1
elon ses goûts, de prendre à la radio le poste qu’
on
préfère, et de tourner le bouton si l’on s’ennuie, sans être dénoncé
2
poste qu’on préfère, et de tourner le bouton si l’
on
s’ennuie, sans être dénoncé par les voisins ; le droit d’aimer et de
3
roit d’aimer et de haïr, le droit d’épouser qui l’
on
veut… Il n’est pas un seul de ces droits que les dictatures n’aient
4
de l’Occident, n’est autre que l’esprit critique.
On
nous dit qu’il se perd et l’on en donne pour preuve le succès des pub
5
l’esprit critique. On nous dit qu’il se perd et l’
on
en donne pour preuve le succès des publicités, propagandes et mystiqu
6
re qu’il renaît dans les plus jeunes générations.
On
se lamente sur l’état de la jeunesse d’Europe, on déplore ce qu’on no
7
On se lamente sur l’état de la jeunesse d’Europe,
on
déplore ce qu’on nomme son nihilisme. Si l’on veut dire par là qu’ell
8
l’état de la jeunesse d’Europe, on déplore ce qu’
on
nomme son nihilisme. Si l’on veut dire par là qu’elle ne croit plus a
9
pe, on déplore ce qu’on nomme son nihilisme. Si l’
on
veut dire par là qu’elle ne croit plus aux idéaux et aux grands mots,
10
orme, que naissent toutes les modernes tyrannies.
On
ne peut forcer personne à être libre, alors qu’il faut forcer les mas
11
rir sa propre aventure, de créer par sa vie ce qu’
on
n’a jamais vu, et d’accomplir ainsi, en secret bien souvent, une voca
12
forces. S’il est une chose au monde pour laquelle
on
ne peut faire de propagande sens moderne, c’est justement la liberté,
13
rté, puisqu’elle cesserait d’être la liberté si l’
on
tentait de l’imposer. Mais on peut et l’on doit prendre conscience de
14
tre la liberté si l’on tentait de l’imposer. Mais
on
peut et l’on doit prendre conscience de ses conditions, de ses risque
15
é si l’on tentait de l’imposer. Mais on peut et l’
on
doit prendre conscience de ses conditions, de ses risques. Je crois à
16
ppeler ailleurs fascisme ou phalangisme, ou ce qu’
on
voudra ; mais dont les effets sont les mêmes puisqu’elle aboutit touj
17
ne m’en suis pas trop étonné. Mais pour peu que l’
on
y réfléchisse… Pourquoi ne pas avouer qu’il y a de l’indécence à parl
18
ndécence à parler de culture tout court ? Certes,
on
n’aimerait pas le dire, mais c’est bien cela qu’on dit, objectivement
19
n n’aimerait pas le dire, mais c’est bien cela qu’
on
dit, objectivement, et logiquement aussi. La famine, en effet, a régn
20
ite, c’est de culture, non point de politique, qu’
on
doit parler dans un pays comme l’Inde, sans cesse menacé de famine. E
21
n par ses héritiers, mais par ceux qui la vivent.
On
ne voit pas de précédent à l’entreprise, dans l’ère moderne. Mais on
22
récédent à l’entreprise, dans l’ère moderne. Mais
on
songe aux jeux séculaires, dont la fonction, selon l’oracle sibyllin,
23
re. Une telle concentration d’œuvres fameuses, qu’
on
les juge monstres ou merveilles, ne peut pas rester sans effets sur l
24
assique ? Autre paralogisme de ce siècle : jamais
on
n’avait vu pareille liberté de recherche et de formulation, jamais mo
25
que je viens de rappeler ; les grands exemples qu’
on
lui vante, les héros, les champions, les saints — et les nécessités d
26
rque l’Occident, et plus spécifiquement l’Europe.
On
peut donc définir l’Europe comme cette partie de la planète où l’homm
27
mot conversion : c’est se retourner complètement.
On
peut dire que la révolution est, pour une collectivité, l’équivalent
28
e », est en réalité exceptionnelle dans le monde.
On
peut la qualifier d’extravagante ou d’immorale, et l’Église peut la c
29
s rythmes du Cosmos et les lois de la fécondité —
on
dirait aujourd’hui : pour favoriser le plan de production — mais pour
30
e et le besoin d’exprimer son « vrai moi », comme
on
dit. À partir d’un certain niveau de culture, en Europe, le non-confo
31
te, et de prendre distance par rapport à ce que l’
on
se voit être. Dans l’humour, c’est donc la personne qui juge son prop
32
t vraiment émigré en Russie ou en Amérique. Ce qu’
on
appelle « progrès », dans ces empires de masses, diffère profondément
33
olombien ou nègre — alors que c’est en vain que l’
on
chercherait un musée de l’Europe, même aux États-Unis… (Il y en avait
34
souvent, que sur les nôtres. Voici le trait que l’
on
doit souligner : tous les peuples du monde aujourd’hui, nous imitent
35
aire, encore qu’elle soit paradoxale. D’une part,
on
peut la comparer aux heures d’angoisse de Nicopolis, de Mohacs et du
36
e notre déclin fatal, le rendrait en effet fatal.
On
me dira que la culture, c’est peu de chose pour arrêter le cours de n
37
hose pour arrêter le cours de nos fatalités. Si l’
on
dit cela, on commettra la pire erreur qu’on puisse commettre à propos
38
êter le cours de nos fatalités. Si l’on dit cela,
on
commettra la pire erreur qu’on puisse commettre à propos de l’Europe.
39
Si l’on dit cela, on commettra la pire erreur qu’
on
puisse commettre à propos de l’Europe. Ici, je devrais faire une autr
40
d’énormes capitaux s’amassent dans le pays. Quand
on
me demande maintenant : quelle est donc cette Europe que vous voulez
41
a plupart des Européens. Toute fascination, comme
on
sait, résulte de l’action de deux motifs apparemment contradictoires
42
grand danger que l’invasion du stalinisme russe.
On
sait les motifs invoqués : richesse des USA, conformisme souriant mai
43
cs et plus cordiaux que chez nous. Politiquement,
on
sait ce que donne cette attitude ambivalente : aidez-nous avec vos do
44
n’avez même pas le sens de la lutte des classes !
On
sait ce que pense de son côté l’Américain, rentrant d’un voyage en Eu
45
occupés à se ruiner par des guerres nationales qu’
on
nous demande ensuite de payer, parlant de métaphysique mais prenant n
46
heson, ni leur lecture imposée par Ridgway. Quand
on
s’écrase aux films de Hollywood, quand toute une jeunesse s’intoxique
47
aire appel, pour les finances, « à l’Amérique ». (
On
entend : des mécènes, une fondation, un comité, une organisation plus
48
e américaine, à tel point que tout institut que l’
on
croit à tort ou à raison « soutenu par les Américains » en tire d’une
49
à certains Européens des habitudes de parasites.
On
veut bien faire état d’une culture supérieure et de ses antiques trad
50
re supérieure et de ses antiques traditions, mais
on
refuse d’en payer les frais courants ; l’Américain se demande si l’on
51
les frais courants ; l’Américain se demande si l’
on
y croit vraiment… (J’écris on à dessein : car ce ne sont pas les même
52
ain se demande si l’on y croit vraiment… (J’écris
on
à dessein : car ce ne sont pas les mêmes qui, en Europe, font la cult
53
et de responsabilité : cessons de comparer, comme
on
le fait couramment, ce qu’il y a de pire d’un côté à ce qu’il y a de
54
s’effondra dans la rue au cours d’une promenade.
On
le transporta dans un hôpital où il mourut en quelques semaines, âgé
55
cidence qui fait d’Hamlet un prince danois — et l’
on
peut rêver là-dessus — rappelons d’abord les traits les plus saillant
56
Kierkegaard et, d’une manière générale, ce que l’
on
pourrait nommer les lois ou la psychologie d’une vocation. Considéron
57
int le plus favorable pour l’attaque décisive. Or
on
se rappelle qu’Hamlet dresse un plan analogue. Il imagine de faire jo
58
fiançailles avec Régine. Il s’est expliqué, peut-
on
dire, dans toute son œuvre, et non pas seulement dans des ouvrages te
59
intime à l’exercice de son étrange vocation. Peut-
on
se marier si l’on veut être un témoin de la vérité ? Un soldat à la f
60
e de son étrange vocation. Peut-on se marier si l’
on
veut être un témoin de la vérité ? Un soldat à la frontière devrait-i
61
a faire croire à sa fiancée qu’il ne l’aime plus.
On
sait la comédie que Kierkegaard s’imposa de jouer devant Régine. Il s
62
lus cyniques, s’écrier ensuite : « Comment ferait-
on
pour n’être pas gai ! » Cependant qu’il avoue en aparté : « Je dois p
63
l’esprit et, de plus, toutes les souffrances dont
on
parle généralement dans le monde. Un témoin de la vérité, c’est un ho
64
dre doute fait échouer, ce risque pur dans lequel
on
peut sombrer, mais faute de l’oser, on n’a rien3. Plongé comme je l
65
ans lequel on peut sombrer, mais faute de l’oser,
on
n’a rien3. Plongé comme je l’étais, en écrivant les lignes qui préc
66
, il n’y aurait pas l’Hamlet de Shakespeare, mais
on
rejoindrait purement et simplement la biographie de Kierkegaard. Le d
67
consciemment (avec une conscience folle, pourrait-
on
dire), comme le drame pur d’une vocation chrétienne. Ici prend fin, i
68
nts mystérieux d’une dialectique tout intérieure.
On
sent le risque de l’entreprise : celui de l’ingéniosité. C’est le ris
69
dans notre usage courant du terme de vocation. L’
on
dit ainsi d’un jeune garçon qu’il a une vocation d’avocat, ou de poèt
70
reçu semblent pousser et tirer dans le même sens.
On
pourra donc interpréter cette vocation de deux manières tout opposées
71
er cette vocation de deux manières tout opposées.
On
pourra toujours dire de Kierkegaard soit qu’il fut un neurasthénique,
72
rkegaard, d’une incertitude objective. De même qu’
on
ne saurait prouver l’existence de Dieu, on ne peut démontrer la natur
73
ême qu’on ne saurait prouver l’existence de Dieu,
on
ne peut démontrer la nature transcendante d’une vocation. Devant Jésu
74
ilosophique pour désigner la foi et sa nécessité.
On
ne peut que « croire » en Dieu, et l’on ne peut que « croire » une vo
75
écessité. On ne peut que « croire » en Dieu, et l’
on
ne peut que « croire » une vocation, celle d’un autre, mais aussi et
76
lle d’un autre, mais aussi et d’abord celle que l’
on
« croit » avoir reçue soi-même. Ainsi l’incertitude est objective dan
77
ive dans la mesure où l’objet de la conviction qu’
on
entretient n’est pas démontrable ; dans la mesure, aussi, où l’enjeu
78
a différemment. Il s’agit de découvrir le rôle qu’
on
devra jouer dans un drame infini, aussi vaste que l’histoire humaine,
79
part obscurément, mais ce n’est qu’en marchant qu’
on
l’a sentie à l’œuvre. Kierkegaard l’a bien su et l’a dit dans sa broc
80
re passage du même livre, il nous décrit ce que l’
on
pourrait appeler la psychologie d’une vocation en exercice. Il parle
81
de suivre un chemin qui demeure invisible tant qu’
on
ne se risque pas à y marcher. Cette « lumière sur mon sentier », dont
82
lent. Ici, la seule expérience humaine à laquelle
on
puisse en appeler par analogie me paraît être l’expérience poétique.
83
ile, mais c’est le difficile qui est le chemin. »
On
voit ici que la notion de vocation, chez Kierkegaard, s’oppose diamét
84
’ailleurs pour le plaisir de l’art, mais parce qu’
on
pense qu’ainsi l’on servira la paix. Or, seule une aide toute désinté
85
aisir de l’art, mais parce qu’on pense qu’ainsi l’
on
servira la paix. Or, seule une aide toute désintéressée, n’ayant en v
86
de la politique générale, — il est bien clair qu’
on
leur donnera toujours le moins possible. Aux yeux du grand public, un
87
ne, il est simplement ridicule ; pire encore si l’
on
ose le comparer aux dépenses d’armement, ou simplement aux subvention
88
rtains États à leurs industries déficientes. Si l’
on
croyait à la culture comme on croit au pouvoir électoral des bouilleu
89
s déficientes. Si l’on croyait à la culture comme
on
croit au pouvoir électoral des bouilleurs de cru, par exemple, on lui
90
oir électoral des bouilleurs de cru, par exemple,
on
lui donnerait cent fois ou mille fois plus. Mais le fait est qu’on n’
91
cent fois ou mille fois plus. Mais le fait est qu’
on
n’y croit guère dans ces milieux, et tel étant l’état de l’opinion mo
92
me une grosse somme. Les hommes de culture, comme
on
dit, se demandent alors si pour ce prix l’on ne pourrait pas les aide
93
omme on dit, se demandent alors si pour ce prix l’
on
ne pourrait pas les aider mieux qu’en finançant une grande machine po
94
Cela devrait se calculer, semble-t-il. Mais l’a-t-
on
fait ? En attendant, rêvons un peu sur ces 9 millions de dollars cons
95
onsentis par les gouvernements. Avec cette somme,
on
pourrait entretenir 130 centres européens de la culture (un vrai cauc
96
hoses possibles et imaginables, supposerait que l’
on
traite la culture comme but en soi, non comme annexe d’une politique.
97
ue vide de contenu proprement culturel. (En fait,
on
se borne à dire qu’on travaille pour la paix.) D’autre part, le cadre
98
prement culturel. (En fait, on se borne à dire qu’
on
travaille pour la paix.) D’autre part, le cadre national ne correspon
99
t se traduire par des organismes régionaux (comme
on
dit à l’Unesco) et non point mondiaux. 2. Centralisé. La réalité de l
100
and elles ne s’établissent pas spontanément. Mais
on
ne saurait les « planifier » sur une échelle qui n’est plus celle du
101
ésumer encore ces remarques déjà trop condensées,
on
soulignerait ces deux points : 1. En matière de culture, les intéress
102
intéressés seuls sont juges de leurs besoins. Qu’
on
leur laisse donc l’initiative, le contrôle et l’exécution ! Qu’ils s’
103
s ont tiré sur la foule ouvrière. Cette phrase qu’
on
n’a pas lue dans la presse communiste, nos enfants la liront dans leu
104
non par erreur ou exagération, ni par rien que l’
on
puisse « expliquer », sophistiquer dialectiquement à l’aide de Marx,
105
phrase crie sur la terre entière une vérité que l’
on
n’éteindra plus : le système totalitaire est un crime contre l’homme
106
raison, puisqu’il est le parti des travailleurs !
On
savait qu’il était le parti qui avait supprimé le droit de grève, sou
107
vriers n’auraient plus l’occasion de s’en servir…
On
savait aussi qu’il était le parti du travail forcé, celui qui venait
108
t de son nom, pour l’écraser ensuite, une fois qu’
on
a le pouvoir, en répétant ses vieux mots d’ordre d’unité, d’améliorat
109
ement n’être pas Russes ou à la solde de Moscou ?
On
demande aux ouvriers de les dénoncer. Mais ils l’ont fait avec éclat
110
naître l’espoir. Le sursaut de l’Europe nouvelle,
on
vient de le sentir à Berlin, surgissant d’un peuple écrasé. Et ce n’e
111
s le domaine des Arts. Mais la science ? nous a-t-
on
dit de tous côtés, qu’en faites-vous ? N’est-elle pas une partie déci
112
endant la Renaissance, au xviie siècle français,
on
a vu la peinture, la poésie, la musique et la danse prospérer sous to
113
cateurs se font de la science. De plus en plus, l’
on
accorde à cette dernière, au reste mal interprétée, toute l’autorité
114
re, au reste mal interprétée, toute l’autorité qu’
on
retire à la religion et aux morales en dérivant. Cette situation est
115
veur de la liberté, ou contre elle ? Comment peut-
on
favoriser sa vraie mission libératrice ? Ensuite, je vois le problème
116
ont aussi celles qui passionnent le grand public.
On
comprend que le Congrès pour la Liberté de la Culture ait pris l’init
117
tre salut prochain. C’est ainsi, j’imagine, que l’
on
voyait les choses dans les milieux du Conseil de l’Europe où germa, v
118
composition me paraît tout à fait remarquable4. L’
on
y trouvait en effet côte à côte des hommes d’État du premier rang, ma
119
uropéen. Cependant, c’est l’angle de vision que l’
on
adopte qui permet finalement de s’accorder. J’avais donc suggéré aux
120
e pas soi-même ou que de ne l’être que jusqu’où l’
on
veut », remarque Valéry. Je dirai maintenant les réflexions qui se fo
121
rope. Voir l’Europe dans le Monde. — Dès que l’
on
parle du destin commun de nos pays, des voix s’élèvent pour dénoncer
122
’ils n’ont pas encore su dépasser dans leur cœur.
On
voit bien où le bât les blesse. D’autres parlent d’humilité, et batte
123
nos souverainetés doivent être abandonnées, si l’
on
veut faire l’Europe ? Est-il vrai qu’il y ait là un obstacle à l’unio
124
es par le droit applicable à chaque domaine ». Or
on
ne voit plus aucun État européen qui ait conservé la faculté d’agir à
125
e d’autre existence que psychologique. Où la voit-
on
à l’œuvre ? Non pas dans les faits mais dans les discours des députés
126
re vision de l’Histoire qu’il faut changer. Quand
on
aura désherbé les manuels de toutes leurs dépêches d’Ems et de tous l
127
urs jugements désobligeants sur les pays voisins,
on
n’aura fait qu’améliorer le terroir nourricier du nationalisme. Car l
128
e sont devenus mortels qu’à partir du moment où l’
on
a prétendu les absolutiser. Bien plus que d’une réforme des manuels n
129
nt leur souveraineté fictive. » C’est ainsi que l’
on
doit rassurer ceux qui tremblent, disent-ils, de voir leur patrie « s
130
. Sentir le fédéralisme. — Plus j’écoute ce qu’
on
dit sur l’Europe, et plus me frappe l’absence, chez nos intellectuels
131
rappe l’absence, chez nos intellectuels, de ce qu’
on
pourrait appeler l’instinct fédéraliste. Qu’en est-il de la connaissa
132
ons qu’englobe et vivifie une culture millénaire,
on
tuerait cette Europe en l’unifiant, mais elle mourrait si elle restai
133
problèmes, est la manière fédéraliste. Tant que l’
on
persistera à concevoir l’union dans les catégories de l’État-nation,
134
reprocher d’exclure le reste de l’humanité. Quand
on
aime une femme et qu’on l’épouse, stipule-t-on par là une déclaration
135
este de l’humanité. Quand on aime une femme et qu’
on
l’épouse, stipule-t-on par là une déclaration de haine à toutes les a
136
nd on aime une femme et qu’on l’épouse, stipule-t-
on
par là une déclaration de haine à toutes les autres femmes ? Disti
137
on apport vital à la conception de l’humain, si l’
on
persiste à tout mêler, et à confondre les mots-clés qui déterminent n
138
, et comment réfuter l’éthique collectiviste si l’
on
se met hors d’état d’opposer à l’individu la personne au lieu de la m
139
t serait tout perdre, à coup sûr et à bref délai.
