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volutionnaires, ni les héros d’une grande passion
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, mais la révolution et la passion sont pour nous tous des repères déc
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icle fut son acte, l’attaque directe, décisive et
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, aussi « exagérée » que peut l’être l’élan d’un combattant qui joue s
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ent une Europe vivante au-dessus de leurs nations
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. La première et la principale raison d’unir l’Europe, je la vois moin
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t de durée très variables, et qui ne sont devenus
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qu’à partir du moment où l’on a prétendu les absolutiser. Bien plus q
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subsister sans la seconde, que la seconde serait
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sans les premières, qu’il s’agit donc de les composer, ou mieux, de l
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ue par Héloïse et Abélard, le mythe de la passion
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mis en vers et en prose dès la fin du même siècle : le Roman de Trist
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nable incendie. Et je sais bien que de la passion
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à la romance plus ou moins exciting et de la mystique d’Amour au love
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nne pas un prochain, mais un objet de fascination
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. Cependant il l’élit, l’isole et le relie, le transporte au-delà de t
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nté le nationalisme, cette troisième et peut-être
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frénésie religieuse de l’Occident. La nation ou la vocation social
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ie pseudo-religieuse du nationalisme pouvait être
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à l’Occident, et je vois deux raisons considérables pour le craindre.
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l’Orient comme de notre rhume de cerveau, souvent
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pour les Polynésiens. Le nationalisme en Europe s’est trouvé partiell
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ividu, soit sur la société. Toutes les trois sont
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et liées à la mort par une complicité originelle. Nous le savons, ou
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tance des évangiles et des épîtres sur la réalité
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de la chair, et sur toutes ses contradictions, ce terme même d’In-car
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pect dans la plaine sibérienne, ou l’embrassement
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d’une étoile par son double. Ainsi le bévatron de Berkeley rejoint en
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ort sérieux à ce que Freud a nommé un jour l’élan
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, secret de l’amour tristanien. Et l’absence de sacré exténue les pass
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le qu’en trouve le héros est celui de l’attrait «
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» pour une nymphet. Une autre fois, parlant encore avec sa sœur des f
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mystique eût pris la place de l’Île de la passion
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. Et le Voyage au Paradis de l’ancienne ébauche fût devenu le « Voyage
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rire des romans, celle dont la contagion rarement
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mais délicieuse atteint tous ceux qui ont ressenti, un jour ou l’autr
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’amour dont la guerre est le moyen, dont la haine
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des sexes est la base »119. Cet amour dont Benjamin Constant a bien d
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t le fragment d’Aurore : c’est le retour du mythe
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de l’Amour qui transfixe et transfigure. C’est le Chant de Minuit sal
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la nation. C’est pourquoi le retour de la passion
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vers le milieu du xixe , s’il est d’abord le fait du romantisme, ne c
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ue, ou son bonheur ; le totalitarisme, sa maladie
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. Ayant vécu près d’une année en Allemagne hitlérienne (comme lecteur