1 1926, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Avant-propos (décembre 1926)
1 rons pas, lecteur bénévole, un exercice mensuel à votre faculté d’indulgence. Par contre, nous nous empressons de vous laisse
2 d’indulgence. Par contre, nous nous empressons de vous laisser le soin de juger si nous avons de quoi faire les modestes…  
3 -nous donc ? Le plus qu’on puisse dire, c’est que vous le saurez un peu mieux quand vous aurez lu nos huit numéros. Il faut
4 dire, c’est que vous le saurez un peu mieux quand vous aurez lu nos huit numéros. Il faut que notre revue reste cette chose
2 1926, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Paradoxe de la sincérité (décembre 1926)
5 éfinitions tendancieuses et contradictoires. Êtes- vous sincères en actes ou en pensées ; envers vous-mêmes ou quelque doctri
6 vous-mêmes ou quelque doctrine acceptée ; envers votre idéal ou envers les fluctuations de votre moi ? Votre sincérité est-e
7 envers votre idéal ou envers les fluctuations de votre moi ? Votre sincérité est-elle consentement immédiat à toute impulsio
8 e idéal ou envers les fluctuations de votre moi ? Votre sincérité est-elle consentement immédiat à toute impulsion spontanée
9 age du passé. Ainsi de certains décors modernes : vous changez l’éclairage, et la chaumière devient palais. C’est l’objectio
10 res mensonges ? Peut-être juste assez pour qu’ils vous aident3 — mais jamais au point d’oublier la vérité qu’on désirait qu’
11 pas être sincère aussi que de s’y prêter ? Or, il vous tire aussitôt de l’indétermination violente qu’est la sincérité selon
12 a sincérité selon Rivière. La sincérité véritable vous pousse à faire le saut dans le vide qu’exige toute foi ; c’est la vol
13 t bien les jalons de cette recherche) : Puissiez- vous avouer moins de sincérité et montrer plus de style. (Georges Duhamel.
3 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Billets aigres-doux (janvier 1927)
14 dieu, La mode qu’on rie des pleurs, Lors je baise votre main Comme on signe d’un faux nom. d. Rougemont Denis de, « Bill
4 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Lettre du survivant (février 1927)
15 ord que je m’excuse : c’est un peu prétentieux de vous écrire au moment où je vais me suicider, d’autant plus que vous n’y c
16 moment où je vais me suicider, d’autant plus que vous n’y croirez pas — et pourtant… Il faut aussi que je vous dise qu’il f
17 y croirez pas — et pourtant… Il faut aussi que je vous dise qu’il fait très froid dans ma chambre : le feu n’a pas pris, et
18 ette phrase quelque allusion de mauvais goût.) Je vous ai rencontrée quatre ou cinq fois dans des lieux de plaisir, comme on
19 au théâtre. Dans l’ombre, j’ai suivi le drame sur vos traits seulement ; l’écho n’en fut que plus douloureux dans mon cœur.
20 en fut que plus douloureux dans mon cœur. Puis je vous ai oubliée. Puis je vous ai revue, aux courses, et c’est là que j’ai
21 x dans mon cœur. Puis je vous ai oubliée. Puis je vous ai revue, aux courses, et c’est là que j’ai découvert que vous existi
22 , aux courses, et c’est là que j’ai découvert que vous existiez en moi, à certain désagrément que j’eus de vous voir si ento
23 istiez en moi, à certain désagrément que j’eus de vous voir si entourée… D’autres fois… je n’ai plus le courage de les dire.
