1
re nous-mêmes. Et, disons-le tout de suite, c’est
en
cela uniquement — être nous-mêmes — que consistera notre programme. S
2
us dit, c’est à la fois notre but et notre excuse
en
publiant cette revue. Nous ne sommes pas « une revue littéraire de pl
3
tudes. Sincérité, le mal du siècle. Tout le monde
en
parle, et chacun s’en autorise pour excuser sa petite faiblesse origi
4
al du siècle. Tout le monde en parle, et chacun s’
en
autorise pour excuser sa petite faiblesse originale : tant qu’à la fi
5
la fin la notion concrète de sincérité s’évanouit
en
mille définitions tendancieuses et contradictoires. Êtes-vous sincère
6
dancieuses et contradictoires. Êtes-vous sincères
en
actes ou en pensées ; envers vous-mêmes ou quelque doctrine acceptée
7
t contradictoires. Êtes-vous sincères en actes ou
en
pensées ; envers vous-mêmes ou quelque doctrine acceptée ; envers vot
8
ontanéité. C’est pourquoi Gide écrit ailleurs : «
En
chaque être, le pire instinct me paraissait le plus sincère. » La sin
9
sincère. » La sincérité spontanée, vertu moderne
en
qui renaît un mythe rousseauiste, inspire, explique un vaste domaine
10
on veut donner à l’acte gratuit une valeur morale
en
disant qu’il révèle ce qu’il y a de plus secret dans la personnalité.
11
’acte volontaire, ou mieux : intéressé, tandis qu’
en
littérature je défends l’acte gratuit, je réponds que la littérature
12
littérature remplirait déjà suffisamment son rôle
en
se bornant à nous donner de nous-mêmes une connaissance plus intense
13
feuille blanche, je vais écrire ce que je trouve
en
moi (sentiments, idées, souvenirs, désirs, élans, hésitations, obscur
14
uisque je le prive de la puissance de se délivrer
en
gestes, en conséquences matérielles. Ce n’est plus l’élan pur que je
15
e prive de la puissance de se délivrer en gestes,
en
conséquences matérielles. Ce n’est plus l’élan pur que je décris : c’
16
— J’éprouve le besoin de faire le point : à quoi
en
suis-je, qui suis-je ? Je revois des actes accomplis, je revis plus o
17
qu’on ne saurait atteindre « la vérité sur soi »
en
se servant de la méthode indiquée dans le premier exemple. C’est un c
18
e dans le premier exemple. C’est un cas-limite, j’
en
conviens. Pourtant, n’est-ce pas le schéma de tout un genre littérair
19
cru que je pourrais me regarder sans rien toucher
en
moi. En réalité, je n’assiste pas à moi-même, mais à la destruction d
20
qu’il faudrait. Faillite de toute introspection,
en
littérature et en morale. Impossibilité de faire mon autoportrait mor
21
aillite de toute introspection, en littérature et
en
morale. Impossibilité de faire mon autoportrait moral : je bouge tout
22
e pas lui-même qui ajoutait que l’homme sincère «
en
vient à ne plus pouvoir même souhaiter d’être différent », ce qui est
23
nous montre assez ce qu’il faut penser2. Il ne s’
en
suit pas que contenue dans des limites assez étroites empiriquement f
24
ontrôle efficace. Mais les bénéfices sont maigres
en
regard des dangers que la sincérité du noli me tangere fait courir, t
25
le domaine littéraire que dans celui de l’action.
En
littérature : refus de construire, de composer ; impuissance à invent
26
Le cas des Faux-Monnayeurs le montre clairement.
En
morale : défaitisme quand il s’agit de gestes qui pourraient entraîne
27
obstinée d’un Rivière n’a plus rien de spontané.
