1
histoires nationales. Tous les peuples du monde,
sans
exception, peuvent nous envier à cet égard. Il semble que l’esprit hu
2
réfère, et de tourner le bouton si l’on s’ennuie,
sans
être dénoncé par les voisins ; le droit d’aimer et de haïr, le droit
3
age. Le danger qui menace aujourd’hui la culture,
sans
précédent dans toute l’histoire du monde, c’est tout simplement que n
4
os libertés, nous ne sommes pas prêts à souscrire
sans
condition, une fois pour toutes, à tout ce que l’Amérique peut décide
5
’il n’y avait point de civilisation, nous serions
sans
moyens techniques de remédier à la famine. Ce n’est pas un démagogue,
6
la reine Marie-Antoinette conseillait à un peuple
sans
pain. Culture n’est pas consommation, mais production. C’est ce que l
7
que, qu’on doit parler dans un pays comme l’Inde,
sans
cesse menacé de famine. Et cela vaut aussi, bien entendu, pour les pa
8
avec les pommes de Cézanne, pommes de pure forme,
sans
contenu social. De ce péché originel naquit le formalisme occidental,
9
s juge monstres ou merveilles, ne peut pas rester
sans
effets sur les créateurs, le public, et leur manière de sentir notre
10
? Ou bien dans un système de tensions créatrices
sans
cesse accrues, orienté vers la restitution d’un classicisme vif, d’un
11
posées dans Paris. Le choix de la ville n’est pas
sans
signification. Paris fut, pendant ce demi-siècle, le lieu géométrique
12
rope comme cette partie de la planète où l’homme,
sans
relâche, se remet en question, et veut changer le monde de telle mani
13
ces activités, seraient proprement inconcevables
sans
cette notion originelle de la personne. Prenons d’abord le phénomène
14
es, tant matérielles que culturelles, à un nombre
sans
cesse croissant d’individus. Et la mesure de ce Progrès, ce ne sera p
15
prendre. Cette attitude, absolument particulière,
sans
précédent dans les annales de l’homme, caractérise l’Europe comme vol
16
ransformer puisqu’il les a produits, l’esprit qui
sans
relâche vient remettre en question et modifier les résultats acquis.
17
et l’attrait combinés. Il est clair qu’une partie
sans
cesse croissante de l’intelligentsia européenne redoute (ou affecte d
18
lle ou privée.) Ceci dans une Europe qui proclame
sans
relâche sa méfiance ou son hostilité à l’endroit de la culture améric
19
qui fait quoi, et où, et comment aider tel ou tel
sans
avoir l’air de faire pression, tout en gardant un contrôle raisonnabl
20
é. Ce ne fut qu’à la fin de sa vie qu’il s’offrit
sans
masque à la lutte, au cours de la polémique décisive qui devait le me
21
hie de Kierkegaard les plus frappantes analogies.
Sans
nous attarder sur la coïncidence qui fait d’Hamlet un prince danois —
22
simple : il doit se taire, sinon Claudius le fera
sans
aucun doute assassiner. Pour Kierkegaard, c’est plus complexe. S’il p
23
lic, qu’il le force à devenir attentif, toutefois
sans
trahir l’intention réelle de son œuvre. Kierkegaard dresse ses plans
24
étant dans le sens voulu, pour suggérer le secret
sans
le dire, enfin pour forcer le public ou la cour « à devenir attentifs
25
rte : rompre avec la jeune fille qu’il aime, mais
sans
lui laisser soupçonner un instant la nature de son double secret ; et
26
ril, jeté par le bourreau dans un endroit écarté,
sans
être enterré. Voilà un témoin de la vérité, sa vie et son existence,
27
par fidélité à la méthode de Kierkegaard, passons
sans
transition à l’« énoncé direct », à l’examen de la nature ou du mystè
28
pateur, venger le roi assassiné. Son but est donc
sans
équivoque, son rôle clairement tracé dans l’action générale. L’incert
29
is maintenant avoir l’intelligence de l’ensemble,
sans
toutefois pouvoir affirmer qu’au début je l’ai saisie avec cette nett
30
ment religieux est donné de façon décisive ; il a
sans
contredit la suprématie, mais il attend patiemment que le poète ait f
31
é sur les ouvriers qui avaient osé se rassembler,
sans
armes, pour proclamer : « Nous ne sommes pas des esclaves ! » Ainsi l
32
n, qui ont tiré sur leurs camarades, les ouvriers
sans
armes de la Stalinallee. Les tanks soviétiques ont tiré sur la foule
33
Marx, ou de Lénine, ou de Staline, mais dite, et
sans
retour, et de cette manière-là, par la révolte et les blessures et le
34
pas plus loin ! » Personne ne peut lui dire cela
sans
tuer en lui l’élan intime de la recherche, qui est par essence une av
35
… Je m’en voudrais pourtant de les développer ici
sans
avoir retracé d’abord la courbe générale d’une réflexion commune, bie
36
e rompu aux négociations gouvernementales, exposa
sans
passion le problème brûlant des relations entre la souveraineté natio
37
artisans attardés mais honteux de la souveraineté
sans
limites des nations. En vérité, c’est la fédération qu’ils craignent,
38
’une civilisation qu’elle a fondée, puis exportée
sans
nul discernement, à cette fin seule, et non pour quelque impérialisme
39
a paix comme il l’entend, d’assurer sa prospérité
sans
plus dépendre de l’étranger, de se défendre plus de quelques heures c
40
s les degrés de l’enseignement, qu’il est besoin.
