1 1946, Réforme, articles (1946–1980). À hauteur d’homme (1er juin 1946)
1 À hauteur d’homme (1er juin 1946) a La Politique pratique d’un idéal Qu’est-ce que la politique ?
2 ’elle se perd dans des arguties doctrinales. Elle avait pour mission très simple de relier le but et ses moyens. En fait, ell
3 ins de les relier. Donc les élections de demain n’ ont guère de portée politique, ou n’en ont qu’une très indirecte, aléatoi
4 e demain n’ont guère de portée politique, ou n’en ont qu’une très indirecte, aléatoire et ambiguë, si l’on prend le terme d
5 t véritable. Le malheur serait que les électeurs, ayant voté pour un parti, se figurent avoir fait de la politique. Car celle
6 électeurs, ayant voté pour un parti, se figurent avoir fait de la politique. Car celle-ci ne commencera qu’au lendemain de l
7 e réalité que nous nommons la vocation. Celui qui a reçu vocation doit obtenir aussi la liberté de réaliser sa tâche uniq
8 rence libre ou étatisation. Nous disons qu’il n’y a pas à choisir entre ces deux demi-vérités ou demi-mensonges, de même
9 demi-vérités ou demi-mensonges, de même qu’il n’y a pas à choisir entre la vérité du foie et celle du cœur, ni davantage
10 en fait ni vague ni abstraite. Ailleurs, elle en a fait la preuve. Le parti travailliste néerlandais, qui se déclare « s
11 ésentation devant le corps électoral, c’est qu’il a fait en une année de leur pays, le grand gagnant européen de la cours
12 ant européen de la course à la reconstruction. a . Rougemont Denis de, « À hauteur d’homme », Réforme, Paris, 1 juin 1
2 1946, Réforme, articles (1946–1980). Deux lettres sur la fin du monde (29 juin 1946)
13 en au contraire. Voilà. Le gouvernement américain ayant fait annoncer, ces jours derniers, que des essais de bombe atomique a
14 ue allaient être tentés sur l’océan, notre savant a cru de son devoir d’avertir aussitôt Washington. D’après ses calculs,
15 tel raz-de-marée que le Déluge, en comparaison, n’ aurait été qu’un bain de pieds. Le gouvernement américain ayant également an
16 té qu’un bain de pieds. Le gouvernement américain ayant également annoncé son intention de jeter une bombe sur la calotte pol
17 ur voir ce que cela donnerait, le même savant lui a écrit aussitôt que, d’après ses calculs, la réponse était simple : ce
18 C’est à quoi nous en sommes, et c’est comique. On avait tout prévu, sauf le comique, à propos de la fin du monde. Car c’est p
19 issez mortels, mourrez sans résister… En somme, j’ aurais bien tort de ricaner. Tout le monde sait que le monde finira. Et qui
20 , c’est clair. Mais c’est peut-être aussi qu’elle a compris que la somme des souffrances humaines est devenue si grande,
21 ore. Comme si l’humanité, au scrutin très secret, avait voté que l’on arrête les frais ; et tous ces fous ne feraient en somm
22 e nuit la plus longue de l’année, parce qu’il n’y avait plus qu’à désespérer, l’espoir est né. Démonstration d’une puissance
23 tous les projets de contrôle de la Bombe que l’on a suggérés ces derniers mois, j’en retiens deux : 1° Donner la Bombe au
24 n trouverait mieux, en s’appliquant.) Mais il n’y a que les idées pratiques et raisonnables que l’on traite de folies, à
25 e des volontés. Vous-même, je le sens, je ne vous ai pas convaincue. Vous pensez que j’ai exagéré. Vous pensez que j’ai cé
26 , je ne vous ai pas convaincue. Vous pensez que j’ ai exagéré. Vous pensez que j’ai cédé au goût américain de la sensation,
27 . Vous pensez que j’ai exagéré. Vous pensez que j’ ai cédé au goût américain de la sensation, du biggest in the world. Et d
28 avant le 6 août, elle est là, parce que l’homme l’ a mise là. Et votre sens de la mesure peut se rebeller comme l’esprit d
29 mme l’esprit devant la mort… Mais admettons que j’ ai exagéré : c’est fatal. Écrire, c’est mettre en forme, donc condenser,
30 nts autorisés ne l’affirment. Admettons qu’il n’y ait pas de raz de marée, ni d’autres accidents d’ampleur continentale. Ad
31 haine guerre seront très différents de ceux que j’ ai prévus ? La souffrance sera pire, l’agonie de la terre un peu plus lo
32 hèse m’incline parfois à souhaiter. La tragédie n’ aura pas de lignes pures, parce que nos choix ne sont pas si francs et que
