1 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le sens de nos vies, ou l’Europe (juin 1952)
1 un visage distinct. Soulignons maintenant que ce drame permanent entre le moi et le destin social, entre la personne libre e
2 1953, Preuves, articles (1951–1968). Deux princes danois : Kierkegaard et Hamlet (février 1953)
2 s’est déroulée en une douzaine d’années comme un drame unique, intense, inexorablement motivé à chaque instant de son progrè
3 âgé de 42 ans. Le seul événement extérieur de ce drame fut la rupture de ses fiançailles avec Régine Olsen, crise initiale q
4 et ces pseudonymes figuraient les personnes d’un drame dont lui seul détenait la clé. Ce ne fut qu’à la fin de sa vie qu’il
5 décisive qui devait le mener à la mort. Ainsi le drame de Kierkegaard fut typiquement celui d’une vocation. Toute son intrig
6 appelons d’abord les traits les plus saillants du drame inventé par Shakespeare, ceux qui évoquent à première vue le drame vé
7 Shakespeare, ceux qui évoquent à première vue le drame vécu par Kierkegaard et nous suggèrent un parallèle possible. L’histo
8 tel que nous le décrivent les premières scènes du drame de Shakespeare, et Kierkegaard tel qu’il se montre dans son premier o
9 étant donnés, la mission définie dès le début du drame , voyons maintenant le progrès de l’action. Il faut relever d’abord le
10 e souffre pas, il a voulu prendre sur lui tout le drame , et il y a réussi, puisqu’il peut écrire, non sans amertume : « Elle
11 nt à ce désastre… Mais venons-en au dénouement du drame . Un incident banal déclenche la catastrophe dans Hamlet : c’est un si
12 t, chez Kierkegaard, l’équivalent de ce sommet du drame , ou de cette « chute » tragique ? Un incident minime, une simple phra
13 ndice au livre dans lequel Kierkegaard raconte le drame de ses fiançailles. Il semble donc que le parallèle que j’ai risqué s
14 che à Shakespeare de n’avoir pas fait d’Hamlet un drame religieux. Car, si les scrupules d’Hamlet ne sont pas d’ordre religie
15 t intéressantes, mais alors il n’y aurait plus de drame , au sens technique et esthétique du terme. En effet, « dans l’ordre e
16 nt et simplement la biographie de Kierkegaard. Le drame de Kierkegaard n’a pas été fictif. Il n’a pas été joué et ne saurait
17 une conscience folle, pourrait-on dire), comme le drame pur d’une vocation chrétienne. Ici prend fin, ici « échoue sur l’exis
18 it de découvrir le rôle qu’on devra jouer dans un drame infini, aussi vaste que l’histoire humaine, dont nul ne peut connaîtr
3 1956, Preuves, articles (1951–1968). Les joyeux butors du Kremlin (août 1956)
19 comptes s’adressant non seulement aux acteurs du drame (qui s’en moquent), mais encore aux intellectuels qui ont approuvé le
4 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (mars 1957)
20 Il y a la crise du neutralisme, provoquée par le drame de Budapest. Qu’est-ce, en somme, que le neutralisme ? Le contraire,
5 1957, Preuves, articles (1951–1968). L’échéance de septembre (septembre 1957)
21 marge du grand jeu. Ou disons plutôt que le vrai drame de la seconde moitié du xxe siècle englobe celui de la Russie soviét
22 soviétique et le dépasse très largement. C’est le drame qui surgit de l’affrontement brutal du monde occidental, fauteur de l
23 at de sentir ou même d’identifier les éléments du drame lorsqu’il éclate exemplairement dans un pays comme l’Algérie. Car c’e
24 Nous l’avons bien vu depuis deux ans à propos du drame algérien. Mais l’affaire a mûri, dans les esprits, tout en se détério
25 ait été plus « colonialiste » que d’autres que le drame algérien s’est noué. Ce n’est pas une politique de gauche ou de droit
26 ocratie, qui aurait pu modifier les données de ce drame . Ce n’est pas la France comme entité nationale et politique qui peut
