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À hauteur d’homme (1er juin 1946)
a
La Politique pratique d’un idéal Qu’est-ce que la politique ?
2
’elle se perd dans des arguties doctrinales. Elle
avait
pour mission très simple de relier le but et ses moyens. En fait, ell
3
ins de les relier. Donc les élections de demain n’
ont
guère de portée politique, ou n’en ont qu’une très indirecte, aléatoi
4
e demain n’ont guère de portée politique, ou n’en
ont
qu’une très indirecte, aléatoire et ambiguë, si l’on prend le terme d
5
t véritable. Le malheur serait que les électeurs,
ayant
voté pour un parti, se figurent avoir fait de la politique. Car celle
6
électeurs, ayant voté pour un parti, se figurent
avoir
fait de la politique. Car celle-ci ne commencera qu’au lendemain de l
7
e réalité que nous nommons la vocation. Celui qui
a
reçu vocation doit obtenir aussi la liberté de réaliser sa tâche uniq
8
rence libre ou étatisation. Nous disons qu’il n’y
a
pas à choisir entre ces deux demi-vérités ou demi-mensonges, de même
9
demi-vérités ou demi-mensonges, de même qu’il n’y
a
pas à choisir entre la vérité du foie et celle du cœur, ni davantage
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en fait ni vague ni abstraite. Ailleurs, elle en
a
fait la preuve. Le parti travailliste néerlandais, qui se déclare « s
11
ésentation devant le corps électoral, c’est qu’il
a
fait en une année de leur pays, le grand gagnant européen de la cours
12
ant européen de la course à la reconstruction.
a
. Rougemont Denis de, « À hauteur d’homme », Réforme, Paris, 1 juin 1
13
en au contraire. Voilà. Le gouvernement américain
ayant
fait annoncer, ces jours derniers, que des essais de bombe atomique a
14
ue allaient être tentés sur l’océan, notre savant
a
cru de son devoir d’avertir aussitôt Washington. D’après ses calculs,
15
tel raz-de-marée que le Déluge, en comparaison, n’
aurait
été qu’un bain de pieds. Le gouvernement américain ayant également an
16
té qu’un bain de pieds. Le gouvernement américain
ayant
également annoncé son intention de jeter une bombe sur la calotte pol
17
ur voir ce que cela donnerait, le même savant lui
a
écrit aussitôt que, d’après ses calculs, la réponse était simple : ce
18
C’est à quoi nous en sommes, et c’est comique. On
avait
tout prévu, sauf le comique, à propos de la fin du monde. Car c’est p
19
issez mortels, mourrez sans résister… En somme, j’
aurais
bien tort de ricaner. Tout le monde sait que le monde finira. Et qui
20
, c’est clair. Mais c’est peut-être aussi qu’elle
a
compris que la somme des souffrances humaines est devenue si grande,
21
ore. Comme si l’humanité, au scrutin très secret,
avait
voté que l’on arrête les frais ; et tous ces fous ne feraient en somm
22
e nuit la plus longue de l’année, parce qu’il n’y
avait
plus qu’à désespérer, l’espoir est né. Démonstration d’une puissance
23
tous les projets de contrôle de la Bombe que l’on
a
suggérés ces derniers mois, j’en retiens deux : 1° Donner la Bombe au
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n trouverait mieux, en s’appliquant.) Mais il n’y
a
que les idées pratiques et raisonnables que l’on traite de folies, à
25
e des volontés. Vous-même, je le sens, je ne vous
ai
pas convaincue. Vous pensez que j’ai exagéré. Vous pensez que j’ai cé
26
, je ne vous ai pas convaincue. Vous pensez que j’
ai
exagéré. Vous pensez que j’ai cédé au goût américain de la sensation,
27
. Vous pensez que j’ai exagéré. Vous pensez que j’
ai
cédé au goût américain de la sensation, du biggest in the world. Et d
28
avant le 6 août, elle est là, parce que l’homme l’
a
mise là. Et votre sens de la mesure peut se rebeller comme l’esprit d
29
mme l’esprit devant la mort… Mais admettons que j’
ai
exagéré : c’est fatal. Écrire, c’est mettre en forme, donc condenser,
30
nts autorisés ne l’affirment. Admettons qu’il n’y
ait
pas de raz de marée, ni d’autres accidents d’ampleur continentale. Ad
31
haine guerre seront très différents de ceux que j’
ai