33 ès mon premier écrit sur les choses politiques, j’ ai posé le principe du pessimisme actif. Et comment ne m’y tiendrais-je
34 ntinelle, que dis-tu de la nuit ? » La sentinelle a répondu : « Le matin vient et la nuit aussi ». Je n’ai pas fini d’aim
35 pondu : « Le matin vient et la nuit aussi ». Je n’ ai pas fini d’aimer ce cri. Les citations de la Bible vous irritent. Et
3 1946, Réforme, articles (1946–1980). Vues générales des Églises de New York (12 octobre 1946)
36 es Églises de New York (12 octobre 1946)c Je n’ ai pas encore découvert cet autel « au dieu inconnu », que saint Paul ad
37 onnu », que saint Paul admirait à Athènes, mais j’ ai tout lieu de croire qu’il existe à New York. Serait-ce cette église d
38 ltes. Séparations et réunions Les États-Unis ont été fondés par des groupes successifs de colons, la plupart exilés po
39 u’un Américain qui appartient à l’Église réformée a bien des chances d’avoir des ancêtres hollandais, allemands ou suédoi
40 partient à l’Église réformée a bien des chances d’ avoir des ancêtres hollandais, allemands ou suédois s’il est né luthérien ;
41 nt à la fameuse multiplication des sectes, elle n’ a rien à voir avec la diversité des confessions d’origine nationale. C’
42 ’origine nationale. C’est au xixe siècle qu’elle a sévi, pour des raisons politiques ou géographiques au moins autant qu
43 ns autant que doctrinales. La guerre de Sécession a coupé en deux groupes, Sud et Nord, la plupart des grandes confession
44 es, le processus s’est renversé. Les groupuscules ont rejoint les groupes, qui se sont fédérés ou qui ont fusionné. Les con
45 t rejoint les groupes, qui se sont fédérés ou qui ont fusionné. Les confessions ou « dénominations » traditionnelles se son
46 e nous en convaincre. Du gothique neuf On m’ avait dit que je verrais à New York de pauvres petites églises tout écrasée
47 rasées entre des gratte-ciel triomphants. On ne m’ avait pas dit que ces églises, d’ailleurs immenses pour la plupart, sont vé
48 ont pas si enfantins que leurs critiques. On ne m’ avait pas dit non plus que New York possède, en plus de ces églises, la plu
4 1946, Réforme, articles (1946–1980). Spiritualité américaine (19 octobre 1946)
49 ant trois siècles, les « dénominations » diverses ont fourni aux Pionniers les rudiments vitaux de morale civique et privée
50 e publique, le cinéma et les comités. Mais ils en ont gardé le pli : leur christianisme est avant tout une force sociale, u
51 tisfaisante à tous égards. On me demandera : Qu’y a-t -il de proprement religieux dans tout cela ? Tout et rien, répondrai-j
52 Cela fait bien, et c’est « traditionnel ». Ils n’ ont pas le sens proprement « religieux » des correspondances et des signe
53 dont 40 millions de protestants. En vérité, je n’ ai décrit qu’une atmosphère, et les croyances du « chrétien moyen », qua
54 ché, de la grâce et du sacrifice, mais ces mots n’ ont plus cours dans la presse, à la radio ni dans les magazines, et vous
55 nt, est entièrement traduit en Amérique, et que j’ ai trouvé partout des étudiants — non seulement chez les théologiens — q
5 1948, Réforme, articles (1946–1980). Roger Breuil qui vient de mourir était un grand romancier protestant (13 mars 1948)
56 irée chez moi, il y a quelques semaines, car nous avions parlé d’une pièce que nous comptions écrire ensemble. Nous étions ami
57 re : il ne m’y parle que de notre projet, et je n’ ai pas encore répondu. Il est difficile de comprendre que ce qui était t
58 e retrait soudain ? Mais non, il ne veut rien, il a subi. Sachant que seule cette autre chose est vraie, à travers nous e
59 ré nous, cette autre chose contre laquelle il n’y a rien à faire, et qui nous aime. ⁂ Je relis la dernière page de sa Gal
60 vrai. Subitement je comprends que Roger Breuil n’ a pas cessé de représenter pour moi l’inquiétude de la vocation, son ch
61 laisse en blanc la solution que ses personnages n’ ont pas trouvée, il laisse agir en nous l’obscure question dont ils étaie
6 1948, Réforme, articles (1946–1980). L’Europe, aventure du xxe siècle (1er mai 1948)
62 orrespond à deux attitudes, entre lesquelles nous aurons à choisir dans un délai que la situation du monde rend très court.