En
quoi est-ce encore de la sincérité ? Trop sincère, pas sincère. Ou bi
28
ogie ou que le « style » est de l’homme même J’
en
étais à peu près à ce point de mes notes — à ce point de mon dégoût p
29
ure de cet âge. Mais il le faut dépasser.) Si j’
en
crois l’intensité d’un sentiment intime, ce moi idéal que j’appelle e
30
d’un sentiment intime, ce moi idéal que j’appelle
en
chaque minute de ma joie est plus réel que celui qu’une analyse désol
31
ticulière, ne pouvait non plus s’imaginer qu’elle
en
pût être privée. Alors, acquiesçant vivement à l’invite que je soupço
32
mplices d’un dessein logique, peut-être lointain,
en
quoi consiste l’unité la plus réelle de l’individu — en dehors du cor
33
. Constater une faiblesse, c’est toujours un peu
en
prendre son parti. La sincérité crée en nous un fait accompli. J’appe
34
rs un peu en prendre son parti. La sincérité crée
en
nous un fait accompli. J’appelle hypocrisie envers soi-même une volon
35
nt, terreau qui fume… Et tu laisses, ô col roide,
En
souffrance mes baisers. L’amour est un alibi Nos lèvres sitôt
36
Éternité désaffectée, c’est bien dommage, dit-il
en
s’étirant ; le printemps désormais rendra le ciel plus pâle, et nous
37
tait dans l’axe de sa vie normale et s’approchait
en
faisant la roue — celle à qui sourit la Fortune. Urbain, fort d’une h
38
aysage commercial. Terminus : Morand, s’éveillant
en
français, termine : … Irène. (Grasset, 1924… … y compris la Suède et
39
nformation suivante : Mardi dernier a été célébré
en
l’église grecque de la rue Georges Bizet le mariage de M. Paul Morand
40
ambre : le feu n’a pas pris, et d’ailleurs cela n’
en
vaut plus la peine. (Veuillez ne pas voir dans cette phrase quelque a
41
uivi le drame sur vos traits seulement ; l’écho n’
en
fut que plus douloureux dans mon cœur. Puis je vous ai oubliée. Puis
42
et c’est là que j’ai découvert que vous existiez
en
moi, à certain désagrément que j’eus de vous voir si entourée… D’autr
43
es amis, qui vous connaît4, de me présenter. Il m’
en
avait donné la promesse. Vos regards rencontrèrent les miens plus d’u
44
is que la force de mon désir était telle que vous
en
éprouviez vaguement la menace. Je dis menace, parce que mes airs somb
45
rs. Même, je fus obligé de confier à un ami que j’
en
avais repris … Les archets jouaient sur mes nerfs. Le jazz martelait
46
eul. Voici quelques mots que j’écrivis à ma table
en
désordre où je venais de jeter mon col de smoking et un œillet, pauvr
47
plus grand que le chant des violons. Aube dure !
En
ma tête rôde ton souvenir, comme une femme nue dans une chambre étroi
48
rais parfois, du temps que j’ignorais vous aimer.
En
sortant du bal, au vestiaire, je vous avais entendue donner un rendez
49
: Si je prends cet ascenseur et que je la croise
en
route dans l’ascenseur descendant… Il aurait fallu monter, mais l’idé
50
À l’arrêt de la Place Saint-Michel, elle sortit,
en
me frôlant, sans me regarder. Je descendis derrière elle. Mais tout d
51
ts de rêves et les personnages des affiches, tout
en
marchant sans fin dans les couloirs implacablement brillants, je me p
52
upportable et définitive de mon désir. Je ne vous
en
accuse pas. À peine si je puis encore évoquer votre visage. Peut-être
53
geste de ma mort aussi me lasse, l’image que je m’
en
forme… Je ne comprends plus pourquoi je devrais me tuer, pourquoi je
54
; de ne pouvoir m’empêcher d’y songer sans cesse
en
lisant cette « tragédie » ; de ne pouvoir m’empêcher non plus de soup
55
uvoir m’empêcher non plus de soupçonner Cocteau d’
en
avoir plus ou moins consciemment concerté la possibilité. Orphée, par
56