27 maines. L’Amérique saura-t-elle comprendre que le drame algérien l’intéresse vitalement, étant celui de l’aventure occidental
6 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un patriotisme de la terre (mars 1958)
28 destin qui nous fascine, c’est sa personne, et le drame qui les met aux prises. Mais si le siècle qui vient retire à l’homme
29 roit d’identité native, le sujet même de tous nos drames s’évanouira. Nos descendants « tranquillisés » et modifiés, ou devenu
7 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (I) (août 1958)
30 r le régime fédéraliste (I) (août 1958)au Le drame français Le mot-clé du débat qui s’instaure sur la nouvelle Consti
31 s-quatorziennes et de réflexes jacobins. Voilà le drame français. Et si l’on peut deviner que le chef du gouvernement n’est p
8 1959, Preuves, articles (1951–1968). Nouvelles métamorphoses de Tristan (février 1959)
32 mme mythique — on aura reconnu les personnages du drame , ces Tristan séparés d’une Iseut « interdite » par un roi Marc, qui e
33 lles introduisent un dialogue qui mène au cœur du drame de la passion : L’amour fraternel ? demande Agathe, comme si elle en
34 faire Pasternak » dans son ensemble, j’entends le drame entre l’auteur, le peuple russe et le régime, drame préfiguré dans le
35 ame entre l’auteur, le peuple russe et le régime, drame préfiguré dans le roman lui-même, que j’interprète comme une affaire
9 1959, Preuves, articles (1951–1968). Rudolf Kassner et la grandeur (juin 1959)
36 métamorphose, miroir, limite, sacrifice, chance, drame et tension, ne sont guère définis que par leurs rapports mutuels et t
37 s », monde passif, féminin, sans conflits et sans drame , sans négation ni dialectique, monde « phallique » aussi, « mélange t
38 du Fils, de la Parole qui tranche et institue le drame , le monde ouvert par la tragédie grecque, par l’Évangile, monde du Di
39 nables pour provoquer l’étincelle, la détente, le drame du rejaillissement d’une image, d’une idée survenant, d’un principe ;
40 magique, qui est le monde sans mesure d’avant le drame , d’avant l’idée et la Parole — et du monde collectif, qui est sa cont
41 liste anonyme, mais bien à l’auteur qui écrit des drames , des romans, des systèmes. Ce journaliste-là, préoccupé d’une immorta
10 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (I) (avril 1961)
42 ans sa génialité : elle réinvente la structure du drame comme par une création de logique intrépide. Elle nous impose, par la
43 harmonie préétablie règne entre la musique et le drame parfait. » Nietzsche voit dans le mythe en général « le but réel de l
11 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (II) (mai 1961)
44 ît le signalement des protagonistes invisibles du drame toujours latent qui vient de se déclarer.   Il fallait donc d’abord p
45 ois, c’est sous la forme d’une alternative que le drame s’impose, qu’il est vécu, et que la morale formule ses exigences. Or,
46 l’excitation toujours nouvelle. L’un cherchera le drame et l’autre la surprise. Que ce soit par dépit devant leur impuissance
47 ’excitation de la nouveauté, il la trouve dans le drame renouvelé d’une seule passion mais toujours plus intense, brûlant la
48  » de cette âme, et voici la névrose déclarée, le drame et l’éclatement du couple. Si au contraire l’âme résiste, elle sera d
12 1963, Preuves, articles (1951–1968). Une journée des dupes et un nouveau départ (mars 1963)
49 simplement ce qu’ont déclaré les protagonistes du drame . Depuis des années, en effet, le général de Gaulle répète qu’il veut
50 nter les volontés. Voilà bien la nécessité que le drame de Bruxelles, grâce à de Gaulle, a rendu claire. La vraie lutte pour
13 1966, Preuves, articles (1951–1968). André Breton (novembre 1966)
51 45, lorsque parurent à New York mes Personnes du Drame . Breton me dit que sa femme en ayant lu quelques chapitres, il avait