1 1954, Preuves, articles (1951–1968). La table ronde de l’Europe (janvier 1954)
1 assion le problème brûlant des relations entre la souveraineté nationale (ou ce qu’il en reste) et la future communauté supranationa
2 ’entends de partisans attardés mais honteux de la souveraineté sans limites des nations. En vérité, c’est la fédération qu’ils craig
3 n’est plus possible » (Toynbee).   Recouvrer la souveraineté . — Est-il vrai que nos souverainetés doivent être abandonnées, si l’o
4 Recouvrer la souveraineté. — Est-il vrai que nos souverainetés doivent être abandonnées, si l’on veut faire l’Europe ? Est-il vrai q
5 l vrai qu’il y ait là un obstacle à l’union ? Ces souverainetés ont-elles quelque réalité et consistance, en dehors des débats où ell
6 les évidences européennes ? Voyons le concret. La souveraineté nationale n’est exercée en fait que par l’État. M. van Kleffens l’a d
7 de vivre en vase clos. Ces limites décisives à la souveraineté ne sont plus posées par le droit, mais par d’implacables circonstance
8 , économiques et politiques. Il en résulte que la souveraineté nationale n’a plus guère d’autre existence que psychologique. Où la v
9 ion saugrenus qui caractérisent les débats sur la souveraineté nationale. Tout cela demande une thérapeutique appropriée. Le moyen l
10 t sauver leur individualité qu’en sacrifiant leur souveraineté fictive. » C’est ainsi que l’on doit rassurer ceux qui tremblent, dis
11 les prévues pour l’Europe) rétabliront en fait la souveraineté du peuple, car le peuple sera associé à leur gestion. Il importe d’ex
12 ra dissipée la crainte que suscite la perte de la souveraineté nationale. » Je me résume : il n’est pas exact que nos nations, en vu
13 s’unir, doivent sacrifier ce qui subsiste de leur souveraineté nominale. Quant à l’essentiel de cette souveraineté, elles l’ont perd
14 uveraineté nominale. Quant à l’essentiel de cette souveraineté , elles l’ont perdu, et sans retour. À la question : pourquoi l’Europe
15 e l’Europe recouvre, entre les grands empires, la souveraineté qui échappe à ses nations.   Sentir le fédéralisme. — Plus j’écoute
16 tant exemplairement fédéraliste, loin d’abolir la souveraineté des cantons, la garantit expressément ?5 Ces méprises expliquent asse
17 u contraire de la coalition, le faux problème des souverainetés aigrira ou bloquera les débats. L’éducation fédéraliste de l’opinion
2 1955, Preuves, articles (1951–1968). Le Château aventureux : passion, révolution, nation (mai 1955)
18 ure à leurs « droits » et limitant leur « absolue souveraineté  ». Pendant cent ans, l’Europe qui se croit rationnelle vivra sur cett
19 indigne et matériellement incapable : celui de la souveraineté sans limites, par exemple, qui est un des attributs de Dieu ; ou celu
20 ’est que les contradictions essentielles entre la souveraineté absolue et la paix, entre l’État-nation et la liberté, entre le sacré
3 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur Suez et ses environs historiques (octobre 1956)
21 que pose le geste de Nasser n’est pas celle de la souveraineté de son pays, mais bien celle de l’indépendance de toute l’Europe. La
4 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1956)
22 que nous allassions les consulter. B. Votre belle souveraineté , qui a su refuser l’Europe, reste impuissante en fait contre l’Égypte
23 lus une minute à perdre. Sur l’esclavage et la souveraineté nationale Une conférence internationale qui a passé curieusement i
24 ppuyant le délégué du Caire, serait attenter à la souveraineté nationale de l’Égypte. La cause étant ainsi jugée, l’on ne fera rien.
25 a parlé ; Nasser est un dictateur de gauche ; la souveraineté nationale est un principe progressiste ; et la France a tort, quoi qu
26 le pousse à l’absurdité la logique jacobine d’une souveraineté suprême accordée à ce mythe : la Nation. Elle autorise autant de mora
27 de progrès en vous faisant les poches. La fameuse souveraineté nationale révèle ici sa vraie nature : sit pro ratione voluntas. C’es
5 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur le rêve des sciences (décembre 1956)
28 pour avoir financé cette atroce ingérence dans la souveraineté nationale d’innocentes monarchies populaires. Mais voici que Madariag
6 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (mars 1957)
29 stant ou à prévoir n’intéresse pas directement sa souveraineté ou son intégrité territoriale (cas des trois dernières guerres franco
7 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (I) (août 1958)
30 s organes communs à ses vingt-cinq États (dont la souveraineté , notons-le, est garantie par la Constitution) sont appelés fédéraux.
8 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le vocabulaire politique des Français (novembre 1958)
31 n dit le Littré, un régime où le peuple exerce la souveraineté , elle n’a jamais été réalisée et ne saurait l’être. On a donc tacitem
32 ù le peuple, qui ne saurait l’exercer, délègue la souveraineté à qui lui plaît. À partir de là, ce qui règne, c’est la confusion sém
33 e décide à une très forte majorité de déléguer sa souveraineté à un seul homme au lieu de 596, on peut dire, dans ce cas, ou bien qu
9 1963, Preuves, articles (1951–1968). Une journée des dupes et un nouveau départ (mars 1963)
34 ière indiquait le transfert de certains droits de souveraineté au profit d’un pouvoir supranational. La seconde conduisait pratiquem
10 1964, Preuves, articles (1951–1968). Un district fédéral pour l’Europe (août 1964)
35 e autre essence. Si l’on admet que l’anarchie des souverainetés ne peut durer, mais qu’en revanche les diversités réelles ne peuvent
36 se multiplient, s’absolutisent, et prouvent leur souveraineté par de glorieux massacres, qui sont le principal de l’histoire qu’ell
11 1968, Preuves, articles (1951–1968). Vingt ans après, ou la campagne des congrès (1947-1949) (octobre 1968)
37 tage du monde entre les deux Grands, le mythe des souverainetés nationales absolues sont dénoncés et vidés de leur contenu terroriste
38 les d’union et d’accepter de réviser le dogme des souverainetés nationales absolues. De son côté l’UEF voyait venir à elle le mouveme
39 bien s’il était plus et mieux qu’une alliance de souverainetés nationales absolues. Le rapport politique (d’inspiration unioniste) p
12 1970, Preuves, articles (1951–1968). Dépasser l’État-nation (1970)
40 se toute union, alléguant une indépendance et une souveraineté absolues aussi peu défendables en droit qu’elles deviennent illusoire
41 ons conservant jalousement leurs prétentions à la souveraineté absolue. Je ne crois pas à cette amicale des misanthropes. Je crois à