1 1946, Réforme, articles (1946–1980). À hauteur d’homme (1er juin 1946)
1 est le principe. Voyons les faits. La politique, en France, c’est le jeu des partis : tout le monde s’en plaint, mais y j
2 France, c’est le jeu des partis : tout le monde s’ en plaint, mais y joue de plus belle. En Amérique, c’est le jeu des pres
3 le monde s’en plaint, mais y joue de plus belle. En Amérique, c’est le jeu des pressions, du business et des grands syndi
4 ctive. Et qu’alors on fasse tout pour la réduire, en se rapprochant, d’un seul et même mouvement, de l’idéal et du pratiqu
5 e actuelle l’oublie, et qu’elle ne se fonde plus, en fait, que sur les conditions de la politique en soi, c’est-à-dire sur
6 ratique. Quand on lui rappelle le premier, elle s’ en moque bien et parle de réalisme, cependant qu’elle rate le second par
7 ssion très simple de relier le but et ses moyens. En fait, elle les isole l’un de l’autre. (Tel parti réputé libertaire vo
8 ns un grand bruit d’ismes entrechoqués, et rien n’ en sort. Cette machine ne vit plus que pour elle-même et sur elle-même.
9 n’arrange rien. Au lieu de transformer des idéaux en fait, elle transforme des candidats en députés, des programmes en com
10 des idéaux en fait, elle transforme des candidats en députés, des programmes en combines, des promesses en oublis. Je pens
11 ansforme des candidats en députés, des programmes en combines, des promesses en oublis. Je pense aux élections de demain e
12 éputés, des programmes en combines, des promesses en oublis. Je pense aux élections de demain et je demande : de quoi s’ag
13 le noir parce qu’il vient de perdre sur le rouge en se disant que peut-être, cette fois-ci… Il est admis à l’étranger que
14 nger que les Français aiment trop la politique et en font trop. Je pense qu’ils n’en font pas assez, car le jeu des partis
15 p la politique et en font trop. Je pense qu’ils n’ en font pas assez, car le jeu des partis n’est pas de la politique. C’es
16 tique. C’est une manière d’esquiver les problèmes en déléguant le soin de les résoudre à des factions irréductibles dont l
17 s de demain n’ont guère de portée politique, ou n’ en ont qu’une très indirecte, aléatoire et ambiguë, si l’on prend le ter
18 sa mesure. Il ne faut pas dissoudre les partis ni en sortir, mais il faut, malgré eux et dans leur sein, rapporter nos jug
19 d’une part, et aux demandes pratiques de l’autre, en réduisant tous les intermédiaires et sans tenir compte des intérêts é
20 -alimenté. Il ne faut pas dissoudre les partis ni en sortir, bien au contraire. Mais il faut exiger qu’ils déclarent enfin
21 ent l’idéal qu’il déclare. Toute la vie politique en sera transformée. Et les partis redeviendront légitimes quand ils ces
22 encore la nier et l’écraser. Enfin elle nous met en mesure de refuser les faux dilemmes entretenus par la lutte des parti
23 ont les entreprises humaines qui marcheront mieux en les étatisant, et quelles sont celles qu’il faut aider à rester libre
24 onfectionnée en vue de la seule prise de pouvoir, en se moquant bien des trains, du pain, de la jeunesse, et du sens de la
25 s, au surplus, notre attitude personnaliste n’est en fait ni vague ni abstraite. Ailleurs, elle en a fait la preuve. Le pa
26 est en fait ni vague ni abstraite. Ailleurs, elle en a fait la preuve. Le parti travailliste néerlandais, qui se déclare «
27 ion devant le corps électoral, c’est qu’il a fait en une année de leur pays, le grand gagnant européen de la course à la r
2 1946, Réforme, articles (1946–1980). Deux lettres sur la fin du monde (29 juin 1946)
28 hysicien des plus remarquables qui, d’ailleurs, n’ en fait pas de secret, bien au contraire. Voilà. Le gouvernement américa
29 i provoquerait un tel raz-de-marée que le Déluge, en comparaison, n’aurait été qu’un bain de pieds. Le gouvernement améric
30 t approchée de la fin du monde. C’est à quoi nous en sommes, et c’est comique. On avait tout prévu, sauf le comique, à pro
31 mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette. » Or, savez-vo
32 us, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette. » Or, savez-vous ce que dit l
33 ue dit le texte grec, là où le français traduit «  en un instant » ? Il dit en atomo — dans un atome ! Et les grandes tradi
34 où le français traduit « en un instant » ? Il dit en atomo — dans un atome ! Et les grandes traditions occultistes, décriv
