261
est déjà changé. L’Occident s’est laissé glisser
dans
une « Conférence asiatique » qui s’ouvre à Genève, à l’heure choisie
262
es en Asie ! Notre tour est venu de nous immiscer
dans
vos affaires. L’Indochine, la Corée ne vous regardent plus. Mais le p
263
union ; qu’elle venait de remporter une victoire
dans
ce plan ; qu’elle ne s’en apercevrait pas ; qu’il était donc aisé de
264
eux qui doutent encore que le vrai but de Genève,
dans
l’esprit de Molotov, est de saboter l’Europe, je citerai la Radio de
265
ope, je citerai la Radio de Moscou qui proclamait
dans
toutes les langues, au soir même de la chute de Diên Biên Phu : « La
266
ommuniste serait un moyen de rétablir la « paix »
dans
le Sud-Est de l’Asie, puisque celle-ci se verrait ouverte à l’expansi
267
querelles locales pour mesurer l’état des forces
dans
le monde présent. Sous la double poussée de la révolte asiatique et d
268
cela peut en sortir demain. La seule riposte est
dans
l’union européenne capable d’opposer aux Russes une puissance qui les
269
e vingt nations européennes se laissent entraîner
dans
l’abîme par une poignée de députés en sursis, qui ont donc à peine le
270
t d’essayer de comprendre tout ce qui fut composé
dans
notre siècle. Bref, la « musique moderne » est celle que l’on n’aime
271
ée de fuir toute apparence d’unité, non seulement
dans
le style et dans les procédés, mais plus encore dans les croyances in
272
apparence d’unité, non seulement dans le style et
dans
les procédés, mais plus encore dans les croyances inspiratrices. Si t
273
s le style et dans les procédés, mais plus encore
dans
les croyances inspiratrices. Si tant de négations et de ruptures, tan
274
règles de l’art et doctrines ont d’abord refoulé
dans
l’inconscient. Et c’est ainsi que le choix des règles détermine le co
275
rès X ou Y on ne sait plus que faire. Nous sommes
dans
une impasse… » Cette impasse est purement « historique », créée par l
276
aise foi. C’est qu’ils se placent et se regardent
dans
l’Histoire. Il semble que leur principal souci soit de s’intégrer dan
277
emble que leur principal souci soit de s’intégrer
dans
une évolution qu’ils déclarent « nécessaire » ; dans on ne sait quell
278
s une évolution qu’ils déclarent « nécessaire » ;
dans
on ne sait quelle logique hégélienne de l’Histoire. Ils parlent beauc
279
aussi d’être « moderne », pour s’habituer à vivre
dans
l’histoire. Il faut enfin l’avouer : toutes les autres époques ont ét
280
rare. » 7. Pierre Boulez, « Éventuellement… »,
dans
la Revue musicale d’avril 1952 — étude par ailleurs importante et for
281
xviiie siècle, et mis, comme on dit en anglais,
dans
une coque de noix. Nos compositeurs auraient sans doute avantage à pl
282
ette coque de noix comme instrument de percussion
dans
leur orchestre ; nos interprètes à en coiffer le balancier de leur mé
283
as Rousseau.) Mais il y a que Denis de Rougemont,
dans
ses ouvrages, veux-je dire, a eu un vif commerce avec le diable. Et q
284
nos pays ne peut être vraiment ranimé et rétabli
dans
son intégrité, s’il ne s’intègre à la communauté plus vaste qui est s
285
e. Il s’est détourné du spectacle que préparaient
dans
une ombre fiévreuse ceux qu’il venait de désigner (dans une lettre en
286
ne ombre fiévreuse ceux qu’il venait de désigner (
dans
une lettre encore inédite) comme les « saboteurs de l’Europe ». Cet h
287
e nation voisine, ils s’élèveront au premier rang
dans
cette nation pour y prendre une revanche éclatante, pour la punir en
288
consciente et sadomasochiste. Mais les hommes nés
dans
des régions séparées pour un temps de la mère patrie, un de Gasperi,
289
ait connu d’autres peuples et d’autres coutumes —
dans
la fédération austro-hongroise — il attendait de la participation de
290
remarquables qu’il ne s’agissait pas de politique
dans
tout cela, mais du « problème spirituel et culturel de l’Europe ». De
291
ait que le réalisme veut que notre union se fonde
dans
les esprits, non sur des textes marchandés par les partis dans les pa
292
its, non sur des textes marchandés par les partis
dans
les parlements excités. Il ne confondait pas l’action réelle avec les
293
e le sarcasme.) Je me souviens d’un mot qu’il eut
dans
son discours inaugural, à propos de la Communauté des Six : « Seuls d
294
ie, mais il s’est contenté de restaurer sa patrie
dans
sa dignité — pour l’Europe. À la veille de la conférence de Bruxelles
295
de Bruxelles, du haut de sa retraite montagnarde
dans
le Trentin, il avait téléphoné au président du Conseil Scelba, l’adju
296
0 = P – 125. Ce qui est faux, manifestement, sauf
dans
le seul cas où l’on attribuerait à « Peur de l’Allemagne » une valeur
297
rais celui-là, dit en substance François Mauriac (
dans
L’Express du 25 septembre). ⁂ L’argument de la peur qu’inspire l’Alle
298
as très nouveau qu’un grand pays proclame sa peur
dans
l’instant qu’il règle sur elle sa politique ? Naguère, on préférait c
299
de l’humour malenkovien est sans relation aucune,
dans
l’esprit de M. Bevan, avec la citation de Hitler qu’est la seconde ph
300
ion économique et sociale est en Russie — « comme
dans
les autres nations » — le vrai Pouvoir. Voilà qui évoque l’idée de co
301
pendant, le problème de l’intervention des hommes
dans
ce processus évolutif se pose encore à M. Bevan. Car c’est précisémen
302
taline, comme on voit. En 1927, M. Bevan écrivait
dans
son journal intime : « Staline est-il un autre Lénine ? Très évidemme
303
cise. Ils s’opposèrent finalement à Mendès-France
dans
la mesure exacte où celui-ci s’éloignait des thèses gaullistes sur la
304
n pathos qui ne saurait tromper, ils représentent
dans
notre Quête du Graal l’épisode du Château aventureux (c’est la grotte
305
e du Château aventureux (c’est la grotte de Circé
dans
l’Odyssée). Et pour qui serait tenté de mettre en doute leur valeur r
306
C’est au début du xiie siècle que se constituent
dans
le Midi de la France la poésie et la morale courtoises, dont le thème
307
e méridional au romantisme, et nous vivons encore
dans
la tiédeur des cendres d’un interminable incendie. Et je sais bien qu
308
la mort (mais la vie et la mort changent de signe
dans
le langage des passionnés et des mystiques), il est impérialisme et a
309
alisme et abandon du moi (avec la même sincérité,
dans
le même geste) ; il est intensité mais déprimante, ascèse mais luxuri
310
gieux ; Iseut trahit tous ses serments sacrés, et
dans
la scène de l’ordalie par le fer rouge, en arrive à duper Dieu lui-mê
311
dours, voit un premier retour de l’individualisme
dans
l’Occident christianisé. Il prédit la Renaissance aux sons mélancoliq
312
sé d’inquiéter le cœur sauvage de l’homme enfermé
dans
les liens d’un mariage de raison avec l’orthodoxie. Quant au mariage
313
de son mythe. On voit l’homme et la femme entrer
dans
la passion comme ils entreraient en religion. Le premier regard et le
314
. Alors commença pour lui une autre vie. Il entra
dans
une vie nouvelle où tout son être fut changé. Il devint un autre homm
315
vint un autre homme…10 Cette « vie nouvelle » —
dans
le monde comme n’étant pas du monde — n’est pas donnée à l’homme pour
316
is ! La passion de Tristan ne pouvait se déclarer
dans
sa grandeur tragique et obsédante qu’au sein d’un monde qui avait app
317
irremplaçable d’un seul être. « Je pensais à toi
dans
mon agonie. J’ai versé telles gouttes de sang pour toi », dit au croy
318
Pascal. La passion ne pouvait donc apparaître que
dans
le monde où cette croyance à l’être unique faisait partie de la relig
319
qui mime le saut de la foi, ne jette pas l’homme
dans
son salut vivant ni dans un martyre salutaire, mais dans la catastrop
320
oi, ne jette pas l’homme dans son salut vivant ni
dans
un martyre salutaire, mais dans la catastrophe de la mort des amants.
321
n salut vivant ni dans un martyre salutaire, mais
dans
la catastrophe de la mort des amants. « Viens, douce mort », chante l
322
e refuse à la totale incarnation, à l’abaissement
dans
le monde fini, lieu de notre expérience salutaire ? Certes, mais il f
323
spirituelle imaginée par l’Inde et le bouddhisme.
Dans
son refus de la chair fragile et provisoire, et du temps décisif de c
324
e et provisoire, et du temps décisif de cette vie
dans
la chair, dans son angélisme essentiel, la passion ne peut rêver d’au
325
, et du temps décisif de cette vie dans la chair,
dans
son angélisme essentiel, la passion ne peut rêver d’autre horizon d’e
326
e Quand le catastrophisme passionnel se répand
dans
le corps social, il prend le nom de Révolution. L’idée et la réalité
327
lité de ce phénomène, je l’ai dit, sont inconnues
dans
tout l’Orient, qu’il s’agisse des empires aryens ou dravidiens, khmer
328
’Ordre lui-même, cette notion a la même extension
dans
l’espace et le temps que le « monde christianisé ». S’il n’y a pas de
329
rs, un Japonais fondait le mouvement syndicaliste
dans
son pays : mais c’était le chrétien Kagawa. Depuis lors, nous avons a
330
s, nous avons assisté à l’extension du communisme
dans
l’Asie. Mais prenons l’Inde : les premiers touchés par l’idéologie ma
331
t le même sens : c’est se retourner complètement.
Dans
les deux cas, se produit une crise brusque et rapide, un processus de
332
es « choses nouvelles » par un brusque avènement.
Dans
les deux cas, la subversion de l’ordre ancien s’opère par un double m
333
oment anarchisant — mais aussitôt la Foi l’engage
dans
l’obéissance de l’Église — et c’est le moment instituant, communautai
334
instituant, communautaire. L’irruption de la foi
dans
une vie figure donc le modèle spirituel de toute révolution occidenta
335
e recherche perpétuelle du vrai civisme, inconnue
dans
les sociétés closes et sacrées ; enfin, l’idée de la mission reçue ou
336
le triomphe de l’Église en Occident ont provoqué
dans
l’évolution occidentale une discontinuité, un traumatisme exemplaire
337
ait l’Histoire. L’Asie du Sud a duré jusqu’à nous
dans
la continuité vivante de ses passés, dont nul n’est aboli ni privé de
338
e d’une Europe où vivraient encore sous nos yeux,
dans
nos villes et dans nos campagnes, avec leurs rites et leurs idoles et
339
ivraient encore sous nos yeux, dans nos villes et
dans
nos campagnes, avec leurs rites et leurs idoles et leurs fidèles, Zeu
340
a le christianisme dès son établissement officiel
dans
l’Empire a créé pour l’Europe un précédent qui ne cesse de hanter son
341
is pour des raisons théologiques, mais militaires
dans
le premier cas, techniques dans l’autre. Enfin, là même où le christi
342
, mais militaires dans le premier cas, techniques
dans
l’autre. Enfin, là même où le christianisme a prouvé sa puissance de
343
s siècles et les autres révolutions qui ont versé
dans
son ombre « un sang impur ». L’Église, en effet, se fondait sur la ré
344
tricherie civique et politique en vient à dominer
dans
la cité, et que l’individu ne se sent plus encadré ni relié, le vide
345
nt. Il y a l’Église et sa fraternité fondamentale
dans
l’amour du prochain et du même Père. Il y a le Parti (mouvement, club
346
b, ou faction) et sa camaraderie conditionnelle13
dans
la lutte contre l’ordre établi. L’Église est obéissance au Libérateur
347
u Libérateur éternel, mort pour nous mais présent
dans
la foi, cette « ferme assurance des choses qu’on ne voit pas ». Le Pa
348
murs ; il réclame lui aussi la foi des militants
dans
un monde idéal et futur, mais cette foi n’est gagée que sur le sacrif
349
sacrifice et la mort de ses adversaires. On entre
dans
l’Église parce qu’on est converti, donc changé ; mais on entre dans l
350
e qu’on est converti, donc changé ; mais on entre
dans
le Parti pour changer le monde d’abord et non d’abord soi-même. Il s’
351
d’abord et non d’abord soi-même. Il s’agit donc,
dans
le cas du révolutionnaire, d’une conversion non pas de l’être mais du
352
s, et leur Inquisition, plus efficace que l’autre
dans
l’épuration de l’hérésie jusqu’aux derniers replis du cervelet. Saint
353
et les conduit au césaropapisme. Ambition bridée
dans
l’Église par sa vocation transcendante et par le recours direct de l’
354
ses crimes. Et dès lors qu’il se sait illégitime
dans
sa prétention à régner au nom de tous contre une moitié du peuple, le
355
de tous contre une moitié du peuple, le Parti vit
dans
l’obsession des « ennemis de la liberté », appelant ainsi ceux qui di
356
munautaire générateur de nos révolutions jugerait
dans
l’irréel, j’ai dit pourquoi. Mais ceux qui croient encore que ces rév
357
leurs dieux de ceux qui en dictaient les formules
dans
les termes sadiques et hautains qui ont toujours exalté les masochist
358
acré n’a cure des résultats : il trouve sa preuve
dans
le sang. Mais si, profanant le mythe et ses tabous, nous estimons fro
359
a Liberté se voilait — laissant ensuite se perdre
dans
les bureaux de l’État l’élan premier vers la communauté, les révoluti
360
évolution et de l’Empire, loin de faire triompher
dans
toute l’Europe l’idéologie unitaire des jacobins, va susciter des nat
361
s, va susciter des nationalismes rivaux. Et c’est
dans
le pays qui aura subi le plus durement l’agression napoléonienne, c’e
362
et nature.) Cet esprit national est « un individu
dans
la marche de l’Histoire ». Il se fait par sa propre activité, s’épano
363
fois cette fin atteinte, il n’a plus rien à faire
dans
le monde. » Et encore : « À chaque époque domine le peuple qui incarn
364
de vivre en paix, de « végéter », précise Hegel,
dans
le bonheur et sans histoire. Nous assistons au transfert décisif de l
365
er les hommes réels, comment va-t-il se comporter
dans
le monde ? L’idéal primitif de la nation, confisqué par l’État frança
366
ore, ou même leur langue : c’est ainsi qu’on a vu
dans
notre siècle la Norvège, la Turquie, l’Irlande et Israël restaurer ar
367
s, dépourvus de tout scrupule communautaire, main
dans
la poche, prêts à tirer, vont essayer de faire la loi en Europe. On p
368
le christianisme, elle se contentera de l’annexer
dans
les occasions décisives. Certes, l’esprit national est un dieu bien r
369
n temps de guerre), de se sentir comme transporté
dans
une espèce de transcendance. À vrai dire, il s’agit encore d’un égoïs
370
ment élargi qu’il en devient vertu. On l’enseigne
dans
les écoles sous le nom de « patriotisme ». Il est admis que tout orgu
371
t ainsi que nous voyons la Chine s’occidentaliser
dans
le pire sens du terme, au lendemain d’une révolution certes réelle ma
372
es, isolées de l’ensemble où elles se composaient
dans
une tension commune vers la résolution toujours fuyante. Toutes les t
373
t aux motifs les plus profonds de notre situation
dans
l’Histoire ; à la genèse de toute notre Aventure. Elles sont les long
374
ues erreurs inséparables de la périlleuse odyssée
dans
laquelle nous sommes nés embarqués. Un dernier trait commun à toutes
375
esoin subsiste de se donner sans réserve, d’aimer
dans
la totalité de l’être, jusqu’au sacrifice éperdu. Alors je ferai d’Is
376
moi, même embrassés, empêchera l’Absolu d’échouer
dans
la durée. Devant l’impossible défi, l’homme dit : c’est trop pour moi
377
anisme originel, son exigence de l’absolu réalisé
dans
cette vie limitée, dans ce temps qui nous fuit, dans cette chair impé
378
gence de l’absolu réalisé dans cette vie limitée,
dans
ce temps qui nous fuit, dans cette chair impérieuse et débile, n’a pa
379
s cette vie limitée, dans ce temps qui nous fuit,
dans
cette chair impérieuse et débile, n’a pas cessé de travailler les âme
380
e la vraie foi et s’en écartent, mais disséminent
dans
des millions d’esprits inatteints par l’orthodoxie certaines formes m
381
lyse intime comme plus et mieux « christianisée »
dans
ses structures qu’elle ne l’était avant le xiie siècle. D’où l’on ne
382
s profondément active qu’on ne le pensait naguère
dans
l’âme de nos contemporains même incroyants, et ne cesse de s’étendre
383
aine. 15. Ce personnage s’égale aux plus grands,
dans
leur culte — en pleine époque de la psychanalyse ! Les auteurs qu’ils
384
enants, les légats de l’empereur et du pape, font
dans
la ville choisie des entrées solennelles : la discussion commence par
385
r l’adversaire hérétique17, excommunier, rétablir
dans
un siège, tenir compte des pressions opposées de l’empereur ou du pap
386
les évêques en cortège à la lueur des torches et
dans
l’encens des cassolettes à parfum. Tel est donc le spectacle offert p
387
c les yeux de l’Histoire. Voilà donc l’atmosphère
dans
laquelle fut nouée la notion dont descendent nos conceptions de l’hom
388
e là, l’homme lui-même en tant que doté de droits
dans
la cité : le citoyen. Tout homme est un individu, du simple fait qu’i
389
ations civiques ou juridiques dont il est porteur
dans
l’État ; d’où cet adage du droit romain : persona est sui juris, serv
390
sona que valence ; l’un existait par soi, l’autre
dans
ses relations. L’acte de création des grands conciles consista donc à
391
de savoir de quelle manière la science, agissant
dans
nos vies, procède des options de Nicée. Le rapport est-il positif, di
392
ables. On ne saurait donc chercher la solution ni
dans
la réduction de l’un des termes, ni dans une alternance du type diast
393
ution ni dans la réduction de l’un des termes, ni
dans
une alternance du type diastole-systole, qui dissocierait la personne
394
met, il devenait difficile de le refuser en droit
dans
les domaines subordonnés. Mais la transposition n’a pas toujours été
395
e, terme à terme, la transcendance et l’immanence
dans
le langage des philosophes, la vocation et l’individu dans l’anthropo
396
angage des philosophes, la vocation et l’individu
dans
l’anthropologie chrétienne, enfin la foi et la religion naturelle. Ma
397
s autres couples d’opposés qui se sont multipliés
dans
notre histoire ? La plupart mettent en jeu des réalités purement huma
398
volution et stabilité, individu et société, etc.,
dans
le domaine politique et social. Et pourtant, ces polarités reproduise
399
» les incompatibles, cela ne peut se produire que
dans
un seul esprit. Aussi longtemps que les aspects contradictoires sont
400
vus séparément par des esprits divers, il n’y a,
dans
l’ensemble d’une culture, qu’oscillations et alternances sans progrès
401
t, l’identité des contraires apparents : tout est
dans
tout, bien sûr, mais la science n’a pas lieu. Or, la physique actuell
402
s », n’a-t-elle pas donné lieu à d’infinis débats
dans
lesquels on pourrait retrouver — et ce jeu n’est peut-être pas vain —
403
ous, la doctrine trinitaire n’a cessé de propager
dans
les domaines de plus en plus « humains » un type de dialectique à tro
404
Dieu, mais Dieu lui-même s’est rendu connaissable
dans
la chair. Et il est vrai aussi que « l’Esprit seul vivifie, la chair
405
chair ne sert de rien », mais pourtant c’est bien
dans
cette vie, dans cette existence toute charnelle22 que l’homme doit se
406
rien », mais pourtant c’est bien dans cette vie,
dans
cette existence toute charnelle22 que l’homme doit se convertir ; c’e
407
mais consistante, de « l’ici-bas ». Il y a plus :
dans
sa lettre aux Romains, saint Paul révèle que « la création tout entiè
408
s douleurs de l’enfantement » et qu’elle attend «
dans
un ardent désir la révélation des fils de Dieu… avec l’espérance qu’e
409
re des génies — procède d’une confiance intuitive
dans
l’accord de l’homme et du monde — accord réalisé une fois en Jésus-Ch
410
ence, d’ordre et de sens, mais il attend de nous,
dans
une profonde complicité de l’espérance, d’être à son tour interprété
411
ne peut vraiment devenir la totalité du réel que
dans
un monde créé par Dieu. Là, toute chose, belle ou laide à notre idée,
412
ntéressante et valable : « Dieu est aussi présent
dans
l’intestin d’un pou », déclare Luther — inaugurant ainsi la poésie mo
413
derne, laquelle ne pouvait naître, selon lui, que
dans
un monde christianisé. Suivons ici l’exégèse magistrale qu’a donnée d
414
créée. La connaissance, alors, vise précisément,
dans
le réel, ce qui ne cadre pas avec les ordonnances et les lois établie
415
ension, de cette lutte avec l’idée de Dieu jusque
dans
la connaissance du réel, qui pourtant vient de Dieu… Dieu n’est pas l
416
avance le satisfait et le convainc. Ainsi, c’est
dans
la mesure où le christianisme a signifié la fin des religions et des
417
crété doctrine d’État par l’URSS. Mais tandis que
dans
ce pays, l’hérésie s’organise en Église, le déclin de son prestige en
418
rétienne était ressentie comme trop matérialiste,
dans
un monde encore tout pénétré de conceptions du type oriental. C’est l
419
rent se sentir d’autant plus libres de s’enfoncer
dans
la matière et son étude, qu’ils se posaient moins de questions quant
420
grande poussée aveugle, cet enfoncement de taupe
dans
une galerie où le Soleil ne parvient plus — et l’on finit par l’oubli
421
ondaient sur l’idée fixe que la preuve de réalité
dans
tous les cas et dans tous les domaines, est fournie par les seules ex
422
ixe que la preuve de réalité dans tous les cas et
dans
tous les domaines, est fournie par les seules expériences qu’on peut
423
thèse mystique ». Mais pendant que se vulgarisait
dans
les couches les plus étendues de la population occidentale ce « gros
424
oir en déduire qu’il y avait de la liberté jusque
dans
la matière : mais n’était-ce pas admettre du même coup qu’il y aurait
425
p qu’il y aurait aussi de la détermination jusque
dans
l’esprit ? Que la frontière s’efface entre la matière et l’énergie, p
426
t la pensée sous le règne de la Loi, c’est-à-dire
dans
la « chair », telle que la définissent saint Paul et l’Évangile. D
427
ient des autorités usurpées et d’ailleurs fondées
dans
l’erreur. Mais comme cet homme moyen serait fort incapable de vérifie
428
e. Car si le cosmos est vraiment infini à la fois
dans
le temps et dans l’espace — comme l’ont cru les atomistes grecs, puis
429
os est vraiment infini à la fois dans le temps et
dans
l’espace — comme l’ont cru les atomistes grecs, puis Nicolas de Cuse
430
tôt le « superdispersive field » ou « sub-ether »
dans
lequel des informations venant de tous les points de l’Univers se tra
431
il ? Cette question n’a pas de sens, nous dit-on.
