1 1952, Preuves, articles (1951–1968). « L’Œuvre du xxe siècle » : une réponse, ou une question ? (mai 1952)
1 « L’ Œuvre du xxe siècle » : une réponse, ou une question ? (mai 1952)f Plus
2 urtant, il faut juger pareil procès sur pièces. L’ Œuvre du xxe siècle a pris les devants, pour la défense et pour l’illustra
3 rs censures, dans le développement de nos arts. L’ Œuvre du xxe siècle pose bien d’autres problèmes. Le premier me paraît êtr
4 la cité dans sa gloire. Une telle concentration d’ œuvres fameuses, qu’on les juge monstres ou merveilles, ne peut pas rester s
5 vescence d’un ordre neuf en son état naissant ? L’ Œuvre du xxe siècle s’inaugure dans le vrai style de notre époque : la rép
6 emise en question. 1. « Picasso ne crée pas ses œuvres morbides et repoussantes dans le but de critiquer les contradictions
7 exemplaires en URSS. f. Rougemont Denis de, « L’ Œuvre du XXe siècle : une réponse, ou une question ? », Preuves, Paris, mai
2 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le sens de nos vies, ou l’Europe (juin 1952)
8 queraient de faire rater l’opération magique de l’ œuvre d’art. Je ne dis pas qu’entre l’Occidental, qui tend à s’affirmer com
3 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le dialogue Europe-Amérique (août-septembre 1952)
9 américaine. Lors de la séance de clôture de « L’ Œuvre du xxe siècle », à Paris, André Malraux s’est écrié : « L’Amérique n
4 1953, Preuves, articles (1951–1968). Deux princes danois : Kierkegaard et Hamlet (février 1953)
10 tivé à chaque instant de son progrès. Sa première œuvre importante, L’Alternative, parut en 1843, lorsqu’il avait trente ans,
11 el et les évêques, qui avaient loué ses premières œuvres , il se vit abandonné dans la plus complète solitude qu’ait jamais con
12 initiale qui libéra le jaillissement de toute son œuvre . Mais l’acte que cette œuvre préparait, cet acte après lequel, sembla
13 ssement de toute son œuvre. Mais l’acte que cette œuvre préparait, cet acte après lequel, semblable au prince Hamlet — autre
14 , toutefois sans trahir l’intention réelle de son œuvre . Kierkegaard dresse ses plans en conséquence. Il publiera d’abord des
15 . Il s’est expliqué, peut-on dire, dans toute son œuvre , et non pas seulement dans des ouvrages tels que Coupable-Non coupabl
16 était le poison, pour Kierkegaard. Car toute son œuvre , toute sa carrière d’auteur n’avait eu d’autre sens, à ses yeux, que
17 a de sa vie. Il devint lui-même le martyr que son œuvre avait appelé. Soulignons ce titre : L’Instant. Depuis longtemps, la p
18 mais ce n’est qu’en marchant qu’on l’a sentie à l’ œuvre . Kierkegaard l’a bien su et l’a dit dans sa brochure intitulée Point
19 e faut préciser la part de la Providence dans mon œuvre . Car je me rendrais coupable de déloyauté envers Dieu si je prétendai
20 ensemble de toute la structure dialectique de mon œuvre … Non, je dois le dire franchement, ce qui m’échappe, c’est que je pui
21 et pourtant c’est bien moi qui ai accompli cette œuvre et l’ai menée à chef, pas à pas, avec ma réflexion. … S’il me fallait
22 ision possibles la part de la Providence dans mon œuvre entière, je n’en saurais donner de formule plus adéquate ou plus déci
23 s yeux d’Argus à ne pas se laisser duper dans une œuvre où se proclame le poète. Enfin, aux dernières pages du livre, il ajo
24 ères pages du livre, il ajoute ceci : « Toute mon œuvre a été en même temps mon propre développement ; c’est en elle que j’ai
25 t idéale lorsque ensuite cela paraissait dans mon œuvre  ; bien des choses que j’ai faites à titre privé se trouvaient être ju
26 je m’occupais. En un sens, j’ai produit toute mon œuvre comme si je n’avais rien fait d’autre que de copier chaque jour des f
5 1953, Preuves, articles (1951–1968). À propos de la crise de l’Unesco (mars 1953)
27 ionnaires) obtenir un crédit pour la beauté d’une œuvre , et sur la seule démonstration de son excellence ? Il n’en obtient pa
28 es et douanières. Le champ d’action optimum d’une œuvre de coopération culturelle correspond concrètement au « champ d’étude
