1 1951, Preuves, articles (1951–1968). Mesurons nos forces (avril 1951)
1 et le progrès sont de notre côté. Et alors, nous voudrons sauver notre présent ! Nos forces réelles sont immenses. La première,
2 aginé une seule liberté que les Européens n’aient voulu vivre. À des degrés divers, parfois jusqu’à l’excès, nous avons tous
3 n’en choisir aucune ; droit d’élire ceux que nous voulons et de les traiter ensuite de scélérats ; droit de protester, d’écrire
4 t d’aimer et de haïr, le droit d’épouser qui l’on veut … Il n’est pas un seul de ces droits que les dictatures n’aient attaq
5 doctrine du salut, comme les partis totalitaires voudraient le devenir à bon marché. L’Occident est une somme immense de réalités
2 1951, Preuves, articles (1951–1968). Neutralité et neutralisme (mai 1951)
6 ler ailleurs fascisme ou phalangisme, ou ce qu’on voudra  ; mais dont les effets sont les mêmes puisqu’elle aboutit toujours à
3 1952, Preuves, articles (1951–1968). « L’Œuvre du xxe siècle » : une réponse, ou une question ? (mai 1952)
7 question ? (mai 1952)f Plus nombreux qu’ils ne voudraient le croire sont ceux qui nous répètent, depuis vingt ans, que l’état d
8 t même. Cet objet, c’est peut-être la modernité — voulue , créée et ressentie comme telle. Une passion d’expérimenter à tous ri
4 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le sens de nos vies, ou l’Europe (juin 1952)
9 ù l’homme, sans relâche, se remet en question, et veut changer le monde de telle manière que sa vie personnelle y prenne un
10 stinct, des individus, des personnes, de ceux qui veulent se rendre compte de leur vie pour leur propre compte, et qui ont là-d
11 aintenant : quelle est donc cette Europe que vous voulez unir pour la sauver ? Je réponds que ce n’est pas celle des turbines,
5 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le dialogue Europe-Amérique (août-septembre 1952)
12 certains Européens des habitudes de parasites. On veut bien faire état d’une culture supérieure et de ses antiques tradition
6 1953, Preuves, articles (1951–1968). Deux princes danois : Kierkegaard et Hamlet (février 1953)
13 fait-il dire à l’un de ses pseudonymes. Lui aussi voudrait « retourner à Wittenberg », c’est-à-dire s’abandonner à son génie dia
14 — pour intéresser tout en inquiétant dans le sens voulu , pour suggérer le secret sans le dire, enfin pour forcer le public ou
15 ntifs » malgré eux. (Mundus vult decipi, le monde veut être trompé, constate Kierkegaard à plusieurs reprises.) Mais à ce je
16 e son étrange vocation. Peut-on se marier si l’on veut être un témoin de la vérité ? Un soldat à la frontière devrait-il êtr
17 lors de leur séparation : « Elle me demanda : Ne veux -tu donc jamais te marier ? Je répondis : Oui, dans dix ans, quand le
18 a tout fait pour que Régine ne souffre pas, il a voulu prendre sur lui tout le drame, et il y a réussi, puisqu’il peut écrir
7 1953, Preuves, articles (1951–1968). À propos de la crise de l’Unesco (mars 1953)
19 aire la culture, ou faire de la culture. L’Unesco veut aider la culture, et plus encore aider les peuples à se cultiver, non
8 1953, Preuves, articles (1951–1968). Les raisons d’être du Congrès (septembre 1953)
20 ont indignes, et qui le prouvent par là même, ont voulu qualifier de décadente ». L’année prochaine, à Rome, une autre confér
21 us l’avons fait pour deux grandes raisons, que je voudrais commenter brièvement. Voici notre première raison : La science nous a
9 1954, Preuves, articles (1951–1968). La table ronde de l’Europe (janvier 1954)
22 nts de départ d’interventions virtuelles… Je m’en voudrais pourtant de les développer ici sans avoir retracé d’abord la courbe g
23 as soi-même ou que de ne l’être que jusqu’où l’on veut  », remarque Valéry. Je dirai maintenant les réflexions qui se formaie
24 munistes — que vous attaquez aujourd’hui ceux qui veulent mettre fin à la cause de ces maux, ceux qui entendent sauver par la f
25 s souverainetés doivent être abandonnées, si l’on veut faire l’Europe ? Est-il vrai qu’il y ait là un obstacle à l’union ? C
26 termes et une tension féconde dans les réalités, veulent supprimer la seconde parce que la première blesse leur logique. Il re
10 1954, Preuves, articles (1951–1968). Tragédie de l’Europe à Genève (juin 1954)
27 e Russes rétablissant d’un seul coup la balance ? Voulait -il suggérer que le cauchemar du « tête-à-tête avec l’Allemagne » s’év
28 ommes, et c’est pire. Car une absurde conjoncture veut que les décisions vitales du pays dont dépend toute l’union de l’Euro
29 d’une seule ? C’est aux Français, d’abord, qu’on voudrait s’adresser, à ceux qui sentiront l’amitié d’un appel trop angoissé po