35 onde par désintégration, dissolution et réduction en fine poussière. Dies irae, dies ilia, solvet saeclum in favilla. Le M
36 l y a bien plus de gens au monde qui souhaitent d’ en finir avec la vie, que de gens qui voudraient qu’elle dure encore. Co
37 effrayants de la cacophonie mondiale ? Je ne vous en dis pas plus ce soir. Demain, Noël. II — La Paix ou la Mort Pr
38 uments, et nos fonctions mentales et sensorielles en seront toujours incapables. Ce drôle de petit cri dans la paille m’in
39 la Bombe que l’on a suggérés ces derniers mois, j’ en retiens deux : 1° Donner la Bombe aux petits pays pour qu’ils soient
40 nnable, comme vous le voyez. On trouverait mieux, en s’appliquant.) Mais il n’y a que les idées pratiques et raisonnables
41 ue va-t-il se passer ? Ces projets échoueront. On en rira. On n’en rira même pas : on les négligera simplement. On passera
42 passer ? Ces projets échoueront. On en rira. On n’ en rira même pas : on les négligera simplement. On passera aux affaires
43 res. Il est évident que les nations souveraines s’ en moqueront. Il est évident que l’une d’entre elles, Bombe en main, ess
44 nt. Il est évident que l’une d’entre elles, Bombe en main, essaiera d’imposer sa paix à toutes les autres. (Inutile même d
45 des armées et des souverainetés nationales). Mais en refusant de choisir la paix, vous votez tacitement pour la mort, et v
46 paix, vous votez tacitement pour la mort, et vous en rendez responsable. Tout tient à chacun de nous. Et nous en sommes au
47 responsable. Tout tient à chacun de nous. Et nous en sommes au point où il devient difficile de le cacher. Nos alibis ne t
3 1946, Réforme, articles (1946–1980). Vues générales des Églises de New York (12 octobre 1946)
48 u, dont je vois annoncée la « causerie mystique » en fin de la liste des services religieux, dans le New York Times du sam
49 i, rejetés par l’Europe, et qui venaient chercher en Amérique la liberté de célébrer leur culte. Ils y trouvèrent aussi la
50 t que doctrinales. La guerre de Sécession a coupé en deux groupes, Sud et Nord, la plupart des grandes confessions. Ces gr
51 e sont morcelés sur leurs ailes gauche et droite, en « libéraux » et « fondamentalistes ». Et plus ces groupuscules étaien
52 minations » traditionnelles se sont reconstituées en une dizaine de corps qui représentent la grande majorité des protesta
53 . Une promenade dans Manhattan commencera de nous en convaincre. Du gothique neuf On m’avait dit que je verrais à Ne
54 ne m’avait pas dit non plus que New York possède, en plus de ces églises, la plus grande cathédrale du monde : St-Jean-de-
55 ’église collégiale hollandaise, de style baroque, en marbre blanc ; et vis-à-vis, dans un jardin, une église anglo-catholi
56 re, une autre église gothique aux flèches banales en pierre grise : Saint-Patrick, cathédrale catholique. Puis l’anglicane
57 lise des riches, avec son chœur immense et froid, en mosaïque. Christ Church est méthodiste. Colonne de marbre noir, mais
58 nne de marbre noir, mais un autel et des retables en gothiques flamboyant, trop dorés. Plus loin, l’église luthérienne de
59 s et des processions. Dès l’entrée, des messieurs en jaquette, ou au moins en veston bordé, à la boutonnière fleurie d’un
60 l’entrée, des messieurs en jaquette, ou au moins en veston bordé, à la boutonnière fleurie d’un œillet blanc, s’empressen
61 leur propriétaire. Déjà le chœur fait son entrée, en robes noires, surplis blancs et bonnets, suivi de pasteurs chamarrés
62 vous serez chez les anglicans si l’officiant est en surplis, ou chez les luthériens, s’il est en robe noire. Chez les pre
63 est en surplis, ou chez les luthériens, s’il est en robe noire. Chez les presbytériens, on distribue la crème sur des pla
64 ux d’argent qui circulent dans les bancs, de main en main, et toute l’église apparaît transformée en une salle de banquet
65 n en main, et toute l’église apparaît transformée en une salle de banquet silencieux. Partout, des chœurs en robe, des fle
66 salle de banquet silencieux. Partout, des chœurs en robe, des fleurs, des croix, des cierges. Eh quoi ! c’est catholique 
4 1946, Réforme, articles (1946–1980). Spiritualité américaine (19 octobre 1946)
67 ant, bref, de toutes les grandes causes publiques en Amérique, vous trouverez une église ou des pasteurs, plus dynamiques
68 cole publique, le cinéma et les comités. Mais ils en ont gardé le pli : leur christianisme est avant tout une force social