Sans
elle, nos chroniques régionales nous seront à jamais inintelligibles,
41
tiel de cette souveraineté, elles l’ont perdu, et
sans
retour. À la question : pourquoi l’Europe unie ? il nous faut donc ré
42
t que les hommes d’État de mon pays ont pratiquée
sans
le savoir depuis des siècles, avec un paisible succès. Il m’apparaît
43
l’effort de s’assimiler l’ABC du fédéralisme, car
sans
lui l’union de nos pays reste pratiquement impensable — si j’ose risq
44
écessaire, que les premières ne peuvent subsister
sans
la seconde, que la seconde serait mortelle sans les premières, qu’il
45
r sans la seconde, que la seconde serait mortelle
sans
les premières, qu’il s’agit donc de les composer, ou mieux, de les me
46
t s’appliquer à un seul objet. Cicéron a concilié
sans
difficulté son loyalisme envers l’État mondial romain et envers Arpin
47
un, a prospéré depuis, par une ironie noire, mais
sans
porter remède au mal. Je lui ajoute ici un exemple topique. Presque t
48
sque tout le monde, aujourd’hui, paraît confondre
sans
scrupules les termes d’individu, d’individualité, de personnalité et
49
ue sur les avantages d’un peu plus de coopération
sans
douleur, tout en se gardant d’attaquer de front les préjugés national
50
l’Asie et leurs problèmes, et nous impose ainsi,
sans
coup férir, un angle de vision choisi par Molotov. Du côté russe, l’i
51
ce agressive baptisée CED. Elle y serait noyée et
sans
force. » Ce sophisme insultant va servir de slogan à la campagne neut
52
les devanciers — et courir tout de suite au-delà,
sans
avoir mérité cette liberté… De là sans doute le ton crispé, voire col
53
eront de la sensibilité mieux éduquée d’une élite
sans
cesse élargie. Quand l’art et le public se créent l’un l’autre, le ré
54
n que je citais au début, je répondrai maintenant
sans
hésiter : « J’aime la musique moderne de tous les temps, et même du n
55
fondamentaux mis en question. Je le voyais écrire
sans
cesse, résumant certaines déclarations, formulant son propre jugement
56
éclats de voix secouant des meetings informes et
sans
lendemain. Il n’était pas « grand orateur », et s’en plaignait parfoi
57
ect, celui de son honnêteté. (Les dictateurs sont
sans
humour, et ne connaissent que le sarcasme.) Je me souviens d’un mot q
58
t. L’allusion au sens de l’humour malenkovien est
sans
relation aucune, dans l’esprit de M. Bevan, avec la citation de Hitle
59
bsession qu’elle est ; ou parler de la Révolution
sans
la prêcher ni la maudire, mais en établissant le bilan de ses effets,
60
vocation, la conversion et le sentiment d’unicité
sans
précédent. La passion ou la conversion au néant « L’amour ? une
61
uxurieuse, défi mais masochiste ; il est discours
sans
fin sur l’indicible. (Le Tristan de Wagner illustre bien tout cela.)
62
absolu qui naît de l’acte irréversible, engageant
sans
retour la personne. Et pourtant, la passion réinvente un des profonds
63
héens, et vingt écoles métaphysiques simultanées,
sans
primauté, ni succession, ni exclusives. En revanche, la scission nett
64
s purges communistes, et son « cléricalisme » fut
sans
tache. Toutefois, les églises politiques ne copient de l’Église que c
65
erreur pathétique. Ils rêvaient d’une communauté,
sans
oser la vouloir vraiment, faisant leurs dieux de ceux qui en dictaien
66
est de constater que les révolutions européennes,
sans
aucune exception notable, ont abouti à renforcer la tyrannie soit d’u
67
de « végéter », précise Hegel, dans le bonheur et
sans
histoire. Nous assistons au transfert décisif de l’idée de vocation,
68
tériellement incapable : celui de la souveraineté
sans
limites, par exemple, qui est un des attributs de Dieu ; ou celui de
69
stence même de l’Occident. Et pourtant l’Occident
sans
elles apparaît presque inconcevable. C’est qu’elles tiennent aux moti
70
former ; pourtant le besoin subsiste de se donner
sans
réserve, d’aimer dans la totalité de l’être, jusqu’au sacrifice éperd
71
mais je ne saurais plus vivre et ressentir ma vie
sans
cet appel intime. Il pense alors : c’est Dieu qui doit être trop faib
72
« abus ». Ainsi toutes nos révoltes imitent, même
sans
le savoir, le dépit de l’amour qui dresse contre le Père les enfants
73
et de tout l’effort scientifique, naît et renaît
sans
fin ni cesse de cette tension. S’il est vrai que le secret de la synt
74
ble d’une culture, qu’oscillations et alternances
sans
progrès, monismes séquestrés, scepticismes stériles. Ce fut le cas de
75
ue l’homme doit se convertir ; c’est « ici-bas »,
sans
évasion possible, qu’est le lieu de son obéissance. Et il est vrai en
76
impulsion moderne, qui veut que l’on reste ouvert
sans
réserve au tout de la réalité créée. La connaissance, alors, vise pré
77
logique elle-même éprouve le besoin de se mettre
sans
cesse en échec, non pas en vue d’une abdication, mais au contraire po
78
, enrichie, et poursuivre ce processus à l’infini
sans
être comblée jamais. La science moderne est née d’une rationalité qui
79
l exige de l’homme un savoir qui cependant paraît
sans
cesse se tourner en réquisitoire contre lui-même. La passion de la sc
80
aient « à la vitesse de la pensée », c’est-à-dire
sans
nulle perte de temps29. Mais là encore, le choix théologique reste au
81
n’est plus qu’une apparence flottant sur l’océan
sans
rivages et sans fond de l’immatérielle Énergie. Voici donc retrouvée
82
ne apparence flottant sur l’océan sans rivages et
sans
fond de l’immatérielle Énergie. Voici donc retrouvée la Maya des hind
83
ême, de me la poser. C’est ainsi que notre esprit
sans
relâche vient buter contre la transcendance. Si le matérialisme immat
84
es sciences, et l’invisibilité même s’y convertit
sans
cesse en matière composée d’énergie qui retourne sans cesse au non-ma
85
cesse en matière composée d’énergie qui retourne
sans
cesse au non-manifesté31. À ce cycle infini, l’homme oppose sa Questi
86
) de l’esprit absolu (synthèse). On peut affirmer
sans
nulle crainte que ces produits extrêmes de la philosophie idéaliste s
87
mière traversée de l’Atlantique par un bombardier
sans
pilote, réussie vingt-cinq ans plus tard, apportait une démonstration
88
ude, depuis une cinquantaine d’années, d’exagérer
sans
mesure ni vérifications l’importance et le danger de la technique, et
89
Ford. On sait que ce rêveur incurable, bricoleur
sans
culture ni génie, cherchait à construire une « locomotive routière »
90
s ruses. Ils se serviront d’elle comme d’un objet
sans
âme, dont il faut découvrir le mode d’emploi. Cette seconde attitude,
91
isme n’a rien créé : il a financé le « Progrès »,
sans
bénéfice pour ses auteurs et au détriment de ses ouvriers. C’est ains
92
îne déshumanise, et que nous vivons dans le monde
sans
âme de l’uniformité et de la série. Il faut bien voir que cela concer
93
as dans le sentiment de faire partie d’un « monde
sans
âme », mais dans le fait que des hommes ne sont plus que les « complé
94
des travailleurs serviles par des robots. L’usine
sans
ouvriers, réalité prochaine, sera la solution du problème de « l’ouvr
95
e nihiliste, sa maxime étant celle d’une action «
sans
pourquoi ni vers quoi », sans cause ni but. On retrouve ici l’obsessi
96
elle d’une action « sans pourquoi ni vers quoi »,
sans
cause ni but. On retrouve ici l’obsession du mouvement pour le mouvem
97
maintenir au pouvoir, ou de contrôler le marché,
sans
plus se laisser guider par la finalité incertaine et suspecte des sou
98
ou coutumières. Mais la morale individuelle reste
sans
