1 1926, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Paradoxe de la sincérité (décembre 1926)
1 tions tendancieuses et contradictoires. Êtes-vous sincères en actes ou en pensées ; envers vous-mêmes ou quelque doctrine accept
2 Sincérité et spontanéité « Nos actes les plus sincères sont aussi les moins calculés », écrit Gide. D’où l’on peut tirer par
3 aque être, le pire instinct me paraissait le plus sincère . » La sincérité spontanée, vertu moderne en qui renaît un mythe rouss
4 t, n’est-ce pas lui-même qui ajoutait que l’homme sincère « en vient à ne plus pouvoir même souhaiter d’être différent », ce qu
5 es par le sens de son intérêt propre, une analyse sincère ne puisse faire découvrir quelques richesses et ne serve parfois de c
6 ané. En quoi est-ce encore de la sincérité ? Trop sincère , pas sincère. Ou bien si l’on prétend que la sincérité est la recherc
7 est-ce encore de la sincérité ? Trop sincère, pas sincère . Ou bien si l’on prétend que la sincérité est la recherche, puis l’ac
8 e tendance du moi, je réponds que le mensonge est sincère aussi, qui révèle mon besoin de mentir. Il devient dès lors impossibl
9 ent dès lors impossible de faire rien qui ne soit sincère . Peut-on véritablement se mentir à soi-même, et surtout se prendre à
10 rtiste n’est pas menteur », dit Max Jacob. « Être sincère , c’est avoir toutes les pensées » (Rivière). Mais on ne peut se maint
11 mais bon, nécessaire à la vie, n’est-ce pas être sincère aussi que de s’y prêter ? Or, il vous tire aussitôt de l’indéterminat
12 . (Marcel Jouhandeau.) Ce qu’on appelle une œuvre sincère est celle qui est douée d’assez de force pour donner de la réalité à
13 u’il m’aurait fait commettre. Manifester est plus sincère qu’analyser. 2. D’ailleurs toute la psychologie moderne souligne la