. « Puisque ces mystères me dépassent, feignons d’
en
être l’organisateur », disait le photographe des Mariés. Dans Orphée,
57
parfum. (Tout de même, Cocteau est un poète : j’
en
verrais une preuve, pour mon compte, dans le fait que je ne sais parl
58
tragédie de l’amour conjugal ». Vraiment, nous n’
en
demandions pas tant… k. Rougemont Denis de, « Orphée sans charme »,
59
calculons qu’il s’agit de déranger 5000 personnes
en
huit soirées, et de les occuper quatre heures durant… Mais la vision,
60
hacun dans son for le plus intérieur, d’une fuite
en
auto, nous rassure provisoirement… Prosopopée, à propos d’une appa
61
impitoyable son flanc déjà meurtri, la suivaient
en
hurlant : « Bas-toi là, bas-toi là ! »… Est-il plus atroce spectacle
62
esse jadis belle et diserte qui tombe au ruisseau
en
prononçant de séniles calembours… Pénétrés d’horreur, les bellettrien
63
utour d’un feu et le contemplent un certain temps
en
silence. « Well ! », dit enfin Dardel. Les autres n’en pensent pas mo
64
lence. « Well ! », dit enfin Dardel. Les autres n’
en
pensent pas moins. Quelquefois, Mossoul amène un scénario né entre de
65
entre deux cafés-nature, et presque sans qu’il s’
en
soit rendu compte. Clerc entrevoit un projet à deux faces. Lugin, qui
66
M. Grosclaude son fils Lucas Loukitch et une mise
en
scène fort ingénieuse qui permit à Mossoul de se perdre dans des jupo
67
Guy. Art classique : la mort d’Hyppolite se passe
en
coulisse. Mais Phèdre avoue tout « devant le cadavre encore tout chau
68
des pressentiments clignent de l’œil. Des poupées
en
baudruche gonflent leur tête jusqu’à éclater, tandis que des villes p
69
Enfin le cercueil roule dans les marguerites, il
en
sort un chef d’orchestre dont la baguette éteint tous les personnages
70
ttendent que le moment où ils pourront se pousser
en
disant : « C’que c’est cochon ! » Mais le moment ne vient pas, ils so
71
le genre conte de fée, comme le Voyage imaginaire
en
montre (beaucoup trop à mon gré). Qu’une sorcière transforme un homme
72
p à mon gré). Qu’une sorcière transforme un homme
en
chien, cela n’a rien d’étonnant au cinéma. C’est la photographie d’un
73
aguette, pour moi qui chaque soir crée ma chambre
en
tournant un commutateur. Le vrai miracle du cinéma, c’est, par exempl
74
étamorphose ; c’est un temps nouveau, et l’espace
en
relation se modifie pour maintenir je ne sais quelle harmonie… C’est
75
ns un pays d’illuminations vertigineuses, et nous
en
sommes encore à nous frotter les yeux… Peut-être, quand nos regards p
76
oit m’anéantir. Hoffmann. I (Notes écrites
en
décembre 1925, au sortir d’une conférence sur le Salut de l’humanité.
77
conférence sur le Salut de l’humanité.) Ce soir
en
moi trépigne une rage. Sur quelles épaules jeter ce manteau de flamme
78
ut. Il n’existe que des systèmes pour faire taire
en
nous l’appel vertigineux du Silence. On nous montre des Dieux, mais c
79
vant morale qui protège votre paresse à concevoir
en
esprit. Ces trois mots vous ont délivré du plus absurde malaise, et v
80
énètrent, et le goût de s’amuser ne renaîtra plus
en
eux. Ni même celui de souffrir. Le dernier rire d’Aragon, c’est l’écl
81
rien du monde, je n’attends rien de rien. » Riez-
en
donc, pantins officiels, et vous repus, et vous, dubitatives barbes.
82
Dieu, répond Aragon, je me révolte qu’elle puisse
en
aucun cas servir d’argument à un homme. » Voilà qui nous fait oublier
83
m’atteint au vif, c’est tout de même un désespoir
en
quoi je ne vais pas m’empêcher de reconnaître la voix secrète de notr
84
raison à nous tromper sur ce qu’il y a de profond
en
nous, et elle ne manque guère à ce devoir sacré. » (Edmond Jaloux.)