63 s, ou quelques mois, l’idée de l’union européenne a fait des progrès étonnants, sinon dans la réalité, du moins dans les
64 ter sur les gens au pouvoir. J’en connais peu qui aient l’intention de le laisser limiter, et c’est pourtant ce que nous leur
65 e que nous leur demandons. Tous les gouvernements ont un penchant marqué à persévérer dans leur être, et même à lui survivr
66 i se sont arrogé ces droits absolus sans devoirs, ont un penchant irrésistible à devenir totalitaires. Et ce n’est point qu
67 chéance. À grands traits, voici le tableau : Nous avons aujourd’hui une Europe divisée et cloisonnée dans l’anarchie. Nous vo
68 ins la certitude que nous ne sommes pas ce qu’ils ont parfois presque raison de croire que nous sommes : des démissionnaire
7 1949, Réforme, articles (1946–1980). « Êtes-vous partisan du rapprochement franco-allemand ? » (29 janvier 1949)
69 présente est impossible. La solution fédéraliste a l’avantage d’être au moins concevable, et il est impossible qu’elle s
8 1952, Réforme, articles (1946–1980). Après l’Œuvre du xxe siècle (14 juin 1952)
70 ences des conclusions collectives, unanimes. Nous avons entendu, depuis quinze jours, une quarantaine de prises de position t
71 e très général de nos débats. Les sujets que nous avons discutés, que ce soit l’écrivain dans la cité, l’isolement de l’artis
72 seul : l’individu créateur et la société. On nous a très bien montré les dangers de l’isolement, les excès de la révolte.
73 ngers de l’isolement, les excès de la révolte. On a moins insisté sur l’acceptation confiante des moyens modernes de comm
74 nes de communiquer avec les masses, et personne n’ a déclaré devant nous qu’il connaissait et assumait les conditions d’un
75 e dans laquelle ils sont nés. Mais nous… Nous qui avons parmi nous des témoins, des victimes toutes récentes de ces tortures,
76 ictimes toutes récentes de ces tortures, nous qui avons pu garder le droit de savoir, le droit de nous informer, de dire et d
77 acité en reste discutable. L’Œuvre du xxe siècle a protesté, dans son ensemble, contre les tyrannies de toute couleur qu
78 tatures et des arguments de leurs complices. Elle a protesté au double sens du mot, qui est à la fois refus et témoignage
79 louissant de chefs-d’œuvre des arts modernes, qui a rempli ce mois de mai de Paris, a témoigné, a protesté pour la valeur
80 s modernes, qui a rempli ce mois de mai de Paris, a témoigné, a protesté pour la valeur créatrice de la liberté. Maintena
81 qui a rempli ce mois de mai de Paris, a témoigné, a protesté pour la valeur créatrice de la liberté. Maintenant, qu’allon
82 poètes, romanciers, critiques et philosophes qui ont pris part à nos entretiens, pour nous dire : et maintenant allons-y,
83 t ce serait peu, abandonné de Dieu lui-même, il l’ a crié. N’oublions pas que là, le mot de communion a pris son sens, et
84 crié. N’oublions pas que là, le mot de communion a pris son sens, et qu’il le perd en s’éloignant du sacrifice individue
85 Ce texte est précédé du chapeau suivant : « Nous avons rendu compte ici des manifestations de L’Œuvre du xxe siècle qui son
86 xxe siècle qui sont maintenant terminées. Nous n’ avons rien dit des débats d’écrivains, car après les avoir entendus, il nou
87 ns rien dit des débats d’écrivains, car après les avoir entendus, il nous a semblé qu’ils étaient dirigés plus par la crainte
88 ’écrivains, car après les avoir entendus, il nous a semblé qu’ils étaient dirigés plus par la crainte du communisme que p
89 ions, faites en réalité de monologues successifs, ont fait sentir à quel point est posé le problème de la communication ent
90 enis de Rougemont que nous publions ci-après, qui a servi de conclusion aux débats et au festival lui-même. »
9 1953, Réforme, articles (1946–1980). « Les écrivains protestants » (11 avril 1953)