Dans
l’Univers d’Einstein (illimité-fini), vous iriez aussi loin et longte
432
tôt que la question d’un au-delà ne se pose plus.
Dans
l’univers en expansion de l’abbé Lemaître et de Gamow, né d’une explo
433
plus longtemps que la plus extrême galaxie. Mais
dans
quoi tout cela se meut-il ? Il est vrai que la question n’a pas de se
434
et la mathématique. Tout s’explique et s’implique
dans
le cosmos des sciences, et l’invisibilité même s’y convertit sans ces
435
révélation en Jésus-Christ : « Dieu est Amour. » (
Dans
le contexte ardu que l’on vient d’explorer, le mot prend un sens inso
436
urations qui seront pratiquées 1500 ans plus tard
dans
une Russie dont l’esprit « byzantin » explique beaucoup plus qu’on ne
437
Voir là-dessus la critique décisive de Karl Barth
dans
sa Dogmatik, tome I, chap. 2 : Vestigium Trinitatis, dont je citerai
438
t la christologie éveille l’attente et l’exigence
dans
l’homme naturel. 22. Il est certain que « la chair » selon S. Paul n
439
’hérétique que si elle a pris son point de départ
dans
le complexe orthodoxe, et s’est développée contre lui. 25. L’homme d
440
physique est un « nœud d’énergie » qui se produit
dans
un « champ » au sein duquel agissent on ne sait quels archétypes form
441
la fois, réconciliant spiritualisme et naturisme
dans
une alliance imprévue, mais lyrique. Avant d’analyser les deux groupe
442
? Certes, elle l’obligera à peiner très durement
dans
nos climats occidentaux, pour se nourrir, se protéger du froid, des i
443
tion » que notre esprit rationnel croit découvrir
dans
ce qu’il prend par erreur pour « technique » chez les peuples anciens
444
jouer le jeu » selon les règles. Ainsi l’humanité
dans
ses rites religieux « joue » l’ordre naturel pour qu’il se perpétue.
445
es outils parce qu’il joue avec les démons cachés
dans
le feu ou la pierre, dans l’eau courante ou l’animal, et plus tard da
446
avec les démons cachés dans le feu ou la pierre,
dans
l’eau courante ou l’animal, et plus tard dans ses songes ou ses rêves
447
re, dans l’eau courante ou l’animal, et plus tard
dans
ses songes ou ses rêves éveillés. C’est du rêve de voler qu’est né l’
448
es des choses sont les reflets de son âme. Plongé
dans
la Nature, il la sent la plus forte ; et parce qu’il y projette les a
449
ture et sa vie — cette distance est le « milieu »
dans
lequel il existe —, l’esprit conçoit un Bien distinct de la Nature, e
450
’homme est conçu désormais comme une âme enfermée
dans
un corps. Il ne sera jamais libre et vraiment bon que s’il parvient à
451
en train de la domestiquer pour la première fois
dans
l’histoire. Déjà, l’homme dispose des moyens de maîtriser plusieurs d
452
le téléphone et la radio, n’ont fait leur entrée
dans
nos vies que pendant le premier tiers de ce siècle. Tels sont bien le
453
ier tiers de ce siècle. Tels sont bien les faits,
dans
l’ensemble. Mais il serait faux de penser que les peuples d’Occident
454
onne doit les faire accepter et créer leur besoin
dans
la masse. Sur la base de ces jouets pour grandes personnes34, l’écono
455
se tournant alors vers les applications. Et cela,
dans
un climat social et politique devenu très favorable aux entreprises b
456
: ces deux sources de l’essor technique confluent
dans
le grand mythe de l’ère moderne : le Faust de Goethe est d’abord alch
457
antes du savoir pur, de la puissance et du salut)
dans
le rôle d’un ingénieur créant un pays neuf36. Que l’avidité naturelle
458
siècle. Au xixe siècle, l’essor technique crée
dans
le peuple une misère inhumaine, mais dans la grande majorité des élit
459
ue crée dans le peuple une misère inhumaine, mais
dans
la grande majorité des élites bourgeoises un optimisme débordant. Au
460
e décalage est significatif. En 1835, Andrew Ure,
dans
sa Philosophy of Manufactures, célèbre les usines « qui surpassent en
461
ines sera bon, s’il fait partie de l’effort divin
dans
l’homme, très mauvais s’il procède de notre orgueil. Le mal n’est pas
462
s s’il procède de notre orgueil. Le mal n’est pas
dans
les choses, mais dans l’homme. Il est lié à notre liberté. Il tient à
463
e orgueil. Le mal n’est pas dans les choses, mais
dans
l’homme. Il est lié à notre liberté. Il tient à notre condition, comm
464
condition, comme l’avers tient à l’envers. Il est
dans
notre esprit, n’existe pas ailleurs, et c’est en nous qu’il faut le c
465
e distinguer. 1° L’idée chrétienne que le mal est
dans
l’homme, et que la Nature est innocente, leur fait craindre que la te
466
ne fera rien, c’est clair. Elle se tiendra coite
dans
sa caisse. Qu’on ne nous raconte donc pas d’histoires. Ce qu’il nous
467
avail à la chaîne déshumanise, et que nous vivons
dans
le monde sans âme de l’uniformité et de la série. Il faut bien voir q
468
ombreux aujourd’hui que les prisonniers des camps
dans
les nations soumises au communisme). Voilà le sérieux de la chose ; i
469
Voilà le sérieux de la chose ; il ne consiste pas
dans
le sentiment de faire partie d’un « monde sans âme », mais dans le fa
470
ent de faire partie d’un « monde sans âme », mais
dans
le fait que des hommes ne sont plus que les « compléments vivants d’u
471
usage que l’homme en fait. D’où l’idée, répandue
dans
les élites, qu’un peu plus de technique ne peut produire qu’un peu pl
472
maître des moyens, mais son prestige s’évanouira
dans
la mesure même où les loisirs et leur contenu deviendront le problème
473
ue elle-même est-elle une utopie ? Voyons d’abord
dans
quelle mesure elle est déjà réalisée. Le niveau de vie moyen en Europ
474
très net : de 1890 à 1954, la semaine de travail
dans
le textile est passée de 65 heures à 40 heures, et l’année de travail
475
u’enfin la guerre atomique peut tout compromettre
dans
l’œuf. Mais l’œuf est là, portant son germe et notre avenir, cet aven
476
es nous l’a fait voir à une échelle réduite, mais
dans
un temps trop court pour qu’on distingue la suite. Une expérience un
477
ns publiques se tiennent par dizaines de milliers
dans
nos pays démocratiques ; et l’instruction publique est heureusement d
478
permettent aux Occidentaux, pour la première fois
dans
l’Histoire, de prendre une vue d’ensemble de leur propre Aventure : s
479
e qu’un prisme diffracteur du sentiment religieux
dans
nos activités dites créatrices, des mathématiques pures à la poterie,
480
sur les reflets épars du dogme et de la liturgie
dans
la culture dont il est imprégné. Voilà pourquoi la connaissance des d
481
t. Mais je vois aussi que la culture répand déjà,
dans
un public naguère totalement ignorant de ce genre de réalités, certai
482
que la passion pour l’occulte ne cesse de grandir
dans
nos villes, occupant rapidement le vide de l’âme créé par le matérial
483
ien, c’est que nos plus grands mystiques ont vécu
dans
les pires conditions matérielles. La technique ne peut rien pour l’Es
484
tre lui. Je dis seulement qu’elle peut nous jeter
dans
une époque où les questions religieuses deviendront plus sérieuses qu
485
igion, Psychologie und Alchemie, etc. On trouvera
dans
Mensch und Technik, par Donald Brinkmann, de nombreux exemples démont
486
Les seules descriptions « riantes » de la Nature
dans
la poésie et la peinture médiévales concernent les vergers. Le reste
487
.-P. Sartre, qui se place au niveau de la morale,
dans
le prolongement des exigences existentielles d’une éthique protestant
488
, son athéisme. Le retour aux problèmes religieux
dans
la littérature occidentale s’est amorcé dès 1919, et n’a pas cessé de
489
rculent à ce propos ; mais il omet de les réfuter
dans
son rapport. 2. K. limite ses attaques contre Staline à ce qui s’est
490
oque-t-on ? De la presse occidentale, qui a donné
dans
le panneau, comme toujours ? Mais l’heure n’est pas aux plaisanteries
491
i que ce soit. Parler de « direction collégiale »
dans
un régime monolithique, c’est une simple figure de langage : elle n’a
492
K. devant les siècles, mais assurent son impunité
dans
l’immédiat. C’est trop gros, trop invraisemblable, et parce qu’on n’o
493
le équipe d’aller vivre en paix sur leurs rentes,
dans
la datcha du terroriste retraité, c’est que le régime valait encore m
494
le seul possible. Il y a beaucoup de places vides
dans
les camps sibériens. Quelques années de « rééducation » ne feraient p
495
es, à fuir les châtiments, et à mettre les crimes
dans
le sens de l’Histoire, pour les rendre acceptables aux mandarins fran
496
u’il proclame, mais toutes les relations humaines
dans
une époque. Cet exemple donné de très haut, par des médiocres tout-pu
497
e d’Isaac Deutscher, reprise et approuvée presque
dans
les mêmes termes par Jean-Paul Sartre dans Les Temps modernes 48. La
498
resque dans les mêmes termes par Jean-Paul Sartre
dans
Les Temps modernes 48. La voici condensée par Sartre en quelques lign
499
Sartre l’approuvait en général (« Ses positions,
dans
l’ensemble, ont été justes »). Il approuvait donc, pour la France, et
500
les conséquences qui peuvent ou doivent découler,
dans
l’immédiat, de cette situation en partie renouvelée, pour les anticom
501
ctif anticommuniste représente une sorte d’injure
dans
la bouche d’une bonne partie de l’intelligentsia occidentale, bien qu
502
oient très peu et assez mal représentés. « Verser
dans
l’anticommunisme », aux yeux d’un Sartre, par exemple, c’est quitter
503
la bonne foi. Ce lieu commun, solidement installé
dans
l’esprit de milliers de libéraux par ailleurs attachés à la démocrati
504
bien que de leurs alliés. J’essaierai de la faire
dans
les termes les plus simples. Qu’est-ce qu’un anticommuniste militant
505
ste montre une certaine persévérance ou vigilance
dans
sa critique, il se verra bientôt stigmatisé sous le nom d’anticommuni
506
a dictature, et K. suppose Staline, qui l’a fait.
Dans
un système totalitaire, par définition tout se tient. Il est parfaite
507
ique49. À proprement parler, il n’y a pas d’excès
dans
un régime totalitaire, faute de critères d’évaluation indépendants de
508
mique ; 8. que le niveau de vie des travailleurs,
dans
tous les pays communistes, restait très inférieur à ce qu’il était da
509
munistes, restait très inférieur à ce qu’il était
dans
les pays capitalistes et socialistes, dont pourtant les régimes ne se
510
ui ? Quel est le « profond changement » introduit
dans
la situation par le rapport K. et ses suites ? Sur les points 1 à 8 d
511
t sa confirmation héroïque et sanglante s’inscrit
dans
les émeutes ouvrières et dans la Résistance intellectuelle de l’Est.
512
sanglante s’inscrit dans les émeutes ouvrières et
dans
la Résistance intellectuelle de l’Est. Que vont dire, dans ces cond
513
istance intellectuelle de l’Est. Que vont dire,
dans
ces conditions, nos AAC ? Et que vont faire nos PPC ? Proclamer que n
514
rouve que les motifs justifiant toutes ces choses
dans
l’esprit des chefs russes et le vôtre aient changé. Répéter contre St
515
saient contre Trotski, Kamenev ou Toukhatchevski,
dans
les mêmes termes, avec les mêmes sanctions, n’est pas sortir du stali
516
ollège, n’est pas renier la dictature. Mitrailler
dans
les rues de Poznań les ouvriers qui souffrent de cette dictature, bie
517
haut les bonnes et solides raisons que j’aurais,
dans
ce cas, de rester optimiste. M. Fejtö me dira qu’il ne me visait pas,
518
ient pas ceux de la fin que Staline alléguait, ni
dans
le fait (comme nous le disions alors) ni même dans l’intention (comme
519
ans le fait (comme nous le disions alors) ni même
dans
l’intention (comme K. l’affirme) ; ils étaient les moyens généraux de
520
adavre du même Rajk réhabilité. N’a-t-il pas obéi
dans
les deux cas ? De quoi donc devrait-il s’excuser ? Nos censeurs de l’
521
vement de l’histoire, etc., se tenaient entre eux
dans
leur mythologie, mais ne collaient plus à rien de réel et de vérifiab
522
e « complément » de l’internationalisme ; de voir
dans
Jaspers un nazi, dans Staline un penseur, et dans Stil quelque chose
523
internationalisme ; de voir dans Jaspers un nazi,
dans
Staline un penseur, et dans Stil quelque chose ; enfin de situer « à
524
dans Jaspers un nazi, dans Staline un penseur, et
dans
Stil quelque chose ; enfin de situer « à gauche » le despotisme russe
525
r vrai que ce qui était dit « de gauche » ; bref,
dans
tous ces exemples choisis à la volée, de vider le sens des mots ou de
526
es dont on voit la fonction sans doute nécessaire
dans
leur cas, cherchons à comprendre pourquoi leur constante « mauvaise f
527
n sentira bientôt que l’erreur qu’ils commettent,
dans
laquelle ils vivent, qu’ils existent, n’est pas de celles dont on peu
528
ordre de Moscou : « Soyez libres ! », les a jetés
dans
un désarroi que le rapport de K. porte à son comble. « L’émotion légi
529
omme des brutes ! » Aussitôt la panique se répand
dans
les cœurs. L’opinion publique, engourdie, hésite à trahir son réveil,
530
publique, engourdie, hésite à trahir son réveil,
dans
sa crainte d’un nouveau coup de matraque. Chacun donc, sans trop réfl
531
e prix. D’autres difficultés créées ou révélées
dans
l’univers du communisme soviétique et mondial par la Turbulence que l
532
ée de rupture nécessaire. Comment dire la vérité
dans
le monde communiste ? — Le problème est nettement posé par le rapport
533
érité. Cela prouve au contraire qu’ils persistent
dans
leur erreur fondamentale, qui est de croire que la vérité doit être d
534
portance politique. Il est vrai, mais nous sommes
dans
une ère scientifique. Ou, plus exactement, technique. Le mensonge y d
535
répréhensible et rétrograde, mais inapte à durer
dans
notre âge. L’infaillibilité du Parti de Lénine. — Elle résultait de
536
i de Lénine (dont on souligne encore « l’autorité
dans
le mouvement ouvrier international ») a toujours et nécessairement ra
537
tème — soit que la méthode elle-même ne vaut rien
dans
ce cas ; mais alors à quel saint se vouer ? Les difficultés singuli
538
elques exemples sont sans précédent, semble-t-il,
dans
l’histoire des mouvements politiques, mais non pas dans l’histoire de
539
’histoire des mouvements politiques, mais non pas
dans
l’histoire des Églises. Elles font voir à quel point le PC se disting
540
ne reprise en main ne pourrait guère s’opérer que
dans
le style que le Kremlin vient de condamner, et, s’il l’a condamné, c’
541
n pourrait appeler « le dépassement du communisme
dans
un seul pays », agirait-il en fait autrement qu’il n’agit, bien que d
542
ux sciences, croient de moins en moins au Diamat,
dans
le même temps que les Européens, formés aux lettres d’aujourd’hui, cr
543
poser encore à l’adversaire qui le fasse basculer
dans
le camp que lui-même quitte ? Voilà le danger. Mais il n’est pas fata
544
ques ou organiques. L’esprit critique peut opérer
dans
ces amas le choix du bon et du mauvais, mais se renierait s’il préten
545
s accepter ou rejeter en bloc. L’inverse est vrai
dans
le cas du bolchévisme russe, qui se veut essentiellement « monolithiq
546
de Staline et de Lénine. 50. Exemples récents :
dans
Preuves, n° 64, F. Fejtö estime que la « déstalinisation » va priver
547
venus en URSS. On sait que le procédé est courant
dans
Esprit. Quant à Sartre, il écrit dans ses Temps modernes (n° 123, p.
548
est courant dans Esprit. Quant à Sartre, il écrit
dans
ses Temps modernes (n° 123, p. 1521) : « On ne répond pas à Rousset.
549
gagner sa vie comme il peut. » Mais il se plaint,
dans
le même article, des procédés dont use à son égard L’Observateur, et
550
aussi calomnieux mais tout de même moins pâteux,
dans
Preuves. » (Ce « et je sais » que j’ai souligné, paraît obscur.) Je n
551
uffit de le citer pour faire mesurer les ravages,
dans
un esprit qui se veut honnête, de l’anti-anticommunisme. 51. Françoi
552
appellent le “culte d’un homme” », Maurice Thorez
dans
les Cahiers du Communisme, en janvier 1950. 55. Un peu plus tard, K.