prises sur un phénomène qui évolue au niveau des mythes collectifs :
99
i dont le rôle sera d’administrer l’immense usine
sans
ouvriers régnera souverainement sur l’absence. Mais les fameuses néce
100
, c’est que le progrès technique va faire un saut
sans
précédent, créant une situation où nos vrais vœux, nos vraies orienta
101
ement que répéter de l’ancien qui n’a pas disparu
sans
raison, ou ressusciter des doctrines dont le style créateur a fait so
102
de l’âme créé par le matérialisme. D’où le succès
sans
précédent des livres proposant des recettes de bonheur, de télépathie
103
ait encore moins qu’on ne l’a cru. Mais ce départ
sans
gloire n’était pas le seul possible. Il y a beaucoup de places vides
104
es médiocres tout-puissants bafouant avec succès,
sans
nulle opposition, l’honneur et le sens le plus commun de la justice,
105
on Sartre, il aurait pu « se supprimer lui-même »
sans
entraîner, que l’on sache, la fin du communisme. Reste alors à le déf
106
tage. Tout le reste est conjectures, affirmations
sans
preuves, alibis transparents, wishful thinking, ou construction d’exp
107
e systématique estime qu’un homme peut se tromper
sans
être à cela matériellement déterminé par l’argent de la classe ou du
108
ul besoin de l’argent du communisme, qu’il défend
sans
y adhérer. Mais il est temps d’en venir au contenu concret de l’attit
109
se trouvent balayées d’un seul coup, ridiculisées
sans
espoir, et ramenées à ce que nous disions qu’elles étaient en réalité
110
l faut pourtant bien qu’ils existent : où serait,
sans
eux, la bonne conscience des anticommunistes « distingués » ? Je croy
111
e poser un diagnostic. L’indignation morale reste
sans
prise sur des troubles de cette nature. Et, plutôt que de leur retour
112
peindre le visage en rouge. Cela dure des années,
sans
problèmes : on se borne à liquider ceux qui refusent de se peindre. M
113
ainte d’un nouveau coup de matraque. Chacun donc,
sans
trop réfléchir, essaie comme il peut de s’en tirer. La plupart se pei
114
présentent le même caractère de sophisme concret,
sans
issue, conduisant à l’idée de rupture nécessaire. Comment dire la vé
115
s dont on vient de relever quelques exemples sont
sans
précédent, semble-t-il, dans l’histoire des mouvements politiques, ma
116
is (fin juin 1956), qu’on ne saurait plus refuser
sans
examen l’hypothèse d’une dislocation de cet « univers communiste ». P
117
S, la perte ne serait pas moins grave, car l’URSS
sans
ses partis ne serait plus que la Russie. Aussitôt, son impérialisme,
118
ouvons apporter aux Soviétiques le sens du doute,
sans
lequel il n’est point de foi digne de ce nom. Nous pouvons les convai
119
ion ! B. Comment vous avancer les capitaux requis
sans
, par là même, intervenir dans vos affaires ? A. Assez de sophismes et
120
che à mon tour. B. Pourquoi vous ferais-je ce don
sans
garanties, à vous qui m’insultez en me le demandant ? A. Pour éviter
121
ans les bras de Moscou, qui ne vous aidera jamais
sans
condition ? A. Parce que Moscou vous emm… et que ça me plaît. B. Si j
122
ançais le comprenait enfin, il voterait l’Euratom
sans
un jour de délai. 57. Paul Morand, La Route des Indes, p. 68. aa.
123
tout des permissions. Mais si vous ne pouvez rien
sans
toute l’Europe, faites-la ! S. Comment va votre Europe, cet automne
124
e Conseil de Sécurité. Il partit comme Abraham, «
sans
savoir où il allait », mû par des songes insensés et se trompant dans
125
s satellites Il n’est point d’action créatrice
sans
quelque rêve qui la dirige, et qu’elle trahit. « Celui qui vend des b
126
r, prolonger la durée de la vie, tuer ses ennemis
sans
les voir, disposer d’esclaves mécaniques, lire les pensées… Demain no
127
ncontre son antineutron, il disparaît de ce monde
sans
y laisser de trace. Mais, si les particules du noyau de l’atome possè
128
e son reflet, disent les Vedas. Point de création
sans
un double. Or on sait que le Double est l’un des archétypes les plus
129
Ferney Nouvelles de Budapest : on nous répète
sans
fin que la révolte est écrasée. Honte à nous tous Européens ! Et pas
130
t non seulement les staliniens mais, disaient-ils
sans
honte, rentrant de là-bas, les peuples satellites et leurs chefs « ad
131
ent, hurlant : « L’Europe à l’aide ! » et mourant
sans
réponse. (Écrit pour le Journal de Genève un bref article. Que peut-o
132
appel des écrivains hongrois et tenté de marquer,
sans
autre commentaire, la solidarité qui nous contraint à rompre avec ceu
133
de gauche à droite. C’est une insurrection morale
sans
précédent qui répond à l’appel de Budapest. Qu’elle soit presque unan
134
vançant lentement sur toute la largeur de la rue,
sans
un cri, sans un mot, et peu n’ont pas pleuré. Il est frappant que la
135
ment sur toute la largeur de la rue, sans un cri,
sans
un mot, et peu n’ont pas pleuré. Il est frappant que la presse n’ait
136
n’est pas encore définissable. Soulèvement émotif
sans
précédent. Quand la vague retombera, on verra l’Europe nue se lever l
137
puisse voler au secours de ses peuples colonisés
sans
demander d’abord à New York une permission refusée d’avance, et sans
138
rd à New York une permission refusée d’avance, et
sans
consulter autre chose que sa vocation de liberté. C’est la seule répo
139
es ne feront rien. Le sacrifice de la Hongrie est
sans
mesure : elle a gagné. Nos gouvernants calculent et perdent à tout co
140
a vérité », écrivait-il à Mme du Deffand. Avec ou
sans
le curé, contre les tyranneaux, en dépit des conseils des réalistes,
141
ux princes intellectuels et temporels de l’Europe
sans
y ajouter un prospectus vantant la qualité des montres de Ferney, ou
142
les nations — d’une mesure que le droit justifie
sans
nul doute. Il est très bon qu’on en discute ouvertement, et que l’on
143
: — Vous nous avez laissés tomber ? Bien. Faites
sans
nous !… Il y a la crise du neutralisme, provoquée par le drame de Bud
144
’on a cru voir dans le geste de Nagy, proclamant (
sans
succès d’ailleurs) la neutralité de la Hongrie, l’indication d’une at
145
et en toute circonstance, d’une manière absolue,
sans
révision possible, la sage devise de sa neutralité, devenue tabou, la
146
uer, et ne l’ayant pas en échec, ne peut le jouer
sans
se mettre en prise ». Littré ajoute, non sans sévérité : « Cette posi
147
rope ou de l’Orient. On peut encore les manœuvrer
sans
bouger ces rois impossibles, paralysés par leur puissance. Et voilà S
148
n de double pat ne saurait se produire aux échecs
sans
l’aide de Lewis Carroll. af. Rougemont Denis de, « Sur la neutralit
149
Une neutralité « helvétique » ? Ayant écarté
sans
recours l’idée de neutralité morale, ou « neutralisme », comme étant
150
s le cas de l’Europe, qui ne serait pas intégrale
sans
les pays de l’Est colonisés par l’URSS. 2. Une prise de parti militai
151
quête ou d’extension, et prétend assurer seul, et
sans
alliés, sa défense. Ces conditions ne sauraient être réunies que dans
152
vant l’union. Elle serait pratiquement impossible
sans
un Pouvoir qui la déclare et qui l’assume, et elle ne saurait donc êt
153
ester communistes s’ils le veulent », ajoute-t-il
sans
rougir au lendemain de Budapest !) voilà le plan du héros de la nouve
154
de l’Est ? Nos « progressistes » par antiphrase,
sans
aucun doute. Quant aux Russes, enchantés de nous voir jouer leur jeu,
155
égal et les dés sont pipés. L’Europe neutralisée,
sans
union préalable, serait donnée par Bevan aux Russes. De plus, elle se
156
en zone « désengagée » et en zone « atlantique ».