29 le langage des créateurs individuels et que leurs œuvres apparaissent. C’est donc de là qu’il faut partir, de cette base-là, n
6 1954, Preuves, articles (1951–1968). La table ronde de l’Europe (janvier 1954)
30 r une prise de conscience européenne L’une des œuvres les plus célèbres de Gauguin s’intitule : D’où venons-nous ? Où somme
31 re existence que psychologique. Où la voit-on à l’ œuvre  ? Non pas dans les faits mais dans les discours des députés adversair
7 1954, Preuves, articles (1951–1968). Il n’y a pas de « musique moderne » (juillet 1954)
32 rononcent les disciples de Schönberg contre toute œuvre tonale, jugée « réactionnaire ». Je ne vois pas deux compositeurs du
33 s du xviie du xviiie ou du romantisme, dont les œuvres présentent des différences de style aussi radicales que celles qui sé
34 transparaître quelque profonde parenté entre les œuvres principales de notre siècle, malgré tous les efforts de leurs auteurs
35 le : négativement. La seule unité que confère aux œuvres des contemporains le refus où beaucoup les englobent, ne peut donc pr
36 eut donc procéder que d’une méconnaissance de ces œuvres . Parce qu’elles diffèrent du déjà entendu, parce qu’elles ne rappelle
37 plus de « musique moderne ». Parlons seulement d’ œuvres contemporaines. ⁂ Il faut pousser plus loin le paradoxe. S’il est tou
38 s grands marchés, il n’est nullement prouvé que l’ œuvre d’un compositeur non dodécaphonique « est inutile… et se place en deç
39 is joué des auteurs du xviie siècle, ni même les œuvres anciennes de Haydn : on jouait sa dernière production. Mais nos grand
40 sommes-nous sur le seuil. Au mois de mai 1952, L’ Œuvre du xxe siècle a donné à Paris plus de cent symphonies, concertos, op
8 1954, Preuves, articles (1951–1968). De Gasperi l’Européen (octobre 1954)
41 attaque dont il devait mourir le surlendemain. L’ œuvre entreprise par un Adenauer, par un Schuman, et par lui-même, se voyai
9 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure occidentale de l’homme : L’exploration de la matière (août 1955)
42 l est très important que Kepler ait écrit : « Les œuvres de Dieu sont dignes d’être contemplées. » Ne voir là qu’une phrase « 
10 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure technique (octobre 1955)
43 ne peut être auteur du Mal. La Nature est donc l’ œuvre d’un Autre. On a reconnu cette attitude manichéenne qui accompagne ré
44 l’or pour s’enrichir, mais bien d’opérer le grand œuvre d’une transfiguration de la matière par l’homme, lui-même démiurge dé
45 lus la Nature qui représente le Mal, mais c’est l’ œuvre de l’homme, l’implacable Technique, personnifiée et mythifiée, qui no
46 tuelle de l’Alchimie, je ne puis que renvoyer aux œuvres de C. G. Jung : Psychologie und Religion, Psychologie und Alchemie, e
11 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur Suez et ses environs historiques (octobre 1956)
47 av. J.-C. ; Sésostris, Nécos, Darius achèvent son œuvre . Sous Nécos (ou Néchao), cent-vingt-mille ouvriers paient de leur vie
12 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1956)
48 ité ». Stravinski vient d’écrire sur commande une œuvre austère et dure, qui ne concède rien ni à l’attente du public ni à ce
49 et « digne », pour une fois, de l’importance de l’ œuvre et du génie qu’il est. C’en est trop ! Tous crient au scandale, le gr
50 crient au scandale, le grand public à cause de l’ œuvre , les milieux musicaux à cause du cachet, et les critiques à cause des
13 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur Voltaire (février 1957)
51 pliers, ces champs gagnés sur les marais, voilà l’ œuvre du Patriarche au pays de Gex, et son monument le plus vrai. Il a bien
14 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1957)
52 sauver. C’est cela qui la sauvera… — Oui, mais l’ œuvre est de longue haleine et le temps presse. Rien ne se fera sans l’espr
15 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un patriotisme de la terre (mars 1958)