91 « gêner » comme écrivain, ni plus ni moins que n’ ont pu le faire mes appartenances à la Suisse comme destin historique, ou
10 1968, Réforme, articles (1946–1980). Vers l’Europe des régions ? (30 novembre 1968)
92 968)n o Rentrant d’Amérique après la guerre, j’ avais compris qu’il était indispensable d’unir les Européens. Non seulement
93 n seulement nous-mêmes mais les Américains aussi, avions besoin de cette union, c’est-à-dire du genre de valeurs, d’équilibre,
94 ngrès de fédéralistes européens, à Montreux, où j’ ai prononcé un discours inaugural : j’étais engagé. Puis j’ai accepté de
95 cé un discours inaugural : j’étais engagé. Puis j’ ai accepté de m’occuper de la partie culturelle du Mouvement européen. À
96 ne qua non d’une union économique et politique. J’ ai donc créé le Centre européen de la culture que je dirige depuis près
97 aveur d’une coopération au niveau culturel ; nous avons réuni pour la première fois les directeurs d’administration d’agences
98 . Le Centre d’études et de recherches nucléairesp a été la réalisation de cette première initiative de notre centre. Nous
99 e cette première initiative de notre centre. Nous avons fondé une association des festivals de musique européens que je dirig
100 péens que je dirige, tout à fait par hasard. Nous avons coordonné les Instituts d’études européennes qui étaient en train de
101 se constituer dans différentes universités. Nous avons pris contact avec des historiens, des professeurs d’enseignement seco
102 urs d’enseignement secondaire, des éditeurs. Nous avons d’autre part lancé une Campagne européenne d’éducation civique qui ch
103 uisque vingt ans de tentatives de rapprochement n’ ont abouti à rien sur le plan politique. Cette situation tient au fait qu
104 un an ou deux, voire jusqu’au moment où de Gaulle a annoncé sa décision de dissoudre le Sénat pour le remplacer par une a
105 s de la production et de la vie intellectuelle et auront entre elles des liens de toutes natures. Elles constitueront de proc
106 tion des Européens. C’est l’Europe chrétienne qui a imaginé l’ensemble du genre humain en découvrant les possibilités de
107 verselle : « Désormais, disait saint Paul, il n’y a plus ni Juifs ni Grecs ». Cette responsabilité de l’Europe s’oppose a
108 de s’affronter sur notre vieux continent. Il nous a semblé intéressant de considérer avec Denis de Rougemont l’œuvre entr
109 l dirige depuis près de vingt ans. Voici ce qu’il a développé, pour nous, sur ce ‟thème imposé”. » p. L’acronyme du Cern
110 q. L’imprimé portait « deux » länder ; Rougemont a corrigé sur son exemplaire « 11 », mal lu par le prote.
11 1976, Réforme, articles (1946–1980). À propos de Concorde (21 février 1976)
111 émission de plus de trois heures sur Concorde, j’ ai commencé par refuser : dix minutes de parole ne valent pas le voyage,
112 célébrer leur culte des « Ailes françaises ». Qu’ ai -je à faire là ? Dès que j’ouvrirai la bouche, des millions de téléspe
113 nt me haïr comme un seul homme. Et en effet, je n’ ai pas fini ma première phrase — mais c’est assez pour qu’on sente que j
114 t objections, selon le schéma qui suit. Mais je n’ ai pu faire passer que les points 1 et 5 à travers le barrage serré que
115 es sur ce trajet, en voici le moyen simple et qui eût déjà permis environ 15,8 milliards d’économies : 1°) supprimer les fo
116 ) ; cela signifie qu’en construisant Concorde, on aurait découvert des procédés qui permettront de construire d’autres avions
117 s procédés qui permettront de construire d’autres avions encore plus chers et plus problématiques, et puis surtout qui permett
118 contre Concorde pour deux raisons fondamentales. a ) Tout comme les centrales nucléaires. Concorde est le symbole ou simp
119 ncorde symbolise. Le luxe suprême de demain, je l’ ai défini au lendemain d’Hiroshima : la lenteur au sein du silence. r.
