1 1951, Preuves, articles (1951–1968). Neutralité et neutralisme (mai 1951)
1 neutre, et même démocratique ; car dès l’instant la culture se subordonne à une politique quelconque, cette politique
2 1951, Preuves, articles (1951–1968). Culture et famine (novembre 1951)
2 vembre 1951)e Allez dans un pays comme l’Inde, , dans la seule province du Bihar, vingt millions d’habitants meurent
3 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le sens de nos vies, ou l’Europe (juin 1952)
3 définir l’Europe comme cette partie de la planète l’homme, sans relâche, se remet en question, et veut changer le monde
4 , l’Amérique la déprime, la Russie la supprime. D’ cela vient-il ? Cela vient de ce que la passion, dans sa pureté origi
5 ienne et qu’elle est inconcevable hors d’un monde Pascal peut placer dans la bouche même du Christ cette phrase célèbre
6 uerez pas impunément dans les États totalitaires, il se voit réduit à la plus stricte clandestinité. Et c’est pourquoi,
7 est la négation même de son mouvement originel. D’ nous vient, en effet, le concept du Progrès ? Il n’est apparu comme c
8 s responsable ; elle devient une longue aventure, tout reste imprévu sauf la fin : le retour du Seigneur au jugement de
9 rcs ; mieux encore, à ces temps du xiiie siècle, la marée mongole battait les portes d’une Europe encore moins défendu
4 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le dialogue Europe-Amérique (août-septembre 1952)
10 en recul marqué dans nos pays. À Paris et à Rome, il avait conquis au lendemain de la guerre d’importantes positions st
11 — découvre une situation nouvelle. Dès l’instant la menace du stalinisme perd son urgence dans le domaine culturel, un
12 nquêtes minutieuses pour savoir qui fait quoi, et , et comment aider tel ou tel sans avoir l’air de faire pression, tout
5 1953, Preuves, articles (1951–1968). Deux princes danois : Kierkegaard et Hamlet (février 1953)
13 d’une promenade. On le transporta dans un hôpital il mourut en quelques semaines, âgé de 42 ans. Le seul événement exté
14 n seul jour, rompre les chaînes de la mélancolie, une autre puissance me retenait. » Cette disposition, ajoute-t-il, l’
15 Ainsi l’incertitude est objective dans la mesure l’objet de la conviction qu’on entretient n’est pas démontrable ; dan
16 nt n’est pas démontrable ; dans la mesure, aussi, l’enjeu de la vocation reste passible d’être mis en doute, ou même ni
17 d’être mis en doute, ou même nié ; dans la mesure cet enjeu risque, après tout, d’être purement imaginaire. À cela, nou
18 d’Argus à ne pas se laisser duper dans une œuvre se proclame le poète. Enfin, aux dernières pages du livre, il ajoute
19 Vainement essaierais-je de raconter les occasions Dieu m’a fait sentir son secours. Une chose m’est bien souvent arrivé
20 ère, suivre sa vocation, c’est aller dans le sens la nature nous pousse, dans le sens de nos talents, de nos « facilité
6 1953, Preuves, articles (1951–1968). À propos de la crise de l’Unesco (mars 1953)
21 l avait cessé de croire à ce qu’il dirigeait. D’ vient le malaise ? Chacun sait qu’il existe un malaise général à l
7 1953, Preuves, articles (1951–1968). « Nous ne sommes pas des esclaves ! » (juillet 1953)
22 viennent de renouveler ce Dimanche rouge de 1905 le tzar fit tirer sur la foule qui marchait vers le Palais d’Hiver. C
8 1953, Preuves, articles (1951–1968). Les raisons d’être du Congrès (septembre 1953)
23 nquait, pour son malheur, à l’Allemagne, au temps j’y fis mes études.” Nous reproduisons ci-dessous presque intégraleme
9 1954, Preuves, articles (1951–1968). La table ronde de l’Europe (janvier 1954)
24 uvres les plus célèbres de Gauguin s’intitule : D’ venons-nous ? Où sommes-nous ? Où allons-nous ? Je n’imagine pas de m
25 lèbres de Gauguin s’intitule : D’où venons-nous ? sommes-nous ? Où allons-nous ? Je n’imagine pas de meilleure devise p
26 s’intitule : D’où venons-nous ? Où sommes-nous ? allons-nous ? Je n’imagine pas de meilleure devise pour la table rond
27 tte entreprise, partons de la deuxième question : sommes-nous, Européens, en ce milieu du xxe siècle ? Une phrase déjà
28 es choses dans les milieux du Conseil de l’Europe germa, voici quelques mois, l’idée d’une table ronde européenne. La c
29 déjà réalisés. Comment réduire ces résistances là elles sont, dans les esprits et dans les cœurs, selon la formule cons