24 à ce bal. J’avais demandé à un de mes amis, qui vous connaît4, de me présenter. Il m’en avait donné la promesse. Vos regar
25 de me présenter. Il m’en avait donné la promesse. Vos regards rencontrèrent les miens plus d’une fois pendant une danse qu’
26 plus d’une fois pendant une danse qu’il fit avec vous , mais vous les détourniez soudain comme pour vous arracher à une obse
27 fois pendant une danse qu’il fit avec vous, mais vous les détourniez soudain comme pour vous arracher à une obsession secrè
28 vous, mais vous les détourniez soudain comme pour vous arracher à une obsession secrètement attirante ; et je pensais que la
29 pensais que la force de mon désir était telle que vous en éprouviez vaguement la menace. Je dis menace, parce que mes airs s
30 menace. Je dis menace, parce que mes airs sombres vous effrayaient sans doute plus qu’ils ne vous attiraient. Mais, maintena
31 ombres vous effrayaient sans doute plus qu’ils ne vous attiraient. Mais, maintenant, je pense que ces regards croisés n’avai
32 l’orchestre s’arrêta, je me trouvais tout près de vous . Mon ami me fit un signe discret, et déjà il se préparait à vous rend
33 e fit un signe discret, et déjà il se préparait à vous rendre attentive à ma présence… Mais, alors, je ne sais quel démon du
34 d’entrevoir l’image d’un couple heureux et banal, votre sourire répondant au mien, comme on voit au dénouement des films popu
35 us séparait, mon ami se détournait, un peu vexé ; vous disparaissiez au milieu d’un cortège de rires empressés. Une autre da
36 u réveil. Puis je suis revenu dans ces rues où je vous rencontrais parfois, du temps que j’ignorais vous aimer. En sortant d
37 vous rencontrais parfois, du temps que j’ignorais vous aimer. En sortant du bal, au vestiaire, je vous avais entendue donner
38 s vous aimer. En sortant du bal, au vestiaire, je vous avais entendue donner un rendez-vous au thé du Printemps. J’ai rôdé d
39 estiaire, je vous avais entendue donner un rendez- vous au thé du Printemps. J’ai rôdé dans la joie féminine des grands magas
40 escendant… Il aurait fallu monter, mais l’idée de vous trouver peut-être assise en face de votre bel ami laqué, souriante… E
41 ’idée de vous trouver peut-être assise en face de votre bel ami laqué, souriante… Enfin, un peu après 6 heures, je suis sorti
42 s passaient par groupes. Plusieurs fois, j’ai cru vous reconnaître dans la foule qui se précipitait, mais je n’avais pas pri
43 uméro, je ne pouvais pas monter. Je finissais par vous voir partout. Chaque visage de femme révélait soudain un trait de vot
44 aque visage de femme révélait soudain un trait de votre visage. Il aurait fallu courir après celle-là qui venait de tourner à
45 it de tourner à l’angle de cette rue et qui avait votre démarche. Mais, pendant ce temps, vous pouviez paraître enfin où mon
46 qui avait votre démarche. Mais, pendant ce temps, vous pouviez paraître enfin où mon désir surmené vous appelait encore, hal
47 vous pouviez paraître enfin où mon désir surmené vous appelait encore, haletant. Et le temps passait, à la fois si lent — j
48 les paupières lourdes, et ce chant désespéré qui vous appelait, assourdissant mes pensées ; et ces élans réticents, maladro
49 ne ne parlait. La jeune femme qui s’était penchée vous ressemblait tant. Mais je n’osais presque pas la regarder, à cause d’
50 tout son empire à ma timidité. Peut-être était-ce vous . Je ne saurai jamais. À l’arrêt de la Place Saint-Michel, elle sortit
51 n insupportable et définitive de mon désir. Je ne vous en accuse pas. À peine si je puis encore évoquer votre visage. Peut-ê
52 en accuse pas. À peine si je puis encore évoquer votre visage. Peut-être ne vous ai-je pas vraiment aimée, mais bien ce goût
53 je puis encore évoquer votre visage. Peut-être ne vous ai-je pas vraiment aimée, mais bien ce goût profond de ma destruction
54 rme : il n’y aurait plus rien. 4. Encore un qui vous aime, je ne vous dirai pas son nom. i. Rougemont Denis de, « Lettre
55 it plus rien. 4. Encore un qui vous aime, je ne vous dirai pas son nom. i. Rougemont Denis de, « Lettre du survivant »,
5 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Entr’acte de René Clair, ou L’éloge du Miracle (mars 1927)
56 légèrement coloré. Le principe est simple : « Je vous aime » se traduit par trois ou quatre claques sur la poitrine ; et un
6 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Louis Aragon, le beau prétexte (avril 1927)
57 és, ô tortures fascinantes de la sainteté, seules vous nous appelez encore hors de cette voix de l’infini où chancellent par
58 ais pas de meilleur remède contre Dieu. Monsieur, vous avez dit : « C’est incompréhensible ! » — avec une indignation où j’a
59 n ne pouvait mieux exciter, signe d’aise extrême, vos glandes salivaires, pourtant si éprouvées par le repas dont vous sort
60 livaires, pourtant si éprouvées par le repas dont vous sortez, que ces trois mots où se résume la défense de la loi sociale,
61 e, religieuse (?) et ci-devant morale qui protège votre paresse à concevoir en esprit. Ces trois mots vous ont délivré du plu
62 tre paresse à concevoir en esprit. Ces trois mots vous ont délivré du plus absurde malaise, et vous rallumez votre cigare. V
63 mots vous ont délivré du plus absurde malaise, et vous rallumez votre cigare. Vous vous êtes assuré que la porte ferme bien
64 délivré du plus absurde malaise, et vous rallumez votre cigare. Vous vous êtes assuré que la porte ferme bien sur l’infini. R
65 s absurde malaise, et vous rallumez votre cigare. Vous vous êtes assuré que la porte ferme bien sur l’infini. Rien à craindr
66 urde malaise, et vous rallumez votre cigare. Vous vous êtes assuré que la porte ferme bien sur l’infini. Rien à craindre de
67 l’infini. Rien à craindre de ce côté. Retournez à vos amours. .............................................................