prévus ? La souffrance sera pire, l’agonie de la terre un peu plus lo
32
hèse m’incline parfois à souhaiter. La tragédie n’
aura
pas de lignes pures, parce que nos choix ne sont pas si francs et que
33
ès mon premier écrit sur les choses politiques, j’
ai
posé le principe du pessimisme actif. Et comment ne m’y tiendrais-je
34
ntinelle, que dis-tu de la nuit ? » La sentinelle
a
répondu : « Le matin vient et la nuit aussi ». Je n’ai pas fini d’aim
35
pondu : « Le matin vient et la nuit aussi ». Je n’
ai
pas fini d’aimer ce cri. Les citations de la Bible vous irritent. Et
36
es Églises de New York (12 octobre 1946)c Je n’
ai
pas encore découvert cet autel « au dieu inconnu », que saint Paul ad
37
onnu », que saint Paul admirait à Athènes, mais j’
ai
tout lieu de croire qu’il existe à New York. Serait-ce cette église d
38
ltes. Séparations et réunions Les États-Unis
ont
été fondés par des groupes successifs de colons, la plupart exilés po
39
u’un Américain qui appartient à l’Église réformée
a
bien des chances d’avoir des ancêtres hollandais, allemands ou suédoi
40
partient à l’Église réformée a bien des chances d’
avoir
des ancêtres hollandais, allemands ou suédois s’il est né luthérien ;
41
nt à la fameuse multiplication des sectes, elle n’
a
rien à voir avec la diversité des confessions d’origine nationale. C’
42
’origine nationale. C’est au xixe siècle qu’elle
a
sévi, pour des raisons politiques ou géographiques au moins autant qu
43
ns autant que doctrinales. La guerre de Sécession
a
coupé en deux groupes, Sud et Nord, la plupart des grandes confession
44
es, le processus s’est renversé. Les groupuscules
ont
rejoint les groupes, qui se sont fédérés ou qui ont fusionné. Les con
45
t rejoint les groupes, qui se sont fédérés ou qui
ont
fusionné. Les confessions ou « dénominations » traditionnelles se son
46
e nous en convaincre. Du gothique neuf On m’
avait
dit que je verrais à New York de pauvres petites églises tout écrasée
47
rasées entre des gratte-ciel triomphants. On ne m’
avait
pas dit que ces églises, d’ailleurs immenses pour la plupart, sont vé
48
ont pas si enfantins que leurs critiques. On ne m’
avait
pas dit non plus que New York possède, en plus de ces églises, la plu
49
ant trois siècles, les « dénominations » diverses
ont
fourni aux Pionniers les rudiments vitaux de morale civique et privée
50
e publique, le cinéma et les comités. Mais ils en
ont
gardé le pli : leur christianisme est avant tout une force sociale, u
51
tisfaisante à tous égards. On me demandera : Qu’y
a-t
-il de proprement religieux dans tout cela ? Tout et rien, répondrai-j
52
Cela fait bien, et c’est « traditionnel ». Ils n’
ont
pas le sens proprement « religieux » des correspondances et des signe
53
dont 40 millions de protestants. En vérité, je n’
ai
décrit qu’une atmosphère, et les croyances du « chrétien moyen », qua
54
ché, de la grâce et du sacrifice, mais ces mots n’
ont
plus cours dans la presse, à la radio ni dans les magazines, et vous
55
nt, est entièrement traduit en Amérique, et que j’
ai
trouvé partout des étudiants — non seulement chez les théologiens — q
56
irée chez moi, il y a quelques semaines, car nous
avions
parlé d’une pièce que nous comptions écrire ensemble. Nous étions ami
57
re : il ne m’y parle que de notre projet, et je n’
ai
pas encore répondu. Il est difficile de comprendre que ce qui était t
58
e retrait soudain ? Mais non, il ne veut rien, il
a
subi. Sachant que seule cette autre chose est vraie, à travers nous e
59
ré nous, cette autre chose contre laquelle il n’y
a
rien à faire, et qui nous aime. ⁂ Je relis la dernière page de sa Gal
60
vrai. Subitement je comprends que Roger Breuil n’
a
pas cessé de représenter pour moi l’inquiétude de la vocation, son ch
61
laisse en blanc la solution que ses personnages n’
ont
pas trouvée, il laisse agir en nous l’obscure question dont ils étaie
62
orrespond à deux attitudes, entre lesquelles nous
aurons
à choisir dans un délai que la situation du monde rend très court.