Sans
l’Allemagne, les Six ne sont rien ; sans les Six, l’union ne se fera
157
tique ». Sans l’Allemagne, les Six ne sont rien ;
sans
les Six, l’union ne se fera pas. Le vrai problème Si l’on revie
158
épondre à la première question par un oui presque
sans
réserve. Prenons les pays neutres de l’Europe ; adhérer à une fédérat
159
Suède et que l’Autriche), disparaîtrait d’un coup
sans
discussion possible. Prenons les pays satellites (qui n’aiment pas qu
160
aie neutralité l’occasion de se refaire une vertu
sans
changer trop visiblement de vocabulaire. Prenons les intellectuels an
161
précède64 a consisté, en somme, dans une approche
sans
parti pris, dans une mise à l’épreuve variée, pour la mieux établir e
162
e seule les chances d’éclatement du conflit. Car,
sans
l’appoint européen, les forces demeurent sensiblement égales. 3. Parm
163
ant. Je n’aurais pas mené en vain cette recherche
sans
prévention, si les difficultés qu’elle a mises en lumière se voyaient
164
er moment contre tous les salauds qui affirmaient
sans
nul droit qu’elle devait s’exprimer par quelque chose comme Budapest,
165
ultes lancées à ceux qui osent condamner le crime
sans
avoir été les complices de la politique qu’il exprime. Si M. Sartre
166
me ? Toutes ses formes existantes sont condamnées
sans
exception par Sartre : communisme, trotskisme, social-démocratie germ
167
our ridiculiser leurs ennemis politiques, et cela
sans
nul souci du ridicule qu’ils se trouvent jeter du même coup sur leur
168
ussitôt de fasciste, c’est-à-dire de totalitaire,
sans
lui concéder pour autant les privilèges qu’entraîne cette étiquette.
169
ure est un régime de crise, un moyen de gouverner
sans
résoudre la crise et même en s’appuyant sur elle. Mais ce n’est pas d
170
rapport à ce mode de vie, celles qui se trouvent
sans
défense contre lui. Ce sont peut-être toutes les sociétés humaines, à
171
lan par la police. Les USA vivent dans le bonheur
sans
dimensions de la non-résistance unanime, qu’ils préfèrent qualifier d
172
les Français de bonne foi. Réfutant à la fois, et
sans
le chercher du tout, les points de vue partisans de la gauche et de l
173
es à fomenter l’union. Les traités ne feront rien
sans
nous et les fonctionnaires gâteront tout si l’idée fédérale ne devien
174
juste titre ont cru devoir du même coup défendre
sans
réserve ce que ces dictateurs prétendaient attaquer. Mais une erreur
175
re, où la démocratie semble à peu près rejoindre,
sans
tricher avec ses principes, l’efficacité et le bon sens. Les hommes é
176
nom de démocratie, qui est une fausse étiquette,
sans
nul doute. Le malheur veut qu’elles aboutissent le plus souvent à des
177
ar ses spécialistes, une enfilade de situations «
sans
issue » dont on ne peut sortir que ministre. Sachez que cela ne chang
178
la politique française. Mais les deux choses sont
sans
rapports entre elles et sans rapports non plus avec ce qui est actif
179
les deux choses sont sans rapports entre elles et
sans
rapports non plus avec ce qui est actif dans la réalité française. Pr
180
s dites. L’avant-garde du pessimisme, du tragique
sans
issue, du délire entretenu et de l’insulte à la vie comme elle va, c’
181
ettrait une erreur si grossière se verrait recalé
sans
merci. Mais la passion de ne pas sauver l’Europe est aveuglante. Ce m
182
lter. 4. — Non, car l’Europe ne peut pas se faire
sans
les Anglais. (Cas particulier du précédent.) Mais les Anglais n’accep
183
passé. Le charbon et l’acier étant mis en commun,
sans
parler de l’énergie atomique, si les Français et les Allemands décida
184
tom ; et que les parlements les votent bien vite,
sans
trop voir ce qui est engagé. — Oui, mais la France a rejeté la CED, e
185
ongue haleine et le temps presse. Rien ne se fera
sans
l’esprit, mais sera-t-il assez prompt dans son effort pour éveiller l
186
aison, la persuasion et la technique ne sont rien
sans
la force, qui n’est pas rationnelle. Les parlements peuvent tout, y c
187
ait leur temps. Mais les députés ne bougeront pas
sans
une pression des masses qui les élisent. Et les institutions européen
188
, éducative et politique ne mèneront à rien l’une
sans
l’autre. Le grand public pensera que cela va de soi. Les animateurs d
189
mandent un instant ce qu’on peut faire de sérieux
sans
fédérer d’abord les efforts nécessaires pour la fédération. ao.