85
voir sacré. » (Edmond Jaloux.) Entre un monsieur
en
noir : Permettez-moi de me présenter… d’ailleurs une ancienne connais
86
solument… Le Sens Critique. — Justement j’aurais
en
quelque manière la prétention… Moi. — Que voilà un singulier imperti
87
z, voici un traité de métaphysique, vous lirez ça
en
attendant. Très bien fait. Excellente méthode ! (Sort le Sens Critiqu
88
e promenoir, avec défense sous peine de mort de s’
en
écarter. Voilà bien leur désinvolture, car enfin, elle est déesse. Ma
89
les plus significatives de ce siècle sont écrites
en
haine de l’époque12. Le reproche d’obscurité que l’on fait à la litté
90
gens qui ont fait, il y a 10 ans, une révolution
en
fonction du capitalisme. Est-ce que vraiment vous ne pouvez vous libé
91
» qui s’associe à tant d’objets de votre mépris,
en
prenant le contre-pied de tout ce qu’il inspire ? Alors que cette réa
92
ment, si déplorablement français. Et puisque nous
en
sommes au surréalisme, ce produit parisien qui, comme tout ce qui est
93
endra plus ! — morales américaines et hygiéniques
en
tous genres, instruction publique, situations acquises, sièges faits,
94
ne de certaine morale ne venait-elle pas de ce qu’
en
son nom l’on mesurait odieusement une sympathie humaine pour nous san
95
ou encore pour demander à qui, enfin, à quoi nous
en
voulons, et finalement nous écraser par l’évidence définitive de notr
96
mmédiatement un fauteuil et un violon, pour qu’il
en
joue, au printemps, s’il savait … R.S.V.P. À Max-Marc-Jean Jaco
97
a main et l’abattit d’un coup de revolver. Puis s’
en
fut avec un tact exquis, qui fut très remarqué. Le duc riait sous une
98
encore plus de plaisir. » Le duc paya et s’enfuit
en
disant que ce n’était pas lui. L’enterrement aura lieu sans suite.
99
songes désolés. Autre suicide ou la promenade
en
bateau À Grego More. Il disait : « Je suis né pour la mort. » Il
100
is pas le suivre. On dit de ces phrases. Même, on
en
pleure. q. Rougemont Denis de, « Quatre incidents », Revue de Bel
101
et c’était la joie de leur vie, car ils aimaient
en
moi par-dessus tout la vertu que je leur devais. Pourtant, je ne déto
102
Un soir qu’elle pleurait, je l’embrassai si fort…
En
un quart d’heure, je connaissais l’amour dans ce qu’il a de plus étra
103
ù je cherchais mon dernier papier, je lus mon nom
en
grosses lettres : c’était l’annonce du décès de mon père. » J’étais a
104
leillée d’un café ; une brise passa, et une femme
en
robe bleue légère qui me regarda un instant, si doucement… Je me leva
105
ur du tambour des bouffées de musique. » La femme
en
bleu dansait en regardant au plafond. Après deux tangos, nous montion
106
s bouffées de musique. » La femme en bleu dansait
en
regardant au plafond. Après deux tangos, nous montions ensemble dans
107
grand port de la Méditerranée. Nous nous aimâmes
en
sifflotant encore par instants l’air de la dernière danse, mais nous
108
des années de joie au profit d’une vertu que tout
en
moi reniait obscurément. Je sentais bien que le ressort secret de la
109
vations théoriques que je tiens pour vraies, et j’
en
vérifie les manifestations vivantes avec une prodigalité d’épreuves,
110
dont le récit n’avait pas laissé que de l’agacer
en
maint endroit. « Une chose avant tout me frappe — dit-il, lâchant tou
111
farces d’étudiants qui ne sont que la traduction
en
actes de jeux de mots plus ou moins cruels… » — Je vous entends, inte
112
idité naturelle dont il paraissait lui-même gêné.