68 d’expression plus haute de l’angoisse humaine, et vous aurez beau rire, pharisiens, et dire qu’elle est née dans un café de
69 en de rien. » Riez-en donc, pantins officiels, et vous repus, et vous, dubitatives barbes. Je viens d’entendre la voix d’un
70 iez-en donc, pantins officiels, et vous repus, et vous , dubitatives barbes. Je viens d’entendre la voix d’un mystique. Que s
71 déjà que nous ne nous sommes revus. Mais je suis vos travaux avec intérêt, et il m’a paru que depuis quelque temps… enfin,
72 je me suis dit que je pourrais, en quelque sorte, vous être de quelque utilité… Moi. — Ah ! oui, oui… c’est cela, utilité,…
73 e, beaucoup trop d’êtres et de choses à aimer, et vous savez ce que cela suppose. Comprenez-moi : submergés, absolument… Le
74 on… Moi. — Que voilà un singulier impertinent de votre part. (Le reconduisant :) Croyez, Monsieur, à mon estime la plus vive
75 n, bon, c’est entendu, on ne peut rien faire sans vous . Mais n’oubliez pas que « l’artiste serait peu de chose s’il ne spécu
76 rtain », c’est un académicien qui l’a dit. Voulez- vous me faire quelque chose là-dessus pour la Revue ? Mais plus tard, plus
77 lus tard. Tenez, voici un traité de métaphysique, vous lirez ça en attendant. Très bien fait. Excellente méthode ! (Sort le
78 (Sort le Sens Critique, un peu bousculé.) Moi. —  Vous disiez, ma vie ? La Muse (mais oui, la Muse, sortant de derrière un
79 Muse, sortant de derrière un rideau). — J’attends votre plaisir… III Il y a des gens qui croient avoir tout dit quand i
80 euse, sèche, d’humeur acariâtre et réactionnaire. Vous tracez des frontières géographiques à la raison ? Eh bien, c’est vous
81 tières géographiques à la raison ? Eh bien, c’est vous qui l’aurez voulu, mais tant pis, nous serons du Nord. Nous serons ro
82 absurdes, vivants, libres. Avec la poésie contre vos principes. Avec l’esprit contre votre raison. Et avec Aragon lorsqu’i
83 poésie contre vos principes. Avec l’esprit contre votre raison. Et avec Aragon lorsqu’il vous crie : « À bas le clair génie f
84 rit contre votre raison. Et avec Aragon lorsqu’il vous crie : « À bas le clair génie français. » Alors la voix de Rimbardp à
85 e marchand des œuvres complètes de Karl Marx ? Si vous ne dites pas aussi merde pour Marx ou Lénine, je le dirai pour vous.
86 aussi merde pour Marx ou Lénine, je le dirai pour vous . Quand on a entrepris la Révolution au nom de l’esprit, on ne va pas
87 n en fonction du capitalisme. Est-ce que vraiment vous ne pouvez vous libérer de cette manie française, la politique, et ne
88 u capitalisme. Est-ce que vraiment vous ne pouvez vous libérer de cette manie française, la politique, et ne voyez-vous pas
89 cette manie française, la politique, et ne voyez- vous pas que c’est faire le jeu de vos ennemis de discuter avec eux dans l
90 e, et ne voyez-vous pas que c’est faire le jeu de vos ennemis de discuter avec eux dans leur langue et de crier rouge pour
91 ur la simple raison qu’ils ont dit blanc ? Pensez- vous combattre cet esprit « bien français » qui s’associe à tant d’objets
92  bien français » qui s’associe à tant d’objets de votre mépris, en prenant le contre-pied de tout ce qu’il inspire ? Alors qu
93 tions à la limite de nos forces, notre joie parmi vous fut une très grande joie. Saint-John Perse. Nous appelions une Révol
94 lier, il y a encore cette histoire, comment dites- vous , surréalisme ? — Baptisé il y a cinq ou six ans et mort des suites. Q
95 inq ou six ans et mort des suites. Quand cesserez- vous de nous faire la jambe, pardon escuses, avec ce thème à condamnations
96 de ruminants ou neurasthénie, est-ce que vraiment vous vous êtes tellement amusés avec vos chers principes. Révolution, ce
97 minants ou neurasthénie, est-ce que vraiment vous vous êtes tellement amusés avec vos chers principes. Révolution, ce n’est
98 que vraiment vous vous êtes tellement amusés avec vos chers principes. Révolution, ce n’est plus détruire, ce n’est plus c
99 d’amours, oiseaux doux et cruels, nous parlerons vos langues aériennes. On n’acceptera plus que des valeurs de passion. Ba
