1
ous ces droits bien vivants ne sont pas un passé,
mais
un présent ; bien plus, ils sont le gage d’un grand avenir. Voilà l’e
2
publicités, propagandes et mystiques politiques.
Mais
il me semble au contraire qu’il renaît dans les plus jeunes génératio
3
ions. Cette prodigieuse diversité peut angoisser.
Mais
elle est d’autre part la condition de nos libertés, et de l’esprit cr
4
hargé d’une vocation qui le distingue de la masse
mais
le relie pratiquement à la communauté. Avec l’idée de personne, l’Eur
5
chez nos intellectuels depuis un siècle ou deux.
Mais
combien cette maladie même est-elle plus proche de l’idéal humain que
6
t d’être la liberté si l’on tentait de l’imposer.
Mais
on peut et l’on doit prendre conscience de ses conditions, de ses ris
7
es à se fédérer solidement, non point à s’unifier
mais
à se fédérer dans leurs différences essentielles. Si demain notre féd
8
urs fascisme ou phalangisme, ou ce qu’on voudra ;
mais
dont les effets sont les mêmes puisqu’elle aboutit toujours à soumett
9
es intérêts d’une grande puissance bien définie.
Mais
pour nous l’Amérique ne s’identifie pas avec le bien ni avec le vrai.
10
rêts américains. Nous sommes amis des Américains,
mais
plus encore amis de la vérité. …On a prétendu que nous étions réunis
11
faible pour agir. C’est une politique défendable.
Mais
alors, ce qui ne serait pas défendable, ce qui serait une tricherie é
12
ntemps à Bombay, et ne m’en suis pas trop étonné.
Mais
pour peu que l’on y réfléchisse… Pourquoi ne pas avouer qu’il y a de
13
e tout court ? Certes, on n’aimerait pas le dire,
mais
c’est bien cela qu’on dit, objectivement, et logiquement aussi. La fa
14
ensent pas moins. Culture est un mot plus récent,
mais
ce qu’il désigne est très vieux. Si les anciens Hindous, les Sumérien
15
applaudirent — il n’y a pas l’ombre d’une raison.
Mais
chacun voit qu’il y a deux circonstances atténuantes : un proverbe et
16
peuple sans pain. Culture n’est pas consommation,
mais
production. C’est ce que l’époque bourgeoise semble avoir oublié, et
17
fondaient pour mille ans et qui mourut en douze.
Mais
, aussitôt, une autre dictature relève l’accusation, et l’appuie cette
18
age sera plus convaincant que tous les arguments.
Mais
la riposte, ici, transcende le défi. Elle le réduit au rôle épisodiqu
19
de conscience d’une époque non par ses héritiers,
mais
par ceux qui la vivent. On ne voit pas de précédent à l’entreprise, d
20
de précédent à l’entreprise, dans l’ère moderne.
Mais
on songe aux jeux séculaires, dont la fonction, selon l’oracle sibyll
21
s moyens de communiquer avec des masses immenses.
Mais
ces deux maxima, celui de la découverte et celui de l’audience access
22
e des spectateurs pour les forces de la réaction,
mais
dans le but de faire l’apologie esthétique du capitalisme », I. V. Ke
23
ropéenne, elle aussi, donne des normes générales.
Mais
au dressage elle substitue l’éducation. Chez les Aztèques, les Égypti
24
ribuer l’absurdité non pas au moi qui la ressent,
mais
au monde ou à la société, voilà qui est proprement occidental. Cela d
25
onscience, le révolutionnaire ou le réformateur ;
mais
cela donne aussi le chercheur dans les sciences et l’innovateur dans
26
e non point de l’observance des rites collectifs,
mais
de la conversion personnelle. La question du sens de nos vies, du se
27
contre la masse informe qui annule les personnes,
mais
aussi contre l’arbitraire et l’anarchie, qui vident de sens l’effort
28
e nous l’expression est passée au rang de cliché.
Mais
l’historien jugera différemment. Car à ses yeux cette notion fondamen
29
la masse, lui donne une direction et un visage ;
mais
aussi responsable de cette vocation vis-à-vis de ses prochains et de
30
nc un homme engagé dans une aventure bien réelle,
mais
qu’il est seul à pouvoir courir. Cette valeur unique de tout homme, v
31
our exalté non seulement au-delà de toute raison,
mais
au-delà de l’instinct même et du plaisir. C’est ce qui jette Tristan
32
itage de la littérature, vulgarisé par Hollywood.
Mais
j’ai pu observer qu’ils tendent de plus en plus à prendre à son sens
33
ourd’hui : pour favoriser le plan de production —
mais
pour toi, que vient distinguer, dans toute la masse des hommes de tou
34
ires, ni les héros d’une grande passion mortelle,
mais
la révolution et la passion sont pour nous tous des repères décisifs.
35
elle. C’est même cela que nous nommons « créer ».
Mais
cette idée de l’originalité, dans les arts ou dans la conduite, ne si
36
rcier nègre, le problème est non pas de différer,
mais
au contraire d’appliquer les recettes, de traduire en symboles conven
37
i. Je ne dis pas que l’un vaut mieux que l’autre,
mais
qu’ils se donnent des buts tout à fait différents. Et je ne nie pas n
38
. Non seulement par la rébellion ouverte et armée
mais
par des attitudes et des conduites qui affirment la liberté de jugeme
39
te aussi, sinon d’abord, à se moquer de soi-même.
Mais
avant de pouvoir rire de soi-même, il s’agit d’exister comme une pers
40
fatal ; qu’il n’est plus même un idéal européen,
mais
bien russe et américain, et tout cela semble en bonne partie vrai. Ma
41
ricain, et tout cela semble en bonne partie vrai.
Mais
il n’est pas moins vrai que l’horizon d’un progrès possible reste vit
42
apparu comme concept social qu’au xviiie siècle.
Mais
ses origines sont beaucoup plus anciennes et remontent incontestablem
43
ssible. Leur nostalgie n’était pas dans l’avenir,
mais
dans le temps mythique des origines ; le Paradis datait d’avant l’évo
44
oir. Les catastrophes restent toujours possibles,
mais
le progrès aussi devient possible : il traduit notre volonté d’échapp
45
a la vie meilleure. Nous nous trompons peut-être,
mais
nous le pensons, et cela depuis près de deux-mille ans. Cependant, de
46
ndustrie nous a valu un certain confort matériel,
mais
aussi les problèmes sociaux. Nous traversons l’Atlantique en huit heu
47
aux. Nous traversons l’Atlantique en huit heures,
mais
ainsi font les bombardiers géants. Etc. Qui peut savoir si le Progrès
48
augmentation de notre sécurité, de notre confort,
mais
aussi et peut-être surtout, celle de nos risques personnels, des occa
49
ont découverts. C’est nous qui avons été y voir.
Mais
il y a plus. Nous avons en Europe des sinologues, des hindouistes, de
50
imitent — pour leur bien et leur mal à la fois —
mais
nous, bien au contraire, au lieu de les imiter, nous cherchons et nou
51
rer les civilisations qui diffèrent de la sienne,
mais
c’est elle qui dans bien des cas retrouve leurs traditions perdues, e
52
e Europe, j’ose le dire, indispensable au monde —
mais
cette Europe aussi qui peut périr demain. La situation paraît tragiqu
53
ceci : cet homme tire sa puissance de la turbine,
mais
après tout ce n’est pas lui qui l’inventa. Qui donc ? J’ouvris une en
54
ce et Allemagne, dans une atmosphère très savante
mais
pénétrée de spiritualité. Influencé par le piétisme, il pensait que s
55
? Je réponds que ce n’est pas celle des turbines,
mais
celle de l’inventeur de la turbine ; non pas l’Europe des faits, mais
56
nteur de la turbine ; non pas l’Europe des faits,
mais
celle des actes. Sur le plan des faits bruts, l’Amérique nous dépasse
57
s écraser, et notre union s’avère bien difficile.
Mais
l’esprit créateur reste notre apanage, l’esprit qui voit au-delà des
58
as une partie de son père. Elle peut tenir de lui
mais
agir autrement qu’il n’aurait su l’imaginer. Elle ne se définit point
59
Elle ne se définit point par rapport à lui seul,
mais
aussi par rapport au monde. En fait, l’Amérique du Nord est en train
60
e civilisation certes proche parente de la nôtre,
mais
autonome ; la plus grande différence entre les deux étant que l’Améri
61
invoqués : richesse des USA, conformisme souriant
mais
implacable, matérialisme, dollar-dieu, vie simplifiée jusqu’à l’anony
62
ne guerre menée sur notre sol contre les Russes. (
Mais
l’attitude antiaméricaine est plus ancienne que ces griefs, et très s
63
titude ambivalente : aidez-nous avec vos dollars,
mais
si vous exigez que votre aide soit efficace, nous crierons à l’impéri
64
t vrai que nous copions vos romans et vos danses.
Mais
vous n’avez même pas le sens de la lutte des classes ! On sait ce que
65
demande ensuite de payer, parlant de métaphysique
mais
prenant nos dollars. Je force à peine les traits, pour aller vite. Je
66
aller vite. Je rappelle des jugements grossiers,
mais
très courants2. Que les Américains deviennent impérialistes, ou devie
67
chez nous. Notre élite s’en plaint, il est vrai.
Mais
l’élite des USA aussi. Personne encore n’a proposé de remède au mauva
68
culture supérieure et de ses antiques traditions,
mais
on refuse d’en payer les frais courants ; l’Américain se demande si l
69
qui, en Europe, font la culture et ont l’argent.
Mais
globalement, la situation se présente ainsi aux yeux des Américains.)
70
n’est pas dans la situation concrète de l’Europe,
mais
dans le programme d’une enquête « scientifiquement établie » outre-me
71
on spectaculaire ; il ne s’agit pas d’un congrès,
mais
d’un séminaire de recherches. b) Les représentants de l’Amérique et c
72
estion ne sera pas d’échanger de mauvaises notes,
mais
de trouver, après une analyse des erreurs, les principes et les modes
73
iminuer la méfiance, augmenter non pas le montant
mais
le rendement de l’aide américaine, réduire les préjugés, et sauvegard
74
r l’autonomie européenne non seulement en paroles
mais
en actes, — voilà des objectifs concrets. Ils sont vitaux. Car si l’E
75
ricains « disent » vraiment cela, qu’ils pensent.
Mais
j’atténue plutôt la violence des jugements formulés contre les USA pa
76
il avait trente ans, et connut un immense succès.
Mais
, à mesure qu’il se fit mieux comprendre, dans la suite de ses ouvrage
77
e qui libéra le jaillissement de toute son œuvre.
Mais
l’acte que cette œuvre préparait, cet acte après lequel, semblable au
78
idieux, usés et vulgaires ». Le suicide le tente.
Mais
il réussit à masquer cette mélancolie sous des dehors d’une gaieté sa
79
onçus pendant son séjour à l’Académie de Berlin ;
mais
il se résout à passer simplement son examen de théologie, par obéissa
80
vie, à l’imiter au lieu de la vivre réellement ;
mais
, quoique prisonnier de son tourment, il a reçu « la liberté illimitée
81
es d’exception, pleins de hardiesse et de fierté,
mais
inaptes à la vie commune, à cause d’une mystérieuse mélancolie qu’ils
82
ication d’un secret, auquel il se réfère souvent,
mais
dont il n’a jamais expliqué la nature. Nous savons cependant que le s
83
n, qui lui importe seul, y sera toujours présent,
mais
soigneusement dissimulé. De la sorte, il attirera le public et l’amèn
84
ompé, constate Kierkegaard à plusieurs reprises.)
Mais
à ce jeu ils risquent gros. Ils risquent de créer les pires malentend
85
Régine, jeune fille de 17 ans, et il en est aimé.
Mais
il a son secret ambigu, le secret de sa vocation et celui de sa mélan
86
ouverte : rompre avec la jeune fille qu’il aime,
mais
sans lui laisser soupçonner un instant la nature de son double secret
87
âtre et, rentré chez lui, pleure toute la nuit. «
Mais
le lendemain, écrit-il, je fus comme d’ordinaire, et même plus pétill
88
qu’il avoue en aparté : « Je dois paraître cruel,
mais
c’est pour être tendre… » Il convient de marquer ici, en toute justic
89
a au suicide et semble indifférent à ce désastre…
Mais
venons-en au dénouement du drame. Un incident banal déclenche la cata
90
le grand public à devenir attentif à son message.
Mais
, au lieu de se faire meurtrier, c’est lui qui paya de sa vie. Il devi
91
houer, ce risque pur dans lequel on peut sombrer,
mais
faute de l’oser, on n’a rien3. Plongé comme je l’étais, en écrivant
92
ux, elles deviendraient infiniment intéressantes,
mais
alors il n’y aurait plus de drame, au sens technique et esthétique du
93
gieux, il n’y aurait pas l’Hamlet de Shakespeare,
mais
on rejoindrait purement et simplement la biographie de Kierkegaard. L
94
i que du don naturel et des dispositions natives.
Mais
il existe un sens bien différent du terme. Quand Jérémie reçoit de l’
95
ès l’enfance, fait de lui une nature d’exception.
Mais
l’appel religieux qui vient l’atteindre au début de sa carrière d’écr
96
ut un prophète, né pour être poète et philosophe,
mais
contraint, par l’appel transcendant, à devenir un témoin de la vérité
97
intime, qui ne tient plus au double sens du mot,
mais
à l’existence même d’une vocation reçue. L’homme, en effet, qui reçoi
98
une conscience vague ou d’une volonté vacillante,
mais
elle provient de ce qu’il n’y a pas de preuve de la réalité de l’appe
99
ut que « croire » une vocation, celle d’un autre,
mais
aussi et d’abord celle que l’on « croit » avoir reçue soi-même. Ainsi
100
l’acte historique qu’il était chargé d’accomplir.
Mais
les choses de la vie ne sont pas aussi simples. C’est après coup, le
101
e-ci, certes, agissait dès le départ obscurément,
mais
ce n’est qu’en marchant qu’on l’a sentie à l’œuvre. Kierkegaard l’a b
102
ette formule concède un peu trop à la conscience.
Mais
elle n’est pas tout à fait fausse non plus, car j’ai eu conscience de
103
çon décisive ; il a sans contredit la suprématie,
mais
il attend patiemment que le poète ait fini de s’épancher, tout en vei
104
. Il se dépeint non seulement privé de confident,
mais
seul avec un moi qu’il ne comprend même plus : Vainement essaierais
105
t fait flèche de tout bois, souvent à notre insu.
Mais
ce qu’illustre avant tout ce passage, c’est le paradoxe essentiel de
106
jamais parti pour un pays dont il ne savait rien.
Mais
accepter l’invraisemblable, il faut bien voir que c’est renoncer non
107
er non seulement aux recettes communes du succès,
mais
à toute justification devant l’opinion, et même, dans certains cas, à
108
ens : « Ce n’est pas le chemin qui est difficile,
mais
c’est le difficile qui est le chemin. » On voit ici que la notion de
109
ulement comme signe et garantie de la vraie voie,
mais
, plus radicalement, comme la voie même… 3. Cette image du saut me f
110
co, ne révèle certes pas une crise de la culture,
mais
bien du principe même des organismes culturels dépendants de la polit
111
n doutant parfois qu’il s’agisse vraiment d’eux ;
mais
aussi chez les fonctionnaires de l’institution elle-même, comme le pr
112
ls. Il s’agit d’ordres différents, dirait Pascal.
Mais
cette constatation, quoique nécessaire, reste loin d’épuiser la quest
113
r, non point d’ailleurs pour le plaisir de l’art,
mais
parce qu’on pense qu’ainsi l’on servira la paix. Or, seule une aide t
114
ionale votera pour lui à l’Assemblée de l’Unesco.
Mais
comment voteront tous les autres ? Il y a là le Yémen, le Liban, les
115
e, on lui donnerait cent fois ou mille fois plus.
Mais
le fait est qu’on n’y croit guère dans ces milieux, et tel étant l’ét
116
transmet ? Cela devrait se calculer, semble-t-il.
Mais
l’a-t-on fait ? En attendant, rêvons un peu sur ces 9 millions de dol
117
grandes reproductions d’œuvres d’art en couleurs.
Mais
tout cela, comme cent autres choses possibles et imaginables, suppose
118
es hommes chargés de la tâche, bien au contraire,
mais
à cause du système adopté. Trois vices de construction C’est l
119
ni dans les vastes organisations internationales,
mais
bien dans les communautés organiques et dans les foyers de création.
120
es quand elles ne s’établissent pas spontanément.
Mais
on ne saurait les « planifier » sur une échelle qui n’est plus celle
121
nt à l’aide de Marx, ou de Lénine, ou de Staline,
mais
dite, et sans retour, et de cette manière-là, par la révolte et les b
122
nscient de millions de bourgeois. Fin d’un mythe,
mais
aussi d’un monstrueux sophisme. Allez redire, ô philosophes qui vanti
123
cent-mille esclaves, le canal de la Volga au Don.
Mais
les journées de Berlin l’ont démasqué comme le parti de la répression
124
rté et de leur dignité d’hommes. C’était ignoble,
mais
nous voyons bien pire. Il était réservé au régime communiste de faire
125
er le péché des bourgeois par celui des Soviets ;
mais
la seconde, nous l’avons sous les yeux, consiste à s’emparer de la ca
126
Moscou ? On demande aux ouvriers de les dénoncer.
Mais
ils l’ont fait avec éclat le dix-sept juin ! En criant « nous ne somm
127
: « Frères, marchons ensemble vers la liberté. »
Mais
rien de tout cela ne sera effacé. Rien ne peut plus faire que les hér
128
, poursuivra cet effort dans le domaine des Arts.
Mais
la science ? nous a-t-on dit de tous côtés, qu’en faites-vous ? N’est
129
es sortes de tyrannies, souvent en dépit d’elles,
mais
parfois à cause d’elles. Et aujourd’hui cela est possible encore. Cer
130
e sont tombées au plus bas en Russie soviétique ;
mais
le sort d’une ballerine de l’Opéra de Moscou est certainement plus en
131
ues d’abord, des raisons financières par exemple,
mais
aussi et surtout, parce que personne ne peut dire au savant : « Tu pe
132
cela l’instruction publique et la grande presse.
Mais
prenez, de nos jours, une petite invention comme celle de la télévisi
133
ur le jeu politique et tend à dominer la société.
Mais
alors la question se pose, inévitable : qui dominera la science ? Ser
134
aires imposait certaines limitations inévitables,
mais
servait aussi de prétexte à des restrictions que la communauté des sa
135
eulement au point de vue politique et économique,
mais
aussi sur le plan culturel et spirituel. Il avait été décidé finaleme
136
entons pas, en réalité, 325 millions d’Européens,
mais
seulement 42 millions de Français, 8 millions de Belges, 3 millions d
137
rer une vingtaine de nations, de cantons désunis.
Mais
au contraire, nous pouvons tout sauver par une union qui ferait de l’
138
européenne. La construction de l’Europe avançait,
mais
lentement : économique, politique, militaire. Et les résistances croi
139
et côte à côte des hommes d’État du premier rang,
mais
rompus aux disciplines de l’esprit ; et des hommes de pensée dans la
140
et des hommes de pensée dans la rigueur du terme,
mais
riches d’une expérience intime des nécessités de l’action. Autour de
141
dans le huis clos doré d’un vieux palais de Rome,
mais
bien d’en commenter certains thèmes dominants. Contraint de donner la
142
le mal et assurer le bien dans un délai garanti.