11 1954, Preuves, articles (1951–1968). Il n’y a pas de « musique moderne » (juillet 1954)
30 stes, mais justement ils n’ont rien de commun, ne veulent rien garder de commun avec les autres musiciens de l’époque. La célèb
31 cette époque, et ceci pour les mêmes raisons qui veulent qu’un psychanalyste soit incapable de s’analyser lui-même. Le style s
32 et qui était un peu différent. Aujourd’hui, l’on voudrait commencer par le stade de maîtrise de soi et de ses moyens personnels
33 il y a que Denis de Rougemont, dans ses ouvrages, veux -je dire, a eu un vif commerce avec le diable. Et que le diable, qui d
12 1954, Preuves, articles (1951–1968). De Gasperi l’Européen (octobre 1954)
34 ital de civilisation. Ayant redressé l’Italie, il voulait la conduire à l’Europe, à la fois fille de Rome et mère de nos nation
35 le sort qu’ils ont subi, bien au contraire : ils veulent la paix avec l’ancien ennemi, qu’ils ont compris de l’intérieur. Homm
36 les lendemains humiliés que l’on sait. De Gasperi voulait l’Europe unie parce qu’en elle il voyait le gage d’une paix féconde e
37 de l’Europe ». De Gasperi savait que le réalisme veut que notre union se fonde dans les esprits, non sur des textes marchan
38 aine à toutes les autres femmes ? » Jamais il n’a voulu parler de la « grandeur » de l’Italie, mais il s’est contenté de rest
13 1955, Preuves, articles (1951–1968). Le Château aventureux : passion, révolution, nation (mai 1955)
39 mme nouveau » plus libre ou plus heureux. Si l’on veut rendre compte à la fois de ces coïncidences et de ces contradictions,
40 se de persécution, la paranoïa de l’Occident. Qui voudrait condamner l’élan communautaire générateur de nos révolutions jugerait
41 ique. Ils rêvaient d’une communauté, sans oser la vouloir vraiment, faisant leurs dieux de ceux qui en dictaient les formules d
42 e de la nation est par essence conquérante : elle veut apporter la Liberté aux autres peuples, sous la contrainte des baïonn
43 le commandement remplaçant toute la Loi, et l’on voudrait mais on ne peut pas s’y conformer ; pourtant le besoin subsiste de se
14 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure occidentale de l’homme : L’exploration de la matière (août 1955)
44 conflits ? N’est-elle pas englobée par ce qu’elle veut nier ? La seule question sérieuse reste alors de savoir de quelle man
45 me Descartes cèdent à cette impulsion grecque qui veut à tout prix établir une forme close, paralysant ainsi la science. Ent
46 tièrement différente est l’impulsion moderne, qui veut que l’on reste ouvert sans réserve au tout de la réalité créée. La co
47 du monde. Ce Dieu qui exige la vérité absolue ne veut pas qu’on le saisisse à l’aide d’illusions. Il rejette les théologien
48 De même, toute recherche scientifique authentique veut que le chercheur lutte contre ses propres souhaits, ses propres prévi
49 nacé d’abord par une hérésie toute contraire : je veux parler du docétisme, qui tenait le corps du Christ pour une simple ap
50 avait permis de valoriser chair et matière. Il se voulait moniste, mais né d’un Occident profondément marqué au signe de la cro
51 ini), vous iriez aussi loin et longtemps que vous voulez , droit devant vous, pour revenir au même point. Essayez de penser cel
52 par le VIe concile de Constantinople. 20. Je ne veux parler ici que d’incompatibles réels. Certains incompatibles aujourd’
15 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure technique (octobre 1955)
53 ue les peuples d’Occident aient jamais cherché et voulu ce qu’ils reçoivent aujourd’hui comme leur dû. Que veulent en général
54 e qu’ils reçoivent aujourd’hui comme leur dû. Que veulent en général les hommes occidentaux ? La santé, un meilleur salaire, un
55 mblent aller d’eux-mêmes, ont l’air de penser, de vouloir , tandis que l’homme, faible et pâle, est l’humble serviteur de ces gé
56 atomique. Malédiction sur l’invention ! Mais que veut -on dire ? Imagine-t-on quelque invention qui ne pourrait être utilisé
57 du diable : elle priverait l’homme de sa liberté, voulue par Dieu. Le vrai problème La grande plainte du xxe siècle con
58 a technocratie. L’homme qui cesse de sentir et de vouloir les buts derniers de son existence se met fatalement à parler des « e
16 1956, Preuves, articles (1951–1968). Les joyeux butors du Kremlin (août 1956)
59 er à la manie d’historiser le présent, et de n’en vouloir juger — si l’on peut dire encore — qu’au nom de ce qu’en va faire le
60 ial. Que faire pour donner le change, quand on ne veut rien changer ? Exactement ce qu’a fait le rapport de K. Au sujet de l
61 du mouvement de l’Histoire, entraînant au moment voulu la mort naturelle d’un Staline qui se trouvait avoir fait son temps.
