1 1953, Preuves, articles (1951–1968). Deux princes danois : Kierkegaard et Hamlet (février 1953)
1 maine, c’est à leurs yeux la femme, l’amour et le mariage . Or tous les deux se voient contraints d’y renoncer, à cause de leur
2 raves méfaits sur la conscience et qui renonce au mariage pour mieux jouir de sa vie de garçon. Il a des mots atroces lors de l
2 1954, Preuves, articles (1951–1968). La table ronde de l’Europe (janvier 1954)
3 e intime des nécessités de l’action. Autour de ce mariage très significatif de la méditation et de l’expérience, quinze publici
3 1955, Preuves, articles (1951–1968). Le Château aventureux : passion, révolution, nation (mai 1955)
4 ur sauvage de l’homme enfermé dans les liens d’un mariage de raison avec l’orthodoxie. Quant au mariage lui-même, civil et reli
5 ’un mariage de raison avec l’orthodoxie. Quant au mariage lui-même, civil et religieux, forme personnaliste des rapports des de
4 1959, Preuves, articles (1951–1968). Nouvelles métamorphoses de Tristan (février 1959)
6 lu et le raisonnable, enfin l’amour-passion et le mariage . N’en sommes-nous pas au point de notre évolution où, tout étant rédu
7 mour presque chaste et conçu fortuitement hors du mariage , recélait à vrai dire, pour les lecteurs du temps, des pouvoirs autre
8 iaient une forme d’amour non seulement opposée au mariage , mais ne pouvant exister que hors de lui. Elles « justifiaient »74 au
9 dans Tristan, il est vrai, la polémique contre le mariage au nom de l’amour-passion anime tout le récit. Comme dans Tristan, l’
10 e la société qui condamne la passion, et rabat au mariage . Notre temps, qui a probablement perdu la notion de passion amoureus
11 per encore d’amour, mais voue tous ses efforts au mariage , dont il analyse le processus naturel avec une méticuleuse vigueur. D
12 . Mais cette convention littéraire, condamnant le mariage accompli, n’est-elle pas un tabou bien autrement redoutable, aux yeux
13 e d’inceste ou de passion maudite ? L’érotique du mariage est une terre inconnue pour la littérature occidentale. Il se peut qu
14 ucation sexuelle et la préparation rationnelle au mariage dès les bancs de l’école primaire. Cependant, l’attribution du prix N
15 voir régnant, — la fuite dans la forêt, le second mariage , la dernière réunion des amants dans la mort… Il n’y a qu’un seul rom
16 ils nouer une alliance paradoxale au sein même du mariage accepté ? Tout Autre n’est-il pas l’inaccessible, et toute femme aimé
5 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (I) (avril 1961)
17 ien l’anachorète102. L’une et l’autre excluent le mariage , « suprême expression de l’amour », à laquelle il a dû renoncer pour
18 pour une raison qui reste son secret dernier. Le mariage étant écarté, s’il choisit d’être anachorète, le séducteur devient so
19 t d’aimer une seule femme et de l’épouser, car le mariage est cette décision qui « traduit l’exaltation en réalité ». Loin d’ap
20 nd l’existence concrète. Par elle, la vie dans le mariage devient « la plénitude du temps » — ce temps qui toujours « manque »
21 n’entend pas éluder la difficulté fondamentale du mariage , et même il la formule d’entrée de jeu : L’amour et l’inclination am
22 lination amoureuse sont tout à fait spontanés, le mariage est une décision ; vouloir se marier, cela veut dire que ce qu’il y a
23 on unique et partagée. Pour être heureux, dans un mariage par exemple, cet amour devrait opérer le miracle de « faire du différ
24 recte, égalisante, en quoi consiste à ses yeux le mariage . Par amour pour Régine, il doit donc s’éloigner, bien qu’il ne cesse
25 ructuré. Un seul exemple : la décision fondant le mariage symbolisait aussi, nous l’avons vu, le fondement même de toute éthiqu