On
compare volontiers notre Europe à Byzance. Cet empire qui sombra pour
140
es thèmes et de leur répartition aux rapporteurs.
On
pouvait certes imaginer bien d’autres équipes de six Sages, non moins
141
cles 1, 3 et 5 de la Constitution helvétique. 6.
On
en trouvera de nombreux exemples dans les comptes rendus de notre tab
142
es steppes ? Était-il trompé par Le Monde , où l’
on
estime que si la masse des USA déséquilibre l’Alliance atlantique, la
143
d’un petit groupe « d’apaiseurs » formule Bénès :
on
sait la suite. Tout cela se fomente à Genève, tout cela peut en sorti
144
nt pulvérulent, apparaît simplement démente, si l’
on
a vu la situation mondiale — et si l’on n’est pas communiste. Seule u
145
nte, si l’on a vu la situation mondiale — et si l’
on
n’est pas communiste. Seule une profonde révolte de l’Europe rendue c
146
nom d’une seule ? C’est aux Français, d’abord, qu’
on
voudrait s’adresser, à ceux qui sentiront l’amitié d’un appel trop an
147
de « musique moderne » (juillet 1954)r s Quand
on
me demande : « Aimez-vous la musique moderne ? » c’est qu’on attend q
148
de : « Aimez-vous la musique moderne ? » c’est qu’
on
attend que je dise non. Je réponds oui pour inquiéter, mais c’est gên
149
r inquiéter, mais c’est gênant, car la chose dont
on
me parle n’existe pas. La « musique moderne », en effet, n’est guère
150
cle. Bref, la « musique moderne » est celle que l’
on
n’aime pas. (Parce qu’elle ne ressemble pas à celle que l’on aimait.)
151
as. (Parce qu’elle ne ressemble pas à celle que l’
on
aimait.) Parler de musique « moderne » en général, comme on le fait,
152
) Parler de musique « moderne » en général, comme
on
le fait, c’est supposer quelque manière d’école, de style commun, de
153
parce qu’elles ne rappellent pas des airs connus,
on
en déduit bien légèrement qu’elles se ressemblent. Mais c’est juger p
154
ou un jeune compositeur soupirer : « Après X ou Y
on
ne sait plus que faire. Nous sommes dans une impasse… » Cette impasse
155
esprit historique. Ne plus savoir que faire, si l’
on
a quelque chose à exprimer, cela revient à ne plus savoir comment le
156
re, et qui était un peu différent. Aujourd’hui, l’
on
voudrait commencer par le stade de maîtrise de soi et de ses moyens p
157
oire coléreux, de beaucoup de jeunes théoriciens.
On
les sent bien plus affectés par les résistances qu’ils prévoient que
158
évolution qu’ils déclarent « nécessaire » ; dans
on
ne sait quelle logique hégélienne de l’Histoire. Ils parlent beaucoup
159
t au vocabulaire économique et politique. Or si l’
on
peut prouver que l’auto produite par une petite usine est invendable,
160
Les « nécessités nouvelles de la musique », que l’
on
invoque, ne sont telles que pour l’oreille et l’intelligence d’un trè
161
i, mais Purcell ou Monteverde. Du temps de Haydn,
on
n’eût jamais joué des auteurs du xviie siècle, ni même les œuvres an
162
siècle, ni même les œuvres anciennes de Haydn :
on
jouait sa dernière production. Mais nos grands concerts du dimanche n
163
ateur et du plaisir des auditeurs. Cette chose qu’
on
nomme tout simplement le goût. ⁂ Comment remédier à cette situation,
164
t qui décident du choix des enregistrements. Plus
on
jouera de musique nouvelle, plus le public en deviendra contemporain,
165
notre situation “réduits à leur principe”, comme
on
disait au xviiie siècle, et mis, comme on dit en anglais, dans une c
166
comme on disait au xviiie siècle, et mis, comme
on
dit en anglais, dans une coque de noix. Nos compositeurs auraient san
167
du Trentin, alors soumise à l’Empire autrichien.
On
a souvent noté que les dictateurs, de Napoléon à Staline, en passant
168
onaliste, préparant les lendemains humiliés que l’
on
sait. De Gasperi voulait l’Europe unie parce qu’en elle il voyait le
169
nes8, ce héros de la résistance antifasciste — qu’
on
se rappelle son discours à la Chambre, au lendemain du meurtre de Mat
170
reprocher d’exclure le reste de l’humanité. Quand
on
aime une femme et qu’on l’épouse, stipule-t-on par là une déclaration
171
este de l’humanité. Quand on aime une femme et qu’
on
l’épouse, stipule-t-on par là une déclaration de haine à toutes les a
172
nd on aime une femme et qu’on l’épouse, stipule-t-
on
par là une déclaration de haine à toutes les autres femmes ? » Jamais
173
’il s’agit maintenant de prendre au sérieux. 8.
On
sait que Guareschi paie d’une année de prison cette calomnie forgée p
174
t faux, manifestement, sauf dans le seul cas où l’
on
attribuerait à « Peur de l’Allemagne » une valeur infinie. Ce que l’o
175
eur de l’Allemagne » une valeur infinie. Ce que l’
on
fait, en réalité. La peur de l’Allemagne étant infinie — ou absolue —
176
tant qu’il règle sur elle sa politique ? Naguère,
on
préférait crâner. C’était bien vu. L’aveu de la peur n’était permis q
177
enir ou contenir le danger communiste. En France,
on
est plus nuancé. Car il est évident pour tout cartésien progressiste,
178
re les médecins de Staline à leur réhabilitation.
On
sent qu’il s’agit là d’une nécessité organique. L’évolution économiqu
179
extraverti. » Tout le contraire de Staline, comme
on
voit. En 1927, M. Bevan écrivait dans son journal intime : « Staline
180
raître une population de 620 millions de Chinois.
On
estime que ce chiffre augmentera de 12 millions par an. » Or « le com
181
L’Allemagne aura le droit de fabriquer des armes…
On
a donc des raisons au moins égales de redouter que la corporation mil
182
médiatement les socialistes allemands » (p. 665).
On
sait que les socialistes allemands sont nationalistes, ne fût-ce que
183
ords de Londres, aura pour « corollaire fatal, qu’
on
passe d’ordinaire sous silence » ( ?), « la création d’une force équi
184
rovoquer la « création » d’une armée russe (que l’
on
croyait depuis longtemps glorieuse) — si cela mène à la guerre, ce se
185
s en établissant le bilan de ses effets, par où l’
on
voit qu’elle met en déficit la liberté ; enfin parler de la nation no
186
d’Amour au love interest des films de Hollywood,
on
ne verra qu’une longue décadence, une vulgarisation au double sens du
187
la forme religieuse du phénomène et de son mythe.
On
voit l’homme et la femme entrer dans la passion comme ils entreraient
188
le une discontinuité, un traumatisme exemplaire :
on
dit « avant J.-C. » et c’est l’Antiquité, « après J.-C. » et c’est un
189
« conformistes » à l’égard des pouvoirs établis.
On
ne les voit pas s’en prendre au régime impérial ni à l’institution de
190
istianisme a prouvé sa puissance de subversion, l’
on
s’avise d’une contradiction flagrante entre la « révolution chrétienn
191
homme nouveau » plus libre ou plus heureux. Si l’
on
veut rendre compte à la fois de ces coïncidences et de ces contradict
192
ans la foi, cette « ferme assurance des choses qu’
on
ne voit pas ». Le Parti au contraire est aux ordres d’un chef dont la
193
e sur le sacrifice et la mort de ses adversaires.
On
entre dans l’Église parce qu’on est converti, donc changé ; mais on e
194
ses adversaires. On entre dans l’Église parce qu’
on
est converti, donc changé ; mais on entre dans le Parti pour changer
195
lise parce qu’on est converti, donc changé ; mais
on
entre dans le Parti pour changer le monde d’abord et non d’abord soi-
196
a de moins chrétien. Aucun des traits communs qu’
on
vient d’énumérer n’est proprement évangélique. C’est l’ambition théoc
197
e de régimes séniles, et dont la « tyrannie », si
on
la compare à celles des disciplines d’État qui leur ont succédé, fut
198
e de Valmy, s’écriait : « De ce lieu, de ce jour,
on
datera l’ère nouvelle. » C’est en effet au cri de : « Vive la Nation
199
son caractère, mais c’est son esprit national. » (
On
voit que nation et Patrie diffèrent pour lui comme esprit et nature.)
200
ur folklore, ou même leur langue : c’est ainsi qu’
on
a vu dans notre siècle la Norvège, la Turquie, l’Irlande et Israël re
201
à tirer, vont essayer de faire la loi en Europe.
On
parlera beaucoup de « concert des nations », et de « droit internatio
202
et le catéchisme. Cette religion nationale, que l’
on
a comparée très justement au shintoïsme, n’attaquera même pas le chri
203
l’esprit national est un dieu bien réel, et que l’
on
croit vraiment, puisqu’il peut exiger le sacrifice de la vie même des
204
me, mais tellement élargi qu’il en devient vertu.
On
l’enseigne dans les écoles sous le nom de « patriotisme ». Il est adm
205
stupides deviennent licites et honorables, dès qu’
on
les met au compte de la nation où l’on a pris la peine de naître. Ce
206
es, dès qu’on les met au compte de la nation où l’
on
a pris la peine de naître. Ce que nul n’oserait dire de son moi, il a
207
e. Chacun le sent et le redoute obscurément. Si l’
on
me demande pourquoi, je répondrai par cette phrase qui est la parabol
208
ait le commandement remplaçant toute la Loi, et l’
on
voudrait mais on ne peut pas s’y conformer ; pourtant le besoin subsi
209
nt remplaçant toute la Loi, et l’on voudrait mais
on
ne peut pas s’y conformer ; pourtant le besoin subsiste de se donner
210
ntre la force à son zénith. Mais, d’un pouvoir qu’
on
tient pour affaibli, toute exigence est ressentie comme un « abus ».
211
ru que leur empire sur nos esprits mesurait ce qu’
on
appelle bien à tort la « dé-christianisation de l’Occident ». On voit
212
à tort la « dé-christianisation de l’Occident ».
On
voit maintenant qu’il n’en est rien. L’Occident comme ensemble histor
213
qu’elle ne l’était avant le xiie siècle. D’où l’
on
ne saurait conclure en poussant à l’absurde que l’incroyant moderne e
214
le de la personne est plus profondément active qu’
on
ne le pensait naguère dans l’âme de nos contemporains même incroyants
215
n culte à César et en épousant des esclaves. 12.
On
pourrait même soutenir que le christianisme n’a été subversif qu’en d
216
s du christianisme grec : les grands conciles. Qu’
on
se figure bien moins de savantes réunions de professeurs et d’érudits
217
érieur, les incidents de séance se multiplient. «
On
dirait un essaim de frelons », note Grégoire. On s’exclame et l’on s’
218
On dirait un essaim de frelons », note Grégoire.
On
s’exclame et l’on s’interpelle avec violence, de la gauche et de la d
219
im de frelons », note Grégoire. On s’exclame et l’
on
s’interpelle avec violence, de la gauche et de la droite de la nef où
220
celui qui ne croit pas ainsi ! Chassez Eusèbe, qu’
on
le coupe en morceaux ! Il a divisé le Sauveur, qu’on le divise lui-mê
221
le coupe en morceaux ! Il a divisé le Sauveur, qu’
on
le divise lui-même ! » Des rédactions improvisées à la dernière minut
222
demain. Un groupe d’évêques menace de s’en aller.
On
échange des députations. On a signé des listes de présence qui seront
223
menace de s’en aller. On échange des députations.
On
a signé des listes de présence qui seront plus tard contestées : sont
224
sont-elles complètes, sont-elles exactes ? N’a-t-
on
pas ajouté des noms d’absents ? Il faut maintenant souscrire aux form
225
e qui aurait de quoi surprendre. Comment pourrait-
on
rendre compte du fait certain que la Science est liée à l’Occident, s
226
ertain que la Science est liée à l’Occident, si l’
on
partait encore du vieux conflit entre la science et la religion, tel
227
polarité impensable mais vraie, qui exige, dès qu’
on
l’admet, une réforme profonde de nos catégories intellectuelles. Si J
228
ent opposés mais en même temps vraiment valables.
On
ne saurait donc chercher la solution ni dans la réduction de l’un des
229
’humain (au prix des équivoques et des abus que l’
on
sait) il n’en va plus de même des couples gauche et droite, liberté e
230
te aux étapes décisives de notre science. Certes,
on
ne peut dire que le modèle théologique ait précédé la découverte des
231
. Seule l’Europe — et de plus en plus à mesure qu’
on
se rapproche du xxe siècle — a osé ce mouvement de l’esprit qui assu
232
stériles. Ce fut le cas de l’Antiquité. Ou bien l’
on
pose, comme les sagesses d’Orient, l’identité des contraires apparent
233
e pas donné lieu à d’infinis débats dans lesquels
on
pourrait retrouver — et ce jeu n’est peut-être pas vain — l’équivalen
234
lui qui estime vraiment que le monde est absurde,
on
sent qu’il peut en faire de la littérature, mais non de la science. E
235
ifférente est l’impulsion moderne, qui veut que l’
on
reste ouvert sans réserve au tout de la réalité créée. La connaissanc
236
e Dieu qui exige la vérité absolue ne veut pas qu’
on
le saisisse à l’aide d’illusions. Il rejette les théologiens qui tent
237
la tribu, à leurs lois et coutumes sacrées, que l’
on
prend pour l’Ordre et le Bien. L’eppur de Galilée me paraît plus « ch
238
ral postule la réalité du corps et de la matière.
On
vient de voir, au surplus, comment la science est liée à l’attitude e
239
que sous la forme d’un manichéisme inversé, comme
on
le voit par l’exemple de Marx. Pourtant, chez les savants qui acceptè
240
une galerie où le Soleil ne parvient plus — et l’
on
finit par l’oublier ou le nier — peut-être fallut-il ce dernier sacri
241
», ou entre l’énergie et quelque « ondulation » d’
on
ne sait quoi, que la frontière intelligible s’est évanouie, mais c’es
242
maines, est fournie par les seules expériences qu’
on
peut reproduire à volonté, toutes choses étant d’ailleurs matériellem
243
it censée garantir ce point de vue, au nom duquel
on
pouvait écarter toute espèce d’« hypothèse mystique ». Mais pendant
244
l’atome se résolvait en une sorte de vide animé d’
on
ne savait trop quoi, sauf que « cela » restait calculable. « Une figu
245
audrait alors dissocier bien plus radicalement qu’
on
ne le fait d’ordinaire la pensée humaine et l’Esprit (mind and Spirit
246
résente à ses yeux un indiscutable progrès. Quand
on
lui demande pourquoi, il répond que la science libère l’individu de l
247
idu de la tyrannie jadis exercée par les prêtres.
On
lui a dit que chacun, désormais, peut fonder son jugement sur des fai
248
a-t-il ? Cette question n’a pas de sens, nous dit-
on
. Dans l’Univers d’Einstein (illimité-fini), vous iriez aussi loin et
249
», mais aussi de penser « Liberté ». Le refus qu’
on
oppose à ma question dernière dissimule un refus d’être mis en questi
250
« Dieu est Amour. » (Dans le contexte ardu que l’
on
vient d’explorer, le mot prend un sens insolite : puisse-t-il s’en tr
251
t l’esprit « byzantin » explique beaucoup plus qu’
on
ne le croit les conduites politiques et les façons de penser. 18. Le
252
noyau (le défaut de masse étant représenté, croit-
on
, par l’énergie de liaison des particules). D’autres incompatibles ne
253
(An und Für sich) de l’esprit absolu (synthèse).
On
peut affirmer sans nulle crainte que ces produits extrêmes de la phil
254
ellung von der Materie », in Merkur, n° 60, 1953.
On
voit qu’à l’intérieur de son domaine, Schrödinger adopte une attitude
255
tition scientifique est plus aveugle que celle qu’
on
reprochait au Moyen Âge. Car les vérités théologiques d’alors étaient
256
produit dans un « champ » au sein duquel agissent
on
ne sait quels archétypes formateurs… 31. J’anticipe à dessein sur un
257
e des peuples et des individus ? Si peu que rien.
On
voit très bien que l’introduction de la charrue chez les Mayas eût mo
258
an, et révolutionné tout leur régime social. Mais
on
ne voit pas que nos conquêtes techniques aient bouleversé aussi radic
259
mplifié, grâce aux machines dont elles disposent.
On
demande un supplément d’âme, selon la métaphore indéfendable (mais fa
260
re indéfendable (mais facile à citer) de Bergson.
On
dénonce la dépersonnalisation de l’homme qui serait liée à la product
261
l’homme qui serait liée à la production en série.
On
prédit le règne des robots. On va jusqu’à l’excès — devenu courant —
262
oduction en série. On prédit le règne des robots.
On
va jusqu’à l’excès — devenu courant — d’opposer la bombe H à l’idée d
263
is n’importe, la cause est noble et l’angoisse qu’
on
traduit, réelle et populaire. Derrière cette campagne unanime, distin
264
ime, distinguons deux espèces de motifs allégués.
On
proteste au nom de l’Esprit (spirit) ou tout simplement de l’esprit (
265
oisir, maîtrise de soi, individualité et liberté…
On
proteste au nom de la Nature, de ses rythmes majestueux, et du contac
266
ls et de la poésie des Géorgiques. Ou bien encore
on
puise aux deux sources à la fois, réconciliant spiritualisme et natur
267
e à Spengler, en passant par Scheler et Schubert,
on
nous a représenté une espèce d’homme de proie qui se jette sur la Nat
268
pour la soumettre à sa « volonté de puissance ».
On
invoque Prométhée, mais c’est la seule figure qui permette d’illustre
269
mmunier avec lui pour l’apaiser et le concilier :
on
lui offre un quartier de la même viande dont on mange. (D’où « l’inve
270
: on lui offre un quartier de la même viande dont
on
mange. (D’où « l’invention » de la cuisson des aliments ?) Dès lors,
271
elles. Ce n’est donc pas des lois de la Nature qu’
on
a peur, mais au contraire de l’imprévu des phénomènes. Loin d’essayer
272
omènes. Loin d’essayer de se libérer de ces lois,
on
espère bien que les saisons, le soleil et la pluie, les puissances fé
273
née l’auto. Voir l’autobiographie de Henry Ford.
On
sait que ce rêveur incurable, bricoleur sans culture ni génie, cherch
274
nd Otto, inventeur du moteur à explosion interne.
On
n’ignore pas d’ailleurs que des douzaines d’inventeurs — en France su
275
ur du Mal. La Nature est donc l’œuvre d’un Autre.