69 eure manière de vivre, un idéal qu’il faut mettre en pratique moins pour aller au Paradis que pour jouir du paradis terres
70 eur se tournent vers l’autel fleuri par M. Smith, en souvenir de ses parents défunts. Ils communient en très grand nombre
71 n souvenir de ses parents défunts. Ils communient en très grand nombre et fort souvent, avec une visible ferveur. Et la mu
72 obes et de barrettes de velours rouge, et siègent en demi-cercle dans le fond du chœur, séparés de l’autel par des ogives
73 fond du chœur, séparés de l’autel par des ogives en bois doré : une véritable miniature de Livres d’Heures. Pourquoi ce r
74 Kierkegaard, précisément, est entièrement traduit en Amérique, et que j’ai trouvé partout des étudiants — non seulement ch
75 lisent et commentent avec passion. Ce petit signe en contredit bien d’autres. e. Rougemont Denis de, « Spiritualité am
5 1948, Réforme, articles (1946–1980). Roger Breuil qui vient de mourir était un grand romancier protestant (13 mars 1948)
76 nce, la certitude d’une vérité qui sur nous-mêmes en sait plus long que nous. Moins on en parle et mieux elle sait se fair
77 r nous-mêmes en sait plus long que nous. Moins on en parle et mieux elle sait se faire entendre. ⁂ Ce mouvement de retrait
78 me pour mieux renvoyer à ce qui les transcende, j’ en retrouve des marques sensibles dans tous mes souvenirs de lui, et dan
79 blant, autrement consolant que tout ce qu’on peut en dire. Voilà le secret de la liberté d’un écrivain qui se voulait fidè
80 dans la plus sûre théologie : c’est pourquoi il n’ en parle jamais, et se garde bien d’utiliser ses personnages pour expose
81 de du regard. Certains ne signifient rien et ne s’ en doutent pas : certains s’en doutent, et s’inquiètent sourdement, mais
82 gnifient rien et ne s’en doutent pas : certains s’ en doutent, et s’inquiètent sourdement, mais ne savent pas toujours nomm
83 , tout à la fois curieuse et intrépide, il laisse en blanc la solution que ses personnages n’ont pas trouvée, il laisse ag
84 ses personnages n’ont pas trouvée, il laisse agir en nous l’obscure question dont ils étaient les porteurs ou la proie ; e
6 1948, Réforme, articles (1946–1980). L’Europe, aventure du xxe siècle (1er mai 1948)
85 t je le cite : « des programmes d’action déguisés en descriptions sociologiques imaginaires ». Mais l’action qu’elles prop
86 êt artificiel, à un certain niveau, d’une société en décadence. On isole de cette société les éléments que l’on considère
87 s éléments que l’on considère comme bons, et l’on en compose un système qui serait en équilibre permanent, à l’abri des me
88 me bons, et l’on en compose un système qui serait en équilibre permanent, à l’abri des menaces grossières comme des créati
89 ement indéfendable. Je m’explique : Tenter d’unir en une alliance défensive nos États-nations tels qu’ils sont, tenter de
90 us que l’Amérique ; l’organiser au-delà des États en une grande unité politique et en un vaste espace économique ; la fédé
91 u-delà des États en une grande unité politique et en un vaste espace économique ; la fédérer dans sa diversité, en vue de
92 ma part, que les gouvernements travaillent encore en fait, dans le sens de l’utopie que je viens de décrire, et que le sor
93 tion à la hauteur du siècle. Je disais à Montreux en septembre dernier, lors du congrès de l’Union européenne des fédérali
94 le ne doit pas compter sur les gens au pouvoir. J’ en connais peu qui aient l’intention de le laisser limiter, et c’est pou
95 lons qu’un Conseil économique entreprenne la mise en commun de nos ressources naturelles. Et nous voulons qu’un Centre de
96 es devoirs de la personne, et à laquelle puissent en appeler directement, contre l’État ou le parti qui s’en empare, les c
97 eler directement, contre l’État ou le parti qui s’ en empare, les citoyens, les groupes, et les minorités. Ainsi sera garan
98 our nous, que d’empêcher cette guerre ou de périr en elle. Séparés, isolés, aucun de nos pays n’empêchera rien. Séparés, i
99 isolés, nous serons colonisés l’un après l’autre en toute souveraineté nationale, et vous voyez peut-être à quoi je pense
100 abord notre prospérité, bien que l’une et l’autre en dépendent, mais qu’il est avant tout l’enjeu de la personne, la chanc
101 capitalisme et un étatisme absolus, tous deux nés en Europe pour émigrer plus tard sur des terres vierges, où leurs excès