553
une paire de claques sur les joues par une claque
dans
le dos. 56. Cela vaut, bien entendu, pour l’orthodoxie matériau des
554
Si vous ne m’aidez pas, sachez-le, je me jetterai
dans
les bras de Moscou, et c’est vous qui m’y aurez poussé ! J’ai besoin
555
vous me demandiez de m’en mêler. A. Vous me jetez
dans
les bras de Khrouchtchev ! Je ne veux pas de conditions politiques. B
556
les capitaux requis sans, par là même, intervenir
dans
vos affaires ? A. Assez de sophismes et de provocations impérialistes
557
me le demandant ? A. Pour éviter que je me jette
dans
les bras de Moscou. B. Pourquoi vous jeter dans les bras de Moscou, q
558
e dans les bras de Moscou. B. Pourquoi vous jeter
dans
les bras de Moscou, qui ne vous aidera jamais sans condition ? A. Par
559
us aimez seulement me haïr. Cherchez ailleurs que
dans
mes dons les moyens d’assouvir votre haine. Nasser n’est pas Hitle
560
hez les démocrates libéraux, réactions identiques
dans
les deux cas, excessives en paroles et déficientes en actes. L’affair
561
Êtes-vous sûr qu’elle existe ? Où commence-t-elle
dans
le temps ? Et où finit-elle dans l’espace ? B. Ceux qui l’attaquent s
562
commence-t-elle dans le temps ? Et où finit-elle
dans
l’espace ? B. Ceux qui l’attaquent savent assez ce qu’elle est. A. L’
563
n passé mort et enterré, mais pour tenir sa place
dans
le monde de demain, entre les empires qui l’affrontent. S. Mais l’Eur
564
nègres arrachés à l’Afrique vivent comme esclaves
dans
les pays arabes. La France et l’Angleterre ont proposé un contrôle de
565
n France. Il est vrai qu’Émile Roche les a suivis
dans
Le Monde , mais cela n’arrange rien : le Kremlin a parlé ; Nasser es
566
’innombrables êtres humains maintenus à cette fin
dans
l’obscurantisme ». La question n’est donc pas de savoir ce qu’on fait
567
profane n’oserait encore douter qu’elle se place
dans
le sens de l’Histoire, moyennant le changement de signe dialectique q
568
el du PC. (Entendons qu’il dépend du seul Nasser,
dans
la mesure où Moscou l’approuve, de déclarer que sa dictature est « po
569
té de l’artiste Bartók est mort aux États-Unis
dans
une situation matérielle qu’on me dit voisine de la misère. Les milie
570
avec le masochisme, maladie spécifique des élites
dans
nos démocraties occidentales. Quant à moi, je me promène sur la place
571
eurs un peu plus défendable que celle qui prévaut
dans
ce siècle. Bartók ne gagne pas de quoi se payer la clinique et il en
572
: 3000 dollars pour une soirée et trente soirées
dans
une saison, tandis qu’un adroit pousseur de ballon, sollicité par un
573
e ait découvert les Amériques, et toute la Terre,
dans
le seul dessein de satisfaire les viles passions qui caractérisent no
574
sclaves pour avoir financé cette atroce ingérence
dans
la souveraineté nationale d’innocentes monarchies populaires. Mais vo
575
lait », mû par des songes insensés et se trompant
dans
ses calculs de la largeur d’un océan, mais nos moralistes le condamne
576
s partis à cause de cela ! Nos descendants seront
dans
l’erreur, cette petite note en soit témoin : à la date où je l’écris,
577
t un des vieux réflexes de l’humanité : compenser
dans
le Ciel ce que l’on rate ici-bas. La révolte des satellites terrestre
578
Et quant à la coexistence, qui se révèle malaisée
dans
le siècle, on ira la chercher dans un temps qui n’est plus celui de l
579
évèle malaisée dans le siècle, on ira la chercher
dans
un temps qui n’est plus celui de l’Histoire : il est question que l’U
580
ficielles. Un rocket nommé Coexistence ira porter
dans
le vide cette abstraction fuyante, concrétisée en forme de ballon de
581
de ballon de football. S’il revient sur la Terre
dans
vingt ans, il n’y trouvera plus de rideau de fer ni plus de problème
582
es sont déjà des réalités : parler au loin, voler
dans
la hauteur, transmuter l’or, prolonger la durée de la vie, tuer ses e
583
s mécaniques, lire les pensées… Demain nous irons
dans
la Lune, après-demain nous rajeunirons, et l’immortalité n’est plus u
584
r le moyen des sciences physiques, puisqu’elle va
dans
une sorte d’au-delà, pour la première fois calculable. Je la résume a
585
de matière, mais on ne l’a vérifié jusqu’ici que
dans
l’infinitésimal. Les rencontres les plus importantes n’auraient donné
586
cataclysmes locaux tels qu’un grand trou suspect
dans
la plaine sibérienne, ou l’embrassement mortel d’une étoile par son d
587
ogonies religieuses : le monde ne s’est manifesté
dans
ses apparences matérielles qu’à la faveur de son reflet, disent les V
588
professionnels, le Double est synonyme de reflet
dans
le miroir, d’image du vrai moi, d’ombre, d’écho, et d’âme. Et chacun
589
du vrai moi, d’ombre, d’écho, et d’âme. Et chacun
dans
sa langue nous enseigne que voir son Double, c’est mourir. Je n’en d
590
aux solutions massives proposées par la Science,
dans
les domaines jusqu’ici réservés aux passions partisanes, aux rhéteurs
591
iens et plusieurs généraux en retraite, mais bien
dans
les laboratoires où s’inventent de nouvelles sources d’énergie. Le v
592
ctique des classes : il a vu son Double effrayant
dans
les rues de Poznań et de Budapest. 58. Salvador de Madariaga, Chri
593
1952. 59. Voir l’article de Charles-Noël Martin
dans
le Figaro Littéraire du 22 septembre. ac. Rougemont Denis de, « Sur
594
juste et du vrai ? Pourtant Hitler s’est suicidé
dans
la débâcle, Mussolini a été fusillé, Staline et Beria liquidés, Perón
595
st la seule réponse positive et finalement active
dans
l’Histoire. Mais en même temps, il faut agir sur les esprits, provoqu
596
ir. Des dizaines de milliers ont marché lentement
dans
les rues totalement silencieuses (plus un tram et plus une auto), jus
597
ription du phénomène. Ce qui vient de se produire
dans
la conscience européenne — et dans elle seule, car l’Amérique du Nord
598
de se produire dans la conscience européenne — et
dans
elle seule, car l’Amérique du Nord n’a pas bougé — n’est pas encore d
599
Égypte absurde. Le fait que je n’en aie pas parlé
dans
mon appel ne saurait signifier que je m’en fasse le complice, puisqu’
600
re, du Tibet conquis par la Chine, de l’esclavage
dans
les pays arabes, du canal interdit aux bateaux d’Israël, des subventi
601
perdent à tout coup. Que l’énergie magyare passe
dans
notre sang ! J’ai vu se lever, depuis quelques semaines, une générati
602
’appeler mon domicile, qui est à Ferney-Voltaire,
dans
l’Ain : « Veuillez épeler », dit la téléphoniste. C’est trop long. Do
603
Branca et Voltaire comme un fauteuil. — J’y suis.
Dans
quel département ? — L’Ain. Elle comprend « hein ? » et redemande : «
604
L’Ain. Elle comprend « hein ? » et redemande : «
Dans
quel département ? », etc. Cela prend du temps, et cela se répète dep
605
a se répète depuis neuf ans que je me suis arrêté
dans
cette ferme, au pied du Jura, face aux Alpes, à 8 kilomètres de Genèv
606
e anime toute la région ; il ne vit pas seulement
dans
les mémoires : ces maisons, ces fabriques, ces allées de peupliers, c
607
plus vrai. Il a bien sa statue, grandeur nature,
dans
mon village. Mais ce n’est pas ce petit corps maigre et ce rire édent
608
alait cent vertus. « Marchez toujours en ricanant
dans
le chemin de la vérité », écrivait-il à Mme du Deffand. Avec ou sans
609
res de Ferney, ou des bas de soie que l’on filait
dans
sa fabrique. La première paire parvint à la duchesse de Choiseul avec
610
otre zone : ah ! que ne pouvait un seul individu,
dans
ces temps que l’on nous a décrits comme adversaires des libertés réel
611
imagination, que bien d’autres images entraînent,
dans
ce pays de « marches », entre Alpes et jura, entre le xviiie et notr
612
e contre les jésuites fanatiques. Tout est démodé
dans
ce pamphlet, si l’on s’en tient à son prétexte et à sa lettre. Tout r
613
mmes ; douze religions paisibles étaient établies
dans
leur empire ; les jésuites vinrent faire la treizième ; mais bientôt
614
établie : les Dominicains n’y croient pas encore.
Dans
quel temps les Dominicains commenceront-ils à mériter des peines dans
615
Dominicains commenceront-ils à mériter des peines
dans
ce monde, et dans l’autre ? » (Lisez : dans quel temps les titistes —
616
ceront-ils à mériter des peines dans ce monde, et
dans
l’autre ? » (Lisez : dans quel temps les titistes — par exemple — com
617
eines dans ce monde, et dans l’autre ? » (Lisez :
dans
quel temps les titistes — par exemple — commenceront-ils à redevenir
618
le l’ouvrage de Dieu. (Lisez : que le PC est seul
dans
le sens de l’Histoire.) Mais en bonne foi, parce que notre religion e
619
en parle même en France. Que se passe-t-il donc ?
Dans
la confusion générale, qui est celle où s’élaborent habituellement le
620
libertés, de notre indépendance et de notre rôle
dans
l’histoire. L’idée de neutralité résulte ici de la conscience de notr
621
encore contre les Russes. Enfin, l’on a cru voir
dans
le geste de Nagy, proclamant (sans succès d’ailleurs) la neutralité d
622
anquent pas d’être invoqués par ceux qui trouvent
dans
la neutralité un alibi décent de « l’apaisement » mal famé. Plus obsc
623
e qu’ils entendent par neutralité. Divers abus
dans
la notion de neutralité J’ai dit plus haut pourquoi le neutralisme
624
que la résolution condamne les menées communistes
dans
les pays libres d’Asie, Nehru dit oui, mais à la condition que fussen
625
l vraiment de neutralité ? Guère plus que de paix
dans
le cas des Partisans de la Paix. Le neutralisme et la neutralité à la
626
traités de Vienne et de Paris la reconnaissent, «
dans
les vrais intérêts de l’Europe entière ». On conçoit qu’elle serve en
627
qui risquerait de se disloquer s’il prenait parti
dans
les luttes opposant des voisins immédiats comme les Suisses sont fran
628
elle décidait de rester neutre non plus seulement
dans
le cadre européen de son statut, mais partout et en toute circonstanc
629
conquête, parce qu’il est satisfait de son sort.
Dans
ce dernier cas, il se refuse à toute alliance militaire, craignant de
630
alliance militaire, craignant de se voir entraîné
dans
le jeu d’ambitions étrangères, au détriment de son indépendance. Il d
631
rincipe). Les échanges économiques se poursuivent
dans
la mesure du possible avec les deux camps. On échappe, en cas de succ
632
entretien d’une armée défensive. Rien de glorieux
dans
tout cela, peu d’idéal, beaucoup de raison pratique et de prudents ca
633
nt neutre. Je n’en vois guère que deux qui soient
dans
ce cas. Quasiment autarciques, plus puissamment armés que l’ensemble
634
la Bombe H. Chacun d’eux se trouve devant l’autre
dans
la position qu’on nomme pat, « coup où l’un des joueurs n’ayant que s
635
r puissance. Et voilà Suez et Budapest. Et voilà,
dans
ce jeu carrollien, la révolte grondant chez les pions et chez les fou
636
lité de l’Europe. 61. Cité par Henri Miéville,
dans
un remarquable article intitulé « Propos hétérodoxes sur la neutralit
637
nisés par l’URSS. 2. Une prise de parti militaire
dans
les conflits à prévoir disloquerait l’union existante. Le seul danger
638
d, en cas de guerre entre les deux Grands, réside
dans
l’existence des PC en Europe. Mais se déclarer neutres à cause d’un t
639
termédiaire bénévole entre les camps. C’est exclu
dans
le cas d’une Europe divisée. 4. Le groupe d’États, satisfait de son s
640
nse. Ces conditions ne sauraient être réunies que
dans
le cas d’une Europe vraiment unie, par où j’entends une Europe intégr
641
urnham l’élargit aujourd’hui, et Bevan le rejoint
dans
L’Express. Tout arrive. Du point de vue militaire, je ne puis juger l
642
e n’ai jamais trouvé qu’il y ait la moindre force
dans
l’idée d’une Europe unie », déclare Bevan63. Par chance, on ne l’a pa
643
s en Tchécoslovaquie. Ce qui maintient le système
dans
les pays de l’Est, c’est la simple menace d’une intervention russe. L
644
1° L’union faite, cette neutralité serait-elle «
dans
les vrais intérêts » de l’humanité entière et de l’Europe conjointeme
645
enons les neutralistes de bonne volonté, ébranlés
dans
leurs préférences (inavouées mais indiscutables) par la tragédie de B
646
bles) par la tragédie de Budapest : ils verraient
dans
une vraie neutralité l’occasion de se refaire une vertu sans changer
647
ouvertures. (À suivre.) 63. Voir son interview
dans
L’Express du 22 février 1957. ag. Rougemont Denis de, « Sur la neut
648
ah Tout ce qui précède64 a consisté, en somme,
dans
une approche sans parti pris, dans une mise à l’épreuve variée, pour
649
sté, en somme, dans une approche sans parti pris,
dans
une mise à l’épreuve variée, pour la mieux établir enfin dans sa simp
650
e à l’épreuve variée, pour la mieux établir enfin
dans
sa simplicité massive, d’une évidence : l’Europe ne pourra se dire ne
651
ait et devrait au monde d’être doublement limitée
dans
sa nature et ses motivations. Elle serait strictement militaire, non
652
nnés » comme des pions ou des pièces secondaires,
dans
la partie jouée par les deux autres Rois. Quelques coups à prévoir
653
s déséquilibres éventuels qui pourraient survenir
dans
d’autres continents, et à se disposer en conséquence. 2. Si la trêve
654
ocs, l’Europe n’est pas entraînée automatiquement
dans
le conflit. Cette certitude diminue à elle seule les chances d’éclate
655
sement de la Hongrie. Mais, une fois l’Est inclus
dans
l’Union neutre, toute intervention russe chez un ex-satellite devient
656
ne s’en poursuit pas moins en Asie, en Afrique et
dans
le Moyen-Orient. Que devient alors, sur ces théâtres, la faculté de m
657
n moins complexe, et dont il resterait à supputer
dans
quelle mesure elle peut demeurer indépendante de la première. En g
658
uissances, soit en marge de leur jeu bloqué, soit
dans
ce jeu s’il devait repartir. d) L’Europe neutre et unie devrait payer
659
: elle perdrait en partie sa liberté de manœuvre
dans
la politique planétaire au moment où, par son union précisément, elle
660
ique Ayant publié plusieurs centaines de pages
dans
ses Temps modernes pour démontrer que la politique des communistes ét
661
que des communistes était juste, M. Sartre publie
dans
la même revue 119 pages pour démontrer que cette politique était faus
662
ropositions aussi simples en soi que surprenantes
dans
leur succession : la politique soviétique est juste, Budapest est l’e
663
exprimée » par Berlin et Poznań — ils ne sont pas
dans
le sens de l’Histoire ; ce qui leur ôte le droit de faire reproche à
664
tre confusion je m’avoue responsable. On m’accuse
dans
Aspects de la France de parler indifféremment du nationalisme et de s
665
il est vrai. Mais mes deux censeurs se rejoignent
dans
une inquiétante découverte. « Je connais M. de Rougemont, écrit Sartr
666
que le Parti communiste est celui des privilégiés
dans
tous les pays où il détient le pouvoir. En France, il n’est encore qu
667
e gigantesque du « socialisme » soviétique. Mais,
dans
nos pays socialistes ou libéraux, ne serait-il pas temps de faire res
668
lui opposera, que Suzanne Labin n’ait déjà placée
dans
la bouche de son contradicteur, pour la réfuter aussitôt avec une élo
669
ou de ressentiment, des plus fréquentes en France
dans
la presse et les revues. L’homme de la rue ne l’emploie jamais, et ce
670
rras, Mazzini, H. S. Chamberlain ou Sorel. Je lis
dans
une revue réputée conformiste la phrase suivante : « Le caractère idé
671
tre pas la netteté que lui prêtent les savants. »
Dans
les deux cas, le conflit désigné, idéologique ou scientifique, n’exis
672
détienne plus ou moins de « netteté » intrinsèque
dans
une réalité qui serait indépendante soit des idéologues, soit des sav
673
ps. L’Europe, Napoléon et les intellectuels
Dans
une autre revue, je lis ceci : « L’Europe unie, c’est un problème qui
674
u tort car de son temps rien ne menaçait l’Europe
dans
son ensemble sinon lui. Même jeu pour un Hitler, qui a presque fait l
675
ue fait l’Europe, mais contre lui. C’est en effet
dans
les mouvements de résistance de tous nos pays envahis que s’est nouée
676
ralisme utilise la contrainte contre ses ennemis,
dans
l’exacte mesure nécessaire pour les ramener aux conditions de départ
677
mage et vérifier qu’elle ne le trompait pas. Rien
dans
tout cela qui rapproche les peuples : tout confirme, au contraire, le
678
contrer à Londres, à La Haye, à Genève ou à Rome,
dans
le seul dessein de fédérer l’Europe, si nous y parvenons, ce ne sera
679
l’union nous apprenons à nous connaître mieux.
Dans
la marge d’un hebdomadaire Critique d’un livre. On commence par ci
680
s dégâts sociaux, en restant à peu près elle-même
dans
l’ensemble. Mais l’Asie le pourra-t-elle ? Et l’Afrique ? L’URSS écra
681
eur inflige le Plan par la police. Les USA vivent
dans
le bonheur sans dimensions de la non-résistance unanime, qu’ils préfè
682
éléments du drame lorsqu’il éclate exemplairement
dans
un pays comme l’Algérie. Car c’est ici la vraie nature de la tragédie
683
propos du drame algérien. Mais l’affaire a mûri,
dans
les esprits, tout en se détériorant dans les rues et les douars, et d
684
a mûri, dans les esprits, tout en se détériorant
dans
les rues et les douars, et dans l’opinion vague qu’on dit mondiale. V
685
en se détériorant dans les rues et les douars, et
dans
l’opinion vague qu’on dit mondiale. Voici le deuxième acte annoncé :
686
ais bien la civilisation européenne tout entière,
dans
ses rapports inévitables et imprévus avec les peuples non préparés à
687
grand concile œcuménique des cultures en présence
dans
le monde du xxe siècle. Elle demande des années d’études, d’enquêtes
688
mis. Il se trouve que la France, une fois de plus
dans
l’histoire, est aux prises avec un problème intéressant l’humanité en
689
, pouvait laisser se poser et comme s’exemplifier
dans
toutes ses vraies complexités humaines. L’Amérique saura-t-elle compr
690
L’Algérie en 1957, ouvrage signalé par Aimé Patri
dans
Preuves d’août. al. Rougemont Denis de, « L’échéance de septembre »
691
îtront les héritiers d’une même culture embarqués
dans
la même aventure. Qu’on ne chicane pas sur les frontières à venir de
692
nt tout si l’idée fédérale ne devient pas vivante
dans
nos existences personnelles. Les vraies chances de l’Europe fédérée,
693
es vraies chances de l’Europe fédérée, c’est donc
dans
les esprits et les cœurs de nos nouvelles générations que nous pourro
694
concerne et que l’avenir de cette union s’inscrit
dans
les données de leur dessein personnel. Deux Français parleront aujour
695
e absolument. Elle n’avait qu’à rester tranquille
dans
son petit milieu « naturel ». Ceux qui n’aiment pas l’artificiel n’on
696
e une expertise de ces clichés. Je n’entends ici,
dans
les ruelles et aux terrasses, que des jugements triviaux ou malveilla
697
tre l’avis de la majorité ; elle est incompétente
dans
son cas, s’il est vraiment quelqu’un et s’il veut le prouver. Éduquer
698
arré, plutôt qu’un de ces pléonasmes si fréquents
dans
l’argot pour insister clairement. La démocratie populaire n’est en fa
699
, car nous sommes restés à mi-chemin, en marchant
dans
la même direction. A. — Il faut donc devenir fasciste ou communiste ?
700
d’une qualité sensiblement égale, comme il arrive
dans
certains groupes restreints. On ne saurait élire une élite ; on ne pe
701
s tables ! R. — Croyez-moi, la Démocratie restera
dans
l’Histoire le rêve du xixe siècle et le cauchemar du xxe siècle. L’
702
foule insouciante, demeurons un moment recueillis
dans
la gloire sombrement émanée de ces marbres. Elle règne, taciturne, au
703
s et sans rapports non plus avec ce qui est actif
dans
la réalité française. Prenez le théâtre « expérimental », comme vous
704
vues, je ne les trouve pas du tout moins cyniques
dans
leur genre. Et Monsieur Ouine, c’est pire que Bardamu. Et Jean Genet,
705
e Henry Miller, qui ne le vaut pas toujours, sauf
dans
Sexus peut-être, en ôtant les « idées ». Simplifions par Céline et Mi
706
’autres écrivains fameux, qui auraient leur place
dans
toutes les listes, s’il s’agissait d’un palmarès. J’ai choisi quelque
707
quelques noms qui vous décrivent une France tout
dans
la critique morale et l’invention lyrique, la chronique incisive et l
708
« invisible et fréquente ainsi qu’un feu d’épines
dans
le vent »67. A. — Vos auteurs vivent-ils à Paris ? R. — Quelques-uns,
709
tous les temps mis au futur. Voyez Mauriac entrer
dans
la fosse aux lions de la polémique politique, tout frémissant de juvé
710
’Europe et le monde fut cette année le sujet jeté
dans
la lice pour y être « traité » en dix jours par une centaine d’intell
711
marqué que j’éprouve une secrète attirance. Perdu
dans
la foule anonyme, je suivais les « interventions » très sévèrement ré
712
nt pas admises, car « on ne fait pas de politique
dans
cette enceinte ». Le seul qui enfreint la consigne, en condamnant l’a
713
elle une étude scientifique. Beau sujet de thèse,
dans
vingt ans. Aux intellectuels des Rencontres, obsédés par les seuls «
714
poser : 1° L’Europe est-elle, oui ou non, menacée
dans
son ensemble et dans ses positions mondiales par l’expansion normale
715
st-elle, oui ou non, menacée dans son ensemble et
dans
ses positions mondiales par l’expansion normale des grands empires, p
716
.) Mais les Anglais n’accepteront jamais d’entrer
dans
une Europe qui ne serait pas déjà faite, quitte à se plaindre, alors,
717
éduquer, former, informer. Car les obstacles sont
dans
les esprits, ou dans les préjugés sentimentaux inculqués par l’École,
718
rmer. Car les obstacles sont dans les esprits, ou
dans
les préjugés sentimentaux inculqués par l’École, confirmés par la Pre
719
e fera sans l’esprit, mais sera-t-il assez prompt
dans
son effort pour éveiller les masses ? 4. Il faut créer une force poli
720
ant aux billes, justement. L’Amérique peut lancer
dans
un an des spoutniks beaucoup plus sophistiqués et confortables, empor
721
e sa fusée de lancement. Il eût fallu multiplier,
dans
toute la presse occidentale, depuis un an, des articles obéissant au
722
’est beaucoup dire. Il doit paraître antipathique
dans
la mesure même où il tend à frustrer notre besoin de sensations. Or c
723
rodigieux. Ce qu’il y a de plus beau, sans doute,
dans
l’épopée des satellites, c’est qu’ils manifestent au ciel la part du
724
pas ce qu’il disait. (C’était même le contraire,
dans
ce cas.) La nature des régimes est certes en cause, mais on savait de
725
ndividuelle et idéologique, dont le vrai nom sera
dans
l’histoire : liquidation du communisme. On élimine d’abord le Père de
726
sé sa provision de grosses lettres n’en dit rien.