26 — la « mélancolie » qui l’accable et lui rend ce mariage impossible ; — enfin sa vocation exceptionnelle. Le mariage est inter
27 possible ; — enfin sa vocation exceptionnelle. Le mariage est interdit à celui qui doit être l’Exception : Au soldat qui monte
28 aucoup médité sur l’amour, sur la femme et sur le mariage . Nietzsche en a certes moins longuement écrit que Kierkegaard, mais s
29 répétaient celles de saint Paul lui-même ! Sur le mariage , par exemple, voici chez Nietzsche qui rappelle à la fois la « diffic
30 éponse du Mari des Étapes 108 : L’institution du mariage maintient opiniâtrement la croyance que l’amour, bien qu’il soit une
31 haut risque, et même un risque plus qu’humain, le mariage est ici aux yeux de Nietzsche « une conception surhumaine qui élève l
32 te attaque frontale : Le philosophe a horreur du mariage , et de tout ce qui pourrait l’y conduire, — du mariage en tant qu’obs
33 ge, et de tout ce qui pourrait l’y conduire, — du mariage en tant qu’obstacle fatal sur sa route vers l’optimum. Parmi les gran
34 Étapes sur le chemin de la vie, « Propos sur le mariage  ». 103. Les Œuvres de l’amour, 1847. 104. Riens philosophiques, «
35 et sauveur », 1844. 105. Étapes, « Problèmes du mariage  ». 106. Étapes, « Coupable ? non coupable ? » 107. Chapitre III, «
6 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (II) (mai 1961)
36 stacles insurmontables, il conduit normalement au mariage , c’est-à-dire au point de départ d’une dialectique des plus complexes
37 ’est pas ici mon sujet, mais celui d’un traité du mariage .) Si au contraire le sentiment, dans son essor vers le mariage, est a
38 au contraire le sentiment, dans son essor vers le mariage , est arrêté par des obstacles insurmontables, qui sont généralement d
39 s mythes s’emparent de lui. Dans les deux cas, le mariage est condamné : puisqu’il est la durée sociale, l’un des deux mythes p
40 t le sentimental126. Mais comme il n’est guère de mariage qui parvienne à maintenir sans crise une synthèse dans la durée des é
41 durée incarnée. Il veut plus, et non moins que le mariage  ; plus, et non moins que la possession de la vérité « dans une âme et
42 bouddhisme — c’est Tristan qui a raison contre le mariage . S’il n’est pas d’autre vie ni d’autre réalité qu’historique, matérie
43 alité qu’historique, matérielle et biologique, le mariage est un devoir civique, et Don Juan serait alors la liberté, un reflet
44 ’esprit que l’on nie. On peut aussi penser que le mariage est « la plénitude du temps » comme le dit le Mari de Kierkegaard, la
45 — empêchent de jouer un rôle « heureux » dans le mariage , ou le libertinage, ou la passion. Sans parler du ressentiment qu’il
46 os littératures, impuissantes à créer le mythe du mariage idéal, ont vécu de ses maladies…   En ce terme d’une longue méditatio
47 en réalité deux négations de l’amour vrai dans le mariage , bien qu’ils en soient inséparables : ils sont nés de lui, contre lui
48 deux gagne à la main, il aura tôt fait de ruiner mariage , modération, personne, et la vie même. Mais sans eux, que seraient no
7 1968, Preuves, articles (1951–1968). Vingt ans après, ou la campagne des congrès (1947-1949) (octobre 1968)
49 etagne et les Soviets, bienveillants témoins d’un mariage de raison entre la France et l’Allemagne. Churchill avait fondé tôt a
50 es fanfares dans la cour du palais. “On dirait un mariage  !” m’a soufflé mon voisin, Lord Layton. « Mariage de qui ? Non certes
51 mariage !” m’a soufflé mon voisin, Lord Layton. «  Mariage de qui ? Non certes de Churchill et du Labour, mais peut-être des vie
52 emandes, autrichiennes et italiennes.) Ou bien le mariage de l’Ouest et de l’Est ? Non, pas cela : les quelque trente Roumains,