Mais
elle a déterminé clairement nos responsabilités d’Européens devant le
143
nir. Car ce ne sont pas seulement leurs origines,
mais
les buts qu’ils regardent ensemble, qui peuvent rendre les hommes fra
144
a pas dressé les plans d’une civilisation modèle.
Mais
elle a déclaré que le devoir et le salut des Européens consistaient a
145
ufs de société — valables pour eux-mêmes d’abord,
mais
aussi pour le reste du monde. Un seul exemple : le nationalisme a été
146
istes tout court, j’entends de partisans attardés
mais
honteux de la souveraineté sans limites des nations. En vérité, c’est
147
re culture : non point la tolérance indifférente,
mais
le sens des tensions fécondes et de l’union dans la diversité. Or ce
148
idées pures (s’il en est, et qui restent telles).
Mais
il couvre trop d’équivoques. Ce qu’il a de bon, le désir d’ouverture
149
t certes, il faudra bien liquider nos querelles :
mais
c’est la seule vision du grand péril que tous nos pays courent ensemb
150
la souveraineté ne sont plus posées par le droit,
mais
par d’implacables circonstances techniques, économiques et politiques
151
Où la voit-on à l’œuvre ? Non pas dans les faits
mais
dans les discours des députés adversaires de la CED. Elle atteint son
152
illénaire, on tuerait cette Europe en l’unifiant,
mais
elle mourrait si elle restait divisée. Il en résulte que la seule man
153
nde, ce qu’il convient d’appeler, non la doctrine
mais
l’attitude fédéraliste. 1. La fédération des nations de l’Europe doit
154
commun, a prospéré depuis, par une ironie noire,
mais
sans porter remède au mal. Je lui ajoute ici un exemple topique. Pres
155
quipes de six Sages, non moins valables au total.
Mais
le dosage créé par le hasard des désignations officielles s’est révél
156
ique. Sur la confusion générale, n’insistons pas.
Mais
la prise de conscience peut et devrait surgir du seul contraste entre
157
on de l’Allemagne et la libération de l’Autriche.
Mais
cet échec était prévu. La vraie question n’était pas là. Elle était d
158
défendre qui n’était pas seulement le statu quo,
mais
l’avenir commun de leurs peuples. Deux mois plus tard, tout est déjà
159
es. L’Indochine, la Corée ne vous regardent plus.
Mais
le problème allemand nous intéresse beaucoup. » Que s’est-il donc pas
160
ion de l’Europe. Le colonialisme européen a vécu.
Mais
le colonialisme soviétique, lui, nous menace à bout portant : il a dé
161
verrait ouverte à l’expansion russe et chinoise.
Mais
assurer la paix définitive entre la France et l’Allemagne par le moye
162
dance nationale ne sera plus arrêté par l’Europe,
mais
qu’au contraire une Europe forte, restant alliée de l’Amérique, pourr
163
, pourrait seule arrêter l’expansion communiste.)
Mais
l’Europe ne pourra s’unir en temps utile si le parlement français rep
164
tique. Un tel sursaut vital est-il inconcevable ?
Mais
, plutôt, est-il concevable que vingt nations européennes se laissent
165
d que je dise non. Je réponds oui pour inquiéter,
mais
c’est gênant, car la chose dont on me parle n’existe pas. La « musiqu
166
uants au xxe siècle. Il y eut le groupe des Six,
mais
il ne fut qu’une amitié : je ne vois rien d’autre qui rapproche un Ho
167
gger et un Poulenc. Il y eut les dodécaphonistes,
mais
justement ils n’ont rien de commun, ne veulent rien garder de commun
168
non seulement dans le style et dans les procédés,
mais
plus encore dans les croyances inspiratrices. Si tant de négations et
169
n déduit bien légèrement qu’elles se ressemblent.
Mais
c’est juger par le revers une tapisserie dont le dessin reste inconnu
170
ernier qui a parlé et que ceux qui l’ont précédé.
Mais
les grands ont tous commencé par parler le langage de leurs aînés, qu
171
issant toute l’histoire des techniques musicales.
Mais
il y a plus. Le public d’aujourd’hui, immensément élargi par la radio
172
ms, il ne découvre pas les talents d’aujourd’hui,
mais
Purcell ou Monteverde. Du temps de Haydn, on n’eût jamais joué des au
173
nnes de Haydn : on jouait sa dernière production.
Mais
nos grands concerts du dimanche ne jouent plus que les modernes d’aut
174
« époque ». Je ne sais pas si nous en vivons une…
Mais
peut-être sommes-nous sur le seuil. Au mois de mai 1952, L’Œuvre du x
175
« nouveau », c’est-à-dire de rejoindre le siècle.
Mais
n’est-il pas étrange que de vivre en son temps soit devenu de nos jou
176
agers y pourraient bercer la clef de leur coffre.
Mais
d’où tant de perspicacité musicale vint-elle à Denis de Rougemont ? I
177
musicales que Voltaire ne prisait pas Rousseau.)
Mais
il y a que Denis de Rougemont, dans ses ouvrages, veux-je dire, a eu
178
sa pierre tombale : Reconstructeur de la patrie.
Mais
il savait qu’aucun de nos pays ne peut être vraiment ranimé et rétabl
179
antes. Surenchère inconsciente et sadomasochiste.
Mais
les hommes nés dans des régions séparées pour un temps de la mère pat
180
Europe ». Ils l’ont presque faite, par les armes,
mais
à l’image de leur névrose nationaliste, préparant les lendemains humi
181
ïque et démocrate, et bien sûr un homme de parti,
mais
par esprit de dévouement, non par fanatisme sectaire. Je l’ai trop pe
182
n par fanatisme sectaire. Je l’ai trop peu connu,
mais
assez bien pour que sa mort m’éprouve comme celle d’un ami. Ce fut à
183
bouts de papier qui sont l’agrément des congrès,
mais
qui permettent surtout de vérifier rapidement le degré d’accord spont
184
il ne s’agissait pas de politique dans tout cela,
mais
du « problème spirituel et culturel de l’Europe ». De Gasperi savait
185
orateur », et s’en plaignait parfois avec humour.
Mais
pourquoi faudrait-il qu’un homme d’État fût d’abord un brillant rhéte
186
n’a voulu parler de la « grandeur » de l’Italie,
mais
il s’est contenté de restaurer sa patrie dans sa dignité — pour l’Eur
187
ement le sentiment ombrageux de certains Français
mais
aussi toute la politique de la majorité en Italie, tous les efforts d
188
ptiques pour mieux refuser toute action positive,
mais
qu’il s’agit maintenant de prendre au sérieux. 8. On sait que Guare
189
! » Les Russes ont réellement peur de l’Occident.
Mais
leur gouvernement ne cesse d’affirmer que l’URSS ne craint personne.
190
Les Américains n’ont pas du tout peur des Russes,
mais
leur gouvernement ne cherche qu’à prévenir ou contenir le danger comm
191
un vain mot. Elle joue à plein contre l’Europe. ⁂
Mais
si 43 millions de Français de la Métropole ont réellement peur de 48
192
r de la Révolution sans la prêcher ni la maudire,
mais
en établissant le bilan de ses effets, par où l’on voit qu’elle met e
193
on point comme d’une idole sanguinaire et bornée,
mais
simplement comme d’une formule qui a fait son temps, voilà qui sera r
194
as à pas : nos plus grands érudits l’ont décrite.
Mais
le roman de Tristan ne fut pas imité par les seuls écrivains depuis p
195
lents : il est exaltation de la vie vers la mort (
mais
la vie et la mort changent de signe dans le langage des passionnés et
196
sincérité, dans le même geste) ; il est intensité
mais
déprimante, ascèse mais luxurieuse, défi mais masochiste ; il est dis
197
geste) ; il est intensité mais déprimante, ascèse
mais
luxurieuse, défi mais masochiste ; il est discours sans fin sur l’ind
198
ité mais déprimante, ascèse mais luxurieuse, défi
mais
masochiste ; il est discours sans fin sur l’indicible. (Le Tristan de
199
. (Le Tristan de Wagner illustre bien tout cela.)
Mais
c’est la forme du mythe qui provoque ce contenu et qui l’amène au jou
200
siècle le condamnent. Elles allèguent les abus,
mais
en réalité, c’est à l’usage même qu’elles en ont. Elles lui substitue
201
e libéré, le voilà consacré. Minne l’a distingué,
mais
c’est pour qu’il la serve. Écoutons-la chanter par la voix déchaînée
202
rance et de fidélité jusqu’à la mort divinisante,
mais
un seul être a pris la place de tous, et du monde, et de Dieu lui-mêm
203
u d’Amour. Il n’élit pas un homme pour le sauver,
mais
pour l’exalter vers sa perte. Il ne lui donne pas un prochain, mais u
204
r vers sa perte. Il ne lui donne pas un prochain,
mais
un objet de fascination mortelle. Cependant il l’élit, l’isole et le
205
ns son salut vivant ni dans un martyre salutaire,
mais
dans la catastrophe de la mort des amants. « Viens, douce mort », cha
206
ache à la matière et à la chair que pour sombrer.
Mais
alors la passion ne serait-elle pas l’échec de l’Aventure occidentale
207
ini, lieu de notre expérience salutaire ? Certes,
mais
il faut voir qu’un tel échec demeure spécifiquement occidental, encor
208
fondait le mouvement syndicaliste dans son pays :
mais
c’était le chrétien Kagawa. Depuis lors, nous avons assisté à l’exten
209
assisté à l’extension du communisme dans l’Asie.
Mais
prenons l’Inde : les premiers touchés par l’idéologie marxiste ont ét
210
re le type même du changement brusque et radical,
mais
survenant de l’intérieur : la conversion, l’éblouissement du chemin d
211
i, morte pour lui — c’est le moment anarchisant —
mais
aussitôt la Foi l’engage dans l’obéissance de l’Église — et c’est le
212
modèle spirituel de toute révolution occidentale.
Mais
il y a plus. Le christianisme apporte au monde les valeurs qui animer
213
historique, ces trois faits paraissent décisifs.
Mais
leur constatation n’explique pas tout. Et par exemple : le passage de
214
entôt prendrait la relève de l’Empire défaillant.
Mais
les premiers chrétiens sont restés « conformistes » à l’égard des pou
215
seront pas abolis pour des raisons théologiques,
mais
militaires dans le premier cas, techniques dans l’autre. Enfin, là mê
216
lle n’avait pas pour but de convertir la société,
mais
d’unir en un corps les convertis. Et c’est accessoirement qu’elle a p
217
se détache d’abord du corps magique de la tribu,
mais
c’est l’individu profanateur. Celui-ci fonde une cité dont il édicte
218
une cité dont il édicte les lois et les contrats.
Mais
lorsque la tricherie civique et politique en vient à dominer dans la
219
obéissance au Libérateur éternel, mort pour nous
mais
présent dans la foi, cette « ferme assurance des choses qu’on ne voit
220
a foi des militants dans un monde idéal et futur,
mais
cette foi n’est gagée que sur le sacrifice et la mort de ses adversai
221
l’Église parce qu’on est converti, donc changé ;
mais
on entre dans le Parti pour changer le monde d’abord et non d’abord s
222
volutionnaire, d’une conversion non pas de l’être
mais
du faire ; et, de plus, déléguée à l’action collective. L’individu im
223
ctive. L’individu imite le saut de la conversion,
mais
, au lieu de se retrouver une personne engagée, il est devenu le solda
224
des et ses missi dominici n’allaient qu’à cheval.
Mais
sa Terreur valait les purges communistes, et son « cléricalisme » fut
225
endante et par le recours direct de l’âme à Dieu.
Mais
qui peut en appeler des arrêts d’un Parti qui incarne la Révolution ?
226
utions jugerait dans l’irréel, j’ai dit pourquoi.
Mais
ceux qui croient encore que ces révolutions auraient « objectivement
227
uceur de vivre » non seulement par ses survivants
mais
par les fils de ses bourreaux. Ici les snobs intellectuels de l’Occid
228
it leur religion. Non pas comme un parti adverse,
mais
comme une erreur pathétique. Ils rêvaient d’une communauté, sans oser
229
r de dure sagesse. Il leur faut cela, sans doute.
Mais
pour quelles fins avouables ? Rappelons-nous qu’il « fallait » ouvrir
230
des résultats : il trouve sa preuve dans le sang.
Mais
si, profanant le mythe et ses tabous, nous estimons froidement ses ré
231
s, et la mort était là, celle des autres d’abord,
mais
la Liberté se voilait — laissant ensuite se perdre dans les bureaux d
232
ncipe d’une nouvelle communauté non de naissance,
mais
d’avenir et de volonté. Toutefois, cette idéologie n’est pas le fait
233
tte idéologie n’est pas le fait du peuple entier,
mais
d’un parti ; et ce parti agit par le moyen de l’État. À l’intérieur d
234
ment de l’idéologie, le tout au nom de la Nation.
Mais
si, à l’intérieur, l’idée de nation devient entre les mains de l’État
235
tres peuples, sous la contrainte des baïonnettes.
Mais
voici que la guerre nationale, menée par les soldats « libérateurs »
236
elles de la nation qui lui donnent son caractère,
mais
c’est son esprit national. » (On voit que nation et Patrie diffèrent
237
é d’intentions particulières de l’Esprit mondial,
mais
en même temps les voici privés, sous peine de « nullité politique » d
238
de vocation, passant des personnes aux nations. ⁂
Mais
cet État-nation, une fois doué de toute la personnalité dont il tend
239
itation, parfois plus proche du vrai patriotisme,
mais
tout aussi jaloux et même hargneux que celui des grands voisins. Aucu
240
à s’imposer, aucune nation ne dominera longtemps,
mais
aucune n’en tirera la conclusion, une fois vaincue, « qu’elle n’a plu
241
ui n’avaient de comptes à rendre qu’à Dieu seul —
mais
il n’y a plus de Dieu au-dessus des nations. Le droit divin se tradui
242
ert des nations », et de « droit international »,
mais
il est clair que ces États-nations-Individus rendent tout ordre inter
243
absurdité fondamentale. En 1914, elle en mourra.
Mais
comment cette absurdité a-t-elle pu triompher pendant un siècle et pl
244
exiger le sacrifice de la vie même des citoyens.
Mais
que nous offre-t-il en échange de nos vies ? Une certaine communion v
245
ance. À vrai dire, il s’agit encore d’un égoïsme,
mais
tellement élargi qu’il en devient vertu. On l’enseigne dans les école
246
n seulement l’Europe démoralisée par les guerres,
mais
aussi l’Occident tout entier. L’absence d’unité européenne, en effet,
247
e. Une Europe américanisée gagnerait en stabilité
mais
perdrait le sens profond de son Aventure. Chacun le sent et le redout
248
du tout, son feuillage et sa tige embelliraient,
mais
aux dépens de la saveur des fruits.) À cette même crainte se rattache
249
erme, au lendemain d’une révolution certes réelle
mais
importée. Il en va du nationalisme occidental « attrapé » par les peu
250
de la fiche de l’Europe au dossier de l’Histoire.
Mais
ce ne sont pas seulement des maladies fiévreuses, ce sont aussi des h
251
Nous le savons, ou du moins nous le pressentons.
Mais
nous reculons aussi devant l’imagination de leur guérison soudaine d’
252
arche l’Occident et allumé sa soif inextinguible.
Mais
quand l’homme en vient à sentir qu’il ne pourra jamais atteindre au b
253
nce. La même ardeur l’anime, le même élan de foi,
mais
il croit voir soudain le but tout proche : il le touche de ses mains,
254
olu, parce que sa soif n’attendait rien de moins.
Mais
semblable aux amants tragiques de la légende, avec ce philtre enthous
255
t le type d’une société d’amour et de fraternité,
mais
n’a pas pu l’actualiser — c’est le Scandale. Il en reste cette soif d
256
ndement remplaçant toute la Loi, et l’on voudrait
mais
on ne peut pas s’y conformer ; pourtant le besoin subsiste de se donn
257
possible défi, l’homme dit : c’est trop pour moi,
mais
je ne saurais plus vivre et ressentir ma vie sans cet appel intime. I
258
e ne se lève jamais contre la force à son zénith.
Mais
, d’un pouvoir qu’on tient pour affaibli, toute exigence est ressentie
259
érité, du seul fait qu’il n’est pas une personne.
Mais
le ferment du christianisme originel, son exigence de l’absolu réalis
260
ies jaillissent de la vraie foi et s’en écartent,
mais
disséminent dans des millions d’esprits inatteints par l’orthodoxie c
261
e pouvait l’être un paroissien naïf du Moyen Âge,
mais
seulement que la dialectique formelle de la personne est plus profond
262
nt. L’Église y avait élevé les mêmes prétentions.
Mais
comme celles-ci n’étaient pas admises, elle devint militante, et tout
263
minute sont mises aux voix. Le vote est emporté,
mais
des négociations de couloirs le remettent en question le lendemain. U
264
vidu, du simple fait qu’il est un corps distinct,
mais
il ne devient une « personne » qu’en vertu des relations civiques ou
265
purement théologique aux yeux des Pères de Nicée,
mais
qui devait apparaître, après coup, comme le fait spécifique et capita
266
aussi le modèle suprême de la polarité impensable
mais
vraie, qui exige, dès qu’on l’admet, une réforme profonde de nos caté
267
e « penser ensemble » des termes vraiment opposés
mais
en même temps vraiment valables. On ne saurait donc chercher la solut
268
e refuser en droit dans les domaines subordonnés.
Mais
la transposition n’a pas toujours été légitime : il s’en faut de beau
269
hrétienne, enfin la foi et la religion naturelle.
Mais
qu’en est-il des autres couples d’opposés qui se sont multipliés dans
270
ire (les deux termes sont vrais, contradictoires,
mais
essentiels) que la théologie avait élaboré en partant de la Révélatio
271
bjet de la foi par les Pères du concile de Nicée,
mais
devint par la suite une « manière de penser », un archétype mental de
272
i les savants ne devraient l’accepter comme tel —
mais
je constate primo qu’il a eu lieu, et secundo qu’il appartient de fai
273
Pythagore remonte au ve siècle avant notre ère.
Mais
entre Parménide et Pythagore, c’est-à-dire entre l’un et le multiple,
274
traires apparents : tout est dans tout, bien sûr,
mais
la science n’a pas lieu. Or, la physique actuelle est caractérisée pa
275
e peut-être que des méthodes d’analyse employées.
Mais
la forme du problème est typique ; elle évoque une analogie dont les
276
les savants, sans doute, ont perdu la conscience,
mais
que les théologiens ne peuvent manquer d’observer. Cette lumière qui
277
lement conditionné de nouvelles formes de pensée,
mais
elle a prédéterminé, circonscrit et valorisé le champ même des recher
278
le but dernier de l’homme est de connaître Dieu,
mais
Dieu lui-même s’est rendu connaissable dans la chair. Et il est vrai
279
’Esprit seul vivifie, la chair ne sert de rien »,
mais
pourtant c’est bien dans cette vie, dans cette existence toute charne
280
le règne de la Loi, donc du péché et de la mort,
mais
le Credo n’en affirme pas moins sa délivrance finale et sa résurrecti
281
ttention vitale du croyant sur la réalité, déchue
mais
consistante, de « l’ici-bas ». Il y a plus : dans sa lettre aux Romai
282
ue. Certes, beaucoup d’athées ont été physiciens,
mais
le mouvement créateur de la science — comme il est avéré par l’histoi
283
in : il est certes affecté d’erreur par le péché,
mais
il peut être corrigé par l’expérience, corrigeant à son tour les rêve
284
smagorie privée de cohérence, d’ordre et de sens,
mais
il attend de nous, dans une profonde complicité de l’espérance, d’êtr
285
e, on sent qu’il peut en faire de la littérature,
mais
non de la science. Einstein confirmera l’intuition de Descartes, qui
286
nce. Les Grecs croyaient à l’ordonnance cosmique,
mais
ils n’en retenaient pour vraie que la Beauté. L’objet de la science n
287
cesse en échec, non pas en vue d’une abdication,
mais
au contraire pour se retrouver ensuite élargie, enrichie, et poursuiv
288
pensée, sera décrété doctrine d’État par l’URSS.