102 ix ». Il dépend de nous qu’elle se termine demain en paix-éclair, et c’est l’effet que pourra seule produire la proclamati
103 l’Est. Il est temps qu’il se passe quelque chose en Europe ! Il est temps de réveiller l’espoir d’une moitié séparée du c
104 s, c’est l’Europe rejoignant le xxe siècle, pour en prendre la tête et inventer l’avenir. C’est le fédéralisme qui veut q
7 1949, Réforme, articles (1946–1980). « Êtes-vous partisan du rapprochement franco-allemand ? » (29 janvier 1949)
105 d’unité des Allemands, aux craintes qu’il éveille en France, à la tentation autarcique en Grande-Bretagne, aux brusqueries
106 u’il éveille en France, à la tentation autarcique en Grande-Bretagne, aux brusqueries ou impatiences américaines, et à l’e
8 1952, Réforme, articles (1946–1980). Après l’Œuvre du xxe siècle (14 juin 1952)
107 op clair qu’aucun de nous ne se risquerait à vous en donner la recette. Et c’est tant mieux ! Car il existe des recettes d
108 stion de salubrité publique, même si l’efficacité en reste discutable. L’Œuvre du xxe siècle a protesté, dans son ensembl
109 communion ? Si nous allons même jusqu’à éviter d’ en parler — parce que, disons-le franchement, il est gênant de parler de
110 ndrai par une sorte de parabole, sans transition, en visant le cœur du problème. Que nous soyons chrétiens ou non, ici nou
111 ot de communion a pris son sens, et qu’il le perd en s’éloignant du sacrifice individuel. Et là-dessus, pour terminer, une
112 dans son commentaire à Don Quichotte : Mets-toi en marche, tout seul. Tous les autres solitaires se joindront à toi, à t
9 1953, Réforme, articles (1946–1980). « Les écrivains protestants » (11 avril 1953)
113 anglais ou hollandais, mais le seul Roger Breuil en France, je me sens protestant non seulement par le hasard d’une origi
114 que rien ne facilite une « carrière littéraire » en France pour un protestant qui se veut tel et qui, au surplus, n’est p
115 utes nuances. À l’isolement relatif du protestant en France, il y a mieux que des compensations sur le plan de la pensée d
10 1968, Réforme, articles (1946–1980). Vers l’Europe des régions ? (30 novembre 1968)
116 de mesure que représentait notre vieux continent. En août 1947, on est venu me demander de parler à un congrès de fédérali
117 ouvement européen. À partir du congrès de La Haye en 1948, je me suis beaucoup penché sur ce problème de l’union des Europ
118 ographie, de langues. Je souhaiterais que tombent en désuétude les grands États-nations comme la France, l’Espagne, l’Angl
119 s régions. Par exemple, l’Italie est déjà divisée en dix régions par sa Constitution ; l’Allemagne en onzeq Länder et main
120 en dix régions par sa Constitution ; l’Allemagne en onzeq Länder et maintenant se dessine en France un grand mouvement qu
121 llemagne en onzeq Länder et maintenant se dessine en France un grand mouvement qui vient d’être appuyé par de Gaulle pour
122 d’être appuyé par de Gaulle pour diviser le pays en un certain nombre de régions. Je pense qu’on finira par se mettre d’a
123 ons. Il y a à ce sujet une importante littérature en France — qui est le pays le plus concerné par la centralisation, gran
124 de toutes natures. Elles constitueront de proche en proche un tissu plus solide que leurs liens avec les États-nations ;
125 c les États-nations ; ceux-ci peu à peu tomberont en désuétude. Si les problèmes mondiaux dépendent en grande partie de la
126 rétienne qui a imaginé l’ensemble du genre humain en découvrant les possibilités de fraternité universelle : « Désormais,
127 stion ici, renvoie à l’organe provisoire institué en 1952 sous le nom de Conseil européen pour la recherche nucléaire. q
11 1976, Réforme, articles (1946–1980). À propos de Concorde (21 février 1976)
128 — « Qu’à cela ne tienne, me dit-on, vous parlerez en duplex de Genève, c’est au philosophe que nous nous adressons, vos ar
129 m’assure que cet appareil ira de Paris à New York en trois heures et demie au lieu de sept. Bon. Mais les quelques dizaine
130 dizaines de PDG et de membres du « jet-set » qui en « bénéficieront », si l’on peut dire, que feront-ils de ces heures ga
131 int suroccupés, on leur rendrait meilleur service en leur faisant « perdre » quelques heures supplémentaires au-dessus des
132 ensable de « gagner » trois heures sur ce trajet, en voici le moyen simple et qui eût déjà permis environ 15,8 milliards d