En
deux mots, vous ne me trouvez pas sérieux. Le reproche est grave. Je
113
las ! soupirez-vous. Mais j’ai tué la littérature
en
moi, n’en parlez plus, j’en sors, je l’abandonne… Mais notre paysan,
114
irez-vous. Mais j’ai tué la littérature en moi, n’
en
parlez plus, j’en sors, je l’abandonne… Mais notre paysan, rusé : — V
115
ai tué la littérature en moi, n’en parlez plus, j’
en
sors, je l’abandonne… Mais notre paysan, rusé : — Vous l’abandonnez ?
116
poète au bar, le paradis n’est pas si cher. Il y
en
a aussi qui posent pour le diable et ne se baignent que dans des béni
117
e nu devant un public supposé dévot, et qui n’ose
en
croire sa pudeur, et qui doute enfin de l’impossibilité des miracles
118
iguës ? On vaincra jusqu’à sa gueule de bois pour
en
faire des poèmes. Alors je cherche les raisons de votre indignation,
119
pter avec cette réalité de la littérature qui est
en
nous (dangereuse tant que vous voudrez). Mais ce refus n’est pas seul
120
par-derrière. Une fois — et ce n’est pas que je m’
en
vante, — j’ai tué un amour naissant, à force de le crier sur les toit
121
des états intérieurs qui sont parfois des actions
en
puissance15. Il faudrait des choses plus lourdes et plus irrésistible
122
us irrésistibles, percutantes. Qui vous échappent
en
vous blessant. Des choses dures, amères comme un destin, comme le goû
123
ais c’est à condition qu’on ne l’écrive pas, même
en
pensée. La poésie pure écrite est inconcevable : cela consisterait da
124
peut imaginer que si elle était réalisée, on ne s’
en
apercevrait pas. Je pressens encore dans vos poèmes les plus obscurs
125
s importent. Vous le savez. Alors vous les lâchez
en
liberté, par haine de cette esthétique ou de ce sens social, — et voi
126
n vice ? Peut-être. Ou une maladie ? Ce n’est pas
en
l’ignorant par attitude que vous la guérirez. Au contraire, il s’agit
127
raire, il s’agit de l’envisager sans fièvre, pour
en
circonscrire les effets. J’avoue prendre à cette étude un intérêt bie
128
er les signaux de l’angoisse sur quoi se fondent,
en
ces temps, nos amitiés miraculeuses. Voici donc les seules révélati
129
es sacrifices plus grands que les bienfaits que j’
en
escompte, il sera temps de songer sérieusement à m’en guérir. Vous me
130
scompte, il sera temps de songer sérieusement à m’
en
guérir. Vous me demanderez « alors » ce que j’attends de ma vie. Je s
131
, a donné son nom à un établissement de nuit très
en
vogue à Paris. Cambronne (général), 1770-1842. Louis Aragon et Paul É
132
. 15. Variante : des puissances d’action. 16. J’
en
vois certains qui arrangent leur vie de telle sorte que leurs mémoire
133
Leurs amours sont des pastiches de Morand, et ils
en
sont tout fiers : « Il n’y a plus qu’à les écrire ». v. Rougemont D
134
librement et pour elle-même. Nous regrettons de n’
en
pouvoir citer, faute de place, que ces quelques phrases de Drieu : «
135
in au central de Genève, fidèles à la tradition —
en
ceci au moins. Nous nous retirons : et ce n’est pas que nous ayons br
136
vec ou sans sourire). Nous sommes à l’âge de nous
en
réjouir. On s’est beaucoup étonné de nous voir « si différents » de n
137
éoccuper de prévoir les conséquences, puisqu’il n’
en
est aucune qui ne soit connue d’avance et stérilisée par la loi, les
138
Nous sommes assez sages et assez fous pour ne pas
en
gémir et pour en accepter les conséquences. Et puis, de temps à autre
139
sages et assez fous pour ne pas en gémir et pour
en
accepter les conséquences. Et puis, de temps à autre, voici que nous
140
le dernier disciple du Bienheureux Jean… Et puis,
en
voilà assez pour ranimer la curiosité des plus blasés. Lecteur, fais
141
-Lettres est une liberté. Une rude épreuve : on n’
en
sort que pour mourir ou pour entrer en religion : rond de cuir ou poè
142
uve : on n’en sort que pour mourir ou pour entrer
en
religion : rond de cuir ou poète (au sens le plus large de ces mots.)