Mais
tandis que dans ce pays, l’hérésie s’organise en Église, le déclin de
289
aloriser chair et matière. Il se voulait moniste,
mais
né d’un Occident profondément marqué au signe de la croix, il ne pouv
290
oi, que la frontière intelligible s’est évanouie,
mais
c’est aussi entre le vivant et l’inerte, entre le soma et la psyché,
291
e aucun argument « en faveur » du Credo de Nicée…
Mais
il faut voir tout de suite que cela ruine à jamais les « certitudes »
292
t écarter toute espèce d’« hypothèse mystique ».
Mais
pendant que se vulgarisait dans les couches les plus étendues de la p
293
e passagère à l’intérieur d’un champ ondulatoire,
mais
dont la forme et la complexité structurelle sont si clairement défini
294
il y avait de la liberté jusque dans la matière :
mais
n’était-ce pas admettre du même coup qu’il y aurait aussi de la déter
295
tés usurpées et d’ailleurs fondées dans l’erreur.
Mais
comme cet homme moyen serait fort incapable de vérifier les faits aff
296
e l’esprit. Ce choix n’est donc pas scientifique,
mais
proprement théologique : c’est l’hérésie que j’ai décrite. Qu’en est-
297
de renom — ou si le cosmos est pratiquement fini,
mais
cependant illimité, comme le pense curieusement Einstein, il en résul
298
nsée », c’est-à-dire sans nulle perte de temps29.
Mais
là encore, le choix théologique reste aussi apparent qu’il est inévit
299
très ferme croyance en la réalité de la matière !
Mais
derrière ce voile, qu’y a-t-il ? Cette question n’a pas de sens, nous
300
in ni plus longtemps que la plus extrême galaxie.
Mais
dans quoi tout cela se meut-il ? Il est vrai que la question n’a pas
301
de sens : rien « au monde » ne peut y répondre ;
mais
aussi, elle dépasse le monde ; rien en lui ne peut m’empêcher, ni moi
302
e, c’est qu’alors il est faux de penser « Dieu »,
mais
aussi de penser « Liberté ». Le refus qu’on oppose à ma question dern
303
se nos limites, qui sont celles du savoir humain,
mais
elle pose en même temps l’existence de l’idée d’un Ailleurs absolu, d
304
la mathématique peuvent les transférer au Cosmos.
Mais
le Dieu que prient les chrétiens est celui qui s’est fait connaître p
305
on S. Paul n’est pas seulement le corps physique,
mais
l’homme naturel tout entier, le complexe indissociable corps-intellec
306
Yucatan, et révolutionné tout leur régime social.
Mais
on ne voit pas que nos conquêtes techniques aient bouleversé aussi ra
307
upplément d’âme, selon la métaphore indéfendable (
mais
facile à citer) de Bergson. On dénonce la dépersonnalisation de l’hom
308
re l’électricité à cause de la chaise électrique,
mais
n’importe, la cause est noble et l’angoisse qu’on traduit, réelle et
309
tualisme et naturisme dans une alliance imprévue,
mais
lyrique. Avant d’analyser les deux groupes de motifs, une remarque gé
310
Elle a parfois privé les savants de subventions,
mais
n’a pas retardé sérieusement l’essor des recherches techniques. « L’e
311
le se contente en général d’arguments pathétiques
mais
peu sûrs, cette angoisse devant l’ère des machines et de la Bombe n’e
312
nes. Vers 1800, tout va changer très brusquement.
Mais
remontons au paléolithique. Pourquoi l’homme fabrique-t-il des outils
313
a « volonté de puissance ». On invoque Prométhée,
mais
c’est la seule figure qui permette d’illustrer cette théorie tragique
314
d, des inondations, des sécheresses. Elle le tue,
mais
c’est d’elle qu’il vit. Tout cela est accepté comme allant de soi, co
315
inable à ce stade, sentons là le besoin de jouer,
mais
au sens fort du mot, qui est un sens religieux. La civilisation appar
316
en compensant les faiblesses qui le distinguent.
Mais
l’utilité de ces objets n’épuise nullement l’intention qui les crée,
317
ant elles. Sa logique n’est pas celle de l’utile,
mais
du jeu33. Or qui dit jeu dit règles fixes. Ce qu’il s’agit de mainten
318
’est donc pas des lois de la Nature qu’on a peur,
mais
au contraire de l’imprévu des phénomènes. Loin d’essayer de se libére
319
la loi rigide des voies ferrées et ses horaires,
mais
pût aller à l’aventure : rêve typique de l’adolescence. Il le réalisa
320
core, il s’en faut, au terme de cette entreprise,
mais
il a déjà le droit de le rêver accessible. (Les inondations, les typh
321
phons, les tremblements de terre restent libres ;
mais
les plus grands fauves, la vermine et beaucoup d’insectes sont vaincu
322
iècle. Tels sont bien les faits, dans l’ensemble.
Mais
il serait faux de penser que les peuples d’Occident aient jamais cher
323
chnique. Et certains comblent nos désirs secrets,
mais
beaucoup ne répondent à rien : la technique qui les donne doit les fa
324
inventé l’auto parce que l’homme en avait besoin,
mais
c’est l’inverse. Cependant l’existence d’innombrables usines, marques
325
emier du terme) et qui est de l’homme en général.
Mais
quelque chose d’unique s’est produit en Europe aux débuts de notre èr
326
mmédiate des inventions majeures de la technique.
Mais
elles n’y conduisent pas organiquement. Pour passer de la volonté de
327
tes n’était pas de faire de l’or pour s’enrichir,
mais
bien d’opérer le grand œuvre d’une transfiguration de la matière par
328
lement le plus grand mathématicien de son siècle,
mais
l’inventeur de la turbine. Volonté de connaissance contemplative, v
329
erne : le Faust de Goethe est d’abord alchimiste,
mais
il termine son aventure humaine (conditionnée par les trois dominante
330
de ces données, le contraire eût été surprenant.
Mais
le capitalisme n’a rien créé : il a financé le « Progrès », sans béné
331
t la tentation de la puissance (non sur la Nature
mais
sur l’homme) l’ont aveuglée quant aux moyens. Et quant aux fins : la
332
chnique crée dans le peuple une misère inhumaine,
mais
dans la grande majorité des élites bourgeoises un optimisme débordant
333
des despotismes asiatique, égyptien et romain ».
Mais
dès 1846, Michelet annonce la réaction pessimiste : « Quelle humiliat
334
: ce n’est plus la Nature qui représente le Mal,
mais
c’est l’œuvre de l’homme, l’implacable Technique, personnifiée et myt
335
C’est battre la table à laquelle on s’est heurté.
Mais
c’est aussi cacher ses doutes intimes derrière une opportune « fatali
336
murs de la maison plus résistants que nos corps).
Mais
si vous ne priez plus, ce n’est tout de même pas leur faute. Retou
337
ayant été soumise à la corruption non de son gré,
mais
à cause du péché38. Il s’ensuit que l’effort de l’homme pour la soume
338
notre orgueil. Le mal n’est pas dans les choses,
mais
dans l’homme. Il est lié à notre liberté. Il tient à notre condition,
339
Mal est projetée à nouveau non plus sur la Nature
mais
bien sur la Technique personnifiée et sur ses produits, comme la Bomb
340
vage du téléphone est un des clichés de l’époque.
Mais
le téléphone, simple appareil, n’a jamais rien fait par lui-même, et
341
entiment de faire partie d’un « monde sans âme »,
mais
dans le fait que des hommes ne sont plus que les « compléments vivant
342
on système, non la machine, qui asservit l’homme.
Mais
Taylor a créé ce système selon les conceptions matérialistes de l’hom
343
la Bombe atomique. Malédiction sur l’invention !
Mais
que veut-on dire ? Imagine-t-on quelque invention qui ne pourrait êtr
344
malséante. Le romantisme la contemplait avec âme,
mais
ne s’y baignait pas physiquement. Le goût de s’étaler au soleil sur l
345
nique naissante a créé le prolétariat industriel,
mais
c’est elle seule qui peut le sauver de sa condition et du décor hideu
346
supprimé l’institution de l’esclavage en Europe,
mais
l’amélioration des techniques agricoles (celle en particulier de l’at
347
ravail à la chaîne qui libéreront le prolétariat,
mais
le remplacement des travailleurs serviles par des robots. L’usine san
348
roblème de « l’ouvrier esclave de la machine ».
Mais
les faux problèmes écartés — et la classe ouvrière libérée, non par l
349
classe ouvrière libérée, non par les communistes
mais
bien par la technique — deux grands problèmes des plus réels vont se
350
un danger véritable ; non pas elle, il est vrai,
mais
l’homme qui parle ainsi. Ernst Jünger a bien vu que la technique tend
351
ourante, de ses règles abstraites ou coutumières.
Mais
la morale individuelle reste sans prises sur un phénomène qui évolue
352
technique y contribue, non certes par elle-même,
mais
bien par un certain usage que l’homme en fait. D’où l’idée, répandue
353
. Et, de fait, on ne peut pas arrêter l’étatisme,
mais
on peut pousser la technique jusqu’à des succès décisifs, créant une
354
crate ne cessera pas d’être le maître des moyens,
mais
son prestige s’évanouira dans la mesure même où les loisirs et leur c
355
ns ouvriers régnera souverainement sur l’absence.
Mais
les fameuses nécessités techniques ne concerneront plus que lui. Qu’a
356
vons dix ou quinze fois mieux que nos ancêtres ?)
Mais
voici qui présente un sens très net : de 1890 à 1954, la semaine de t
357
s sous-alimentées et en croissance incontrôlable.
Mais
le seul fait de cette prise de conscience fixe enfin l’un des objecti
358
uerre atomique peut tout compromettre dans l’œuf.
Mais
l’œuf est là, portant son germe et notre avenir, cet avenir qu’il nou
359
nir le sérieux de la vie. (Elle l’a toujours été,
mais
cela se verra). Jusqu’ici, c’était le travail qui occupait l’essentie
360
est pas l’invention de la roue qui compte en soi,
mais
bien l’usage qu’un peuple a décidé d’en faire : chars et wagons en Oc
361
payées nous l’a fait voir à une échelle réduite,
mais
dans un temps trop court pour qu’on distingue la suite. Une expérienc
362
sement (ou de retrait en deçà) du dogme formulé ;
mais
l’une et l’autre s’appuyaient sur l’objet de leur renoncement et en d
363
emps43. Et je ne dis pas qu’elles s’en priveront.
Mais
je vois aussi que la culture répand déjà, dans un public naguère tota
364
oactivité ne répondait à aucun besoin utilitaire,
mais
en a créé beaucoup, devenus « vitaux ». Etc. 34. En 1833, Thiers déc
365
, c’est l’importance psychologique du phénomène ;
mais
son sens historique reste conjectural : on ne sait encore ni d’où il
366
verse, car elles sont illusoires toutes les deux.
Mais
l’illusion d’un retour à la démocratie comble nos vœux, tout concourt
367
ignore pas les bruits qui circulent à ce propos ;
mais
il omet de les réfuter dans son rapport. 2. K. limite ses attaques co
368
ricain, prodiguées par les procureurs de Staline.
Mais
il omet de rappeler que l’acte d’accusation publié au lendemain de la
369
ns comme des machinations délirantes et stupides,
mais
il omet d’en proposer la révision. Il reprend au contraire leurs verd
370
en même temps « le plus démocratique du monde ».
Mais
il refuse d’envisager la seule mesure qui donnerait un contenu concre
371
demande la libération des colonies occidentales,
mais
il refuse aux satellites de l’URSS le droit de disposer d’eux-mêmes.
372
). 8. K. dénonce le « culte de la personnalité »,
mais
se garde bien de faire raser le Mausolée de la Place Rouge. 9. K. jus
373
le, qui a donné dans le panneau, comme toujours ?
Mais
l’heure n’est pas aux plaisanteries faciles. La condamnation spectacu
374
santeries faciles. La condamnation spectaculaire,
mais
uniquement verbale, du culte des chefs, répond à une nécessité plus i
375
bi de la dictature, devenue difficile à défendre,
mais
qu’il faut maintenir à tout prix. Sacrifier post mortem le seul Stali
376
le seul Staline, ce n’est rien sacrifier du tout,
mais
c’est détourner l’attention du fait même de la dictature, cause réell
377
ure du Prolétariat, dogme intangible du marxisme.
Mais
les crimes de Staline illustraient trop clairement les vices de tout
378
olie d’un dictateur qui doit retenir l’attention,
mais
le fait de la dictature. Ce n’est point par accident qu’un dictateur
379
du Prolétariat » est une autre figure de langage.
Mais
comment fait-on cela ? Qui fait cela ? Le mouvement de l’Histoire ? O
380
umaine, peuvent déshonorer K. devant les siècles,
mais
assurent son impunité dans l’immédiat. C’est trop gros, trop invraise
381
voleur lui-même qui rapporte contre récompense. »
Mais
les gens du Kremlin font mieux : ils pensent que d’appeler « crimes »
382
stes me diront : vous parlez au nom de la morale,
mais
K. et ses amis ont bien d’autres problèmes. Au lendemain de la mort d
383
e le régime valait encore moins qu’on ne l’a cru.
Mais
ce départ sans gloire n’était pas le seul possible. Il y a beaucoup d
384
dée chrétienne, diront mes réalistes avec mépris.
Mais
idée russe aussi : Tolstoï, Dostoïevski (qu’on republie précisément e
385
héorie du moins, les fameux camps de rééducation.
Mais
K. et ses collègues, en se refusant en corps au châtiment prévu par l
386
e qui non seulement nous donne le droit de juger,
mais
nous en fasse un impérieux devoir civique. Le procédé de K., s’il dem
387
seulement un régime et les idéaux qu’il proclame,
mais
toutes les relations humaines dans une époque. Cet exemple donné de t
388
end à cacher. Il est clair que Staline est renié.
Mais
il est non moins clair que les méthodes et les procédés communistes —
389
r Sartre en quelques lignes d’une clarté limpide,
mais
trompeuse : « Ceux qui gouvernent en URSS, je reconnais qu’ils ont eu
390
des postes et des charges du vivant de Staline ;
mais
faut-il en conclure que ce sont d’enragés staliniens qui se léninisen
391
seurs ont jugé nécessaire de dénoncer ses crimes,
mais
non son héritage. Tout le reste est conjectures, affirmations sans pr
392
eulement aux acteurs du drame (qui s’en moquent),
mais
encore aux intellectuels qui ont approuvé lesdits acteurs quand ils f
393
me, en effet, ne sont pas seulement des systèmes,
mais
des systèmes totalitaires. Il n’y a donc pas, en eux, à prendre et à
394
ui valent à plein pour nos régimes démocratiques,
mais
sont exclus par le principe actif du communisme soviétique49. À propr
395
rgent du communisme, qu’il défend sans y adhérer.
Mais
il est temps d’en venir au contenu concret de l’attitude anticommunis
396
avail forcé non seulement existaient bel et bien,
mais
qu’ils étaient peuplés de millions d’innocents, condamnés comme « enn
397
à leur doctrine et à leur discipline terroriste.
Mais
il était plus surprenant de voir les simples AAC et PPC (les anti-ant
398
usses, et la servilité des écrivains staliniens),
mais
encore toutes ces choses sont dénoncées par les chefs mêmes du commun
399
Avaler leur stylo ? Rien de tout cela, jusqu’ici.
Mais
deux arguments misérables, au hasard d’une panique croissante. Premi
400
Au pire, j’aurais encore ma conscience pour moi…
Mais
, à supposer qu’il soit vrai que l’existence du stalinisme soit la con
401
jeu de Staline, fauteur et pourvoyeur des camps. (
Mais
il n’y avait pas de camps !, criait Würmser. Si maintenant le Kremlin
402
avait les mains rouges d’un agent de la Terreur.
Mais
nous disions que les chefs d’accusation produits par la « justice » a
403
etc., se tenaient entre eux dans leur mythologie,
mais
ne collaient plus à rien de réel et de vérifiable : « névrose constit
404
la conversion religieuse, seule une révolution —
mais
personnelle, intime — suffirait à les en libérer. III. « Soyez lib
405
un « culte de l’homme » qu’on se bornait à nier,
mais
qu’il faut à présent renier54 ; déclarer du jour au lendemain que le
406
sur deux du Despote, par suite à justifier Tito,
mais
non Trotski, Rajk et Kostov, mais pas encore Slansky, cela fait parti
407
justifier Tito, mais non Trotski, Rajk et Kostov,
mais
pas encore Slansky, cela fait partie des exercices courants d’assoupl
408
K. invoquant la terreur qui régnait au Kremlin —
mais
non pas à Paris ni à Rome, que l’on sache — pour s’excuser de n’avoir
409
bon vieux drill fait place à la brimade directe,
mais
on laisse aux victimes le droit de se plaindre un peu, c’est nouveau,
410
la mode à Moscou… (Togliatti a saisi l’occasion,
mais
Thorez est encore perplexe.) Où les choses se gâtent pour de bon, c’e
411
it que la question n’est plus simplement d’obéir,
mais
de savoir comment obéir ! Logiquement, le problème est insoluble. Soi
412
e. On s’efforce anxieusement de se montrer libre.
Mais
c’est perdu d’avance : la liberté que l’on feint n’est qu’une minable
413
anté : « J’étais sûr de mon vieux Togliatti »)55.
Mais
Thorez, Fils du Peuple, s’accroche au Père des peuples : il n’a pas l
414
se déclare autonome en reniant le nom de Staline,
mais
qu’on se montre obéissant, d’une manière spontanée, aux plans remodel
415
n tel embarras. Le décrire n’est déjà pas facile…
Mais
une fable simplette va nous y aider peut-être. Soit un chef absolu qu
416
borne à liquider ceux qui refusent de se peindre.
Mais
voici que le même chef, un beau jour, s’avise de déclarer aux mêmes s
417
ut de s’en tirer. La plupart se peignent en vert,
mais
plusieurs en violet ou en rose. Quelques-uns restent rouges, et l’on
418
e l’Histoire, s’exprimant par la bouche du Parti.
Mais
dire que le despote était fou, en se fondant sur l’observation, c’éta
419
ote était fou. Il dit vrai (selon l’observation),
mais
au nom de ce qui sert le Parti. Que la « vérité du Kremlin », adoptée
420
elle n’a pas d’importance politique. Il est vrai,
mais
nous sommes dans une ère scientifique. Ou, plus exactement, technique
421
sanctions immédiates, qui ne sont point morales,
mais
physiques. On ne fait pas de découvertes à coups de mensonges, mais à
422
ne fait pas de découvertes à coups de mensonges,
mais
à force de calculs exacts et de vérifications critiques. (La dialecti
423
n’est pas seulement répréhensible et rétrograde,
mais
inapte à durer dans notre âge. L’infaillibilité du Parti de Lénine.
424
e ; et pourtant, il s’agit de limiter les dégâts…
Mais
que devient alors la fameuse cohérence léniniste et monolithique de t
425
agissait à l’encontre des intérêts prolétariens.
Mais
il omet de nous dire au nom de quelle classe (ou de quelle puissance
426
par exemple la nouvelle classe des bureaucrates ?
