1 1951, Preuves, articles (1951–1968). Culture et famine (novembre 1951)
1 t point de civilisation, nous serions sans moyens techniques de remédier à la famine. Ce n’est pas un démagogue, ni même un philan
2 1952, Preuves, articles (1951–1968). « L’Œuvre du xxe siècle » : une réponse, ou une question ? (mai 1952)
2 le contact du public ; cependant que l’invention technique , dans le même temps, vient lui proposer des moyens de communiquer ave
3 1953, Preuves, articles (1951–1968). Deux princes danois : Kierkegaard et Hamlet (février 1953)
3 , mais alors il n’y aurait plus de drame, au sens technique et esthétique du terme. En effet, « dans l’ordre esthétique, l’obstac
4 reprise : celui de l’ingéniosité. C’est le risque technique , pour ainsi dire, de toute « communication indirecte ». Et maintenant
4 1953, Preuves, articles (1951–1968). Les raisons d’être du Congrès (septembre 1953)
5 derne. À cela s’ajoute le fait que les inventions techniques , qui sont les sous-produits de la science, aboutissent de nos jours à
5 1954, Preuves, articles (1951–1968). La table ronde de l’Europe (janvier 1954)
6 os formes politiques, aussi, et enfin des secrets techniques de notre puissance chez tous les peuples de la terre ; et puis soudai
7 gion, de sa raison, de ses morales variées, de sa technique et de ses formes politiques est typique de l’Européen, héritier des G
8 ar le droit, mais par d’implacables circonstances techniques , économiques et politiques. Il en résulte que la souveraineté nationa
6 1954, Preuves, articles (1951–1968). Il n’y a pas de « musique moderne » (juillet 1954)
9 groupe d’hommes connaissant toute l’histoire des techniques musicales. Mais il y a plus. Le public d’aujourd’hui, immensément éla
10 directes, une tendance générale à faire passer la technique et la théorie avant cette chose vague et pourtant puissante qu’est l’
7 1955, Preuves, articles (1951–1968). Le Château aventureux : passion, révolution, nation (mai 1955)
11 héologiques, mais militaires dans le premier cas, techniques dans l’autre. Enfin, là même où le christianisme a prouvé sa puissanc
8 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure occidentale de l’homme : L’exploration de la matière (août 1955)
12 la Renaissance, et consommée dès l’aube de l’ère technique , qui a donné libre cours à l’extrémisme occidental que fut le matéria
9 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure technique (octobre 1955)
13 L’aventure technique (octobre 1955)y La première traversée de l’Atlantique par Lindberg
14 ime social. Mais on ne voit pas que nos conquêtes techniques aient bouleversé aussi radicalement notre habitat, nos mœurs, et la c
15 ni vérifications l’importance et le danger de la technique , et ses effets sur la personne humaine. Ces diatribes cent fois répét
16 ons précises sur les répercussions humaines de la technique  ? Long cri d’angoisse devant le monde moderne livré aux lois inexorab
17 a pas retardé sérieusement l’essor des recherches techniques . « L’envahissement de nos vies par les machines » est freiné par le p
18 ue nouveau. Préhistoire La préhistoire de la technique va des débuts de l’humanité à la fin du xviiie siècle. L’histoire de
19 nité à la fin du xviiie siècle. L’histoire de la technique comme entité distincte ne commence guère qu’avec le siècle des machin
20 t découvrir dans ce qu’il prend par erreur pour «  technique  » chez les peuples anciens. L’histoire des inventions n’est pas celle
21 damnation et à l’abandon de toute espèce d’effort technique . Devant cette même Nature désormais réprouvée par l’hostilité des plu
22 e attitude, contrecoup de la première, servira la technique moderne, en ôtant beaucoup de scrupules à ses agents et usagers. H
23 tre siècle. Toute magie expulsée de la Nature, la technique est en train de la domestiquer pour la première fois dans l’histoire.
24 de ces vœux modestes, voici les dons inouïs de la technique . Et certains comblent nos désirs secrets, mais beaucoup ne répondent
25 s secrets, mais beaucoup ne répondent à rien : la technique qui les donne doit les faire accepter et créer leur besoin dans la ma
26 ns précis de la psychanalyse). D’où vient donc la technique , si ce n’est pas de nos besoins matériels et utilitaires, qui n’entre
27 problème revient à savoir comment et pourquoi la technique a pris un brusque essor à tel moment donné de l’Aventure occidentale.