On
a reconnu cette attitude manichéenne qui accompagne régulièrement l’a
276
e » des besoins que personne n’éprouvait du tout.
On
n’a pas inventé l’auto parce que l’homme en avait besoin, mais c’est
277
une telle consistance à l’industrie de l’auto qu’
on
oublie qu’elle est née d’un fantasme (au sens précis de la psychanaly
278
favorable aux entreprises brutales de ceux que l’
on
baptise « capitaines d’industrie » et qui s’inspirent et s’autorisent
279
elle, la soif du gain sous sa forme moderne que l’
on
devait dénommer capitalisme, se soit emparée de ces données, le contr
280
’ont payé d’un prix moins visible et tangible car
on
ne mesure pas les valeurs spirituelles, ni ce que l’homme perd en les
281
t en lui. Historiquement, le paradoxe éclate si l’
on
compare les réalités et les états d’esprit correspondants, au xixe s
282
ne, l’homme tombé si bas ! Le cœur se serre quand
on
parcourt ces maisons fées où le fer et le cuivre, éblouissants, polis
283
vie spirituelle. C’est battre la table à laquelle
on
s’est heurté. Mais c’est aussi cacher ses doutes intimes derrière une
284
loyer. Le contrôle de la Bombe est une absurdité.
On
nomme des Comités pour la retenir ! C’est comme si tout d’un coup on
285
s pour la retenir ! C’est comme si tout d’un coup
on
se jetait sur une chaise pour l’empêcher d’aller casser les vases de
286
l’empêcher d’aller casser les vases de Chine. Si
on
laisse la Bombe tranquille, elle ne fera rien, c’est clair. Elle se t
287
t clair. Elle se tiendra coite dans sa caisse. Qu’
on
ne nous raconte donc pas d’histoires. Ce qu’il nous faut, c’est un co
288
ême. Erreur sur la belle voiture. Cet homme, dit-
on
, est l’esclave de sa voiture. Voyez les soins dont il l’entoure ! Il
289
n soi. Erreur sur la standardisation du travail.
On
nous répète à droite autant qu’à gauche que le travail à la chaîne dé
290
ique. Malédiction sur l’invention ! Mais que veut-
on
dire ? Imagine-t-on quelque invention qui ne pourrait être utilisée q
291
r l’invention ! Mais que veut-on dire ? Imagine-t-
on
quelque invention qui ne pourrait être utilisée que pour le bien ? Je
292
sans pourquoi ni vers quoi », sans cause ni but.
On
retrouve ici l’obsession du mouvement pour le mouvement même, qui déf
293
ici-bas. Répudiant le grand rêve des alchimistes,
on
réduit la technique aux seuls motifs prochains du profit, du confort
294
les États, conduit aux dictatures totalitaires. (
On
remplace Dieu par Société, et l’État seul représentant la Société, il
295
asse sous nos yeux, depuis près d’un demi-siècle.
On
vient de voir comment la technique y contribue, non certes par elle-m
296
atisme et d’autant moins de liberté. Et, de fait,
on
ne peut pas arrêter l’étatisme, mais on peut pousser la technique jus
297
de fait, on ne peut pas arrêter l’étatisme, mais
on
peut pousser la technique jusqu’à des succès décisifs, créant une nou
298
vie moyen en Europe est passé de 1 à 15, nous dit-
on
, de 1800 à 1950. (On précise qu’il est dix fois plus élevé en 1954 qu
299
st passé de 1 à 15, nous dit-on, de 1800 à 1950. (
On
précise qu’il est dix fois plus élevé en 1954 qu’en 1880.) Ces chiffr
300
pas bien claire, et le devient encore moins quand
on
la multiplie. (Que signifie le mot vivre si l’on dit que nous vivons
301
on la multiplie. (Que signifie le mot vivre si l’
on
dit que nous vivons dix ou quinze fois mieux que nos ancêtres ?) Mais
302
augmentait les besoins. Il peut sembler que plus
on
la développe, plus s’éloigne l’espoir de satisfaire ces besoins qu’el
303
près laquelle il court depuis un siècle et demi ?
On
vient de voir qu’en réalité la distance entre les moyens de la techni
304
e dévisager hardiment. Le sérieux de la vie
On
dit : que feront les masses si vraiment la technique les libère subit
305
itement à ce degré-là ? Je n’en sais rien. Savait-
on
beaucoup mieux, aux environs de 1830, ce qu’allait produire la techni
306
diats. Ce sont ces vœux et ces orientations que l’
on
peut essayer d’induire de notre état d’esprit actuel. Libéré du labeu
307
le réduite, mais dans un temps trop court pour qu’
on
distingue la suite. Une expérience un peu plus longue nous est donnée
308
t ce siècle les instruments et moyens de culture.
On
y publie plus de livres que jamais et à vil prix : les bibliothèques
309
ession à la vérité, et peu importent les moyens.)
On
voit donc mal, à première vue, comment une ère technique conduirait a
310
taires — en bénéficieront très certainement. Et l’
on
sait, d’autre part, que la passion pour l’occulte ne cesse de grandir
311
ogie und Religion, Psychologie und Alchemie, etc.
On
trouvera dans Mensch und Technik, par Donald Brinkmann, de nombreux e
312
utomation), c’est-à-dire de « temps vide », que l’
on
appelle chômage. On refuse de considérer le loisir comme le but même
313
dire de « temps vide », que l’on appelle chômage.
On
refuse de considérer le loisir comme le but même du machinisme. Or il
314
Les joyeux butors du Kremlin (août 1956)z
On
discutera longtemps encore, peut-être, pour savoir si la « déstalinis
315
ne ; mais son sens historique reste conjectural :
on
ne sait encore ni d’où il vient ni où il va. Il peut sembler toutefoi
316
riser le présent, et de n’en vouloir juger — si l’
on
peut dire encore — qu’au nom de ce qu’en va faire le mouvement de l’H
317
ux dépens des « bons communistes ». Que penserait-
on
d’un nazi d’aujourd’hui qui n’attaquerait Hitler que pour avoir pendu
318
Bien au contraire. La meilleure preuve, c’est qu’
on
le conserve en changeant seulement les photos. Lénine, substitué à St
319
atti se seraient-ils éclipsés ? De qui se moque-t-
on
? De la presse occidentale, qui a donné dans le panneau, comme toujou
320
cause réelle et vraie condition des crimes que l’
on
impute au seul Staline. Or la direction collégiale n’est que la conti
321
ctatorial. Que faire pour donner le change, quand
on
ne veut rien changer ? Exactement ce qu’a fait le rapport de K. Au su
322
st une autre figure de langage. Mais comment fait-
on
cela ? Qui fait cela ? Le mouvement de l’Histoire ? Ou certains homme
323
chat sur sa tombe, reste en place. C’est ainsi qu’
on
déstalinise. L’énormité d’une pareille imposture, la brutalité de l’o
324
’est trop gros, trop invraisemblable, et parce qu’
on
n’ose y croire, on n’a rien vu. Voilà bien son calcul méprisant. Tout
325
p invraisemblable, et parce qu’on n’ose y croire,
on
n’a rien vu. Voilà bien son calcul méprisant. Tout se passe comme si
326
raité, c’est que le régime valait encore moins qu’
on
ne l’a cru. Mais ce départ sans gloire n’était pas le seul possible.
327
de sauver cette méthode éminemment marxiste, dont
on
pourrait croire, autrement, qu’elle ne sert qu’à tromper les peuples,
328
Mais idée russe aussi : Tolstoï, Dostoïevski (qu’
on
republie précisément en URSS) l’auraient sans doute comprise et appro
329
faut ici parler, de morale politique et sociale,
on
l’entend, la seule qui non seulement nous donne le droit de juger, ma
330
phénomène, j’ai dit qu’il est encore conjectural.
On
ignore, on effet, son vrai point de départ. K. s’est tu sur la mort d
331
j’ai dit qu’il est encore conjectural. On ignore,
on
effet, son vrai point de départ. K. s’est tu sur la mort de Staline.
332
les perspectives se modifient radicalement ; et l’
on
jugera que le « stalinisme » peut encore se porter aussi bien que ceu
333
alinisme. Celui-ci s’étant « supprimé lui-même »,
on
pourrait se demander ce qu’ils font encore là. Passons sur cette méta
334
u « se supprimer lui-même » sans entraîner, que l’
on
sache, la fin du communisme. Reste alors à le définir. S’il était, pa
335
éré de l’industrie russe jusque vers 1953 — comme
on
le déduit du texte précité — n’était-il pas anachronique pour l’Occid
336
moquer des systèmes et de leur dialectique ! Si l’
on
déduit du « stalinisme » selon Sartre, d’une part ce qu’il en approuv
337
t les siens viennent d’en condamner en URSS même,
on
voit mal ce qu’il peut en rester qui ait pu se livrer à l’autosuppres
338
elles de la dictature ; que le « stalinisme », si
on
en défalque Staline, n’était rien d’autre que le bolchévisme, lequel
339
en d’autre que le bolchévisme, lequel dure, comme
on
le voit, sous l’administration des hommes que Staline a formés ; et q
340
ne et porteur du mouvement de l’Histoire ! D’où l’
on
voit qu’un anticommuniste qui se veut « non systématique » n’est fina
341
ste inconséquent ou, pour mieux dire, incohérent.
On
conçoit qu’il préfère se nommer progressiste. Ajoutons un dernier tra
342
l’anticommuniste authentique, donc systématique.
On
lui reproche de « n’être qu’un anti » ; et comme, en fait et en logiq
343
e qu’un anti » ; et comme, en fait et en logique,
on
ne connaît pas d’opposition qui n’implique une certaine position, on
344
’opposition qui n’implique une certaine position,
on
s’en tire en disant : celui qui est toujours contre, il faut bien qu’
345
eur, n’est pas revenir à la démocratie, même si l’
on
tire au nom du bien de ceux qu’on tue. Et, pour tout dire, recevoir l
346
atie, même si l’on tire au nom du bien de ceux qu’
on
tue. Et, pour tout dire, recevoir l’ordre d’être libre, de telle mani
347
pas, qu’il s’étonne même que je me sois cru visé.
On
lui demandera des précisions, des noms. Visait-il donc Koestler, ou S
348
doublement tort : de les dire bien réels, puisqu’
on
va les vider, et de les dire mauvais, puisqu’ils étaient en URSS…) Lo
349
» Et Courtade, témoin du procès, osait écrire : «
On
cherche en vain sur ce visage une trace d’humanité53. » Rajk étant ré
350
porteurs actuels du « mouvement de l’Histoire »,
on
aurait tort d’attendre aucun mea culpa des superstitieux de ce culte.
351
pouvait jadis la définir, et la discipline du PC,
on
conçoit le malaise qu’ils endurent. Il serait puéril et vain, malgré
352
fois le contraire de ce qui est, donc de mentir.
On
se tromperait en croyant que j’instruis un procès : il s’agit simplem
353
ue de leur retourner tant d’insultes outrées dont
on
voit la fonction sans doute nécessaire dans leur cas, cherchons à com
354
nt pas le terme de « salauds » qu’ils prodiguent.
On
sentira bientôt que l’erreur qu’ils commettent, dans laquelle ils viv
355
vivent, qu’ils existent, n’est pas de celles dont
on
peut se tirer par un raisonnement plus correct, ni par un supplément
356
st fait sous Staline à un « culte de l’homme » qu’
on
se bornait à nier, mais qu’il faut à présent renier54 ; déclarer du j
357
exercices courants d’assouplissement de l’échine,
on
en a vu bien d’autres. Plus ennuyeux, déjà, ce procédé de K. invoquan
358
u Kremlin — mais non pas à Paris ni à Rome, que l’
on
sache — pour s’excuser de n’avoir vraiment pas pu crier au fou du viv
359
vieux drill fait place à la brimade directe, mais
on
laisse aux victimes le droit de se plaindre un peu, c’est nouveau, c’
360
Où les choses se gâtent pour de bon, c’est quand
on
reçoit, en plus, l’ordre d’être autonome ! car tout change aussitôt,
361
! Logiquement, le problème est insoluble. Soit qu’
on
accepte l’ordre ou qu’on le refuse, on ne peut pas devenir libre au c
362
e est insoluble. Soit qu’on accepte l’ordre ou qu’
on
le refuse, on ne peut pas devenir libre au commandement. Supposez que
363
e. Soit qu’on accepte l’ordre ou qu’on le refuse,
on
ne peut pas devenir libre au commandement. Supposez que l’on obéisse.
364
pas devenir libre au commandement. Supposez que l’
on
obéisse. On s’efforce anxieusement de se montrer libre. Mais c’est pe
365
libre au commandement. Supposez que l’on obéisse.
On
s’efforce anxieusement de se montrer libre. Mais c’est perdu d’avance
366
bre. Mais c’est perdu d’avance : la liberté que l’
on
feint n’est qu’une minable comédie, illustrant d’une manière touchant
367
d’une manière touchante ou hypocrite l’ardeur qu’
on
met à plaire au Maître indiscuté. Supposez que l’on refuse d’obéir. O
368
met à plaire au Maître indiscuté. Supposez que l’
on
refuse d’obéir. On ne se libère pas pour autant. On affirme, en effet
369
ître indiscuté. Supposez que l’on refuse d’obéir.
On
ne se libère pas pour autant. On affirme, en effet, un besoin d’escla
370
refuse d’obéir. On ne se libère pas pour autant.
On
affirme, en effet, un besoin d’esclavage qui transcende l’obéissance
371
nos propres ailes » ? Non, car l’ordre voulait qu’
on
se déclare autonome en reniant le nom de Staline, mais qu’on se montr
372
re autonome en reniant le nom de Staline, mais qu’
on
se montre obéissant, d’une manière spontanée, aux plans remodelés de
373
manière spontanée, aux plans remodelés de Moscou.
On
ne sort pas d’un tel embarras. Le décrire n’est déjà pas facile… Mais
374
en rouge. Cela dure des années, sans problèmes :
on
se borne à liquider ceux qui refusent de se peindre. Mais voici que l
375
let ou en rose. Quelques-uns restent rouges, et l’
on
peut se demander s’ils n’ont rien trouvé de mieux, ou s’ils tentent d
376
devenus libres ? Réponse : Il faut se laver, si l’
on
veut être libre. Refuser toute espèce de couleur. Telle est la seule
377
sme soviétique et mondial par la Turbulence que l’
on
sait seront ici brièvement indiquées : elles présentent le même carac
378
entir en disant le vrai, ou de dire le vrai comme
on
ment, avec le même accent et pour les mêmes motifs. Que dis-je ! les
379
nial bienfaiteur des prolétaires du monde entier.
On
dira que cette morale formelle n’a pas d’importance politique. Il est
380
iates, qui ne sont point morales, mais physiques.
On
ne fait pas de découvertes à coups de mensonges, mais à force de calc
381
uit que des pannes, et Lyssenko). Un monde tel qu’
on
ne peut plus y dire la vérité, n’est pas seulement répréhensible et r
382
re, en d’autres termes : le Parti de Lénine (dont
on
souligne encore « l’autorité dans le mouvement ouvrier international
383
u par K. et son groupe comme aujourd’hui, sauf qu’
on
reconnaît « spontanément » qu’à partir d’aujourd’hui Staline se tromp
384
rd’hui Staline se trompait hier, en même temps qu’
on
suggère que K. peut se tromper. Entre les deux, où se place l’infaill
385
cond ? Ou dissocier le Parti et le Prolétariat ? (
On
recule encore devant le troisième blasphème…). Car l’erreur a bien dû
386
bien dû se glisser quelque part ; elle est là et
on
l’a reconnue ; et pourtant, il s’agit de limiter les dégâts… Mais que
387
e bien définie. Ce n’est pourtant pas l’individu,
on
le sait, qui fait l’Histoire. En voici un, pourtant, qui l’a mal fait
388
int se vouer ? Les difficultés singulières dont
on
vient de relever quelques exemples sont sans précédent, semble-t-il,
389
ictions insurmontables, non seulement en logique (
on
l’a vu), mais peut-être aussi en pratique. La crise est telle, au mom
390
t telle, au moment où j’écris (fin juin 1956), qu’
on
ne saurait plus refuser sans examen l’hypothèse d’une dislocation de
391
rs communiste ». Pour prendre un exemple précis :
on
peut imaginer que les PC étrangers, faute d’une rapide reprise en mai
392
ive avec la Terreur même régnant à l’Est, et dont
on
sait que la fascination leur a valu tant d’adhésions à l’Ouest. Pour
393
ialisme, dépouillé de ses prétextes religieux (qu’
on
appelle idéologiques), démasquerait son vrai visage nationaliste et s
394
d’un K. soit quelque chose qui ressemble à ce qu’
on
pourrait appeler « le dépassement du communisme dans un seul pays »,
395
ce qu’il dit ? Un jour viendra, sans doute, où l’
on
s’apercevra que l’adjectif « communiste », en URSS, ne signifie plus
396
force, celle qui naît de la confiance en ce que l’
on
croit. J’en conclus qu’il faut faire l’Europe. Nous rendre assez fort
397
’Est, nous le savons désormais, voilà qui oblige.
On
nous met au défi de donner un peu plus que nous ne possédons ? Il nou
398
bas, qu’il provoque les révoltes ouvrières que l’
on
sait ? Mais, en fait, ce n’est pas le « culte de la personnalité » qu
399
alité, mais le mépris de la personne. 46. « Plus
on
est de fous, moins ça se voit », pourrait au mieux me répondre K. 47
400
iser la réalité des changements survenus en URSS.
On
sait que le procédé est courant dans Esprit. Quant à Sartre, il écrit
401
rit dans ses Temps modernes (n° 123, p. 1521) : «
On
ne répond pas à Rousset. On le laisse gagner sa vie comme il peut. »
402
(n° 123, p. 1521) : « On ne répond pas à Rousset.
On
le laisse gagner sa vie comme il peut. » Mais il se plaint, dans le m
403
d d’une dictature, l’opinion occidentale exige qu’
on
riposte à Hitler quand elle voit se dresser Nasser. Au vrai, ces homm
404
le était plutôt religieuse, « idéologique » comme
on
dit. L’affaire Nasser est au contraire mondiale, elle compromet l’ens
405
-chinois le reste de l’Asie coupée de l’Occident…
On
conçoit qu’en présence d’une option de cet ordre, Chepilov ait gardé
406
l’Homme ? B. Je voudrais d’abord qu’elle survive.
On
choisirait ensuite les étiquettes. A. Mais je ne sais toujours pas de
407
us servir, et la mettez en doute quand il faut qu’
on
la serve. C’est naturel, on vous comprend très bien. Mais vous auriez
408
oute quand il faut qu’on la serve. C’est naturel,
on
vous comprend très bien. Mais vous auriez tort de vous plaindre. C et
409
esse à tout l’Occident. B. Vous êtes seuls — et l’
on
sait pourquoi — à proclamer que vous faites ainsi, mais rien ne se pa
410
. Et vous ? merci. Tout germe et tout bourgeonne.