190
les s’opèrent : le régime des kolkhozes s’esquive
sans
bruit (254 000 en 1950, 87 000 en mars 1956) ; la centralisation bure
191
l, symbole même du régime soviétique, est enterré
sans
oraison (25 décembre 1956). Notre presse ayant épuisé sa provision de
192
, littéralement, lui donne. D’où l’on déduit que,
sans
agences, il n’y aurait pas non plus de nouvelles, et qu’aux yeux de l
193
néraux, on pourrait affirmer, et on l’a fait, que
sans
historiens plus d’Histoire. Le sophisme paraît éclatant. Si l’on y ré
194
is n’est pas volée. La presse américaine réplique
sans
hésiter : elle « construit » à l’avance un autre fait, qui se produit
195
celui de son tirage. Mais elle décide elle-même,
sans
nulle enquête sérieuse, de ce qui sera vendable ou non. Elle ne se tr
196
elle pourrait aussi bien s’offrir une politique,
sans
rien y perdre. Mais le masochisme incline régulièrement ses choix. Un
197
s. Mais qui donnerait à ces cerveaux le programme
sans
lequel ils ne savent que penser ? Qui leur donnerait le code des hiér
198
olitique. Mais je les vois trop souvent légers ou
sans
scrupules, dès qu’il s’agit de quelque problème brûlant que leur jour
199
ême dire que l’Utopie se définit comme un système
sans
avenir. Car ainsi que l’a bien vu Toynbee, les utopies sont en réalit
200
z ceux qui en sont réduits à commenter leur temps
sans
y être engagés par un risque immédiat ou par une volonté d’action vis
201
es. Le xxe siècle étant celui d’une accélération
sans
précédent depuis Tubal-Caïn et Prométhée des conquêtes culturelles de
202
centaines d’autres à leur suite nous l’ont répété
sans
relâche : l’Occident n’en a plus pour longtemps, ses vieilles vertus
203
décadence est celle qui se termine par une chute
sans
remontée possible. Qui peut donc savoir aujourd’hui vers quoi transit
204
indications de régime ou de cure. Or nos produits
sans
nos valeurs créent du chaos, bouleversent les métabolismes culturels,
205
ens d’étendre à l’univers son système de valeurs,
sans
mériter d’être taxé d’impérialisme ou d’orgueil provincial. Le Droit
206
s raison ! Comme on les approuve tous ! Je le dis
sans
la moindre ironie, persuadé que l’Europe est un être d’esprit dont le
207
e qu’un complexe de bureaux, ville de nulle part,
sans
prétentions de métropole ni de monopole économique ou culturel. Bonn,
208
qu’on désire seulement les apparences de l’union,
sans
vouloir en payer le prix ? Ou que l’on s’amuse à discuter la reliure
209
dation d’une ville Mais montrer une erreur est
sans
profit si l’on n’en montre aussi les causes ou la « raison ». Le déba
210
eut deviner que le chef du gouvernement n’est pas
sans
en avoir conscience, on doute que les auteurs de la Constitution soie
211
ses viles intentions, en vertu d’une règle sacrée
sans
nul rapport aux situations toujours nouvelles. Cette espèce d’idéalis
212
t comme on ne peut forcer la dose de cette drogue
sans
cesse édulcorée, on essaie de se rattraper en multipliant les piqûres
213
dement du peuple qui dit Non. » Voyons les faits.
Sans
grondement, le peuple a dit Oui. C’est donc qu’il n’était pas le véri
214
« vrai peuple ». Ainsi Khrouchtchev peut déclarer
sans
rire que le référendum français n’est pas plus populaire qu’il est dé
215
onc dictateur absolu. Tout pouvoir, dans un monde
sans
Dieu, devient fatalement abusif. En fait, de Gaulle étant chrétien, n
216
des réflexes. En d’autres termes : dans le monde
sans
Dieu d’un Sartre, de Gaulle doit nécessairement apparaître comme le T
217
lle doit nécessairement apparaître comme le Tyran
sans
frein ni loi — tandis que dans le monde où Dieu existe, qui est celui
218
ule « Le dernier amant ». Et l’héroïne de L’Homme
sans
qualités de Robert Musil, dit à plusieurs reprises d’elle-même et de
219
dit qui les exile de la communauté et les consume
sans
les unir vraiment, on aura reconnu les grands moments du Mythe. L’aut
220
rité de l’objet même de la passion décrite ; mais
sans
cette immaturité, point d’obstacle et donc point de passion… Peut-êtr
221
’autant plus qu’il s’agit ici d’aborder son livre
sans
fin sous le seul angle de l’amour-passion. Par bonheur, il se trouve
222
il sent qu’il commence à l’aimer, et lui raconte,
sans
trop savoir pourquoi, ce souvenir : C’était dans un tramway. Une pet
223
ent de deux parcours, c’était déjà une dame, mais
sans
trace d’affectation puérile… Elle était merveilleusement belle : brun
224
, explique le choix d’un objet interdit, recréant
sans
cesse la distance nécessaire à « l’amour de loin » des troubadours. M
225
le frère et la sœur cèdent à leur amour, réfugiés
sans
passeports dans une île de l’Adriatique. Notes de Musil, pour un chap
226
Et le vide les porta. L’instant demeura immobile,
sans
monter ni descendre. Agathe et Ulrich ressentirent un bonheur dont il
227
avoir plus de centre du tout, participer au monde
sans
réserve, sans rien garder pour soi, au sommet, cesser simplement d’êt
228
centre du tout, participer au monde sans réserve,
sans
rien garder pour soi, au sommet, cesser simplement d’être. » Cette at
229
t la sœur qui s’aiment, dans leur jardin où choit
sans
fin du haut des arbres sur le vert assombri des pelouses le fleuve si
230
s des années héroïques, jusqu’à la NEP, tout cela
sans
prendre parti pour les vertus des Rouges contre les vices des Blancs.
231
il vivre auprès de lui dans un silence humilié et
sans
espoir. Mais quelle peut être la nature de cette « Iseut » inaccessib
232
e Moscou, où il vit misérable et caché. Il épouse
sans
amour une jeune fille qui s’occupait de son ménage, puis la quitte et
233
ra) offre l’exil à Jivago. Ce dernier lui répond,
sans
motiver son refus : « De mon départ, il ne saurait être question. » M
234
s démocraties de l’Occident ne sont plus défendus
sans
scrupules par les élites des deux partis. Je ne vois guère d’autres i
235
Der Mann ohne Eigenschaften, c’est-à-dire l’Homme
sans
caractères propres, ou mieux, sans particularités : c’est à peu près
236
à-dire l’Homme sans caractères propres, ou mieux,
sans
particularités : c’est à peu près ainsi que Valéry définissait le gén
237
volumes, Éditions du Seuil), s’intitule : L’Homme
sans
qualités. 77. Ailleurs, Musil revient sur ce thème : « Un partenaire
238
é humaine, la retenue presque solennelle mais qui
sans
cesse frôle l’humour, et parfois tourne en sournoise malice » qui com
239
l’on considère en effet l’homme moderne, l’homme
sans
mesure naturelle : s’il ne retrouve pas de loi interne et de tension
240
de tension par le péché, il n’est plus qu’un être
sans
destinée, un Indiscret. « Sa substance interne est crevassée et divis
241
divisée. Son œuvre souvent pleine de charme mais
sans
forme et sans but, peut bien nous stimuler, mais ne nous détermine ja