Dans
le même temps, les satellites mis au pillage se révoltent. Leurs ouvr
727
t à la face du monde de la faillite du communisme
dans
les générations qu’il avait seul formées. Le Kremlin se rattrape au c
728
rappeler, objectives quoique dissimulées, jouent
dans
le sens d’un rapprochement futur entre le peuple russe et l’Occident.
729
peuple russe et l’Occident. Le spoutnik lui-même,
dans
la mesure où il manifeste un succès de la Technique créée par les sav
730
vée par l’élimination de ses nationalismes. C’est
dans
la perspective d’un tel retour que nous devons non seulement résister
731
cembre 1956 : « Sur la pluralité des satellites »
dans
ma chronique « Le Rêve des sciences ». ap. Rougemont Denis de, « Su
732
trêve des confiseurs : il ne se passe jamais rien
dans
le monde entre le 24 décembre et le 2 janvier, les discours bénisseur
733
sseurs remplaçant les nouvelles. Il est clair que
dans
cette optique, les nouvelles sont les événements, ceux-ci n’ayant pas
734
e l’homme de la rue, il ne se passerait plus rien
dans
le monde. En termes très voisins, un peu plus généraux, on pourrait a
735
our le public, de ce que les agences en décident.
Dans
le fourmillement infini de ce-qui-se-passe ou non par le monde, la pr
736
eterre n’étant pas nommée ni impliquée. Sensation
dans
la presse, mais aucune suite concrète. Une année plus tard, à Montreu
737
la fédération de l’Europe. Rien, ou presque rien
dans
la presse. Ainsi, Montreux ne devint pas un « fait ». En mai 1948 s’o
738
comme on dit à New York. Mais l’écho reste faible
dans
la presse. Car les agences ont décidé, ce jour-là, de donner les manc
739
ette photo avait paru depuis longtemps en France,
dans
une revue spécialisée. Il est exclu d’accélérer des particules « à la
740
base de la plupart de nos convictions politiques,
dans
la mesure — souvent faible d’ailleurs — où nous les modelons sur les
741
leur donnerait le code des hiérarchies à observer
dans
le choix fabricateur des « faits » ? Ce serait précisément une politi
742
ble mais indispensable. Je demande qu’on institue
dans
les écoles publiques des cours de lecture des journaux. Proposition t
743
ne sert qu’à préparer des lecteurs aux journaux,
dans
quatre-vingt-dix cas sur cent. Rôle suspect des commentateurs. — O
744
u : 350 seulement. J’ouvre une autre publication,
dans
laquelle M. Pierre André conteste l’exactitude du chiffre de « 800 »
745
l’attention de la seule chose qui nous intéresse
dans
la politique d’aujourd’hui : les scandales qui déchirent notre France
746
ceux qui les cultivent se voient bientôt conduits
dans
un ordre d’action où ce n’est plus la dent dure mais la vision lucide
747
ra sombre de l’hélice. L’aluminium des ailes luit
dans
l’ombre, sur le fond de la plaine embrumée. Un léger balancement vien
748
ée. Un léger balancement vient de plonger l’avant
dans
l’illumination rose orangé des derniers rayons de soleil, et les bord
749
trecroisent au ras du sol, nous passons lentement
dans
la nuit des hauteurs, un feu vert, un feu rouge clignotant pour perso
750
n feu vert, un feu rouge clignotant pour personne
dans
le crépuscule désertique, point parmi des milliards d’autres points é
751
éphémères qui s’animent un instant et s’annulent
dans
ce recoin perdu de l’univers. Tout s’est tu dans notre cabine. Si l’a
752
dans ce recoin perdu de l’univers. Tout s’est tu
dans
notre cabine. Si l’avion continuait vers l’espace infini ? Tristesse
753
ue, fin du Sens. Déchirant amour de la Terre !
Dans
cent ans « En 2057, l’humanité connaît déjà les merveilles de l’âg
754
e sont rendues sur Mars et sur Vénus. Les voyages
dans
la Lune sont devenus simple routine. De luxueux hôtels y ont été cons
755
y a douze ans69. Alors la Terre jouera peut-être
dans
le système solaire, pour commencer, le rôle joué par la Grèce dans l’
756
olaire, pour commencer, le rôle joué par la Grèce
dans
l’Empire romain, par l’Europe dans le Monde d’aujourd’hui. Cette prév
757
é par la Grèce dans l’Empire romain, par l’Europe
dans
le Monde d’aujourd’hui. Cette prévision est la plus optimiste. On me
758
ècle à venir. On le sent naître et balbutier déjà
dans
les romans de science-fiction, où la Terre, vue de loin, devient obje
759
» Dernière pudeur Notre Europe, dira-t-on,
dans
cette immense affaire, perd beaucoup de son importance. Oui, mais la
760
et que ces deux pays nous précéderont sans doute
dans
la Lune, puis sur Mars et Vénus : ils ont moins de pudeur à rompre ce
761
er en le portant à l’absurde ce qu’ils condamnent
dans
leur époque, ou au contraire à exalter ce qu’ils approuvent, en le fa
762
ter ce qu’ils approuvent, en le faisant triompher
dans
un Âge d’or rêvé. À la première classe appartiennent Swift, Butler, H
763
urgeon, c’est une métapsychologie qui s’institue,
dans
la terreur et la pitié. L’humanisme n’est plus cette chose molle qu’o
764
tion. Car la science a déjà devancé nos poètes. «
Dans
cent ans, dit le professeur John Weird, nous pourrons modifier les ém
765
sur la communication verbale. Le savoir accumulé
dans
les “banques électroniques” sera peut-être transmis directement au sy
766
t guère de motifs d’en douter. Appréhension
Dans
l’univers du xxie siècle, quel sens auront encore nos écrits et nos
767
ue les modifications introduites par la technique
dans
le cadre de nos existences n’empêchent nullement la Bible et l’Odyssé
768
t fois plus intelligents, verront-ils autre chose
dans
nos œuvres que des erreurs maniaques, des fixations bizarres, des sen
769
musent nos petits-fils, comme on aime à retrouver
dans
son journal intime telle page ancienne, touchante, qui prévoyait le p
770
e crépuscules antiques. Beauté de Paestum enlisée
dans
les roses et la malaria. Préservons ces réduits pervers. Tous les siè
771
étaient mortellement menacées. Ainsi parle le Duc
dans
Mesure pour mesure : « Il reste à peine assez de vérité vivante pour
772
tous les jours. » La crise de l’Occident est déjà
dans
Virgile, le déclin de la foi dans les Pères de l’Église, la fin de l’
773
cident est déjà dans Virgile, le déclin de la foi
dans
les Pères de l’Église, la fin de l’Histoire dans Augustin, premier ph
774
dans les Pères de l’Église, la fin de l’Histoire
dans
Augustin, premier philosophe de l’Histoire, la décadence de la cheval
775
ophe de l’Histoire, la décadence de la chevalerie
dans
les romans qui fondent son prestige. Et combien de passions sont nées
776
renaissance religieuse est combien plus puissante
dans
nos diverses confessions que les modes littéraires qui occupent tant
777
rice d’un Maritain ou d’un Karl Barth, répercutée
dans
la pensée, les hiérarchies et les croyances d’Églises qui groupent da
778
érarchies et les croyances d’Églises qui groupent
dans
le monde entier des centaines de millions de fidèles. Frottez-vous bi
779
et combat sournoisement notre volonté de guérir,
dans
le temps même qu’il excite contre nous les peuples qui l’ont « attrap
780
lles universelles ? Nous exportons avec succès
dans
le monde entier nos machines, nos structures politiques et sociales,
781
’énumérer ici. Il m’apparaît que l’Occident, seul
dans
le monde du xxe siècle, possède le droit, la volonté et les moyens d
782
pour chacun. Son idée de la personne en puissance
dans
tout homme, son idée de l’amour du prochain, son antiracisme foncier
783
igérer, d’intégrer, d’adapter et de réinterpréter
dans
une synthèse ouverte tout ce que l’homme d’autres temps et d’autres l
784
les ouvrent à l’aventure, au lieu de les enfermer
dans
l’apaisante horreur d’un Sacré hiératique ou cyclique. Quelle est l’a
785
défend Strasbourg. Le Luxembourg dit Luxembourg,
dans
l’espoir de garder la CECA. L’élite niçoise parle de Nice, et tous le
786
nous donnerait l’équivalent de Washington, D.C.,
dans
notre siècle. Une ville neuve dans un terrain vague, vierge de tradit
787
hington, D.C., dans notre siècle. Une ville neuve
dans
un terrain vague, vierge de traditions locales. Avantage : le distric
788
est en lui. Les belles analyses de Mircea Eliade,
dans
son Traité d’histoire des religions, nous font saisir comment le symb
789
t de l’examen d’un grand nombre d’exemples puisés
dans
toutes les traditions de la Terre : « Chaque habitation, par le parad
790
ux. Sur le centre géométrique de l’humanité
Dans
le domaine du sacré tout est sens, mais dans la vie publique de notre
791
é Dans le domaine du sacré tout est sens, mais
dans
la vie publique de notre temps, on n’ose guère invoquer que des calcu
792
nations et nos désirs ; mais nous voulons trouver
dans
des faits mesurables les justifications de nos actes et conduites, et
793
ance, et qu’elles se tiennent, elles jouent alors
dans
notre âge scientifique le rôle que jouaient les « signes » et les has
794
ient les « signes » et les hasards pleins de sens
dans
les époques mieux averties des choses de l’âme. Illustrons ces deux a
795
tre géométrique de l’univers humain. On lira cela
dans
la savante étude du Dr J. Parker van Zandt, The Geography of World Ai
796
n 1944. Cependant, le professeur E. G. R. Taylor,
dans
sa brochure Geography of an Air Age, parue à Londres un an plus tard,
797
rme dès l’abord, tandis que tous ses concurrents,
dans
l’innocence de l’illusion rationaliste, croient indiqué de vanter seu
798
de Thoiry où Stresemann et Briand fraternisèrent
dans
une première ferveur européenne. Au sud‑ouest, en bordure de frontièr
799
umaines sont parties d’un grand rêve pour aboutir
dans
les bureaux ! C’est normal, ce n’est pas enchanteur. 70. Voir Pari
800
lisme. Quatre problèmes urgents devraient trouver
dans
la nouvelle Constitution la formule de leur solution. Deux sont purem
801
emble français doit se mettre en mesure d’exercer
dans
une union européenne. Si différents qu’ils soient en apparence, les q
802
à la fois durables et compatibles entre elles que
dans
un système fédéral. On me demandera pourquoi et je répondrai d’abord
803
ais qu’il est bien typique qu’on ne le sente pas,
dans
un pays de traditions louis-quatorziennes et de réflexes jacobins. Vo
804
en quelques semaines qu’on peut espérer modifier
dans
une mesure utile pareil état d’esprit. Si la Constitution que l’on pr
805
e passe, ce sera que l’électeur n’y aura rien vu,
dans
l’ignorance où il est des premiers rudiments de l’attitude et de la p
806
onsiste à dire le vrai en temps et hors de temps,
dans
le secret espoir d’être saisi par quelques-uns, qui en feront un jour
807
s étonner de l’irréalité des querelles politiques
dans
ce pays de culture. Il se trouve aujourd’hui que le fédéralisme repré
808
entale. Ici, la contradiction n’est pas seulement
dans
les mots. Il s’agit de deux attitudes d’esprit inconciliables, dictan
809
ationaliste, tantôt fédéraliste. Qu’on vit tantôt
dans
le xixe siècle, tantôt dans le xxe . Que 2 et 2 font 4 ou 22 selon l
810
te. Qu’on vit tantôt dans le xixe siècle, tantôt
dans
le xxe . Que 2 et 2 font 4 ou 22 selon les jours. Que la schizophréni
811
nation-bloc, rigide et intégriste, s’intègre mal
dans
un ensemble fédéral conditionné par sa souplesse. Elle propose donc l
812
, avec les formations qui se partagent le pouvoir
dans
les démocraties latines. Le fait qu’il y ait beaucoup de partis ne su
813
doctrines et idéologies qui sont leurs substituts
dans
notre monde laïque. Au niveau de l’intérêt, la lutte qui s’institue e
814
ande, par exemple, finit toujours par se résoudre
dans
le compromis concret qu’on nomme un prix. Mais deux religions, deux i
815
ématique et proclamé de tenir compte des réalités
dans
leur nouveauté intrinsèque et par rapport à certains intérêts bien ét
816
tivité abstraite, rhétorique, qui ne trouvait pas
dans
les réalités autant de problèmes à résoudre (après étude) mais autant
817
ministère ne représentait pas une politique : car
dans
ce cas elle l’eût aussitôt renversé. Elle ne voyait en lui que le der
818
ann intitulé Mario et le Magicien. Les partis
dans
une fédération Tout cela n’est pas imaginable dans un régime fédér
819
une fédération Tout cela n’est pas imaginable
dans
un régime fédéraliste, qui est politique et non politicien. Le Parlem
820
ui est politique et non politicien. Le Parlement,
dans
une fédération, tient toute son existence des États membres et de que
821
l’union est l’essence même du régime. Les partis
dans
une fédération étant bien moins des partis pris universels que des pa
822
le jour où l’on prendra le pouvoir. Au contraire,
dans
une fédération, un parti de doctrine générale se verrait condamné à r
823
ait condamné à rester faible, manquant de racines
dans
chaque région, tandis que les partis régionaux savent d’instinct qu’i
824
re ou cinq ans, j’interrogeais un député français
dans
les couloirs de l’assemblée, pendant que celle-ci tentait de rédiger
825
é, s’abandonne au médecin paternel — image du Roi
dans
l’inconscient — qui l’envoie d’un ton ferme et gentil se détendre les
826
oût, le débat se déchaîne, comme je l’avais prévu
dans
ma chronique du mois dernier, sur la question de la fédération ou de
827
rt des constitutions ont été rédigées et adoptées
dans
la confusion générale, mais ne préjugeaient pas de l’avenir du régime
828
r une sérieuse révision du vocabulaire politique,
dans
ses termes fondamentaux. Par exemple, on peut accorder le sens tradit
829
font croire les étymologies : je n’en jugerai pas
dans
cette chronique. Je voudrais seulement signaler des difficultés séman
830
es » par opposition aux « deux-cents familles » :
dans
tous les cas, c’était le grand nombre. L’appel au peuple, procédé dém
831
e coupé, sont les électeurs communistes, soutenus
dans
le cas présent par quelques radicaux et quelques groupes d’intellectu
832
inutile et incertain. — L’usage du mot démocratie
dans
nos discussions politiques signale presque toujours l’apparition de l
833
eté à un seul homme au lieu de 596, on peut dire,
dans
ce cas, ou bien que la dictature ainsi plébiscitée est démocratique,
834
t se dire démocratiques. Mais que se passerait-il
dans
le cas, fort improbable, où l’on renoncerait à invoquer ce terme, qui
835
puis 150 ans, la sagesse des pères se prolongeant
dans
celle des fils, et le plébiscite de 1852 dans celui de 1958 ? Sûremen
836
ant dans celle des fils, et le plébiscite de 1852
dans
celui de 1958 ? Sûrement non. Penserait-il qu’une nation « adulte » n
837
de la Quatrième, et j’en passe, n’apparaît guère
dans
son ensemble plus « adulte » que la Nouvelle Vague. La phrase citée n
838
Je ne crois pas en Dieu, insiste Sartre — mais si
dans
ce plébiscite je devrais choisir entre Lui et le prétendant actuel, j
839
ais — entre Dieu et le Général ; mais elle échoue
dans
un sophisme. En effet, si Sartre préfère Dieu au Général, c’est qu’il
840
ir : il sera donc dictateur absolu. Tout pouvoir,
dans
un monde sans Dieu, devient fatalement abusif. En fait, de Gaulle éta
841
re des âmes et des réflexes. En d’autres termes :
dans
le monde sans Dieu d’un Sartre, de Gaulle doit nécessairement apparaî
842
tre comme le Tyran sans frein ni loi — tandis que
dans
le monde où Dieu existe, qui est celui du général de Gaulle, la tyran
843
rvivant aux pouvoirs réels de l’Église catholique
dans
ce pays. On observe en effet que les monarchies sacrées, fondées sur
844
ondées sur le rite catholique, ont été renversées
dans
toute l’Europe par un anticléricalisme intransigeant. En revanche, le
845
nde-Bretagne, calviniste en Hollande, luthérienne
dans
les trois pays scandinaves, la monarchie paraît s’accommoder d’un sen
846
progressiste à cet égard.) C’est que la royauté,
dans
ces nations, n’est plus sacrée mais respectable et respectée. Elle ne
847
général de Gaulle n’est-il pas celui d’instaurer
dans
une France anticléricale et catholique un type de monarchie qui, jusq
848
les meilleures œuvres qu’on est convenu de ranger
dans
ce genre littéraire, mais, indépendamment de leur qualité d’art, de l
849
Point de passion concevable ou déclarée en fait,
dans
un monde où tout est permis. Car la passion suppose toujours, entre l
850
ins de la narration et de la rhétorique du récit.
Dans
une société comme la nôtre, l’amour-passion peut-il encore trouver de
851
tout distingue les trois œuvres que je considère
dans
ces pages. Et l’on ne sent que trop les bonnes et graves raisons que
852
ur seule commune mesure. Je ne m’attacherai donc,
dans
ces trois œuvres, qu’à l’apparition de Tristan, dictant impérieusemen
853
u’il découvre et décrit ainsi mieux que personne,
dans
le même temps qu’il se voit rejeté par le milieu social, ses lois et
854
commet un crime de dément et meurt ivre d’amour,
dans
sa prison, après avoir écrit ce livre posthume. Robert Musil. — J’ai
855
t la livrer à la guerre, puis à pire. Je l’ai dit
dans
un vaste roman dont le personnage central, Ulrich von X., qui me ress
856
prochain qu’il parvienne à aimer comme lui-même,
dans
sa patrie. Mais ce prochain est « interdit » par la morale. Aimant sa
857
n, le suppliant de me laisser vivre encore un peu
dans
le voisinage de celle qui doit me rejeter, car loin d’elle ma vie n’a
858
taine, vivant depuis peu en Amérique, la découvre
dans
une petite ville où il prend ses vacances. Coup de foudre. Intrigue d
859
ntôt, renversée par une auto. H. H. emmène Lolita
dans
un hôtel à l’enseigne des Chasseurs enchantés. Il lui fait boire un s
860
er et de l’accentuer, soit en accablant son héros
dans
une préface d’ailleurs attribuée à un psychiatre américain, soit, d’u
861
res à la nature ? On les voit largement pratiqués
dans
le monde animal et dans la grande majorité des sociétés humaines conn
862
voit largement pratiqués dans le monde animal et
dans
la grande majorité des sociétés humaines connues, les classes bourgeo
863
it dire à son héros : « Mon sort a été de grandir
dans
une civilisation qui autorise un homme de 25 ans à courtiser une fill
864
on. Ainsi, la mère du héros meurt très tôt (comme
dans
Tristan), mais voici le ton du récit : « Ma très photogénique mère mo
865
ton du récit : « Ma très photogénique mère mourut
dans
un accident capricieux (pique-nique, éclair) quand j’avais 3 ans. » (
866
et grave mélodie » qui marque la mort de la mère
dans
Tristan !) Le nom de l’hôtel où se passe la nuit de la séduction, les
867
isiblement l’état de transe de la scène des aveux
dans
Tristan, mais toute la description du lieu vise précisément à le dése
868
récit de l’erreur « fatale » de Brangien.) Comme
dans
Tristan, il est vrai, la polémique contre le mariage au nom de l’amou
869
nom de l’amour-passion anime tout le récit. Comme
dans
Tristan, l’on sent que l’auteur n’est pas intéressé par le côté sexue
870
ent par la magie de l’Éros, et il le dit75. Comme
dans
Tristan, « les amants fuient le monde et lui, eux ». Enfin, comme dan
871
mants fuient le monde et lui, eux ». Enfin, comme
dans
Tristan, ils meurent à peu de temps l’un de l’autre, séparés. Mais le
872
is leur mort est aussi sordide que fut grandiose,
dans
les versions du xiie siècle et dans Wagner, la Mort des Amants légen
873
t grandiose, dans les versions du xiie siècle et
dans
Wagner, la Mort des Amants légendaires. C’est qu’en réalité, H. H. et
874
c’est précisément ainsi que les choses se passent
dans
le grand livre de Musil, comme on le verra tout à l’heure. Mais l’abs
875
seul… Et j’ai quelque scrupule à le faire figurer
dans
un contexte qu’il dépasse, d’autant plus qu’il s’agit ici d’aborder s
876
ue Musil a décrit cette disposition para-mystique
dans
un langage plein de correspondances avec celui de mes analyses du Myt
877
sans trop savoir pourquoi, ce souvenir : C’était
dans
un tramway. Une petite fille monta, elle avait peut-être 12 ans, en c
878
descendu derrière la fillette, et je l’ai perdue
dans
la foule… — Comment accordes-tu cela, dit Agathe, avec le fait que l’
879
agerait la créature désarmée et inachevée encore,
dans
des histoires pour quoi elle n’est pas faite. Il devrait faire abstra
880
el ! Je renonce à souligner les mots révélateurs
dans
le contexte de notre analyse : tout y passerait ! Non seulement ces d
881
ment passionné d’amour ! L’expérience impossible
dans
laquelle s’engage Ulrich se présente d’abord à sa méditation sous la
882
el rococo qu’il possède au milieu d’un beau parc,
dans
Vienne. Souvent, même dans les années où Ulrich avait cherché sa voi
883
ilieu d’un beau parc, dans Vienne. Souvent, même
dans
les années où Ulrich avait cherché sa voie seul et non sans insolence
884
blement, des phénomènes analogues sont fréquents.