On
se croirait au printemps ! Voici les faits. Adenauer, à Bruxelles, a
411
fait la CECA, aussitôt accusée de dirigisme. Puis
on
a tué la CED, et toute la presse a récité que l’idée européenne était
412
? B. L’Europe est une cause trop sérieuse pour qu’
on
la laisse aux mains des seuls politiciens. Faire l’Europe, c’est d’ab
413
ionale de l’Égypte. La cause étant ainsi jugée, l’
on
ne fera rien. Je sais bien que quelques étudiants noirs conspués à l’
414
e l’Ouest représente l’impérialisme, notion que l’
on
sent voisine de celle d’esclavagisme… Que l’URSS, en fait, soit la pa
415
sme ». La question n’est donc pas de savoir ce qu’
on
fait, ni même ce qu’on représente en fait, mais seulement ce qu’on pr
416
t donc pas de savoir ce qu’on fait, ni même ce qu’
on
représente en fait, mais seulement ce qu’on prétend « représenter ».
417
ce qu’on représente en fait, mais seulement ce qu’
on
prétend « représenter ». L’autorité d’un prix Nobel garantit la valeu
418
i parfois sont insultantes : « Libérez-vous ! dit-
on
aux intellectuels communistes. Mais de quoi veut-on que nous nous lib
419
aux intellectuels communistes. Mais de quoi veut-
on
que nous nous libérions ? Jamais je ne me suis senti si libre ! » Ain
420
t aux États-Unis dans une situation matérielle qu’
on
me dit voisine de la misère. Les milieux musicaux ont loué sa « digni
421
vaut un vison. « C’est tout naturel » m’assure-t-
on
. Voilà qui juge une société. Car il n’y a rien de naturel ni de raiso
422
a rien de naturel ni de raisonnable en tout cela.
On
voulait dire sans doute que « cela s’explique » ? Mais expliquer un p
423
es (décembre 1956)ac Erreur sur les rêves
On
veut aujourd’hui que l’Europe ait découvert les Amériques, et toute l
424
t l’Amérique, et lui-même n’était pas celui que l’
on
croit, mais un juif espagnol converti, qui avait conçu l’idée d’obten
425
rien fait de ce qu’il croyait faire, ni de ce qu’
on
l’accuse d’avoir fait. Il rêvait d’un Grand Khan adversaire de l’isla
426
épend de ce que nous trouverons sur notre route :
on
dira que nous étions partis à cause de cela ! Nos descendants seront
427
s de l’humanité : compenser dans le Ciel ce que l’
on
rate ici-bas. La révolte des satellites terrestres de Moscou écrasée
428
existence, qui se révèle malaisée dans le siècle,
on
ira la chercher dans un temps qui n’est plus celui de l’Histoire : il
429
air coupée et aussitôt recollée continue à vivre.
On
pourrait donc envoyer un corps, atome par atome, en une fraction de s
430
rps humain et de le réintégrer à grande distance.
On
attend la suite. Elle viendra. Car, en effet, la plupart de nos rêves
431
unirons, et l’immortalité n’est plus une utopie :
on
l’obtient in vitro pour d’importants organes. La matière et son do
432
e formée d’atomes, finalement pour notre cosmos ?
On
voit le danger : le jour où notre monde touchera son reflet, l’antimo
433
, à propos justement de la Fin du Monde. En fait,
on
nous assure59 que cela se passe bien ainsi, à chaque instant depuis q
434
c’est-à-dire monde de formes et de matière, mais
on
ne l’a vérifié jusqu’ici que dans l’infinitésimal. Les rencontres les
435
plus importantes n’auraient donné lieu, suppose-t-
on
, qu’à des cataclysmes locaux tels qu’un grand trou suspect dans la pl
436
t les Vedas. Point de création sans un double. Or
on
sait que le Double est l’un des archétypes les plus anciens de la psy
437
octobre 1956, à Ferney Nouvelles de Budapest :
on
nous répète sans fin que la révolte est écrasée. Honte à nous tous Eu
438
ent-ils ? — la révolte n’est pas écrasée. Ne voit-
on
ces choses-là qu’en rêve ? Ces triomphes du juste et du vrai ? Pourta
439
ple de l’Histoire, trop claire sans doute pour qu’
on
y croie ? Dimanche 4 novembre 1956, soir La radio, à sept heure
440
ur le Journal de Genève un bref article. Que peut-
on
faire ? Il y a seize ans, j’en publiais un autre sur l’entrée d’Hitle
441
u 5 au 6 novembre 1956, à Paris De tous côtés,
on
demande au Congrès : Que faites-vous ? Que les paroles ne suffisent p
442
ue les paroles ne suffisent pas contre les tanks,
on
s’en doutait, mais les tanks ne s’ébranlent pas d’eux-mêmes, ils obéi
443
auvaise conscience qui a trouvé cette astuce dont
on
se demande si elle est plus indécente que pitoyable. A-t-on jamais «
444
nde si elle est plus indécente que pitoyable. A-t-
on
jamais « le droit » de s’indigner d’un crime ? Oui, disent-ils, à la
445
émotif sans précédent. Quand la vague retombera,
on
verra l’Europe nue se lever lentement, mesurer le péril à la grandeur
446
vivent. » C’est toujours le même cri : « Que peut-
on
faire ? Je suis prêt à le faire avec vous. » « Agissez ! Agissez ! Ag
447
es opérations. Cela traduit simplement le fait qu’
on
ne peut pas tout dire en un cri. Lundi 3 décembre 1956 C’est la
448
est avec elle, maintenant, qu’il faut parler ; qu’
on
peut agir. ad. Rougemont Denis de, « Sur la honte et l’espoir de
449
il faisait bâtir une église neuve. Au fronton, l’
on
peut lire encore : Deo erexit Voltaire. « Deux bien grands noms ! »,
450
é des montres de Ferney, ou des bas de soie que l’
on
filait dans sa fabrique. La première paire parvint à la duchesse de C
451
bes à qui vous voudrez. » À ses amis de Paris : «
On
fabrique ici beaucoup mieux qu’à Genève… Donnez vos ordres : vous ser
452
qui deviennent propriétaires par un système que l’
on
nommerait de nos jours location-vente. « Il commande des maisons à so
453
ne pouvait un seul individu, dans ces temps que l’
on
nous a décrits comme adversaires des libertés réelles ! Enfin, Voltai
454
ue ce pays est le centre du monde. C’est ce que l’
on
pense toujours d’un lieu qu’on aime. Sur la tolérance Le Traité sur l
455
de. C’est ce que l’on pense toujours d’un lieu qu’
on
aime. Sur la tolérance Le Traité sur la tolérance est un joyeux fatra
456
Le Traité sur la tolérance est un joyeux fatras.
On
y trouve un récit de l’affaire Calas, des considérations sur la tolér
457
anatiques. Tout est démodé dans ce pamphlet, si l’
on
s’en tient à son prétexte et à sa lettre. Tout redevient actuel si l’
458
étexte et à sa lettre. Tout redevient actuel si l’
on
remplace les jésuites par les communistes, les sectes ou religions pa
459
est de savoir si la vraie tolérance permet que l’
on
tolère le Parti. Un Mandarin dit au jésuite et aux deux missionnaires
460
se sont disputés devant lui : « Si vous voulez qu’
on
tolère ici votre doctrine, commencez par n’être pas intolérants ni in
461
; mais bientôt n’en voulant pas souffrir d’autre,
on
sait ce qui en résulta ; une guerre civile, non moins affreuse que c
462
leur institut est contraire aux lois du Royaume,
on
ne peut s’empêcher de dissoudre leur Compagnie, et d’abolir les jésui
463
re libre au lieu d’être esclave ? » Là-dessus, l’
on
discutera sur l’opportunité — qui varie selon les nations — d’une mes
464
droit justifie sans nul doute. Il est très bon qu’
on
en discute ouvertement, et que l’on recherche, en tous les cas divers
465
t très bon qu’on en discute ouvertement, et que l’
on
recherche, en tous les cas divers qui se présentent, non seulement si
466
a liberté, et si possible un peu de vérité. 60.
On
sait assez que les jésuites, de nos jours, ont brillé plus d’une fois
467
utralité européenne (mars 1957)af Pourquoi l’
on
en parle La neutralité est une idée neuve en Europe. Elle semblait
468
blait jusqu’ici réservée à la Suisse. Et voici qu’
on
en parle même en France. Que se passe-t-il donc ? Dans la confusion g
469
es protégerait encore contre les Russes. Enfin, l’
on
a cru voir dans le geste de Nagy, proclamant (sans succès d’ailleurs)
470
ntre les criminels et les cris de leurs victimes.
On
a vu ce jour-là que cette neutralité se réduit à la mauvaise foi. Mai
471
« dans les vrais intérêts de l’Europe entière ».
On
conçoit qu’elle serve en même temps les intérêts d’un État composite,
472
t dans la mesure du possible avec les deux camps.
On
échappe, en cas de succès, aux destructions humaines et matérielles d
473
ctions humaines et matérielles de la guerre, mais
on
dépense en temps de paix 40 % de son budget national pour l’entretien
474
aucoup de raison pratique et de prudents calculs.
On
aurait le plus grand tort d’y mêler de la morale. Car la neutralité n
475
’eux se trouve devant l’autre dans la position qu’
on
nomme pat, « coup où l’un des joueurs n’ayant que son roi qu’il puiss
476
e chez l’adversaire d’une si grande maladresse qu’
on
le regarde comme ayant perdu la partie. » Voilà donc nos deux grands
477
es ou petites nations de l’Europe ou de l’Orient.
On
peut encore les manœuvrer sans bouger ces rois impossibles, paralysés
478
tes européens, à la rendre d’avance payante. Si l’
on
croit que les communistes trahiraient leur nation respective, il faut
479
faut dissoudre les PC, préventivement. Mais si l’
on
n’y croit pas, ce motif de neutralité ne tient plus. 3. Le groupe d’É
480
d’une Europe unie », déclare Bevan63. Par chance,
on
ne l’a pas attendu. La CECA et le Marché commun se contentent fort bi
481
ue, cela va de soi, elle est là pour payer — et l’
on
sait que les bombes H coûtent plus cher que nos divisions réunies — m
482
peut faire obstacle à notre union les sert. Mais
on
ne peut espérer qu’ils seront assez fous pour laisser nos pays de l’E
483
de l’Ouest, la question ne se pose pas. Imagine-t-
on
les USA venant « mettre au pas » une France, une Italie passant au co
484
union ne se fera pas. Le vrai problème Si l’
on
revient au sérieux de la chose, on s’aperçoit que la seule question c
485
oblème Si l’on revient au sérieux de la chose,
on
s’aperçoit que la seule question concrète est l’indépendance de l’Eur
486
Prenons les pays satellites (qui n’aiment pas qu’
on
les nomme ainsi, et c’est bon signe !) : la neutralité de l’Europe en
487
uilibrée. Prenons les grandes masses populaires :
on
n’ose dire que l’OTAN les passionne, mais l’idée d’une union directe
488
ai que les jeunes sont facilement dupés, pourra-t-
on
leur cacher longtemps que nos armées nationales ne paient plus ?) Res
489
l’union faite, d’autant plus vite, d’ailleurs, qu’
on
l’aura présentée comme la vraie condition d’une neutralité générale.
490
st, du seul fait qu’elle demeure intacte. 5. Si l’
on
entend prévenir l’éventualité scandaleuse d’une défaite américaine fa
491
éricaine facilitée par la neutralité de l’Europe,
on
décide que chacun des Trois Rois garantit la neutralité des deux autr
492
révision de ces quelques coups élémentaires, et l’
on
voit que mes premiers résultats n’en sont pas moins d’une assez grand
493
e mal que toute guerre, « gagnée » ou « perdue ».
On
voit donc mal les contre-indications de l’idée de neutralité. Mais on
494
contre-indications de l’idée de neutralité. Mais
on
n’a supposé qu’un nombre limité d’hypothèses et de combinaisons. Tel
495
le hypothèse se révéler fausse. Ce qu’en revanche
on
ne voit pas du tout, c’est l’intérêt de jouer avec l’idée d’une neutr
496
uer avec l’idée d’une neutralité de l’Europe si l’
on
ne veut pas d’abord son union fédérale, incluant les pays de l’Est, e
497
e neutralité, c’est qu’elle peut, du seul fait qu’
on
l’admette comme liée à l’avenir d’une union de l’Europe, faciliter le
498
ester contre les Russes. En effet, écrit-il, « qu’
on
le veuille ou non, l’édification socialiste est privilégiée en ceci q
499
édification socialiste est privilégiée en ceci qu’
on
doit, pour la comprendre, épouser son mouvement et adopter ses object
500
n mouvement et adopter ses objectifs ; en un mot,
on
juge de ce qu’elle fait au nom de ce qu’elle veut, de ses moyens au n
501
e veut, de ses moyens au nom de sa fin, tandis qu’
on
apprécie toutes les autres entreprises sur ce qu’elles ignorent, sur
502
osophiques, etc. Que reste-t-il ? Comment juger ?
On
ne le peut, précise Sartre, qu’au nom du seul point de vue transcenda
503
t ». Or c’est lui qui a fait cela et non pas moi.
On
m’a lu sur Suez ici même, et je n’ai publié sur Budapest que trois pe
504
ez à part ce qu’il en dit à propos de Guy Mollet.
On
dirait qu’il me prend pour lui, ou lui pour moi. D’une autre confusio
505
oi. D’une autre confusion je m’avoue responsable.
On
m’accuse dans Aspects de la France de parler indifféremment du nation
506
: le Suisse Rougemont ne serait qu’un pléonasme.
On
se contentera du nom d’Européen. Tolérer l’intolérance ? Si l’o
507
om d’Européen. Tolérer l’intolérance ? Si l’
on
jugeait le PC au nom de ses fins — comme le veut Sartre — il faudrait
508
ourgeoises qu’en vue de leur destruction. » Quand
on
sait cela, il devient clair que l’existence officielle d’une représen
509
st encore que le parti privilégié, le seul auquel
on
laisse le droit de tricher, en se réclamant du fair-play. Nous ne pou
510
e Suzanne Labin, Les Entretiens de Saint-Germain.
On
se tromperait en répétant que cet ouvrage demande l’interdiction du P
511
soit remis sous l’empire des lois communes, et qu’
on
cesse de le laisser jouir d’un régime d’exception dont il abuse — not
512
lexes sont plus forts que tout, le cri part, et l’
on
s’est trahi… Fort brillamment écrit d’un bout à l’autre, ce livre acc
513
et je crois bien qu’il n’est pas une de celles qu’
on
lui opposera, que Suzanne Labin n’ait déjà placée dans la bouche de s
514
uté du livre, serait à tous égards plus efficace.
On
objecte que les lois existantes suffisent bien, mais il est visible q
515
ien, mais il est visible que non ; et d’ailleurs,
on
ne se souciera de les appliquer que si l’idée d’un Code vraiment « gê
516
me s’il irrite d’excellents libéraux. À ceux-ci l’
on
peut faire observer : 1° que c’est être antilibéral que de tolérer l’
517
par des personnalités civiles ou militaires dont
on
estime que c’est le métier. L’expression ne semble donc utilisée que
518
ais logiquement la phrase ne se défend pas, comme
on
le voit en la transposant de cette manière : « Le caractère scientifi
519
ellectuels, et laisse les masses indifférentes. »
On
entend suggérer par là que l’union de l’Europe est une chimère, un fa
520
ses données et ne contribue guère à le résoudre.
On
se retourne alors vers les réalités qui sont censées intéresser les m
521
ée suspecte, dès qu’elle cesse d’être inefficace.
On
nous rappelle qu’Hitler a voulu faire l’Europe, et Napoléon avant lui
522
u faire l’Europe, et Napoléon avant lui. Où prend-
on
cela ? Ces dictateurs rêvaient sans doute d’annexer l’Europe à leurs
523
oser que je sois contre l’union de l’Europe, si l’
on
me disait que c’est une affaire d’intellectuels, je serais inquiet.
524
rté, mais la force brutale des armées étrangères.
On
me dira que tout le monde le sait, mais je vois que personne n’y croi
525
lois. Si un autre parti réclame une telle mesure,
on
le traite aussitôt de fasciste, c’est-à-dire de totalitaire, sans lui
526
ges qu’entraîne cette étiquette. Ce qui prouve qu’
on
ne croit pas au reproche qu’on lui fait. Car il est clair qu’un vrai
527
. Ce qui prouve qu’on ne croit pas au reproche qu’
on
lui fait. Car il est clair qu’un vrai parti totalitaire a tous les dr
528
s le droit de préparer la mort des autres sans qu’
on
proteste. Écrit en avion Volant de Genève à Londres, à La Haye
529
es, à La Haye ou à Rome, je lis les prospectus qu’
on
nous donne sur ces villes. Les photos, les vignettes surtout, montren
530
ité politique bien compacte et modèle de civisme.
On
passe en cinq minutes d’un canton à un autre. Leurs habitants ne se c
531
a marge d’un hebdomadaire Critique d’un livre.
On
commence par citer (guillemets et italique) une phrase que l’auteur n
532
e, l’homme européen, somme toute, a peu changé. »
On
donne cette phrase, inventée de toutes pièces, comme justifiant la th
533
x de l’auteur, qui a dit à peu près le contraire.
On
juge ses vues « superficielles », non sans raison, car ce sont celles
534
cielles », non sans raison, car ce sont celles qu’
on
lui attribue. Mais on admet pourtant « qu’il paraît tomber juste » lo
535
ison, car ce sont celles qu’on lui attribue. Mais
on
admet pourtant « qu’il paraît tomber juste » lorsqu’on définit, en pa
536
met pourtant « qu’il paraît tomber juste » lorsqu’
on
définit, en passant, le sujet véritable de son livre… Ce faux, bien e
537
entendu, n’est pas signé. Mœurs courantes, me dit-
on
, on ne répond pas à cela. Je pense à cet ami qui soupirait : « Ah je
538
ndu, n’est pas signé. Mœurs courantes, me dit-on,
on
ne répond pas à cela. Je pense à cet ami qui soupirait : « Ah je n’ai
539
a vanité. Que le régime soviétique soit en crise,
on
le savait. Toute dictature est un régime de crise, un moyen de gouver
540
s à la craie, trop facilement contradictoires, qu’
on
lit sur tous les murs de ce pays — « Algérie française » ou « Paix en
541
e. Le livre de Germaine Tillion65 et l’accueil qu’
on
lui fait de tous côtés m’en donne la preuve. Il déblaye un terrain d’
542
tout au point — au point tragique. La France, dit-
on
, est un procès perpétuel intenté par tous à chacun et par chacun à to
543
es rues et les douars, et dans l’opinion vague qu’
on
dit mondiale. Voici le deuxième acte annoncé : c’est la France comme
544
Il ne s’agit donc pas d’internationaliser (comme
on
dit) l’affaire algérienne, par une décision qui condamnerait la Franc
545
ont déjà peur. Bon début, disent les autres, si l’
on
ne s’arrête pas là. Il est clair que l’Europe des Six n’est qu’un moy
546
même culture embarqués dans la même aventure. Qu’
on
ne chicane pas sur les frontières à venir de cette union : nul ne ser
547
mple déplacement physique en masse. Je demande qu’
on
institue le permis de voyager, et qu’on ne le donne qu’à ceux qui aur
548
emande qu’on institue le permis de voyager, et qu’
on
ne le donne qu’à ceux qui auront passé une série d’examens un peu sub
549
h ! je ne la condamne pas ! Je la crois dépassée.