242
œuvre souvent pleine de charme mais sans forme et
sans
but, peut bien nous stimuler, mais ne nous détermine jamais… Cet homm
243
l’intérieur… Il ne peut jamais sortir de son moi
sans
trahison et chaque manifestation de son essence intime ressemble par
244
e à ce seul philosophe le privilège d’avoir parlé
sans
complicité de ce qui nous détruit : Rudolf Kassner donne la sensation
245
ns un certain style. Car il n’est point de vérité
sans
forme. Quelques pages étranges et puissantes sur les chimères de Notr
246
t aux indiscrets de comprendre intellectuellement
sans
« réaliser ». Il faut que les pensées créées ne soient concevables qu
247
un acte de vision. Nous montrant d’un seul coup,
sans
transition, plusieurs objets que la coutume sépare, non seulement ell
248
le : par leurs images plutôt que leurs concepts ;
sans
conclusion. Mais l’angle de vision s’est imposé. Et l’imagination, ir
249
posée, une seule sentence énigmatique à méditer,
sans
jamais oublier le risque du coup de bâton appliqué par le maître au d
250
n mettant le Poète au plus haut comme pur lyrique
sans
faille et sans clichés, prend ses distances : Rilke, écrit-il, a touj
251
ète au plus haut comme pur lyrique sans faille et
sans
clichés, prend ses distances : Rilke, écrit-il, a toujours refusé l’i
252
emmes et des vieillards », monde passif, féminin,
sans
conflits et sans drame, sans négation ni dialectique, monde « phalliq
253
llards », monde passif, féminin, sans conflits et
sans
drame, sans négation ni dialectique, monde « phallique » aussi, « mél
254
nde passif, féminin, sans conflits et sans drame,
sans
négation ni dialectique, monde « phallique » aussi, « mélange très si
255
e Bouddha, dit-il. Il a suivi ses traces en Inde,
sans
bien connaître sa doctrine. Beaucoup plus tard, il entendit parler du
256
maîtres parviendraient à ceci : atteindre le but
sans
le voir, placer la flèche au centre de la cible, les yeux fermés… Je
257
moment-là plus d’un demi-siècle. Atteindre le but
sans
le voir (blind), celui qui peut cela ne doit-il pas avoir le but en l
258
lus profonde, l’ultime, et le dirai-je, la pensée
sans
limites… Le zen suppose la dissolution, l’éclatement de tout le conc
259
but, et sur le tireur aveugle qui l’atteint, qui,
sans
le voir, l’atteint. Dans les deux cas, il s’agit du concept, de l’idé
260
e, c’est-à-dire d’atteindre le centre de la cible
sans
arc (écaille) et sans flèche (poil), ce dernier est Maître, dans l’ac
261
indre le centre de la cible sans arc (écaille) et
sans
flèche (poil), ce dernier est Maître, dans l’acception la plus élevée
262
cception la plus élevée du terme, Maître de l’art
sans
art, mieux, il est l’art sans art, à la fois ainsi Maître et non-Maît
263
me, Maître de l’art sans art, mieux, il est l’art
sans
art, à la fois ainsi Maître et non-Maître. Par ce revirement, en tant
264
revirement, en tant que mouvement immobile, danse
sans
danse, le tir à l’arc se fond dans le zen. Mais voici le plus remarq
265
fini. Le point où tombe la flèche, c’est le fini (
sans
limites). À la place de ce fini (sans limites) posons l’infini (la li
266
st le fini (sans limites). À la place de ce fini (
sans
limites) posons l’infini (la liberté) ; le but deviendra le sens. Mai
267
oin avec un arc de moyenne puissance qu’un archer
sans
âme avec l’arc le plus fort. Le résultat ne dépend pas de l’arc mais
268
d’un principe ; le coup est parti, tout de suite,
sans
réflexion, sans scrupule douloureux, cela jaillit et puis, parfois, c
269
le coup est parti, tout de suite, sans réflexion,
sans
scrupule douloureux, cela jaillit et puis, parfois, cela touche le no
270
i aurais posé des questions qu’il laisse à jamais
sans
réponse. Je lui aurais dit sans doute : le but du zen est de nous lib
271
eux « abîmes » du monde magique, qui est le monde
sans
mesure d’avant le drame, d’avant l’idée et la Parole — et du monde co
272
on commence à publier, vont apporter des éléments
sans
prix pour le Grand Œuvre de ce temps, la transmutation créatrice des
273
u d’un paradoxe à un autre, et qu’on prenne congé
sans
étreintes, excuses, retours et mains palpées… Mais un cérémonial, tel
274
de saluer, de parler, d’écouter, et de s’en aller
sans
bavures. 83. Kassner s’obligeait à marcher sur ses cannes plusieurs
275
tion du rêve humain d’une vie heureuse, d’une vie
sans
chômeurs, d’une enfance heureuse, d’une paisible vieillesse… du droit
276
satisfaits, donc forts. Que reste-t-il aux riches
sans
, buts, sinon de devenir le but des pauvres ? Lippmann ne voit rien au
277
s’est précisée. Amérique du Nord, Russie, Chine,
sans
cesse nommées, numérotées et comparées dans les discours de Khrouchtc
278
s consiste en somme à nous demander une reddition
sans
condition. La lutte idéologique, à l’en croire, cesse de s’opposer à
279
chose que nous devons reconquérir chaque jour et
sans
relâche, sur nous-mêmes tout d’abord, et pour les autres. Mais commen
280
e de sens ; le sentiment de l’absurdité d’une vie
sans
but. Or la culture, c’est justement l’ensemble des activités propreme
281
ns les Étapes — qu’il aura dû de n’avoir pas vécu
sans
aimer, « quoique d’un amour malheureux ». Reliée par ces derniers mot
282
Il est le génie de l’instant. Ses conquêtes sont
sans
histoire, « car le temps lui manque ». « La voir et l’aimer sont une
283
tout est fini, puis cela se répète à l’infini. »
Sans
passé, sans mémoire (il lui faut le Catalogue !), sans lendemain et s
284
ni, puis cela se répète à l’infini. » Sans passé,
sans
mémoire (il lui faut le Catalogue !), sans lendemain et sans nostalgi
285
passé, sans mémoire (il lui faut le Catalogue !),
sans
lendemain et sans nostalgie, il court, vole et se réjouit, jusqu’à ce
286
e (il lui faut le Catalogue !), sans lendemain et
sans
nostalgie, il court, vole et se réjouit, jusqu’à ce qu’il butte contr
287
te, Kierkegaard se disant lui-même un « amateur »
sans
aucune compétence technique)101 retenons cette observation centrale :
288
même coup il se définit, contre lui mais non pas
sans
lui. Il ne conçoit que deux manières de vivre dignes de l’absolu et p
289
que lui-même, et qu’il doit exalter et condamner
sans
cesse, car elle est lui autant que lui, mais elle est ce qu’il refuse
290
ire éclater l’absurdité tragi-comique de ce choix
sans
appel de la passion, qui est d’une importance capitale et qu’on ne pe
291
rkegaard. Dans ses ouvrages religieux, il revient
sans
cesse sur « la différence qualitative infinie entre Dieu et l’homme »
292
prend qu’elle n’y arrivera jamais avec une morale
sans
passion. Je vois enfin que la personne de Kierkegaard est ce système
293
es penseurs qui en manquent sont comme des amants
sans
passion, c’est-à-dire de piètres partenaires. Mais le paroxysme de to