Dans
plus d’une existence, la sœur imaginaire n’est que la forme juvénile,
885
ts normaux, supérieurement intelligents, intégrés
dans
la vie sociale d’une capitale européenne mais irrités par son insigni
886
es composent un philtre d’une efficacité inégalée
dans
la littérature contemporaine. Ce n’est pas René et ce n’est pas Byron
887
bonne dose d’aversion pour la société… Et Musil,
dans
une note pour l’un des chapitres non terminés, ajoute : L’homme qui
888
près de se détacher d’eux et les unissaient déjà
dans
leur imagination, comme la tempête, devant les vagues, cravache un vo
889
qui a provoqué la passion, et qu’on peut prendre
dans
ses bras, alors que ce qu’on aime réellement c’est la personne provoq
890
rsonne irréelle ? — Là est le nœud de l’affaire :
dans
tous les rapports extérieurs, la personne réelle doit représenter la
891
stence autonome… on en retrouve des traces jusque
dans
les circonstances les plus banales de l’amour : dans l’attrait lié à
892
s les circonstances les plus banales de l’amour :
dans
l’attrait lié à tout changement, à tout travesti, comme dans l’import
893
ait lié à tout changement, à tout travesti, comme
dans
l’importance de l’unisson et de la répétition de soi dans l’autre… Le
894
mportance de l’unisson et de la répétition de soi
dans
l’autre… Les grandes, les implacables passions amoureuses sont toutes
895
d’un autre. D’où l’illusion que le Moi s’abolit
dans
cette Nuit de l’indistinction que chante le deuxième acte de Tristan
896
naissance de l’esprit, celle que l’homme connaît
dans
l’invention d’une pensée… Dans ces nuits-là, le Moi ne retient rien e
897
ue l’homme connaît dans l’invention d’une pensée…
Dans
ces nuits-là, le Moi ne retient rien en lui-même… le Soi-même exalté
898
ient rien en lui-même… le Soi-même exalté rayonne
dans
un oubli infini de soi-même… Mais Agathe dit un peu plus tard : Pou
899
us sépare ? Mais ici, le roman de Musil s’engage
dans
deux Voies divergentes : il nous en reste des fragments inégalement p
900
œur cèdent à leur amour, réfugiés sans passeports
dans
une île de l’Adriatique. Notes de Musil, pour un chapitre intitulé Le
901
x amants qui, l’instant d’après, se précipiteront
dans
le vide. Ils se précipitèrent. Et le vide les porta. L’instant demeur
902
percevaient plus aucune séparation, ni en eux ni
dans
les choses, ils ne formaient plus qu’un seul être. Mais cet accompli
903
t plus qu’un seul être. Mais cet accomplissement
dans
l’Île, symbolique de l’abolition du social, dévoile l’échec fondament
904
peut être fait de défi. Il faut qu’il soit inséré
dans
une société. Il n’est pas un contenu de vie, mais une négation, une e
905
spose ici l’épisode des amants légendaires bannis
dans
la forêt du Morois : le philtre ayant cessé d’agir après trois ans, i
906
s droits, l’expérience de l’amour interdit échoue
dans
la réalité, et le Roman dans l’analyse psychologique la plus banale e
907
mour interdit échoue dans la réalité, et le Roman
dans
l’analyse psychologique la plus banale et déprimante. C’est pourquoi
908
à, conforme à la logique du Mythe, pour s’engager
dans
la voie difficile d’une recherche de l’amour mystique : c’est ce qu’i
909
versation entre le frère et la sœur qui s’aiment,
dans
leur jardin où choit sans fin du haut des arbres sur le vert assombri
910
odyssée spirituelle. Mais cette présence heureuse
dans
l’amour partagé n’évoque-t-elle pas aussi un mystère plus prochain, u
911
sûr — d’un amour trop réel pour oser dire son nom
dans
un roman ? L’amour heureux n’a pas d’histoire, chacun sait cela depui
912
nak Il résulte d’une enquête récente, conduite
dans
le public américain, que les préférences du grand nombre vont aux rom
913
la société qui écrase le personnage central. Or,
dans
la liste des best-sellers américains, ces deux romans se disputent de
914
motifs accidentels et différents, scandale moral
dans
le cas de Lolita, manifestation politique dans le cas du Docteur Jiva
915
al dans le cas de Lolita, manifestation politique
dans
le cas du Docteur Jivago. Mais cela n’explique pas tout, même si c’es
916
ù l’amour-passion est exclu. Or je vois triompher
dans
ce même public deux romans de l’amour-passion. Dira-t-on qu’il s’agit
917
us, pour des raisons, d’ailleurs, qui ne sont pas
dans
ce livre, plus d’un lecteur sera sincèrement choqué de m’en voir parl
918
hèse va plus loin : c’est « l’affaire Pasternak »
dans
son ensemble, j’entends le drame entre l’auteur, le peuple russe et l
919
ur, le peuple russe et le régime, drame préfiguré
dans
le roman lui-même, que j’interprète comme une affaire d’amour-passion
920
er comme un hommage rendu à son libéralisme, voie
dans
ce geste une offense à son autorité. Normal enfin que le syndicat des
921
x confrère en le couvrant d’insultes officielles.
Dans
le concert mondial qui s’ensuit, hommages en Occident, outrages en UR
922
ix, il est prêt à renier ce qui déplaît au régime
dans
son livre, pourvu qu’on le laisse, lui, Pasternak, en communion avec
923
se. Si maintenant il les approuve afin de rentrer
dans
la faveur publique, n’est-ce pas lui qui trahit le peuple ? Ce serait
924
: — Tout se passe comme si cet homme était retenu
dans
son pays par une passion secrète et sans doute interdite ; comme s’il
925
l’objet de son amour, dût-il vivre auprès de lui
dans
un silence humilié et sans espoir. Mais quelle peut être la nature de
926
le la nostalgie du docteur Jivago, qu’elle soigne
dans
un hôpital, mais elle épouse un révolutionnaire et disparaît. Jivago
927
a guerre civile. Finalement, le hasard les réunit
dans
une maison perdue au fond des bois où Jivago se cache, traqué par la
928
s’occupait de son ménage, puis la quitte et meurt
dans
la foule. Inexplicablement reparue à cette heure, Lara vient pleurer
929
omme qui symbolise le Pouvoir régnant, — la fuite
dans
la forêt, le second mariage, la dernière réunion des amants dans la m
930
le second mariage, la dernière réunion des amants
dans
la mort… Il n’y a qu’un seul roman dans nos littératures ! Une seule
931
es amants dans la mort… Il n’y a qu’un seul roman
dans
nos littératures ! Une seule passion dictant les mêmes péripéties dan
932
! Une seule passion dictant les mêmes péripéties
dans
tous les temps depuis Tristan, depuis l’épiphanie grandiose et décisi
933
ée du Tristan de Wagner. Jivago s’adresse à Lara,
dans
leur retraite forestière : … Disons adieu à nos espoirs, disons-nous
934
er un nom au sortilège lumineux que tu avais jeté
dans
mon âme, à ce rayon qui, peu à peu, s’obscurcissait, à cette musique
935
ers rayons. C’est cette image qui lui fait voir «
dans
la nature, dans le couchant, dans tout le monde visible le visage imm
936
t cette image qui lui fait voir « dans la nature,
dans
le couchant, dans tout le monde visible le visage immense et innocent
937
lui fait voir « dans la nature, dans le couchant,
dans
tout le monde visible le visage immense et innocent d’une petite fill
938
d’un paysage de l’âme, ou d’une femme ?) se fond
dans
une identité lyrique : Au fait, qu’était-elle donc pour lui ? Oh ! à
939
arée, tout s’éclaire de ce qui vient de se passer
dans
la vie de Boris Pasternak. Sa lettre au Maître du Kremlin, nous en li
940
e du Kremlin, nous en lisons les termes anticipés
dans
la scène où Komarovski (l’intrigant qui a su détourner à son profit l
941
ent la vie sociale. D’où la présence continuelle,
dans
nos trois romans tristaniens, de la Société et de ses conventions ; d
942
coup plus absolu : l’état de passion. J’ai montré
dans
L’Amour et l’Occident comment cet état préexiste à tout objet déter
943
en soi, plutôt qu’Iseut l’inaccessible. Cet état
dans
lequel les vrais amants, poètes, mystiques et créateurs, voudraient s
944
ndicible. Tantôt, il plonge ceux qui le subissent
dans
un mutisme gémissant, tantôt il les excite à une loquacité intarissab
945
d en rêve, et n’existe peut-être jamais mieux que
dans
l’élan lyrique de son récit. Lié plus que tout autre à la littérature
946
fauteur. La liberté sexuelle des très jeunes gens
dans
l’Amérique contemporaine, certaines modes littéraires de l’époque 190
947
900, permettent à un Nabokov, à un Musil, d’aller
dans
leurs romans jusqu’au point périlleux où le scandale reste efficace t
948
la censure hésite. Le Roman de Tristan n’apparut
dans
l’histoire qu’au temps où la réforme grégorienne et les abus qu’elle
949
entrevoir un genre nouveau, qui pourrait intégrer
dans
la littérature les démarches de la science et de la psychologie les p
950
C’est que la nature des obstacles diffère du tout
dans
les deux cas. Politique et sociale en URSS, donc extérieure, plus pri
951
, elle ne met pas en jeu les mêmes ressources que
dans
une société plus libérale ou relâchée, ou décadente : là, l’obstacle
952
alitarisme soviétique et le conformisme des mœurs
dans
les démocraties de l’Occident ne sont plus défendus sans scrupules pa
953
nte ? 72. On sait que Musil est mort à Genève,
dans
la misère, en 1942. 73. Toute cette partie « géographique » du livre
954
la Suède. 74. D’une manière implicite ou voilée
dans
Béroul et Thomas, explicite et agressive dans Gottfried de Strasbourg
955
lée dans Béroul et Thomas, explicite et agressive
dans
Gottfried de Strasbourg, dont s’inspira Wagner. 75. « Je ne suis nul
956
jeunesse allemande a oublié les Camps, en déduit
dans
l’Express que les « Européens » sont insondablement naïfs, ou hypocri
957
mment vous expliquer qu’il y a dix fautes par mot
dans
cette page malheureuse ? Erreur sur l’Allemagne, erreur sur la France
958
els français, erreur sur l’Europe et sa situation
dans
le monde présent, erreur sur les motifs des « Européens », erreur sur
959
gez qu’on n’enseigne pas l’histoire toute récente
dans
les écoles. J’ai dû expliquer l’autre jour encore à une jeune Françai
960
e Gaulle n’est pas un dictateur et je l’encourage
dans
cette idée, tout en le poussant à étudier la biographie de feu Stalin
961
ré ce je ne sais quoi d’anachronique, un peu 1913
dans
le ton. Mais en 1959, quel bonheur de pouvoir vous rappeler que la Fr
962
et l’Allemagne reposent leur « problème éternel »
dans
les termes où vous le faites encore. Ce premier objectif est atteint.
963
rgi : celui du rôle et de la fonction de l’Europe
dans
le monde du xxe siècle, à l’échelle planétaire. Le réveil de l’Afriq
964
la tutelle américaine : tel est le cadre mondial
dans
lequel les « Européens » ont la naïveté de situer leur continent, et
965
uivi la prise du pouvoir par Fidel Castro. Je lis
dans
l’un d’entre eux le récit des dernières heures d’un partisan de Batis
966
n sait que la bonne conscience du journaliste est
dans
les chiffres : en voici quelques-uns. Trois bulldozers ont ouvert une
967
on en vienne à « transmettre » un massacre jusque
dans
les foyers les plus paisibles. Mais à l’instant précis où se croisent
968
mble de sa gloire secrète. Qui l’a mis à son rang
dans
notre siècle ? Les meilleurs, certes, mais presque seuls : Valéry, Gi
969
ntre eux, si l’on songe à ce dont parle la presse
dans
ses rubriques dites « littéraires ». Première approche de l’œuvre
970
Ces premiers textes de Kassner, lus en français
dans
une précieuse et simple traduction79, lorsque j’essaie de me remémore
971
ssionnément originale. Et je tentais de décrire —
dans
le premier article, je crois bien, publié en France sur Kassner80 —
972
mes de cette prose et son autorité. J’écrivais :
Dans
la mesure même où Kassner se montre disciple de Kierkegaard, sa pensé
973
rets plutôt que sur des formules explicites. Même
dans
son essai le plus discursif, relativement, celui qui donne son titre
974
au contraire, l’homme qui doit être surpassé, vit
dans
la démesure, et lorsqu’il « veut prendre mesure de lui-même, il se se
975
ndons que, pour lui, penser n’est pas se débattre
dans
ses contradictions personnelles, parlementarisme intérieur qui nous m
976
t son être spirituel des faits nouveaux et vrais,
dans
un certain style. Car il n’est point de vérité sans forme. Quelques p
977
dolf Kassner se garde bien de poser les problèmes
dans
nos catégories psychologiques. Il prend tout par des biais qui nous s
978
e ne saurait être comprise à moins d’être recréée
dans
sa forme — ce dont certaine clarté dispense le lecteur. On pourrait d
979
il réfute ses adversaires — Freud en particulier,
dans
Christ et l’Âme du monde — mais bien plutôt qu’à force d’approfondir
980
les ruine intérieurement ; ou encore les dissout
dans
une réalité plus absolue. Telle est la forme des dialogues où culmine
981
rande lecture. Ainsi s’opposent et se comparent,
dans
ses dialogues, mesure antique et démesure moderne, ou les grandes int
982
zen qu’à Lamartine ou même à Rilke, reconnaîtront
dans
les dialogues et les paraboles de Kassner son irréfutable présence.
983
s lui avaient ménagé une assez plaisante retraite
dans
le bourg de Sierre en Valais, non loin de cette tour de Muzot où Rilk
984
elation de maître à disciple qui avait été réelle
dans
mon esprit seulement et qui ne pouvait ni ne devait l’être autrement,
985
rnier propose une réponse erronée. (Ainsi fait-on
dans
les couvents bouddhistes du Japon.)82 Et justement Kassner serrait de
986
apon.)82 Et justement Kassner serrait deux cannes
dans
ses énormes mains d’infirme — paralysé des jambes dès le berceau — ma
987
sur Kassner cela surtout qu’il a si bien su taire
dans
toute son œuvre : cette manière discrètement ascétique, ou pour mieux
988
eur physique et de refuser que ce malheur l’isole
dans
la seule profondeur de sa vision83. D’où sa curiosité avide et amusée
989
n, qu’il avait bien connus lui-même ou rencontrés
dans
ses voyages innombrables en Europe, en Russie, en Inde. Il ne cessait
990
Cette collection de types de notre siècle puisait
dans
l’Europe de naguère — surtout viennoise — ses éléments anecdotiques o
991
s grands temples de l’Inde. Je relève encore ceci
dans
ses Propos, confirmant les souvenirs que je viens d’interpréter : « L
992
e débat inépuisable — et sans doute trouvera-t-on
dans
ses papiers posthumes bien d’autres notes qui s’y rapportent. L’essai
993
r le sacrifice », phrase dont Rilke lui avait dit
dans
une lettre qu’il la sentait « écrite pour lui, et contre lui ». Il su
994
du zen, qui n’est resté qu’un nom pour lui. Mais
dans
le recueil d’hommages publié pour ses 80 ans (le Gedenkbuch déjà cité
995
et sa propre pensée l’a frappé : Cela resta fixé
dans
ma mémoire, écrit-il, me tint alerté… jusqu’à ce que, peu de temps ap
996
ressentais maintenant ce que le zen signifiait et
dans
quel rapport il pouvait être avec mon œuvre, qui comptait à ce moment
997
ugle qui l’atteint, qui, sans le voir, l’atteint.
Dans
les deux cas, il s’agit du concept, de l’idée et de l’existence de l’
998
s de Rougemont a raison ; il y a du zen, en fait,
dans
tous mes écrits, à commencer par cette « Morale de la musique » qui a
999
ui aujourd’hui, à cause de cela, remonte vers moi
dans
mon grand âge, sous un aspect nouveau et rajeuni. Kassner rappelle a
1000
de la musique comme absorption totale du contenu
dans
la forme, où il voit un équivalent de l’unité du Tout et du Rien, mai
1001
l’esprit que cette Einbildungskraft 87, qui joue
dans
toute son œuvre un rôle aussi fondamental que la libido chez un Freud
1002
d’une doctrine ou d’un système ; mais peut-être,
dans
certains de ses livres, a-t-il jeté un pont, une arche par-dessus con
1003
mouvement de pensée de ses Dialogues et Paraboles
dans
ces paroles d’un maître zen sur le tir à l’arc : Celui qui est capab
1004
le) et sans flèche (poil), ce dernier est Maître,
dans
l’acception la plus élevée du terme, Maître de l’art sans art, mieux,
1005
mmobile, danse sans danse, le tir à l’arc se fond
dans
le zen. Mais voici le plus remarquable. Il semble que Kassner ne se
1006
ner ne se soit pas souvenu d’avoir écrit lui-même
dans
ses Proverbes du yogi 89 les phrases suivantes : Quand je décoche un
1007
coche une flèche, le but que je vise est toujours
dans
le fini. Le point où tombe la flèche, c’est le fini (sans limites). À
1008
erté) ; le but deviendra le sens. Mais la flèche,
dans
ce cas, c’est l’homme.90 Relisons maintenant Herrigel, ce philosoph
1009
que, à l’infini, où se rejoignent d’un seul coup,
dans
l’illumination de la vision (dirait Kassner) du satori (disent les bo
1010
is d’une vision particulière que j’eus de lui, et
dans
laquelle il semble bien qu’il se soit finalement reconnu. J’ai dit qu
1011
n, tension et sacrifice, incarnation de la Parole
dans
l’histoire. Maintenant, comment passer de cette réalité qui est liber
1012
yle et son mouvement, essentiellement paradoxaux,
dans
l’espoir d’alerter quelques esprits, curieux d’une grandeur authentiq
1013
n. Les pensées que ces quatre boutons éveillaient
dans
l’esprit de l’oncle Hammond étaient absolument originales et ne taris
1014
Hammond pouvait, à partir de ces boutons, penser
dans
toutes les directions, jusqu’à Dieu ; il fallait donc considérer comm
1015
84. Le Livre du souvenir, p. 161. 85. Recueilli
dans
Geistige Welten, Ullstein, 1958. 86. Ce parallèle est déjà indiqué d
1016
llstein, 1958. 86. Ce parallèle est déjà indiqué
dans
les Propos recueillis par Kensik (Gedenkbuch, 1954) où je lis à propo
1017
l’idée de foi ?… » Je développais cette même idée
dans
mon essai sur Kierkegaard et Hamlet, deux princes danois, paru dans P
1018
Kierkegaard et Hamlet, deux princes danois, paru
dans
Preuves et Der Monat peu de mois avant. 87. Il serait absolument in
1019
st là qu’on trouvera la scène du Maître qui tire,
dans
l’obscurité, une première flèche au centre de la cible, puis une seco
1020
dha. » 89. « Aus den Sätzen des Ioghi », publiés
dans
le recueil intitulé Umgang der Jahre (Commerce des Ans), E. Rentsch,
1021
90. Traduction française par Geneviève Bianquis
dans
Évocations et paraboles, Plon, Paris, 1956. 91. Kassner joue à plusi
1022
it (unité tout-embrassante). 92. « La chimère »,
dans
Les Éléments de la grandeur humaine. az. Rougemont Denis de, « Rudo
1023
il se haussait vers lui et souhaitait le dépasser
dans
son sens. Voilà qui est clair et naturel. Khrouchtchev, au contraire,
1024
es utilisés par le « chef du communisme mondial »
dans
son fameux article de Foreign Affairs. Mais alors, comment expliquer
1025
de tels résultats que l’Union soviétique, qui est
dans
le sens de l’Histoire, doive aujourd’hui se donner pour but de le rat
1026
-dessus Américains et Russes. Deux articles. —
Dans
le numéro d’octobre de Foreign Affairs, K. publiait un long article q
1027
gèrent insolent, mais que je crois sincère jusque
dans
ses sophismes. Il exprime un ardent désir de faire accepter la doctri
1028
rxisme. Le « communisme » est mentionné cent fois
dans
cet article, son triomphe est donné pour fatal, mais on chercherait e
1029
sse… du droit de l’homme à créer en toute liberté
dans
l’intérêt du peuple. » À ce niveau d’idéal, il est clair qu’aucune co
1030
de part et d’autre, renoncer à toute interférence
dans
les affaires intérieures du voisin, s’en remettre à la « compétition
1031
e de notre société, c’est que nous ne sommes unis
dans
la poursuite d’aucun objectif fondamental… Nous parlons de nous-mêmes
1032
ue avant tout une société orientée vers un but et
dans
laquelle l’énergie des citoyens est dirigée vers la réalisation de ce
1033
s en réalité. Je ne vois guère moins de sophisme
dans
cet argument que dans ceux de K. ; guère plus de justification au déf
1034
ois guère moins de sophisme dans cet argument que
dans
ceux de K. ; guère plus de justification au défaitisme occidental qu’
1035
hui à « faire mieux » que vous et à vous dépasser
dans
votre sens ? Puisque leur grande idée, c’était hier la vôtre, mais vo
1036
s de votre continent — quand ils auront « gagné »
dans
cette compétition — la grande idée que vous proposera M. Lippmann pou
1037
Le grand chassé-croisé du siècle. — L’entrevue
dans
la ferme de Camp David symbolise au mieux la portée de ce voyage fabu
1038
es sont destinés à se ressembler de plus en plus,
dans
toute la mesure où ils se rapprocheront de leurs buts, dans la mesure
1039
la mesure où ils se rapprocheront de leurs buts,
dans
la mesure donc où l’URSS rattrapera l’Amérique. (J’entends bien sur c
1040
l’Amérique. (J’entends bien sur cette Terre, non
dans
la Lune.) Les grandes masses se dessinent. — Le voyage de Khroucht
1041
le ne révélerait qu’un léger gain pour l’Occident
dans
l’affaire de Berlin, désamorcée.) Aux yeux des peuples du monde entie
1042
hine, sans cesse nommées, numérotées et comparées
dans
les discours de Khrouchtchev, sont apparues comme les seules réalités
1043
ur effets de situer la Russie au centre du monde,
dans
une position d’arbitrage décisive — et d’empêcher accessoirement qu’o
1044
n monde né de ses œuvres. J’enchaînerai là-dessus
dans
mes prochaines chroniques. ba. Rougemont Denis de, « Sur un chassé
1045
er d’une manière détendue que ma seule intention,
dans
cette chronique, est d’essayer de comprendre un problème très confus
1046
959, on prêche toujours âprement la guerre froide
dans
les pages de Preuves ». « Cette revue essaie de prouver que la coex
1047
haude, et que c’est là l’ordre naturel des choses
dans
lequel l’humanité doit vivre. Anachronisme monstrueux et stupide, etc
1048
vivre. Anachronisme monstrueux et stupide, etc. »
Dans
une interview accordée au journal communisant Pease Sera (Rome), Guid
1049
intellectuels italiens, d’exercer notre influence
dans
la vie publique afin que la guerre froide cesse à l’intérieur du pays
1050
vivre à la détente. À l’inverse, Alberto Moravia,
dans
les vœux du Nouvel An qu’il adresse à un hebdomadaire parisien, souha
1051
souhaite « la paix entre les peuples et la guerre
dans
la littérature ». Ehrenbourg, lui, est pour la paix dans la littératu
1052
littérature ». Ehrenbourg, lui, est pour la paix
dans
la littérature aussi : « Je tiens à affirmer ma profonde conviction q
1053
Au reste, on n’a pas oublié l’avertissement de K.