62 plement dépassé — par ceux-là mêmes en qui Sartre veut voir les meneurs du mouvement de l’Histoire qui les mène. (« … ils la
63 tion de Staline ait été une phase « nécessaire » ( voulue par le mouvement de l’Histoire) du bolchévisme ; rien ne prouve donc
64 alectique justifiante de l’Histoire (ainsi que le veulent Deutscher et Sartre), dialectique dont la « nécessité » aurait le gra
65 oire ! D’où l’on voit qu’un anticommuniste qui se veut « non systématique » n’est finalement qu’un anticommuniste inconséque
66 istes nous accusaient de « mépriser l’homme », de vouloir l’injustice sociale, de servir un impérialisme, de favoriser le fasci
67 mouvement de l’Histoire, espiègle pour une fois, veut que nos deux grands PC soient contraints d’illustrer chacun l’une de
68 volera de nos propres ailes » ? Non, car l’ordre voulait qu’on se déclare autonome en reniant le nom de Staline, mais qu’on se
69 enus libres ? Réponse : Il faut se laver, si l’on veut être libre. Refuser toute espèce de couleur. Telle est la seule révol
70 par là même, se verrait intégrée. Encore faut-il vouloir une paix vraiment vivante, j’entends une paix qui ne résulte pas du c
71 s ? Il nous faudra donc le créer. 44. Comme le veut J.-P. Sartre, Les Temps modernes, n° 123, p. 1524. 45. N’est-ce pas
72 est vrai dans le cas du bolchévisme russe, qui se veut essentiellement « monolithique », ainsi que K. ne cesse de le répéter
73 faire mesurer les ravages, dans un esprit qui se veut honnête, de l’anti-anticommunisme. 51. François Fejtö, article cité.
17 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur Suez et ses environs historiques (octobre 1956)
74 us me jetez dans les bras de Khrouchtchev ! Je ne veux pas de conditions politiques. B. Je n’en ai pas parlé. J’allais dire
75 oyens. A. Je les aurai demain, à Moscou, si je le veux . B. Mais à quelles conditions politiques ? A. Vous vous mêlez de nouv
76 L’URSS entre deux politiques Quand la Russie veut se rapprocher de l’Occident, elle déplace sa capitale vers la mer. Qu
18 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1956)
77 rance ? Le Vatican ou le Musée de l’Homme ? B. Je voudrais d’abord qu’elle survive. On choisirait ensuite les étiquettes. A. Mai
78 it-on aux intellectuels communistes. Mais de quoi veut -on que nous nous libérions ? Jamais je ne me suis senti si libre ! »
19 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur le rêve des sciences (décembre 1956)
79 (décembre 1956)ac Erreur sur les rêves On veut aujourd’hui que l’Europe ait découvert les Amériques, et toute la Ter
80 éan, mais nos moralistes le condamnent pour avoir voulu consciemment servir les desseins de Wall Street. À supposer que la dé
20 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la honte et l’espoir de l’Europe (janvier 1957)
81 ns ! Et pas seulement à ceux qui se trompaient et voulaient à tout prix nous tromper depuis dix ans : il fallait « essayer de com
21 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur Voltaire (février 1957)
82 micile, qui est à Ferney-Voltaire, dans l’Ain : «  Veuillez épeler », dit la téléphoniste. C’est trop long. Donnez-moi Ferney com
83 le fois, et montrez ensuite vos jambes à qui vous voudrez . » À ses amis de Paris : « On fabrique ici beaucoup mieux qu’à Genève
84 tants qui se sont disputés devant lui : « Si vous voulez qu’on tolère ici votre doctrine, commencez par n’être pas intolérants
22 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (mars 1957)
85 grondant chez les pions et chez les fous. Nous ne voulons plus servir au jeu des Grands, disent-ils, ils sont capables de nous
23 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (II) (avril 1957)
86 « pourront d’ailleurs rester communistes s’ils le veulent  », ajoute-t-il sans rougir au lendemain de Budapest !) voilà le plan
24 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (fin) (mai 1957)
87 ec l’idée d’une neutralité de l’Europe si l’on ne veut pas d’abord son union fédérale, incluant les pays de l’Est, et garant
25 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur deux écrivains politiques (juin 1957)
88 contre les Russes. En effet, écrit-il, « qu’on le veuille ou non, l’édification socialiste est privilégiée en ceci qu’on doit,
89 , on juge de ce qu’elle fait au nom de ce qu’elle veut , de ses moyens au nom de sa fin, tandis qu’on apprécie toutes les aut
90 l’on jugeait le PC au nom de ses fins — comme le veut Sartre — il faudrait l’interdire au nom des nôtres. En effet, le 2e c
26 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le pouvoir des intellectuels (juillet 1957)
91 e d’être inefficace. On nous rappelle qu’Hitler a voulu faire l’Europe, et Napoléon avant lui. Où prend-on cela ? Ces dictate