28 e s’est produit en Europe aux débuts de notre ère technique  : la rencontre de la science, enfin constituée sur des bases autonome
29 l’origine immédiate des inventions majeures de la technique . Mais elles n’y conduisent pas organiquement. Pour passer de la volon
30 es paraît moins importante, du point de vue de la technique , que celle des alchimistes aux piétistes allemands, et de ces dernier
31 atière et des âmes) : ces deux sources de l’essor technique confluent dans le grand mythe de l’ère moderne : le Faust de Goethe e
32 s plus de scrupules. Le profond paradoxe de l’ère technique naît du fait que ses dons n’étaient pas attendus. Prise de court par
33 iècle s’est doublement trompée sur les fins de la technique et la manière de s’en servir. Elle n’a pas su prévoir l’effroyable ra
34 aveuglée quant aux moyens. Et quant aux fins : la technique devait contribuer à libérer l’homme du travail, c’est-à-dire de la pe
35 iècle et au xxe siècle. Au xixe siècle, l’essor technique crée dans le peuple une misère inhumaine, mais dans la grande majorit
36 est l’inverse : les masses ont accepté le progrès technique et en font un article de foi, tandis que les élites le considèrent av
37 antés enfin par la Bombe H, prennent du « progrès technique  » une vue lugubre. Nous avons assisté, depuis cinquante ans, au dével
38 Mal, mais c’est l’œuvre de l’homme, l’implacable Technique , personnifiée et mythifiée, qui nous domine et nous « déshumanise ».
39 le combattre. Comment imaginer, dès lors, que la technique , créée par l’homme, puisse acquérir une existence indépendante ? Son
40 d’hui qui adoptent cependant à l’égard du progrès technique la position néo-manichéenne, obéissent en cela à deux motivations qu’
41 a Nature est innocente, leur fait craindre que la technique augmente la capacité humaine de faire du mal plutôt que du bien, tout
42 à nouveau non plus sur la Nature mais bien sur la Technique personnifiée et sur ses produits, comme la Bombe, dès lors douée d’un
43 pour sa drogue. Tyrannie des passions, non de la technique en soi. Erreur sur la standardisation du travail. On nous répète à d
44 des Lumières. Incriminez ces conceptions, non la technique . Erreur sur les inventions. « L’homme volant » de Vinci devait semer
45 ème La grande plainte du xxe siècle contre la technique eût été justifiée, cent ans plus tôt ; contre l’usine ignoble et insa
46 s les campagnes39. Aujourd’hui, le progrès de la technique rend la campagne aux citadins, ouvriers et bourgeois mêlés. La techni
47 gne aux citadins, ouvriers et bourgeois mêlés. La technique a plus fait pour rapprocher les hommes de la nature que les théories
48 nature que les théories naturistes maudissant la technique . La jeunesse campeuse d’aujourd’hui vit aussi nue que les Polynésiens
49 eil sur les plages est contemporain de l’auto. La technique naissante a créé le prolétariat industriel, mais c’est elle seule qui
50 de l’esclavage en Europe, mais l’amélioration des techniques agricoles (celle en particulier de l’attelage des chevaux au moyen d’
51 libérée, non par les communistes mais bien par la technique — deux grands problèmes des plus réels vont se poser à l’humanité de
52 se met fatalement à parler des « exigences de la technique  ». C’est alors seulement que la technique devient un danger véritable
53 s de la technique ». C’est alors seulement que la technique devient un danger véritable ; non pas elle, il est vrai, mais l’homme
54 me qui parle ainsi. Ernst Jünger a bien vu que la technique tend alors vers une morale nihiliste, sa maxime étant celle d’une act
55 diant le grand rêve des alchimistes, on réduit la technique aux seuls motifs prochains du profit, du confort et de la force milit
56 ez puissante, désormais, pour régler le phénomène technique , sera donc la morale sociale, définie par les grands États. L’oubli d
57 t des moyens sur les fins. (Les « exigences de la technique  », constamment invoquées, tranchent en dernier ressort.) Et la morale
58 rès d’un demi-siècle. On vient de voir comment la technique y contribue, non certes par elle-même, mais bien par un certain usage
59 idée, répandue dans les élites, qu’un peu plus de technique ne peut produire qu’un peu plus d’étatisme et d’autant moins de liber
60 t pas arrêter l’étatisme, mais on peut pousser la technique jusqu’à des succès décisifs, créant une nouvelle situation. Si demain