dans
son fameux article de la revue Foreign Affairs : la politique de coex
1054
et simples ce qu’étaient ces données auparavant,
dans
l’espoir de mieux distinguer ce qu’elles pourraient être désormais.
1055
gatoire. Aragon me traitait publiquement d’aliéné
dans
une conférence en Sorbonne, L’Humanité donnait ma caricature en SS, j
1056
nt parce qu’à nos yeux, la vocation de l’écrivain
dans
la cité ne pouvait être interprétée un seul instant dans leur langage
1057
cité ne pouvait être interprétée un seul instant
dans
leur langage et leurs catégories. Pour eux, s’écriait alors Guido Pio
1058
Guido Piovene93, « l’homme de culture a sa place
dans
la cité comme instrument d’une politique, comme moyen pour obtenir la
1059
e chose et de faire penser à autre chose. » C’est
dans
la seule mesure où nous refusions le mensonge en service commandé pou
1060
te quel système, fût-il celui de nos États, c’est
dans
cette mesure-là que nous étions des « antis ». Au reste, nous pension
1061
a détente ? Une seule chose, notable il est vrai,
dans
le camp russe : cette phrase de l’article de K. publié par Foreign Af
1062
té. Aujourd’hui l’URSS accepte de séparer la paix
dans
la pratique politique et la guerre dans le domaine des idées. Nous so
1063
r la paix dans la pratique politique et la guerre
dans
le domaine des idées. Nous sommes d’accord : c’était notre attitude.
1064
raison que de plaisir. Sa conception de la lutte
dans
le domaine des idées consiste en somme à nous demander une reddition
1065
ique, à l’en croire, cesse de s’opposer à la paix
dans
la mesure où elle cesse d’être une lutte. Ehrenbourg est pour les éch
1066
de faux Occidentaux… Cette faiblesse congénitale
dans
l’attitude des communistes russes mal ressuyés du stalinisme, cette t
1067
de libre échange. C’est fatal, c’est inscrit non
dans
le « sens de l’histoire », pieux mensonge à l’usage des victimes d’un
1068
mensonge à l’usage des victimes d’un tyran, mais
dans
les lois de la lutte des fils contre les pères. Et l’oncle subversif,
1069
rai, puisqu’il a tenu des réunions successivement
dans
plus de vingt-cinq pays sur les cinq continents — mais voici le point
1070
roblèmes que pose, à cette génération, le progrès
dans
la liberté. Car il est clair que ce problème numéro 1 de notre siècle
1071
! Unissez vos intelligences, mais aussi vos cœurs
dans
la recherche des conditions d’un meilleur monde, d’un monde plus libr
1072
re le défaitisme fataliste qui préparait leur lit
dans
nos démocraties. Il nous fallait courir au plus pressé, secourir les
1073
morale où vivent (en Occident au moins autant que
dans
les pays techniquement non développés) des centaines de millions d’êt
1074
sens à leur vie individuelle. L’absence de sens,
dans
une vie, voilà ce qui ôte le goût de la liberté, voilà ce qui ruine l
1075
abord permettre à l’homme de se situer à sa place
dans
le monde, et dans un monde qu’il approuve et dont il comprend les sym
1076
l’homme de se situer à sa place dans le monde, et
dans
un monde qu’il approuve et dont il comprend les symboles. Mais la séc
1077
e se ridiculiser mutuellement, comme c’est le cas
dans
trop de nos vies, et retrouvent une commune mesure, un style commun.
1078
des cinq ou six cultures continentales qui vivent
dans
le monde d’aujourd’hui : leurs confrontations amicales les orientent,
1079
le même progrès technique, éducatif et culturel,
dans
les conditions différentes de l’Europe, de l’Afrique, de l’Asie, du P
1080
u Proche-Orient et des deux Amériques ; mais ceci
dans
la perspective qui nous est propre : celle des incidences du progrès
1081
s, et il est inutile d’insister sur ce fait, ici,
dans
ce Berlin où elle nous cerne de toutes parts. Mais nous refusons d’ac
1082
conduit à nos fins. Car la liberté se concrétise
dans
l’augmentation continuelle des possibilités, pour chaque homme, de co
1083
de compte le degré de liberté atteint par l’homme
dans
telle ou telle société. Mais c’est par la nature et par la qualité de
1084
es : Le carrefour fabuleux (I) (avril 1961)bd
Dans
la forêt de Gribskov, il est un lieu nommé « le Coin des Huit Chemins
1085
de l’amour et leurs épiphanies les plus parfaites
dans
le lyrisme occidental. À la quête spirituelle d’une vision juste, ou
1086
ous suivrons tantôt cette allée de lumière frayée
dans
les hautes futaies par les rayons obliques de l’après-midi, tantôt ce
1087
on de Kierkegaard pour le Don Giovanni de Mozart.
Dans
le Journal de 1839, on lit déjà : D’une certaine façon, je puis dire
1088
. Enfin, c’est à Mozart, écrira-t-il plus tard —
dans
les Étapes — qu’il aura dû de n’avoir pas vécu sans aimer, « quoique
1089
thèse de Kierkegaard sur Don Juan rejoint Mozart
dans
sa génialité : elle réinvente la structure du drame comme par une cré
1090
condensé. Le christianisme, étant esprit, a posé
dans
le monde la sensualité. Parce qu’il l’excluait en principe, il l’a po
1091
m le moins matériel de l’idée : elle n’existe que
dans
le temps, dans une succession de moments, puis disparaît, contraireme
1092
riel de l’idée : elle n’existe que dans le temps,
dans
une succession de moments, puis disparaît, contrairement à l’œuvre pl
1093
prit, trouvera donc son « médium absolu » non pas
dans
la parole mais bien dans la musique ; et de même la musique trouvera
1094
médium absolu » non pas dans la parole mais bien
dans
la musique ; et de même la musique trouvera dans le génie sensuel son
1095
dans la musique ; et de même la musique trouvera
dans
le génie sensuel son « objet absolu » car « l’état d’âme sensuel est
1096
’exprimer ». Si Don Juan représente le désir pur,
dans
sa génialité irrésistible et démoniaque, « déterminé par l’esprit com
1097
la surface de l’eau, il s’enfonce instantanément
dans
l’abîme du néant, après le dernier ricochet. Irresponsable comme tout
1098
llement fidèle. « L’amour psychique est existence
dans
le temps, l’amour sensuel disparition dans le temps »99, d’où vient q
1099
stence dans le temps, l’amour sensuel disparition
dans
le temps »99, d’où vient que la musique est son parfait médium. Pour
1100
r, intégralement manifesté en chaque détail comme
dans
le style et la structure de l’ensemble. On a pu varier les interpréta
1101
actère abstrait de l’idée, vivra éternellement et
dans
tous les temps ». En récrire un après Mozart équivaudrait à produire
1102
sont que passions déterminées par Don Juan, sont
dans
cette mesure même musicaux. « On peut arriver pendant la représentati
1103
rkegaard fut pourtant le contraire d’un Don Juan.
Dans
ses rapports avec son œuvre, son action publique, et sa vocation fina
1104
lique, et sa vocation finale, il fut Hamlet. Mais
dans
sa vie individuelle, dans son amour unique et longuement malheureux p
1105
le, il fut Hamlet. Mais dans sa vie individuelle,
dans
son amour unique et longuement malheureux pour Régine, il fut Tristan
1106
Régine, il fut Tristan. Cependant, je n’ai trouvé
dans
toute son œuvre que de rares allusions à l’Hamlet de Shakespeare, et
1107
malingre (« Qu’on me donne un corps ! », gémit-il
dans
son Journal) et qui pressent son génie d’écrivain et sa vocation reli
1108
suprême, unique et absolue, poétiquement absolue,
dans
le fait qu’il n’y a au monde qu’un seul être bien-aimé, et que cette
1109
monstrueux de sélection » ? L’amoureux passionné,
dans
son choix exclusif, n’est-il pas « un pantin dont quelque chose d’ine
1110
u’il le pourra, car c’est la femme qu’il aime, et
dans
chaque femme réelle, c’est ce qui veut être séduit et qui ne peut l’ê
1111
fois. Au contraire, le Mari qui prendra la parole
dans
la seconde partie des Étapes choisit d’aimer une seule femme et de l’
1112
, qui rend l’existence concrète. Par elle, la vie
dans
le mariage devient « la plénitude du temps » — ce temps qui toujours
1113
osophiques que la décision ne saurait être fondée
dans
l’argumentation. Rien d’étonnant si cet ouvrage ne convainc guère : K
1114
it, et qu’il va tenter d’expliquer, de justifier,
dans
tout le reste de son œuvre. Admettons que l’amour vrai soit la passio
1115
la passion unique et partagée. Pour être heureux,
dans
un mariage par exemple, cet amour devrait opérer le miracle de « fair
1116
dra par le détour de la théologie de Kierkegaard.
Dans
ses ouvrages religieux, il revient sans cesse sur « la différence qua
1117
ecte, voilée, rejoignant l’homme là où il existe,
dans
sa finitude, et lui parlant la langue qu’il entend. Mais alors le mes
1118
entend. Mais alors le message devient énigmatique
dans
la mesure même où il a su se rendre perceptible… Ce qui se passe entr
1119
structure analogue du possible et de l’impossible
dans
la communication. Il l’aime, elle l’aime, mais le secret qu’il porte
1120
n exceptionnelle) lui interdit d’entrer avec elle
dans
ce rapport de communication directe, égalisante, en quoi consiste à s
1121
’est pas plutôt l’inverse, — ne correspond à rien
dans
notre perspective, et n’aiderait à déceler aucun sens vérifiable. En
1122
qu’une certaine structure dynamique : Kierkegaard
dans
sa vie et son œuvre indissociables ; et je vois qu’elle est disposée
1123
pas cela, celui qui décide n’a été rendu fini que
dans
sa réflexion, il n’a pas pris de vitesse l’inclination amoureuse, mai
1124
e marier ? Un tel soldat ose-t-il — ceci soit dit
dans
un sens spirituel — se marier, s’il doit jour et nuit se battre non p
1125
once autrement. Tout cela signifie donc que c’est
dans
un rapport négatif que la femme rend l’homme productif dans l’idéalit
1126
pport négatif que la femme rend l’homme productif
dans
l’idéalité. Ainsi comprise, la femme entraîne vers la hauteur. Cet a
1127
uteur. Cet amour qui « entraîne » et transfigure
dans
la mesure où il est par essence malheureux, ce n’est pas l’Éternel fé
1128
éminin mystique du Second Faust. C’est la passion
dans
son intransigeance et dans sa ruse avec l’Éros, avec la vie. Et c’est
1129
aust. C’est la passion dans son intransigeance et
dans
sa ruse avec l’Éros, avec la vie. Et c’est le mythe de Tristan qui re
1130
pensée de Kierkegaard. Or, voici ce qu’il en dit
dans
l’un de ses ouvrages les plus achevés, les Riens philosophiques 107 :
1131
enser. Et plus loin : Regardons ce qui se passe
dans
l’amour, quoiqu’il ne rende qu’imparfaitement la situation. L’égoïsme
1132
si l’amour, ainsi ces deux puissances s’entendent
dans
la passion de l’instant, et cette puissance est justement l’amour. C
1133
st d’abord une forme d’existence. Elle s’illustre
dans
les relations malheureuses — mais spirituellement créatrices — entre
1134
kegaard et Régine. Il n’a pu l’aimer que de loin,
dans
la perte, choisie par lui, de toute présence autre que nostalgique. (
1135
t il ajoute que lorsqu’il peut la dire « sienne »
dans
la solitude de son cœur, « c’est alors seulement que nous sommes unis
1136
re fois, ils se sont rencontrés, mais par hasard,
dans
la rue. Elle l’a salué, et il a répondu à son salut, mais ils n’ont p
1137
de la même année. Régine était au-delà des mers,
dans
une autre île. Que cette forme d’amour nostalgique et de possession p
1138
e possession par la perte transparaisse également
dans
la dialectique existentielle et dans la pensée proprement religieuse
1139
se également dans la dialectique existentielle et
dans
la pensée proprement religieuse de Kierkegaard, ce n’est pas ici le l
1140
le, parce qu’il touche au cœur même de mon sujet.
Dans
ses Œuvres de l’amour, Kierkegaard marque le contraste, apparemment i
1141
élective toujours égoïste et « charnelle », mais
dans
l’égalité de tous devant Dieu. On s’étonne : cet amour général, imper
1142
que la première mention de « l’Individu » figure
dans
la dédicace des Discours religieux de 1843, sous cette forme : « À l’
1143
est la signature de l’homme spirituel, distingué
dans
la foule anonyme, séquestré par sa vocation, mais en même temps relié
1144
a personne. Finalement, cet Individu s’exemplifie
dans
le destin, ou pour mieux dire la vocation exceptionnelle, de Søren Ki
1145
Comme pour le Mari des Étapes, qui voulait voir
dans
la synthèse d’une décision et d’une inclination le plus haut risque,
1146
s imaginer mariés. Un philosophe marié a sa place
dans
la comédie, telle est ma thèse : et Socrate, seule exception, le mali
1147
e cette thèse.110 « Marie-toi, ne te marie pas,
dans
les deux cas tu le regretteras », disait Socrate. « Celui qui se mari
1148
ève, à condition cependant qu’il ne l’épouse pas.
Dans
ses moments d’« équilibre doré » et d’évaluation créatrice de la mora
1149
incts : La civilisation d’un peuple se manifeste
dans
l’unité disciplinée des instincts de ce peuple : la philosophie maîtr
1150
re pour les Grecs que l’amour désintéressé ; mais
dans
l’esprit de Nietzsche, elle désigne déjà cette passion « noble » qui
1151
premier rang les valeurs d’art et l’enthousiasme
dans
la vénération, plutôt que la revendication d’une liberté des mœurs, q
1152
sexuel (éviter les occasions, implanter la règle
dans
l’instinct, créer le dégoût par la satiété, associer à l’instinct une
1153
d’un instinct est en dehors de notre puissance ».
Dans
le procès de maîtrise d’un instinct, « l’intellect n’est que l’instru
1154
ns maintenant les phases de leur grande polémique
dans
l’œuvre et dans la vie de Nietzsche. « Par la musique, les passion
1155
s phases de leur grande polémique dans l’œuvre et
dans
la vie de Nietzsche. « Par la musique, les passions jouissent d’el
1156
écrit Ou bien… ou bien. Et tandis que l’un trouve
dans
le Don Giovanni de Mozart l’expression parfaite et unique de la spont
1157
la musique et le drame parfait. » Nietzsche voit
dans
le mythe en général « le but réel de la science », s’il est vrai que
1158
Sur la scène tout au moins — et l’on veut dire :
dans
ce que Nietzsche exprime consciemment —, Tristan s’est évanoui et Don
1159
phrase de ce livre a été pensée et comme capturée
dans
les mille recoins de ce chaos de rochers près de Gênes, où je vivais
1160
mité avec la mer. »117 Il vit aussi à Sils-Maria,
dans
l’air sec et la limpidezza des hauteurs, et il y termine la première
1161
Wagner ? Elle enseigne l’amour « remis à sa place
dans
la nature ! Non pas l’amour d’une femme “idéale” !… Au contraire, l’a
1162
our d’une femme “idéale” !… Au contraire, l’amour
dans
ce qu’il a de fatal, de cynique, de candide, de cruel… L’amour dont l
1163
orale, au-delà du bien et du mal, sera « la danse
dans
l’esprit. »120 Voici sans doute le texte capital : Une fable. — Le
1164
si ce n’est ce qu’il y a d’absolument douloureux
dans
la connaissance, comme l’ivrogne qui finit par boire de l’absinthe et
1165
savoir et à La Généalogie de la morale. Mais déjà
dans
Aurore, il arrive que le Don Juan de la connaissance s’interroge, et
1166
de la connaissance s’interroge, et cela n’est pas
dans
le droit fil du personnage. Ou bien veut-il aller plus outre dans son
1167
l du personnage. Ou bien veut-il aller plus outre
dans
son sens, emporté par sa frénésie de découvertes et de négations trio
1168
égations triomphantes ? La dernière peut le jeter
dans
cela même dont il incarnait le refus : La nouvelle passion. — Pourq
1169
e Adversaire. Qui sait s’il ne va pas l’aimer ?
Dans
la seconde partie d’Ainsi parlait Zarathoustra se produit le coup de
1170
sourde interrogation n’a pu manquer de réveiller
dans
la mémoire musicale de Nietzsche les motifs tristaniens du Désir, de
1171
au Commandeur — à l’Éternel Revenant, au Père ! —
dans
un suprême défi, et pour sombrer. Et ce sera bientôt l’aveu presque p
1172
ti-Tristan — venait d’être envoyé à l’impression.
Dans
Aurore, je relis : « Que celui qui veut tuer son adversaire considère
1173
sur toute autre passion ? Pourquoi ce vol éperdu
dans
cette même direction, vers le point où jusqu’à présent tous les solei
1174
vant l’infini ? Ou bien, mes frères, ou bien ? —
Dans
Ecce Homo, Nietzsche commente : Ce livre se termine par un « Ou bien
1175
en… ou bien (Enten – Eller) et qu’on peut résumer
dans
cette alternative : — ou bien Don Juan, ou bien le Tristan de la Foi.
1176
férente du sextuor du IIe acte, qu’on a retrouvée
dans
ses papiers à Dux. 98. À rapprocher de Nietzsche : « Le mot le plus
1177
mot le plus pudique que j’aie jamais entendu : —
Dans
le véritable amour, c’est l’âme qui enveloppe le corps. » (Par-delà l
1178
. (Cf. notamment le développement sur Marguerite,
dans
Ou bien… ou bien, « Tracés d’ombre »). Dans l’ouvrage si intelligent
1179
rite, dans Ou bien… ou bien, « Tracés d’ombre »).
Dans
l’ouvrage si intelligent et si bien informé de Mlle Micheline Sauvage
1180
an quand il le demande à la volupté. » Etc. 101.