92 d’annexer l’Europe à leurs fiefs. Les Soviets le voudraient aussi. Quoi de commun entre cette volonté impérialiste d’un État s’im
93 de tous nos peuples ? Si Napoléon avait vraiment voulu créer les États-Unis d’Europe, il l’aurait dit avant Sainte-Hélène. E
94 op nombreux d’ailleurs — aient été les premiers à vouloir notre union prouve en faveur de leur lucidité ; qu’un Poujade intéres
95 ous, comme le prétend la théorie. Car le bon sens voudrait que le libéralisme utilise la contrainte contre ses ennemis, dans l’e
96 t non pas la soif d’inconnu. Le touriste moyen ne veut pas découvrir, mais seulement rejoindre une image et vérifier qu’elle
27 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le crépuscule d’un régime (octobre 1957)
97 éduquée, insuffisamment éduquée, que vous semblez vouloir condamner. R. — Oh ! je ne la condamne pas ! Je la crois dépassée. On
98 va me couper la tête, mais cela ne résoudra rien. Voulez -vous que je devienne bien sérieux ? Je vous confierai que c’est l’exa
99 dans son cas, s’il est vraiment quelqu’un et s’il veut le prouver. Éduquer, c’est apprendre à distinguer. C’est apprendre à
100 opie démocratique à ses conséquences fatales. Ils voulaient un peuple unanime, monolithique comme on dit à Moscou, et ils l’ont e
101 ier, il n’est plus question de voter. Personne ne veut élire au suffrage universel un joueur de football, un cycliste ou une
102 une fausse étiquette, sans nul doute. Le malheur veut qu’elles aboutissent le plus souvent à des dictatures criminelles, ju
28 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur un certain cynisme (septembre 1957)
103 . Que faites-vous de Céline le Cynique ? R. — Que voulez -vous que j’en fasse ? Céline est le modèle de votre Henry Miller, qui
104 les « idées ». Simplifions par Céline et Miller, voulez -vous ? Je n’ai pas cité bien d’autres écrivains fameux, qui auraient
29 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1957)
105 guerre et chacun sait qu’aucun de nos pays ne la veut . — Je suis heureux de vous l’entendre dire ! interrompt le communiste
106 luttons depuis dix ans. Mais quelle autre Europe voulez -vous ? Et qu’êtes-vous prêts à faire pour elle ? N’êtes-vous pas des
107 irment que la masse ne les suivrait pas, celle-ci veut attendre qu’ils bougent ; la gauche dit que c’est la droite, la droit
108 n » C’est la phylogénie de l’européisme que je voudrais indiquer ici : la liste des stades successifs qu’a parcourus l’idée f
109 utions qu’elle a fait naître, le problème qu’elle voulait résoudre est dépassé. Le charbon et l’acier étant mis en commun, sans
110 répondront qu’on ne peut faire tout à la fois. Je voudrais qu’ils se demandent un instant ce qu’on peut faire de sérieux sans fé
30 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la pluralité des satellites (II) (décembre 1957)
111 uérilité d’une opinion qu’ils ne savent pas et ne veulent pas former.   Eppur, se muove  ! — Des amis me retiennent par la ma
112 n-être général, et que la Russie « matérialiste » veut surtout gouverner les esprits. On a donc réparti les budgets conformé
31 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la fabrication des nouvelles et des faits (février 1958)
113 . Proposition toute naturelle d’ailleurs, si l’on veut bien se rappeler qu’apprendre à lire à tous ne sert qu’à préparer des
114 agit de quelque problème brûlant que leur journal veut qu’ils tranchent sur l’heure, quand leur fonction pédagogique voudrai
115 hent sur l’heure, quand leur fonction pédagogique voudrait plutôt qu’ils suspendent leur jugement et nous conseillent d’en faire
32 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un patriotisme de la terre (mars 1958)
116 à nous ne sommes plus en Utopie : la prévision se veut scientifique, comme elle le sera chez un Jules Verne, si la psycholog
33 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la prétendue décadence de l’Occident (avril 1958)
117 D’une part, le christianisme dès sa naissance se veut salut pour tous et pour chacun. Son idée de la personne en puissance
118 ence. D’autre part, la science née de l’Europe se veut exacte en tous lieux et tous temps et fonde mieux que la raison class
34 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un centre qui doit être partout (mai 1958)
119 L’élite niçoise parle de Nice, et tous les Belges veulent Bruxelles. Et chacun démontre à l’envi que la ville de son choix est
120 st partout et la frontière nulle part. Ou si l’on veut parler de sa circonférence (l’aire du rayonnement de sa culture) mett
121 les, et voilà leur faiblesse commune. Car si l’on veut que l’Europe unie soit dotée d’une capitale, c’est justement pour des