Mais
K. et ses amis sont aujourd’hui ses chefs. Au surplus, chacun sait qu
427
ême — ce qui aurait pour effet de le réhabiliter,
mais
d’incriminer tout le système — soit que la méthode elle-même ne vaut
428
e la méthode elle-même ne vaut rien dans ce cas ;
mais
alors à quel saint se vouer ? Les difficultés singulières dont on v
429
-t-il, dans l’histoire des mouvements politiques,
mais
non pas dans l’histoire des Églises. Elles font voir à quel point le
430
e seule nation et privé de doctrine universelle ;
mais
elles montrent aussi que « l’univers communiste » est le lieu des con
431
rmontables, non seulement en logique (on l’a vu),
mais
peut-être aussi en pratique. La crise est telle, au moment où j’écris
432
ique, encore un coup, arrangerait cela au besoin.
Mais
est-il sûr que le Kremlin souhaite vraiment retenir ses PC étrangers
433
uerait son vrai visage nationaliste et stalinien.
Mais
est-il sûr, ici encore, que l’équipe du Kremlin ne désire pas justeme
434
ne sera pas supprimée par des complots marxistes,
mais
plutôt par l’automation ? Moscou pourrait demeurer La Mecque des comm
435
scou pourrait demeurer La Mecque des communistes,
mais
deviendrait avant tout la capitale d’un État désireux de se stabilise
436
à l’utopie marxiste, plus lente que la technique…
Mais
laissons ces rêveries, proposées au dédain des experts unanimes des d
437
ns le camp que lui-même quitte ? Voilà le danger.
Mais
il n’est pas fatal que l’Occident libre y succombe. À de libres échan
438
un cliché de banquet, une philosophie de requin,
mais
le secret de toute création. Au total, le gagnant serait la paix, pou
439
tait cher en vies humaines et en biens matériels,
mais
il ne nuisait pas nécessairement à la justesse des positions politiqu
440
l provoque les révoltes ouvrières que l’on sait ?
Mais
, en fait, ce n’est pas le « culte de la personnalité » qui a motivé l
441
nds !) n’ont jamais fait de mal qu’à leur auteur.
Mais
Sartre parle d’un « culte de la personne ». Étrange erreur, venant d’
442
, en effet, implique le culte de la personnalité,
mais
le mépris de la personne. 46. « Plus on est de fous, moins ça se voi
443
érer dans ces amas le choix du bon et du mauvais,
mais
se renierait s’il prétendait les accepter ou rejeter en bloc. L’inver
444
sset. On le laisse gagner sa vie comme il peut. »
Mais
il se plaint, dans le même article, des procédés dont use à son égard
445
is prochain, à un autre article, aussi calomnieux
mais
tout de même moins pâteux, dans Preuves. » (Ce « et je sais » que j’a
446
prends pour quelqu’un qui a besoin d’un barrage,
mais
qui n’en a pas les moyens. A. Je les aurai demain, à Moscou, si je le
447
Bandung, avant toute entreprise « colonialiste ».
Mais
, en fait, l’islam est tourné. Aussitôt, Venise réagit : elle convoque
448
treprise conservé l’empire du commerce des Indes,
mais
les difficultés firent évanouir ce grand projet. » (Voltaire, Essai s
449
nt soutenus par les Khédives, aboutiront en 1869.
Mais
le Khédive, mis en difficulté par les dépenses somptuaires de l’inaug
450
e décadence. L’Occident maritime domine le monde.
Mais
que l’Occident se divise et que l’islam relève la tête, aussitôt le c
451
au progrès dont le Canal reste le grand symbole.
Mais
ses intérêts politiques sont du côté de l’islam réactionnaire : barre
452
monde arabe » est encore faible, s’il crie fort.
Mais
il peut couper les pipe-lines : il tient donc sous sa dépendance l’un
453
r n’est pas celle de la souveraineté de son pays,
mais
bien celle de l’indépendance de toute l’Europe. La vraie réponse ne s
454
pas de forcer militairement le passage du canal,
mais
de susciter en Europe des sources d’énergie nouvelles. Si le Parlemen
455
serve. C’est naturel, on vous comprend très bien.
Mais
vous auriez tort de vous plaindre. C et D. N’empêche que nous sommes
456
ait pourquoi — à proclamer que vous faites ainsi,
mais
rien ne se passe. C et D. C’est qu’il y a tous les autres ! Il fallai
457
Et n’allez pas demander partout des permissions.
Mais
si vous ne pouvez rien sans toute l’Europe, faites-la ! S. Comment
458
certains désagréments d’un passé mort et enterré,
mais
pour tenir sa place dans le monde de demain, entre les empires qui l’
459
st donc sérieux ? Les grands partis s’en mêlent ?
Mais
dites-moi, c’est intéressant ! B. Plus ou moins. S. Mais qu’est-ce qu
460
vrai qu’Émile Roche les a suivis dans Le Monde ,
mais
cela n’arrange rien : le Kremlin a parlé ; Nasser est un dictateur de
461
qu’on fait, ni même ce qu’on représente en fait,
mais
seulement ce qu’on prétend « représenter ». L’autorité d’un prix Nobe
462
érez-vous ! dit-on aux intellectuels communistes.
Mais
de quoi veut-on que nous nous libérions ? Jamais je ne me suis senti
463
logie de la coexistence. Le monothéisme est vrai.
Mais
la pluralité des monothéismes n’est pas seulement contradictoire, ell
464
pas de quoi se payer la clinique et il en meurt,
mais
les virtuoses qui jouent ses concertos en vivent très bien : 3000 dol
465
voulait dire sans doute que « cela s’explique » ?
Mais
expliquer un phénomène social n’est pas encore le justifier. ab.
466
eté nationale d’innocentes monarchies populaires.
Mais
voici que Madariaga nous met en mesure de découvrir Colomb58. Lisez-l
467
ue, et lui-même n’était pas celui que l’on croit,
mais
un juif espagnol converti, qui avait conçu l’idée d’obtenir du Mogol
468
rois catholiques de lancer la dernière Croisade,
mais
nous avons le dollar gap et le Conseil de Sécurité. Il partit comme A
469
ompant dans ses calculs de la largeur d’un océan,
mais
nos moralistes le condamnent pour avoir voulu consciemment servir les
470
ait trop clair. La Russie, qui descend de Byzance
mais
aussi de la Horde d’Or, a toujours préféré la formule, plus brutale e
471
ent pas seulement nos actions et nos découvertes,
mais
les recherches qu’elles supposent, et qu’ils orientent. Les archétype
472
il disparaît de ce monde sans y laisser de trace.
Mais
, si les particules du noyau de l’atome possèdent ainsi leur double «
473
onde, c’est-à-dire monde de formes et de matière,
mais
on ne l’a vérifié jusqu’ici que dans l’infinitésimal. Les rencontres
474
ds problèmes de demain ne seront plus politiques,
mais
consisteront à faire face aux solutions massives proposées par la Sci
475
comme l’imaginent encore nos derniers mandarins,
mais
simplement le résultat de l’automation. L’indépendance d’un peuple ou
476
os politiciens et plusieurs généraux en retraite,
mais
bien dans les laboratoires où s’inventent de nouvelles sources d’éner
477
ociale » qui animait non seulement les staliniens
mais
, disaient-ils sans honte, rentrant de là-bas, les peuples satellites
478
trop de reculs pour mieux sauter, et nous voilà…
Mais
en même temps quel soulèvement d’espoir, au-delà de nous-mêmes et de
479
t au moins prouvé qu’il est des mots qui portent.
Mais
les Russes sont si loin, et c’est pire.) Nuit du 5 au 6 novembre 1
480
suffisent pas contre les tanks, on s’en doutait,
mais
les tanks ne s’ébranlent pas d’eux-mêmes, ils obéissent à des paroles
481
e sont pas des hommes de main qui l’ont conduite,
mais
des hommes de parole : des poètes. Comment, d’ici, répondre à leur ap
482
se positive et finalement active dans l’Histoire.
Mais
en même temps, il faut agir sur les esprits, provoquer quelque sens d
483
n’est pas tirer sur lui, ce n’est pas le gifler.
Mais
ce geste peut l’obliger à sentir qu’une limite est atteinte, à se dem
484
ait aujourd’hui ? Cela paraît dément, ou stupide.
Mais
il s’agit plutôt des contorsions de leur mythomanie politique, subite
485
’ONU, auprès de Nehru, auprès de l’opinion libre.
Mais
l’ONU ne trouve quelque force et n’accepte d’en faire usage qu’aux dé
486
u’il faudrait se tourner non plus contre l’Europe
mais
contre ses ennemis. Elle n’a même pas su réagir devant l’outrage exor
487
? Vous ne protestez pas ? Vous êtes donc pour ? (
Mais
ceux-là ne me disent pas : et Berlin ? Et Poznań ? Et le peuple, aprè
488
ien sa statue, grandeur nature, dans mon village.
Mais
ce n’est pas ce petit corps maigre et ce rire édenté de vieillard pol
489
Le voilà, l’écrivain engagé ! Il ignorait le mot,
mais
faisait un pays. Et certes personne ne l’aidait, mais il était fort r
490
faisait un pays. Et certes personne ne l’aidait,
mais
il était fort riche et souvent généreux, pourvu d’une plume qui valai
491
se, envoyés par la Grande Catherine, périclitent.
Mais
les arbres bordant la route de Gex à Genève me parlent chaque matin d
492
ns, d’horlogers, de céramistes, tous protestants,
mais
qui vécurent en paix avec ceux qu’ils enrichissaient. En même temps,
493
ds pendant la nuit ? » Non pas son mince fantôme,
mais
certes son exemple vient chatouiller mon imagination, que bien d’autr
494
simples, et ils valent aujourd’hui comme en 1763,
mais
non plus contre les jésuites60. Voici sur les méfaits du parti unique
495
mpire ; les jésuites vinrent faire la treizième ;
mais
bientôt n’en voulant pas souffrir d’autre, on sait ce qui en résulta
496
: que le PC est seul dans le sens de l’Histoire.)
Mais
en bonne foi, parce que notre religion est divine (lisez parce que no
497
prononcée — ce qui est loin d’être toujours sûr —
mais
encore si la classe ouvrière (que le PC prétend défendre à coups de c
498
re un ennemi de l’Europe et un allié de l’Europe,
mais
refuser en même temps de faire l’Europe par crainte de déplaire aux S
499
aux. Beaucoup d’Allemands de l’Ouest vous disent (
mais
peu le croient) que la neutralisation de leur pays faciliterait sa ré
500
oi l’idée se répand d’une neutralité de l’Europe.
Mais
ceux qui en parlent sont les mêmes qui me disaient hier encore : « Qu
501
istes dans les pays libres d’Asie, Nehru dit oui,
mais
à la condition que fussent également condamnées les menées des antico
502
que cette neutralité se réduit à la mauvaise foi.
Mais
s’agit-il vraiment de neutralité ? Guère plus que de paix dans le cas
503
ne peuvent plus opposer les voisins de la Suisse,
mais
l’Europe tout entière à ce qui n’est pas l’Europe. Si la Suisse, prét
504
lité, refusait de participer non plus aux luttes,
mais
à l’union de ses voisins ; si elle décidait de rester neutre non plus
505
s seulement dans le cadre européen de son statut,
mais
partout et en toute circonstance, d’une manière absolue, sans révisio
506
esse indurée. Le bon usage de la neutralité
Mais
l’abus n’enlève pas l’usage, et le même exemple suisse peut illustrer
507
our la France, les Alémaniques pour l’Allemagne ;
mais
non pas en 1939 : tous d’accord contre Hitler) ; 3°) s’il se réserve
508
estructions humaines et matérielles de la guerre,
mais
on dépense en temps de paix 40 % de son budget national pour l’entret
509
se déclarer neutres et de se conduire comme tels.
Mais
, au fait, ne le sont-il pas ? Ils le sont, non par libre choix, mais
510
e sont-il pas ? Ils le sont, non par libre choix,
mais
parce qu’ils possèdent la Bombe H. Chacun d’eux se trouve devant l’au
511
deux rois, dès lors invulnérables l’un à l’autre.
Mais
en fait il y a d’autres pièces, et quelques pions, moyennes ou petite
512
Grands, réside dans l’existence des PC en Europe.
Mais
se déclarer neutres à cause d’un tel danger équivaudrait à escompter
513
ective, il faut dissoudre les PC, préventivement.
Mais
si l’on n’y croit pas, ce motif de neutralité ne tient plus. 3. Le gr
514
omique comme à la Realpolitik. Elle peut réussir.
Mais
elle signifierait alors la fin de l’Europe. Couper l’Europe en tranch
515
s H coûtent plus cher que nos divisions réunies —
mais
alors c’en sera fait de l’espoir d’une indépendance reconquise. Et qu
516
e qui peut faire obstacle à notre union les sert.
Mais
on ne peut espérer qu’ils seront assez fous pour laisser nos pays de
517
nt pour rester neutre ou pouvoir se déclarer tel.
Mais
nous ne serons jamais indépendants si nous refusons de nous fédérer.
518
lonté, ébranlés dans leurs préférences (inavouées
mais
indiscutables) par la tragédie de Budapest : ils verraient dans une v
519
ulaires : on n’ose dire que l’OTAN les passionne,
mais
l’idée d’une union directe entre ennemis d’hier, pour que les deux «
520
e Europe capable d’assurer leur avenir pacifique,
mais
aussi de leur offrir le grand risque commun de l’indépendance reconqu
521
ion faite et la neutralité non seulement déclarée
mais
garantie, essayons maintenant quelques coups assez simples, sans plus
522
ccès régionaux, comme l’écrasement de la Hongrie.
Mais
, une fois l’Est inclus dans l’Union neutre, toute intervention russe
523
d la face en même temps que ses appuis à l’Ouest,
mais
gagne en force relativement à l’Est, du seul fait qu’elle demeure int
524
puisse causer l’explosion générale en Occident ;
mais
il en va de même pour les deux autres Rois. D’autre part, les entrepr
525
à priori d’une éventuelle neutralité européenne.
Mais
il faut craindre que des partis pris d’ordre sentimental plus qu’idéo
526
née plus loin que la mienne ou plus correctement,
mais
, au contraire, faute de toute analyse des concepts qui se trouvent en
527
ope unie, n’est rien d’autre qu’indépendance. c)
Mais
cette indépendance n’existerait vraiment que par rapport à l’URSS et
528
l les contre-indications de l’idée de neutralité.
Mais
on n’a supposé qu’un nombre limité d’hypothèses et de combinaisons. T
529
de cette politique, et je suis le seul à le voir,
mais
Budapest est une faute grave, donc cette politique était fausse, et j
530
précéder d’un mea culpa sa condamnation du crime.
Mais
non. Sartre a décidé de protéger sa retraite stratégique derrière un
531
e « morale » qui dénoncerait le crime comme tel ;
mais
parce que cette erreur « impardonnable » fait du tort à la cause du S
532
pour « apprécier toutes les autres entreprises ».
Mais
qu’est-ce que le Socialisme ? Toutes ses formes existantes sont conda
533
l accepte, et qui est « le Socialisme lui-même ».
Mais
qui incarne cette essence ? Sartre seul, qui s’est mis en situation d
534
artre écrivait naguère que je me suis tu sur Suez
mais
« abondamment expliqué sur Budapest ». Or c’est lui qui a fait cela e
535
nt à la longue de toujours répéter la même chose,
mais
la confusion de deux nationalismes, le traditionnel et le jacobin — l
536
ins que moi s’y sont laissé prendre, il est vrai.
Mais
mes deux censeurs se rejoignent dans une inquiétante découverte. « Je
537
e suis Suisse, trouve que j’ai bien de la chance,
mais
que cela m’ôte le droit de « faire la leçon aux Français ». Au second
538
re plus faible le joueur qui accepte un handicap.
Mais
si cet adversaire annonce expressément que son intention est de trich
539
posture gigantesque du « socialisme » soviétique.
Mais
, dans nos pays socialistes ou libéraux, ne serait-il pas temps de fai
540
e ces mesures n’ont rien de gênant pour le Parti,
mais
un point trop sensible vient d’être touché, les réflexes sont plus fo
541
rage politique que j’aie lu ces dernières années,
mais
peut-être est-il trop complet, trop insistant : Voltaire pensait ains
542
complet, trop insistant : Voltaire pensait ainsi,
mais
le disait plus vite, encore que plus d’une page de notre auteur l’évo
543
n objecte que les lois existantes suffisent bien,
mais
il est visible que non ; et d’ailleurs, on ne se souciera de les appl
544
nant pour défenseurs les intellectuels mal famés.
Mais
logiquement la phrase ne se défend pas, comme on le voit en la transp
545
réalités qui sont censées intéresser les masses,
mais
c’est encore pour essayer de montrer que l’union de l’Europe est une
546
jeu pour un Hitler, qui a presque fait l’Europe,
mais
contre lui. C’est en effet dans les mouvements de résistance de tous
547
es ignorent pathétiquement leurs vrais problèmes.
Mais
je ne vois pas un seul mouvement né de la masse qui ait réussi au xxe
548
jamais les libéraux qui rétablissent la liberté,
mais
la force brutale des armées étrangères. On me dira que tout le monde
549
étrangères. On me dira que tout le monde le sait,
mais
je vois que personne n’y croit chez les soi-disant libéraux, puisqu’i
550
une meilleure compréhension entre les peuples ».
Mais
il le fait à coups de clichés, et ce sont ces clichés qu’il « promeut
551
inconnu. Le touriste moyen ne veut pas découvrir,
mais
seulement rejoindre une image et vérifier qu’elle ne le trompait pas.
552
ura, ni même le paysan de Gruyère, yodleur aussi,
mais
en patois latin. Si l’un d’eux invitait tel des autres à sa table, ce
553
e de sentiment, ni même de connaissance mutuelle,
mais
d’allégeance aux mêmes institutions. Et nous, Européens de diverses n
554
ns raison, car ce sont celles qu’on lui attribue.
Mais
on admet pourtant « qu’il paraît tomber juste » lorsqu’on définit, en
555
ine : ce ne sont pas les plus gais qui s’en vont.
Mais
chercher si ce sont les plus durs, les plus mous, les plus souples ou
556
résoudre la crise et même en s’appuyant sur elle.
Mais
ce n’est pas du devenir soviétique que dépend le sort de l’Europe, la
557
en restant à peu près elle-même dans l’ensemble.
Mais
l’Asie le pourra-t-elle ? Et l’Afrique ? L’URSS écrase les défenses i
558
tion du problème, n’ont pas mordu sur la réalité.
Mais
nos démocraties étant ce qu’elles sont, il fallait en passer par là p
559
en vu depuis deux ans à propos du drame algérien.
Mais
l’affaire a mûri, dans les esprits, tout en se détériorant dans les r
560
Russes vont emprunter aux polémiques françaises,
mais
qui ne touchent pas le vrai problème. Ni les colonialistes attardés n
561
ale et politique qui peut être ici mise en cause,
mais
bien la civilisation européenne tout entière, dans ses rapports inévi
562
condamnerait la France injustement et vainement.
Mais
il s’agit de reconnaître que l’affaire algérienne n’est plus (si elle
563
re à court terme, leurs aspirations à long terme.
Mais
voici l’échéance de septembre. Et tout peut être compromis. Il se tro
564
anité entière, et qu’elle ne peut résoudre seule,
mais
qu’elle seule, tant à cause de ses vertus que de ses défauts traditio
565
rien de plus artificiel qu’une villa de banlieue,
mais
la Place est sublime. Il faut en interdire l’accès à ceux qui pensent
566
tirer leur permis de voyager. Ils salissent tout.