7 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Récit du pickpocket (fragment) (mai 1927)
100 quelques beaux vols… » Dès lors, je vécus, comme vous me voyez vivre encore, dans un état de sincérité perpétuelle envers t
101 pitalistes et sans gendarmes. Je sais bien ce que vous me direz : Les millions que je pourrais leur soustraire ne compensero
102 . (Ici, il but une gorgée et prit un temps.) » Je vous fais grâce, poursuivit-il, de la chronique de ma vie de rat d’hôtel e
103 où je vois le véritable intérêt de ma vie. C’est vous dire que seule une certaine caresse de l’événement naissant peut enco
104 ai pour la poésie imprimée. » J’allais oublier de vous dire qu’on me nomme Saint-Julien. Vous n’ignorez point que l’on consi
105 oublier de vous dire qu’on me nomme Saint-Julien. Vous n’ignorez point que l’on considère ce saint comme le patron des voyag
106 se politique, — c’est l’extraordinaire netteté de votre vie. Elle est sans bavures, sans réticences ; elle m’apparaît comme u
107 charmer, croyez-moi. Car, enfin, si je suis ici à vous écouter, c’est que je cherche ce qu’on est convenu d’appeler — pardon
108 deur de l’expression — une règle de vie. Mais, je vous l’avouerai, ce qui me retient de tirer de votre conduite les conclusi
109 je vous l’avouerai, ce qui me retient de tirer de votre conduite les conclusions morales qu’elle paraît impliquer, c’est ce c
110 , pour ne pas dire inconscience ! qui s’attache à vos faits et gestes. L’on croirait ouïr parfois le récit de quelqu’une de
111 ctes de jeux de mots plus ou moins cruels… » — Je vous entends, interrompit Saint-Julien, par pitié pour Isidore dont la sin
112 e dont il paraissait lui-même gêné. En deux mots, vous ne me trouvez pas sérieux. Le reproche est grave. Je ne saurais y rép
113 est grave. Je ne saurais y répondre. Je pourrais vous dire que si vous me trouvez un peu potache, il n’est pas prouvé par l
114 saurais y répondre. Je pourrais vous dire que si vous me trouvez un peu potache, il n’est pas prouvé par là que le potache
115 ucun désir d’avoir raison. Je sens aussi bien que vous ce que mes principes peuvent avoir de « bien jeune », de banal presqu
116 de raillerie assez amère. Et peut-être apprendrez- vous à découvrir derrière certaines de mes plaisanteries la dérision secrè
8 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Conseils à la jeunesse (mai 1927)
117 0 que ces reproches s’adressent, ou bien plutôt — vous alliez le dire — aux surréalistes ?   Si le mal du siècle consistait
118 rci du conseil, Monsieur Y. Z., de ce conseil que vous avouez modestement n’être pas inédit. Mais point n’est besoin de rapp
9 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). La part du feu. Lettres sur le mépris de la littérature (juillet 1927)
119 er littérature Si je prononce le nom de tel de vos confrères, si je dis : « Avez-vous lu… », vous voilà rouge ; et sur m
120 e nom de tel de vos confrères, si je dis : « Avez- vous lu… », vous voilà rouge ; et sur moi les foudres de votre paradis poé
121 de vos confrères, si je dis : « Avez-vous lu… », vous voilà rouge ; et sur moi les foudres de votre paradis poétique. Si je
122 … », vous voilà rouge ; et sur moi les foudres de votre paradis poétique. Si je cite tel auteur dont nous fîmes notre nourrit
123 rriture une saison de naguère, voilà le rictus de votre bouche, une injure de pythie. Vous dites de ce conte : c’est trop écr
124 le rictus de votre bouche, une injure de pythie. Vous dites de ce conte : c’est trop écrit. Vous dites de ce roman : c’est
125 ythie. Vous dites de ce conte : c’est trop écrit. Vous dites de ce roman : c’est trop agréable. Vous dites d’un goût qu’on a
126 it. Vous dites de ce roman : c’est trop agréable. Vous dites d’un goût qu’on aurait pour Nietzsche : que c’est de la littéra
127 Alors, quelque paysan du Danube survenant : — Je vous croyais écrivain ? — Hélas ! soupirez-vous. Mais j’ai tué la littérat
128 : — Je vous croyais écrivain ? — Hélas ! soupirez- vous . Mais j’ai tué la littérature en moi, n’en parlez plus, j’en sors, je
129 sors, je l’abandonne… Mais notre paysan, rusé : — Vous l’abandonnez ? Pour quoi ? — Pour la vie ! Or je pense, à part moi :