122 ion qu’il nous faut refuser d’entrée de jeu. Nous voulons une Europe fédérale. Le sacré national, ce culte jacobin dont Hegel e
123 centralisante aurait tôt fait de la dénaturer. On voudrait y mettre à la fois le Marché commun et l’Université européenne, les d
124 ure, la cour de justice et la mode. Or si l’on ne veut penser qu’un « Paris » transposé, qu’on aille donc au vrai, car on n’
125 vrai, car on n’en fera pas d’autre. Mais si l’on veut vraiment un district fédéral à la mesure de l’Europe entière et de so
126 uvernement ne s’y transporta qu’en 1800. Pourquoi veut ‑on que le choix de notre capitale précède l’instauration d’un État fé
127 désire seulement les apparences de l’union, sans vouloir en payer le prix ? Ou que l’on s’amuse à discuter la reliure de cette
128 éalité nos imaginations et nos désirs ; mais nous voulons trouver dans des faits mesurables les justifications de nos actes et
35 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (I) (août 1958)
129 seraient bien en peine de dire en quoi ce qu’ils veulent diffère d’une simple alliance de type classique. La préférence pour c
130 concrètes radicalement incompatibles. On ne peut vouloir à la fois l’absolu national et la fédération supranationale. On ne pe
131 ional et la fédération supranationale. On ne peut vouloir à la fois l’intégration de l’Algérie à la France et l’intégration de
36 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (II) (septembre 1958)
132 as faire quelque chose équivaut pratiquement à ne vouloir aucune chose, à neutraliser tout vouloir, donc à se livrer à la premi
133 ent à ne vouloir aucune chose, à neutraliser tout vouloir , donc à se livrer à la première pression même modérée que l’on subit
37 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le vocabulaire politique des Français (novembre 1958)
134 es : je n’en jugerai pas dans cette chronique. Je voudrais seulement signaler des difficultés sémantiques et suggérer leur solut
135 u qu’on peut faire dire aux mots tout ce que l’on veut , « à condition d’en avertir ». On croyait jusqu’ici que le peuple sig
136 masses », qui sont une part de ce 20 % dont on ne veut à aucun prix être coupé, sont les électeurs communistes, soutenus dan
137 que la grande masse amorphe ce que celle-ci doit vouloir pour son bien : ce serait une aristocratie, au sens littéral de ce te
138 s chiens et les surhommes. » Si donc les Français veulent un roi, c’est qu’ils cèdent au mirage du « Grand Un », à l’attrait du
139 e serait condamnée par la Vérité même que le chef veut servir. Les crimes d’Hitler et de Staline étaient légitimés, bien au
38 1959, Preuves, articles (1951–1968). Nouvelles métamorphoses de Tristan (février 1959)
140 l’amour qui refuse l’immédiat, fuit le prochain, veut la distance et l’invente au besoin, pour mieux se ressentir et s’exal
141 e qui m’irrite en elle, et en dépit de ce qu’elle veut être et croit qu’elle est. Son immaturité perverse me fascine. Le sca
142  interdit » par la morale. Aimant sa sœur, Ulrich veut toucher l’interdit et posséder l’inaccessible, qui est le plus vrai,
143 Pasternak. — J’aime passionnément ma Russie et je voudrais en être aimé, comme le docteur Jivago aime Lara et en est aimé. Mais,
144 ma vie n’a pas de sens, c’est près d’elle que je veux me taire.   Ainsi réduits à leur diagramme mythique — on aura reconnu
145 e l’amour passionné pour une enfant, mais surtout veut y voir une préfiguration de l’amour interdit qui unira ses héros : Ul
146 ssionnés, que comme un contrecoup accidentel. Ils veulent brûler. Et ils croient découvrir, aux époques les plus différentes, q
147 tique, des « révolutions de la vie sexuelle », et veulent aider les hommes à être mariés, et néanmoins contents. L’homme et la
148 xtrême. Le monde est fugace, fluide : fais ce que veux … Un homme ne va jamais si loin que lorsqu’il ne sait pas où il va… Il
149 octeur Jivago était un acte politique, comme on a voulu le croire de part et d’autre. Sensible à la présence cachée d’une log
150 les vrais amants, poètes, mystiques et créateurs, voudraient se maintenir une fois qu’ils l’ont connu, tout en sachant que l’on ne
151 croisés pour tenter de cerner cet indicible qu’on voudrait mais qu’on ne peut communiquer. De là que la forme de passion la plus
152 raient faire prononcer par l’État. La passion qui voudrait les violer ne serait plus condamnée, mais simplement soignée, aux fra
39 1959, Preuves, articles (1951–1968). Rudolf Kassner et la grandeur (juin 1959)
153 re surpassé, vit dans la démesure, et lorsqu’il «  veut prendre mesure de lui-même, il se sent aussitôt incomplet et coupable