63
s, ou quelques mois, l’idée de l’union européenne
a
fait des progrès étonnants, sinon dans la réalité, du moins dans les
64
ter sur les gens au pouvoir. J’en connais peu qui
aient
l’intention de le laisser limiter, et c’est pourtant ce que nous leur
65
e que nous leur demandons. Tous les gouvernements
ont
un penchant marqué à persévérer dans leur être, et même à lui survivr
66
i se sont arrogé ces droits absolus sans devoirs,
ont
un penchant irrésistible à devenir totalitaires. Et ce n’est point qu
67
chéance. À grands traits, voici le tableau : Nous
avons
aujourd’hui une Europe divisée et cloisonnée dans l’anarchie. Nous vo
68
ins la certitude que nous ne sommes pas ce qu’ils
ont
parfois presque raison de croire que nous sommes : des démissionnaire
69
présente est impossible. La solution fédéraliste
a
l’avantage d’être au moins concevable, et il est impossible qu’elle s
70
ences des conclusions collectives, unanimes. Nous
avons
entendu, depuis quinze jours, une quarantaine de prises de position t
71
e très général de nos débats. Les sujets que nous
avons
discutés, que ce soit l’écrivain dans la cité, l’isolement de l’artis
72
seul : l’individu créateur et la société. On nous
a
très bien montré les dangers de l’isolement, les excès de la révolte.
73
ngers de l’isolement, les excès de la révolte. On
a
moins insisté sur l’acceptation confiante des moyens modernes de comm
74
nes de communiquer avec les masses, et personne n’
a
déclaré devant nous qu’il connaissait et assumait les conditions d’un
75
e dans laquelle ils sont nés. Mais nous… Nous qui
avons
parmi nous des témoins, des victimes toutes récentes de ces tortures,
76
ictimes toutes récentes de ces tortures, nous qui
avons
pu garder le droit de savoir, le droit de nous informer, de dire et d
77
acité en reste discutable. L’Œuvre du xxe siècle
a
protesté, dans son ensemble, contre les tyrannies de toute couleur qu
78
tatures et des arguments de leurs complices. Elle
a
protesté au double sens du mot, qui est à la fois refus et témoignage
79
louissant de chefs-d’œuvre des arts modernes, qui
a
rempli ce mois de mai de Paris, a témoigné, a protesté pour la valeur
80
s modernes, qui a rempli ce mois de mai de Paris,
a
témoigné, a protesté pour la valeur créatrice de la liberté. Maintena
81
qui a rempli ce mois de mai de Paris, a témoigné,
a
protesté pour la valeur créatrice de la liberté. Maintenant, qu’allon
82
poètes, romanciers, critiques et philosophes qui
ont
pris part à nos entretiens, pour nous dire : et maintenant allons-y,
83
t ce serait peu, abandonné de Dieu lui-même, il l’
a
crié. N’oublions pas que là, le mot de communion a pris son sens, et
84
crié. N’oublions pas que là, le mot de communion
a
pris son sens, et qu’il le perd en s’éloignant du sacrifice individue
85
Ce texte est précédé du chapeau suivant : « Nous
avons
rendu compte ici des manifestations de L’Œuvre du xxe siècle qui son
86
xxe siècle qui sont maintenant terminées. Nous n’
avons
rien dit des débats d’écrivains, car après les avoir entendus, il nou
87
ns rien dit des débats d’écrivains, car après les
avoir
entendus, il nous a semblé qu’ils étaient dirigés plus par la crainte
88
’écrivains, car après les avoir entendus, il nous
a
semblé qu’ils étaient dirigés plus par la crainte du communisme que p
89
ions, faites en réalité de monologues successifs,
ont
fait sentir à quel point est posé le problème de la communication ent
90
enis de Rougemont que nous publions ci-après, qui
a
servi de conclusion aux débats et au festival lui-même. »
91
« gêner » comme écrivain, ni plus ni moins que n’
ont