30 si posé, nous nous sommes tournés vers l’avenir : allons-nous ? Et c’est M. Robert Schuman, en plein accord avec les th
31 n’être pas soi-même ou que de ne l’être que jusqu’ l’on veut », remarque Valéry. Je dirai maintenant les réflexions qui
32 s encore su dépasser dans leur cœur. On voit bien le bât les blesse. D’autres parlent d’humilité, et battent la coulpe
33 lque réalité et consistance, en dehors des débats elles figurent comme prétexte à refuser les évidences européennes ? V
34 a plus guère d’autre existence que psychologique. la voit-on à l’œuvre ? Non pas dans les faits mais dans les discours
35 pouvoirs concrets, elle est devenue le réceptacle se recueillent pêle-mêle nostalgies de gloires passées, orgueils déçu
36 nc pris les caractères cliniques d’un complexe. D’ la difficulté, pour ceux qui en sont victimes, de s’adapter aux réali
37 angeantes du siècle, et même de les apercevoir. D’ la prise qu’ils offrent aux manœuvres les plus grossières du communis
38 inquiète comme Iago sur la jalousie d’Othello. D’ enfin, l’extrême confusion et les éclats de passion saugrenus qui car
39 qui ne sont devenus mortels qu’à partir du moment l’on a prétendu les absolutiser. Bien plus que d’une réforme des manu
40 stré par l’examen de la Communauté charbon-acier, la Lorraine, la Sarre et le Luxembourg pourront constituer une zone u
41 de vivre son grand rôle historique dès l’an 1204, l’armée des croisés pilla sa capitale et viola son sanctuaire. Chute
10 1954, Preuves, articles (1951–1968). Tragédie de l’Europe à Genève (juin 1954)
42 lle des steppes ? Était-il trompé par Le Monde , l’on estime que si la masse des USA déséquilibre l’Alliance atlantiqu
43 de va se concentrer sur le théâtre d’une bataille l’Occident, désormais, joue perdant. Le monde entier verra nos défait
11 1954, Preuves, articles (1951–1968). Il n’y a pas de « musique moderne » (juillet 1954)
44 que confère aux œuvres des contemporains le refus beaucoup les englobent, ne peut donc procéder que d’une méconnaissanc
45 ne jouent plus que les modernes d’autres temps. D’ l’aspect forcément étrange que prennent les musiques d’aujourd’hui. D
46 pourraient bercer la clef de leur coffre. Mais d’ tant de perspicacité musicale vint-elle à Denis de Rougemont ? Il hab
12 1954, Preuves, articles (1951–1968). Politique de la peur proclamée (novembre 1954)
47 ui est faux, manifestement, sauf dans le seul cas l’on attribuerait à « Peur de l’Allemagne » une valeur infinie. Ce qu
13 1955, Preuves, articles (1951–1968). De gauche à droite (mars 1955)
48 à la précaire liberté de la République fédérale, la restauration continue de gagner », etc. (p. 668). Ou encore : « Ce
49 finalement à Mendès-France dans la mesure exacte celui-ci s’éloignait des thèses gaullistes sur la Russie. Encore un p
14 1955, Preuves, articles (1951–1968). Le Château aventureux : passion, révolution, nation (mai 1955)
50 , mais en établissant le bilan de ses effets, par l’on voit qu’elle met en déficit la liberté ; enfin parler de la nati
51 à duper Dieu lui-même. De fait, le xiie siècle, la passion « naquit » avec la poésie des troubadours, voit un premier
52 lui une autre vie. Il entra dans une vie nouvelle tout son être fut changé. Il devint un autre homme…10 Cette « vie n
53 sion ne pouvait donc apparaître que dans le monde cette croyance à l’être unique faisait partie de la religion de tous.
54 a conversion, l’éblouissement du chemin de Damas, Saul de Tarse devient l’apôtre Paul. Révolution et conversion ont le
55 é de ses temples. Elle évoque l’idée d’une Europe vivraient encore sous nos yeux, dans nos villes et dans nos campagnes
56 mier cas, techniques dans l’autre. Enfin, là même le christianisme a prouvé sa puissance de subversion, l’on s’avise d’
57 diffèrent et pourraient donc devenir ses juges. D’ la Terreur inévitable qu’il exerce, étant lui-même terrorisé. D’où le
58 vitable qu’il exerce, étant lui-même terrorisé. D’ le fait nécessaire et non accidentel — en dépit de l’hypocrisie des h
59 orables, dès qu’on les met au compte de la nation l’on a pris la peine de naître. Ce que nul n’oserait dire de son moi,
60 e retourner contre notre Occident, au moment même il commence d’entrevoir l’étendue de sa propre folie et d’en chercher