143
core une « essence ». Celle de Belles-Lettres est
en
agréable odeur à l’Éternel et à Satan pareillement. Et ceux qu’elle e
144
atan pareillement. Et ceux qu’elle enivre entrent
en
état de grâce ou de blasphème, selon. Mais ce qui importe d’abord, n’
145
sourire par la clientèle des librairies romandes,
en
mal de cadeaux de Noël ou de première communion. Parmi les compatriot
146
n y exciter un esprit critique fort alerte. Jugez-
en
à la façon dont il parle de « ses quelques succès, si disproportionné
147
l. Le contraire de la poésie, bien sûr. Mais on n’
en
demande pas tant dans les familles. Et qu’importe si la perspective m
148
tout cela manque de chair. Et de rêve. Est-ce qu’
en
ce temps-là on ne se nourrissait vraiment que de petits mots d’esprit
149
s qui donnent des rhumes à ton grand-père et sont
en
scandale aux meilleurs esprits ? Voici que tu t’apprêtes visiblement
150
persécuté à cause de ses ailes, mais celui qui n’
en
a pas sera méprisé parce qu’il n’en a pas. Le libéralisme Seign
151
s celui qui n’en a pas sera méprisé parce qu’il n’
en
a pas. Le libéralisme Seigneur ! clamaient-ils, combien complex
152
aima l’héroïne, mais sans espoir. Il lui écrivit,
en
sortant de là, dans une crèmerie pleine de couples à la mode. Mais en
153
ns une crèmerie pleine de couples à la mode. Mais
en
écrivant il pensait à une femme blonde assise près de lui. Ayant dema
154
er ami, mais bien excusable de la part d’un poète
en
état, sans doute, d’inspiration. Je trouve dans une enveloppe qu’hier
155
conclut : « L’inspiration est le nom qu’on donne
en
poésie à une suite de malentendus heureusement enchaînés. » Cette his
156
Brambilla-club (mai 1930)ac Aux Albert Béguin
en
souvenir de l’ombrelle rouge de Versailles. Paris la nuit oublie par
157
, et la France c’est la Chambre des Députés, je n’
en
veux pas démordre, et la Légion d’honneur — je vous la laisse, la Lég
158
ême de la luxure ? Quand je vais à pied, j’oublie
en
chemin les meilleures phrases que j’avais préparées pour subjuguer me
159
les personnes qui ont dit, ne fût-ce qu’une fois
en
leur vie : « J’ai horreur de la sentimentalité ».) Nous voici donc en
160
horreur de la sentimentalité ».) Nous voici donc
en
taxi, « nous deux le fantôme » comme on disait au village où je suis
161
Le pittoresque. D’abord je crains que la notion n’
en
soit toute relative aux modes de « vie » bourgeois ; et puis la, comé
162
la naissance d’un visage dans ma mémoire (d’heure
en
heure ces yeux plus vivants…) De là, je le suppose, une certaine misa
163
) De là, je le suppose, une certaine misanthropie
en
germe : les êtres changent trop vite, je n’ai pas le temps de me lais
164
que le style à la pensée. Il arrive qu’on parle,
en
art culinaire, du style d’un rôti, et en cuisine littéraire, de pense
165
n parle, en art culinaire, du style d’un rôti, et
en
cuisine littéraire, de pensers mis à toutes sauces. Si M. Thibaudet c
166
proposerait cette formule du plat idéal : Du Bos
en
sauce Marthaler. Mais ne parlons pas de mangeaille : c’est tout de su
167
ues Chenevière pourrait très bien être là, puisqu’
en
ma voisine, je reconnais la Jeune fille de neige. On la sent prête à
168
is, est là. Si vous enlevez Georges Petit, égaré,
en
ayant soin d’ajouter ceux que j’oublie, vous obtiendrez le chiffre ex
169
a de son petit miracle. Jaloux et Dick conversent
en
danois. Quatre anciens bellettriens célèbrent les rites du Sapin vert
170
Sapin vert. À ce moment apparaît Charles Du Bos,
en
kimono de soie « capstan ». Il ouvre une de ces parenthèses dont il a
171
t sa femme, et se mit à errer dans les campagnes,
en
quête de l’inspiration qui le fuyait. Il buvait, rêvait, dormait sous
172