133 ravers les fusées américaines) ; cela signifie qu’ en construisant Concorde, on aurait découvert des procédés qui permettro
12 1979, Réforme, articles (1946–1980). Écologie, régions, Europe fédérée : même avenir (19 mai 1979)
134 de , qu’ils sont payés par le gouvernement russe. En ce point, l’on s’aperçoit que l’écologie n’est pas jugée sur son méri
135 isées politiques qu’elle est censée traduire tout en les dissimulant. 2. Alignements : un mouvement de défense Dans
136 on ; si l’on est contre, on fait de la politique. En fait, écologie est un terme créé par le biologiste Ernst Haeckel en 1
137 est un terme créé par le biologiste Ernst Haeckel en 1882, au moment où se développent à la fois l’agression industrielle
138 lèges et le confort des riches (c’est aussi ce qu’ en pense le tiers-monde). Mais si nous prenons un peu de recul pour cons
139 Nature et contre l’homme qui vit de la Nature et en elle1. 3. Une réaction nécessaire : la sécrétion d’anticorps Pl
140 force au lendemain d’Hiroshima et s’est constitué en mouvement de plus en plus nettement politique après la crise du pétro
141 est normal que ce souci se soit manifesté d’abord en Europe, première partie du monde à s’être développée industriellement
142 utés humaines. L’agression s’est produite d’abord en Europe, au xixe siècle puis aux États-Unis. Elle s’étend désormais à
143 le « développement ». On pourrait dire peut-être, en simplifiant beaucoup, que nous sommes ici en présence d’une révolte d
144 ême temps que l’agression industrielle se formait en Europe l’État-nation, l’un aidant l’autre. L’exercice de la puissance
145 er lien fondamental entre les deux réalités. Il y en a d’autres. C’est au niveau régional que les mesures d’écologie concr
146 nscience régionaliste alertée s’organise et entre en action. Voilà donc le premier temps : l’exigence écologique entraîne
147 sée pour le colloque tenu au Conseil de l’Europe, en 1972, V. von Malchus, et qui chevauchent parfois les frontières de tr
148 ais il y a surtout les régions — déjà existantes, en formation, ou encore à créer — que l’on peut définir comme espace de
149 ion, c’est-à-dire d’instituer d’un même mouvement en interaction permanente, les régions et la fédération continentale. Le
150 s États-Unis, mais qu’il est facile de transposer en termes européens : Ne confiez jamais à une plus grande unité ce qui
151 retrouver le sens de leur autonomie, à reprendre en main leurs destins.2 » Il est faux que le plus grand soit le plus eff
152 sations écologistes devraient entrer au plus vite en relation avec les organisations régionalistes et fédéralistes dans to
153 s dans tous nos pays et à l’échelle continentale, en vue d’établir un programme commun aux trois mouvements, et de prévoir
154 e chacune d’elle est celui des deux autres, et qu’ en cette trinité réside l’espoir des Européens et de la Paix. 1. La
155 l néerlandais, des Alliances comme « die Grünen » en RFA, « The Green Alliance » en Grande-Bretagne, des collectifs comme
156 mme « die Grünen » en RFA, « The Green Alliance » en Grande-Bretagne, des collectifs comme « Europe-Écologie » en France.
157 retagne, des collectifs comme « Europe-Écologie » en France. s. Rougemont Denis de, « Écologie, régions, Europe fédérée 
13 1980, Réforme, articles (1946–1980). Les Nations unies des animaux (13 décembre 1980)
158 d’ici, des petits veaux engraissés dans leur cuve en ciment, nourris au tube de caoutchouc et à la seringue, qui mourront
159 ageurs de la Nature, et elle nous a permis d’agir en profondeur. Mais la responsabilité de l’homme devant la Nature et les
160 s prémices de l’Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes en attendant la rédemption de notre corps. Car c’est en es
161 l’Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes en attendant la rédemption de notre corps. Car c’est en espérance que no
162 attendant la rédemption de notre corps. Car c’est en espérance que nous sommes sauvés. Mais « notre corps » : c’est l’ani
163 es sauvés. Mais « notre corps » : c’est l’animal en nous ! Ainsi la tradition biblique-évangélique confirme la continuité
164 uvements de protection des animaux se sont réunis en assemblée générale de l’association : United Animal Nations (8 rue d’
165 Franz Weber (on se souvient tout particulièrement en France de son action en faveur du site des Baux-de-Provence, que mena