53 us intelligents, verront-ils autre chose dans nos œuvres que des erreurs maniaques, des fixations bizarres, des sentiments et
16 1959, Preuves, articles (1951–1968). Nouvelles métamorphoses de Tristan (février 1959)
54 mans, par quoi j’entends non point les meilleures œuvres qu’on est convenu de ranger dans ce genre littéraire, mais, indépenda
55 de leur notoriété ou de leur portée humaine, ces œuvres seules où transparaît, dominateur, l’archétype médiéval de Tristan. J
56 s romans d’amour-passion, au xxe siècle Trois œuvres où transparaît l’archétype de Tristan nous sont données vers ce milie
57 Mythe passionnel à part, tout distingue les trois œuvres que je considère dans ces pages. Et l’on ne sent que trop les bonnes
58 e mesure. Je ne m’attacherai donc, dans ces trois œuvres , qu’à l’apparition de Tristan, dictant impérieusement — à l’insu des
59 t le personnage de Mignon, un Novalis dédiant son œuvre à l’amour de Sophie von Kuhn, morte à 11 ans, un Edgar Poe qui épouse
60 où j’écris, — j’étais alors en Amérique — et son œuvre , en partie posthume, ne cessera de monter à l’horizon mondial de la l
61 e d’envoûtement que je n’avais pas subie depuis l’ œuvre de Proust, mieux achevée sans doute et d’accès combien plus facile, m
62 autre élément qui autorise la comparaison de deux œuvres à ce point inégales par le climat et l’ambition. Ulrich von X. conver
63 qui eût été, selon certains, le couronnement de l’ œuvre . Ainsi le Jardin clos de la présence mystique eût pris la place de l’
17 1959, Preuves, articles (1951–1968). Rudolf Kassner et la grandeur (juin 1959)
64 trois traductions78 qui suffiraient à résumer son œuvre , laquelle compte environ quarante volumes d’une séduisante difficulté
65 s dites « littéraires ». Première approche de l’ œuvre Ces premiers textes de Kassner, lus en français dans une précieuse
66 a substance interne est crevassée et divisée. Son œuvre souvent pleine de charme mais sans forme et sans but, peut bien nous
67 rmée par un commerce rarement interrompu avec une œuvre dont la difficulté, précisément, n’a pas cessé de me séduire et incit
68 en. Pourtant, le thème profond, omniprésent, de l’ œuvre , c’est à l’inverse du bouddhisme, en apparence, le problème chrétien
69 dé à l’illusion banale qui veut que l’auteur et l’ œuvre soient pareils, alors qu’ils sont toujours en tension dialectique — d
70 a surtout qu’il a si bien su taire dans toute son œuvre  : cette manière discrètement ascétique, ou pour mieux dire allègremen
71 és me rappellent son ton de voix), tout en lui, l’ œuvre et l’homme, évoquait la présence d’une maîtrise achevée, comme infail
72 ait et dans quel rapport il pouvait être avec mon œuvre , qui comptait à ce moment-là plus d’un demi-siècle. Atteindre le but
73 ette Einbildungskraft 87, qui joue dans toute son œuvre un rôle aussi fondamental que la libido chez un Freud, pourrait bien
74 r du moi conscient, mais le sens dernier de votre œuvre est de libérer ce moi conscient (qui est la personne) du moi factice,
75 ont apporter des éléments sans prix pour le Grand Œuvre de ce temps, la transmutation créatrice des valeurs de l’Orient et de
76 excellence l’auteur incomparable. Et de même, son œuvre défie toute espèce de catégorie. Ni philosophe professionnel, ni roma
77 ême du créateur au xxe siècle. En abordant cette œuvre difficile et mal connue (surtout en France) par l’un de ses aspects l
18 1959, Preuves, articles (1951–1968). Sur un chassé-croisé d’idéaux et de faits (novembre 1959)
78 discute son sort et le sort d’un monde né de ses œuvres . J’enchaînerai là-dessus dans mes prochaines chroniques. ba. Rouge
19 1960, Preuves, articles (1951–1968). Sur la détente et les intellectuels (mars 1960)
79 uer. Le rôle de l’écrivain est de montrer par son œuvre que l’organisation ne constitue pas la totalité. Le rôle de l’écrivai
20 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (I) (avril 1961)
