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ussi pour le reste du monde. Un seul exemple : le
nationalisme
a été notre invention collective. Nous l’avons communiqué, « donné »
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es voix s’élèvent pour dénoncer je ne sais quel «
nationalisme
européen », qui aurait pour effet de nous « séparer du monde ». Je no
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rer du monde ». Je note que cette résistance à un
nationalisme
européen encore imaginaire est très généralement le fait de nationali
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d’égoïsme, d’orgueil et d’étroitesse inhérents au
nationalisme
qu’ils n’ont pas encore su dépasser dans leur cœur. On voit bien où l
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a fait tout cela. Et voyez : c’est au nom du même
nationalisme
— appuyé par les communistes — que vous attaquez aujourd’hui ceux qui
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sauf justement l’impérialisme, inséparable de vos
nationalismes
. D’autres enfin nient les concepts d’Europe et d’unité culturelle de
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s d’histoire : chacun sait qu’ils ont inculqué le
nationalisme
obligatoire à toutes les générations de petits Européens qui ont pass
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n’aura fait qu’améliorer le terroir nourricier du
nationalisme
. Car l’Europe n’est pas l’addition de vingt-quatre « histoires nation
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catholique, c’est-à-dire répudiant la mystique du
nationalisme
païen, patriote éclairé parce qu’il avait connu d’autres peuples et d
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s efforts de Bonn pour empêcher la renaissance du
nationalisme
allemand, enfin l’avenir concret de l’Europe entière. L’échec déjà pl
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nauté, les révolutions de l’Europe ont fomenté le
nationalisme
, cette troisième et peut-être mortelle frénésie religieuse de l’Occid
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’idéologie unitaire des jacobins, va susciter des
nationalismes
rivaux. Et c’est dans le pays qui aura subi le plus durement l’agress
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oléonienne, c’est en Prusse que la philosophie du
nationalisme
va se constituer. Hegel est la contrepartie réflexive de Napoléon. He
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s d’agression. Celles-ci ont fait surgir d’autres
nationalismes
, qui vont revendiquer à leur tour le droit de dominer l’époque. À cet
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gtemps, afin de mieux prouver leur raison d’être.
Nationalisme
de reflet, d’imitation, parfois plus proche du vrai patriotisme, mais
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re. J’ai dit que la frénésie pseudo-religieuse du
nationalisme
pouvait être mortelle à l’Occident, et je vois deux raisons considéra
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volution certes réelle mais importée. Il en va du
nationalisme
occidental « attrapé » par les peuples de l’Orient comme de notre rhu
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cerveau, souvent mortel pour les Polynésiens. Le
nationalisme
en Europe s’est trouvé partiellement neutralisé par la durable résist
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riers de Berlin-Est ou de Poznań ; d’approuver le
nationalisme
comme « complément » de l’internationalisme ; de voir dans Jaspers un
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Aspects de la France de parler indifféremment du
nationalisme
et de son idéologie : « Il devient lassant à la longue de toujours ré
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répéter la même chose, mais la confusion de deux
nationalismes
, le traditionnel et le jacobin — le nationalisme confondu avec le nat
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nationalismes, le traditionnel et le jacobin — le
nationalisme
confondu avec le nationalisme — constitue l’une des erreurs majeures
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et le jacobin — le nationalisme confondu avec le
nationalisme
— constitue l’une des erreurs majeures de notre temps. » De plus fins
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l’Est à l’Europe rénovée par l’élimination de ses
nationalismes
. C’est dans la perspective d’un tel retour que nous devons non seulem
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fort vers l’union de nos peuples, et que c’est le
nationalisme
qui a pour projet de rompre l’unité continentale et de transformer l’
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l’antidote que l’Europe peut trouver au virus du
nationalisme
, cause de sa décadence et cause de la révolte qui dresse contre elle
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l’échelle planétaire. Le réveil de l’Afrique, le
nationalisme
arabe, la misère de l’Inde, l’expansion de la Chine, l’impérialisme s
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Mais le général de Gaulle est tristanien dans son
nationalisme
altier. Son Iseut, c’est la France — il est bien près de le dire en p
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e des patries ne tendrait qu’à la renaissance des
nationalismes
obtus qui ont fait leurs preuves en 1914. Reste la solution fédéralis
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l’Histoire n’en fera rien. L’Europe a sécrété le
nationalisme
qui infecte aujourd’hui la terre entière. On attend qu’elle produise
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hes, les mouvements de résistance à Hitler et aux
nationalismes
totalitaires : c’étaient eux qui prolongeaient leur élan dans cette v