Mais
notez que les pigeons qu’ils aiment photographier ne laissent pas une
567
tion révèle un manque d’éducation, c’est entendu.
Mais
sous le nom de démocratie, ce n’est qu’une démocratie mal éduquée, in
568
! Je la crois dépassée. On va me couper la tête,
mais
cela ne résoudra rien. Voulez-vous que je devienne bien sérieux ? Je
569
’élection libre, le droit d’opposition, etc. A. —
Mais
les gens se moquent de l’étymologie. Ils entendent par démocratie tou
570
erve ce que ces dictateurs prétendaient attaquer.
Mais
une erreur ne se trouve pas justifiée parce que des criminels l’ont d
571
qu’un régime apparaisse périmé pour s’y rallier.
Mais
on ne retiendra de notre système actuel que quelques procédés que vou
572
me par exemple ? R. — L’éducation ouverte à tous,
mais
en vue de favoriser la promotion au pouvoir des meilleurs, ce qui est
573
cratie66. Tout le pouvoir aux élites véritables !
Mais
il s’agit de les former, non de les élire. A. — Je persiste à penser
574
sur le principe que tous les hommes sont égaux ?
Mais
vous n’y croyez pas, à ce principe de base. La preuve en est que vous
575
ne fois sur deux, proportion jusqu’ici tolérable.
Mais
il se peut que la société de demain exige une précision plus grande.
576
e qu’on vous dit et tout ce que vous lisez ! A. —
Mais
que croire, si tout ce qu’on me raconte et tout ce qu’on me donne à l
577
humaine, comme le faisaient autrefois les ratés,
mais
eux en tirent beaucoup de succès auprès des jeunes et du public bourg
578
e son cynisme et celui de la politique française.
Mais
les deux choses sont sans rapports entre elles et sans rapports non p
579
nçoise Sagan n’étant jusqu’ici qu’un succès. A. —
Mais
justement, votre Sagan est un succès parce qu’elle met le cynisme à l
580
ous rendons « Bonjour tristesse » qui vous ravit.
Mais
ce n’est pas cela qui compte en France. A. Oui, je sais, c’est toujou
581
ez que « mon » avant-garde n’est guère française,
mais
les pièces d’Anouilh et d’Aymé, qui ne sont pas d’avant-garde et que
582
les amis de la France ? R. — Je vous les laisse,
mais
je vous conseille de laisser cela qui se voit et se discute à Paris,
583
eux sont morts et pas un n’est un « jeune »… R. —
Mais
pas un seul n’est un cynique, notez-le bien, et ce sont eux qui repré
584
éelle, parce qu’elle prend une mesure assez sobre
mais
assez fière aussi de l’homme de notre temps. Une France intellectuell
585
s auteurs vivent-ils à Paris ? R. — Quelques-uns,
mais
comme n’y étant pas. Les autres en province ou à l’étranger, à Manosq
586
vey, à Washington. A. — Vous les dites créateurs,
mais
peu font des romans. Vos critiques comme les nôtres réservent aux rom
587
ar ce n’est pas seulement le pouvoir d’invention,
mais
le pouvoir de renouvellement de ces écrivains français qui vaut que l
588
floraisons sont plus rapides et les succès aussi,
mais
moins profonds, puis c’est l’oubli ou la répétition. La faculté de re
589
. — Faut-il jouer la « Marseillaise » ? R. — Non,
mais
changez un peu vos mesures de la France. 67. Saint-John Perse. an.
590
l le faut, il les domine de loin sur son terrain.
Mais
à quoi bon ? Leurs objections ne sont fondées que sur un refus de pri
591
sobrement que cette opération n’est pas un crime,
mais
une nécessité reconnue de longue date, et qu’elle ne dépend pas du Ma
592
esure approuvée par les trois quarts d’un peuple,
mais
refusée par les seuls communistes ». J’aurais aimé demander qu’on me
593
qui ont porté Lénine au pouvoir. Et Kadar, donc !
Mais
les interruptions ne sont pas admises, car « on ne fait pas de politi
594
erreur si grossière se verrait recalé sans merci.
Mais
la passion de ne pas sauver l’Europe est aveuglante. Ce masochisme ap
595
celle pour laquelle nous luttons depuis dix ans.
Mais
quelle autre Europe voulez-vous ? Et qu’êtes-vous prêts à faire pour
596
ndre : 1. — Non, car seules nos nations existent.
Mais
depuis quand ? La moitié de ces nations ont moins de cent ans et tout
597
sans les Anglais. (Cas particulier du précédent.)
Mais
les Anglais n’accepteront jamais d’entrer dans une Europe qui ne sera
598
Et chacun se renfrogne, et le problème subsiste,
mais
tous ont leur raison de refuser leur concours, comme s’ils n’étaient
599
en vite, sans trop voir ce qui est engagé. — Oui,
mais
la France a rejeté la CED, et depuis lors les résistances sont alerté
600
il faut sauver. C’est cela qui la sauvera… — Oui,
mais
l’œuvre est de longue haleine et le temps presse. Rien ne se fera san
601
t le temps presse. Rien ne se fera sans l’esprit,
mais
sera-t-il assez prompt dans son effort pour éveiller les masses ? 4.
602
créter que les États-nations ont fait leur temps.
Mais
les députés ne bougeront pas sans une pression des masses qui les éli
603
supérieur aux États. — Voilà qui est sûr encore,
mais
suffit-il vraiment d’avoir bien vu l’urgence pour aller vite, et pour
604
x yeux des ignorants et des enfants : c’est vrai,
mais
l’ignorance et la puérilité font la force principale de l’opinion pub
605
pitalisme est bon. Et vous auriez eu bien raison,
mais
cette lucidité à sens unique est une des marques de la confusion géné
606
toujours été un facteur important de l’histoire,
mais
quand elle s’appuie sur « la Science », elle devient proprement irrép
607
. On ne peut plus arrêter cette bêtise déchaînée.
Mais
un peu d’esprit politique saura toujours prévenir ses déchaînements.
608
entifique de l’expérience : elle est très grande,
mais
différente de ce que l’on croit ; b) révélations sur les buts avant t
609
uoi, la grande presse et la radio des pays libres
mais
irresponsables ont tout fait pour nous aveugler depuis un an. Les voi
610
it notre presse qu’elle n’écrirait pas autrement.
Mais
il sait bien qu’il peut lui faire confiance. La totale inconscience p
611
cas.) La nature des régimes est certes en cause,
mais
on savait depuis longtemps que l’Amérique « idéaliste » tient surtout
612
s, qui occupent la première page de nos journaux (
mais
quelques lignes en dernière page des journaux russes), des éliminatio
613
journaux russes), des éliminations moins visibles
mais
plus fondamentales s’opèrent : le régime des kolkhozes s’esquive sans
614
ion libérale de la vie. L’élimination progressive
mais
fatale du communisme soviétique par ses dirigeants mêmes n’est pas de
615
nt pas moins faux, pour être trahi par les siens.
Mais
presque toutes les trahisons qu’on vient de rappeler, objectives quoi
616
est pas la guerre des blocs qui me paraît fatale,
mais
le retour de l’Est à l’Europe rénovée par l’élimination de ses nation
617
el retour que nous devons non seulement résister,
mais
construire. 68. Cf. Preuves de décembre 1956 : « Sur la pluralité d
618
rises de conscience, de décisions et d’accidents,
mais
leur valeur de « faits » dépend, pour le public, de ce que les agence
619
oint qu’il n’y en a plus si elle se met en grève)
mais
encore elle les influence ou parfois même les détermine avant la lett
620
l pense des offres soviétiques ou du désarmement,
mais
ce qu’il croit devoir dire à tel moment pour que la presse et la radi
621
as nommée ni impliquée. Sensation dans la presse,
mais
aucune suite concrète. Une année plus tard, à Montreux, les fédéralis
622
it là de quoi make news, comme on dit à New York.
Mais
l’écho reste faible dans la presse. Car les agences ont décidé, ce jo
623
les Russes ratent, on n’en sait rien, pas fous.)
Mais
les agences n’ont rien perdu. Le masochisme occidental. — Je ne so
624
! Elle n’a d’autre souci que celui de son tirage.
Mais
elle décide elle-même, sans nulle enquête sérieuse, de ce qui sera ve
625
bien s’offrir une politique, sans rien y perdre.
Mais
le masochisme incline régulièrement ses choix. Un grand journal paris
626
chrocyclotron de Genève a 200 mètres de diamètre.
Mais
le journal n’en a rien dit. Pourquoi ? C’est que la construction de l
627
eux que la Russie, ce serait rassurer le lecteur.
Mais
les journaux se vendent mieux en temps de crise. Apprendre à lire.
628
itude des nouvelles publiées qui est en question,
mais
leur choix, leur présentation, et ce que l’on a convenu de taire. La
629
fait qu’on ne l’a choisie qu’en vue de la vente.
Mais
qui peut actuellement, et qui pourrait demain, imposer à la presse un
630
s de dégager certaines résultantes plus valables.
Mais
qui donnerait à ces cerveaux le programme sans lequel ils ne savent q
631
exposés à la presse n’est pas seulement possible
mais
indispensable. Je demande qu’on institue dans les écoles publiques de
632
commentateurs attitrés de l’actualité politique.
Mais
je les vois trop souvent légers ou sans scrupules, dès qu’il s’agit d
633
ce qu’il soit certain de savoir ce qu’il en est.
Mais
je les vois presque tous juger selon leurs « croyances », comme si le
634
s un ordre d’action où ce n’est plus la dent dure
mais
la vision lucide et la main ferme qui assurent parfois quelque succès
635
en avion) Tristesse, non pas « envahissante »
mais
au contraire : c’est comme si cet avion entrait en elle. Nous passons
636
n pleurer. Au-dessous, la Terre, proche et amie ;
mais
tout près de nos têtes, les grands espaces noirs ouvrent les dimensio
637
t ce qui est « ailleurs » n’a pas encore de sens,
mais
rend déjà le sens de l’ici-bas étrange. Cinq, mille mètres au-dessous
638
me dira qu’elle se fonde sur du wishful thinking.
Mais
si nous ne sommes pas « découverts » par des êtres pensants d’autres
639
tés sur des millions d’Aztèques plus fins qu’eux,
mais
surpris. Le patriotisme terrien va dominer le siècle à venir. On le s
640
se affaire, perd beaucoup de son importance. Oui,
mais
la découverte du Cosmos n’en sera pas moins son fait, au bout de comp
641
rend. D’où leur « avance technique » incontestée.
Mais
la science est d’Europe — Nietzsche l’avait fort bien vu — comme tout
642
pas plus de mémoire que la plupart des nègres ».
Mais
déjà nous ne sommes plus en Utopie : la prévision se veut scientifiqu
643
en évaporant l’essence chrétienne de l’Occident,
mais
bien le simple fait d’être homme, mis au défi et dépassé. Ce n’est pl
644
sa personne, et le drame qui les met aux prises.
Mais
si le siècle qui vient retire à l’homme son droit d’identité native,
645
s et de l’univers : de cela nous sommes certains,
mais
de cela seul, si par définition nous ne pouvons pas prévoir ce qu’un
646
page ancienne, touchante, qui prévoyait le pire…
Mais
s’il est arrivé, c’est toujours autrement. 69. Lettres sur la bo
647
repérée par le groupe ou l’individu qui la subit.
Mais
l’inverse n’est pas moins vrai : l’idée de décadence peut être cultiv
648
ront : pessimisme bourgeois devant la technique. (
Mais
les classes dirigeantes de l’empire soviétique l’éprouveront à leur t
649
pour faire la leçon à ceux qui n’y croient plus,
mais
qu’on n’oserait pas attaquer si elles étaient mortellement menacées.
650
de vérité vivante pour rendre les sociétés sûres,
mais
assez de sécurité pour permettre de maudire les relations sociales. C
651
sse époque bourgeoise du matérialisme scientiste.
Mais
la tendance s’est renversée dès le second tiers de ce siècle, en Euro
652
e est trouvé, c’est l’union fédérale de l’Europe.
Mais
les résistances obstinées que provoque son application sont le signe
653
cœur et cerveau, plexus solaire de l’Occident.
Mais
nos valeurs sont-elles universelles ? Nous exportons avec succès d
654
ciales, notre hygiène scientifique et nos virus ;
mais
nous omettons trop souvent d’y joindre un mode d’emploi circonstancié
655
ion, en nous livrant à des fatalités imaginaires.
Mais
avant d’attaquer ce problème, pour se qualifier à le faire, voici l’é
656
rsion grossièrement simplifiée de ce qui précède,
mais
c’est encore de l’Occident, dont il est né, qu’il tire ses prétention
657
aris, centre de tout, en France : la mode en vit,
mais
les provinces en meurent70. Nous ne mangerons pas de ce sacré‑là. D’a
658
seraient pour l’Europe Luxembourg ou Strasbourg.
Mais
tout cela sent un peu son xixe , les hôtels démodés, l’absence d’aéro
659
aille donc au vrai, car on n’en fera pas d’autre.
Mais
si l’on veut vraiment un district fédéral à la mesure de l’Europe ent
660
ure de cette Constitution, qui est seule urgente,
mais
dont le premier mot n’est pas encore écrit ? Sur la fondation d’un
661
encore écrit ? Sur la fondation d’une ville
Mais
montrer une erreur est sans profit si l’on n’en montre aussi les caus
662
doit être accessible à tous ceux qui le désirent,
mais
entouré d’obstacles et d’épreuves redoutables. Au niveau de la psycho
663
manité Dans le domaine du sacré tout est sens,
mais
dans la vie publique de notre temps, on n’ose guère invoquer que des
664
ssent en réalité nos imaginations et nos désirs ;
mais
nous voulons trouver dans des faits mesurables les justifications de
665
l tant que nous restons privés d’un État fédéral.
Mais
supposons maintenant cet État constitué. Le problème d’un district eu
666
ent à l’idée du Centre de l’hémisphère principal.
Mais
au sud‑est de Nantes, on ne voit rien, et autour de Berlin, des Russe
667
a papauté, la SDN, la Croix‑Rouge internationale…
Mais
je m’égare. J’étais parti pour vous rappeler que le choix d’un lieu p
668
ivilégié ne relève pas seulement de la géométrie,
mais
d’une science des mythes, des rites et des sites. C’est affaire de pe
669
ai pris l’exemple du pays que j’ai sous les yeux,
mais
je tiens à sa paix : qu’on n’y vienne pas trop vite avec des bulldoze
670
ai d’abord que cela se sent avant de s’expliquer,
mais
qu’il est bien typique qu’on ne le sente pas, dans un pays de traditi
671
à la page. Un système bon pour les sauvages
Mais
Littré nous apprend autre chose, sur ce chapitre. Quelque chose qui m
672
je cherche au contraire à mieux fixer leur sens,
mais
il paraît clair que la seule solution qui soit commune aux deux probl
673
ands jours de la IIIe et de la IVe République ! —
mais
l’antidote que l’Europe peut trouver au virus du nationalisme, cause
674
up de partis ne suffit pas à changer leur nature,
mais
la masque aux yeux de la masse : il l’empêche en effet de déployer to
675
x de la vérité politique. Les intérêts transigent
mais
non les religions, ni les doctrines et idéologies qui sont leurs subs
676
re dans le compromis concret qu’on nomme un prix.
Mais
deux religions, deux idéologies, ne se contenteront jamais d’une véri
677
dix, voilà qui relève des circonstances adverses,
mais
ne saurait affecter la vérité. Qu’il faille composer avec les circons
678
tiples ne tient pas au libéralisme de ces partis,
mais
seulement à leur impuissance. Cette « garantie des libertés » n’est p
679
ités autant de problèmes à résoudre (après étude)
mais
autant de prétextes à « réaffirmer son attachement » à des principes
680
nter d’imposer telle mesure jugée plus opportune,
mais
à la suite de désaccords sur « la doctrine ». Or, qu’un parti pût naî
681
ul parti qui sait faire triompher sa « vérité » ;
mais
il doit au contraire concilier des réalités fort diverses et qu’il es
682
inet, prépare des lois et les soumet au Parlement
mais
si ce dernier les refuse, le Conseil ne démissionne pas : il propose
683
e est donc de s’entendre sur quelque compromis. —
Mais
alors, il n’y a plus de politique s’écria ce député consterné. — Je c
684
te du ministère. Cette conception fort dramatique
mais
négative de la conduite des affaires ne manquait pas de surprendre ou
685
frisson sacré quand ils renversent un ministère.
Mais
c’est chaque fois moins excitant, moins efficace, et comme on ne peut
686
seconde, quand il s’agit du régime de la France,
mais
renversent leur position quand il s’agit de l’avenir européen. Rien d
687
logique, malgré les apparences un peu complexes.
Mais
l’électeur comprendra-t-il ? Je suis bien sûr que non, et cela n’impo
688
rédigées et adoptées dans la confusion générale,
mais
ne préjugeaient pas de l’avenir du régime. Car la vie politique n’a j
689
r définition, était donc l’appel au grand nombre.
Mais
aujourd’hui, quatre Français sur cinq ayant affirmé leur volonté de p
690
qu’on a changé le sens des mots depuis Rousseau,
mais
non pas d’une manière univoque, invariable et clairement déclarée. Sa
691
tie, au sens littéral de ce terme. Pourquoi pas ?
Mais
il faut en avertir. On préfère mélanger les clichés et les faits, et
692
forte se dégage. C’est un paradoxe étymologique,
mais
il y a plus. Nonobstant la définition de la démocratie comme volonté
693
mocratie n’est pas le régime élu par la majorité,
mais
au contraire celui que préconise une minorité éclairée. Si cette mino
694
. Tous les deux pourraient se dire démocratiques.
Mais
que se passerait-il dans le cas, fort improbable, où l’on renoncerait
695
erait, en somme, des mêmes choses qu’aujourd’hui,
mais
ce serait plus clair et moins bête. Simplifiez par « démocratie » les
696
lus besoin d’être gouvernée ? On peut l’imaginer,
mais
non pas le vérifier. La France réelle, depuis 150 ans : celle de Napo
697
a Nouvelle Vague. La phrase citée n’a aucun sens,
mais
elle n’en est pas moins révélatrice. Politiquement absurde, elle donn
698
pesé… « Je ne crois pas en Dieu, insiste Sartre —
mais
si dans ce plébiscite je devrais choisir entre Lui et le prétendant a
699
sincère, je ne sais — entre Dieu et le Général ;
mais
elle échoue dans un sophisme. En effet, si Sartre préfère Dieu au Gén
700
ine. Comme cette dernière, elle demeure élective,
mais
elle est encore plus laïque : point de prières publiques ni de sermen
701
e la royauté, dans ces nations, n’est plus sacrée
mais
respectable et respectée. Elle ne peut exciter ces fureurs œdipiennes
702
, dit-on, n’étant pas homogènes quant aux motifs.
Mais
a-t-on bien vu que les non ne pouvaient l’être davantage ? Isorni, Me
703
egroupée contre le Général, qui l’appuyait alors,
mais
que fera-t-il demain ? aw. Rougemont Denis de, « Sur le vocabulaire
704
n est convenu de ranger dans ce genre littéraire,
mais
, indépendamment de leur qualité d’art, de leur notoriété ou de leur p
705
abous, et le profane, qui naît de leur violation,
mais
aussi entre la sagesse et la politique, la grâce et le mérite, la mys
706
is, ou de la Révolution et de ses suites en URSS.
Mais
chacune d’elles aussi a pu être décrite comme le dernier roman d’amou
707
sternak n’est pas un acte politique, selon Camus,
mais
au contraire « un grand livre d’amour ». L’essai que Lionel Trilling
708
esthétique du lecteur et révolte son sens moral…
Mais
il se peut aussi que l’incongruité d’une telle comparaison fasse tout
709
oise accomplie, que pour l’amour fou de sa fille.