61 érésies : vérités dévoyées, isolées de l’ensemble elles se composaient dans une tension commune vers la résolution touj
62 tures qu’elle ne l’était avant le xiie siècle. D’ l’on ne saurait conclure en poussant à l’absurde que l’incroyant mode
15 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure occidentale de l’homme : L’exploration de la matière (août 1955)
63 iens et d’hommes de main, rôde autour de l’église siège le concile, attendant l’occasion d’intervenir en force. À l’int
64 violence, de la gauche et de la droite de la nef sont massés plusieurs centaines d’évêques et de docteurs, tandis que
65 ou juridiques dont il est porteur dans l’État ; d’ cet adage du droit romain : persona est sui juris, servus non est per
66 du réel. Formées et formulées par la théologie d’ procèdent nos philosophies, elles ont déterminé dans une large mesure
67 réussit même à y pénétrer en s’y subordonnant. D’ vient cette exigence proprement insatiable, « à la fois inquiète et s
68 « à la fois inquiète et sûre d’elle-même », et d’ vient le courage qu’elle suppose ? De la foi, qui est confiance en Di
69 fait et le convainc. Ainsi, c’est dans la mesure le christianisme a signifié la fin des religions et des magies, nées
70 veugle, cet enfoncement de taupe dans une galerie le Soleil ne parvient plus — et l’on finit par l’oublier ou le nier —
71 s lois d’un Univers par ailleurs inimaginable. (D’ la tentation naturelle de l’assimiler au divin.) Au stade présent de
16 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure technique (octobre 1955)
72 un héros, sur une machine encore insuffisante : d’ la gloire. La première traversée de l’Atlantique par un bombardier sa
73 e un quartier de la même viande dont on mange. (D’ « l’invention » de la cuisson des aliments ?) Dès lors, il est lié, p
74 lles qu’il faut séduire tout en leur obéissant. D’ « l’inadaptation » que notre esprit rationnel croit découvrir dans ce
75 a vie naturelle, règne et création du Démiurge. D’ l’ascétisme, le monachisme, l’angélisme, qui méprisant matière, chair
76 n fantasme (au sens précis de la psychanalyse). D’ vient donc la technique, si ce n’est pas de nos besoins matériels et
77 cœur se serre quand on parcourt ces maisons fées le fer et le cuivre, éblouissants, polis, semblent aller d’eux-mêmes,
78 bien par un certain usage que l’homme en fait. D’ l’idée, répandue dans les élites, qu’un peu plus de technique ne peut
79 mais son prestige s’évanouira dans la mesure même les loisirs et leur contenu deviendront le problème vital et passionn
80 e, que de l’accélérer puissamment, jusqu’au point plus rien d’avouable ne pourra plus nous empêcher de réaliser enfin s
81 onnent le vertige. Nous sommes au seuil des temps la culture va devenir le sérieux de la vie. (Elle l’a toujours été, m
82 aire un saut sans précédent, créant une situation nos vrais vœux, nos vraies orientations, nos vraies options se manife
83 ment le vide de l’âme créé par le matérialisme. D’ le succès sans précédent des livres proposant des recettes de bonheur
84 seulement qu’elle peut nous jeter dans une époque les questions religieuses deviendront plus sérieuses que ne le sont a
85 contre la conception « rationaliste » du monde. D’ son succès mondial jusqu’à la dernière guerre. André Breton n’a pas c
17 1956, Preuves, articles (1951–1968). Les joyeux butors du Kremlin (août 1956)
86 orique reste conjectural : on ne sait encore ni d’ il vient ni où il va. Il peut sembler toutefois que, de la mort du de
87 njectural : on ne sait encore ni d’où il vient ni il va. Il peut sembler toutefois que, de la mort du despote à la publ
88 ion de la prolonger devient alors irrésistible. D’ les innombrables études sur l’avenir probable de l’URSS : la plupart
89 a Ligne et porteur du mouvement de l’Histoire ! D’ l’on voit qu’un anticommuniste qui se veut « non systématique » n’est
90 de nom ? Il faut pourtant bien qu’ils existent : serait, sans eux, la bonne conscience des anticommunistes « distingué
91 pos n’est qu’un bien pâle reflet de la difficulté les met l’injonction du nouvel anti-pape. Porter au crédit de la tyr
92 isi l’occasion, mais Thorez est encore perplexe.) les choses se gâtent pour de bon, c’est quand on reçoit, en plus, l’o
93 n suggère que K. peut se tromper. Entre les deux, se place l’infaillibilité ? Qui, désormais, en sera le vrai porteur ?
