1
ter par l’inévitable discours sur les difficultés
du
temps, en général, et sur celles en particulier qu’implique la public
2
ils de quelqu’un… Et, peut-être, la considération
du
« déluge » peut-elle faire réfléchir utilement sur ses causes… Nous
3
s pures et loyales inquiétudes. Sincérité, le mal
du
siècle. Tout le monde en parle, et chacun s’en autorise pour excuser
4
Au reste, on n’a pas attendu les éclaircissements
du
subtil abbé pour n’y plus rien comprendre. ⁂ Qu’on imagine un personn
5
u’il voit autour de lui — et l’étonnement indigné
du
spectateur. Pour parler avec un peu de clairvoyance de ce dont nous a
6
n’y a pas de gratuité. Le geste le plus incongru
du
héros n’est jamais que le résultat d’un mécanisme inconscient, aussi
7
ltat d’un mécanisme inconscient, aussi révélateur
du
personnage que ses actions les mieux concertées. Rien n’est gratuit q
8
le, d’un Julien Sorel, est-elle moins révélatrice
du
fond de l’âme humaine ? Que si l’on s’étonne de me voir donner ici la
9
tion physique de bonheur, dans une rue au coucher
du
soleil, des phares d’automobiles étoilent le brouillard, les visages
10
stesse ou de sérénité qui métamorphose le paysage
du
passé. Ainsi de certains décors modernes : vous changez l’éclairage,
11
irréfutable à toute introspection : ce daltonisme
du
souvenir. Si l’un de ces deux procédés peut m’apprendre quelque chos
12
e met à se regarder vivre, le personnage à douter
du
sens de sa vie) et les forces centripètes l’emportent peu à peu, une
13
uement c’est le vide. Centre de soi, l’aspiration
du
néant. J’ai revu à l’envers le film de mon passé : ce qui était élan
14
n la plus cynique que je connaisse de ces ravages
du
sincérisme. Dans la solitude qu’il s’acharne à approfondir — il était
15
ine littérature d’aujourd’hui. J’ai dit : ravages
du
sincérisme. C’est plus exactement faillite qu’il faudrait. Faillite d
16
alyse psychologique a perdu pour moi tout intérêt
du
jour où je me suis avisé que l’homme éprouve ce qu’il imagine d’éprou
17
nt maigres en regard des dangers que la sincérité
du
noli me tangere fait courir, tant dans le domaine littéraire que dans
18
dit Ramon Fernandez, « retient tous les éléments
du
moi, moins le principe unificateur ». De quelques sophismes libéra
19
a recherche, puis l’acceptation de toute tendance
du
moi, je réponds que le mensonge est sincère aussi, qui révèle mon bes
20
, il faut tenter de vivre. Paul Valéry. Certes,
du
sein de ma triste lucidité, je t’avais déjà invoquée, hypocrisie cons
21
it à pérégriner dans les régions de chasse gardée
du
ci-devant soleil. C’est là qu’Urbain, premier du nom dans sa famille,
22
du ci-devant soleil. C’est là qu’Urbain, premier
du
nom dans sa famille, laquelle n’avait compté jusqu’alors que d’authen
23
dait pourtant considérables, au sens étymologique
du
terme. Il loucha vers le néant, retourna ses poches, ôta ses gants qu
24
comme un fusil automatique, fait balle au cerveau
du
poète qui meurt de sommeil naturel. Le tunnel sous la Manche escamoté
25
vège.) On lit dans les Nouvelles littéraires ,
du
8 janvier 1927, l’information suivante : Mardi dernier a été célébré
26
marié : M. Philippe Berthelot, secrétaire général
du
ministre des Affaires étrangères ; et pour la mariée : Son Excellence
27
Lettre
du
survivant (février 1927)i j « Triste, mais vrai. » (Les journaux.