Mais
cet amour est impossible, car Lolita n’a pas 13 ans. Cependant, mon h
710
royale » d’un amour exigeant, lucide et ironique.
Mais
elle appartenait à un milieu social, à un clan politique et culturel
711
parvienne à aimer comme lui-même, dans sa patrie.
Mais
ce prochain est « interdit » par la morale. Aimant sa sœur, Ulrich ve
712
vrai, puisqu’il ouvre l’accès à la vie d’extase,
mais
qui le sépare en fait de la vie sociale. Mon héros devient moralement
713
comme le docteur Jivago aime Lara et en est aimé.
Mais
, comme Lara, la Russie a dû suivre un Maître cynique et brutal, qui l
714
me qu’il me repousse et qu’il menace de m’exiler.
Mais
tel est mon amour que je saurai mentir : je demanderai pardon au tyra
715
nt, il l’aurait fait (et nous ne le lirions pas).
Mais
la réponse de l’écrivain ne suffit pas, bien que sincère. Car il faut
716
ent leur vraie nature, laquelle n’est pas humaine
mais
nymphique (entendons : démoniaque) ; et, pour ces créatures choisies,
717
sseurs enchantés. Il lui fait boire un somnifère,
mais
n’ose pas profiter de son sommeil. Au matin, c’est elle qui le séduit
718
e forme d’amour non seulement opposée au mariage,
mais
ne pouvant exister que hors de lui. Elles « justifiaient »74 au nom d
719
s », refoulé par la conscience pure du clergyman,
mais
avoué par certains de ses poèmes et trahi par les plaisanteries souve
720
homme de 25 ans à courtiser une fille de 16 ans,
mais
non pas une fille de 12 ans. » Humbert raconte, au début de ses mémoi
721
tions les plus typiques de la légende de Tristan.
Mais
il est curieux de noter qu’à chaque fois un point d’ironie frappe l’a
722
ère du héros meurt très tôt (comme dans Tristan),
mais
voici le ton du récit : « Ma très photogénique mère mourut dans un ac
723
tat de transe de la scène des aveux dans Tristan,
mais
toute la description du lieu vise précisément à le désenchanter. L’ép
724
e désenchanter. L’épisode du philtre est présent,
mais
ridiculisé par son échec : il ne s’agit que d’un somnifère que H. H.
725
pas intéressé par le côté sexuel de son histoire,
mais
uniquement par la magie de l’Éros, et il le dit75. Comme dans Tristan
726
meurent à peu de temps l’un de l’autre, séparés.
Mais
leur mort est aussi sordide que fut grandiose, dans les versions du x
727
livre de Musil, comme on le verra tout à l’heure.
Mais
l’absence, ici très frappante, non seulement de toute espèce d’impure
728
seulement de toute espèce d’impureté sentimentale
mais
aussi de tout horizon spirituel réduit le roman aux dimensions d’un t
729
mmaturité de l’objet même de la passion décrite ;
mais
sans cette immaturité, point d’obstacle et donc point de passion… Peu
730
chevée sans doute et d’accès combien plus facile,
mais
d’une moindre vertu spirituelle. J’aurais aimé parler de Musil, mais
731
vertu spirituelle. J’aurais aimé parler de Musil,
mais
de lui seul… Et j’ai quelque scrupule à le faire figurer dans un cont
732
ouvent, de substituer la citation au commentaire.
Mais
une chance plus bizarre vient servir mon propos. Je découvre en effet
733
es le thème de l’amour passionné pour une enfant,
mais
surtout veut y voir une préfiguration de l’amour interdit qui unira s
734
l’argent de deux parcours, c’était déjà une dame,
mais
sans trace d’affectation puérile… Elle était merveilleusement belle :
735
ent préfigurer une critique pénétrante de Lolita,
mais
elles introduisent un dialogue qui mène au cœur du drame de la passio
736
rés dans la vie sociale d’une capitale européenne
mais
irrités par son insignifiance, remplit la seconde partie de ce vaste
737
lle, juge puéril de se préoccuper encore d’amour,
mais
voue tous ses efforts au mariage, dont il analyse le processus nature
738
ute espèce de variantes physiques ou psychiques.
Mais
le besoin de passion, rencontrant l’interdit, qui est l’antisocial pa
739
un de se délivrer enfin de la tristesse du désir,
mais
le subir avait déjà tant de douceur que les images de l’accomplisseme
740
nécessaire à « l’amour de loin » des troubadours.
Mais
quel est ce désir ? Est-il désir de l’autre, ou seulement Désir en so
741
exalté rayonne dans un oubli infini de soi-même…
Mais
Agathe dit un peu plus tard : Pourquoi ne connais-tu pas un philtre
742
contre ce qui, au dernier moment, nous sépare ?
Mais
ici, le roman de Musil s’engage dans deux Voies divergentes : il nous
743
stin : peut-être aimons-nous ce qui est interdit.
Mais
nous ne nous tuerons pas avant d’avoir fait une tentative extrême. Le
744
s choses, ils ne formaient plus qu’un seul être.
Mais
cet accomplissement dans l’Île, symbolique de l’abolition du social,
745
dans une société. Il n’est pas un contenu de vie,
mais
une négation, une exception faite à tous les contenus de vie. Or il f
746
appelle… « Deh ! dit Tristan, quelle départie ! »
Mais
il y a plus. La lucidité de Musil s’attaque ici à la formule même du
747
pur, à l’extase d’un amour non plus égocentrique,
mais
bien allocentrique : « N’avoir plus de centre du tout, participer au
748
attitude, qui rejoint le détachement bouddhique,
mais
qui pourrait aussi manifester la rédemption de la passion par l’amour
749
nce, la souffrance du désir à l’extase partagée —
mais
aussi le roman au poème. Quelques instants avant sa mort, Musil trava
750
rait l’Ithaque d’une moderne odyssée spirituelle.
Mais
cette présence heureuse dans l’amour partagé n’évoque-t-elle pas auss
751
depuis qu’on écrit des romans et qui passionnent.
Mais
cette convention littéraire, condamnant le mariage accompli, n’est-el
752
estation politique dans le cas du Docteur Jivago.
Mais
cela n’explique pas tout, même si c’est vrai, ce dont je doute. Pourq
753
st sûr, c’est que l’amour-passion demeure mal vu,
mais
n’en fascine que mieux l’homme et la femme du xxe siècle américain,
754
mlin, tout est scandaleusement normal, jusque-là.
Mais
voici l’insolite : les autorités soviétiques ayant annoncé qu’elles n
755
Pasternak pour avoir mal parlé des commissaires.
Mais
Pasternak les attaquait pour avoir trahi le peuple russe. Si maintena
756
ment les prises de position et gestes politiques,
mais
n’ayant encore lu, lorsqu’éclata la crise, que les cent premières pag
757
ès de lui dans un silence humilié et sans espoir.
Mais
quelle peut être la nature de cette « Iseut » inaccessible, dont il s
758
u docteur Jivago, qu’elle soigne dans un hôpital,
mais
elle épouse un révolutionnaire et disparaît. Jivago la retrouve beauc
759
passion se posait sur leur existence condamnée…
Mais
qui est Lara ? En la perdant, dit Jivago, « il perdrait sa raison de
760
visage immense et innocent d’une petite fille ».
Mais
voici l’aveu décisif ; et cette ambiguïté qui m’arrêtait (parlent-ils
761
: « De mon départ, il ne saurait être question. »
Mais
il ajoute un peu plus tard : Tout est déjà entre vos mains. Il est p
762
es — comme il n’en manquait pas au xiie siècle —
mais
parce qu’il est devenu la proie d’un pouvoir beaucoup plus absolu : l
763
our tenter de cerner cet indicible qu’on voudrait
mais
qu’on ne peut communiquer. De là que la forme de passion la plus comm
764
romans, celle dont la contagion rarement mortelle
mais
délicieuse atteint tous ceux qui ont ressenti, un jour ou l’autre, la
765
nt à faiblir, où les violer est encore scandaleux
mais
n’entraîne pas la mise à mort instantanée, physique ou sociale, du fa
766
is matrimoniales non seulement l’hérésie du Midi,
mais
l’élite culturelle de l’Europe. Ainsi, le roman de Pasternak ne vint
767
u « dégel » soviétique : rien n’est encore gagné,
mais
quelques-uns déjà peuvent avouer quelque chose sous le couvert du myt
768
qui voudrait les violer ne serait plus condamnée,
mais
simplement soignée, aux frais de la Sécurité sociale. Quel génie saur
769
aura-t-il déjouer ce plan d’asepsie spirituelle ?
Mais
j’imagine parfois d’autres obstacles, plus subtils et tenaces que les
770
e un général. Comparez. Je ne dis pas : concluez,
mais
suspendez peut-être un peu votre jugement. Vous trouvez fort que la j
771
nesse allemande ait oublié ses devanciers bottés.
Mais
songez qu’on n’enseigne pas l’histoire toute récente dans les écoles.
772
ais quoi d’anachronique, un peu 1913 dans le ton.
Mais
en 1959, quel bonheur de pouvoir vous rappeler que la France et l’All
773
commun non seulement leur charbon et leur acier,
mais
encore leurs wagons et leurs avions, si elles décidaient de se battre
774
out naïf et vous ne l’accuserez pas d’hypocrisie.
Mais
alors de qui parlez-vous ? De quels « Européens » qui méritent mieux
775
nos méfiances auraient repoussée vers la Russie,
mais
devant des coalitions non moins redoutables et beaucoup plus réelles
776
des histoires pour une phrase écrite en passant ?
Mais
c’est cela justement qui m’inquiète, cette attaque en passant, gratui
777
l’actualité, qui sont celles des studios d’abord,
mais
aussi de l’opinion publique qui a le droit d’être informée de tout. A
778
ssacre jusque dans les foyers les plus paisibles.
Mais
à l’instant précis où se croisent les deux séries, tout devient d’un
779
del Castro ni l’honneur de Cuba ne sont en cause.
Mais
bien les auditeurs, spectateurs et lecteurs qui tolèrent qu’on les tr
780
n rang dans notre siècle ? Les meilleurs, certes,
mais
presque seuls : Valéry, Gide, Eliot, Auden, Paulhan, Saint-John Perse
781
ent encore exclure avec cette parfaite assurance,
mais
par manie, au nom d’une mode. Ici, tout au contraire, la force simpli
782
t de pitié humaine, la retenue presque solennelle
mais
qui sans cesse frôle l’humour, et parfois tourne en sournoise malice
783
oint de vue littéraire comme on le fit en France,
mais
du point de vue des valeurs vitales (problème que notre xviie siècle
784
que le péché crée une tension entre lui et Dieu.
Mais
le péché ne devient réalité que pour le converti ; c’est donc la conv
785
n’est pour lui ni mesure, ni grandeur, ni forme,
mais
seulement chimères et incohérence. Que l’on considère en effet l’homm
786
ée et divisée. Son œuvre souvent pleine de charme
mais
sans forme et sans but, peut bien nous stimuler, mais ne nous détermi
787
sans forme et sans but, peut bien nous stimuler,
mais
ne nous détermine jamais… Cet homme indiscret est distrait, et sa dis
788
énier sur des idées et des combinaisons d’idées :
mais
créer de tout son être spirituel des faits nouveaux et vrais, dans un
789
deux. Car il ne s’agit pas de professer une chose
mais
d’être la chose. Le rare, c’est que chez Kassner, comme chez Kierkega
790
es, comme les belettes ou les étoiles filantes. »
Mais
plus encore que leur conception de l’« existence » et que leur ironie
791
d en particulier, dans Christ et l’Âme du monde —
mais
bien plutôt qu’à force d’approfondir leur domaine propre, il les mine
792
n seulement elle oblige à les voir d’un œil neuf,
mais
encore elle excite à découvrir l’angle particulier sous lequel a pu l
793
ages plutôt que leurs concepts ; sans conclusion.
Mais
l’angle de vision s’est imposé. Et l’imagination, irrésistiblement, s
794
ourrait le penser. De poésie ? Très certainement.
Mais
encore faudrait-il s’entendre sur le sens authentique de ce mot. Diso
795
erve qu’inspirent les plus profondes admirations.
Mais
peut-être aussi, et surtout, parce que je m’étais fait de Kassner l’i
796
d’infirme — paralysé des jambes dès le berceau —
mais
sa maîtrise n’exerçait d’autres sanctions, sur les trop nombreux visi
797
vivants) et des plus authentiques Grandes Dames,
mais
aussi d’une foule de figures touchantes, excentriques ou typiques, qu
798
nnoise — ses éléments anecdotiques ou réalistes ;
mais
il la transformait en une mythologie évoquant le grouillement des cré
799
ici qu’énumérer les expressions souvent répétées,
mais
de plus en plus sévères à mesure que le temps passe, auxquelles Kassn
800
nt pour la grandeur, non point à partir du Mythe,
mais
à partir de la Personne, par désespoir »86. Suit une digression sur l
801
arler du zen, qui n’est resté qu’un nom pour lui.
Mais
dans le recueil d’hommages publié pour ses 80 ans (le Gedenkbuch déjà
802
en lui-même ?… Le zen, le tir aveugle, est acte,
mais
cet acte est en outre notre pensée la plus profonde, l’ultime, et le
803
nie pas au nom du rationalisme, oh ! pas du tout,
mais
en vertu de son idée de l’Infini, du trans-conceptuel, de l’inconceva
804
Il n’a que faire d’une doctrine ou d’un système ;
mais
peut-être, dans certains de ses livres, a-t-il jeté un pont, une arch
805
sans danse, le tir à l’arc se fond dans le zen.
Mais
voici le plus remarquable. Il semble que Kassner ne se soit pas souve
806
l’infini (la liberté) ; le but deviendra le sens.
Mais
la flèche, dans ce cas, c’est l’homme.90 Relisons maintenant Herrig
807
le plus fort. Le résultat ne dépend pas de l’arc
mais
de la « présence d’esprit », du dynamisme et de la faculté d’éveil av
808
la corde de l’arc qui vient de vous traverser !
Mais
je n’en finirais pas de citer tantôt Kassner, tantôt les maîtres du z
809
i appelle et produit, et arc qui donne la mort ?
Mais
il ajoute aussitôt que le silence est pour lui une véritable volupté
810
but du zen est de nous libérer du moi conscient,
mais
le sens dernier de votre œuvre est de libérer ce moi conscient (qui e
811
que vous, vous seul sans doute… Il n’est plus là.
Mais
j’imagine que ses Propos, que l’on commence à publier, vont apporter
812
pas ici — écrit Kassner — au journaliste anonyme,
mais
bien à l’auteur qui écrit des drames, des romans, des systèmes. Ce jo
813
ans étreintes, excuses, retours et mains palpées…
Mais
un cérémonial, tel que je l’entends, devrait permettre justement d’év
814
ne signifie pas grand-chose pour la littérature,
mais
beaucoup pour moi… Ma vision, ma pensée, sont liées à la marche, au c
815
la Russie devait « faire mieux que l’Amérique »,
mais
comme il sait aussi mieux que l’Amérique elle-même comment on pourrai
816
ait faire mieux qu’elle, ce n’est pas en apprenti
mais
bien en chef d’État qu’il s’en va discourir devant les grands seigneu
817
it quelque chose que les Russes vont mieux faire,
mais
de quoi s’agit-il au fait ? De la puissance politique planétaire ? Ma
818
au fait ? De la puissance politique planétaire ?
Mais
les États-Unis n’y ont accédé qu’à la faveur de la Seconde Guerre mon
819
-dire en même temps que l’URSS. De la technique ?
Mais
c’est une création européenne que l’Amérique et la Russie développent
820
ial » dans son fameux article de Foreign Affairs.
Mais
alors, comment expliquer qu’un système condamné par l’Histoire ait pe
821
ong article que les Américains jugèrent insolent,
mais
que je crois sincère jusque dans ses sophismes. Il exprime un ardent
822
s matériel des plans actuels de l’économie russe,
mais
difficilement compatible avec les bases mêmes du marxisme. Le « commu
823
s cet article, son triomphe est donné pour fatal,
mais
on chercherait en vain une phrase ou un exemple qui distingueraient s
824
r de « confondre » cette théorie et cette praxis.
Mais
cela revient à dire, en somme, qu’il faut cesser de penser comme Marx
825
pas celui du State Department, qui est politique,
mais
celui de l’opinion réfléchie et anxieuse — je le crois fidèlement exp
826
laisse sur l’idée que les Russes doivent gagner.
Mais
gagner quoi ? Qu’auriez-vous donc à redouter, Américains, de l’espèce
827
Puisque leur grande idée, c’était hier la vôtre,
mais
vous l’avez réalisée ! Quand ils auront rejoint et dépassé la prospér
828
’accrochent brutalement à deux ou trois reprises,
mais
aussitôt après commencent à se détendre, à se dénouer sans que l’on s
829
iété nouvelle : nous ne sommes pas si différents,
mais
alors ? Où sont nos certitudes, nos refus bien tranchés, nos raisons
830
assez bien entendu avec les grands capitalistes,
mais
au plus mal avec les chefs syndicalistes, et que les vulgarités de Ho
831
nt choqué le puritain bolchévique, c’était prévu.
Mais
non pas le trac visible à l’arrivée, certains accès de colère maladro
832
s qui correspond au capitalisme des années 1880 ;
mais
il est certain que ces deux peuples sont destinés à se ressembler de
833
irement qu’on voie l’Europe, qu’on y pense même !
Mais
nous, qui sommes d’Europe, nous allons y penser. Le mois dernier, Fra
834
e suis même pas sûr qu’il y ait lieu de le poser,
mais
qui paraît troubler certains de nos amis, et qu’une masse d’étourdis
835
ait « mis en avant », il y a dix ans, la liberté,
mais
qui doit se replier aujourd’hui « sur le terrain de la vie intérieure
836
doit changer, les vieux problèmes sont dépassés.
Mais
je ne vois encore qu’une vaste confusion. Admettons que je voie mal,
837
que : ce n’était pas quelque chose qu’on discute,
mais
seulement quelque chose qu’on avoue quand on est pris et démasqué. Il
838
s », c’est-à-dire définis comme tels non par nous
mais
par leur manie systématique, c’était précisément parce qu’à nos yeux,
839
ste, nous pensions surtout à « d’autres choses ».
Mais
comme ces autres choses, pour eux, n’existaient pas, ils ne voyaient
840
us jeunes ne connaissent de l’URSS que Lunik III.
Mais
si l’on veut aller plus loin, et il le faut, un peu de clarté crue su
841
comme criminel celui qui est d’un avis différent.
Mais
la seconde donnée manque encore, et c’est la réciprocité. Son absence
842
serait compatible avec la coexistence pacifique,
mais
toute riposte du côté occidental serait encore un acte de guerre froi
843
isément la condamnait. Elle l’adopte aujourd’hui,
mais
par opportunisme, et feint de croire que nous la refusons. Elle nous
844
renbourg est pour les échanges, comme il se doit.
Mais
au lieu de traduire Pasternak, nous dit-il (hélas ! interdit en Russi
845
de la détente entre intellectuels des deux camps.
Mais
tous les camps sont provisoires. Demain, la jeunesse russe fera valoi
846
pieux mensonge à l’usage des victimes d’un tyran,
mais
dans les lois de la lutte des fils contre les pères. Et l’oncle subve
847
outes chances de prestige, selon les sociologues.