94 donc ce qu’il dit ? Un jour viendra, sans doute, l’on s’apercevra que l’adjectif « communiste », en URSS, ne signifie
18 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1956)
95 est-ce que c’est ? Êtes-vous sûr qu’elle existe ? commence-t-elle dans le temps ? Et où finit-elle dans l’espace ? B. C
96 le existe ? Où commence-t-elle dans le temps ? Et finit-elle dans l’espace ? B. Ceux qui l’attaquent savent assez ce qu
97 dialogue — et tout dialogue, peut-être. De celle vous êtes né comme moi, si je ne me trompe, et qui meurt de vos doute
98 ndons qu’il dépend du seul Nasser, dans la mesure Moscou l’approuve, de déclarer que sa dictature est « populaire » ou
99 ère). Et je ne parle même pas du monde du cinéma, la minute de pellicule multipliée par le tour de poitrine vaut un vis
19 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur le rêve des sciences (décembre 1956)
100 Sécurité. Il partit comme Abraham, « sans savoir il allait », mû par des songes insensés et se trompant dans ses calcu
101 eur, cette petite note en soit témoin : à la date je l’écris, nous ne savons rien de ce qui peut nous attendre ou non s
102 t pour notre cosmos ? On voit le danger : le jour notre monde touchera son reflet, l’antimonde, un court-circuit défini
103 raux en retraite, mais bien dans les laboratoires s’inventent de nouvelles sources d’énergie. Le vrai problème nouveau
20 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la honte et l’espoir de l’Europe (janvier 1957)
104 (plus un tram et plus une auto), jusqu’à la place les couleurs suisses et hongroises furent hissées, sous les projecteu
105 un journal du parti communiste et devant un hôtel des diplomates russes célébraient leur Octobre à eux). Il semble que
21 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur Voltaire (février 1957)
106 es prairies entre deux bois de très vieux chênes, persiste un tapis de brume. Aux bords de ce ruisseau qui longe mon ja
107 un mal imaginaire, et un bien réel pour eux ; car est le mal… d’être libre au lieu d’être esclave ? » Là-dessus, l’on
22 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (mars 1957)
108 donc ? Dans la confusion générale, qui est celle s’élaborent habituellement les notions vagues et puissantes, comme « 
109 l’autre dans la position qu’on nomme pat, « coup l’un des joueurs n’ayant que son roi qu’il puisse jouer, et ne l’ayan
23 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (II) (avril 1957)
110 s que dans le cas d’une Europe vraiment unie, par j’entends une Europe intégrale incluant les pays de l’Est, dotée d’un
24 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur deux écrivains politiques (juin 1957)
111 me. La seule victime des polémiques interminables Sartre épuise une « vaine passion » morigénante sera-t-elle donc l’ex
112 stoire nous a réduits à l’état de neutrissimes. D’ peut venir cette tendance commune à juger des idées sur le vu d’un pa
113 iste est celui des privilégiés dans tous les pays il détient le pouvoir. En France, il n’est encore que le parti privil
25 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le pouvoir des intellectuels (juillet 1957)
114 er a voulu faire l’Europe, et Napoléon avant lui. prend-on cela ? Ces dictateurs rêvaient sans doute d’annexer l’Europe
115 e : c’est le procédé sportif du handicap. Partout le libéralisme s’y refuse, appliquant ses principes aveuglément, il j
26 1957, Preuves, articles (1951–1968). Pourquoi je suis Européen (octobre 1957)
116 les générations que nous pourrons les supputer. D’ cette enquête. Elle ne portera pas sur les moyens politiques ou écono
27 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le crépuscule d’un régime (octobre 1957)
117 nges de courtoisie, c’est le seul cas, peut-être, la démocratie semble à peu près rejoindre, sans tricher avec ses prin
28 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1957)
118 t beaucoup se sont arrêtés à l’un ou à l’autre. D’ trois ou quatre écoles, dont voici les maximes. 1. Il ne faut plus de
29 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la pluralité des satellites (II) (décembre 1957)
119 Il doit paraître antipathique dans la mesure même il tend à frustrer notre besoin de sensations. Or ce besoin ne pouvan
120 l’Occident. Le spoutnik lui-même, dans la mesure il manifeste un succès de la Technique créée par les savants européen
30 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la fabrication des nouvelles et des faits (février 1958)
121 acte que la nouvelle, littéralement, lui donne. D’ l’on déduit que, sans agences, il n’y aurait pas non plus de nouvelle
122 s arrêtent une doctrine et un programme précis, d’ devait résulter toute l’action ultérieure pour la fédération de l’Eur
123 ues, dans la mesure — souvent faible d’ailleurs — nous les modelons sur les faits. Comment mettre un peu d’ordre en ces
124 se voient bientôt conduits dans un ordre d’action ce n’est plus la dent dure mais la vision lucide et la main ferme qui
31 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un patriotisme de la terre (mars 1958)
125 arbres, maisons, collines, perdent le seul relief pouvait s’attacher l’amour. Notre émotion devant les paysages de la T