61 sifs, créant une nouvelle situation. Si demain la technique paye les masses en loisirs, plus largement qu’elle n’a jamais payé se
62 ement sur l’absence. Mais les fameuses nécessités techniques ne concerneront plus que lui. Qu’aura-t-il à offrir aux humains libér
63 ien moins de mettre un frein moral au cours de la technique , que de l’accélérer puissamment, jusqu’au point où plus rien d’avouab
64 ices humains. Les loisirs. Cette guérison du mal technique par la technique elle-même est-elle une utopie ? Voyons d’abord dans
65 s loisirs. Cette guérison du mal technique par la technique elle-même est-elle une utopie ? Voyons d’abord dans quelle mesure ell
66 loisir apparaît ainsi comme le sous-produit de la technique , dont le but principal est encore de fournir plus d’objets et plus de
67 d’abord l’une des arrière-pensées de l’invention technique  ? En devenant toujours plus abondant, ne va-t-il pas apparaître un jo
68 saturation des besoins naturels soit atteint. La technique a multiplié les hommes dont elle augmentait les besoins. Il peut semb
69 qu’en réalité la distance entre les moyens de la technique et l’un de ses buts possibles, le loisir, a diminué d’un tiers pendan
70 enfin l’un des objectifs proprement humains de la technique . Ce sont maintenant les moyens à trouver qui devront s’adapter à cett
71 On dit : que feront les masses si vraiment la technique les libère subitement à ce degré-là ? Je n’en sais rien. Savait-on be
72 x, aux environs de 1830, ce qu’allait produire la technique  ? Il s’agit cette fois-ci de mieux voir les problèmes au lieu de les
73 tre sort : salaire, nourriture et logement. Si la technique , demain — comme elle le peut — permet à la société d’assurer à très b
74 tèques.) Ce qui est certain, c’est que le progrès technique va faire un saut sans précédent, créant une situation où nos vrais vœ
75 t de l’histoire, découverte du monde, sciences et techniques , politique, religions. C’est dire que nous multiplions déjà — comme e
76 ue à la sculpture des meubles. C’est ainsi que la technique , pratiquement, comme la science, nous ramènera demain aux options rel
77 On voit donc mal, à première vue, comment une ère technique conduirait aux religions. L’ascèse était, en fait, une résistance à l
78 ons. L’ascèse était, en fait, une résistance à la technique sous ses formes primitives, comme la mystique était un mouvement de d
79 tisser de Gandhi, par exemple —, puisque c’est la technique précisément qui nous permet ce retour en créant du loisir. Et quant à
80 nt vécu dans les pires conditions matérielles. La technique ne peut rien pour l’Esprit, ni le défaut de confort n’a rien pu contr
81 isif en ce qui concerne la plupart de nos progrès techniques . Notons qu’en retour, les deux grands mystiques de cette époque se tr
82 xplique en partie la résistance des syndicats aux techniques créatrices de loisirs (automation), c’est-à-dire de « temps vide », q
83 ’ascenseur. y. Rougemont Denis de, « L’aventure technique  », Preuves, Paris, octobre 1955, p. 10-20.
10 1956, Preuves, articles (1951–1968). Les joyeux butors du Kremlin (août 1956)
84 un besoin d’esclavage qui transcende l’obéissance technique , et ne peut récuser qu’un seul ordre : celui de ne plus obéir. Le mou
85 s dans une ère scientifique. Ou, plus exactement, technique . Le mensonge y devient erreur, et l’erreur y est frappée de sanctions
86 ent encore à l’utopie marxiste, plus lente que la technique … Mais laissons ces rêveries, proposées au dédain des experts unanimes
11 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur le rêve des sciences (décembre 1956)
87 ins de l’âme, laissés en friche et libérés par la technique … Nous sortirons enfin des « temps modernes », c’est-à-dire du xixe s
12 1957, Preuves, articles (1951–1968). L’échéance de septembre (septembre 1957)
88 ntement brutal du monde occidental, fauteur de la technique , et des sociétés « primitives » par rapport à ce mode de vie, celles
89 ésentants de l’Europe tout entière, culturelle et technique , et de l’Afrique du Nord, politique et religieuse, se réunissent pour
13 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1957)
90 par ses propres armes en général, idéologiques et techniques , retournées depuis peu contre elle ? Y a-t-il, oui ou non, un problèm
91 ces dernières années. 2. Il faut des institutions techniques . Trop d’obstacles psychologiques, traditionnels ou soi-disant économi