294
dont le commandement est d’aimer tous les hommes,
sans
distinction, non par sympathie élective toujours égoïste et « charnel
295
vies dénuées. Deux célibataires maladifs, chastes
sans
vœux, frustrés de toute tendresse quotidienne, souffrant tous les tou
296
rale des esclaves ». Maintenant, l’on comprendra
sans
plus d’explications pourquoi l’amour en tant que passion — notre spéc
297
mythe est une « image du monde en raccourci » et,
sans
le mythe, « toute culture est dépossédée de sa force naturelle, saine
298
he peut préserver de l’incohérence d’une activité
sans
but les facultés de l’imagination… Les images du mythe doivent être l
299
interdit d’oser se livrer avec une telle licence,
sans
la sauvegarde de cette illusion. Le mythe nous protège contre la musi
300
ée métaphysique si pénétrante et si décisive que,
sans
cet auxiliaire unique, la parole et l’image fussent demeurées à jamai
301
ond de l’abîme, lui parle intelligiblement.116
Sans
les paroles et l’image scénique, Nietzsche imagine qu’il ne pourrait
302
ur que nous puissions encore apprécier le bonheur
sans
connaissance, ou bien le bonheur d’une illusion solide et vigoureuse
303
cela ne tienne ! « Cette pensée, elle aussi, est
sans
puissance sur nous. Le christianisme s’est-il donc effrayé d’idées se
304
viol précisément le crime des crimes, la félonie
sans
rémission ; et de l’hommage un engagement jusqu’à la mort. Don Juan s
305
physique actuelle. Don Juan n’est pas concevable
sans
Tristan, et sans lui n’eût pas vu le jour. Mais ce lien de genèse réc
306
e. Don Juan n’est pas concevable sans Tristan, et
sans
lui n’eût pas vu le jour. Mais ce lien de genèse réciproque ne saurai
307
Tirso de Molina répond : « Qui je suis ? Un homme
sans
nom. » Cet homme sans nom, sans passé ni lendemain, c’est l’un de ces
308
: « Qui je suis ? Un homme sans nom. » Cet homme
sans
nom, sans passé ni lendemain, c’est l’un de ces cavaliers sortis des
309
e suis ? Un homme sans nom. » Cet homme sans nom,
sans
passé ni lendemain, c’est l’un de ces cavaliers sortis des temps où l
310
, sous le masque, hors la loi ou sacré, « l’homme
sans
nom » vient d’ailleurs comme un ange, passe, étreint, dit le mot, rév
311
u sexe. S’il réussit à se fixer sur un seul être,
sans
obstacles insurmontables, il conduit normalement au mariage, c’est-à-
312
n’est guère de mariage qui parvienne à maintenir
sans
crise une synthèse dans la durée des éléments variés dont nos deux my
313
nts de grand plaisir multipliés par les aventures
sans
lendemain, couples heureux dans la durée de leur amour, tourments bie
314
ans le mariage, ou le libertinage, ou la passion.
Sans
parler du ressentiment qu’il arrive à chacun des trois types, même ré
315
e reproduire qu’aux dépens de cellules vivantes :
sans
elles, il ne peut subsister.) Imaginons maintenant une âme individuel
316
ué la vérité elle-même : pas de « vraie » liberté
sans
vérité. Comme Nietzsche l’indique — pour l’oublier tout aussitôt lors
317
ion est la voie de Tristan. Sa passion veut aimer
sans
limites, au-delà des formes et du temps, au-delà du moi distinct et d
318
imée se confondent en un seul être, dans le règne
sans
fin de l’Amour sans réveil. Là, rien n’est plus ni vrai ni faux, ni t
319
n un seul être, dans le règne sans fin de l’Amour
sans
réveil. Là, rien n’est plus ni vrai ni faux, ni tien ni mien, ni sépa
320
ni tien ni mien, ni séparé ni interdit, dans l’Un
sans
nom : Dans le flot houleux Dans l’éclat sonore Dans la tourmente inf
321
l’âme, ne sont en fait que deux manières d’aimer
sans
aimer le prochain. N’étant pas des personnes, mais des puissances, il
322
mour d’un autre, et donc de tout amour réel : car
sans
prochain, l’amour ne sait plus où se prendre. Tout amour véritable es
323
te n’indique, une conclusion que l’on n’était pas
sans
pressentir dévoile enfin son visage ambigu. Les deux mythes les plus
324
de lui, contre lui, et ne pourraient se perpétuer
sans
lui. Mais ici se révèle en même temps leur fonction proprement vitale
325
nos morales de série, hygiéniques, étatiques, et
sans
style ni virtù. Dès qu’un déséquilibre se trahit en nous, ou provoque
326
riage, modération, personne, et la vie même. Mais
sans
eux, que seraient nos amours ? 123. L’Amour et l’Occident . 124
327
de façon plus frivole, plus insolente, que l’être
sans
idéal », observe Nietzsche. (Par-delà… n° 133.) 127. Henry de Monthe
328
répéter que la marche fatale de l’Histoire mènera
sans
guerre au triomphe de Moscou, et que la seule comparaison de la puiss
329
! Ces deux millions et demi d’hommes et de femmes
sans
armes ne menacent pas la paix du peuple russe. Nous demandons à M. Kh
330
t pris des Prussiens que les défauts… L’Allemagne
sans
l’Est n’est pas l’Allemagne. » C’est en effet une Allemagne sans Prus
331
t pas l’Allemagne. » C’est en effet une Allemagne
sans
Prusse. Et une partie de la Prusse ancienne est devenue polonaise, co
332
qui n’est rien d’autre que ce qu’en dit la presse
sans
tenir compte des sondages d’opinion et du suffrage universel. Abstrac
333
ure pas du tout. Prolongée sur le plan politique,
sans
intervention créatrice, elle conduirait plutôt à une Europe uniforme
334
est trop clair que cette formule totalitaire mais
sans
doctrine millénariste et sans passion ne sauverait le corps qu’au pri
335
le totalitaire mais sans doctrine millénariste et
sans
passion ne sauverait le corps qu’au prix de l’âme, autant dire pour b
336
aît donc une utopie non seulement dangereuse mais
sans
avenir. c) L’Europe fédérée reste ainsi la seule solution praticable.
337
tion. Une Europe unitaire, c’est finis helvetiae,
sans
commentaires. Mais une Europe fédérale, seule possible pour nous comm
338
jours le principe de l’Empire d’Occident, l’union
sans
unification, qui est l’idée fédéraliste. Entre-temps, les nations se
339
. De cette façon, elle n’aura pas vécu en vain ni
sans
gloire138. » Pratiquement ignoré de nos jours par les fédéralistes eu
340
é commun prit pour certains une allure de Canossa
sans
agenouillement, donc sans pardon. Et notre arrivée tardive au Conseil
341
s une allure de Canossa sans agenouillement, donc
sans
pardon. Et notre arrivée tardive au Conseil de l’Europe n’a jamais ét
342
actice. La Suisse doit donc tendre à participer «
sans
réserve et de plein droit » à l’édification de l’Europe unie. Sinon,
343
ion de l’Europe unie. Sinon, l’Europe qui se fera
sans
elle risque bien de se faire contre elle — c’est-à-dire contre son es
344
ctuelle. Si, dit-il, la Suisse se refuse à entrer
sans
réserve dans le Marché commun, elle ne saurait justifier ce refus par
345
omiques. — La Suisse a très bien réussi jusqu’ici
sans
subordonner son économie à celle d’un groupe de nations européennes.