126 albutier déjà dans les romans de science-fiction, la Terre, vue de loin, devient objet d’amour, de nostalgie ou de ranc
127 n simple éloignement (au double sens de ce mot) d’ sa fréquente ambivalence. Chateaubriand, prévoyant la venue d’une soc
128 r à rompre certains liens, et cela se comprend. D’ leur « avance technique » incontestée. Mais la science est d’Europe —
32 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la prétendue décadence de l’Occident (avril 1958)
129 due décadence de l’Occident (avril 1958)as D’ vient l’idée ? Une décadence réelle peut n’être pas sentie ni repé
130 combien de passions sont nées à l’instant précis l’on a cru perdu ce que l’on découvre aimer. Mesures d’une décaden
131 peuples, et marquer un progrès pour tout homme d’ qu’il vienne qui les prend pour guides ou repères ? Je fonderais pour
33 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un centre qui doit être partout (mai 1958)
132 x, ou pour mieux dire la « découverte » des lieux il convient de bâtir un sanctuaire, une ville, voire une simple maiso
133 cle, qui lui avait dit d’aller bâtir une ville là il trouverait la pluie et le beau temps, il rencontra en Italie une c
134 nel, j’avance alors un candidat : le pays de Gex, est Ferney. Morceau de France détaché vers la Suisse au‑delà de la ba
135 ’auto de Turin. À l’est, Divonne, avec son casino l’on sacrifie à la Chance. À l’ouest, l’auberge de Thoiry où Stresema
136 rifie à la Chance. À l’ouest, l’auberge de Thoiry Stresemann et Briand fraternisèrent dans une première ferveur europée
34 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (I) (août 1958)
137 que l’électeur n’y aura rien vu, dans l’ignorance il est des premiers rudiments de l’attitude et de la pratique fédéral
138 onne pour exemple « la fédération américaine ». D’ l’on conclut qu’une seule et même réalité correspondant aux deux mots
35 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (II) (septembre 1958)
139 xtrême insoutenable du régime fut atteint le jour l’assemblée prise de panique fit sa plus grande majorité depuis douze
140 ’il le faut, provisoirement, en attendant le jour l’on prendra le pouvoir. Au contraire, dans une fédération, un parti
141 ttraper en multipliant les piqûres. Jusqu’au jour ce « régime » épuisant, se reconnaissant épuisé, s’abandonne au médec
142 aire pour un temps. Post-scriptum À l’heure j’écris, ce 10 août, le débat se déchaîne, comme je l’avais prévu dan
36 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le vocabulaire politique des Français (novembre 1958)
143 démocratie est ce qu’en dit le Littré, un régime le peuple exerce la souveraineté, elle n’a jamais été réalisée et ne
144 itement convenu d’appeler démocraties les régimes le peuple, qui ne saurait l’exercer, délègue la souveraineté à qui lu
145 démocratie formelle (ou réactionnaire) un régime les droits politiques sont garantis par le libre jeu des partis et de
146 que se passerait-il dans le cas, fort improbable, l’on renoncerait à invoquer ce terme, qui ne signifie plus rien puisq
147 yran sans frein ni loi — tandis que dans le monde Dieu existe, qui est celui du général de Gaulle, la tyrannie totalita
37 1959, Preuves, articles (1951–1968). Nouvelles métamorphoses de Tristan (février 1959)
148 iété ou de leur portée humaine, ces œuvres seules transparaît, dominateur, l’archétype médiéval de Tristan. Je ne sais
149 s’interdisant de parler de l’argent et du sexe, d’ le choc révélateur produit par Marx et Freud), la passion qui est tou
150 ion concevable ou déclarée en fait, dans un monde tout est permis. Car la passion suppose toujours, entre le sujet et l
151 N’en sommes-nous pas au point de notre évolution , tout étant réduit, « ramené à » comme on dit, profané, décapé des il
152 s d’amour-passion, au xxe siècle Trois œuvres transparaît l’archétype de Tristan nous sont données vers ce milieu d
153 eu en Amérique, la découvre dans une petite ville il prend ses vacances. Coup de foudre. Intrigue démente pour posséder
154 un bout à l’autre des États-Unis73. Jusqu’au jour Lolita s’échappe, séduite par un autre homme d’âge mûr qu’Humbert tue
155 mort de la mère dans Tristan !) Le nom de l’hôtel se passe la nuit de la séduction, les Chasseurs enchantés, rappelle v
156 est mort à peu près ignoré, tout près de ce lieu j’écris, — j’étais alors en Amérique — et son œuvre, en partie posthu
157 omme ces journées d’arrière-automne à la montagne l’air a quelque chose d’exsangue, d’agonisant, tandis que les couleur
158 parc, dans Vienne. Souvent, même dans les années Ulrich avait cherché sa voie seul et non sans insolence, le mot de sœ
159 t il serait curieux de chercher pourquoi l’époque se passe le roman de Musil — veille de la guerre de 1914 — connut peu
160 ersonne rêvée et même ne faire qu’un avec elle. D’ les innombrables confusions qui donnent au naïf commerce de l’amour u
161 ’épier derrière le rideau des yeux d’un autre. D’ l’illusion que le Moi s’abolit dans cette Nuit de l’indistinction que
162 me ne va jamais si loin que lorsqu’il ne sait pas il va… Ils étaient debout maintenant sur un haut balcon, entrelacés e
163 e frère et la sœur qui s’aiment, dans leur jardin choit sans fin du haut des arbres sur le vert assombri des pelouses l