130 s escomptent scandaleuse. Mais voici un bar où je vous suis. Vous y entrez plein de mépris pour Paul Morand par qui découvrî
131 t scandaleuse. Mais voici un bar où je vous suis. Vous y entrez plein de mépris pour Paul Morand par qui découvrîtes le char
132 orand par qui découvrîtes le charme de ces lieux. Vous composez un cocktail en guise de métaphore, avec une pensée tendre po
133 ce coup, l’évocation de Cocteau fait fleurir sur vos lèvres le mot de Cambronne : hommage à Louis Aragon. Ce cristal est u
134 faut de l’ivresse naissante se glisse un poème où vous aimiez à la folie votre douleur. Narcisse se contemple au miroir de s
135 ante se glisse un poème où vous aimiez à la folie votre douleur. Narcisse se contemple au miroir de son monocle. Au petit mat
136 faire des poèmes. Alors je cherche les raisons de votre indignation, quand il m’échappe une citation. Seraient-ce les guillem
137 appe une citation. Seraient-ce les guillemets qui vous choquent ?   La vie ! — proclamiez-vous… Soit. Mais maintenant je vai
138 emets qui vous choquent ?   La vie ! — proclamiez- vous … Soit. Mais maintenant je vais me fâcher chaque fois que vous direz :
139 Mais maintenant je vais me fâcher chaque fois que vous direz : « extravagant », « invraisemblable », « fou », « hallucinant 
140 avoir mérité ces épithètes, pour nous laudatives, vous vous étonnez aujourd’hui de la simplicité. Littérateur, va ! qui ne p
141 mérité ces épithètes, pour nous laudatives, vous vous étonnez aujourd’hui de la simplicité. Littérateur, va ! qui ne pouvez
142 st simple simplement. La bouche brûlée d’alcools, vous découvrez à l’eau un goût étrange. L’eau est incolore, inodore et san
143 et sans saveur. Mais fraîche. Ainsi, jusque dans votre mépris pour le pittoresque, vous témoignez d’un goût du bizarre qui r
144 si, jusque dans votre mépris pour le pittoresque, vous témoignez d’un goût du bizarre qui révèle le littérateur. Nous ne pou
145 us ne pouvons pas faire que nous n’ayons rien lu. Vous refusez de compter avec cette réalité de la littérature qui est en no
146 littérature qui est en nous (dangereuse tant que vous voudrez). Mais ce refus n’est pas seulement comme vous pensez, d’une
147 voudrez). Mais ce refus n’est pas seulement comme vous pensez, d’une ingratitude salutaire, c’est refus de limiter le mal. J
148 tude salutaire, c’est refus de limiter le mal. Je vous vois envahi par des démons que vous prétendez m’interdire de nommer.
149 er le mal. Je vous vois envahi par des démons que vous prétendez m’interdire de nommer. Mais moi je partage avec certains Or
150 uissance sur elle. Images, pensées des autres, je vous ai mis un collier avec le nom du propriétaire ; tirez un peu sur la l
151 a laisse, que j’éprouve la fermeté de ma main. Je vous tiens. Je sais où vous êtes. Vous n’allez pas me surprendre par-derri
152 la fermeté de ma main. Je vous tiens. Je sais où vous êtes. Vous n’allez pas me surprendre par-derrière. Une fois — et ce n
153 de ma main. Je vous tiens. Je sais où vous êtes. Vous n’allez pas me surprendre par-derrière. Une fois — et ce n’est pas qu
154 Poussière. Ma vie est ailleurs. L’addition, s’il vous plaît. Il est temps de sortir de ce café et de ces jeux, simulacres d
155 e idée de la religion. Ainsi, de la littérature : votre mépris pour ses réalisations actuelles donne la mesure de ce que vous
156 réalisations actuelles donne la mesure de ce que vous attendez d’elle. Pour dire le fond de ma pensée, je crois ce mépris e
157 is ce mépris et cette attente également exagérés. Vous savez bien que nous cherchons autre chose que la littérature. Que la
158 s lourdes et plus irrésistibles, percutantes. Qui vous échappent en vous blessant. Des choses dures, amères comme un destin,
159 irrésistibles, percutantes. Qui vous échappent en vous blessant. Des choses dures, amères comme un destin, comme le goût d’u
160 . Des souplesses qui se retournent brusquement et vous renversent. Des présences tellement intenses que tout se fond catastr