On
va me couper la tête, mais cela ne résoudra rien. Voulez-vous que je
550
n fait que la suppression de certains procédés qu’
on
dit démocratiques : l’élection libre, le droit d’opposition, etc. A.
551
r. Seriez-vous devenu fasciste ? R. — C’est ce qu’
on
lance à la tête de quiconque émet le moindre doute sur la Démocratie.
552
s voulaient un peuple unanime, monolithique comme
on
dit à Moscou, et ils l’ont eu, l’épuration éliminant l’opposition, se
553
us paraît bon. R. — J’avoue que j’ignore son nom,
on
le trouvera bien un jour, et je n’ose espérer qu’il soit exact. Ce se
554
n régime apparaisse périmé pour s’y rallier. Mais
on
ne retiendra de notre système actuel que quelques procédés que vous a
555
moins autant qu’aux privilèges héréditaires que l’
on
confond à tort — voir l’étymologie — avec ce régime du bon sens que s
556
comme il arrive dans certains groupes restreints.
On
ne saurait élire une élite ; on ne peut que la former, la laisser se
557
oupes restreints. On ne saurait élire une élite ;
on
ne peut que la former, la laisser se dégager, la reconnaître et puis
558
de sérieux, j’entends qui les passionne ou que l’
on
peut vérifier, il n’est plus question de voter. Personne ne veut élir
559
de football, un cycliste ou une star, de même qu’
on
n’élit pas un inventeur, un poète, un pilote de canal. Le procédé n’e
560
ociété de demain exige une précision plus grande.
On
ne saurait mettre aux voix la vérité, quand la moindre erreur de calc
561
fournit l’utopie démocrate. A. — Parlez plus bas,
on
nous entend aux autres tables ! R. — Croyez-moi, la Démocratie rester
562
rpétuelle irritation contre le train du monde, qu’
on
ne peut plus changer. Je suis ami de la France. Je me sens déprimé. R
563
volé, et cela vous apprendra à croire tout ce qu’
on
vous dit et tout ce que vous lisez ! A. — Mais que croire, si tout ce
564
vous lisez ! A. — Mais que croire, si tout ce qu’
on
me raconte et tout ce qu’on me donne à lire m’égare ? R. — Regardez c
565
croire, si tout ce qu’on me raconte et tout ce qu’
on
me donne à lire m’égare ? R. — Regardez ce que l’on fait, tous ces go
566
me donne à lire m’égare ? R. — Regardez ce que l’
on
fait, tous ces gosses, par exemple. Les grands travaux, les routes, l
567
s, une enfilade de situations « sans issue » dont
on
ne peut sortir que ministre. Sachez que cela ne change rien à la réal
568
cela qui se voit et se discute à Paris, et que l’
on
y « présente » aux visiteurs. La vraie vie de la pensée est ailleurs.
569
ellement de ces écrivains français qui vaut que l’
on
s’étonne. Voyez Paulhan, rien n’est plus jeune que sa manière de prov
570
57)ao En marge d’un débat d’intellectuels
On
sait que, depuis 1946, les Rencontres internationales de Genève organ
571
, les progrès du dépeçage de ce thème pour lequel
on
aura remarqué que j’éprouve une secrète attirance. Perdu dans la foul
572
ont me gratifièrent quelques amis entraperçus. Qu’
on
en juge par ces notes en vrac. Paul-Henri Spaak, parlant hier soir su
573
avoir pour premier effet la dévaluation du franc.
On
lui répond très sobrement que cette opération n’est pas un crime, mai
574
! répond Spaak. Tandis qu’André Philip ajoute qu’
on
qualifie d’antidémocratique « toute mesure approuvée par les trois qu
575
es seuls communistes ». J’aurais aimé demander qu’
on
me rappelle la date des libres élections et du mouvement « d’en bas »
576
Mais les interruptions ne sont pas admises, car «
on
ne fait pas de politique dans cette enceinte ». Le seul qui enfreint
577
est, c’est un communiste polonais. J’attendais qu’
on
le rappelle à l’ordre. On a toléré son écart, par libéralisme sans do
578
olonais. J’attendais qu’on le rappelle à l’ordre.
On
a toléré son écart, par libéralisme sans doute, puisqu’après tout c’é
579
x qui les attaquent sont des clercs patentés dont
on
pourrait penser que la première maxime est le respect du vrai. Or un
580
éclarer sarcastiquement que « la petite Europe qu’
on
nous fabrique est si petite, si minuscule, qu’elle n’a même pas su fa
581
r les seuls « dangers » de toute forme d’union qu’
on
leur offre, j’aurais eu trois questions à poser : 1° L’Europe est-ell
582
nsi, à la question : « Faut-il unir l’Europe ? »,
on
peut répondre : 1. — Non, car seules nos nations existent. Mais depui
583
t pas déjà faite, quitte à se plaindre, alors, qu’
on
les en a exclus. 5. — Non, car l’Europe est coupable : elle a détruit
584
6. — Non, car l’Europe à faire n’est pas celle qu’
on
nous fait. Car on fait une Europe vaticane, dit la gauche. Car on fai
585
rope à faire n’est pas celle qu’on nous fait. Car
on
fait une Europe vaticane, dit la gauche. Car on fait une Europe dirig
586
r on fait une Europe vaticane, dit la gauche. Car
on
fait une Europe dirigiste, dit la droite. Car on ne fait pas l’Europe
587
on fait une Europe dirigiste, dit la droite. Car
on
ne fait pas l’Europe, disent les fédéralistes. Et chacun se renfrogne
588
i. Les animateurs de chaque branche répondront qu’
on
ne peut faire tout à la fois. Je voudrais qu’ils se demandent un inst
589
Je voudrais qu’ils se demandent un instant ce qu’
on
peut faire de sérieux sans fédérer d’abord les efforts nécessaires po
590
t le mieux servi de toute l’histoire à cet égard.
On
a beau dire que le fait de devancer les États-Unis de quelques mois n
591
sée par le lancement d’un second projectile (dont
on
put penser un moment qu’il contiendrait Joukov lui-même, « appelé à d
592
manière l’élimination terrestre du régime, auquel
on
verra se convertir aussitôt les derniers bourgeois indécis. Sur l’
593
tirent à coup sûr de chaque sensation renouvelée.
On
ne peut plus arrêter cette bêtise déchaînée. Mais un peu d’esprit pol
594
chaînements. J’en propose un exemple précis. Si l’
on
avait fait attention, tout simplement, quand les Russes annoncèrent p
595
ancer des satellites pendant l’Année géophysique,
on
aurait pu contrer leur effet de propagande en le séparant de l’admira
596
elle est très grande, mais différente de ce que l’
on
croit ; b) révélations sur les buts avant tout militaires des program
597
e tour de la Lune pour commencer… Résultats que l’
on
pouvait escompter d’une telle campagne : a) accoutumance du grand pub
598
lus modérée du lancement des premiers spoutniks :
on
attendait la Lune, on en est encore loin. Les problèmes de la Terre r
599
nt des premiers spoutniks : on attendait la Lune,
on
en est encore loin. Les problèmes de la Terre restent au premier plan
600
ns. Or ce besoin ne pouvant être avoué comme tel,
on
dira que mon plan n’eût visé qu’à frustrer les Soviets d’une gloire t
601
fin quelque chose de gratuit. Gloire au régime qu’
on
glorifiait auparavant pour sa passion de l’utilitarisme ! Répondons s
602
URSS préférant frapper l’esprit des foules, « car
on
ne vit pas de pain seulement »… Chacun récolte donc ce qu’il a semé,
603
) La nature des régimes est certes en cause, mais
on
savait depuis longtemps que l’Amérique « idéaliste » tient surtout au
604
atérialiste » veut surtout gouverner les esprits.
On
a donc réparti les budgets conformément à ce qu’on jugeait vital pour
605
n a donc réparti les budgets conformément à ce qu’
on
jugeait vital pour chaque régime : ici, le pain quotidien ; là, le rê
606
it tranquillement : « Qu’est-ce que cela prouve ?
On
avait tout arrangé pour ça. » Sur l’avenir de l’URSS. — Depuis le
607
sera dans l’histoire : liquidation du communisme.
On
élimine d’abord le Père des peuples, puis son culte. On élimine le ch
608
mine d’abord le Père des peuples, puis son culte.
On
élimine le chef de sa Police secrète. On élimine l’agent de sa Diplom
609
n culte. On élimine le chef de sa Police secrète.
On
élimine l’agent de sa Diplomatie et celui de son Économie, puis le hé
610
r les siens. Mais presque toutes les trahisons qu’
on
vient de rappeler, objectives quoique dissimulées, jouent dans le sen
611
que la nouvelle, littéralement, lui donne. D’où l’
on
déduit que, sans agences, il n’y aurait pas non plus de nouvelles, et
612
de. En termes très voisins, un peu plus généraux,
on
pourrait affirmer, et on l’a fait, que sans historiens plus d’Histoir
613
s, un peu plus généraux, on pourrait affirmer, et
on
l’a fait, que sans historiens plus d’Histoire. Le sophisme paraît écl
614
lus d’Histoire. Le sophisme paraît éclatant. Si l’
on
y réfléchit avec quelque rigueur, il devient difficile de le réfuter.
615
ors du Kremlin, lesquels visaient eux-mêmes ce qu’
on
nomme l’opinion, c’est-à-dire pratiquement la presse et la radio, à q
616
r elles sont irresponsables. Trois exemples. —
On
dit un peu partout — livres, articles et films — que le mouvement pou
617
nalistes : il y avait là de quoi make news, comme
on
dit à New York. Mais l’écho reste faible dans la presse. Car les agen
618
e interview datait de plusieurs jours en arrière.
On
la sort par hasard à ce moment précis, conformément aux vœux discrets
619
ncement réussi de leur satellite. Le fait est là.
On
lui donne toute sa place, qui pour une fois n’est pas volée. La press
620
de leur presse excitée. (Quand les Russes ratent,
on
n’en sait rien, pas fous.) Mais les agences n’ont rien perdu. Le m
621
ètres de diamètre, le plus grand du monde, disait-
on
, permettrait pour la première fois de percer les secrets de la matièr
622
, mais leur choix, leur présentation, et ce que l’
on
a convenu de taire. La nouvelle vraie devient fausse par sa seule mis
623
les omissions qu’elle suppose, et par le fait qu’
on
ne l’a choisie qu’en vue de la vente. Mais qui peut actuellement, et
624
mbre immense des événements de tous les ordres qu’
on
peut connaître à tout instant, seuls des cerveaux électroniques serai
625
its » ? Ce serait précisément une politique. Si l’
on
y parvenait, d’ailleurs, l’information devenant une science exacte, c
626
lement possible mais indispensable. Je demande qu’
on
institue dans les écoles publiques des cours de lecture des journaux.
627
aux. Proposition toute naturelle d’ailleurs, si l’
on
veut bien se rappeler qu’apprendre à lire à tous ne sert qu’à prépare
628
as sur cent. Rôle suspect des commentateurs. —
On
sait que le grand public adulte bénéficie de l’enseignement de quelqu
629
que cette dépense explique la crise actuelle, qu’
on
prétend surtout financière ? M. Berl se plaint d’une étrange absence
630
ments d’appréciation, faute desquels il estime qu’
on
ne peut pas gouverner et encore moins juger de la situation. Il cite
631
us parler de chiffres quand il s’agit de morale ?
On
voit bien votre jeu, monsieur. Vous essayez de détourner l’attention
632
notre France et que nous sommes là pour dénoncer.
On
peut aussi considérer que la politique requiert d’autres vertus que l
633
is vivant, liquide, d’une telle beauté soudain qu’
on
pourrait en pleurer. Au-dessous, la Terre, proche et amie ; mais tout
634
jourd’hui. Cette prévision est la plus optimiste.
On
me dira qu’elle se fonde sur du wishful thinking. Mais si nous ne som
635
patriotisme terrien va dominer le siècle à venir.
On
le sent naître et balbutier déjà dans les romans de science-fiction,
636
ète. » Dernière pudeur Notre Europe, dira-t-
on
, dans cette immense affaire, perd beaucoup de son importance. Oui, ma
637
’elles sont moins riches d’avenir que le présent.
On
peut même dire que l’Utopie se définit comme un système sans avenir.
638
de naître ; il se perfectionnera, et quelque jour
on
ira jusqu’à la Lune. » Il prévoit aussi les microbes, quelques sens i
639
itié. L’humanisme n’est plus cette chose molle qu’
on
obtient en évaporant l’essence chrétienne de l’Occident, mais bien le
640
nonce, de son côté, la fabrication des surhommes.
On
ne voit guère de motifs d’en douter. Appréhension Dans l’univer
641
à moins qu’elles n’amusent nos petits-fils, comme
on
aime à retrouver dans son journal intime telle page ancienne, touchan
642
à l’ensemble l’échec d’une seule partie à quoi l’
on
tenait plus qu’à toute autre, qu’il s’agisse d’une culture, d’une cau
643
upposent, par leur succès même et du seul fait qu’
on
les publie, quelques croyances fondamentales inébranlées, quelques vé
644
ire la leçon à ceux qui n’y croient plus, mais qu’
on
n’oserait pas attaquer si elles étaient mortellement menacées. Ainsi
645
ien de passions sont nées à l’instant précis où l’
on
a cru perdu ce que l’on découvre aimer. Mesures d’une décadence
646
s à l’instant précis où l’on a cru perdu ce que l’
on
découvre aimer. Mesures d’une décadence Que dit-on lorsqu’on pa
647
uvre aimer. Mesures d’une décadence Que dit-
on
lorsqu’on parle d’une culture décadente ? Rien de certain tant qu’ell
648
. Mesures d’une décadence Que dit-on lorsqu’
on
parle d’une culture décadente ? Rien de certain tant qu’elle n’a pas
649
ses manies les plus grotesques. En revanche, voit-
on
les masses occidentales adopter le tao, l’hindouisme, l’islam ou la m
650
t notre presse. Les auteurs et les peintres que l’
on
cite à l’appui de la « désintégration de nos valeurs » n’exerceront j
651
lifier à le faire, voici l’épreuve élémentaire qu’
on
fera bien de s’imposer. On se demandera si les valeurs occidentales s
652
épreuve élémentaire qu’on fera bien de s’imposer.
On
se demandera si les valeurs occidentales sont réellement universelles
653
quelque anecdote rend la question « concrète » :
on
veut dire amusante en passant pour l’œil distrait ou fatigué des lect
654
incontestable. Comme ils ont tous raison ! Comme
on
les approuve tous ! Je le dis sans la moindre ironie, persuadé que l’
655
e est partout et la frontière nulle part. Ou si l’
on
veut parler de sa circonférence (l’aire du rayonnement de sa culture)
656
lement tout englobante. Cependant, les raisons qu’
on
invoque sont toutes plus ou moins raisonnables, et voilà leur faibles
657
nables, et voilà leur faiblesse commune. Car si l’
on
veut que l’Europe unie soit dotée d’une capitale, c’est justement pou
658
est justement pour des raisons « sacrées », comme
on
va le voir. Fausses analogies Si l’on pense automatiquement que
659
comme on va le voir. Fausses analogies Si l’
on
pense automatiquement que l’Europe de demain doit s’ordonner autour d
660
autour d’un centre prestigieux, c’est d’abord qu’
on
transpose le phénomène nation à l’échelle d’une Europe continentale q
661
multiples triomphe partout ailleurs qu’en France.
On
prend alors l’analogie américaine : Washington n’est en somme qu’un c
662
le centralisante aurait tôt fait de la dénaturer.
On
voudrait y mettre à la fois le Marché commun et l’Université européen
663
a culture, la cour de justice et la mode. Or si l’
on
ne veut penser qu’un « Paris » transposé, qu’on aille donc au vrai, c
664
l’on ne veut penser qu’un « Paris » transposé, qu’
on
aille donc au vrai, car on n’en fera pas d’autre. Mais si l’on veut v
665
Paris » transposé, qu’on aille donc au vrai, car
on
n’en fera pas d’autre. Mais si l’on veut vraiment un district fédéral
666
au vrai, car on n’en fera pas d’autre. Mais si l’
on
veut vraiment un district fédéral à la mesure de l’Europe entière et
667
e entière et de son demi‑milliard d’habitants, qu’
on
prenne la Suisse, tout équipée pour cette fonction désignée par sa ne
668
Suisse refuse au nom de cette même neutralité, qu’
on
renonce alors à l’improvisation d’une capitale ou de quelque district
669
e ou de quelque district fédéral synthétique ; qu’
on
fasse l’Europe d’abord, j’entends l’Europe entière et qu’on ne lui ch
670
’Europe d’abord, j’entends l’Europe entière et qu’
on
ne lui cherche pas un centre vide tant qu’on n’a pas de vrais pouvoir
671
t qu’on ne lui cherche pas un centre vide tant qu’
on
n’a pas de vrais pouvoirs à y loger. La création de Washington, D.C.,
672
ement ne s’y transporta qu’en 1800. Pourquoi veut‑
on
que le choix de notre capitale précède l’instauration d’un État fédér
673
e régime sont encore inconnus ? Faut‑il croire qu’
on
désire seulement les apparences de l’union, sans vouloir en payer le
674
l’union, sans vouloir en payer le prix ? Ou que l’
on
s’amuse à discuter la reliure de cette Constitution, qui est seule ur
675
e Mais montrer une erreur est sans profit si l’
on
n’en montre aussi les causes ou la « raison ». Le débat sur la Capita
676
int commun, le Centre de l’univers. Il s’agit là,
on
s’en rend compte, d’un espace transcendant, d’une tout autre structur
677
t sens, mais dans la vie publique de notre temps,
on
n’ose guère invoquer que des calculs à l’appui des projets que l’on r
678
oquer que des calculs à l’appui des projets que l’
on
rêve. Les archétypes régissent en réalité nos imaginations et nos dés
679
. Calcul. Parmi l’infinité des hémisphères que l’
on
peut tracer sur notre globe, il en est un qui se trouve contenir 90 %
680
ainsi le centre géométrique de l’univers humain.
On
lira cela dans la savante étude du Dr J. Parker van Zandt, The Geogra
681
n district européen se repose en termes concrets.
On
revient à l’idée du Centre de l’hémisphère principal. Mais au sud‑est
682
’hémisphère principal. Mais au sud‑est de Nantes,
on
ne voit rien, et autour de Berlin, des Russes. On cherche donc, plus
683
on ne voit rien, et autour de Berlin, des Russes.