Dans
un ouvrage hautement technique, l’excellent Génie créateur de Mozart
1181
Essai sur l’instauration musicale des personnages
dans
Les Noces de Figaro, Don Juan, La Flûte enchantée) par F. A. Breydert
1182
de Kierkegaard. À coup de citations musicales et
dans
le langage de son art, Breydert illustre abondamment l’intuition musi
1183
rathoustra va témoigner. 119. « Le cas Wagner »,
dans
Le Crépuscule des idoles (1888). 120. Par-delà le bien et le mal, p
1184
flet inversé de Tristan. Le contraste est d’abord
dans
l’allure extérieure des personnages, dans leur rythme. On imagine Don
1185
d’abord dans l’allure extérieure des personnages,
dans
leur rythme. On imagine Don Juan toujours dressé sur ses ergots, prêt
1186
c’est la multiplicité qui est pauvre, tandis que
dans
un être unique et possédé à l’infini se concentre le monde entier. Tr
1187
son angoisse et sa course éperdue. L’un recherche
dans
l’acte d’amour la volupté d’une profanation, l’autre accomplit en res
1188
rs retours, et enfin leur coexistence statistique
dans
l’ensemble d’une société aussi complexe que la nôtre. L’Éthique conda
1189
rapport subsiste donc en permanence. Au surplus,
dans
la mesure où la conduite, la pensée et l’affectivité d’un même indivi
1190
rôle exact de Lucifer par rapport à la Création,
dans
la doctrine manichéenne : c’est lui qui a donné sa figure au Burlador
1191
es, s’éloigne de la Cour, son « errance » traduit
dans
l’espace la Quête ou l’Exil spirituel. Mais l’humeur voyageuse de Don
1192
prenaient les femmes, leur révélaient le plaisir
dans
l’acuité de l’épouvante, et fuyaient au galop vers leur désert. Et c’
1193
ésert. Et c’est aussi le prêtre ou le héros divin
dans
les religions antiques et primitives : celui qui est assez saint ou a
1194
e devoir littéralement « religieux » du seigneur.
Dans
la nuit, sous le masque, hors la loi ou sacré, « l’homme sans nom » v
1195
ore plus évidente. L’amour-passion n’est ressenti
dans
sa pureté animique que par la prime adolescence. Il est alors sentime
1196
traité du mariage.) Si au contraire le sentiment,
dans
son essor vers le mariage, est arrêté par des obstacles insurmontable
1197
er. C’est alors que les mythes s’emparent de lui.
Dans
les deux cas, le mariage est condamné : puisqu’il est la durée social
1198
qui parvienne à maintenir sans crise une synthèse
dans
la durée des éléments variés dont nos deux mythes symbolisent l’excès
1199
l’échec, la plupart des couples réels sont soumis
dans
leurs crises à l’action de l’un des deux. La morale et la société pro
1200
et leur coexistence dialectique —, l’un agissant
dans
l’ombre quand l’autre agit au jour. Tout diagnostic d’une situation,
1201
en va de même pour une vie personnelle considérée
dans
sa durée biographique : les exemples évoqués ici l’ont établi. En rev
1202
r qu’il s’agirait, mais d’une tension à restaurer
dans
son équilibre vital… Sens final des deux mythes Quelles sont le
1203
dépit devant leur impuissance à intégrer l’amour
dans
l’existence normale, ou par goût de l’excès en soi, l’un prétendra tr
1204
uan. Don Juan nous chante qu’il n’est heureux que
dans
l’instant, la nouveauté et le changement, et qu’il n’a jamais souhait
1205
27, qui ajoute aussitôt : « Il est heureux jusque
dans
les échecs de sa chasse, puisque son plaisir est dans la chasse plus
1206
les échecs de sa chasse, puisque son plaisir est
dans
la chasse plus que dans la prise. » L’excitation de la chasse lui suf
1207
, puisque son plaisir est dans la chasse plus que
dans
la prise. » L’excitation de la chasse lui suffit donc, et l’on insist
1208
faiblesse intime de l’érotisme donjuanesque, même
dans
ses manifestations les plus altières et les plus fascinantes pour l’e
1209
us, et non moins que la possession de la vérité «
dans
une âme et un corps », comme dit Rimbaud. L’excitation de la nouveaut
1210
mbaud. L’excitation de la nouveauté, il la trouve
dans
le drame renouvelé d’une seule passion mais toujours plus intense, br
1211
? Seule une estimation bien assurée de notre vie
dans
ce monde-ci, et de son sens ou de son absurdité, nous mettrait en mes
1212
et de l’éternité. Celui qui a résolu ce problème
dans
sa vie est seul en mesure de condamner Don Juan et Tristan à la fois
1213
par les aventures sans lendemain, couples heureux
dans
la durée de leur amour, tourments bienheureux de la passion : l’argum
1214
généraux — empêchent de jouer un rôle « heureux »
dans
le mariage, ou le libertinage, ou la passion. Sans parler du ressenti
1215
ose est normal. Une certaine dualité est normale,
dans
la mesure où elle ne fait que traduire la formule même de la vie sur
1216
simultanée de deux acides nucléiques, concentrés
dans
le noyau mais également à l’œuvre dans le cytoplasme, où ils sont les
1217
concentrés dans le noyau mais également à l’œuvre
dans
le cytoplasme, où ils sont les agents d’induction de la synthèse des
1218
s plus tard, c’est la cellule elle-même, modifiée
dans
son « âme » (c’est-à-dire dans le programme d’activité dont ses chrom
1219
lle-même, modifiée dans son « âme » (c’est-à-dire
dans
le programme d’activité dont ses chromosomes sont porteurs) qui se me
1220
cellules voisines. Ainsi se propage la contagion
dans
un organe. Mais après tout, qu’est-ce qu’un virus ? Voilà le point. U
1221
lipses apparentes, et leurs soudaines récurrences
dans
une vie. (Je songe par exemple au choc reçu par Nietzsche à l’annonce
1222
e Wagner : le motif de Tristan reparaît peu après
dans
le second Zarathoustra : « Car je t’aime, ô éternité ! ») Une certain
1223
regard “objectif”, ce teint pâle, cette lourdeur
dans
le bas du visage, qui permet de reconnaître au premier regard un chef
1224
ie les appels au plaisir. (Nous sommes maintenant
dans
le palais.) Brusquement tout s’arrête à l’entrée du Trio. Quelques ac
1225
les voix relèvent ce défi, et chacune le reprend
dans
son registre ! Les trois Masques, Zerline et son fiancé se joignent à
1226
ntes, alternées ou couplées, jusqu’au tutti final
dans
une harmonie triomphante. — Mais que peut signifier cette harmonie ?
1227
tres ne sont guère que revendications déterminées
dans
l’homme par son « emploi » social ou son éthique utilitaire. N’y a-t-
1228
erté ? Ou bien la seule vraie liberté serait-elle
dans
le défi du Libertin à tout ce que le commun des hommes tient pour vra
1229
us haut — mais peut-être est-ce aller trop haut —
dans
la défense et dans l’illustration du libertinage de l’esprit, contre
1230
-être est-ce aller trop haut — dans la défense et
dans
l’illustration du libertinage de l’esprit, contre la liberté chrétien
1231
ifique, qui est elle aussi, à sa manière, une foi
dans
le vrai objectif, une obéissance au vérifiable. Pourtant, la liberté
1232
spirituels sont « morts… de sorte qu’ils servent
dans
un esprit nouveau, non selon la lettre. »131. Cette liberté seule « v
1233
uppose un changement intérieur — instantané comme
dans
la conversion chrétienne et l’illumination bouddhiste, ou lentement a
1234
l’amant et l’aimée se confondent en un seul être,
dans
le règne sans fin de l’Amour sans réveil. Là, rien n’est plus ni vrai
1235
ni faux, ni tien ni mien, ni séparé ni interdit,
dans
l’Un sans nom : Dans le flot houleux Dans l’éclat sonore Dans la tou
1236
ien, ni séparé ni interdit, dans l’Un sans nom :
Dans
le flot houleux Dans l’éclat sonore Dans la tourmente infinie Du souf
1237
erdit, dans l’Un sans nom : Dans le flot houleux
Dans
l’éclat sonore Dans la tourmente infinie Du souffle du Monde S’englou
1238
s nom : Dans le flot houleux Dans l’éclat sonore
Dans
la tourmente infinie Du souffle du Monde S’engloutir — S’abîmer — Inc
1239
est libre ? Et qui peut encore aimer qui ? C’est
dans
l’énigme jamais résolue de ce nirvana romantique (où le Souffle du Mo
1240
si le dernier obstacle qui nourrit sa passion est
dans
le moi distinct, et si ce moi doit s’abîmer dans l’inconscient tout e
1241
dans le moi distinct, et si ce moi doit s’abîmer
dans
l’inconscient tout englobant, il n’y a plus d’objet, ni de prochain.
1242
de prochain. Il n’y a plus que l’amour de l’amour
dans
un sujet qui, lui aussi, doit s’évanouir. Que reste-t-il ? Comme d’au
1243
à cause de l’amour les raisons humaines d’aimer.
Dans
la pureté de leur expression mythique, l’extraversion de Don Juan et
1244
nt sont en réalité deux négations de l’amour vrai
dans
le mariage, bien qu’ils en soient inséparables : ils sont nés de lui,
1245
leur fonction proprement vitale, ou devenue telle
dans
notre évolution. Ils ne sont pas seulement nos tentations majeures, m
1246
rêve d’autres nuits, au lieu de nous accompagner
dans
l’ombre, et nous savons que le moment est venu de virer de cap, ou bi
1247
quilibre se trahit en nous, ou provoque une crise
dans
le couple, ils s’y jettent et l’aggravent à plaisir. Que l’un des deu
1248
anesque. Mais le général de Gaulle est tristanien
dans
son nationalisme altier. Son Iseut, c’est la France — il est bien prè
1249
rs exemplaires ». Il l’a longtemps aimée de loin,
dans
son exil. Il l’a ramenée au Mari légitime, représenté par la Légalité
1250
elles l’ont mieux conquis : on se sépare heureux,
dans
les Mémoires. Notons aussi que Dona Anna, si elle déclare sa haine po
1251
ret de Tristan, tel qu’il est chanté : Nietzsche,
dans
l’Origine de la tragédie, citait le texte du poème, un peu différent.
1252
droit de quitter tout pays, y compris le sien. »
Dans
ses notes aux puissances occidentales, M. Khrouchtchev déclare que «
1253
ôt de fuir à l’Ouest et se mettraient au travail,
dans
l’espoir. Ceux qui retrouvent l’espoir ne veulent plus que la paix, e
1254
de la peur mutuelle qui nourrit la guerre froide,
dans
les deux camps, la fin de l’angoisse planétaire provoquée par la cris
1255
n ne sait pas toujours qui sont ceux que l’on lit
dans
les revues françaises, qui, très généralement, donnent les noms d’aut
1256
coutumes de Versailles ont laissé bien des traces
dans
la vie littéraire de Paris.) Pourquoi ne pas dire au lecteur qui sont
1257
lques lignes en fin de numéro, comme cela se fait
dans
le monde entier, sauf à Paris, à une ou deux exceptions près. Bref,
1258
l’Est, jusqu’ici, n’est donc pas pour une brique
dans
ce mur. Mais quels furent les motifs de l’Ouest ? « On avait besoin d
1259
la sottise de ceux qui croient servir une cause.
Dans
Le Figaro littéraire du 15 décembre 1962, Ernst von Salomon déclare :
1260
e mur n’est rien. Seul compte celui qui se trouve
dans
le cœur des Allemands de l’Ouest, qui abandonnent leurs frères. » Cet
1261
Mauvaise foi ou masochisme ? L’un porte l’autre.
Dans
l’un ou l’autre cas, cui bono ? Mais j’allais oublier le plus beau. M
1262
ues, qui étaient la cause finale du Marché commun
dans
l’esprit de ses promoteurs. Tous les gaullistes se sont posés en défe
1263
ne reprise par lui-même… Qui a perdu, qui a gagné
dans
cette affaire ? Question oiseuse ainsi posée en termes de personnes p
1264
aité de Rome, qu’il se bornait à tolérer en fait,
dans
le temps même où l’Angleterre le refusait, puis s’y opposait de toute
1265
s en 1914. Reste la solution fédéraliste, l’union
dans
la diversité. Appuyée sur les Communautés, elle seule pourra faire fa
1266
vec la politique de nos États, de leurs pouvoirs.
Dans
le même numéro d’Encounter, sir Stephen King-Hall écrit en toute cand
1267
eur : « Malgré tout, je suis favorable à l’entrée
dans
le Marché commun, pour des raisons économiques, et aussi politiques.
1268
prépondérance que nous avons si sottement refusée
dans
les années 1950, alors qu’il ne tenait qu’à nous de la saisir. » On n
1269
us « antidémocratique ». 135. Voir son interview
dans
Le Nouveau Candide du 31 janvier. bh. Rougemont Denis de, « Une jou
1270
. Au surplus, ce qui demeure profondément valable
dans
l’intention avouée des partisans de l’Europe des États ou des patries
1271
visiblement les processus de décision en vigueur
dans
les Communautés. L’Europe de formule unitaire me paraît donc une utop
1272
mais elle nous perdrait tous tant que nous sommes
dans
l’espace d’une génération. Une Europe unitaire, c’est finis helvetiae
1273
étient le secret. Formée du xive au xvie siècle
dans
le Saint-Empire et par lui, ayant reçu ses premières libertés pour as
1274
considérable pour un lecteur d’aujourd’hui. Comme
dans
Le Contrat social, il s’y fait l’avocat d’une confédération de nos pa
1275
n peu plus tard, le Schaffhousois Jean de Müller,
dans
sa Vue générale de l’histoire du genre humain (1797), annonce comme R
1276
soit à l’Amérique ». Germaine de Staël est Suisse
dans
la mesure où elle ouvre des perspectives européennes, soit par son ac
1277
la Suisse indépendante. Et tandis que se forment
dans
le reste de l’Europe des nations unitaires sur le modèle français, pr
1278
ses cantons selon la maxime impériale de l’union
dans
la diversité. Proudhon s’est peut-être souvenu de son passage à Neuch
1279
r compte. Au xxe siècle, c’est encore en Suisse (
dans
les années 1930) que le premier mouvement de militants fédéralistes e
1280
nion politique de l’Europe. Impossible d’omettre,
dans
ce bref historique, les aspects culturels du mouvement et le rôle qu’
1281
ormation de l’Europe, méritent une place de choix
dans
toute anthologie de l’idée européenne. C’est en Suisse que Mazzini pu
1282
nnaître que nos autorités et notre presse ont été
dans
l’ensemble pour le moins réservées, et que notre peuple l’est sans do
1283
Réponse : La neutralité suisse a été garantie «
dans
les intérêts de l’Europe entière ». Or c’est l’union qui est aujourd’
1284
e entière ». Or c’est l’union qui est aujourd’hui
dans
l’intérêt de tous les peuples de l’Europe. Si la neutralité fait obst
1285
dit-il, la Suisse se refuse à entrer sans réserve
dans
le Marché commun, elle ne saurait justifier ce refus par des motifs j
1286
t-cent-mille en 1963. Que peuvent bien signifier,
dans
une telle conjoncture, les rêveries d’experts fédéraux qui, sans oser
1287
et quelquefois de la culture, croient distinguer
dans
les projets d’Europe unie une « politique d’unification qui vise à mê
1288
pend de nous aussi. C’est à nous de faire valoir,
dans
les conseils qui élaborent l’Europe future, les avantages de la formu
1289
tion aura doublé. Mais que la Suisse entre ou non
dans
le Marché commun n’y changera rien. (À moins que notre isolement n’en
1290
osent de renoncer à la neutralité : c’est devenu,
dans
la Suisse moderne, un crime de lèse-majesté. Personne n’ose donc crie
1291
mpte ce qui demeure valable et même indispensable
dans
la neutralité d’une fédération. Il n’y a pas une chance qu’on nous of
1292
ut le débat sur l’idée européenne paraît tourner,
dans
notre presse, autour de la défense des intérêts particuliers de la Su
1293
es intérêts particuliers de la Suisse. Je diffère
dans
ce domaine de la majorité. Il s’agit de savoir et de dire ce que nous
1294
en donnerai un exemple tout récent : je le trouve
dans
les journaux de ce matin, 13 avril 1964. Un député de Genève ayant de
1295
e présenter un tableau de sa gestion « considérée
dans
ses grandes lignes et dans son ensemble », se voit répondre par le Co
1296
a gestion « considérée dans ses grandes lignes et
dans
son ensemble », se voit répondre par le Collège exécutif : 1°) « Dans
1297
se voit répondre par le Collège exécutif : 1°) «
Dans
un pays comme le nôtre, les débats sur la politique générale risquera
1298
gimes totalitaires, tendant vers l’uniforme, sont
dans
cette mesure régressifs. En revanche, pour la complexité, la Suisse n
1299
graphique des éléments distincts, hier dominantes
dans
l’ordonnance des choses et des États, céderont le pas aux notions d’i
1300
lle. Résidences multiples et nomadisme universel…
Dans
un tel monde, les dimensions superficielles d’une nation compteront d
1301
ultiplicité de groupes distincts, à les articuler
dans
la coexistence spirituelle et topographique, sans frontières territor
1302
rckhardt : Le petit État existe pour qu’il y ait
dans
le monde un coin de terre où le plus grand nombre d’habitants puisse
1303
ational dominant les nationalités et les unissant
dans
son sein. Et Robert de Traz, dans le même temps : Grâce au besoin q
1304
t les unissant dans son sein. Et Robert de Traz,
dans
le même temps : Grâce au besoin qu’il a du reste du monde, le petit
1305
s facile d’admettre ce qui ne lui ressemble pas.
Dans
le monde de demain, qui exigera un degré beaucoup plus élevé d’organi
1306
ser. 3°) La planification se révèle plus efficace
dans
un milieu où les relais d’exécution sont nombreux et organiquement di
1307
ce qui entraînait une confusion (qui dure encore
dans
beaucoup d’esprits) entre étatisme, centralisation et planification.
1308
. Toute l’évolution prévisible de nos sociétés va
dans
ce sens. L’un des thèmes favoris des sociologues actuels est l’étude
1309
re idéal et de notre usage du fédéralisme, mais «
dans
les intérêts de l’Europe entière. » Même s’il n’était pas accepté en
1310
s qui ruinent les autres, pour se retirer ensuite
dans
sa prospérité en invoquant sa situation particulière dans un sens tou
1311
prospérité en invoquant sa situation particulière
dans
un sens toujours négatif — alors que cette même situation pourrait à
1312
dernes, en Europe et ailleurs : confort technique
dans
une belle nature, paix assurée et pas d’Histoire. Mais il suffit que
1313
ague — il n’y en a d’ailleurs plus d’assez vaste,
dans
l’Europe de 1980. Le District fédéral doit être situé au centre du co
1314
orités de la fédération européenne ont leur siège
dans
ses villes principales, Zurich, Genève et Bâle, à vingt minutes d’avi
1315
toute ingérence particulière des affaires suisses
dans
les affaires fédérales européennes146. La Suisse, qui n’inquiète pers
1316
personne, se voit ainsi réinstallée et confirmée
dans
son statut traditionnel : sa neutralité, son inviolabilité et son ind
1317
ouveaux plus forts que les anciens, comme étant «
dans
les vrais intérêts de l’Europe entière ». Premières réactions prévis
1318
pitale ferait peur aux autres. La Suisse perdrait
dans
cette affaire son indépendance et ses caractéristiques nationales. Ce
1319
. Je ne vois rien de consistant ni de raisonnable
dans
aucun de ces arguments, qui se contredisent d’ailleurs deux à deux. M
1320
uis viendra la réflexion, la décision. Je me mets
dans
la peau du Parisien, du Viennois ou du Bruxellois, candidats naturels
1321
peut-être un peu fort. Ils ne voulaient rien être
dans
l’union, les voilà qui se proposent comme pays-capitale ! Leurs hôtel
1322
Les fonctionnaires européens s’ennuieraient vite
dans
la patrie du Ranz des vaches… Mais après tout, si notre capitale n’es
1323
stinctes. Et s’il y a contamination, ce n’est pas
dans
le sens qu’un vieux Genevois pouvait redouter. « Molotov, comme tout
1324
onférence. Notre climat passe pour être apaisant.
Dans
une Suisse devenue terre d’Europe, comme elle fut jadis terre d’Empir
1325
ande des Grisons en fines tranches transparentes,
dans
une vaste auberge odorante au bord d’un lac ou au cœur du pays des Co
1326
ns spacieux aux larges baies, glissant en silence
dans
la pluie entre les collines, les usines, les châteaux, les quartiers
1327
s races du monde se mêlent à nos derniers paysans
dans
une odeur de bouillon Maggi et de cigares de Brissago, qui étaient ce
1328
sente en tous ses âges, du couvent au laboratoire
dans
les glaciers, de Paracelse aux industries chimiques, aux guérisseurs
1329
à sa juste valeur. J’ai parlé de plus d’un peuple
dans
mes livres, pour l’avoir vécu d’assez près et pour l’avoir intimement
1330
je veux le croire avec Victor Hugo : La Suisse,
dans
l’Histoire, aura le dernier mot. Mais encore faut-il qu’elle le dise
1331
ouvernement de Pologne date de 1773. 137. Inclus
dans
l’« Acte additionnel aux Constitutions de l’Empire ». 138. Die Schw
1332
143. Cf. E. Perron, « Éloge de l’incohérence »,
dans
le journal La Suisse du 13 avril 1964. 144. L’exemple du CERN est le
1333
ficient de ses recherches n’aurait l’idée de voir
dans
cette mise en commun une diminution quelconque de leur indépendance,
1334
mesure symbolique, qui reprendrait toute sa force
dans
le cas que j’examine. bi. Rougemont Denis de, « Un district fédéral
1335
vais chaque jour, j’ai marché sans penser à rien,
dans
l’odeur végétale d’un crépuscule humide, presque orageux, et la prése
1336
ment de la nature. Pourtant, on l’imagine surtout
dans
les rues de Paris, suivant Nadja, aux terrasses de café entouré de so
1337
terrasses de café entouré de son groupe, ou seul,
dans
sa veste de daim, arpentant les boulevards à pas lents, visage levé,
1338
as lents, visage levé, crinière au vent. Et c’est
dans
le décor de Manhattan (qu’il haïssait), granit poli, brique enfumée,
1339
d’une aigrette, autant qu’un de ces paysages que
dans
Arcane 17 ou L’Amour fou il composait à grandes phrases solennelles.