161 étend exprimer ; depuis le temps qu’on l’oublie.) Vous me direz que la poésie, l’état poétique, est notre seul moyen de conn
162 ne s’en apercevrait pas. Je pressens encore dans vos poèmes les plus obscurs des allusions furtives à certains états de la
163 uvoir de signifier les choses qui nous importent. Vous le savez. Alors vous les lâchez en liberté, par haine de cette esthét
164 s choses qui nous importent. Vous le savez. Alors vous les lâchez en liberté, par haine de cette esthétique ou de ce sens so
165 die ? Ce n’est pas en l’ignorant par attitude que vous la guérirez. Au contraire, il s’agit de l’envisager sans fièvre, pour
166 st-ce pas, à poursuivre une quête de l’esprit. Et vous savez ce qu’elle nous vaut : les mépris, les haines douloureuses ou g
167 ublent leurs bureaucratiques sécurités. Pourtant, vous voyez bien que votre attitude méprisante pour la littérature vous fer
168 ratiques sécurités. Pourtant, vous voyez bien que votre attitude méprisante pour la littérature vous ferait bientôt renier le
169 que votre attitude méprisante pour la littérature vous ferait bientôt renier le signe le plus certain par lequel ces « quelq
170 sera temps de songer sérieusement à m’en guérir. Vous me demanderez « alors » ce que j’attends de ma vie. Je serais tenté d
171  » ce que j’attends de ma vie. Je serais tenté de vous répondre, comme ce sympathique Philippe Soupault, que « ceci, c’est u
172 le histoire, une autre très belle histoire ». (Et vous verriez à quoi cela peut servir, une citation.) Mais non, cher ami, v
173 ais non, cher ami, voici qu’une envie me prend de vous conter un peu cette histoire. Seulement, allons ailleurs ; il y a tro
10 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Les derniers jours (juillet 1927)
174 les hommes hurleront un affreux besoin mystique. Vous réveillerez-vous pour les désaltérer, dieux de l’Orient et de l’Occid
175 ront un affreux besoin mystique. Vous réveillerez- vous pour les désaltérer, dieux de l’Orient et de l’Occident ? » Certains
11 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Adieu au lecteur (juillet 1927)
176 echerche activement la Sagesse (« Ça n’est pas de votre âge ! ») ; de l’autre, on se scandalise des « énormités » qui peuvent
177 rave et qui manifeste franchement sa jeunesse. («  Vous vous souciez vraiment trop peu des conséquences de ce que vous écrive
178 et qui manifeste franchement sa jeunesse. (« Vous vous souciez vraiment trop peu des conséquences de ce que vous écrivez ! »
179 ciez vraiment trop peu des conséquences de ce que vous écrivez ! ») En définitive, il semble que certains n’attendent de no
12 1929, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Prison. Ailleurs. Étoile de jour (mars 1929)
180 amour écloses voyageuses ah ! que d’aucun retour vous ne laissiez le gage aux plaintes de mon cœur il est d’autres rivages
13 1929, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Souvenirs d’enfance et de jeunesse, par Philippe Godet (avril 1929)
181 on a répété dans une ballade fameuse « Que voulez- vous , je suis bourgeois ! », l’on peut se permettre quelques malices, quel
14 1929, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). L’ordre social. Le Libéralisme. L’inspiration (novembre 1929)
182 ent-ils, combien complexes sont les problèmes que vous proposez à notre bonne volonté gémissante ! Dieu, dans sa pitié, leur
183 gens ont une façon de trancher les questions qui vous désarme. Craignant qu’on ne lui fît un mauvais parti, l’ange trouva s
184 îte venue. Le lendemain, il reçut une réponse : «  Vous avez commis une erreur, cher ami, mais bien excusable de la part d’un
185 inspiration. Je trouve dans une enveloppe qu’hier vous m’adressâtes une déclaration d’amour destinée à une femme blonde. Je
186 . Alexandrine un jour m’a laissé entendre qu’elle vous aime. Elle attend votre lettre depuis des mois. Je pense que ces lign
187 ’a laissé entendre qu’elle vous aime. Elle attend votre lettre depuis des mois. Je pense que ces lignes vous trouveront réuni
188 e lettre depuis des mois. Je pense que ces lignes vous trouveront réunis. Avec ma bénédiction, je suis votre amie Joséphine.