346
. Ce n’est évidemment pas avec le reste du monde (
sans
cesse invoqué par les abstentionnistes) qu’elle commerce le plus, mai
347
conjoncture, les rêveries d’experts fédéraux qui,
sans
oser prôner une autarcie plus impossible encore chez nous qu’ailleurs
348
ons faire face à une Europe unie — j’entends unie
sans
nous et malgré nous. Arguments traditionalistes. — Des représentants
349
d’ailleurs) qui voudraient que la Suisse renonce
sans
condition à toute idée de neutralité. Mon idéal très clair — mon utop
350
onvienne enfin et auquel nous puissions adhérer «
sans
réserve et de plein droit ». Mais énoncer un plan suppose une politiq
351
dans la coexistence spirituelle et topographique,
sans
frontières territoriales qui les séparent, mais sans confusion et san
352
s frontières territoriales qui les séparent, mais
sans
confusion et sans nivellement. L’identité d’un peuple ou d’une commun
353
toriales qui les séparent, mais sans confusion et
sans
nivellement. L’identité d’un peuple ou d’une communauté ne sera plus
354
déologie et la police d’État les encadrent alors,
sans
les unir ni vraiment les organiser. 3°) La planification se révèle pl
355
t qui ferait de ce pays un musée. Il est modeste,
sans
excès. Je vois en revanche beaucoup de motifs d’angoisse pour l’aveni
356
t plus à l’écart de l’Europe et qu’elle participe
sans
arrière-pensées à ses destins, mais qu’elle reste en même temps prése
357
onales et communales coexistent et se superposent
sans
interférences gênantes. À Genève, depuis le temps de la SDN, vie inte
358
ionale et vie locale se croisent et se traversent
sans
fusion ni mélange, les longueurs d’onde étant nettement distinctes. E
359
s yeux larges et scrutateurs, ce regard maîtrisé,
sans
illusions, qui taxe le réel à sa juste valeur. J’ai parlé de plus d’u
360
lconque de leur indépendance, bien au contraire :
sans
le CERN, leurs savants seraient frustrés d’une possibilité d’employer
361
rêt de plaine où je vais chaque jour, j’ai marché
sans
penser à rien, dans l’odeur végétale d’un crépuscule humide, presque
362
ence poétique de l’univers ». Après tant d’années
sans
nous voir, Dieu sait pourquoi, j’ai retrouvé ce soir une ombre amie à
363
ait trouvé ce moyen de gagner juste de quoi vivre
sans
la moindre compromission avec tous les snobismes à l’affût.) Il se pl
364
nt tout me sépare en fait, ou avec qui j’ai rompu
sans
retour. Ce soir-là, au Village, mon rêve est devenu vrai : nous parlo
365
ristianisme trop peu religieux qu’il le dénigrait
sans
relâche. Il voulait un rituel, des mystères, une adoration fascinée,
366
lement, et avec raison : son Augustin à lui était
sans
nul rapport avec celui qu’avait canonisé « l’Obscurantisme ». Je cr
367
aillible à ses yeux, semble m’absoudre, il pourra
sans
perdre la face continuer à me rencontrer. Je relate cet incident pour
368
ied de la galerie. Nous attendions Marcel Duchamp
sans
trop savoir quand il viendrait, et pour mieux l’attirer — vieux procé
369
ir et qu’il faut s’occuper. On prendrait chez lui
sans
payer un ou deux pains par jour, on ne peut pas en manger davantage,
370
n cette vue m’apaise et me satisfait. — Vous êtes
sans
cloute presbyte ? Tenez, je vous donne celle-là toute fraîche, une th
371
auds de la certitude rationnelle envoyés au tapis
sans
effort apparent. La réussite de sa vie tiendra sans doute dans cette
372
anière insuffisante ou fausse, si l’on ne s’y met
sans
retard : les documents imprimés, peu nombreux150, ne donnent pas l’es
373
ndique rien de moins qu’une fédération politique,
sans
laquelle ni l’économie ni la défense ne sauraient être concertées val
374
tactique des unionistes. « Rien ne peut se faire
sans
les gouvernements », disaient les uns… « Mais les gouvernements ne ve
375
étudié sous l’angle d’une union régionale sera «
sans
cesse confronté avec le devenir de l’économie mondiale ». Avouons que
376
. Pendant ce temps, du reste, les autres agiront.
Sans
nous, ils ont beau jeu. La droite connaît un renouveau inespéré, les
377
élégués soient choisis par des Comités nationaux,
sans
droit de veto du Comité de liaison. Dans la discussion qui suit, on s
378
e risque de collaborer. Elle le fit, semble-t-il,
sans
enthousiasme, voire avec un certain pessimisme chez beaucoup, comme s
379
ême), on se bornerait à proposer au Congrès, mais
sans
préavis du comité de liaison, les trois documents polycopiés… Je sent
380
qu’enfants, nous sautions d’une poutre à l’autre,
sans
regarder l’abîme sous nos pas… Vertige rapide. J’abaisse mes regards
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ste italien, des ministres allemands aux lunettes
sans
bord… Mais pourquoi cet immense applaudissement ? “L’Europe, vient de
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stoire seule dira le vrai sens de cette cérémonie
sans
précédent. » Dès le 8 mai, les congressistes se répartirent en trois
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e doctrine) de ceux qui espéraient faire l’Europe
sans
casser des œufs, resta seul maître d’exploiter les conséquences de l’
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de choses se faisaient en Europe, on l’a vu, mais
sans
liens organiques, sans politique d’ensemble. À qui la faute ? Les uni
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en Europe, on l’a vu, mais sans liens organiques,
sans
politique d’ensemble. À qui la faute ? Les unionistes avaient mieux t
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r une ligne de barbelés électrifiés. C’est livrer
sans
recours toute l’existence humaine aux seules décisions de bureaux ins
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r permettre une participation civique réelle ; et
sans
correspondance autre qu’accidentelle avec aucun espace économique déf
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s. Il faut tout unifier par des lois inflexibles,
sans
égard aux diversités ethniques et régionales, et soumettre la product
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t-nation à l’échelle continentale, serait capable
sans
nul doute de créer une Europe très forte mais qui serait très peu eur
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ins de l’Europe et de la liberté. Il faut adopter
sans
délai les méthodes les plus propres à réduire l’obstruction des stato
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arlait Robert Schuman traversent leurs frontières
sans
les apercevoir : dans ce plan, elles n’existent pas. Il n’y a pas de
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re ? Il l’est, bien sûr : on ne fera pas l’Europe
sans
casser des œufs, nous le voyons depuis vingt-cinq ans. Mais il l’est