28
à ma présence… Mais, alors, je ne sais quel démon
du
malheur me paralysa. Je venais d’entrevoir l’image d’un couple heureu
29
d’un sommeil triste, tout enfiévré par la crainte
du
réveil. Puis je suis revenu dans ces rues où je vous rencontrais parf
30
s, du temps que j’ignorais vous aimer. En sortant
du
bal, au vestiaire, je vous avais entendue donner un rendez-vous au th
31
vous avais entendue donner un rendez-vous au thé
du
Printemps. J’ai rôdé dans la joie féminine des grands magasins, n’osa
32
ps passait, à la fois si lent — jusqu’à l’arrivée
du
prochain métro, du prochain autobus, — si rapide : déjà les lumières
33
is si lent — jusqu’à l’arrivée du prochain métro,
du
prochain autobus, — si rapide : déjà les lumières des boulevards glis
34
etrouver ma rue. Il doit être maintenant 5 heures
du
matin. Premiers appels d’autos dans la ville, mais il me semble que t
35
ns mon esprit. Peut-être que j’ai perdu la notion
du
temps. Je ne me souviens plus que de cette déception insupportable et
36
ai pas son nom. i. Rougemont Denis de, « Lettre
du
survivant », Revue de Belles-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribo
37
ne phrase, s’écrie-t-il, c’est un poème, un poème
du
rêve, une fleur du fond de la mort. » Or, on découvre à la fin de la
38
t-il, c’est un poème, un poème du rêve, une fleur
du
fond de la mort. » Or, on découvre à la fin de la pièce que c’est une
39
elle pèche contre les principes chers à l’auteur
du
Secret professionnel et de la préface des Mariés — principes dont l’é
40
plus authentiques de Cocteau. Précision et relief
du
dialogue, ingénieuse utilisation des expressions courantes, maximum d
41
lus, Cocteau a comprimé des pétales de roses dans
du
cristal taillé, selon toutes les règles de l’art, mais que l’essence
42
e à temps pour assister à la cérémonie de la pose
du
point final de « Cinématoma ou les épanchements de la jeune Synovie »
43
épanchements de la jeune Synovie », parade « née
du
mariage de nos veilles et de nos rêves », ainsi que le disait si poét
44
Entr’acte de René Clair, ou L’éloge
du
Miracle (mars 1927)n Surprendre est peu de chose, il faut transpl
45
On voit que cette bande est antérieure à l’époque
du
long baiser de conclusion. Le film japonais : une historiette un peu
46
ue nature, très bien photographiée. C’est le film
du
type « Jeux de soleil dans les jardins, complets variés, ça fait touj
47
vertigineuse, poursuivant le corbillard. Aspects
du
paysage urbain vu par les poursuivants, arbres au ciel renversé, mais
48
gretté que René Clair ne nous donne pas la vision
du
mort.) Enfin le cercueil roule dans les marguerites, il en sort un ch
49
eux. Nous manquons d’entraînement dans le domaine
du
merveilleux moderne. Un peu plus et nous demandions grâce de trop de
50
e plaisir. Mais je ne suis pas sûr que le plaisir
du
public fût de même essence que le nôtre. Les gens rient à l’enterreme
51
aturel est de rigueur ; toute bizarrerie détourne
du
véritable miracle auquel nous assistons. Mais de pareils défauts sont
52
: c’est peut-être le premier film où l’on a fait
du
ciné avec des moyens proprement cinégraphiques. Ici le geste pictural
53
faut admirer dans les films de René Clair un sens
du
miracle assez bouleversant. Et je ne parle pas du miracle genre conte
54
du miracle assez bouleversant. Et je ne parle pas
du
miracle genre conte de fée, comme le Voyage imaginaire en montre (bea
55
ambre en tournant un commutateur. Le vrai miracle
du
cinéma, c’est, par exemple, l’éclosion d’une rose, un homme qui court
56