92 rce politique. Car la raison, la persuasion et la technique ne sont rien sans la force, qui n’est pas rationnelle. Les parlements
93 et matériels ? La vérité, c’est que les méthodes technique , éducative et politique ne mèneront à rien l’une sans l’autre. Le gra
14 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la pluralité des satellites (II) (décembre 1957)
94 e, dans la mesure où il manifeste un succès de la Technique créée par les savants européens, apporte sa contribution à l’Aventure
15 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un patriotisme de la terre (mars 1958)
95 ont ses rêves que toute l’humanité rejoint par sa technique et grâce à son génie. Il est vrai que la science-fiction prospère sur
96 ns liens, et cela se comprend. D’où leur « avance technique  » incontestée. Mais la science est d’Europe — Nietzsche l’avait fort
97 répondre que les modifications introduites par la technique dans le cadre de nos existences n’empêchent nullement la Bible et l’O
98 aucoup plus radicale que ne l’a fait jusqu’ici la technique , car elle changera le mode d’appréhension de l’existence, de soi, des
99 expriment notre étonnement devant les nouveautés techniques . Enfin des chroniques comme celle-ci, à moins qu’elles n’amusent nos
16 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la prétendue décadence de l’Occident (avril 1958)
100 la déposséderont : pessimisme bourgeois devant la technique . (Mais les classes dirigeantes de l’empire soviétique l’éprouveront à
101 la sienne, nous voyons toute la Terre imiter ses techniques , ses formes de gouvernement, ses arts, ses sciences, et ses manies le
17 1959, Preuves, articles (1951–1968). Rudolf Kassner et la grandeur (juin 1959)
102 tre de la cible. D’où mes allusions répétées à la technique du zen-bouddhisme — que je voudrais maintenant expliciter. Kassner
103 aît que le but, qui ne s’atteint d’aucune manière technique , et si elle lui donne un nom, ce sera : Bouddha. Enfin ceci, qui dev
18 1959, Preuves, articles (1951–1968). Sur un chassé-croisé d’idéaux et de faits (novembre 1959)
104 ale, c’est-à-dire en même temps que l’URSS. De la technique  ? Mais c’est une création européenne que l’Amérique et la Russie déve
19 1960, Preuves, articles (1951–1968). Les incidences du progrès sur les libertés (août 1960)
105 éral : Tradition and Change, tradition et progrès technique et démocratique. Pour que notre vie ait un sens, il faut que la cultu
106 avail et la réflexion, la spéculation pure et les techniques appliquées, la pensée et l’action en somme, cessent de se ridiculiser
107 es : — celles du corps et de l’intellect (d’où la technique ) dont s’occupe surtout l’Occident ; — celles de l’âme vitale que l’Af
108 entier sur les problèmes que pose le même progrès technique , éducatif et culturel, dans les conditions différentes de l’Europe, d
20 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (I) (avril 1961)
109 nt lui-même un « amateur » sans aucune compétence technique )101 retenons cette observation centrale : « Don Juan donne leur intér
110 a volupté. » Etc. 101. Dans un ouvrage hautement technique , l’excellent Génie créateur de Mozart (Essai sur l’instauration music
21 1964, Preuves, articles (1951–1968). Un district fédéral pour l’Europe (août 1964)
111 Kant. Et c’est elle qui a fourni les instruments techniques de communication entre les peuples. Parler de monde uni, d’humanité,
112 gé avec les époques, et surtout par l’effet de la technique , laquelle n’a pas été créée par le mouvement d’union européenne. De n
113 ent distribués. Aux stades encore primitifs de la technique et du développement industriel, on pouvait croire que les décrets du
114 masses modernes, en Europe et ailleurs : confort technique dans une belle nature, paix assurée et pas d’Histoire. Mais il suffit
22 1968, Preuves, articles (1951–1968). Vingt ans après, ou la campagne des congrès (1947-1949) (octobre 1968)
115 éennes, parlemen­taires, juridiques, culturelles, techniques  ; les principes généraux d’un Marché commun ; mais aussi : le refus d
116 atériel de discussions, de propagande et d’études techniques  ; 3° d’imprimer un nouvel et puissant élan à la propagande européenne
23 1970, Preuves, articles (1951–1968). Dépasser l’État-nation (1970)
117 s avancés sous le rapport de l’industrie et de la technique . Et ils les forcent à reposer des questions difficiles, voire angoiss