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maine, c’est à leurs yeux la femme, l’amour et le
mariage
. Or tous les deux se voient contraints d’y renoncer, à cause de leur
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raves méfaits sur la conscience et qui renonce au
mariage
pour mieux jouir de sa vie de garçon. Il a des mots atroces lors de l
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e intime des nécessités de l’action. Autour de ce
mariage
très significatif de la méditation et de l’expérience, quinze publici
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ur sauvage de l’homme enfermé dans les liens d’un
mariage
de raison avec l’orthodoxie. Quant au mariage lui-même, civil et reli
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’un mariage de raison avec l’orthodoxie. Quant au
mariage
lui-même, civil et religieux, forme personnaliste des rapports des de
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lu et le raisonnable, enfin l’amour-passion et le
mariage
. N’en sommes-nous pas au point de notre évolution où, tout étant rédu
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mour presque chaste et conçu fortuitement hors du
mariage
, recélait à vrai dire, pour les lecteurs du temps, des pouvoirs autre
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iaient une forme d’amour non seulement opposée au
mariage
, mais ne pouvant exister que hors de lui. Elles « justifiaient »74 au
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dans Tristan, il est vrai, la polémique contre le
mariage
au nom de l’amour-passion anime tout le récit. Comme dans Tristan, l’
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e la société qui condamne la passion, et rabat au
mariage
. Notre temps, qui a probablement perdu la notion de passion amoureus
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per encore d’amour, mais voue tous ses efforts au
mariage
, dont il analyse le processus naturel avec une méticuleuse vigueur. D
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. Mais cette convention littéraire, condamnant le
mariage
accompli, n’est-elle pas un tabou bien autrement redoutable, aux yeux
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e d’inceste ou de passion maudite ? L’érotique du
mariage
est une terre inconnue pour la littérature occidentale. Il se peut qu
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ucation sexuelle et la préparation rationnelle au
mariage
dès les bancs de l’école primaire. Cependant, l’attribution du prix N
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voir régnant, — la fuite dans la forêt, le second
mariage
, la dernière réunion des amants dans la mort… Il n’y a qu’un seul rom
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ils nouer une alliance paradoxale au sein même du
mariage
accepté ? Tout Autre n’est-il pas l’inaccessible, et toute femme aimé
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ien l’anachorète102. L’une et l’autre excluent le
mariage
, « suprême expression de l’amour », à laquelle il a dû renoncer pour
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pour une raison qui reste son secret dernier. Le
mariage
étant écarté, s’il choisit d’être anachorète, le séducteur devient so
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t d’aimer une seule femme et de l’épouser, car le
mariage
est cette décision qui « traduit l’exaltation en réalité ». Loin d’ap
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nd l’existence concrète. Par elle, la vie dans le
mariage
devient « la plénitude du temps » — ce temps qui toujours « manque »
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n’entend pas éluder la difficulté fondamentale du
mariage
, et même il la formule d’entrée de jeu : L’amour et l’inclination am
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lination amoureuse sont tout à fait spontanés, le
mariage
est une décision ; vouloir se marier, cela veut dire que ce qu’il y a
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on unique et partagée. Pour être heureux, dans un
mariage
par exemple, cet amour devrait opérer le miracle de « faire du différ
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recte, égalisante, en quoi consiste à ses yeux le
mariage
. Par amour pour Régine, il doit donc s’éloigner, bien qu’il ne cesse
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ructuré. Un seul exemple : la décision fondant le
mariage
symbolisait aussi, nous l’avons vu, le fondement même de toute éthiqu
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— la « mélancolie » qui l’accable et lui rend ce
mariage
impossible ; — enfin sa vocation exceptionnelle. Le mariage est inter
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possible ; — enfin sa vocation exceptionnelle. Le
mariage
est interdit à celui qui doit être l’Exception : Au soldat qui monte
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aucoup médité sur l’amour, sur la femme et sur le
mariage
. Nietzsche en a certes moins longuement écrit que Kierkegaard, mais s
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répétaient celles de saint Paul lui-même ! Sur le
mariage
, par exemple, voici chez Nietzsche qui rappelle à la fois la « diffic
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éponse du Mari des Étapes 108 : L’institution du
mariage
maintient opiniâtrement la croyance que l’amour, bien qu’il soit une
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haut risque, et même un risque plus qu’humain, le
mariage
est ici aux yeux de Nietzsche « une conception surhumaine qui élève l
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te attaque frontale : Le philosophe a horreur du
mariage
, et de tout ce qui pourrait l’y conduire, — du mariage en tant qu’obs
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ge, et de tout ce qui pourrait l’y conduire, — du
mariage
en tant qu’obstacle fatal sur sa route vers l’optimum. Parmi les gran
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Étapes sur le chemin de la vie, « Propos sur le
mariage
». 103. Les Œuvres de l’amour, 1847. 104. Riens philosophiques, «
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et sauveur », 1844. 105. Étapes, « Problèmes du
mariage
». 106. Étapes, « Coupable ? non coupable ? » 107. Chapitre III, «
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stacles insurmontables, il conduit normalement au
mariage
, c’est-à-dire au point de départ d’une dialectique des plus complexes
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’est pas ici mon sujet, mais celui d’un traité du
mariage
.) Si au contraire le sentiment, dans son essor vers le mariage, est a
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au contraire le sentiment, dans son essor vers le
mariage
, est arrêté par des obstacles insurmontables, qui sont généralement d
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s mythes s’emparent de lui. Dans les deux cas, le
mariage
est condamné : puisqu’il est la durée sociale, l’un des deux mythes p
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t le sentimental126. Mais comme il n’est guère de
mariage
qui parvienne à maintenir sans crise une synthèse dans la durée des é
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durée incarnée. Il veut plus, et non moins que le
mariage
; plus, et non moins que la possession de la vérité « dans une âme et
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bouddhisme — c’est Tristan qui a raison contre le
mariage
. S’il n’est pas d’autre vie ni d’autre réalité qu’historique, matérie
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alité qu’historique, matérielle et biologique, le
mariage
est un devoir civique, et Don Juan serait alors la liberté, un reflet
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’esprit que l’on nie. On peut aussi penser que le
mariage
est « la plénitude du temps » comme le dit le Mari de Kierkegaard, la
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— empêchent de jouer un rôle « heureux » dans le
mariage
, ou le libertinage, ou la passion. Sans parler du ressentiment qu’il
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os littératures, impuissantes à créer le mythe du
mariage
idéal, ont vécu de ses maladies… En ce terme d’une longue méditatio
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en réalité deux négations de l’amour vrai dans le
mariage
, bien qu’ils en soient inséparables : ils sont nés de lui, contre lui
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deux gagne à la main, il aura tôt fait de ruiner
mariage
, modération, personne, et la vie même. Mais sans eux, que seraient no
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etagne et les Soviets, bienveillants témoins d’un
mariage
de raison entre la France et l’Allemagne. Churchill avait fondé tôt a
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es fanfares dans la cour du palais. “On dirait un
mariage
!” m’a soufflé mon voisin, Lord Layton. « Mariage de qui ? Non certes
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mariage !” m’a soufflé mon voisin, Lord Layton. «
Mariage
de qui ? Non certes de Churchill et du Labour, mais peut-être des vie
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emandes, autrichiennes et italiennes.) Ou bien le
mariage
de l’Ouest et de l’Est ? Non, pas cela : les quelque trente Roumains,