Denis de, « Entr’acte de René Clair, ou L’éloge
du
Miracle », Revue de Belles-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribour
57
oresque. — Attrape ! Il n’existe pas de théorie
du
salut. Il n’existe que des systèmes pour faire taire en nous l’appel
58
èmes pour faire taire en nous l’appel vertigineux
du
Silence. On nous montre des Dieux, mais c’est pour détourner nos rega
59
cevoir en esprit. Ces trois mots vous ont délivré
du
plus absurde malaise, et vous rallumez votre cigare. Vous vous êtes a
60
........................... Solitude, antichambre
du
ciel. À travers l’amour ou la poésie — et d’autres, à travers les dés
61
de la sainteté que hantent les fantômes adorables
du
désir, — quelques hommes y pénètrent, et le goût de s’amuser ne renaî
62
st née dans un café de Paris. « Je n’attends rien
du
monde, je n’attends rien de rien. » Riez-en donc, pantins officiels,
63
ert des cocktails (un Musset triple-sec). Au lieu
du
cynisme verbeux 1830, une théorie du scandale pour le scandale qui a
64
ec). Au lieu du cynisme verbeux 1830, une théorie
du
scandale pour le scandale qui a le mérite de n’être pas qu’un jeu lit
65
iens d’une phrase de Vinet — laissons s’esclaffer
du
rapprochement les auteurs de manuels de littérature — : « Un mysticis
66
« Un mysticisme creux et affamé est le contrecoup
du
christianisme dans les âmes profondes ou délicates qui ne sont pas de
67
mais fini de chasser parce qu’elle n’a pas mérité
du
premier coup qu’on se donne la peine de l’écraser, — c’est qu’il symb
68
ous qui l’aurez voulu, mais tant pis, nous serons
du
Nord. Nous serons romantiques. Nous serons barbares, désordonnés, bru
69
ité. C’est pourquoi nous ne pourrons plus séparer
du
concept de l’esprit celui de Révolution. Et j’entends ce mot dans son
70
t fait, il y a 10 ans, une révolution en fonction
du
capitalisme. Est-ce que vraiment vous ne pouvez vous libérer de cette
71
mpêcher de vivre, de rêver et de souffrir : culte
du
moi avec ses recettes garanties, chapelets d’optimisme, tyranniques é
72
et dans un domaine plus étroit, quelques esthètes
du
machinisme. 13. Le Paysan de Paris. o. Rougemont Denis de, « Louis
73
esse rimait avec maîtresse. École savait le mythe
du
voyage, et qu’on ne manque pas le train bleu d’un désir. Elle était d
74
recherche des âmes. Aussitôt il téléphone à ceux
du
paradis : « Qui va à la chasse perd sa place, nous nous comprenons. »
75
i. L’enterrement aura lieu sans suite. Suicide
du
Marquis Salomon le danseur triste baisa cette main cruelle… et qui
76
urdes comme un songe de son enfance. Aux fenêtres
du
palais s’étoilèrent des halos. Le jour tendre paraissait sous l’égide
77
oses, un sourire qui perce le cœur sur les glaces
du
passé. Cet abandon aux fuyantes chansons, et des violons déchirants d
78
ateau ne glisse pas plus doucement vers le soleil
du
haut-lac. Justement, voici que tout va s’ouvrir, qu’un monde s’est ou
79
Récit
du
pickpocket (fragment) (mai 1927)s t … et je jure par Mercure, die
80
(mai 1927)s t … et je jure par Mercure, dieu
du
commerce, qu’on m’a appris à voler. Aristophane (« Les Chevaliers »)
81
ement heureux. Le lendemain était le premier jour
du
printemps. Les rues riaient. Le ciel descendait dans la ville, on mar
82
us mon nom en grosses lettres : c’était l’annonce
du
décès de mon père. » J’étais assis à la terrasse ensoleillée d’un caf
83
tablissement luxueux d’où sortaient à chaque tour
du
tambour des bouffées de musique. » La femme en bleu dansait en regard
84
irent tourner des soleils sur les parois claires.