pu le faire mes appartenances à la Suisse comme destin historique, ou
92
968)n o Rentrant d’Amérique après la guerre, j’
avais
compris qu’il était indispensable d’unir les Européens. Non seulement
93
n seulement nous-mêmes mais les Américains aussi,
avions
besoin de cette union, c’est-à-dire du genre de valeurs, d’équilibre,
94
ngrès de fédéralistes européens, à Montreux, où j’
ai
prononcé un discours inaugural : j’étais engagé. Puis j’ai accepté de
95
cé un discours inaugural : j’étais engagé. Puis j’
ai
accepté de m’occuper de la partie culturelle du Mouvement européen. À
96
ne qua non d’une union économique et politique. J’
ai
donc créé le Centre européen de la culture que je dirige depuis près
97
aveur d’une coopération au niveau culturel ; nous
avons
réuni pour la première fois les directeurs d’administration d’agences
98
. Le Centre d’études et de recherches nucléairesp
a
été la réalisation de cette première initiative de notre centre. Nous
99
e cette première initiative de notre centre. Nous
avons
fondé une association des festivals de musique européens que je dirig
100
péens que je dirige, tout à fait par hasard. Nous
avons
coordonné les Instituts d’études européennes qui étaient en train de
101
se constituer dans différentes universités. Nous
avons
pris contact avec des historiens, des professeurs d’enseignement seco
102
urs d’enseignement secondaire, des éditeurs. Nous
avons
d’autre part lancé une Campagne européenne d’éducation civique qui ch
103
uisque vingt ans de tentatives de rapprochement n’
ont
abouti à rien sur le plan politique. Cette situation tient au fait qu
104
un an ou deux, voire jusqu’au moment où de Gaulle
a
annoncé sa décision de dissoudre le Sénat pour le remplacer par une a
105
s de la production et de la vie intellectuelle et
auront
entre elles des liens de toutes natures. Elles constitueront de proc
106
tion des Européens. C’est l’Europe chrétienne qui
a
imaginé l’ensemble du genre humain en découvrant les possibilités de
107
verselle : « Désormais, disait saint Paul, il n’y
a
plus ni Juifs ni Grecs ». Cette responsabilité de l’Europe s’oppose a
108
de s’affronter sur notre vieux continent. Il nous
a
semblé intéressant de considérer avec Denis de Rougemont l’œuvre entr
109
l dirige depuis près de vingt ans. Voici ce qu’il
a
développé, pour nous, sur ce ‟thème imposé”. » p. L’acronyme du Cern
110
q. L’imprimé portait « deux » länder ; Rougemont
a
corrigé sur son exemplaire « 11 », mal lu par le prote.
111
émission de plus de trois heures sur Concorde, j’
ai
commencé par refuser : dix minutes de parole ne valent pas le voyage,
112
célébrer leur culte des « Ailes françaises ». Qu’
ai
-je à faire là ? Dès que j’ouvrirai la bouche, des millions de téléspe
113
nt me haïr comme un seul homme. Et en effet, je n’
ai
pas fini ma première phrase — mais c’est assez pour qu’on sente que j
114
t objections, selon le schéma qui suit. Mais je n’
ai
pu faire passer que les points 1 et 5 à travers le barrage serré que
115
es sur ce trajet, en voici le moyen simple et qui
eût
déjà permis environ 15,8 milliards d’économies : 1°) supprimer les fo
116
) ; cela signifie qu’en construisant Concorde, on
aurait
découvert des procédés qui permettront de construire d’autres avions
117
s procédés qui permettront de construire d’autres
avions
encore plus chers et plus problématiques, et puis surtout qui permett
118
contre Concorde pour deux raisons fondamentales.
a
) Tout comme les centrales nucléaires. Concorde est le symbole ou simp
119
ncorde symbolise. Le luxe suprême de demain, je l’
ai
défini au lendemain d’Hiroshima : la lenteur au sein du silence. r.