offmann. Mais il s’agit de les vivre plutôt que d’
en
parler vous voyez bien que j’ai quitté cette table écroulée, dans la
173
ons, sous les bouteilles, — et les lampes meurent
en
jetant une longue flamme. À Venise, sous le brouillard qui cachait le
174
s, une nuit d’hiver, je chantonnais la Barcarolle
en
descendant le Grand Canal, — c’est une romance assez déchirante, à mi
175
u d’Aldébaran. On joue Rose de Tannenbourg, drame
en
15 tableaux, un prologue et une conclusion. Le carton des armures son
176
ue nature avec sa large face mangée par une barbe
en
crin de cheval du diable. L’héroïne est belle comme une ballade de Bü
177
ses larmes le seuil de la prison paternelle, tout
en
coulant un clin d’œil assassin vers le parterre agité de passions con
178
n chien qui bougonne. La petite maison du colonel
en
retraite a des fenêtres basses, mais défendues par des rosiers sauvag
179
se passe actuellement dans un hôtel tragi-comique
en
cinq étages et un prologue ou vestibule, plein de bruits de lavabos e
180
ant, j’aimerais lire un peu. Mes auteurs ? Goethe
en
tout temps ; Rodolphe Toepffer (admiré par Goethe) ou Jérôme Cardan (
181
et l’escholier François s’entendent comme larrons
en
foire. Certes, l’amertume douloureuse de Villon se mue souvent dans
182
Villon se mue souvent dans la traduction de North
en
acidité légère de fruit vert, mais on n’ose reprocher à ces images ce
183
mposent toujours le même paysage de carte postale
en
couleurs, idéal inévitable de ceux qui n’ont pas de point de vue sur
184
l’amour se réfèrent en vérité à une carte postale
en
couleurs. Et non pas à la réalité. Car vous n’aimez pas réfléchir à l
185
tant de choses créées, mais seulement distinguer
en
toi-même leur convenable sens. Et quand tu connaîtras où se situe leu
186
uand tu connaîtras où se situe leur lieu, établis
en
ce lieu la demeure de tes pensées. Ainsi, nous dit la Fable, fit Mys
187
rouverait la pluie et le beau temps, il rencontra
en
Italie une courtisane qui pleurait ; et en ce lieu bâtit la ville de
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contra en Italie une courtisane qui pleurait ; et
en
ce lieu bâtit la ville de Crotone. Sonnette. — J’aime vos histoires
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es dans les marges. M. Reymond, je le crois, ne m’
en
voudra pas trop de leur vivacité : il connaît bien les Neuchâtelois,
190
’excuse par avance de l’avantage que je m’accorde
en
détachant ainsi des phrases du contexte. Mais si j’adoptais une autre
191
e le crains… 1. S’il n’y a pas de vérité absolue,
en
ce sens que tout jugement tenu pour vrai peut être modifié ou complét
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égantes. D’une part, la philosophie se transforma
en
histoire comparée des systèmes ; d’autre part, les « chercheurs » inv
193
stentielle, la problématique de la vie de l’homme
en
1933, assumée dans ses aspects les plus scandaleux, les plus quotidie
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meur et de la mauvaise conscience que fomentèrent
en
nous les démissions systématiques de l’historicisme et du psychologis
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ramène sans cesse à l’état de pauvreté (pauvreté
en
esprit, absence de toute assurance extérieure, dénuement, vision abso
196
uite par le bolchévisme, elle reprendra sa marche
en
avant en approfondissant et en élargissant son horizon de pensée. Pe
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le bolchévisme, elle reprendra sa marche en avant
en
approfondissant et en élargissant son horizon de pensée. Peut-on dir
198
eprendra sa marche en avant en approfondissant et
en
élargissant son horizon de pensée. Peut-on dire que notre civilisati