Du
balcon, on voyait la mer, des bateaux, des nuages, une avenue et ses
85
mais nous avions aussi envie de pleurer, à cause
du
soir trop limpide et trop vaste, comme un avenir de bonheur fiévreux
86
juvénile, c’est-à-dire cynique, toutes les offres
du
hasard, ce poète immoral et malicieux. » Je ne sais dans quel rapide
87
une nuit, au moment de m’endormir, que ma passion
du
vol n’était qu’une longue vengeance. Ne m’avait-on pas dérobé des ann
88
voir dans la confusion où je parais être engagé,
du
plan moral avec l’économique, qu’une expression nouvelle, et non dénu
89
ents mêmes de la société. » C’est avec le produit
du
vol d’un tronc de chapelle que j’édifiai à mes parents un tombeau sur
90
............. ⁂ s. Rougemont Denis de, « Récit
du
pickpocket (fragment) », Revue de Belles-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-
91
eproché bien des choses aux romantiques : le goût
du
suicide, l’habitude de boire et de fumer excessivement, leurs amours,
92
de l’imagination et de la sensibilité, l’atrophie
du
sens critique sous toutes ses formes : raison, jugement, simple bon s
93
s alliez le dire — aux surréalistes ? Si le mal
du
siècle consistait véritablement dans ces quelques effets, nous donner
94
tre raison à M. Y. Z., qui, dans un petit article
du
Journal de Genève sur « La maladie du siècle », écrit : « Plante de
95
t article du Journal de Genève sur « La maladie
du
siècle », écrit : « Plante des pommes de terre, jeune homme ! Quand t
96
Dieu, que dire… Il y aurait, par exemple, ce fait
du
triomphe de la Machine ; ce fait de la révolution russe… cet autre fa
97
ro-sainte : la liberté. Alors n’est-ce pas, merci
du
conseil, Monsieur Y. Z., de ce conseil que vous avouez modestement n’
98
La part
du
feu. Lettres sur le mépris de la littérature (juillet 1927)v I P
99
ue c’est de la littérature. Alors, quelque paysan
du
Danube survenant : — Je vous croyais écrivain ? — Hélas ! soupirez-vo
100
ris pour le pittoresque, vous témoignez d’un goût
du
bizarre qui révèle le littérateur. Nous ne pouvons pas faire que nous
101
des autres, je vous ai mis un collier avec le nom
du
propriétaire ; tirez un peu sur la laisse, que j’éprouve la fermeté d
102
s. Ainsi, parler littérature, c’est faire la part
du
feu. Je dis ces noms, ces opinions, ces titres de livres : tout cela
103
ue, est notre seul moyen de connaissance concrète
du
monde. Mais c’est à condition qu’on ne l’écrive pas, même en pensée.
104
re des moulins à vent. La littérature, considérée
du
point de vue de la psychologie de l’écrivain, est un besoin organique
105
ris avec son sens le plus profond, qui est proche
du
sens biblique. Il ne s’agit pas de la connaissance abstraite et ratio
106
aire en particulier, toute connaissance véritable
du
monde.) Littérature : un vice ? Peut-être. Ou une maladie ? Ce n’est
107
dans le plat, de dire de ces choses qu’entre gens
du
métier l’on a convenu de passer sous silence. C’est assez drôle de vo
108
les écrire ». v. Rougemont Denis de, « La part
du
feu. Lettres sur le mépris de la littérature », Revue de Belles-Lettr
109
re les athées de l’antidémocratisme et les athées
du
Capitalisme quand il est conscient de soi-même, et les athées du Soci
110
quand il est conscient de soi-même, et les athées
du
Socialisme et du Communisme. Tous ceux-là travaillent à l’achèvement
111
cient de soi-même, et les athées du Socialisme et
du
Communisme. Tous ceux-là travaillent à l’achèvement d’un certain mond
112
un miracle. Et puis, ils ont des vieux un peu là,
du
grand Arthur-Alfred-Albert au non moins grand Tanner. (On a fait ses
113
peut-être sauront-ils rallier le dernier disciple