80 eul encore, et guère moins chaste, mais toute son œuvre mène le train d’enfer d’un « Don Juan de la connaissance », jusqu’au
81 asser à la fois ces deux vies dénuées et ces deux œuvres d’une richesse inépuisable ; ces deux mythes majeurs de l’amour et le
82 ion de moments, puis disparaît, contrairement à l’ œuvre plastique, peinte ou sculptée. L’érotisme, exclu par l’esprit, trouve
83 ntraire d’un Don Juan. Dans ses rapports avec son œuvre , son action publique, et sa vocation finale, il fut Hamlet. Mais dans
84 Tristan. Cependant, je n’ai trouvé dans toute son œuvre que de rares allusions à l’Hamlet de Shakespeare, et pas une mention
85 xpliquer, de justifier, dans tout le reste de son œuvre . Admettons que l’amour vrai soit la passion unique et partagée. Pour
86 t de ses pseudonymes, et de lui dédier toutes ses œuvres , comme autant de justifications de la rupture et d’assurances de sa f
87 ucture dynamique : Kierkegaard dans sa vie et son œuvre indissociables ; et je vois qu’elle est disposée de telle manière que
88 qu’il touche au cœur même de mon sujet. Dans ses Œuvres de l’amour, Kierkegaard marque le contraste, apparemment insurmontabl
89 ’autre ont produit en une quinzaine d’années leur œuvre difficile et foisonnante, et n’ont forcé qu’in extremis, par le scand
90 moins longuement écrit que Kierkegaard, mais son œuvre n’est pas moins riche en jugements brefs, d’ailleurs effrontément con
91 tenant les phases de leur grande polémique dans l’ œuvre et dans la vie de Nietzsche.   « Par la musique, les passions jouiss
92 de la vie, « Propos sur le mariage ». 103. Les Œuvres de l’amour, 1847. 104. Riens philosophiques, « Le Dieu comme maître
21 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (II) (mai 1961)
93 ques, concentrés dans le noyau mais également à l’ œuvre dans le cytoplasme, où ils sont les agents d’induction de la synthèse
94 ynthèse des protéines. Tant que les deux sont à l’ œuvre , la cellule fonctionne bien, son régime d’échanges et de synthèses es
22 1963, Preuves, articles (1951–1968). Le mur de Berlin vu par Esprit (février 1963)
95 ux esprit ? À l’en croire, le mur de Berlin est l’ œuvre des Allemands de l’Ouest, qui l’ont bâti pour abriter leur bonne cons
96 son insigne… apportant eux aussi leur pierre à l’ œuvre nationale ». L’Allemagne de l’Est, jusqu’ici, n’est donc pas pour une
23 1963, Preuves, articles (1951–1968). Une journée des dupes et un nouveau départ (mars 1963)
97 ntion, à sacrifier le traité de Rome (qui fut son œuvre ) en tant que proprement européen. Les raisons subjectives, motifs enc
24 1964, Preuves, articles (1951–1968). Un district fédéral pour l’Europe (août 1964)
98 . Saura-t-elle un jour s’exprimer par le verbe, l’ œuvre ou l’action, sinon le cri qu’on attend d’elle ? Ici bat le cœur de l’
25 1968, Preuves, articles (1951–1968). Marcel Duchamp mine de rien (février 1968)
99 des collages délicats — les reproductions de ses œuvres destinées à sa « boîte-en-valise » — et puis il s’étend, ne fait rien
100 es, ready mades, croquis et idées qui composent l’ œuvre complète de Marcel Duchamp, ainsi prête à être emportée par la postér
101 esque une heure » comme dit le titre d’une de vos œuvres . À propos, avez-vous jamais essayé de regarder ainsi votre tableau ?
102 t du côté des allopathes : grandes dimensions des œuvres , côté pratique des inventions. Duchamp se manifeste par retraits iron
103 e de près pendant presque un siècle. Beaucoup des œuvres du Vinci ont été détruites, ou abîmées. De même, La Mariée mise à nu
104 esure objective du hasard. On ne trouve guère ses œuvres peintes qu’en Californie, dans une collection privée. Mais avec son p
26 1968, Preuves, articles (1951–1968). Vingt ans après, ou la campagne des congrès (1947-1949) (octobre 1968)
105 non conformiste, puisqu’il a su rallier pour une œuvre commune les conformistes et les non-conformistes…) « Tout à l’heure,
106 r nous-mêmes un comité compétent pour continuer l’ œuvre du Congrès ». Le jeune colonel d’aviation Cheshire, du Réarmement mor