12 1979, Réforme, articles (1946–1980). Écologie, régions, Europe fédérée : même avenir (19 mai 1979)
120 i des écologistes adversaires du nucléaire qu’ils ont été « traumatisés par Hiroshima » (les partisans du nucléaire, eux, n
121 r Hiroshima » (les partisans du nucléaire, eux, n’ ont apparemment rien senti). Enfin, une circulaire confidentielle de l’ED
122 identielle de l’EDF définit les écologistes comme ayant pour but véritable « d’entraver le fonctionnement des institutions ex
123  sûres », elles sont « propres ». Les enseignants ont à présenter ces brochures. Mais si l’un ou l’autre s’avisait de prése
124 éfani, sans l’aide desquelles la guerre de 1914 n’ eût pas été concevable. Développements presque aussitôt suivis par l’agre
125 protection des petits oiseaux et lutte contre les avions supersoniques qui risquent d’endommager la couche d’ozone ; parcs nat
126 onde à s’être développée industriellement, donc à avoir subi l’agression mécanique. On nous dit : « Le souci écologique est u
127 s premiers atteints par le mal industriel, qu’ils ont d’ailleurs inventé. C’est le souci de ceux qui ont déchaîné la dénatu
128 nt d’ailleurs inventé. C’est le souci de ceux qui ont déchaîné la dénature contre la nature. De ceux qui ont inventé et pro
129 échaîné la dénature contre la nature. De ceux qui ont inventé et produit une civilisation qui tend à détruire du même mouve
130 ène, au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, a pris soudain des proportions à ce point alarmantes que les gouverneme
131 civilisation industrielle, d’essence cartésienne, a voulu se développer sur une tabula rasa — qu’elle a créée au besoin —
132 voulu se développer sur une tabula rasa — qu’elle a créée au besoin — d’où ses liens de complicité essen­tielle avec la d
133 lien fondamental entre les deux réalités. Il y en a d’autres. C’est au niveau régional que les mesures d’écologie concrèt
134 niées, refusées, minimisées par l’État-nation qui a peur qu’elles le divisent, il y a des exigences écologiques continent
135 ées, refusées ou minimisées par l’État-nation qui a peur qu’elles le dépassent. Le Rhin amène à la mer du Nord 60 million
136 ontières ; deux douzaines environ sur la carte qu’ avait dressée pour le colloque tenu au Conseil de l’Europe, en 1972, V. von
137 lus grand soit le plus efficace. E. F. Schumacher a démontré le contraire d’une manière décisive, dans son célèbre ouvrag
138 qu’il m’importait de souligner, c’est que nous n’ aurons ni éco-société, ni régions, ni Europe fédérée, si nous n’obtenons pas
13 1980, Réforme, articles (1946–1980). Les Nations unies des animaux (13 décembre 1980)
139 de caoutchouc et à la seringue, qui mourront sans avoir jamais ouvert les yeux sur une prairie ensoleillée. Parler pour eux,
140 dire la plainte muette des créatures que l’homme a trop souvent nommées des « bêtes brutes », quand elles étaient rendue
141 sa corruption ou de sa survie, l’écologie nous l’ a rappelé au cours des deux dernières décennies avec une efficacité peu
142 ’il s’agissait seulement d’une mode. Cette erreur a distrait la méfiance des saccageurs de la Nature, et elle nous a perm
143 éfiance des saccageurs de la Nature, et elle nous a permis d’agir en profondeur. Mais la responsabilité de l’homme devant
144 du Livre, la juive, la chrétienne et l’islamique, a été donnée par saint Paul, au chapitre VIII de l’Épître aux Romains (
145 d la révélation des fils de Dieu. Car la création a été soumise à la corruption non de son gré, mais à cause de celui qui
146 ion non de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise — avec l’espérance qu’elle aussi sera affranchie de la servit
147 affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté et à la gloire des enfants de Dieu. Or nous savons
148 ce n’est pas elle seulement, mais nous aussi, qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes en
149 ement écologique, participait à cette réunion. Il a bien voulu nous autoriser à publier le texte de son allocution d’ouve