Mais
notre mère à tous, n’est-ce pas l’Europe ? 93. Allocution à la Sall
848
anges intellectuels d’une exceptionnelle densité,
mais
que la grande majorité de l’auditoire ici présent n’a pu écouter, je
849
plus de vingt-cinq pays sur les cinq continents —
mais
voici le point important : ce Congrès n’est pas un parti, n’est pas u
850
n’est pas un parti, n’est pas un front discipliné
mais
un simple rassemblement d’hommes de culture qui se veulent à la fois
851
rtaine force de frappe, de protestation efficace.
Mais
aussi, ils éprouvèrent le besoin de se grouper pour dialoguer et réfl
852
, tant pis pour vous ! Unissez vos intelligences,
mais
aussi vos cœurs dans la recherche des conditions d’un meilleur monde,
853
n’est pas quelque chose dont nous devons parler,
mais
quelque chose que nous devons créer, dont nous devons créer les condi
854
sur nous-mêmes tout d’abord, et pour les autres.
Mais
comment fait-on cela ? Revendiquer la liberté, quand nous avons formé
855
usés de liberté d’esprit, — et nous l’avons fait.
Mais
nous voyons bien, aujourd’hui, que les menaces contre les libertés ne
856
qu’il approuve et dont il comprend les symboles.
Mais
la sécurité n’est que la moitié de l’affaire : l’aventure personnelle
857
la culture, qui n’est plus seulement transmission
mais
critique et rupture s’il le faut ; qui n’est plus seulement initiatio
858
’il le faut ; qui n’est plus seulement initiation
mais
invention. Ces deux aspects de la culture peuvent devenir également d
859
yle commun. Et ceci vaut pour l’Occident surtout.
Mais
désormais, c’est à l’échelle mondiale aussi que les diverses facultés
860
l’Asie, du Proche-Orient et des deux Amériques ;
mais
ceci dans la perspective qui nous est propre : celle des incidences d
861
de nos buts répond suffisamment à cette question.
Mais
on insiste, la presse insiste, et les interviewers insistent : tous v
862
it pas au niveau de la politique proprement dite,
mais
au niveau de ce qui la prépare et la pré-forme, en contribuant à orie
863
ans ce Berlin où elle nous cerne de toutes parts.
Mais
nous refusons d’accorder à la politique cette valeur absolue de fin e
864
, serait-elle à son tour un absolu ? Non, certes,
mais
elle seule nous conduit à nos fins. Car la liberté se concrétise dans
865
atteint par l’homme dans telle ou telle société.
Mais
c’est par la nature et par la qualité des chances ménagées à chacun d
866
nstitutions n’apportent pas seulement un Progrès,
mais
un Bien. bc. Rougemont Denis de, « Les incidences du progrès sur l
867
’amour unique, la passion malheureuse de Tristan,
mais
ses premiers grands livres pseudonymes évoquent le vol d’un sombre pa
868
e a vécu plus seul encore, et guère moins chaste,
mais
toute son œuvre mène le train d’enfer d’un « Don Juan de la connaissa
869
ficative, — et « l’enclos fatal » n’est pas loin,
mais
en même temps s’ouvrent des avenues… Ces carrefours « qu’aucune carte
870
va s’y prêter. Car elle est un langage des sens,
mais
le sens de l’ouïe plus que tout autre est « déterminé par l’esprit ».
871
donc son « médium absolu » non pas dans la parole
mais
bien dans la musique ; et de même la musique trouvera dans le génie s
872
nçu musicalement, j’entends en lui tout l’infini,
mais
aussi la puissance infinie de la passion, à laquelle rien ne peut rés
873
ster ; j’entends la convoitise effrénée du désir,
mais
aussi le triomphe absolu de ce désir, triomphe auquel il serait vain
874
me le représente pas comme personne ou individu,
mais
comme puissance.96 Don Juan est un mouvement, une tension pure, ou
875
nvite à entrer, fait un geste. « Il ne séduit pas
mais
il désire, et ce désir a un effet séducteur. » Non seulement il a du
876
Non seulement il a du succès auprès des femmes,
mais
encore il les rend heureuses — et malheureuses ; chose étrange, c’est
877
y aura jamais à ses yeux infidélité ni tromperie,
mais
seulement répétition et multiplicité. Sa vie n’étant ainsi qu’« une s
878
achoppement », la Statue de pierre du Commandeur.
Mais
le Commandeur est un esprit ! C’est même un revenant, donc un retour
879
ésonne partout. » Don Juan n’étant pas caractère,
mais
puissance et vie, donc « absolument musical », les autres personnages
880
faire exception est naturellement le Commandeur,
mais
d’une certaine manière (que précise l’analyse des thèmes musicaux), i
881
n publique, et sa vocation finale, il fut Hamlet.
Mais
dans sa vie individuelle, dans son amour unique et longuement malheur
882
riche et oisif, brillant esprit, curieux de tout,
mais
en même temps de complexion plutôt malingre (« Qu’on me donne un corp
883
s : c’est son moi potentiel, prestigieux, désiré,
mais
qu’il ne peut et qu’il ne veut actualiser. En l’écartant de soi, en l
884
personne ; du même coup il se définit, contre lui
mais
non pas sans lui. Il ne conçoit que deux manières de vivre dignes de
885
mner sans cesse, car elle est lui autant que lui,
mais
elle est ce qu’il refuse en lui. Elle est ce qu’il saurait être, exem
886
es pseudonymes exaltant un Don Juan qu’il refuse,
mais
qui demeure sa possibilité ; il n’est pas derrière le Mari. Car celui
887
nsi la possibilité d’une compréhension véritable.
Mais
cela reste théorique. On le comprendra par le détour de la théologie
888
finitude, et lui parlant la langue qu’il entend.
Mais
alors le message devient énigmatique dans la mesure même où il a su s
889
le dans la communication. Il l’aime, elle l’aime,
mais
le secret qu’il porte en lui (sa « mélancolie » comme il dit, mais au
890
’il porte en lui (sa « mélancolie » comme il dit,
mais
aussi le pressentiment de sa vocation exceptionnelle) lui interdit d’
891
dispose d’un système, plus ou moins « original »
mais
toujours unique, d’appréhension de la réalité sous toutes ses formes.
892
le fondement même de toute éthique existentielle.
Mais
voici que cette décision échappe à l’homme, donc à l’éthique temporel
893
orce de l’homme, ni son courage, ni son habileté…
mais
elle est un point de départ religieux ; si elle n’est pas cela, celui
894
n’a pas pris de vitesse l’inclination amoureuse,
mais
est resté en cours de route, et une telle décision est trop misérable
895
divine avec l’absurdité du sentiment religieux ».
Mais
on comprend qu’elle n’y arrivera jamais avec une morale sans passion.
896
attre non pas contre les Tartares et les Scythes,
mais
contre les hordes de brigands d’une mélancolie innée ?106 L’amour n
897
héros, beaucoup des poètes, beaucoup des saints —
mais
pas un ne fut un génie par la jeune fille qu’il posséda, car par elle
898
siasmé, il aurait dû pourtant s’unir pour la vie.
Mais
l’existence l’énonce autrement. Tout cela signifie donc que c’est dan
899
ans passion, c’est-à-dire de piètres partenaires.
Mais
le paroxysme de toute passion est toujours de vouloir sa propre perte
900
égoïsme est à l’origine du sentiment pour autrui,
mais
quand sa passion paradoxale culmine, il veut précisément sa propre pe
901
Elle s’illustre dans les relations malheureuses —
mais
spirituellement créatrices — entre Kierkegaard et Régine. Il n’a pu l
902
einte. Une dernière fois, ils se sont rencontrés,
mais
par hasard, dans la rue. Elle l’a salué, et il a répondu à son salut,
903
rue. Elle l’a salué, et il a répondu à son salut,
mais
ils n’ont pas pu se parler. C’était le 17 mars 1855, à la veille du d
904
athie élective toujours égoïste et « charnelle »,
mais
dans l’égalité de tous devant Dieu. On s’étonne : cet amour général,
905
amour ne va pas de n’importe qui à tout le monde,
mais
d’un seul, distingué par l’esprit, à chacun de ceux, quels qu’ils soi
906
qu’ils soient, également existants par l’esprit.
Mais
ici, comment ne pas rappeler que la première mention de « l’Individu
907
dans la foule anonyme, séquestré par sa vocation,
mais
en même temps relié par elle à la communauté nouvelle des esprits — e
908
uffrant tous les tourments de la passion poétique
mais
pour l’Idée, aventuriers de l’esprit seul. Deux existences à peu près
909
a certes moins longuement écrit que Kierkegaard,
mais
son œuvre n’est pas moins riche en jugements brefs, d’ailleurs effron
910
« une conception surhumaine qui élève l’homme ».
Mais
combien plus précisément kierkegaardienne, tant par l’esprit que par
911
, disait Socrate. « Celui qui se marie fait bien,
mais
celui qui ne se marie pas fait mieux », disait saint Paul, parlant en
912
ion, Nietzsche met tout l’accent non sur l’ascèse
mais
sur la maîtrise des instincts : La civilisation d’un peuple se manif
913
encore pour les Grecs que l’amour désintéressé ;
mais
dans l’esprit de Nietzsche, elle désigne déjà cette passion « noble »
914
immédiate, le secret de l’Éros et de ses mythes.
Mais
seule aussi, elle peut régénérer la tragédie. « Une harmonie préétabl
915
à sa perfection, chez les Grecs comme parmi nous,
mais
elle y ajoute aussitôt le mythe tragique, et le héros tragique qui, p
916
le souffle éthique, la croix, la mort, l’abîme… »
Mais
quelques années plus tard, à Peter Gast : « Vive la liberté, la gaiet
917
Wagner n’est plus « mon noble compagnon d’armes »
mais
« l’asphyxie par le rabâchage de toutes les absurdités morales et rel
918
tzsche qu’une image, voire un argument polémique,
mais
c’est lui-même, en tant que philosophe, en tant qu’amant de la « Sage
919
Il lui manque l’amour des choses qu’il découvre,
mais
il a de l’esprit et de la volupté et il jouit des chasses et des intr
920
in au Gai savoir et à La Généalogie de la morale.
Mais
déjà dans Aurore, il arrive que le Don Juan de la connaissance s’inte
921
aient plus de bonheur : ne nous y trompons pas. —
Mais
c’est notre instinct de connaissance qui est trop développé pour que
922
ne seule crainte, celle de s’éteindre elle-même…
Mais
la passion de la connaissance peut faire périr l’humanité ? Qu’à cela
923
que le jour ne l’a vu. Profonde est sa douleur —
Mais
la joie plus profonde encore que la peine : La douleur dit : Passe et
924
que la peine : La douleur dit : Passe et finis !
Mais
toute joie veut l’éternité, Veut la profonde, profonde éternité ! La
925
st, nous espérions atteindre une Inde inconnue, —
mais
que c’était notre destinée d’échouer devant l’infini ? Ou bien, mes f
926
l est tricheur, vulgaire, catholique à bon compte
mais
pas athée, occultiste à l’esbrouffe mais très superstitieux. Enfin, i
927
n compte mais pas athée, occultiste à l’esbrouffe
mais
très superstitieux. Enfin, il se contente de conquêtes faciles. (Mais
928
eux. Enfin, il se contente de conquêtes faciles. (
Mais
je ne sais où l’on prend que Don Juan les dédaigne ? N’aurait-on jama
929
e Catalogue ?) Entendu, accordé pour l’essentiel.
Mais
quoi ! Don Juan n’a jamais existé, il est un mythe ; et la plus grand
930
a mille et trois femmes, l’autre une seule femme.
Mais
c’est la multiplicité qui est pauvre, tandis que dans un être unique
931
e sans Tristan, et sans lui n’eût pas vu le jour.
Mais
ce lien de genèse réciproque ne saurait s’exprimer de la même manière
932
aduit dans l’espace la Quête ou l’Exil spirituel.
Mais
l’humeur voyageuse de Don Juan ne relève que du nomadisme ; elle trad
933
qui est sa transposition au niveau politique125.
Mais
le nomadisme de Don Juan n’est pas seulement cosmopolite et donc mode
934
araît. Don Ottavio s’indigne au nom de la morale,
mais
le paysan Mazetto semble savoir un peu ce qu’il en est. En ce sens, u
935
telle synthèse peut devenir plus ou moins stable,
mais
ne saurait être en aucun cas statique, au sens où la supposent la mor
936
mutations possibles : ce n’est pas ici mon sujet,
mais
celui d’un traité du mariage.) Si au contraire le sentiment, dans son
937
à la fois devant le social et le sentimental126.
Mais
comme il n’est guère de mariage qui parvienne à maintenir sans crise
938
et non comme avocat, et encore moins comme juge,
mais
simplement parce qu’il connaît le signalement des protagonistes invis
939
s termes s’ordonne et nous incline, selon sa loi.
Mais
il se peut aussi qu’une fois ces fins reconnues, on les découvre esse
940
us alors d’un dilemme à trancher qu’il s’agirait,
mais
d’une tension à restaurer dans son équilibre vital… Sens final des
941
les amoureux. Le bonheur spontané veut la durée.
Mais
de la durée naît l’ennui : c’est pourquoi beaucoup les confondent. J’
942
a durée n’est pas seulement la réalité du couple,
mais
celle de l’objet désiré. La plupart des rêveries érotiques échouent d
943
space, qui modifient, distinguent et séparent — «
mais
toute joie veut l’éternité, veut la profonde éternité ». Telle est la
944
rouve dans le drame renouvelé d’une seule passion
mais
toujours plus intense, brûlant la vie. Psychose ou spiritualité ? Fai
945
sure de condamner Don Juan et Tristan à la fois ;
mais
il n’a plus de raison de le faire… Le bonheur. — Moments de grand
946
toujours rêvé de…, si je pouvais refaire ma vie…
Mais
rêver d’autre chose est normal. Une certaine dualité est normale, dan
947
deux acides nucléiques, concentrés dans le noyau
mais
également à l’œuvre dans le cytoplasme, où ils sont les agents d’indu
948
teur : on pourrait dire qu’elle est « heureuse ».
Mais
voici qu’un virus y pénètre : elle le digère, le désintègre et l’assi
949
es. Ainsi se propage la contagion dans un organe.
Mais
après tout, qu’est-ce qu’un virus ? Voilà le point. Un virus est un c
950
fet nocif du mythe est simplement mis en latence,
mais
demeure susceptible de ressusciter sous l’effet d’un choc émotif. Cet
951
soi de nos mythes, qui sont phénomènes de l’âme.
Mais
elle nous aide à mieux imaginer le processus de leur action ; peut-êt
952
u’au tutti final dans une harmonie triomphante. —
Mais
que peut signifier cette harmonie ? Car la liberté, pour les Masques,
953
œur, fait exception : elle veut braver le destin,
mais
elle y succombera. Or cette liberté seule nous intéresse ; les autres
954
eut aller plus loin, on ne peut aller plus haut —
mais
peut-être est-ce aller trop haut — dans la défense et dans l’illustra
955
r — S’abîmer — Inconscient — Joie suprême !132
Mais
si le moi est dépassé, qui est libre ? Et qui peut encore aimer qui ?
956
ur pour Don Juan, le désir seul ; ni de prochain,
mais
seulement des objets. Mais pour Tristan, si le dernier obstacle qui n
957
seul ; ni de prochain, mais seulement des objets.
Mais
pour Tristan, si le dernier obstacle qui nourrit sa passion est dans
958
ans aimer le prochain. N’étant pas des personnes,
mais
des puissances, ils ne sauraient s’aimer eux-mêmes, ce qui est la con
959
lénitude de l’amour — et sa rareté merveilleuse !
Mais
nos arts devant elle ont toujours reculé. Et nos littératures, impuis
960
ntre lui, et ne pourraient se perpétuer sans lui.
Mais
ici se révèle en même temps leur fonction proprement vitale, ou deven
961
ls ne sont pas seulement nos tentations majeures,
mais
des signes chargés de sens. Qu’ils se lèvent soudain devant nous, fas
962
er mariage, modération, personne, et la vie même.
Mais
sans eux, que seraient nos amours ? 123. L’Amour et l’Occident .
963
portuniste et joueur relève du type donjuanesque.
Mais
le général de Gaulle est tristanien dans son nationalisme altier. Son
964
barons félons. Certes, il est revenu à son appel.
Mais
la vraie passion tristanienne se nourrit de retraits et d’obstacles,
965
nu » pour son fiancé, à la faveur de l’obscurité.
Mais
c’est Dona Anna qui appelle son père, au moment où elle sent Don Juan
966
lennelle, tous les peuples du monde l’approuvent.
Mais
c’est parce que Moscou refuse aux Allemands de l’Est le droit élément
967
oisse planétaire provoquée par la crise présente.
Mais
s’il risque la guerre pour que Pankow maintienne son peuple prisonnie
968
’ici, n’est donc pas pour une brique dans ce mur.
Mais
quels furent les motifs de l’Ouest ? « On avait besoin de ne pas conn
969
solidarité avec le régime qu’ils avaient fui ». (
Mais
si c’est vrai, où est la « nécessité vitale » du mur ?) 3°) L’Est doi
970
rte l’autre. Dans l’un ou l’autre cas, cui bono ?
Mais
j’allais oublier le plus beau. M. Dehem se plaint : « On m’a littéral
971
l’encontre des sentiments de l’un et de l’autre,
mais
je m’en tiens aux décisions intervenues. Ce chassé-croisé n’a pu surp
972
nt, c’est de Gaulle qui devrait jouer maintenant.
Mais
il serait excessif de dire qu’il a bien disposé les esprits, hors de
973
offrir une vision de l’Europe politiquement unie.
Mais
ils se taisent, ou se contentent de proposer une Constituante, délégu
974
lle sans doute une union politique et la suppose,
mais
ne la préfigure pas du tout. Prolongée sur le plan politique, sans in
975
e la France, la Pologne, l’Espagne, ou la Suisse.
Mais
nous sommes tous aux prises avec la politique de nos États, de leurs
976
e-pensée non pas des écrivains ni de la jeunesse,
mais
d’une part importante de votre peuple et, par suite de ses gouvernant
977
nger le statut des nations dites « souveraines »,
mais
qui ne le sont plus qu’au niveau des discours, cette Europe minima ne
978
et concrète. On en passera par là, probablement,
mais
pourquoi s’y arrêter ? Car l’Histoire n’en fera rien. L’Europe a sécr
979
oléon et d’Hitler ont avorté, au prix qu’on sait,
mais
rien ne prouve que les moyens modernes, manipulés par le Kremlin ou p
980
: il est trop clair que cette formule totalitaire
mais
sans doctrine millénariste et sans passion ne sauverait le corps qu’a
981
e paraît donc une utopie non seulement dangereuse
mais
sans avenir. c) L’Europe fédérée reste ainsi la seule solution pratic
982
t que l’anarchie des souverainetés ne peut durer,
mais
qu’en revanche les diversités réelles ne peuvent être nivelées par dé
983
rité de nos dirigeants politiques et industriels,
mais
elle nous perdrait tous tant que nous sommes dans l’espace d’une géné
984
itaire, c’est finis helvetiae, sans commentaires.
Mais
une Europe fédérale, seule possible pour nous comme pour l’Europe, qu
985
r le gouvernement de Pologne, ouvrage moins connu
mais
d’un intérêt considérable pour un lecteur d’aujourd’hui. Comme dans L
986
tous les citoyens se connaissent mutuellement »,
mais
qu’unissent les liens d’une « commune législation… et subordination a
987
l’esprit d’hégémonie et de centralisme national,
mais
c’est lui qui rédige, pendant les Cent-Jours, le projet de fédération
988
écrivant son grand livre, Du principe fédératif ;
mais
il est bien certain qu’un de ses contemporains J. C. Bluntschli, célè
989
e en Suisse. Rousseau, Vattel, Constant, Millier,
mais
aussi Jacob Burckhardt, Robert de Traz, auteur de L’Esprit de Genève,
990
Genève prennent pour thème « l’esprit européen ».