154 e crucial. S’agirait-il d’une théologie ? Kassner veut voir. D’une gnose, alors ? On pourrait le penser. De poésie ? Très ce
155  ! Et n’avais-je pas cédé à l’illusion banale qui veut que l’auteur et l’œuvre soient pareils, alors qu’ils sont toujours en
156 épétées à la technique du zen-bouddhisme — que je voudrais maintenant expliciter. Kassner, Rilke et le zen Une amitié des
157 e saurait croire un seul instant qu’il ait jamais voulu donner un enseignement bouddhiste, ni se présenter après coup « comme
40 1959, Preuves, articles (1951–1968). Sur un chassé-croisé d’idéaux et de faits (novembre 1959)
158 empire devait « faire mieux que l’Occident », il voulut étudier nos secrets et s’engagea comme ouvrier aux chantiers maritime
159 sse que l’Occident est promis à la décadence. Que veut -il donc rejoindre et dépasser de cet Occident condamné ? Vouloir fair
160 rejoindre et dépasser de cet Occident condamné ? Vouloir faire mieux que l’Amérique, c’est admettre que l’Amérique a bien fait
161 litiques importantes. Cet angle de vision, que K. veut imposer, a pour effets de situer la Russie au centre du monde, dans u
41 1960, Preuves, articles (1951–1968). Sur la détente et les intellectuels (mars 1960)
162 connaissent de l’URSS que Lunik III. Mais si l’on veut aller plus loin, et il le faut, un peu de clarté crue sur les données
42 1960, Preuves, articles (1951–1968). Les incidences du progrès sur les libertés (août 1960)
163 n simple rassemblement d’hommes de culture qui se veulent à la fois libres et responsables devant eux-mêmes et devant la sociét
164 ues et localisées, contre les idéologies qu’elles voulaient imposer, et contre le défaitisme fataliste qui préparait leur lit dan
165 sse insiste, et les interviewers insistent : tous veulent absolument que nous soyons politiques, que nous soyons d’abord anti-c
166 tuant le Congrès comme je viens de le faire, j’ai voulu vous montrer qu’il n’agit pas au niveau de la politique proprement di
43 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (I) (avril 1961)
167 alheureuses ; chose étrange, c’est là ce qu’elles veulent , et celle qui ne rêverait pas de devenir malheureuse pour avoir été u
168 estigieux, désiré, mais qu’il ne peut et qu’il ne veut actualiser. En l’écartant de soi, en le refusant, il le voit et le dé
169 ’efforce de dépasser vers l’absolu, vers ce qu’il veut devenir selon l’esprit. Si tel est bien son mythe, son Éros virtuel,
170 l aime, et dans chaque femme réelle, c’est ce qui veut être séduit et qui ne peut l’être qu’une fois. Au contraire, le Mari
171 t à fait spontanés, le mariage est une décision ; vouloir se marier, cela veut dire que ce qu’il y a de plus spontané doit être
172 qu’il posséda, car il n’en posséda aucune, et ne voulut en posséder qu’une seule, qu’il n’obtint pas, de même que tous les au
173 ais le paroxysme de toute passion est toujours de vouloir sa propre perte… C’est là le paradoxe suprême de la pensée, que de vo
174 C’est là le paradoxe suprême de la pensée, que de vouloir découvrir quelque chose qu’elle-même ne puisse penser. Et plus loin 
175 rui, mais quand sa passion paradoxale culmine, il veut précisément sa propre perte. C’est ce que veut aussi l’amour, ainsi c
176 il veut précisément sa propre perte. C’est ce que veut aussi l’amour, ainsi ces deux puissances s’entendent dans la passion
177 nouveau…109 Comme pour le Mari des Étapes, qui voulait voir dans la synthèse d’une décision et d’une inclination le plus hau
178 t unique de la spontanéité passionnée, l’autre ne veut prendre à témoin que le seul Tristan de Wagner, comme expression exem
179  ? « Insouciant et railleur, violent — ainsi nous veut la sagesse. Elle est femme… » Que dit Aurore ? « Il n’y a encore d’ef
180 ’est pas dans le droit fil du personnage. Ou bien veut -il aller plus outre dans son sens, emporté par sa frénésie de découve
181 La douleur dit : Passe et finis ! Mais toute joie veut l’éternité, Veut la profonde, profonde éternité ! La voici, la « nou
182 Passe et finis ! Mais toute joie veut l’éternité, Veut la profonde, profonde éternité ! La voici, la « nouvelle passion » q
183 pression. Dans Aurore, je relis : « Que celui qui veut tuer son adversaire considère si ce ne serait pas là une façon de l’é
184 dernier aphorisme d’Aurore se termine ainsi : Où voulons -nous aller ? Voulons-nous donc franchir la mer ? Où nous entraîne cet
185 urore se termine ainsi : Où voulons-nous aller ? Voulons -nous donc franchir la mer ? Où nous entraîne cette passion puissante,
186 l’intuition musicale de Kierkegaard, que celui-ci voulait attribuer à « la sûreté omniprésente du regard spéculatif ». 102. É
44 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (II) (mai 1961)