164 s pour le livre. Au terme d’un périple romanesque tous les thèmes constants de la passion sont apparus et ont grandi l’
165 version américaine du « réalisme socialiste », d’ l’amour-passion est exclu. Or je vois triompher dans ce même public d
166 u Docteur Jivago l’objet d’une polémique mondiale l’URSS et l’Ouest s’affrontent une fois de plus, pour des raisons, d’
167 es réunit dans une maison perdue au fond des bois Jivago se cache, traqué par la nouvelle police d’un régime qu’il a po
168 gamine ». Le docteur réussit à rejoindre Moscou, il vit misérable et caché. Il épouse sans amour une jeune fille qui s
169 nous en lisons les termes anticipés dans la scène Komarovski (l’intrigant qui a su détourner à son profit le Pouvoir né
170 out ce qui règle officiellement la vie sociale. D’ la présence continuelle, dans nos trois romans tristaniens, de la Soc
171 staniens, de la Société et de ses conventions ; d’ la critique mordante à laquelle les soumet le héros, parlant pour l’a
172 ous qu’au moment où ceux-ci commencent à faiblir, les violer est encore scandaleux mais n’entraîne pas la mise à mort i
173 ’aller dans leurs romans jusqu’au point périlleux le scandale reste efficace tandis que la censure hésite. Le Roman de
174 de Tristan n’apparut dans l’histoire qu’au temps la réforme grégorienne et les abus qu’elle combattait venaient de dre
175 uvert du mythe. Tel est le « terrain » biologique le roman trouve les meilleures chances à la fois de se déclarer et de
38 1959, Preuves, articles (1951–1968). Sur une phrase du « Bloc-notes » (mars 1959)
176 ingt ans (fiancée d’un officier retour d’Algérie, il avait aussi vu des croix gammées) qui fut Goering : elle ne connai
177 eposent leur « problème éternel » dans les termes vous le faites encore. Ce premier objectif est atteint. Un tout autre
178 es, dont la seule perspective vous fait trembler. prenez-vous qu’elle soit le souci majeur, la manie caractéristique de
179 evant une forêt de micros. Autour de la clairière se tiennent les prisonniers, aveuglés par les flashes, rôdent les cha
180 oyers les plus paisibles. Mais à l’instant précis se croisent les deux séries, tout devient d’un seul coup absurde et r
39 1959, Preuves, articles (1951–1968). Rudolf Kassner et la grandeur (juin 1959)
181 t son autorité. J’écrivais : Dans la mesure même Kassner se montre disciple de Kierkegaard, sa pensée paraît réfractai
182 assner, comme aussi de son apparente obscurité. D’ provient cette obscurité si fascinante ? De cela sans doute que Rudol
183 té plus absolue. Telle est la forme des dialogues culmine son art. De ces dialogues, où chaque interlocuteur, tour à to
184 s dialogues où culmine son art. De ces dialogues, chaque interlocuteur, tour à tour, atteint à l’expression la plus vir
185 apparence, le problème chrétien du Dieu-Homme, d’ naît celui de la personne, générateur de l’Occident. Problème ambigu
186 Sierre en Valais, non loin de cette tour de Muzot Rilke passa la fin de sa vie. À travers les longs corridors d’un chât
187 ’isole dans la seule profondeur de sa vision83. D’ sa curiosité avide et amusée pour tous ceux que l’on pouvait connaîtr
188 ence d’une maîtrise achevée, comme infaillible. D’ l’image qui me vint à l’esprit, pendant notre première rencontre, de
189 et atteint à chaque coup le centre de la cible. D’ mes allusions répétées à la technique du zen-bouddhisme — que je voud
190 hr), de la Personne et de la Liberté. Monde viril ne peut régner que « cette prose qui exclut les vers : Blaise Pascal,
191 comme absorption totale du contenu dans la forme, il voit un équivalent de l’unité du Tout et du Rien, maintenus ensemb
192 e, tient cachée : C’est lorsqu’un pur essor vers  ? Aura vaincu l’orgueil puéril Qu’enfin, submergé par son gain Celui
193 t que je vise est toujours dans le fini. Le point tombe la flèche, c’est le fini (sans limites). À la place de ce fini
194 nt toujours ailleurs, au tout unique, à l’infini, se rejoignent d’un seul coup, dans l’illumination de la vision (dirai
195 s Propos recueillis par Kensik (Gedenkbuch, 1954) je lis à propos de Kierkegaard, de son père, de sa fiancée, de sa mél
40 1959, Preuves, articles (1951–1968). Sur un chassé-croisé d’idéaux et de faits (novembre 1959)
196  : nous ne sommes pas si différents, mais alors ? sont nos certitudes, nos refus bien tranchés, nos raisons de nous haï
197 ressembler de plus en plus, dans toute la mesure ils se rapprocheront de leurs buts, dans la mesure donc où l’URSS rat
198 rapprocheront de leurs buts, dans la mesure donc l’URSS rattrapera l’Amérique. (J’entends bien sur cette Terre, non da
199 s, la question de l’absence de l’Europe aux lieux se discute son sort et le sort d’un monde né de ses œuvres. J’enchaîn
41 1960, Preuves, articles (1951–1968). Sur la détente et les intellectuels (mars 1960)
200 s qui dépassent tous les conflits antérieurs ». D’ le désarroi du « Congrès pour la liberté de la culture », qui avait «
201 enser à autre chose. » C’est dans la seule mesure nous refusions le mensonge en service commandé pour le douteux profit
202 oire, cesse de s’opposer à la paix dans la mesure elle cesse d’être une lutte. Ehrenbourg est pour les échanges, comme