Mais
tout cela, c’est la suisse idéale, réputée « microcosme de l’Europe »
991
yser non seulement toute initiative de la Suisse,
mais
aussi l’imagination et la faculté de prévision de ceux qui faisaient
992
et bien réalisable, puisqu’elle devenait réalité,
mais
elle nous prenait par surprise, et chaque démarche de nos gouvernants
993
e — c’est-à-dire contre son essence fédéraliste ;
mais
nous aurons perdu le droit auquel beaucoup d’entre nous tiennent le p
994
des prétextes tirés de la « démocratie directe »,
mais
uniquement par des motifs politiques, qu’elle reste libre d’avancer14
995
r les abstentionnistes) qu’elle commerce le plus,
mais
avec les Six. Les chiffres globaux sont connus. En mai 1963, par exem
996
t bénéficiaire (de 51 millions) avec l’outre-mer.
Mais
il faut avouer que ces chiffres ne suffisent pas à justifier notre re
997
ivisible » serait une catastrophe pour la Suisse.
Mais
personne ne la préconise en réalité. Il est clair en revanche qu’une
998
ait avec la vocation traditionnelle de la Suisse.
Mais
se fera-t-elle ? Voilà qui dépend de nous aussi. C’est à nous de fair
999
qu’il faut refuser de rejoindre le Marché commun,
mais
il a le devoir de freiner l’expansion de l’industrie suisse, cause di
1000
e directe du « mal » en question, si c’en est un.
Mais
il y a plus. Les traits typiques de ce pays ont changé avec les époqu
1001
a fin du siècle, quand la population aura doublé.
Mais
que la Suisse entre ou non dans le Marché commun n’y changera rien. (
1002
celle de 1848 qu’il s’agit de sauver aujourd’hui,
mais
bien la Suisse réelle du xxe siècle. Refuser de coopérer à l’édifica
1003
erait de paraître peu réaliste, voire peu suisse.
Mais
je sens deux autres motifs à cette espèce d’embarras. Ceux qui se réc
1004
crier trop fort, et c’est peut-être mieux ainsi.
Mais
notre peuple comprend mal ce qui est en jeu. Je ne suis d’accord, pou
1005
ffre cela, si nous, Suisses, ne le proposons pas.
Mais
quant aux chances que nous le proposions… Tout le débat sur l’idée eu
1006
édéraliste, qui maintient les patries et l’union.
Mais
je réitère : si la Suisse ne la préconise pas, qui le fera ? Notre fé
1007
s faite par des gens qui défendent leur position,
mais
bien par ceux qui créent des positions nouvelles. Ce que les Européen
1008
éserve devant tout ce que d’autres entreprennent,
mais
un plan d’union qui nous convienne enfin et auquel nous puissions adh
1009
sions adhérer « sans réserve et de plein droit ».
Mais
énoncer un plan suppose une politique. Et c’est à quoi le gouvernemen
1010
fuse avec vigilance, non parce qu’il est mauvais,
mais
au contraire parce qu’il s’en tient scrupuleusement à l’empirisme qui
1011
ime du fait accompli, c’est-à-dire du « trop tard
mais
je n’y puis rien, et tâchez de comprendre mes soucis… ») 2°) « L’on p
1012
ostile à ce que l’on nomme ailleurs la politique.
Mais
cette vertu fédéraliste se trouve être aujourd’hui le frein automatiq
1013
, sans frontières territoriales qui les séparent,
mais
sans confusion et sans nivellement. L’identité d’un peuple ou d’une c
1014
implistes et rigides promulgués par une capitale,
mais
par des propriétés analogues à celles qui distinguent les corps et le
1015
aitement abstrait pour un esprit dix-neuviémiste,
mais
immédiatement perceptible, facilement maniable, et devenu comme natur
1016
tional qui n’a pas de valeur pour nous seulement,
mais
pour l’Europe entière. Au moment où le principe des nationalités domi
1017
entre étatisme, centralisation et planification.
Mais
dès les années 1950, on prend conscience un peu partout de la nécessi
1018
de notre idéal et de notre usage du fédéralisme,
mais
« dans les intérêts de l’Europe entière. » Même s’il n’était pas acce
1019
rait à mes yeux la mission positive de la Suisse.
Mais
j’ai montré pour quels motifs en apparence paradoxaux bien qu’histori
1020
e égalitaire où la femme n’a pas le droit de vote
mais
« cuit à l’électricité », six siècles de fédéralisme, pédagogie unive
1021
une belle nature, paix assurée et pas d’Histoire.
Mais
il suffit que l’Histoire continue sur un seul point de la planète pou
1022
malaise suisse » demeure le seul avenir certain.
Mais
il est de la nature d’un malaise de se terminer plus ou moins vite pa
1023
s et des nations : ses dilemmes sont plus clairs,
mais
rarement résolus. Il n’en arrive pas moins que les nations, comme les
1024
élioré, dénaturé, réinventé tant que l’on voudra,
mais
indéniable — ou c’est qu’il n’y aura plus d’Europe. À mi-chemin entre
1025
veulent que son centre ne soit pas une capitale,
mais
bien un District fédéral. La fédération européenne n’étant pas une cr
1026
ropéenne n’étant pas une création sur table rase,
mais
l’aboutissement d’un très long processus historique englobant des siè
1027
cile à fermer et à défendre en temps de troubles,
mais
d’accès facile en temps de paix. Il ne peut être qu’un petit pays, ce
1028
en pensera de mon « utopie » que c’est bien joli,
mais
que nous ne sommes pas faits pour le rôle, et que le reste de l’Europ
1029
uisses nous offrent autre chose que leurs leçons.
Mais
ils vont peut-être un peu fort. Ils ne voulaient rien être dans l’uni
1030
uieraient vite dans la patrie du Ranz des vaches…
Mais
après tout, si notre capitale n’est pas retenue, au bout du compte, p
1031
de guerre qui subsistent ne sont plus nationaux,
mais
mondiaux : rêver de s’y soustraire ne serait ni réaliste ni défendabl
1032
lle participe sans arrière-pensées à ses destins,
mais
qu’elle reste en même temps préservée. Le grand réseau des relations
1033
rie, d’accents qui ont fait rire toute la France (
mais
par Grock et Michel Simon), et souvent, chez un homme du peuple à la
1034
rêve peut devenir vrai demain, et il doit l’être,
mais
le sera-t-il jamais si nous restons muets ? Malgré tout ce qui nous r
1035
restons muets ? Malgré tout ce qui nous retient,
mais
nous pousse en même temps et nous oblige, je veux le croire avec Vict
1036
La Suisse, dans l’Histoire, aura le dernier mot.
Mais
encore faut-il qu’elle le dise. 136. Voir l’Extrait du projet de p
1037
verre et ciment, que nous nous sommes rencontrés.
Mais
au long des années de notre amitié, j’ai souvent observé comme il sav
1038
sait à grandes phrases solennelles. Ultrasensible
mais
pas un instant sentimental ; très finement réceptif mais puissant éme
1039
s un instant sentimental ; très finement réceptif
mais
puissant émetteur, il était le centre dynamique d’un événement consta
1040
dolescence loin de Paris, puis un symbole (refusé
mais
sacré) de la révolte inefficace, aux yeux sévères des jeunes mouvemen
1041
s troubadours, la psychanalyse, Saint-John Perse,
mais
aussi de ce qui semblerait devoir nous opposer de front : nos options
1042
sa voix noble, agrémentée d’un léger sifflement,
mais
il garde pour lui son port de tête et sa présence d’esprit indiscerna
1043
erdoce à restaurer dans une atmosphère orageuse !
Mais
l’Amérique n’est pas son fort. Il y tient le succès à distance, laiss
1044
on fascinée, une rébellion furieuse et permanente
mais
selon sa règle à lui, bien entendu, une rigueur folle dans le défi, q
1045
e le gênait pas : c’était un vers d’Apollinaire. (
Mais
tout de même, la litanie du Christ aviateur, dans le même poème…) C’e
1046
vait accepter beaucoup de Pascal, à cause du ton,
mais
que dans ce livre, vraiment, je passais les bornes, allant jusqu’à to
1047
de me faire passer devant le tribunal du Groupe.
Mais
après tout, je n’avais jamais été surréaliste d’observance, comment m
1048
bserve, et dont elle décrète les prétendues lois.
Mais
tout l’effort de l’avenir sera d’inventer, par réaction à ce qui se p
1049
tude. Aujourd’hui, on nous traque. — Oui, dis-je,
mais
tout dépend des vrais désirs des hommes : c’est ce qu’il s’agit de bi
1050
vitesse, ou celles de la lenteur et du silence ?
Mais
notre ami le Dr M. V., qui passe l’été près d’ici avec deux jeunes am
1051
rois que vous croyez en Dieu… — Je crois en Dieu,
mais
je le considère comme l’origine, non comme l’effet de notre idée de c
1052
t m’agace … Inanité par contre me plaît beaucoup.
Mais
il y a cependant une expression que je ne comprends pas du tout, c’es
1053
t aux secousses et déraillements », précise-t-il.
Mais
faute de jouer, nous en parlons. C’est d’ailleurs le mot de sa vie :
1054
valise en construction. — Voilà. C’est un chèque,
mais
trois ou quatre fois plus grand que ceux qu’on voit. — Je l’ai fait e
1055
, que je puis vous voir regarder, vous voir voir,
mais
que je ne puis pas vous entendre entendre, ni vous goûter goûtant, et
1056
u contraire, les myopes s’accommodent des villes,
mais
se sentent perdus et vaguement étourdis devant un paysage comme celui
1057
Hiroshima. Et la face de la terre en est changée,
mais
combien de temps nous faudra-t-il pour le comprendre ? Si nous n’y ar
1058
de masse d’explosif jamais réunie dans l’Histoire
mais
au contraire par la scission d’un point imperceptible à l’ultramicros
1059
e de Léonard que n’en sont les essais de Valéry ?
Mais
ce serait un Léonard homéopathe, l’autre étant du côté des allopathes
1060
tes qu’en Californie, dans une collection privée.
Mais
avec son petit bagage, sa propre mise en boîte et en valise, il se gl
1061
ues ; les principes généraux d’un Marché commun ;
mais
aussi : le refus de doter ces institutions d’un pouvoir de décision p
1062
dans sa tactique et simpliste dans sa stratégie,
mais
auquel le Conseil de l’Europe doit d’exister, les communautés des Six
1063
ant les séances et s’amuser d’autant mieux après.
Mais
une sorte de passion très singulière, qui n’existe plus aujourd’hui,
1064
se une structure, ni même d’un remède qui guérit,
mais
bien à celle d’une concentration concertée de facteurs psychiques et
1065
ces pages. Ce ne seront pas des pages d’histoire,
mais
un essai de restituer l’atmosphère de l’époque, les espoirs, déboires
1066
es souvenirs à l’aide de notes de journal intime (
mais
elles sont rares précisément dans les périodes où l’on agit) ou à les
1067
x ans aux USA, et je m’installais près de Genève,
mais
en France, à Ferney-Voltaire, quand je reçus la visite d’Alexandre Ma
1068
nes annoncées par Silva, autour d’une table, oui,
mais
sur une scène, et face à une salle archicomble. Je n’ai en main qu’un
1069
ux-Palace, et m’a dit. “Tout cela est bel et bon,
mais
maintenant il nous faut travailler.” C’est un Polonais d’une soixanta
1070
reste à faire le principal, l’action pratique… »
Mais
le lendemain matin je quittais Montreux pour retrouver à Sion des ami
1071
ire sans les gouvernements », disaient les uns… «
Mais
les gouvernements ne veulent rien faire, répliquaient les autres. À n
1072
e et allemande (charbonnières et métallurgiques),
mais
pour la production de l’Union entière ; il faut mettre en commun les
1073
, de Hollande, de Danemark et de Grande-Bretagne,
mais
aussi d’Allemagne, d’Autriche et de plusieurs pays de l’Est. De ce co
1074
embourg (octobre 1946) et Amsterdam (avril 1947).
Mais
derrière Hertenstein, il y avait, tous proches, les mouvements de rés
1075
ne (groupe des Gegner avec Harro Schulze-Boysen),
mais
non pas l’Italie, où le fédéralisme apparut d’une manière autonome da
1076
cours de ce congrès et des mois qui le suivirent,
mais
je ne m’en forme qu’aujourd’hui un tableau clair, aux grandes lignes
1077
embre et d’un mouvement aux contours assez vagues
mais
au sein duquel j’entrevoyais des possibilités d’action à développer d
1078
elque sorte par l’avènement de l’Europe fédérale.
Mais
tandis que l’UEF imaginait tout cela, les observateurs des mouvements
1079
eulement parce que les événements se précipitent,
mais
encore parce que nos propres mouvements se désagrégeront si nous ne l
1080
les autres d’obtenir à La Haye un succès complet,
mais
nous ne réussirons pas non plus, et on se sera paralysé mutuellement.
1081
e « devenir une secte », comme l’a dit Brugmans. (
Mais
n’est-ce pas pour avoir accepté ce risque-là que Lénine a gagné final
1082
porte la doctrine fédéraliste ? Faut-il survivre,
mais
au risque de perdre ses raisons de vivre (et pas seulement l’appui de
1083
stes) ? Ou risquer l’isolement et la dislocation,
mais
aussi la seule chance peut-être de réussir notre révolution fédéralis
1084
UEF avait rompu avec Sandys, Retinger et Courtin.
Mais
gardons pour plus tard l’évaluation des résultats de La Haye, du poin
1085
la formation d’un noyau de gouvernement européen.
Mais
le « Comité de liaison des mouvements pour l’Europe unie » fixa comme
1086
oir même), on se bornerait à proposer au Congrès,
mais
sans préavis du comité de liaison, les trois documents polycopiés… Je
1087
, des ministres allemands aux lunettes sans bord…
Mais
pourquoi cet immense applaudissement ? “L’Europe, vient de dire quelq
1088
’autres continents se vantent de leur efficacité,
mais
c’est le climat européen seul qui rend la vie dangereuse, aventureuse
1089
res, deux-cents députés venus de vingt-cinq pays…
Mais
je me dis qu’en effet, malgré tout, notre congrès est doublement non
1090
ge de qui ? Non certes de Churchill et du Labour,
mais
peut-être des vieux hommes d’État et des générations formées pendant
1091
re aux gouvernements (ceux du Pacte de Bruxelles)
mais
l’ancien ministre de l’Éducation Kenneth Lindsay pense au contraire q
1092
érale, j’entends non unitaire, limitée et réelle.
Mais
si le fédéralisme réussit à influencer le langage des rapports et des
1093
berner par des promesses de « résultats modestes,
mais
concrets ». Les fédéralistes, je l’ai dit, espéraient que les états g
1094
nt que les états généraux donneraient naissance —
mais
comment ? — à un noyau de gouvernement européen, dont on ne décrivait
1095
assemblée délibérante nommée par les parlements.
Mais
la résolution politique (votée aussi par les fédéralistes) ne parlait
1096
, aboutit très rapidement à un « résultat modeste
mais
concret » : la création en neuf mois d’un Conseil de l’Europe privé d
1097
éralisme, non seulement des réalisations obtenues
mais
des exigences mêmes du Mouvement, va décroître d’année en année. On s
1098
ent, va décroître d’année en année. On sait cela,
mais
ce qu’on ignore, c’est l’incident minime et décisif qui devait couper
1099
rase n’a pas été discutée par le Congrès. Désolé,
mais
il faut renoncer au Message ». Mon interviewer, Alec Plaut, m’avait s
1100
fit accepter un compromis : je lirais le Message,
mais
j’omettrais la petite phrase incriminée. Cela semblait raisonnable et
1101
se lève dans la salle. J’eus une faible revanche (
mais
seulement d’amour-propre), pendant que le sénateur Kerstens lisait le
1102
dant. Et le Congrès prit fin dans l’enthousiasme,
mais
il venait de tuer en germe tout espoir d’une campagne populaire élarg
1103
les et instituts d’enseignement ou de recherches.
Mais
les fédéralistes en tant que tels n’avaient rien obtenu de concret, c
1104
coup de choses se faisaient en Europe, on l’a vu,
mais
sans liens organiques, sans politique d’ensemble. À qui la faute ? Le
1105
dans un autre domaine la stratégie si rapidement
mais
isolément efficace de la CECA, puis du Marché commun. Certaines satis
1106
iques d’une réaction butée qui indigne l’opinion.
Mais
les fédéralistes s’étaient montrés incapables de concevoir et surtout
1107
ction par le « peuple européen » d’une Assemblée,
mais
ils la voudraient constituante. Or il est clair qu’une Assemblée ne s
1108
au et le mouvement personnaliste des années 1930.
Mais
ceci est une autre histoire. Ce sera celle des vingt ans qui viennent
1109
n : les rapports demandaient une défense commune,
mais
les résolutions n’en parlaient plus. Je note que le motif de la sécur
1110
uivi par son beau-père sur le même thème. 162. «
Mais
quoi ! Il faudrait se lever pour cela ! Nous devrions tous nous lever
1111
n chef, disent : “Le pauvre, il n’a pas réussi !”
Mais
nous, quand nous parlons du nôtre, nous disons : “C’était un couillon
1112
lle pour le profit, qui est en somme du superflu.
Mais
dès lors que ce choix de notre avenir est libre, nous voici contraint
1113
n implique évidemment celui des moyens adéquats ;
mais
à l’inverse, si vous vous trompez de moyens, ils risquent bien de vou
1114
ble sans nul doute de créer une Europe très forte
mais
qui serait très peu européenne. Sans compter qu’un super État-nation
1115
buts. Il s’agit donc d’une utopie catastrophique,
mais
dont la réalisation ne saurait être exclue pour autant. Un modèle
1116
État-nation n’est pas seulement un modèle périmé,
mais
qu’il est en fait aujourd’hui radicalement incompatible avec les fins
1117
s ordres, régionales, communales et personnelles,
mais
rien de plus. Il faut admettre la pluralité des allégeances, civiques
1118
s nobles, ou pure et simple captatio démagogique.
Mais
je vois aussi que seuls des Européens, rares mais exemplaires, ont os
1119
Mais je vois aussi que seuls des Européens, rares
mais
exemplaires, ont osé proclamer, d’Aristote à Rousseau et de William P
1120
Puissance ou Liberté comme finalités de l’union.
Mais
je ne crois pas qu’il y ait un tiers parti tenable. Je ne crois pas à
1121
nelle des productions industrielles et agricoles.
Mais
elles ne servent absolument à rien pour arrêter ce qui devrait l’être
1122
onales, qui ne correspondent à rien d’économique.
Mais
ce que je sais de science certaine, c’est que les États-nations n’exi
1123
e l’on s’incline devant la « majesté de l’État ».
Mais
non ! l’État n’est pas un dieu, ce n’est qu’un appareil plus ou moins
1124
r des œufs, nous le voyons depuis vingt-cinq ans.
Mais
il l’est moins parce qu’il demande qu’on dépasse les États-nations qu
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écessairement la plus puissante ou la plus riche,
mais
bien ce coin de la planète indispensable au Monde de demain et où les
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nt trouver non pas le plus de bonheur, peut-être,
mais
le plus de saveur, le plus de sens à la vie. 164. Les Basques de l
1127
e Barcelone, ne sont pas séparés par les Pyrénées
mais
par les décrets de Paris et de Madrid, forçant les uns à parler franç