du
Bienheureux Jean… Et puis, en voilà assez pour ranimer la curiosité d
114
grâce Dans l’or vert évanouie au cœur éclatant
du
jour scintillera l’invisible gage d’un amour perdu. z. Rougemon
115
Les soirées
du
Brambilla-club (mai 1930)ac Aux Albert Béguin en souvenir de l’om
116
a lecture des romans anglais, les loisirs obsédés
du
jaloux, le travail jusqu’à l’aube, la naissance d’un visage dans ma m
117
pensée. Il arrive qu’on parle, en art culinaire,
du
style d’un rôti, et en cuisine littéraire, de pensers mis à toutes sa
118
ait l’hôte de céans, il proposerait cette formule
du
plat idéal : Du Bos en sauce Marthaler. Mais ne parlons pas de mangea
119
ans, il proposerait cette formule du plat idéal :
Du
Bos en sauce Marthaler. Mais ne parlons pas de mangeaille : c’est tou
120
e chiffre exact des participants ; calculez l’âge
du
capitaine. Au dessert, chacun y va de son petit miracle. Jaloux et Di
121
. Quatre anciens bellettriens célèbrent les rites
du
Sapin vert. À ce moment apparaît Charles Du Bos, en kimono de soie «
122
e l’histoire suivante qui est une des plus belles
du
monde : Un prince italien ayant commandé à Pergolèse un Stabat Mat
123
is. Comme il allait y pénétrer, il aperçut auprès
du
seuil une mendiante qui pleurait très doucement. Un moment, il écouta
124
large face mangée par une barbe en crin de cheval
du
diable. L’héroïne est belle comme une ballade de Bürger, tandis qu’el
125
de plus indiciblement nostalgique. Und solltest
du
im Leben Ein Mädchen frei’n, Dann muss sie am Rheine Geboren sein… I
126
pipe et mon chien qui bougonne. La petite maison
du
colonel en retraite a des fenêtres basses, mais défendues par des ros
127
temps de mettre à ces fariboles un terme19. J’ai
du
solide à équarrir. Et auparavant, j’aimerais lire un peu. Mes auteurs
128
e la R.) ac. Rougemont Denis de, « Les soirées
du
Brambilla-club », Revue de Belles-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-
129
, mais peu le savent. Peu savent le chemin qui va
du
signe à l’être. Longues pluies de printemps sur la campagne recueilli
130
a suite d’une entente formelle avec les héritiers
du
baron de Crac, représentés par le baron W. de Münchhausen, au bar des
131
es vérités éternelles (1932-1933)ag La lecture
du
bel article de M. Arnold Reymond, paru dans votre n° 1, me met la plu
132
sont d’infatigables ergoteurs. Pour la commodité
du
lecteur, je recopie les passages phrases auxquels s’attachent mes glo
133
e que je m’accorde en détachant ainsi des phrases
du
contexte. Mais si j’adoptais une autre méthode, les dimensions de la
134
de la Revue n’y suffiraient plus — ni la patience
du
lecteur à mon endroit, je le crains… 1. S’il n’y a pas de vérité abso
135
. 13). Les philosophes, de tout temps, ont montré
du
goût pour une certaine continuité, une certaine permanence qui planer
136
rmanence qui planerait au-dessus des vicissitudes
du
monde et des résultats hautement contradictoires des philosophies. La
137
t créateur de systèmes. Depuis lors on nous parle
du
créé et du créant. Mais nous voudrions des créateurs qui parlent. P
138
de systèmes. Depuis lors on nous parle du créé et
du
créant. Mais nous voudrions des créateurs qui parlent. Peu nous imp
139
tidiens, les plus angoissants. Le fameux principe
du
tiers exclu est nié par l’angoisse de tout homme qui tente d’assumer
140
les démissions systématiques de l’historicisme et
du
psychologisme. Le secret de notre adhésion à Barth est dans la pensée
141
écision, — un acte d’obéissance à l’ordre « tombé
du
ciel ». Comment parler de la « restauration intégrale d’une dogmatiqu
142
n pamphlet fameux voulait nous donner pour modèle