On
cherche donc, plus près du cœur du continent, une région plus axiale
684
de Turin. À l’est, Divonne, avec son casino où l’
on
sacrifie à la Chance. À l’ouest, l’auberge de Thoiry où Stresemann et
685
illant le sol de ce plateau tout agricole encore,
on
trouverait les ossements mêlés des Ibères, des Ligures, des Celtes, d
686
j’ai sous les yeux, mais je tiens à sa paix : qu’
on
n’y vienne pas trop vite avec des bulldozers et des palais préfabriqu
687
patibles entre elles que dans un système fédéral.
On
me demandera pourquoi et je répondrai d’abord que cela se sent avant
688
nt de s’expliquer, mais qu’il est bien typique qu’
on
ne le sente pas, dans un pays de traditions louis-quatorziennes et de
689
flexes jacobins. Voilà le drame français. Et si l’
on
peut deviner que le chef du gouvernement n’est pas sans en avoir cons
690
gouvernement n’est pas sans en avoir conscience,
on
doute que les auteurs de la Constitution soient animés par un esprit
691
fait naître. Ce n’est pas en quelques semaines qu’
on
peut espérer modifier dans une mesure utile pareil état d’esprit. Si
692
le pareil état d’esprit. Si la Constitution que l’
on
prépare est tant soit peu fédéraliste, c’est-à-dire adaptée aux réali
693
question préalable, et qu’ils croient insidieuse,
on
peut dire tranquillement que la seule différence entre les deux terme
694
pour exemple « la fédération américaine ». D’où l’
on
conclut qu’une seule et même réalité correspondant aux deux mots, ceu
695
fédération. Ce serait simplement une union. Si l’
on
répète qu’en dépit du Littré, il faut choisir entre les deux systèmes
696
tre et représentant par suite un moindre mal — qu’
on
me dise alors ce que l’on choisit, du système suisse ou de son nom ?
697
ite un moindre mal — qu’on me dise alors ce que l’
on
choisit, du système suisse ou de son nom ? La Confédération helvétiqu
698
s solutions concrètes radicalement incompatibles.
On
ne peut vouloir à la fois l’absolu national et la fédération supranat
699
’absolu national et la fédération supranationale.
On
ne peut vouloir à la fois l’intégration de l’Algérie à la France et l
700
de la France à l’Europe. Car cela supposerait qu’
on
est tantôt nationaliste, tantôt fédéraliste. Qu’on vit tantôt dans le
701
n est tantôt nationaliste, tantôt fédéraliste. Qu’
on
vit tantôt dans le xixe siècle, tantôt dans le xxe . Que 2 et 2 font
702
ses républiques, et le « réflexe républicain » qu’
on
invoque en périodes de crise est un réflexe conditionné procédant de
703
ours par se résoudre dans le compromis concret qu’
on
nomme un prix. Mais deux religions, deux idéologies, ne se contentero
704
réjuger de tout au nom de la doctrine d’un parti.
On
rencontrait chaque jour des gens qui vous disaient : « En tant qu’hom
705
apport à certains intérêts bien étudiés. Ce que l’
on
appelait alors la politique était donc le contraire de ce que le mot
706
d’une manière extrême et quasi délirante, lorsqu’
on
voyait deux ou trois partis naître par scissiparité d’un parti plus a
707
livrer à la première pression même modérée que l’
on
subit de l’extérieur : ce cas est illustré de manière exemplaire par
708
e faut, provisoirement, en attendant le jour où l’
on
prendra le pouvoir. Au contraire, dans une fédération, un parti de do
709
la santé de l’ensemble. C’est donc en vain que l’
on
tentera d’imposer la fameuse « discipline civique » aux partis d’une
710
uère qu’un pis-aller en temps de crise, tandis qu’
on
n’aura pas à l’imposer aux partis d’une fédération, qui voient en ell
711
du cœur ne définisse l’idée de la politique que l’
on
se fait trop généralement en France. Et en effet : le grand moment de
712
que fois moins excitant, moins efficace, et comme
on
ne peut forcer la dose de cette drogue sans cesse édulcorée, on essai
713
cer la dose de cette drogue sans cesse édulcorée,
on
essaie de se rattraper en multipliant les piqûres. Jusqu’au jour où c
714
désormais posée devant le peuple français : que l’
on
soit pour ou contre importe beaucoup moins que le seul fait qu’elle s
715
tique, dans ses termes fondamentaux. Par exemple,
on
peut accorder le sens traditionnel et un peu vague des mots peuple et
716
che, les résultats du référendum étant donnés, si
on
les déclare contraires à la démocratie, il faut admettre alors que ni
717
ue ni le peuple ni la démocratie ne sont ce que l’
on
croyait, que le « vrai » peuple n’est pas valablement représenté par
718
mps que la Logique de Port-Royal m’a convaincu qu’
on
peut faire dire aux mots tout ce que l’on veut, « à condition d’en av
719
incu qu’on peut faire dire aux mots tout ce que l’
on
veut, « à condition d’en avertir ». On croyait jusqu’ici que le peupl
720
t ce que l’on veut, « à condition d’en avertir ».
On
croyait jusqu’ici que le peuple signifiait l’ensemble de la populatio
721
té de passer de la Quatrième à la Cinquième, si l’
on
estime que ce résultat n’exprime pas l’opinion du vrai peuple et sonn
722
et sonne le glas de la vraie démocratie, c’est qu’
on
a changé le sens des mots depuis Rousseau, mais non pas d’une manière
723
pour de Gaulle : c’est un électeur égaré et même,
on
le précise, « terrorisé ». Il s’ensuit que le vrai Peuple — celui qui
724
ies « masses », qui sont une part de ce 20 % dont
on
ne veut à aucun prix être coupé, sont les électeurs communistes, sout
725
ce terme. Pourquoi pas ? Mais il faut en avertir.
On
préfère mélanger les clichés et les faits, et l’on invoque Michelet p
726
n préfère mélanger les clichés et les faits, et l’
on
invoque Michelet pour faire passer Lénine. Sur un terme inutile et i
727
presque toujours l’apparition de la mauvaise foi.
On
devrait donc se l’interdire, car au fait, il ne sert à rien dès l’ins
728
lle n’a jamais été réalisée et ne saurait l’être.
On
a donc tacitement convenu d’appeler démocraties les régimes où le peu
729
là, ce qui règne, c’est la confusion sémantique.
On
appelle démocratie populaire, par un apparent pléonasme (puisque demo
730
n’est pas plus populaire qu’il est démocratique.
On
parle de plébiscite (du latin plebs, populace ou prolétariat, par con
731
onsidéré par les Français comme antidémocratique.
On
appelle démocratie formelle (ou réactionnaire) un régime où les droit
732
r sa souveraineté à un seul homme au lieu de 596,
on
peut dire, dans ce cas, ou bien que la dictature ainsi plébiscitée es
733
e passerait-il dans le cas, fort improbable, où l’
on
renoncerait à invoquer ce terme, qui ne signifie plus rien puisqu’on
734
voquer ce terme, qui ne signifie plus rien puisqu’
on
l’applique à tout ? On se verrait contraint de définir les opposition
735
signifie plus rien puisqu’on l’applique à tout ?
On
se verrait contraint de définir les oppositions véritables et de remp
736
entre partisans du confort ou du sens de la vie…
On
parlerait, en somme, des mêmes choses qu’aujourd’hui, mais ce serait
737
ance est adulte, qu’a-t-elle besoin d’un père ? »
on
se demande sérieusement ce qu’il veut dire. Croit-il, comme celui qu’
738
ion « adulte » n’a plus besoin d’être gouvernée ?
On
peut l’imaginer, mais non pas le vérifier. La France réelle, depuis 1
739
d Un », à l’attrait du « Gentil Seigneur » auquel
on
offre « amour et foi en échange de son aide et protection ». Et si Sa
740
uvoirs réels de l’Église catholique dans ce pays.
On
observe en effet que les monarchies sacrées, fondées sur le rite cath
741
onarchie paraît s’accommoder d’un sens civique qu’
on
est en droit de dire « adulte » cette fois-ci, et d’un socialisme con
742
érétiques ? 71. Les oui ne signifient rien, dit-
on
, n’étant pas homogènes quant aux motifs. Mais a-t-on bien vu que les
743
n’étant pas homogènes quant aux motifs. Mais a-t-
on
bien vu que les non ne pouvaient l’être davantage ? Isorni, Mendès et
744
quoi j’entends non point les meilleures œuvres qu’
on
est convenu de ranger dans ce genre littéraire, mais, indépendamment
745
its qui subsistent varient selon les sociétés (qu’
on
a pu caractériser par leurs tabous : ainsi, la bourgeoisie du xixe s
746
ral ou coutumier, voire politique) à tel point qu’
on
le voit se confondre à la limite avec la Société elle-même, encore qu
747
olution où, tout étant réduit, « ramené à » comme
on
dit, profané, décapé des illusions religieuses, névrotiques ou sentim
748
rope, l’Amérique et la Russie. De chacune d’elles
on
a pu dire, non sans raison, qu’elle était « en réalité » une descript
749
yant d’autre propos que d’illustrer un thème dont
on
verra bientôt que je ne suis pas le dernier à subir les prestiges et
750
rois œuvres que je considère dans ces pages. Et l’
on
ne sent que trop les bonnes et graves raisons que j’ai de redouter qu
751
et de symboles qu’elle comprendra. Et voici que l’
on
fait un triomphe à ma déclaration d’amour ! Le Maître prétend aussitô
752
aire. Ainsi réduits à leur diagramme mythique —
on
aura reconnu les personnages du drame, ces Tristan séparés d’une Iseu
753
: critique d’une société ou récit d’une passion ?
On
connaît ces paysages fantastiques de la Renaissance qui, tournés d’un
754
la sombre épopée, simple et drue, d’un Béroul. Qu’
on
ne s’y trompe pas : le roman de Tristan n’était pas moins choquant au
755
pubère n’aurait guère pu surprendre au Moyen Âge.
On
a coutume de vénérer l’amour de Dante pour Béatrice âgée de 9 ans, la
756
deux amours seraient-ils contraires à la nature ?
On
les voit largement pratiqués dans le monde animal et dans la grande m
757
communauté et les consume sans les unir vraiment,
on
aura reconnu les grands moments du Mythe. L’auteur en a-t-il conscien
758
(pique-nique, éclair) quand j’avais 3 ans. » (Qu’
on
se rappelle le ton lugubre de destin, la « vieille et grave mélodie »
759
son client. (Inversion point par point, et que l’
on
peut croire délibérée, du récit de l’erreur « fatale » de Brangien.)
760
assion anime tout le récit. Comme dans Tristan, l’
on
sent que l’auteur n’est pas intéressé par le côté sexuel de son histo
761
es se passent dans le grand livre de Musil, comme
on
le verra tout à l’heure. Mais l’absence, ici très frappante, non seul
762
ux dimensions d’un tableau de mœurs à la Hogarth.
On
partage les irritations de l’auteur, on acclame sa syntaxe et son voc
763
Hogarth. On partage les irritations de l’auteur,
on
acclame sa syntaxe et son vocabulaire, on rit souvent, on n’est jamai
764
auteur, on acclame sa syntaxe et son vocabulaire,
on
rit souvent, on n’est jamais ému. Tel qu’il est, cet ouvrage parfait
765
me sa syntaxe et son vocabulaire, on rit souvent,
on
n’est jamais ému. Tel qu’il est, cet ouvrage parfait reste, aussi, un
766
, ou une Slave du Sud… D’une pareille apparition,
on
peut tomber passionnément, mortellement amoureux, sans que s’y mêle l
767
s’accorde pas du tout ! s’écria Ulrich en riant.
On
voit que l’amour-passion est seul en jeu, et que le seul exemple qu’e
768
par le romantisme allemand, français et anglais,
on
sait assez la fortune littéraire de cette forme d’amour interdit, don
769
femelle » ou encore « partenaires sexuels » et l’
on
baptise « problème sexuel » l’ennui qu’il s’agit de bannir de leurs r
770
t : Dire : je t’aime, c’est faire une confusion.
On
croit aimer toi, cette personne qui a provoqué la passion, et qu’on p
771
, cette personne qui a provoqué la passion, et qu’
on
peut prendre dans ses bras, alors que ce qu’on aime réellement c’est
772
qu’on peut prendre dans ses bras, alors que ce qu’
on
aime réellement c’est la personne provoquée par la passion, cette ido
773
— À t’entendre, dit Agathe, il faudrait croire qu’
on
n’aime pas réellement la personne réelle et qu’on aime réellement une
774
on n’aime pas réellement la personne réelle et qu’
on
aime réellement une personne irréelle ? — Là est le nœud de l’affaire
775
outes nos imaginations, d’une existence autonome…
on
en retrouve des traces jusque dans les circonstances les plus banales
776
ception quelque chose dont elle soit l’exception.
On
ne peut vivre d’une négation pure. Sous une forme intellectualisée —
777
ux n’a pas d’histoire, chacun sait cela depuis qu’
on
écrit des romans et qui passionnent. Mais cette convention littéraire
778
paraît d’autant plus surprenante. Je vois bien qu’
on
peut l’attribuer à des motifs accidentels et différents, scandale mor
779
oue le public interrogé devraient le porter, si l’
on
en croit l’enquête, vers une version américaine du « réalisme sociali
780
ême public deux romans de l’amour-passion. Dira-t-
on
qu’il s’agit d’un refoulement ? Ou simplement que les questions posée
781
e qui déplaît au régime dans son livre, pourvu qu’
on
le laisse, lui, Pasternak, en communion avec son peuple. Comment comp
782
t comprendre cette démarche, venant d’un homme qu’
on
ne peut soupçonner de lâcheté ? Le peuple russe condamne Pasternak po
783
Le Docteur Jivago était un acte politique, comme
on
a voulu le croire de part et d’autre. Sensible à la présence cachée d
784
uvelle police d’un régime qu’il a pourtant servi.
On
leur offre un moyen clandestin de sortir de Russie : Jivago refuse. L
785
vre sur la terre et d’aimer la vie ! Oh ! comme l’
on
voudrait dire merci à la vie même, à l’existence même, le leur dire à
786
s, et en face. Oui, Lara, c’est tout cela. Puisqu’
on
ne peut communiquer par la parole avec ces forces cachées, Lara est l
787
éel par une erreur essentiellement inévitable, qu’
on
attribue donc au Destin. (Mes citations de Musil ont illustré ce poin
788
nt illustré ce point.) C’est l’état de passion qu’
on
aime d’abord, en soi, plutôt qu’Iseut l’inaccessible. Cet état dans l
789
ne fois qu’ils l’ont connu, tout en sachant que l’
on
ne peut y vivre, est décrit par eux tous comme indicible. Tantôt, il
790
ant généralement par antithèses et paradoxes. Car
on
n’aura jamais assez de mots et de métaphores, et de clichés réinventé
791
trecroisés pour tenter de cerner cet indicible qu’
on
voudrait mais qu’on ne peut communiquer. De là que la forme de passio
792
er de cerner cet indicible qu’on voudrait mais qu’
on
ne peut communiquer. De là que la forme de passion la plus commune, p
793
beaucoup le plus traditionnel des trois romans qu’
on
vient de considérer. L’ouvrage de Musil, au contraire, déploie tant d
794
personne aimée, son étrangeté fascinante ? 72.
On
sait que Musil est mort à Genève, dans la misère, en 1942. 73. Toute
795
. 75. « Je ne suis nullement intéressé par ce qu’
on
appelle “sex” (en Amérique). N’importe qui peut imaginer ces éléments
796
mpte y est-il ? En tous cas, c’en est trop. Ce qu’
on
vous a raconté n’est simplement pas vrai. 56 % des Allemands d’aujour
797
ait oublié ses devanciers bottés. Mais songez qu’
on
n’enseigne pas l’histoire toute récente dans les écoles. J’ai dû expl
798
u davantage que ces écarts de plume pour lesquels
on
vous aime aussi, tout en demandant au Ciel « que ces erreurs ne fasse
799
s erreurs ne fassent point nos calamités », comme
on
lit au Traité sur la tolérance. Sur les « mémoires d’une jeune fil
800
elles de la photographie. République des caméras.
On
sait que la bonne conscience du journaliste est dans les chiffres : e
801
de l’aube. » Le résultat n’est pas mauvais, si l’
on
en juge par les photos extraites du film et que le magazine donne en
802
excuse ce massacre. Il y a d’autre part ce que l’
on
nomme les exigences de l’actualité, qui sont celles des studios d’abo
803
out. Admettons que ces exigences expliquent que l’
on
en vienne à « transmettre » un massacre jusque dans les foyers les pl
804
uditeurs, spectateurs et lecteurs qui tolèrent qu’
on
les traite ainsi, qui paient pour ces divertissements et qui en redem
805
temps. Ils illustrent, au même titre que ceux qu’
on
a cités d’entre les amis de Kassner, la seule littérature digne du no
806
Kassner, la seule littérature digne du nom ; et l’
on
ne s’étonnera pas que Kassner soit resté, jusqu’ici, le moins connu d
807
esté, jusqu’ici, le moins connu d’entre eux, si l’
on
songe à ce dont parle la presse dans ses rubriques dites « littéraire
808
du moderne, non du point de vue littéraire comme
on
le fit en France, mais du point de vue des valeurs vitales (problème
809
me, mais seulement chimères et incohérence. Que l’
on
considère en effet l’homme moderne, l’homme sans mesure naturelle : s
810
me — ce dont certaine clarté dispense le lecteur.
On
pourrait dire aussi que l’indiscret est celui qui se préoccupe de déf
811
u tout-ou-rien moral qui caractérise Kierkegaard.
On
ne peut dire précisément de Kassner qu’il réfute ses adversaires — Fr
812
ait ordinairement une grande pensée, c’est lorsqu’
on
dit une chose qui en fait voir un grand nombre d’autres, et qu’on nou
813
qui en fait voir un grand nombre d’autres, et qu’
on
nous fait découvrir tout d’un coup ce que nous ne pouvions espérer qu
814
éologie ? Kassner veut voir. D’une gnose, alors ?