189 s trouveront réunis. Avec ma bénédiction, je suis votre amie Joséphine. » — Le poète reprit son manuscrit et conclut : « L’in
15 1930, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Les soirées du Brambilla-club (mai 1930)
190 en veux pas démordre, et la Légion d’honneur — je vous la laisse, la Légion d’honneur. Quand vous prenez un taxi passé onze
191 r — je vous la laisse, la Légion d’honneur. Quand vous prenez un taxi passé onze heures, c’est double tarif, et pourquoi ? R
192 double tarif, et pourquoi ? Regardez : à côté de vous , si vous êtes seul, un fantôme, d’office, a pris place. On lie bien v
193 arif, et pourquoi ? Regardez : à côté de vous, si vous êtes seul, un fantôme, d’office, a pris place. On lie bien vite conna
194 Maison des Ogres est au 53 rue de Rennes ; je ne vous le confie pas sans un secret tremblement. Nous embarquons Jean Cassou
195 e marquis de Carabas, absent de Paris, est là. Si vous enlevez Georges Petit, égaré, en ayant soin d’ajouter ceux que j’oubl
196 égaré, en ayant soin d’ajouter ceux que j’oublie, vous obtiendrez le chiffre exact des participants ; calculez l’âge du capi
197 ais il s’agit de les vivre plutôt que d’en parler vous voyez bien que j’ai quitté cette table écroulée, dans la fumée et les
16 1932, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). La pluie et le beau temps (Dialogue dans une tête) (1932)
198 gue dans une tête) (1932)ae af Lord Artur. — Vous êtes terriblement jolie aujourd’hui, Mademoiselle Sonnette, avec qui
199 aujourd’hui, Mademoiselle Sonnette, avec qui avez- vous été méchante ? Sonnette. — Lord Artur, je ne suis pas une mauvaise f
200 d Artur, je ne suis pas une mauvaise femme, et si vous n’étiez pas si retors, vous verriez bien que je ne suis pas plus coqu
201 mauvaise femme, et si vous n’étiez pas si retors, vous verriez bien que je ne suis pas plus coquette qu’une autre. Mais les
202 plus coquette qu’une autre. Mais les hommes comme vous aiment que les femmes soient coquettes à les faire doucement frémir d
203 iner et c’est pourquoi nous aimons leur échapper. Vous êtes bien injuste avec moi quand vous me reprochez d’être méchante :
204 r échapper. Vous êtes bien injuste avec moi quand vous me reprochez d’être méchante : je suis à peine coquette, et vous save
205 ez d’être méchante : je suis à peine coquette, et vous savez que c’est un plaisir qu’on ne peut pas nous refuser ; du reste,
206 end plus jolie, quelqu’un me l’a dit hier encore, vous ne saurez pas qui. Lord Artur. — Ravissante Sonnette, vos paroles ne
207 urez pas qui. Lord Artur. — Ravissante Sonnette, vos paroles ne sont pas pour les oreilles, mais pour les lèvres de ceux q
208 ur les oreilles, mais pour les lèvres de ceux qui vous aiment. Car elles sont insensées, mais comme des baisers dans l’air.
209 s, mais comme des baisers dans l’air. Je voudrais vous poser une question, Sonnette. Une question très grave. Une question q
210 Une question qui revient à peu près à ceci : Êtes- vous un être capable d’aimer, ou seulement une apparence adorable ? Et voi
211 arence adorable ? Et voici cette question : Aimez- vous mieux la pluie ou le beau temps ? Sonnette. — Pfi ! comme c’est drôl
212 r. — Certes, la réponse serait sage, si seulement vous saviez ce que vous dites. Mais, en vérité, que signifient pour vous l
213 onse serait sage, si seulement vous saviez ce que vous dites. Mais, en vérité, que signifient pour vous le beau temps et la
214 vous dites. Mais, en vérité, que signifient pour vous le beau temps et la pluie ? Est-ce que c’est rire et pleurer ? Est-ce
215 que c’est le bonheur et la tristesse ? Est-ce que vous préférez l’un à l’autre ? Sonnette. — Petite leçon de météorologie s
216 Petite leçon de météorologie sentimentale. Comme vous êtes un profond pédant, dans cinq minutes je ne saurai plus même voir
217 vilain. Lord Artur. — Je pense sérieusement que vous ne l’avez jamais su. Pas plus que vous n’avez jamais su si vous préfé
218 sement que vous ne l’avez jamais su. Pas plus que vous n’avez jamais su si vous préfériez le bonheur ou la tristesse. Car vo
219 jamais su. Pas plus que vous n’avez jamais su si vous préfériez le bonheur ou la tristesse. Car vous ne savez pas où est vo
220 si vous préfériez le bonheur ou la tristesse. Car vous ne savez pas où est votre bien. C’est pourquoi les mots vous paraisse
221 eur ou la tristesse. Car vous ne savez pas où est votre bien. C’est pourquoi les mots vous paraissent simples, évidents et in
222 ez pas où est votre bien. C’est pourquoi les mots vous paraissent simples, évidents et indifférents. C’est pourquoi vous adm
223 simples, évidents et indifférents. C’est pourquoi vous admettez que « beau » temps est le contraire de « mauvais » temps, et
224 » temps est le contraire de « mauvais » temps, et vous n’avez jamais cherché ce que doit être le « bon » temps, ni si les te