du
clerc qui ne trahit pas. Mais une figure presque parfaite d’intellect
143
les incidents de la moindre paroisse « libriste »
du
canton de Vaud. Son sens aigu de la qualité intellectuelle, sa rigueu
144
ons prendre de sa vie : la leçon toute goethéenne
du
clerc qui sert sans rien trahir de la primauté de l’esprit. Peut-être
145
de est l’achèvement suprême, et non l’humiliation
du
spirituel. ah. Rougemont Denis de, « René Guisan : un clerc », Rev
146
quitté, tantôt décapité. Vous voyez qu’on oscille
du
tout au rien, selon l’humeur d’un jury d’ailleurs désigné par le sort
147
és chez les rois. Tenez, lisez ceci : « La valeur
du
barde du palais, c’est-à-dire le prix qu’on doit payer quand on le tu
148
es rois. Tenez, lisez ceci : « La valeur du barde
du
palais, c’est-à-dire le prix qu’on doit payer quand on le tue, est de
149
rien à donner, c’est lui qui vous donnera la joie
du
chant, plus précieuse que l’objet de vos requêtes au roi. — Oui, dit
150
oms splendides (1968)al Qu’est-ce qui persiste
du
poème qu’un jour ou l’autre nuit nous avons lu puis oublié ? Un « ton
151
genossen. Et subsistaient aussi certaines coupes
du
verset, ces attaques identiques de deux des grands poèmes de la folie
152
sind, in Feuer getaucht, gekochet22 Invocation
du
rythme, pouvoirs du signe23, tirets qui jalonnent un silence, et ce n
153
ucht, gekochet22 Invocation du rythme, pouvoirs
du
signe23, tirets qui jalonnent un silence, et ce n’est pas seulement a
154
ent un silence, et ce n’est pas seulement absence
du
son, du sens, mais sourde pulsation d’un blanc, d’un vide. « Énigme,
155
ilence, et ce n’est pas seulement absence du son,
du
sens, mais sourde pulsation d’un blanc, d’un vide. « Énigme, ce qui n
156
d’un bleu doré lunaire — négatif de cet azur noir
du
plein midi sur les Cyclades. Mais Hölderlin n’a jamais vu les Îles !
157
it été pour lui dans la distance et dans le temps
du
rêve. Mais au-delà des accidents remémorés, qu’en était-il de la subs
158
été tels dans le texte, émergeant comme des îles
du
blanc de la page, et parfois prolongés par une suite de tirets signal
159
r ainsi de Hölderlin, c’était revenir à la genèse
du
poème dans l’élan de sa nostalgie fondamentale. D’une poésie dont le
160
on d’un infini défini à un infini plus général »,
du
« pur » au « multiple » et « de l’Esprit au signe », transition qui r
161
, de la dialectique essentielle, celle de l’Un et
du
Divers. Poésie, c’est absence, appel, invocation. Tout bonheur est pa
162
nion, Olympie, temples ruinés d’Athènes, « fierté
du
monde qui n’est plus »27 — le poète se retournera vers sa vallée nata
163
x, là-bas », cette Palmyre en ruine « aux plaines
du
désert », et ce Gothard d’où partent les grands fleuves, le Rhin alle
164
n prophétie ! Hölderlin a créé des temps nouveaux
du
Verbe qui nous meut et nous oriente : le passé de l’invocatif28 qui e
165
dormants ; l’imparfait anticipé, qui est le temps
du
poète voyant ; et le présent d’exil, temps du poète souffrant. Car il
166
mps du poète voyant ; et le présent d’exil, temps
du
poète souffrant. Car il nous avertit que son langage n’est pas celui
167
à qualifier et activer la nostalgie constitutive
du
poème : le Gothard et l’Olympe, Pister, l’Indus, Patmos, et Dodone, e
168
t le matin de Salamine, et l’Hespérie, « Couchant
du
temps ». Sous la Rousse et la Flamboyante, hautes parois de roches nu
169
tes et sobres », écoutons-le30 : Jusqu’aux pieds
du
Parnasse j’irai, et, dès que dans l’ombre des chênes Brillera la lueu
170
ai sur la démarche poétique, au chapitre traitant
du
langage et de son « efficacité ». 24. André Chénier. 25. Le précieu