On
pourrait le penser. De poésie ? Très certainement. Mais encore faudra
815
dernier propose une réponse erronée. (Ainsi fait-
on
dans les couvents bouddhistes du Japon.)82 Et justement Kassner serra
816
sa curiosité avide et amusée pour tous ceux que l’
on
pouvait connaître, ne fût-ce que de réputation, qu’il avait bien conn
817
à évoquer d’un seul trait fortement appuyé — et l’
on
devinait alors qu’ils étaient les modèles des personnages de ses Dial
818
r ce débat inépuisable — et sans doute trouvera-t-
on
dans ses papiers posthumes bien d’autres notes qui s’y rapportent. L’
819
curieusement décousu. À propos de l’influence qu’
on
lui attribue sur Rilke, Kassner cite à nouveau la phrase de ses Prove
820
en de son côté ? Il ajoute d’ailleurs aussitôt qu’
on
ne saurait croire un seul instant qu’il ait jamais voulu donner un en
821
nnu le style même, et sinon le son de sa voix, qu’
on
est seul à ne pas reconnaître, du moins le mouvement de pensée de ses
822
chaque soir — et que c’est bien cette volupté qu’
on
pourrait qualifier de bouddhiste… Si j’avais pu revoir Kassner, l’hiv
823
est plus là. Mais j’imagine que ses Propos, que l’
on
commence à publier, vont apporter des éléments sans prix pour le Gran
824
l’ont pas lu, en suivant la méthode usuelle : car
on
ne le trouverait pas, on ne toucherait rien de lui en partant de géné
825
la méthode usuelle : car on ne le trouverait pas,
on
ne toucherait rien de lui en partant de généralités. Il est par excel
826
l’amour du ciel, pas de cérémonies ! » Il aime qu’
on
arrive et s’en aille à l’improviste, que les récits soient brefs — su
827
ant d’un objet ou d’un paradoxe à un autre, et qu’
on
prenne congé sans étreintes, excuses, retours et mains palpées… Mais
828
arché trois heures par jour ou parfois plus… Si l’
on
calculait cela en kilomètres, on obtiendrait un chiffre considérable.
829
rfois plus… Si l’on calculait cela en kilomètres,
on
obtiendrait un chiffre considérable. À défaut d’une autre gloire, n’e
830
Hamlet est une géniale conception de Shakespeare,
on
pourrait appeler Kierkegaard une géniale conception de Dieu… ou bien
831
d une géniale conception de Dieu… ou bien devrait-
on
le nommer l’Hamlet de l’idée du Dieu-Homme, l’Hamlet de l’idée de foi
832
de la personne et de la liberté. 88. C’est là qu’
on
trouvera la scène du Maître qui tire, dans l’obscurité, une première
833
sait aussi mieux que l’Amérique elle-même comment
on
pourrait faire mieux qu’elle, ce n’est pas en apprenti mais bien en c
834
re, et malgré toutes les différences imaginables,
on
retrouve la même conviction que la Russie fécondée par le génie occid
835
article, son triomphe est donné pour fatal, mais
on
chercherait en vain une phrase ou un exemple qui distingueraient ses
836
exister entre les buts des systèmes en présence.
On
ne voit plus en quoi la victoire idéologique du communisme différerai
837
que avec la question des relations entre États. »
On
a bien lu : l’idéologie communiste est une chose, la politique concrè
838
r tout fait né de l’abondance des biens produits.
On
ne voit là ni grande idée ni possibilité de « lutte idéologique ».
839
d’autre à la veille du voyage de K. en Amérique,
on
pouvait et l’on devait s’attendre à ce qui s’est passé en effet : la
840
ille du voyage de K. en Amérique, on pouvait et l’
on
devait s’attendre à ce qui s’est passé en effet : la rencontre de deu
841
commencent à se détendre, à se dénouer sans que l’
on
sache trop ce qui arrive, laissant poindre une espèce de sentiment mê
842
ue ses positions idéologiques sont irréductibles,
on
dirait qu’il essaie de rassurer sa foi. Quand les industriels, les ac
843
i serrent la main ou se font taper sur le ventre,
on
dirait qu’ils s’inquiètent de ne plus savoir pourquoi c’était tout à
844
« ils » sont là-bas, étonnants et risibles… Si l’
on
songe au Führer, au Duce, à Staline, il devient évident que Khrouchtc
845
le dictateur et l’homme. Plus près de l’homme qu’
on
ne le croyait. Le grand chassé-croisé du siècle. — L’entrevue dans
846
se au mieux la portée de ce voyage fabuleux, dont
on
n’a pas encore bien mesuré jusqu’à quelles profondeurs il déconcerte
847
itrage décisive — et d’empêcher accessoirement qu’
on
voie l’Europe, qu’on y pense même ! Mais nous, qui sommes d’Europe, n
848
d’empêcher accessoirement qu’on voie l’Europe, qu’
on
y pense même ! Mais nous, qui sommes d’Europe, nous allons y penser.
849
u contraire, selon Novy Mir (Moscou) : « En 1959,
on
prêche toujours âprement la guerre froide dans les pages de Preuves
850
rien compris au processus historique. » Au reste,
on
n’a pas oublié l’avertissement de K. dans son fameux article de la re
851
implique un redoublement de la lutte idéologique…
On
nous a dit : tout est changé, tout doit changer, les vieux problèmes
852
ition politique : ce n’était pas quelque chose qu’
on
discute, mais seulement quelque chose qu’on avoue quand on est pris e
853
se qu’on discute, mais seulement quelque chose qu’
on
avoue quand on est pris et démasqué. Ils nous jugeaient donc à leur a
854
e, mais seulement quelque chose qu’on avoue quand
on
est pris et démasqué. Ils nous jugeaient donc à leur aune. Ils avaien
855
ne connaissent de l’URSS que Lunik III. Mais si l’
on
veut aller plus loin, et il le faut, un peu de clarté crue sur les do
856
rnak, nous dit-il (hélas ! interdit en Russie) qu’
on
traduise de vrais communistes ! En revanche, Silone et Spender doiven
857
ut d’abord, et pour les autres. Mais comment fait-
on
cela ? Revendiquer la liberté, quand nous avons formé notre Congrès,
858
idées et les actes, maintenir une tradition où l’
on
se sente chez soi. C’est donc d’abord permettre à l’homme de se situe
859
nces du progrès sur les vraies libertés humaines.
On
nous demande souvent, de tous côtés : Êtes-vous un mouvement politiqu
860
s buts répond suffisamment à cette question. Mais
on
insiste, la presse insiste, et les interviewers insistent : tous veul
861
ans… Nul ne hante ces routes, hormis le vent dont
on
ne sait ni d’où il vient ni où il va. Kierkegaard, « In Vino Veritas
862
d, situant en vérité celui qui voit, il arrive qu’
on
pressente l’invite d’une étape significative, — et « l’enclos fatal »
863
ie, et qui s’anime au gré d’un vent soudain, dont
on
ne sait ni d’où il vient ni où il va. Kierkegaard et Don Juan C’
864
Don Giovanni de Mozart. Dans le Journal de 1839,
on
lit déjà : D’une certaine façon, je puis dire de Don Juan, comme Elv
865
oute force naturelle, Don Juan incarne donc, si l’
on
ose dire, l’absolu nihilisme moral. Il séduit par la seule énergie du
866
omme dans le style et la structure de l’ensemble.
On
a pu varier les interprétations de la légende « jusqu’à ce que Mozart
867
’où « la valeur classique absolue » de son opéra.
On
pourra multiplier les Faust 100, car « l’idée de Faust suppose une te
868
Don Juan, sont dans cette mesure même musicaux. «
On
peut arriver pendant la représentation, on est immédiatement au centr
869
aux. « On peut arriver pendant la représentation,
on
est immédiatement au centre, parce que ce centre, qui est la vitalité
870
en même temps de complexion plutôt malingre (« Qu’
on
me donne un corps ! », gémit-il dans son Journal) et qui pressent son
871
passion, qui est d’une importance capitale et qu’
on
ne peut faire « qu’à l’aveuglette ». Comment expliquer « un acte auss
872
mpréhension véritable. Mais cela reste théorique.
On
le comprendra par le détour de la théologie de Kierkegaard. Dans ses
873
e avec l’absurdité du sentiment religieux ». Mais
on
comprend qu’elle n’y arrivera jamais avec une morale sans passion. Je
874
Et c’est le mythe de Tristan qui reparaît enfin !
On
sait assez que le paradoxe est la catégorie fondamentale de la pensée
875
nelle », mais dans l’égalité de tous devant Dieu.
On
s’étonne : cet amour général, impersonnel, et qu’on pourrait confondr
876
s’étonne : cet amour général, impersonnel, et qu’
on
pourrait confondre avec un sens social humanitaire, serait-il vraimen
877
ne saurait être, en effet, que « l’Individu ». Or
on
sait que cette catégorie kierkegaardienne par excellence désigne l’ho
878
chopenhauer — ils ne le furent point ; bien plus,
on
ne pourrait même se les imaginer mariés. Un philosophe marié a sa pla
879
ient à la « morale des esclaves ». Maintenant, l’
on
comprendra sans plus d’explications pourquoi l’amour en tant que pass
880
éenne — doit être nécessairement d’origine noble.
On
sait que son invention doit être attribuée aux chevaliers poètes prov
881
d’un Napoléon — cités peu avant —, ni l’amour qu’
on
invoque ici, ne sont à parler proprement, des instincts. L’érotisme c
882
é entre-temps ? Sur la scène tout au moins — et l’
on
veut dire : dans ce que Nietzsche exprime consciemment —, Tristan s’e
883
, la désinvolture de grand seigneur avec laquelle
on
« laisse tomber » une vérité dès qu’une autre paraît plus excitante p
884
les soleils déclinèrent et s’éteignirent ? Dira-t-
on
peut-être un jour de nous que, nous aussi, gouvernant toujours vers l
885
pour titre Ou bien… ou bien (Enten – Eller) et qu’
on
peut résumer dans cette alternative : — ou bien Don Juan, ou bien le
886
tente de conquêtes faciles. (Mais je ne sais où l’
on
prend que Don Juan les dédaigne ? N’aurait-on jamais lu le Catalogue
887
ù l’on prend que Don Juan les dédaigne ? N’aurait-
on
jamais lu le Catalogue ?) Entendu, accordé pour l’essentiel. Mais quo
888
une version différente du sextuor du IIe acte, qu’
on
a retrouvée dans ses papiers à Dux. 98. À rapprocher de Nietzsche :
889
ure extérieure des personnages, dans leur rythme.
On
imagine Don Juan toujours dressé sur ses ergots, prêt à bondir quand
890
un ravissement qui se mue en joie pure à la mort.
On
peut noter encore ceci : Don Juan plaisante, rit très haut, provoque
891
Nietzsche, pendant le siècle des Lumières. Comme
on
voit, en fermant les yeux, une statue noire à la place de la blanche
892
, une statue noire à la place de la blanche que l’
on
vient de considérer, l’éclipse du mythe de la passion devait faire ap
893
vécu, et que la morale formule ses exigences. Or,
on
ne saurait trancher l’alternative qu’en connaissance des fins auxquel
894
il se peut aussi qu’une fois ces fins reconnues,
on
les découvre essentiellement complémentaires. Ce ne serait plus alors
895
» L’excitation de la chasse lui suffit donc, et l’
on
insiste : elle est même pour lui « l’essentiel ». Cet instinct « natu
896
échange et don, entre humains tout au moins, et l’
on
n’en finit pas si vite ! Il n’est que juste d’observer d’ailleurs que
897
r d’ailleurs que le Don Juan mangeur de pommes qu’
on
vient de citer reste un peu court. Il n’accédera jamais à l’érotisme,
898
s la liberté, un reflet inversé de l’esprit que l’
on
nie. On peut aussi penser que le mariage est « la plénitude du temps
899
erté, un reflet inversé de l’esprit que l’on nie.
On
peut aussi penser que le mariage est « la plénitude du temps » comme
900
ire et primordial, celui de la vie d’une cellule.
On
sait aujourd’hui que cette vie dépend de l’action simultanée de deux
901
régime d’échanges et de synthèses est créateur :
on
pourrait dire qu’elle est « heureuse ». Mais voici qu’un virus y pénè
902
émotif. Cette analogie biologique n’explique pas,
on
s’en doute, la nature en soi de nos mythes, qui sont phénomènes de l’
903
ues accords puissants, un échange de saluts comme
on
croise l’épée, toutes forces en alerte, et Don Juan s’écrie d’une voi
904
ettait en question la foi même de la vérité.130
On
ne peut aller plus loin, on ne peut aller plus haut — mais peut-être
905
me de la vérité.130 On ne peut aller plus loin,
on
ne peut aller plus haut — mais peut-être est-ce aller trop haut — dan
906
s abstraite au moment de rejoindre enfin ce que l’
on
croyait son origine concrète, et qui lui échappe. Point d’amour pour
907
x qu’aucune carte n’indique, une conclusion que l’
on
n’était pas sans pressentir dévoile enfin son visage ambigu. Les deux
908
deux mythes les plus prestigieux de l’amour que l’
on
rêve en Occident sont en réalité deux négations de l’amour vrai dans
909
aimé ses conquêtes et elles l’ont mieux conquis :
on
se sépare heureux, dans les Mémoires. Notons aussi que Dona Anna, si
910
e mur de Berlin vu par Esprit (février 1963)bg
On
ne sait pas toujours qui sont ceux que l’on lit dans les revues franç
911
bg On ne sait pas toujours qui sont ceux que l’
on
lit dans les revues françaises, qui, très généralement, donnent les n
912
nt les noms d’auteurs, et c’est tout. (À la Cour,
on
ne rencontrait que des personnes qui avaient été « présentées », et q
913
oi ne pas dire au lecteur qui sont les gens que l’
on
publie ? Quelques lignes en fin de numéro, comme cela se fait dans le
914
mur. Mais quels furent les motifs de l’Ouest ? «
On
avait besoin de ne pas connaître l’autre Berlin, de ne pas confronter
915
ne pas confronter aux réalités l’image commode qu’
on
s’en faisait ; on voulait pouvoir s’imaginer au-delà de la ligne de d
916
aux réalités l’image commode qu’on s’en faisait ;
on
voulait pouvoir s’imaginer au-delà de la ligne de démarcation un mond
917
t sans doute l’argument le plus bouleversant si l’
on
écrit pour les lecteurs d’ Esprit , grâce au mur l’Ouest a pu « banni
918
ux : la République fédérale joue Brecht autant qu’
on
le joue à Paris, ce n’est pas peu dire.) Donc, premier point du raiso
919
i a fait le mur, c’est l’Ouest — pour empêcher qu’
on
joue du Brecht. 2°) Si l’Est a fait le mur, il avait bien raison. C’é
920
e la tâche de convaincre ». (Convaincre de quoi ?
On
l’ignore.) « À l’Est, la curiosité et la hardiesse étaient plus grand
921
t, qui abandonnent leurs frères. » Cette fois-ci,
on
présente l’auteur : il a écrit Les Réprouvés et Le Questionnaire, et
922
e la Prusse ancienne est devenue polonaise, comme
on
sait. Ainsi, MM. Dehem et von Salomon sont d’accord pour juger que le
923
lais oublier le plus beau. M. Dehem se plaint : «
On
m’a littéralement proscrit pour avoir écrit que le mur ne me faisait
924
du mur a-t-il écrit cela ? Qui l’a « proscrit » ?
On
eût mieux fait de l’obliger à sauter le mur pour prouver qu’il n’en a
925
des motifs présumés et des sincérités, et quoi qu’
on
pense des procédés gaulliens, que tous décrient, deux politiques s’af
926
s Cinq, le 29 janvier, risquait fort d’impliquer,
on
vient de le voir, l’abandon de l’union politique, qui est supranation
927
squ’ici — début de février 1963 — il faut bien qu’
on
l’admette avec Spaak, personne n’a proposé un plan d’union tant soit
928
our mes amis anglais. Si, nonobstant l’analyse qu’
on
vient de lire, j’ai ressenti comme une blessure la rupture du 29 janv
929
, alors qu’il ne tenait qu’à nous de la saisir. »
On
ne saurait dire plus clairement que l’intérêt de l’Angleterre serait
930
actique vers une union plus sérieuse et concrète.
On
en passera par là, probablement, mais pourquoi s’y arrêter ? Car l’Hi
931
nalisme qui infecte aujourd’hui la terre entière.
On
attend qu’elle produise les anticorps de ce virus qui, par deux fois,
932
es de Napoléon et d’Hitler ont avorté, au prix qu’
on
sait, mais rien ne prouve que les moyens modernes, manipulés par le K
933
une telle puissance matérielle que, justement, l’
on
ne peut imaginer que l’un des deux « Grands » la souhaite. Et personn
934
moins ne sont-elles pas d’une autre essence. Si l’
on
admet que l’anarchie des souverainetés ne peut durer, mais qu’en reva
935
tés réelles ne peuvent être nivelées par décrets,
on
cherche en vain quelle solution a la moindre chance de succès, s’agis
936
e solution fédérale. Ici, l’exemple de la Suisse…
On
s’écrie aussitôt qu’il ne saurait être question d’imiter ce modèle, r
937
ses et vieilles nations de l’Europe. J’attends qu’
on
me démontre pourquoi, et je souhaite qu’on le fasse un jour en pleine
938
nds qu’on me démontre pourquoi, et je souhaite qu’
on
le fasse un jour en pleine connaissance de cause, j’entends en connai
939
j’entends en connaissance précise du modèle que l’
on
dit ne pouvoir imiter. (Ceux qui invoquent des raisons de prestige, c
940
congrès à Montreux, en septembre 1947, date que l’
on
peut considérer comme le point de départ de l’action politique europé
941
rojet européen. Le scepticisme dominait, et comme
on
tient pour réaliste, en politique, les partis pris de la majorité et
942
ues déclara au sujet du pool charbon-acier, comme
on
appelait à l’époque la CECA : 1°) que ce pool n’était pas réalisable
943
rnational, et cette réserve originale qui fait qu’
on
la distingue encore parmi les cent-vingt-sept nations du monde actuel
944
ent le plus : le droit de nous plaindre. À quoi l’
on
pourrait ajouter : 1°) que s’il est vrai que notre neutralité a permi
945
r et l’incendie, entre le microbe et la maladie !
On
ne voit guère quelles considérations philanthropiques pourraient être
946
ers de la population totale. En 1964, c’est 10 %.
On
peut le déplorer, non le nier. On peut redouter que le contact vivant
947
64, c’est 10 %. On peut le déplorer, non le nier.
On
peut redouter que le contact vivant avec les traditions de l’ancienne
948
lérance calculée et d’empirisme, qui supposent qu’
on
ne pousse pas sa pointe à fond et qu’on ne se laisse pas entraîner pa
949
posent qu’on ne pousse pas sa pointe à fond et qu’
on
ne se laisse pas entraîner par une verve logique ou polémique qui ris
950
lité d’une fédération. Il n’y a pas une chance qu’
on
nous offre cela, si nous, Suisses, ne le proposons pas. Mais quant au
951
s à l’union, ou sacrifier l’union aux égoïsmes qu’
on
déguise en patriotismes — la Suisse se doit d’en opposer une troisièm
952
n, et tâchez de comprendre mes soucis… ») 2°) « L’
on
peut mesurer les difficultés que rencontrerait le Conseil fédéral s’i
953
Notre système est foncièrement hostile à ce que l’
on
nomme ailleurs la politique. Mais cette vertu fédéraliste se trouve ê
954
médiévale des portulans, compliqués autant que l’
on
voudra. On peut imaginer que les corps politiques à structures très c
955
des portulans, compliqués autant que l’on voudra.