42 1960, Preuves, articles (1951–1968). Les incidences du progrès sur les libertés (août 1960)
203 ce et au service des libertés de l’esprit partout elles sont attaquées, une certaine force de frappe, de protestation e
204 es menaces contre la liberté, de la misère morale vivent (en Occident au moins autant que dans les pays techniquement n
205 , les idées et les actes, maintenir une tradition l’on se sente chez soi. C’est donc d’abord permettre à l’homme de se
206 symboles : — celles du corps et de l’intellect (d’ la technique) dont s’occupe surtout l’Occident ; — celles de l’âme vi
207 utile d’insister sur ce fait, ici, dans ce Berlin elle nous cerne de toutes parts. Mais nous refusons d’accorder à la p
43 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (I) (avril 1961)
208 e ces routes, hormis le vent dont on ne sait ni d’ il vient ni où il va. Kierkegaard, « In Vino Veritas ». Kierkegaard
209 ormis le vent dont on ne sait ni d’où il vient ni il va. Kierkegaard, « In Vino Veritas ». Kierkegaard a vécu l’amour
210 un « Don Juan de la connaissance », jusqu’au jour il s’arrête, « cloué », sur le seuil d’une Éternité en laquelle il dé
211 cherché bien longtemps le point de perspective d’ le regard puisse embrasser à la fois ces deux vies dénuées et ces deu
212 me au gré d’un vent soudain, dont on ne sait ni d’ il vient ni où il va. Kierkegaard et Don Juan C’est au cœur des
213 vent soudain, dont on ne sait ni d’où il vient ni il va. Kierkegaard et Don Juan C’est au cœur des grands bois du
214 l’amour sensuel disparition dans le temps »99, d’ vient que la musique est son parfait médium. Pour Don Juan, « la fémi
215 ait découvert à la fois le médium et l’idée », d’ « la valeur classique absolue » de son opéra. On pourra multiplier le
216 nication indirecte, voilée, rejoignant l’homme là il existe, dans sa finitude, et lui parlant la langue qu’il entend. M
217 e message devient énigmatique dans la mesure même il a su se rendre perceptible… Ce qui se passe entre Kierkegaard et s
218 ur qui « entraîne » et transfigure dans la mesure il est par essence malheureux, ce n’est pas l’Éternel féminin mystiqu
219 t seul à la campagne, ce jour-là, « à Fredensborg souvenir et nostalgie s’embrassent. C’est ce moment que j’aime tant »
220 e, loin de Triebschen, loin de Bayreuth surtout — l’auteur de Tristan est l’époux comblé de Cosima… — loin du Nord déso
221 lle recoins de ce chaos de rochers près de Gênes, je vivais tout seul, en une familière intimité avec la mer. »117 Il v
222 re sainte » — tiendra-t-il à préciser plus tard — Richard Wagner meurt à Venise118. Que dit Zarathoustra ? « Insouciant
223 Isolde, ce billet qu’il écrit pour Cosima au jour la démence éclate : « Ariane, je t’aime ! signé : Dionysos. » Le Cas
224 Le dernier aphorisme d’Aurore se termine ainsi : voulons-nous aller ? Voulons-nous donc franchir la mer ? Où nous entr
225 -nous aller ? Voulons-nous donc franchir la mer ? nous entraîne cette passion puissante, qui prime pour nous sur toute
226 l éperdu dans cette même direction, vers le point jusqu’à présent tous les soleils déclinèrent et s’éteignirent ? Dira-
227 e contente de conquêtes faciles. (Mais je ne sais l’on prend que Don Juan les dédaigne ? N’aurait-on jamais lu le Catal
44 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (II) (mai 1961)
228 an, toujours aimé, ne peut pas aimer en retour. D’ son angoisse et sa course éperdue. L’un recherche dans l’acte d’amour
229 te donc en permanence. Au surplus, dans la mesure la conduite, la pensée et l’affectivité d’un même individu sont disso
230 ain, c’est l’un de ces cavaliers sortis des temps les hordes nomades apparaissaient soudain sur les terres des premiers
231 is ne saurait être en aucun cas statique, au sens la supposent la morale sociale et ses lois laïques ou religieuses. Ca
232 Une certaine dualité est normale, dans la mesure elle ne fait que traduire la formule même de la vie sur tous les plan
233 oyau mais également à l’œuvre dans le cytoplasme, ils sont les agents d’induction de la synthèse des protéines. Tant qu
234 les attachements terrestres, — elle veut ce ciel l’amant et l’aimée se confondent en un seul être, dans le règne sans
235 l’énigme jamais résolue de ce nirvana romantique ( le Souffle du Monde est encore une « tourmente » !) que nous laissent
236 ur réel : car sans prochain, l’amour ne sait plus se prendre. Tout amour véritable est relation réciproque. Cette relat
237 Mémoires, et pas seulement aux premières phrases il compare la France à la « princesse des contes… vouée à une destiné
45 1961, Preuves, articles (1951–1968). Pour Berlin (septembre 1961)
238 émentaire de choisir leur régime et d’aller vivre ils le veulent, et comme ils veulent, qu’il y a un problème de Berlin
46 1963, Preuves, articles (1951–1968). Le mur de Berlin vu par Esprit (février 1963)
239 hem, qui écrit longuement sur le mur de Berlin. D’ vient ce très curieux esprit ? À l’en croire, le mur de Berlin est l’
240 régime qu’ils avaient fui ». (Mais si c’est vrai, est la « nécessité vitale » du mur ?) 3°) L’Est doit être indemnisé p
241 mation avait lourdement grevé le budget d’un pays l’État assume pleinement son devoir d’instruction publique ». L’auteu