225 i si les tempêtes sont « belles ». C’est pourquoi vous pensez encore que le bonheur peut exister en dehors de la souffrance,
226 est le contraire de la souffrance. C’est pourquoi vos rêves composent toujours le même paysage de carte postale en couleurs
227 e sur le beau temps. Écoutez-moi bien, Sonnette : Vos actions et vos pensées, votre conception de l’amour se réfèrent en vé
228 emps. Écoutez-moi bien, Sonnette : Vos actions et vos pensées, votre conception de l’amour se réfèrent en vérité à une cart
229 -moi bien, Sonnette : Vos actions et vos pensées, votre conception de l’amour se réfèrent en vérité à une carte postale en co
230 postale en couleurs. Et non pas à la réalité. Car vous n’aimez pas réfléchir à la souffrance.   (Un silence.)   Sans doute,
231 e.   (Un silence.)   Sans doute, Sonnette, portez- vous de ces courtes bottes vernies, quand il pleut ? Sonnette. — Quand j’
232 nt seulement sournoises. Sonnette. — Lord Artur, vous m’amusez beaucoup. Vraiment vous devez être jaloux ce soir. Quand vou
233 e. — Lord Artur, vous m’amusez beaucoup. Vraiment vous devez être jaloux ce soir. Quand vous cédez à votre manie de remuer d
234 p. Vraiment vous devez être jaloux ce soir. Quand vous cédez à votre manie de remuer des métaphysiques à propos de petits ri
235 ous devez être jaloux ce soir. Quand vous cédez à votre manie de remuer des métaphysiques à propos de petits riens, c’est tou
236 s riens, c’est toujours par dépit amoureux. Si je vous laisse aller, ou si peut-être je vous pousse un peu, vous finirez par
237 reux. Si je vous laisse aller, ou si peut-être je vous pousse un peu, vous finirez par démontrer qu’il faut être chrétien po
238 sse aller, ou si peut-être je vous pousse un peu, vous finirez par démontrer qu’il faut être chrétien pour comprendre quoi q
239 Lord Artur. — J’ai toujours estimé, Sonnette, que vous extrêmement intelligente. Je regrette profondément que vous n’ayez pa
240 mement intelligente. Je regrette profondément que vous n’ayez pas plus de sens qu’un oiseau. Sonnette, si vous étiez païenne
241 ’ayez pas plus de sens qu’un oiseau. Sonnette, si vous étiez païenne ou si vous étiez chrétienne, vous sauriez ce que c’est
242 ’un oiseau. Sonnette, si vous étiez païenne ou si vous étiez chrétienne, vous sauriez ce que c’est que le beau temps. Si vou
243 i vous étiez païenne ou si vous étiez chrétienne, vous sauriez ce que c’est que le beau temps. Si vous étiez païenne et que
244 , vous sauriez ce que c’est que le beau temps. Si vous étiez païenne et que vous adoriez la lumière, le beau temps vous sera
245 t que le beau temps. Si vous étiez païenne et que vous adoriez la lumière, le beau temps vous serait un Dieu rendu visible ;
246 nne et que vous adoriez la lumière, le beau temps vous serait un Dieu rendu visible ; et votre « bonheur » rien de plus que
247 beau temps vous serait un Dieu rendu visible ; et votre « bonheur » rien de plus que l’un des noms de sa présence. Mais un jo
248 u bâtit la ville de Crotone. Sonnette. — J’aime vos histoires, Lord Artur. (Un temps.) — Dites-moi, Lord Artur, si je ple
249 Artur, si je pleurais, quel temps ferait-il pour vous  ? Lord Artur. — … Le beau mot : courtisane… Ce n’est pas qu’elle soi
250 êtue de son péché », — comme une courtisane. Mais vous n’êtes qu’une petite fille.20 20. [Note à l’achevé d’imprimé :] « 
17 1933, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Petites notes sur les vérités éternelles (1932-1933)
251 re du bel article de M. Arnold Reymond, paru dans votre n° 1, me met la plume à la main. Voici quelques notes rapidement rédi
18 1935, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). René Guisan : un clerc (1935)
252 s ardent mais aussi le plus utilement critique si vous alliez lui parler d’un projet, d’une œuvre en cours, des circonstance
19 1938, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Le Poète et le Vilain (novembre 1938)
253 e meurtrier tantôt est acquitté, tantôt décapité. Vous voyez qu’on oscille du tout au rien, selon l’humeur d’un jury d’aille
254 ar le vilain qui n’a rien à donner, c’est lui qui vous donnera la joie du chant, plus précieuse que l’objet de vos requêtes
255 a la joie du chant, plus précieuse que l’objet de vos requêtes au roi. — Oui, dit le poète, mais sans nobles, sans rois, pe
20 1968, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Hölderlin dans le souvenir des noms splendides (1968)
256 nde pourtant vienne encore, ô Dormants délaissés, vous atteindre ! Et, plus loin, dans le val qui se tait, près des rocs sus
257 e tait, près des rocs suspendus de Tempé, Près de vous j’élirai ma demeure à jamais, près de vous, noms splendides ! 21.
258 rès de vous j’élirai ma demeure à jamais, près de vous , noms splendides ! 21. Patmos, 1801-1802. 22. Mnemosyne III, 18