On
peut imaginer que les corps politiques à structures très complexes et
956
s de la technique et du développement industriel,
on
pouvait croire que les décrets du centre, géométriques et uniformes,
957
les crises du libéralisme là où il existait, et l’
on
baptisait « plan » l’ensemble de ces décrets, ce qui entraînait une c
958
ation et planification. Mais dès les années 1950,
on
prend conscience un peu partout de la nécessité de décentraliser, de
959
iative, d’étude, de décision et d’exécution. Et l’
on
découvre le principe des dimensions optima d’une activité, d’une vill
960
de création d’instruments communs. C’est dire qu’
on
redécouvre la méthode du fédéralisme authentique. Toute l’évolution p
961
des régions, traditionnelles et nouvelles. Déjà l’
on
essaie d’évaluer l’optimum de population d’une région qui serait capa
962
pable de fonctionner d’une manière autonome, et l’
on
propose en France le chiffre de six millions : il coïncide, par hasar
963
lier, libres pour travailler et neutres à jamais.
On
arrêterait les frais de l’Histoire, une fois les mirages payés. On me
964
frais de l’Histoire, une fois les mirages payés.
On
mettrait le pays sur la touche. On augmenterait judicieusement le pri
965
mirages payés. On mettrait le pays sur la touche.
On
augmenterait judicieusement le prix du lait pour maintenir une paysan
966
ir une paysannerie indispensable à la figuration.
On
surveillerait l’« occupation des lits » et la moyenne des « nuitées »
967
upation des lits » et la moyenne des « nuitées ».
On
donnerait l’heure au monde entier, et pour la modestie on ne craindra
968
rait l’heure au monde entier, et pour la modestie
on
ne craindrait plus personne. Cette image convenue de la Suisse de nag
969
d’un comportement suisse, dont l’une serait, dit-
on
, prématurée, tandis que l’autre est sûrement périmée, le « malaise su
970
peut assumer ni son avenir ni son passé, que peut-
on
conseiller qui ne soit à la fois prématuré et périmé, ou simplement t
971
est probable qu’elle sera faite d’ici 1980. Et l’
on
n’imagine pas qu’elle puisse se faire sur d’autres bases et selon d’a
972
illeurs, amélioré, dénaturé, réinventé tant que l’
on
voudra, mais indéniable — ou c’est qu’il n’y aura plus d’Europe. À mi
973
ommune à tous nos peuples et les diversités que l’
on
sait, le District fédéral ne saurait être, lui non plus, une création
974
que d’en choisir une autre, va pour la Suisse ! »
On
passe au vote : la Suisse sort bonne première, étant seconde sur chaq
975
raisons de n’en avoir aucune — et c’est ce que l’
on
appelle « se réserver », à Berne. Il se peut que cette attitude soit
976
ar le verbe, l’œuvre ou l’action, sinon le cri qu’
on
attend d’elle ? Ici bat le cœur de l’Europe. C’est ici que l’Europe d
977
médiable. 145. Seuls accessibles pour le moment.
On
pourrait aussi commencer par les seize États membres du Conseil de l’
978
par l’intermédiaire de cette organisation. 146.
On
sait que jusqu’à ces dernières années, les citoyens du District fédér
979
de loin, pareil sentiment de la nature. Pourtant,
on
l’imagine surtout dans les rues de Paris, suivant Nadja, aux terrasse
980
rencontrer. « Ce sont de ces conneries ! Et que l’
on
expie ! » (Beaucoup de lui dans ces quelques mots.) Il m’arrive de rê
981
ernablement ironique, admirante et solennelle. Qu’
on
lui donne un royaume ! Ou plutôt non : qu’on lui donne une Église à r
982
. Qu’on lui donne un royaume ! Ou plutôt non : qu’
on
lui donne une Église à régir, et le beau nom de sacerdoce à restaurer
983
e hiératique… C’est un rêve de compensation, si l’
on
voit dans quel cadre nous sommes en train de causer. Trente machines
984
cel Duchamp, père du Pop Art vingt ans plus tard.
On
y voyait aussi quelques poètes, des ethnographes, et quelques jeunes
985
es, et quelques jeunes femmes assez fantasques qu’
on
eût dit nées des comédies de Shakespeare. On se rencontrait chez l’un
986
s qu’on eût dit nées des comédies de Shakespeare.
On
se rencontrait chez l’un ou l’autre, faute de terrasses de café, une
987
es de café, une ou deux soirées par semaine, et l’
on
se livrait avec beaucoup de sérieux à des jeux d’écriture ou de télép
988
à des jeux d’écriture ou de télépathie. Parfois,
on
arrangeait une fête (comme celle qui fut dédiée au Nombre 21) ou une
989
réglés des ouvriers de l’utopie phalanstérienne.
On
eût dit qu’il était le premier à découvrir ce jeune auteur d’avant-ga
990
qui procède chez eux de la griserie imaginative,
on
ne peut refuser d’accorder aux écrivains réformateurs de la première
991
u’il était temps d’aller regarder de plus près qu’
on
ne l’avait fait saint Augustin, qu’il tenait pour l’ancêtre des jansé
992
on qui ne paraît pas grande de l’extérieur, quand
on
arrive par la forêt en pente, a dix-huit chambres et s’ouvre vers le
993
silence, la lenteur, et la solitude. Aujourd’hui,
on
nous traque. — Oui, dis-je, mais tout dépend des vrais désirs des hom
994
de leurs conventions. Tautologies que tout cela !
On
en revient donc évidemment aux mythes. Je le prévoyais. Prenez la not
995
opposés. C’est insoutenable. C’est un mythe dont
on
a tiré l’idée de Dieu, considéré comme modèle de toute cause. Si l’on
996
Dieu, considéré comme modèle de toute cause. Si l’
on
ne croit pas en Dieu, l’idée de cause n’a plus de sens. Je m’excuse,
997
ue de Bachelard. J’ai souligné le paragraphe où l’
on
explique que selon la théorie de Millikan sur les rayons cosmiques, l
998
conditions de vide matériel, d’inanité telles qu’
on
peut bien dire que c’est le mouvement lui-même qui crée la masse corp
999
s le monde. Les lois ne servent que de prétextes.
On
ne les respecte pas, on pourrait s’en passer. Si l’on supprimait l’ar
1000
servent que de prétextes. On ne les respecte pas,
on
pourrait s’en passer. Si l’on supprimait l’argent, je suis sûr que to
1001
e les respecte pas, on pourrait s’en passer. Si l’
on
supprimait l’argent, je suis sûr que tout irait aussi bien, et beauco
1002
ce que c’est son plaisir et qu’il faut s’occuper.
On
prendrait chez lui sans payer un ou deux pains par jour, on ne peut p
1003
it chez lui sans payer un ou deux pains par jour,
on
ne peut pas en manger davantage, et il serait inutile d’accumuler des
1004
t il serait inutile d’accumuler des miches puisqu’
on
ne pourrait pas les vendre. Ainsi de suite. Enfin, ce soir : — Vous m
1005
si de suite. Enfin, ce soir : — Vous me disiez qu’
on
n’a jamais vu vivre un groupe humain dans l’anarchie telle que je la
1006
les. Tout se passe librement, entre père et fils,
on
s’arrange, il y en a pour tout le monde… La famille est le modèle d’u
1007
d’une douzaine de centimètres de côté, sur lequel
on
fixe des pièces à bouton-pression « résistant aux secousses et dérail
1008
c d’une sorte de caoutchouc « Et tout ce temps qu’
on
passe à aller chercher les provisions, puis à faire la cuisine, puis
1009
ine, puis à manger, puis à laver la vaisselle, et
on
recommence… » (Toujours et dans tous les domaines, ce même mouvement
1010
c’est copier et multiplier les quelques idées qu’
on
a eues ici ou là. C’est manifester la vie de sa main. Voilà ce qui fa
1011
mais trois ou quatre fois plus grand que ceux qu’
on
voit. — Je l’ai fait entièrement de ma main, sauf le papier. — Même c
1012
-vous nous donner d’autres exemples ? — En effet,
on
ne peut guère en donner que des exemples. C’est quelque chose qui éch
1013
antalon de velours à côtes, comme celui-ci, quand
on
bouge, relève de l’infra-mince. Le creux dans le papier, entre le rec
1014
pé depuis dix ans. Je crois que par l’infra-mince
on
peut passer de la deuxième à la troisième dimension. Un peu plus tard
1015
dire partout, et toutes affaires cessantes — si l’
on
veut simplement qu’elles durent147. 9 août. Commencer par raconter l’
1016
n tremblement de terre.) « C’est sacrilège, ce qu’
on
vient de faire, ajouta-t-elle. On a touché au secret du monde. On a p
1017
acrilège, ce qu’on vient de faire, ajouta-t-elle.
On
a touché au secret du monde. On a piqué le mystère en plein plexus so
1018
e, ajouta-t-elle. On a touché au secret du monde.
On
a piqué le mystère en plein plexus solaire… Il va se venger ! » Enfin
1019
docteur. — La belle preuve, répliqua le peintre.
On
avait tout arrangé pour cela ! Quant au jeune poète dont vous avez lu
1020
la plaque de verre : mesure objective du hasard.
On
ne trouve guère ses œuvres peintes qu’en Californie, dans une collect
1021
ision politique imposé par l’élan populaire, dont
on
sentait alors qu’il eût été possible de le déclencher. Je voudrais fi
1022
s : car c’est seulement dans le détail concret qu’
on
voit jouer ce qu’on appellera, pour faire court, les « ressorts de l’
1023
ent dans le détail concret qu’on voit jouer ce qu’
on
appellera, pour faire court, les « ressorts de l’histoire ». Je voudr
1024
es congrès ne fassent rien, ce n’est pas ce que l’
on
attend d’eux, en général. Les gens d’une même profession y viennent p
1025
’est elle qu’il s’agirait de rendre sensible si l’
on
voulait décrire la réalité psychologique et historique de la campagne
1026
. C’est ce genre-là de métamorphoses profondes qu’
on
peut appeler de vraies révolutions. La période des congrès s’ouvre en
1027
re que d’une manière insuffisante ou fausse, si l’
on
ne s’y met sans retard : les documents imprimés, peu nombreux150, ne
1028
ours inaugural, en essuyant une larme de l’index,
on
voit Raoul Dautry et Paul Ramadier, anciens ministres ; Joseph Reting
1029
les sont rares précisément dans les périodes où l’
on
agit) ou à les confronter avec les lettres, brouillons, procès-verbau
1030
ené toutes choses au niveau du « possible », où l’
on
peut être sûr qu’il n’y aura pas de miracle. Le congrès de Montreux
1031
ts. Nous serons une trentaine autour d’une table,
on
discutera, vous aurez l’occasion de prendre contact avec un groupe où
1032
ui préside, me présente comme l’un des auteurs qu’
on
lisait dans son camp d’otages en Hollande. Si la jeunesse de nos pays
1033
de venir siéger à la tribune. Après cinq minutes,
on
m’appelle pour un entretien devant le micro avec Brugmans, Robert Aro
1034
autres. À nous de montrer le but, et après cela,
on
cherchera les voies qui peuvent y mener. » Il se peut que ce soit au
1035
principes pour le peu de conséquences précises qu’
on
en déduit. La supranationalité est préconisée avec insistance, comme
1036
toute organisation européenne, tandis qu’ailleurs
on
parle de « mise en commun des sources d’énergie et de matières premiè
1037
de l’économie mondiale ». Avouons que depuis lors
on
n’a pas ajouté grand-chose à ce programme ; on lui a plutôt soustrait
1038
rs on n’a pas ajouté grand-chose à ce programme ;
on
lui a plutôt soustrait quelques points essentiels, la politique écono
1039
et parlements ; mouvements de jeunesse ; Églises…
On
les prierait de rédiger des cahiers de revendications et de nommer le
1040
notables sous l’égide prestigieuse de Churchill.
On
convint de chercher un accord entre militants et ministres. Le 11 nov
1041
complet, mais nous ne réussirons pas non plus, et
on
se sera paralysé mutuellement. » Brugmans propose donc de ratifier l’
1042
u Comité de liaison. Dans la discussion qui suit,
on
sent fort bien qu’en chacun des dix-huit membres du comité central qu
1043
unesse et le reste suivraient.) Dilemme classique
on
le voit, que celui qui s’énonce en termes de maxima contradictoires d
1044
ué à ce moment-là pour trois ou quatre décennies.
On
peut très bien imaginer que, mieux conscients de leurs vraies forces,
1045
était une condition décisive de succès. Certes,
on
pourrait aussi imaginer l’inverse, qui était ce que redoutaient en ca
1046
istes avant et pendant le congrès de La Haye et l’
on
ne peut juger que c’eût été le cas si l’UEF avait rompu avec Sandys,
1047
n à la propagande européenne dans tous nos pays.
On
mesure la différence de niveau entre les ambitions fédéralistes et le
1048
fédéralistes et les objectifs unionistes. Dira-t-
on
que le comité de liaison se rapprochait du « possible », c’est-à-dire
1049
rochait du « possible », c’est-à-dire de ce que l’
on
prévoyait que les partis politiques et leurs chefs admettraient ? Ce
1050
re le sens de toute l’entreprise et des suites qu’
on
en attendait. 2° Afin de prouver qu’il partageait cette vue, le comit
1051
t politique et économique étant déjà sous presse.
On
était à dix jours du Congrès. À Londres, le 26 avril, dans une petite
1052
n’avait jamais entendu parler de ces deux autres.
On
me répondit que mon projet était trop long, qu’il parlait de fédérali
1053
ait trop long, qu’il parlait de fédéralisme et qu’
on
« ne pouvait pas me suivre jusque-là… ». En conséquence, et faute de
1054
emain matin, et je devais repartir le soir même),
on
se bornerait à proposer au Congrès, mais sans préavis du comité de li
1055
polycopiés… Je sentais qu’au-delà de mon rapport,
on
visait le Message final : on tentait de casser ou d’émousser cette po
1056
delà de mon rapport, on visait le Message final :
on
tentait de casser ou d’émousser cette pointe fédéraliste du Congrès…
1057
t remis aux délégués le deuxième jour du Congrès.
On
me dit qu’un des auteurs qu’on m’avait opposés, apprenant au cours d’
1058
e jour du Congrès. On me dit qu’un des auteurs qu’
on
m’avait opposés, apprenant au cours d’un dîner à Londres que mon text
1059
on des non-conformistes !” Je regarde le texte qu’
on
m’a remis. “L’Europe, c’est la terre des hommes continuellement en lu
1060
partout, et des fanfares dans la cour du palais. “
On
dirait un mariage !” m’a soufflé mon voisin, Lord Layton. « Mariage d
1061
Britannique. Le romancier Charles Morgan veut qu’
on
s’en remette pour la culture aux gouvernements (ceux du Pacte de Brux
1062
n application des résolutions de La Haye160. Si l’
on
compare les rapports introductifs des trois sections, on est frappé p
1063
are les rapports introductifs des trois sections,
on
est frappé par la similitude de leur manière de poser le problème eur
1064
future Europe. Cependant, les rares précisions qu’
on
apporte à l’idée d’union indiquent toutes une forme d’union fédérale,
1065
ent ? — à un noyau de gouvernement européen, dont
on
ne décrivait pas les compétences. Churchill avait parlé d’un « Counci
1066
hill avait parlé d’un « Council of Europe », dont
on
ne savait pas bien s’il était plus et mieux qu’une alliance de souver
1067
êmes du Mouvement, va décroître d’année en année.
On
sait cela, mais ce qu’on ignore, c’est l’incident minime et décisif q
1068
roître d’année en année. On sait cela, mais ce qu’
on
ignore, c’est l’incident minime et décisif qui devait couper les aile
1069
es avant l’heure fixée pour la séance de clôture,
on
vint me chercher : Duncan Sandys désirait me voir d’urgence dans la s
1070
gne et, parlant devant le micro, je répétai ce qu’
on
venait de dire et je conclus : « OK ! Lors du prochain Congrès europé
1071
isonnable et bénin. Cela signifiait en réalité qu’
on
ne pourrait plus faire signer le Message déjà imprimé, puisque la pet
1072
lence. Beaucoup de choses se faisaient en Europe,
on
l’a vu, mais sans liens organiques, sans politique d’ensemble. À qui
1073
de n’avancer que step by step, il répliquait : «
On
peut tout faire en deux pas, sauf franchir un fossé. » Plus tard, les
1074
Mouvement européen à Londres, 1949. Sur La Haye,
on
pourra consulter aussi Le Problème de l’union européenne, par Olivier
1075
édité par l’UEF, Genève (1948), 142 pages. 153.
On
appelait alors plan Monnet l’ensemble des mesures visant à relever l’
1076
ures visant à relever l’économie française. 154.
On
ignore trop souvent ce fait, décisif à mes yeux, que les délégués man
1077
, pour rédiger un manifeste fédéraliste européen.
On
en lira le texte, largement commenté, dans L’Europe de demain, La Bac
1078
ans L’Europe de demain, La Baconnière, 1946. Et l’
on
notera que la plupart des mots-clés de Montreux et de La Haye s’y tro
1079
base de cet obstacle radical à toute union que l’
on
s’efforce depuis vingt-cinq ans d’unir l’Europe ! Voilà qui explique
1080
à qui explique suffisamment, je crois, pourquoi l’
on
n’a pas avancé d’un mètre en direction de notre union politique. Entr
1081
rvivre. Aujourd’hui que le nécessaire est assuré,
on
se bat pour le contrôle de zones d’influence plus idéologiques que co
1082
ologiques que commerciales (voir le Vietnam) et l’
on
travaille pour le profit, qui est en somme du superflu. Mais dès lors
1083
t deux politiques d’union, dont je crains bien qu’
on
ne puisse pas impunément continuer à mêler les moyens. On ne manquera
1084
isse pas impunément continuer à mêler les moyens.
On
ne manquera pas de m’objecter en ce point que la politique a toujours
1085
unie sera seule capable de réaliser leur vision.
On
me dira peut-être aussi que je radicalise indûment l’antithèse État-n
1086
la mesure où il est encore réel, inexistant quand
on
voudrait compter sur lui. Je ne sais, n’étant pas économiste, si nos
1087
dant utiles. Ils exigent, depuis Louis XIV, que l’
on
s’incline devant la « majesté de l’État ». Mais non ! l’État n’est pa
1088
ement ? Tous les sondages d’opinion le montrent :
on
vous suivra si vous marchez. Je propose la convocation d’une Conféren
1089
t négatif de ses travaux, elle ajouterait l’étude
on
ne peut plus positive de la renaissance des régions. Il faut défaire
1090
xprimera l’unité millénaire de sa culture. Dira-t-
on
que ce programme est révolutionnaire ? Il l’est, bien sûr : on ne fer
1091
gramme est révolutionnaire ? Il l’est, bien sûr :
on
ne fera pas l’Europe sans casser des œufs, nous le voyons depuis ving
1092
q ans. Mais il l’est moins parce qu’il demande qu’
on
dépasse les États-nations que parce qu’il pose une hiérarchie nouvell
1093
érées du continent peut en offrir le modèle. Si l’
on
me dit maintenant que c’est une utopie que de vouloir dépasser l’État
1094
à parler français, les autres à parler espagnol.
On
parle provençal sur les deux rives du Rhône, allemand sur les deux ri