120
i des écologistes adversaires du nucléaire qu’ils
ont
été « traumatisés par Hiroshima » (les partisans du nucléaire, eux, n
121
r Hiroshima » (les partisans du nucléaire, eux, n’
ont
apparemment rien senti). Enfin, une circulaire confidentielle de l’ED
122
identielle de l’EDF définit les écologistes comme
ayant
pour but véritable « d’entraver le fonctionnement des institutions ex
123
sûres », elles sont « propres ». Les enseignants
ont
à présenter ces brochures. Mais si l’un ou l’autre s’avisait de prése
124
éfani, sans l’aide desquelles la guerre de 1914 n’
eût
pas été concevable. Développements presque aussitôt suivis par l’agre
125
protection des petits oiseaux et lutte contre les
avions
supersoniques qui risquent d’endommager la couche d’ozone ; parcs nat
126
onde à s’être développée industriellement, donc à
avoir
subi l’agression mécanique. On nous dit : « Le souci écologique est u
127
s premiers atteints par le mal industriel, qu’ils
ont
d’ailleurs inventé. C’est le souci de ceux qui ont déchaîné la dénatu
128
nt d’ailleurs inventé. C’est le souci de ceux qui
ont
déchaîné la dénature contre la nature. De ceux qui ont inventé et pro
129
échaîné la dénature contre la nature. De ceux qui
ont
inventé et produit une civilisation qui tend à détruire du même mouve
130
ène, au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale,
a
pris soudain des proportions à ce point alarmantes que les gouverneme
131
civilisation industrielle, d’essence cartésienne,
a
voulu se développer sur une tabula rasa — qu’elle a créée au besoin —
132
voulu se développer sur une tabula rasa — qu’elle
a
créée au besoin — d’où ses liens de complicité essentielle avec la d
133
lien fondamental entre les deux réalités. Il y en
a
d’autres. C’est au niveau régional que les mesures d’écologie concrèt
134
niées, refusées, minimisées par l’État-nation qui
a
peur qu’elles le divisent, il y a des exigences écologiques continent
135
ées, refusées ou minimisées par l’État-nation qui
a
peur qu’elles le dépassent. Le Rhin amène à la mer du Nord 60 million
136
ontières ; deux douzaines environ sur la carte qu’
avait
dressée pour le colloque tenu au Conseil de l’Europe, en 1972, V. von
137
lus grand soit le plus efficace. E. F. Schumacher
a
démontré le contraire d’une manière décisive, dans son célèbre ouvrag
138
qu’il m’importait de souligner, c’est que nous n’
aurons
ni éco-société, ni régions, ni Europe fédérée, si nous n’obtenons pas
139
de caoutchouc et à la seringue, qui mourront sans
avoir
jamais ouvert les yeux sur une prairie ensoleillée. Parler pour eux,
140
dire la plainte muette des créatures que l’homme
a
trop souvent nommées des « bêtes brutes », quand elles étaient rendue
141
sa corruption ou de sa survie, l’écologie nous l’
a
rappelé au cours des deux dernières décennies avec une efficacité peu
142
’il s’agissait seulement d’une mode. Cette erreur
a
distrait la méfiance des saccageurs de la Nature, et elle nous a perm
143
éfiance des saccageurs de la Nature, et elle nous
a
permis d’agir en profondeur. Mais la responsabilité de l’homme devant
144
du Livre, la juive, la chrétienne et l’islamique,
a
été donnée par saint Paul, au chapitre VIII de l’Épître aux Romains (
145
d la révélation des fils de Dieu. Car la création
a
été soumise à la corruption non de son gré, mais à cause de celui qui
146
ion non de son gré, mais à cause de celui qui l’y
a
soumise — avec l’espérance qu’elle aussi sera affranchie de la servit
147
affranchie de la servitude de la corruption, pour
avoir
part à la liberté et à la gloire des enfants de Dieu. Or nous savons
148
ce n’est pas elle seulement, mais nous aussi, qui
avons
les prémices de l’Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes en
149
ement écologique, participait à cette réunion. Il
a
bien voulu nous autoriser à publier le texte de son allocution d’ouve