47 1963, Preuves, articles (1951–1968). Une journée des dupes et un nouveau départ (mars 1963)
242 es chevronnés ont déploré cette « journée noire » de Gaulle les avait empêchés de sacrifier les buts proprement politiq
243 se bornait à tolérer en fait, dans le temps même l’Angleterre le refusait, puis s’y opposait de toutes ses forces. En
48 1964, Preuves, articles (1951–1968). Un district fédéral pour l’Europe (août 1964)
244 est plus petite que n’était la Suisse à l’époque elle s’est fédérée. Et les disparités de coutumes ou de richesse, de
245 e Europe des cités, formée de très petits États «  tous les citoyens se connaissent mutuellement », mais qu’unissent les
246 ue ». Germaine de Staël est Suisse dans la mesure elle ouvre des perspectives européennes, soit par son action personne
247 éennes, soit par son action personnelle à Coppet, les meilleurs esprits de nos diverses nations se lient d’amitié, soit
248 est peut-être souvenu de son passage à Neuchâtel ( il fut un temps typographe) en écrivant son grand livre, Du principe
249 e pour qu’il y ait dans le monde un coin de terre le plus grand nombre d’habitants puisse jouir de la qualité de citoye
250 nification se révèle plus efficace dans un milieu les relais d’exécution sont nombreux et organiquement distribués. Aux
251 eraient les excès et les crises du libéralisme là il existait, et l’on baptisait « plan » l’ensemble de ces décrets, ce
252 yse : celles-ci marquent avec précision le moment les instruments de certaines activités, trop onéreuses ou par nature
253 etit peuple pacifique, ce petit peuple égalitaire la femme n’a pas le droit de vote mais « cuit à l’électricité », six
254 ’y aura plus d’Europe. À mi-chemin entre le temps j’écrivais le Message final du premier congrès de l’Europe à La Haye,
255 remier congrès de l’Europe à La Haye, et le temps l’Europe unie sera sans doute un fait accompli, je propose mon dessei
256 r des prés et des bois secrets. Les quais de gare toutes les races du monde se mêlent à nos derniers paysans dans une o
49 1966, Preuves, articles (1951–1968). André Breton (novembre 1966)
257 n (novembre 1966)bk Vers cette forêt de plaine je vais chaque jour, j’ai marché sans penser à rien, dans l’odeur vég
258 yeux sévères des jeunes mouvements personnalistes je militais, cessât tout d’un coup d’être un mythe pour devenir du mê
259 l’avais rencontré à l’Office of War Information, je venais de prendre un poste. J’écrivais deux longs textes par jour 
260 urs dans une vaste demeure aux portes condamnées, chaque invité amènerait une personne inconnue des autres, tous étant
261 is Breton ne s’est mieux défini. Je pense au soir il déclara qu’il était temps d’aller regarder de plus près qu’on ne l
50 1968, Preuves, articles (1951–1968). Marcel Duchamp mine de rien (février 1968)
262 tifique de Bachelard. J’ai souligné le paragraphe l’on explique que selon la théorie de Millikan sur les rayons cosmiqu
263 ue je la préconise. Pourtant je connais un groupe cela marche très bien : c’est la famille… N’est-ce pas ? Les enfants
51 1968, Preuves, articles (1951–1968). Vingt ans après, ou la campagne des congrès (1947-1949) (octobre 1968)
264 ratiqué bien avant cette époque de l’après-guerre le mot fit la fortune soudaine de ceux qui nous laissaient la chose14
265 is elles sont rares précisément dans les périodes l’on agit) ou à les confronter avec les lettres, brouillons, procès-v
266 a ramené toutes choses au niveau du « possible », l’on peut être sûr qu’il n’y aura pas de miracle. Le congrès de Mon
267 urez l’occasion de prendre contact avec un groupe vous ne trouverez que des amis et des disciples. » notes de journal,
268 de camaraderie retrouvée et d’une grande aventure s’engager, j’étais loin de mesurer l’importance objective de ce qui v
269 vec Harro Schulze-Boysen), mais non pas l’Italie, le fédéralisme apparut d’une manière autonome dans les camps des îles
270 un petit restaurant en face de Victoria Station, il avait jadis coutume de retrouver Joseph Conrad. Nous convînmes que
271 e en noir qui porte une longue chaîne en sautoir… suis-je ? À quelle époque ? Dans un rêve ? Que se passe-t-il ? « Chur
272 nuellement en lutte avec eux-mêmes, c’est le lieu aucune certitude n’est acceptée comme vérité si elle n’est continuell
273 sage aux Européens revendiquait « une assemblée… soient représentées les forces vives de toutes nos nations », thèse d
274 était entendu qu’à la fin de la séance de clôture je lirais ce texte, tous les congressistes, Churchill en tête, signer
275 t me voir d’urgence dans la salle des Chevaliers, la séance plénière de la section économique prenait fin. Je vis Churc
52 1970, Preuves, articles (1951–1968). Dépasser l’État-nation (1970)
276 pez de moyens, ils risquent bien de vous conduire vous ne vouliez pas aller… Voici donc le dilemme présent : si nous at
277 i touche à l’État-nation : néfaste dans la mesure il est encore réel, inexistant quand on voudrait compter sur lui. Je
278 épartir l’État aux différents niveaux de décision il peut servir une entité vivante, civique, économique ou culturelle,
279 de la planète indispensable au Monde de demain et les hommes pourront trouver non pas le plus de bonheur, peut-être, ma