1340
du même coup mon ami, après un dîner tête-à-tête
dans
un petit restaurant du Village, à New York. (20 juin 1942, selon le j
1341
onneries ! Et que l’on expie ! » (Beaucoup de lui
dans
ces quelques mots.) Il m’arrive de rêver que je m’entends au mieux av
1342
es, morales et religieuses. Et nous voici bientôt
dans
l’euphorie de la contestation en convergence heureuse ! À quelques jo
1343
n quotidienne. J’écrivais quelques mois plus tard
dans
mon journal : « Une journée à l’OWI. — André Breton, superbement cou
1344
à régir, et le beau nom de sacerdoce à restaurer
dans
une atmosphère orageuse ! Mais l’Amérique n’est pas son fort. Il y ti
1345
« Celle par exemple qui devrait durer trois jours
dans
une vaste demeure aux portes condamnées, où chaque invité amènerait u
1346
us étant costumés et masqués, les propos échangés
dans
un style rigoureusement prescrit, les heures réglées, le moindre indi
1347
heures réglées, le moindre indice de relâchement
dans
l’attitude ou le langage entraînant des sanctions immédiates. Rendre
1348
ique… C’est un rêve de compensation, si l’on voit
dans
quel cadre nous sommes en train de causer. Trente machines à écrire d
1349
mmes en train de causer. Trente machines à écrire
dans
cette salle, en contrepoint avec deux télétypes. Visières vertes aux
1350
chose dont je pense bien que personne ne parlera
dans
les centaines d’articles à paraître ces prochains jours. C’est que Br
1351
n sa règle à lui, bien entendu, une rigueur folle
dans
le défi, qui rejoignait l’Inquisition… Il me dit ce soir-là qu’il ava
1352
t découvert au fond de l’échoppe d’un cordonnier,
dans
le Morvan, les deux portraits se faisant face de la mère Angélique Ar
1353
Marat : l’accord du jansénisme et du jacobinisme
dans
la vénération de l’artisan lui semblait des plus exaltants. Or il n’e
1354
t la tête en arrière, et la victime disparaissait
dans
les ténèbres du dehors, éjectée, déjetée, insultée jusqu’à l’âme. D’a
1355
de peintres, n’ont jamais pu vraiment s’approuver
dans
leur cœur, parce que Breton ne les avait pas admis et célébrés !) J’a
1356
ton d’emphase soutenue, en marchant à grands pas
dans
son studio : « L’Européen le plus moderne c’est vous pape Pie X ! »,
1357
Mais tout de même, la litanie du Christ aviateur,
dans
le même poème…) C’est ainsi qu’il me lut un jour l’Ode à Charles Four
1358
une grande réparation vous est due », écrira-t-il
dans
Arcane 17, deux ans plus tard, et il poursuit : « À travers leurs out
1359
pter beaucoup de Pascal, à cause du ton, mais que
dans
ce livre, vraiment, je passais les bornes, allant jusqu’à tomber parf
1360
passais les bornes, allant jusqu’à tomber parfois
dans
le langage de la piété, « si j’ose dire… » C’était évidemment très gr
1361
mp serait pris pour arbitre. Rendez-vous fut fixé
dans
un petit bar français pour le dîner du lendemain. J’y vais à l’heure,
1362
l en substance (ravi de l’ambiguïté du mot croire
dans
cette phrase). « Qu’est-ce que cela peut faire à Breton ? À chacun sa
1363
sur les rayons cosmiques, le mouvement se produit
dans
des conditions de vide matériel, d’inanité telles qu’on peut bien dir
1364
n au repos, ça ne marche pas, rien n’est en repos
dans
l’univers. Alors ? Son mouvement n’est qu’un mythe. En fait, dit-il a
1365
uner sur la galerie, tout se passe anarchiquement
dans
le monde. Les lois ne servent que de prétextes. On ne les respecte pa
1366
disiez qu’on n’a jamais vu vivre un groupe humain
dans
l’anarchie telle que je la préconise. Pourtant je connais un groupe o
1367
ts, ses frères et sa sœur) joue un rôle important
dans
la vie de Marcel. — Depuis que mon père est mort, je me sens privé de
1368
er la vaisselle, et on recommence… » (Toujours et
dans
tous les domaines, ce même mouvement de retrait.) Le soir, faute d’éc
1369
lques problèmes avec des Chinese Checkers trouvés
dans
la bibliothèque, et cela nous mène assez tard. Nous avons fini hier p
1370
hamp est allongé sur son lit, son petit échiquier
dans
une main, sa pipe dans l’autre. « L’impossibilité du faire »… Il trav
1371
n lit, son petit échiquier dans une main, sa pipe
dans
l’autre. « L’impossibilité du faire »… Il travaille « cinq minutes au
1372
hé de la peinture, tout a été radicalement changé
dans
le domaine de l’art. Regardez comme ils produisent. Croyez-vous qu’il
1373
es chèques. Il se lève, va chercher quelque chose
dans
la boîte-en-valise en construction. — Voilà. C’est un chèque, mais tr
1374
les soixante-huit autres objets savamment rangés
dans
la boîte-en-valise : reproduction de tableaux, verres, ready mades, c
1375
r ce chèque à mon dentiste, pour le faire figurer
dans
ma valise ! 7 août. Avant le déjeuner, sur la galerie : — Qu’est-ce q
1376
cette catégorie de l’infra-mince dont vous parlez
dans
le numéro spécial de View ? « Quand la fumée du tabac sent aussi de l
1377
quand on bouge, relève de l’infra-mince. Le creux
dans
le papier, entre le recto et le verso d’une feuille mince… À étudier
1378
vient à l’instant : les presbytes sont malheureux
dans
les villes, parce que le regard y bute constamment contre une muraill
1379
août. Commencer par raconter l’entrée de la Chose
dans
nos esprits. Ce sera le début de la première de mes Lettres. Hier, j’
1380
nous en parlions encore. Le choc nous avait jetés
dans
l’élucubration, plutôt que dans la terreur ou la méditation. (Cette r
1381
nous avait jetés dans l’élucubration, plutôt que
dans
la terreur ou la méditation. (Cette réaction, je le crains, va se gén
1382
d’un mot, la clé de ses mystérieuses disparitions
dans
le Sud-Ouest. L’une des girls avait lu un article sur l’automobile at
1383
rls avait lu un article sur l’automobile atomique
dans
un magazine du genre Look. C. s’écria que l’idée que nous mourrons to
1384
ook. C. s’écria que l’idée que nous mourrons tous
dans
une grande explosion la hantait depuis son enfance. (Elle est née dan
1385
sion la hantait depuis son enfance. (Elle est née
dans
un tremblement de terre.) « C’est sacrilège, ce qu’on vient de faire,
1386
enger ! » Enfin Duchamp voulut bien s’interrompre
dans
un problème d’échecs, pour remarquer que la bombe confirmait son poin
1387
premiers essais (La Mort lente) il avait disparu
dans
les bois et nous revint au bout d’une heure, pâle et défait, disant q
1388
par la plus grande masse d’explosif jamais réunie
dans
l’Histoire mais au contraire par la scission d’un point imperceptible
1389
trouve guère ses œuvres peintes qu’en Californie,
dans
une collection privée. Mais avec son petit bagage, sa propre mise en
1390
pparent. La réussite de sa vie tiendra sans doute
dans
cette faculté mystérieuse de rendre exemplaires, mémorables, chargés
1391
ique , commencées ce jour-là, et publiées en 1946
dans
des journaux américains, français, hollandais, norvégiens, italiens,
1392
ail et nuances méticuleuses : car c’est seulement
dans
le détail concret qu’on voit jouer ce qu’on appellera, pour faire cou
1393
ment personnaliste des années 1930 s’est continué
dans
la pensée et dans l’action d’un grand nombre de résistants, ceux qui
1394
des années 1930 s’est continué dans la pensée et
dans
l’action d’un grand nombre de résistants, ceux qui précisément vont a
1395
nt multiforme, hétérogène, étrangement inefficace
dans
sa tactique et simpliste dans sa stratégie, mais auquel le Conseil de
1396
angement inefficace dans sa tactique et simpliste
dans
sa stratégie, mais auquel le Conseil de l’Europe doit d’exister, les
1397
les communautés des Six d’avoir pu prendre forme
dans
l’imagination de nombreux économistes, et d’avoir été acceptées par l
1398
nts et les gouvernements qui en dépendaient alors
dans
nos pays. Des historiens pourront soutenir que tous ces congrès n’ont
1399
nent pas l’essentiel de l’événement, qui se passa
dans
les têtes et dans les cœurs. Les documents manuscrits ou polycopiés,
1400
el de l’événement, qui se passa dans les têtes et
dans
les cœurs. Les documents manuscrits ou polycopiés, déjà plus « vrais
1401
onc forcément incomplet et délibérément subjectif
dans
l’approche de ce passé, quitte à recouper mes souvenirs à l’aide de n
1402
journal intime (mais elles sont rares précisément
dans
les périodes où l’on agit) ou à les confronter avec les lettres, brou
1403
ence « réaliste » ne s’y étaient mis comme le ver
dans
le fruit. Oui, c’est la naïveté de quelques fédéralistes qui a presqu
1404
x. Au nom de notre ancienne camaraderie de combat
dans
le mouvement personnaliste (L’Ordre nouveau, Esprit, etc., 1931-1939)
1405
isiteurs donne peut-être son vrai sens à ma venue
dans
ce lieu. » Le soir du 26 août, au Pavillon des Sports, en face du Mon
1406
, me présente comme l’un des auteurs qu’on lisait
dans
son camp d’otages en Hollande. Si la jeunesse de nos pays n’a pu fair
1407
e. Si la jeunesse de nos pays n’a pu faire passer
dans
l’action les idées que je représente, c’est qu’elle ne peut encore in
1408
, c’est qu’elle ne peut encore insérer son effort
dans
le cadre qui serait seul adéquat, d’une Europe fédérée, fédéraliste…
1409
iewers, m’a fait asseoir devant une fine à l’eau,
dans
un hall du Montreux-Palace, et m’a dit. “Tout cela est bel et bon, ma
1410
amis venus de Paris. Je n’étais pas encore engagé
dans
l’affaire. Tout se passait comme si j’avais jugé que le fait de prono
1411
nte prestation. Notes du 28 août, soir : « Hier,
dans
les rues de Sion, en fin d’après-midi l’affiche de la Gazette de Lau
1412
décide d’y retourner le soir même. Lu la Gazette
dans
le train : les « importantes déclarations » c’était tout simplement…
1413
ns » c’était tout simplement… les miennes ! Pluie
dans
le soleil bas près d’Aigle, beau soir rose et doré sur le Léman tandi
1414
ve à Montreux, palmiers, tennis, saules pleureurs
dans
l’eau sombre… Été ce matin à la commission économique, en curieux. Le
1415
années suivantes notre mouvement étaient en germe
dans
ce premier affrontement entre l’élan des fédéralistes et la tactique
1416
’avoir été jeté à brûle-pourpoint et publiquement
dans
ce débat que je puisse attribuer mon engagement réel, dès ce moment-l
1417
’institutions ou d’organismes à créer. Toutefois,
dans
les rapports d’Henri Brugmans sur la politique européenne, de Maurice
1418
osé, le but ultime bien indiqué : « L’Europe unie
dans
un monde uni », organisée selon le mode fédéral pour sauver les auton
1419
la politique économique, par exemple. Au surplus,
dans
la perspective historique qui commence à se dégager après vingt ans,
1420
ce mémorable À vrai dire, en quittant Montreux
dans
l’euphorie d’une promesse de camaraderie retrouvée et d’une grande av
1421
mportance objective de ce qui venait de se passer
dans
ce palace énorme et désuet. Pour l’historien futur, j’indiquerai rapi
1422
uparavant, par une curieuse coïncidence à la fois
dans
le temps et dans l’espace : à la fin de l’été et en Suisse toutes les
1423
e curieuse coïncidence à la fois dans le temps et
dans
l’espace : à la fin de l’été et en Suisse toutes les trois. Il y ava
1424
aires : c’étaient eux qui prolongeaient leur élan
dans
cette volonté d’action européenne154. Et plusieurs de leurs chefs se
1425
sprit et de L’Ordre nouveau) et qui avait essaimé
dans
le reste de l’Europe, y compris l’Allemagne (groupe des Gegner avec H
1426
où le fédéralisme apparut d’une manière autonome
dans
les camps des îles Lipari (manifeste de Ventotene, 1942, et revue L’U
1427
re mémorable le problème de « l’esprit européen »
dans
le monde bouleversé de l’après-guerre. Julien Benda, Georges Bernanos
1428
aux grandes lignes bien marquées. J’avais plongé
dans
un milieu nouveau dont j’éprouvais l’étrangeté, la tonicité, la consi
1429
ux permet de reconstituer la situation dramatique
dans
laquelle l’UEF avait à tenir son rôle, ou plutôt à le créer, en prena
1430
robablement notre action en serait vite paralysée
dans
l’immédiat et c’est l’immédiat qui compte, non seulement parce que le
1431
tionaux, sans droit de veto du Comité de liaison.
Dans
la discussion qui suit, on sent fort bien qu’en chacun des dix-huit m
1432
nom de l’avenir… Il serait intéressant d’analyser
dans
ce procès-verbal les facteurs politiques et psychologiques, conscient
1433
, au lieu d’une simple société de gouvernements).
Dans
cette hypothèse, les chances des états généraux eussent été les plus
1434
s des états généraux eussent été les plus grandes
dans
le plus court délai : l’effet de surprise, je le répète, était une co
1435
ouvel et puissant élan à la propagande européenne
dans
tous nos pays. On mesure la différence de niveau entre les ambitions
1436
et à Ferney pour me demander de m’engager à fond
dans
le mouvement (je leur promis d’y consacrer deux ans de ma vie, et m’y
1437
ures doit maintenir nos idées constamment actives
dans
les masses. Chaque meeting organisé par un de nos groupes affiliés de
1438
t à dix jours du Congrès. À Londres, le 26 avril,
dans
une petite salle du palais de la Chambre des communes, je me vis en p
1439
devant une patience de cartes. Il m’emmena dîner
dans
un petit restaurant en face de Victoria Station, où il avait jadis co
1440
gens autour de moi, dont les visages s’illuminent
dans
le faisceau des projecteurs de cinéma ? Je suis assis sur la tribune,
1441
chaîne en sautoir… Où suis-je ? À quelle époque ?
Dans
un rêve ? Que se passe-t-il ? « Churchill, tout près de moi, parle da
1442
passe-t-il ? « Churchill, tout près de moi, parle
dans
un micro, et la voix me revient de la salle : “The task before us, at
1443
is vingt ans. « Devant nous, tout autour de nous,
dans
cette grande salle des Chevaliers, qui est celle d’un très vieux Parl
1444
t, mille personnes, mille Européens. Je reconnais
dans
la foule quelques têtes, la moustache d’Anthony Eden, la face concave
1445
laudissement ? “L’Europe, vient de dire quelqu’un
dans
le micro, c’est la civilisation des non-conformistes !” Je regarde le
1446
t. Il y avait des fleurs partout, et des fanfares
dans
la cour du palais. “On dirait un mariage !” m’a soufflé mon voisin, L
1447
’une Charte des droits de l’homme) se déroulèrent
dans
l’habituelle confusion des congrès, bien illustrée par cette suite de
1448
ement, tout le contenu positif du Rapport passera
dans
la résolution votée à l’unanimité : Centre culturel, Charte des droit
1449
nce des idées fédéralistes est également sensible
dans
des expressions clés telles que « transférer certains droits souverai
1450
éralistes et unionistes laisse une trace sensible
dans
la résolution politique : l’emploi, à cinq reprises, des mots « l’uni
1451
s rapports et des résolutions, il ne triompha que
dans
les textes. L’unionisme, doctrine (ou refus de doctrine) de ceux qui
1452
éralistes) ne parlait que d’une assemblée « élue,
dans
leur sein ou au-dehors par les parlements ». Enfin, le Message aux E
1453
gneraient le document, lequel circulerait ensuite
dans
toute l’Europe pour récolter des millions de signatures et devenir l’
1454
d’agitation européiste. Or, tandis que je donnais
dans
les couloirs une interview à la radio, dix minutes avant l’heure fixé
1455
ercher : Duncan Sandys désirait me voir d’urgence
dans
la salle des Chevaliers, où la séance plénière de la section économiq
1456
er et Paul van Zeeland, qui étaient à la tribune.
Dans
une petite salle près de l’entrée, nous nous assîmes à six ou sept, e
1457
impérieux de la main afin que personne ne se lève
dans
la salle. J’eus une faible revanche (mais seulement d’amour-propre),
1458
sonne ne bougea cependant. Et le Congrès prit fin
dans
l’enthousiasme, mais il venait de tuer en germe tout espoir d’une cam
1459
campagne populaire élargissant son retentissement
dans
l’Europe entière. Suite et fin des congrès Le Mouvement europée
1460
ndraient de confier certains pouvoirs spécifiques
dans
des domaines bien définis de la vie économique ». Pour les « industri
1461
en vertu des mécanismes supranationaux institués
dans
certains domaines clés. Enfin, la conférence culturelle de Lausanne (
1462
notre idée européenne, comme risquait de le faire
dans
un autre domaine la stratégie si rapidement mais isolément efficace d
1463
aurer. En décembre 1948, ils avaient tenu à Rome,
dans
les salles du palais de Venise, un grand congrès riche en péripéties
1464
nt en cours de rédaction ou de publication. 151.
Dans
Mission ou démission de la Suisse , Neuchâtel, La Baconnière, 1940.
1465
s’étaient réunis clandestinement à trois reprises
dans
une villa de Genève, au printemps de 1944, pour rédiger un manifeste
1466
uropéen. On en lira le texte, largement commenté,
dans
L’Europe de demain, La Baconnière, 1946. Et l’on notera que la plupar
1467
1961. 156. D’après un document inédit, figurant
dans
les archives de I’UEF, daté du 24 septembre 1947. 157. Cette lettre,
1468
pour la première fois. L’original anglais figure
dans
les archives du CEC à Genève. 158. « La tâche qui nous attend dans c
1469
du CEC à Genève. 158. « La tâche qui nous attend
dans
ce congrès n’est pas seulement de faire entendre la voix de l’Europe
1470
ères, prononça en français le discours inaugural,
dans
l’ancienne salle des Faisceaux, devant un millier de délégués, d’invi
1471
humaine aux seules décisions de bureaux installés
dans
une seule capitale, et interdire toute allégeance des citoyens à des
1472
’un mythe, il faut choisir. Pour la première fois
dans
son histoire, l’homme se voit aujourd’hui en situation de choisir lib
1473
e narguer ces frontières sur terre, sous terre et
dans
les airs, et de ne pas perdre une occasion de faire voir à quel point
1474
e de tout ce qui touche à l’État-nation : néfaste
dans
la mesure où il est encore réel, inexistant quand on voudrait compter
1475
aquelle ne saurait être positive, me semble-t-il,
dans
tous les pays à la fois…) ne sont pas le type même de faux problèmes,
1476
taine, c’est que les États-nations n’existent pas
dans
l’histoire de la culture, et que les « cheminements de l’esprit » don
1477
traversent leurs frontières sans les apercevoir :
dans
ce plan, elles n’existent pas. Il n’y a pas de « cultures nationales
1478
des divisions tout arbitraires opérées après coup
dans
l’ensemble vivant de la culture européenne. Et les diversités que nou
1479
ions et nos régions, nos personnes mêmes ! Il y a
dans
chaque pays un nord et un midi ; dans chaque Église, une aile évangél
1480
es ! Il y a dans chaque pays un nord et un midi ;
dans
chaque Église, une aile évangélique et une aile ritualiste ; dans cha
1481
se, une aile évangélique et une aile ritualiste ;
dans
chaque personne qui réfléchit une droite et une gauche… La renaiss
1482
t qu’il nous faut bannir du vocabulaire politique
dans
une Europe fédérée, au seuil de l’ère du Monde uni. Le modèle fédé
1483
tes. La réponse à la contestation de la jeunesse,
dans
le monde entier, ne relève pas de l’économie, et encore moins de la p
1484
participent d’une “unité de culture” qui englobe,
dans
une communauté devenue de plus en plus complexe au cours des siècles,
1485
1970 le prix Robert Schuman. Preuves reproduit
dans
cet article une partie des idées qu’il a exprimées à cette occasion e
1486
xprimées à cette occasion et que l’auteur reprend
dans
sa Lettre ouverte aux Européens qui paraîtra prochainement aux Édit