187 alité d’Étranger. À la question d’une femme qu’il veut séduire : « Ah ciel ! Homme, qui es-tu ? » le Don Juan de Tirso de Mo
188 es pousse à le dépasser, l’autre à le miner. L’un veut plus, infiniment plus, en direction du sentiment devenu passion : il
189 qui obtient ce qu’il désire, ou qui va l’obtenir, veut la durée : rien de plus naturel que les serments prodigués par les am
190 s prodigués par les amoureux. Le bonheur spontané veut la durée. Mais de la durée naît l’ennui : c’est pourquoi beaucoup les
191 ranscender la durée, l’autre en faire fi. L’un se voudra Tristan, l’autre Don Juan. Don Juan nous chante qu’il n’est heureux q
192 e qu’une femme n’est pas une pomme. Et qu’elle en voudra mortellement à celui qui ne l’aura pas « prise », s’étant contenté de
193 tuer avant l’aube ses amants d’une nuit. Tristan veut au contraire l’éternité, car il veut échapper à la souffrance, et la
194 uit. Tristan veut au contraire l’éternité, car il veut échapper à la souffrance, et la souffrance est liée au temps et à l’e
195 ient, distinguent et séparent — « mais toute joie veut l’éternité, veut la profonde éternité ». Telle est la forme de son év
196 et séparent — « mais toute joie veut l’éternité, veut la profonde éternité ». Telle est la forme de son évasion, de son ref
197 on évasion, de son refus de la durée incarnée. Il veut plus, et non moins que le mariage ; plus, et non moins que la possess
198 i d’ailleurs mène le chœur, fait exception : elle veut braver le destin, mais elle y succombera. Or cette liberté seule nous
199 au vérifiable. Pourtant, la liberté que Nietzsche veut aimer cessera vite d’être désirable quand il aura tué la vérité elle-
200 s », déclare saint Paul. « Aime et fais ce que tu veux  », dit Augustin. L’Orient hindouiste et bouddhiste n’a pas dit autre
201 n. Libération est la voie de Tristan. Sa passion veut aimer sans limites, au-delà des formes et du temps, au-delà du moi di
202 -delà de tous les attachements terrestres, — elle veut ce ciel où l’amant et l’aimée se confondent en un seul être, dans le
45 1961, Preuves, articles (1951–1968). Pour Berlin (septembre 1961)
203 e ramène à ceci qu’un régime qui se dit populaire veut empêcher son peuple de le fuir. À travers Berlin, chaque jour et depu
204 Nous lui demandons en retour, avec tous ceux qui veulent la paix : « Pourquoi tuer deux-cents-millions d’hommes et détruire en
205 de choisir leur régime et d’aller vivre où ils le veulent , et comme ils veulent, qu’il y a un problème de Berlin et que la paix
206 et d’aller vivre où ils le veulent, et comme ils veulent , qu’il y a un problème de Berlin et que la paix est ébranlée. Nous de
207 l, dans l’espoir. Ceux qui retrouvent l’espoir ne veulent plus que la paix, et cette volonté populaire, mieux que tous les trai
46 1963, Preuves, articles (1951–1968). Le mur de Berlin vu par Esprit (février 1963)
208 réalités l’image commode qu’on s’en faisait ; on voulait pouvoir s’imaginer au-delà de la ligne de démarcation un monde tellem
47 1963, Preuves, articles (1951–1968). Une journée des dupes et un nouveau départ (mars 1963)
209 ait quelque chose dont la majorité d’entre eux ne voulaient pas ou pas encore… selon les derniers sondages d’opinion133. Tous les
210 deux politiques s’affrontaient à Bruxelles. L’une voulait que le Marché commun soit l’amorce d’une union politique, condition d
211 ne autonomie de l’Europe au plan mondial. L’autre voulait que le Marché commun, à mi-chemin de son évolution, s’ouvre sur une u
212 nées, en effet, le général de Gaulle répète qu’il veut une Europe forte et autonome, donc unie. Il n’a jamais parlé d’une « 
213 à une Europe uniforme et centralisée dont nul ne veut . À l’inverse, l’Europe des patries ne tendrait qu’à la renaissance de
48 1964, Preuves, articles (1951–1968). Un district fédéral pour l’Europe (août 1964)
214 car la Suisse fait partie de l’Europe, qu’elle le veuille ou non ; et rester neutre entre l’Europe et ses ennemis, ce serait vo
215 r neutre entre l’Europe et ses ennemis, ce serait vouloir rester neutre entre nos ennemis et nous-mêmes. Neutres entre le pompi
216 suisses accuse « la politique d’unification » de vouloir « mêler les peuples d’Europe ». Je rappelais tout à l’heure l’afflux
217 ni avec ceux (beaucoup plus rares d’ailleurs) qui voudraient que la Suisse renonce sans condition à toute idée de neutralité. Mon
218 icultés que rencontrerait le Conseil fédéral s’il voulait tracer, même à grands traits, un programme d’action pour l’année ou l
219 diévale des portulans, compliqués autant que l’on voudra . On peut imaginer que les corps politiques à structures très complexe