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perspective d’un nouveau progrès, d’une « marche
en
avant » de la civilisation capitaliste-bourgeoise-nationaliste fourni
200
e le développement de la pensée moderne nous aide
en
toute loyauté à les affirmer (p. 16). Pourquoi ai-je envie, dans une
201
au contact des humains. Et puis, que ferions-nous
en
attendant que les théologiens aient mené à bien leur travail historiq
202
l historique ? Et qu’arriverait-il si le résultat
en
était par exemple, de démontrer que tel « invariant chrétien » est to
203
. Mais une figure presque parfaite d’intellectuel
en
action, d’homme qui pense ce qu’il fait, qui fait ce qu’il pense. Nou
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pense. Nous manquons terriblement de tels hommes,
en
Suisse romande. Nous manquons terriblement de ce sens de la culture q
205
s réelles dont il était l’âme et l’agent, non pas
en
« homme d’action » — cette sotte espèce américaine — mais en homme de
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d’action » — cette sotte espèce américaine — mais
en
homme de pensée agissante. Nous méprisons trop facilement la culture
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ant qu’on les sépare et qu’on cesse de les mettre
en
tension. Il n’est d’action créatrice que soumise à la loi d’une pensé
208
i vous alliez lui parler d’un projet, d’une œuvre
en
cours, des circonstances d’une humble vie. Il faut décrire ces élémen
209
ant à la série annuelle 1932-1933, a de fait paru
en
1935.
210
s riches a cessé d’être bien certaine. Tout homme
en
vaut un autre, dit la loi ; et ce respect vulgarisé touche au mépris.
211
ur d’un jury d’ailleurs désigné par le sort. Il n’
en
fut pas toujours ainsi. Jusqu’au viiie siècle de notre ère, les bard
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oit payer quand on le tue, est de 126 vaches ; et
en
cas d’insulte, on lui doit une indemnité de 6 vaches et 20 pièces d’a
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n, il faut que le barde chante jusqu’à ce qu’il n’
en
puisse plus… Je répondais à mon ami : — À chacun selon sa faim. Heure
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tive précise : « Nous avons le plaisir de publier
en
tête de ce numéro une page inédite de Denis de Rougemont, qu’il a bie
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avant connu de le revivre, ce poème, de le relire
en
sa mémoire, de le recomposer contre l’oubli comme son auteur l’avait
216
elquefois ces fragments mémorables pour essayer d’
en
retrouver le complément, fût-ce par la suggestion de l’arrangement gr
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du rêve. Mais au-delà des accidents remémorés, qu’
en
était-il de la substance des grands poèmes ? L’émotion rénovée par ce
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te de tirets signalant des reliefs sous-marins25.
En
cherchant à les compléter par ce qu’ils devaient évoquer, je ne faisa
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native, sainte — éclatant, verdoyant, lumineux ou
en
fête —, purs états d’âmes ! Ces « jardins de Bordeaux, là-bas », cett
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es « jardins de Bordeaux, là-bas », cette Palmyre
en
ruine « aux plaines du désert », et ce Gothard d’où partent les grand
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ence qui est toujours appel, nostalgie qui se mue
en
prophétie ! Hölderlin a créé des temps nouveaux du Verbe qui nous meu
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r. 25. Le précieux Hölderlin de la Pléiade, paru
en
1967, supprime par malheur ces tirets, que donnent toujours les éditi