220 ux conseils les plus simples. À une Suisse qui ne veut ou ne peut assumer ni son avenir ni son passé, que peut-on conseiller
221 eurs, amélioré, dénaturé, réinventé tant que l’on voudra , mais indéniable — ou c’est qu’il n’y aura plus d’Europe. À mi-chemin
222 i le principe très simple. Les mêmes raisons qui veulent qu’une fédération soit gouvernée par un collège, et non par un seul h
223 uvernée par un collège, et non par un seul homme, veulent que son centre ne soit pas une capitale, mais bien un District fédéra
224 nce et ses caractéristiques nationales. Ce serait vouloir soumettre toute l’Europe à la Suisse. Allez donc en parler à Berne, v
225 çons. Mais ils vont peut-être un peu fort. Ils ne voulaient rien être dans l’union, les voilà qui se proposent comme pays-capital
226 mais nous pousse en même temps et nous oblige, je veux le croire avec Victor Hugo : La Suisse, dans l’Histoire, aura le der
49 1966, Preuves, articles (1951–1968). André Breton (novembre 1966)
227 peu religieux qu’il le dénigrait sans relâche. Il voulait un rituel, des mystères, une adoration fascinée, une rébellion furieu
228 voir été, de ses amis, le seul qui s’avouât et se voulût « chrétien ». Cette inconcevable anomalie l’inquiétait fort et parfoi
229 hautement exemplaire à tant d’égards, c’est qu’il voulait tout à la fois changer la vie par une sédition passionnelle (« La bea
50 1968, Preuves, articles (1951–1968). Marcel Duchamp mine de rien (février 1968)
230 e liberté que nous nous accordons par convention. Voulons -nous susciter les fées du bruit et de la vitesse, ou celles de la len
231 ois idées, j’ai fait trente-trois tableaux. Je ne veux pas me copier, comme tous les autres. Vous comprenez, être peintre, c
232 le, les deux odeurs s’épousent par infra-mince. » Voudriez -vous nous donner d’autres exemples ? — En effet, on ne peut guère en
233 e partout, et toutes affaires cessantes — si l’on veut simplement qu’elles durent147. 9 août. Commencer par raconter l’entré
234 plexus solaire… Il va se venger ! » Enfin Duchamp voulut bien s’interrompre dans un problème d’échecs, pour remarquer que la b
51 1968, Preuves, articles (1951–1968). Vingt ans après, ou la campagne des congrès (1947-1949) (octobre 1968)
235 alors qu’il eût été possible de le déclencher. Je voudrais fixer quelques points dont l’historien futur devra tenir compte. Poin
236 r faire court, les « ressorts de l’histoire ». Je voudrais illustrer ainsi la réalité de l’engagement intellectuel en politique,
237 ne de ceux qui nous laissaient la chose148. Et je voudrais enfin rappeler que le mouvement personnaliste des années 1930 s’est c
238 t elle qu’il s’agirait de rendre sensible si l’on voulait décrire la réalité psychologique et historique de la campagne des con
239 t rendre justice à l’action qu’elle a exercée. Je voudrais comparer cette action non pas à celle d’un général qui conquiert une
240 nce ou des gouvernements en exil à Londres : tous veulent l’Europe unie, me dit-il, vous avez donné ce soir la doctrine, il res
241  », disaient les uns… « Mais les gouvernements ne veulent rien faire, répliquaient les autres. À nous de montrer le but, et apr
242 grès, la Britannique. Le romancier Charles Morgan veut qu’on s’en remette pour la culture aux gouvernements (ceux du Pacte d
243 qui s’y opposeront, à cause de la phrase : “Nous voulons une défense commune”. » Sandys ajouta : « Cette phrase n’a pas été di
244 « peuple européen » d’une Assemblée, mais ils la voudraient constituante. Or il est clair qu’une Assemblée ne saurait innover, im
52 1970, Preuves, articles (1951–1968). Dépasser l’État-nation (1970)
245 ntre elles, aux pouvoirs absolus de l’État. C’est vouloir faire coïncider sur un même territoire, défini par le sort des guerre
246 de notre vie et de la vie en société, ce que nous voulons réellement, principalement, et contraints de tirer des plans en consé
247 et contraints de tirer des plans en conséquence. Voulons -nous par exemple à tout prix élever notre niveau de vie, quantitatif
248 ever notre niveau de vie, quantitatif — ou plutôt voulons -nous sauvegarder un certain mode de vie, qualitatif ? Voulons-nous co
249 sauvegarder un certain mode de vie, qualitatif ? Voulons -nous contribuer à tout prix à l’accroissement indéfini du PNB (Produi
250 ns, ils risquent bien de vous conduire où vous ne vouliez pas aller… Voici donc le dilemme présent : si nous attribuons pour fi
251 mesure où il est encore réel, inexistant quand on voudrait compter sur lui. Je ne sais, n’étant pas économiste, si nos États-nat
252 ’on me dit maintenant que c’est une utopie que de vouloir dépasser l’État-nation, je réponds que c’est au contraire la grande t