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litique en soi, c’est-à-dire sur le jeu de partis
qui
se voudraient chacun aussi grand que le tout, mais sans y croire et s
2
un état d’esprit assez voisin de celui du joueur
qui
mise sur le noir parce qu’il vient de perdre sur le rouge en se disan
3
e d’arriver à gouverner. Suis-je assez clair ? Ce
qui
occupe toute la scène, ce qui est au premier plan et qui cache tout l
4
je assez clair ? Ce qui occupe toute la scène, ce
qui
est au premier plan et qui cache tout le reste, dans les élections de
5
upe toute la scène, ce qui est au premier plan et
qui
cache tout le reste, dans les élections de demain, ce sont les chance
6
iquées, ridiculement inefficaces dans l’ensemble,
qui
nourrissent les éditoriaux mais laissent le peuple sous-alimenté. Il
7
nnaire entièrement engagé dans une machine d’État
qui
dicte les pensées. Ou si ce n’est pas plutôt l’homme responsable d’un
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est pas plutôt l’homme responsable d’une vocation
qui
le distingue, mais aussi le relie à la communauté, lui conférant ains
9
r Nous défendons ici une conception de l’homme
qui
déborde le cadre des partis, et surtout de la gauche et de la droite.
10
même réalité que nous nommons la vocation. Celui
qui
a reçu vocation doit obtenir aussi la liberté de réaliser sa tâche un
11
ses. Par exemple, elle oblige à condamner tout ce
qui
, dans le régime capitaliste libre, frustre le prolétaire de sa chance
12
mner aussi dans les régimes totalitaires, tout ce
qui
prétend dicter à l’homme sa vocation, — ce qui est encore la nier et
13
ce qui prétend dicter à l’homme sa vocation, — ce
qui
est encore la nier et l’écraser. Enfin elle nous met en mesure de ref
14
léra et celui de la peste. Nous voulons la santé,
qui
est un équilibre, — et non pas l’exclusion de la moitié des organes.
15
on les cas, quelles sont les entreprises humaines
qui
marcheront mieux en les étatisant, et quelles sont celles qu’il faut
16
ne se retrouve que dans des intérêts inavouables.
Qui
le niera ? Une première réalisation Une politique à hauteur d’h
17
ait la preuve. Le parti travailliste néerlandais,
qui
se déclare « socialiste-personnaliste », est né dans quelques groupes
18
information d’un physicien des plus remarquables
qui
, d’ailleurs, n’en fait pas de secret, bien au contraire. Voilà. Le go
19
caner. Tout le monde sait que le monde finira. Et
qui
ne voudrait finir sa vie en même temps que celle du monde ? Il semble
20
e de l’extrême solidification des seules réalités
qui
nous restent sensibles, prévoient la fin du monde par désintégration,
21
uire la surface de la Terre et la vermine humaine
qui
s’y livre à ses vices. La Renaissance croyait plutôt à un nouveau Dél
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ses volutes vertigineuses, des rochers fracassés
qui
retombent sur les villes. Nous voici ramenés aux calculs du savant do
23
ts, des militaires, et de tous les irresponsables
qui
nous mènent, obéit secrètement au bon sens. Elle nous mène à la mort,
24
tre Progrès, qu’il y a bien plus de gens au monde
qui
souhaitent d’en finir avec la vie, que de gens qui voudraient qu’elle
25
ui souhaitent d’en finir avec la vie, que de gens
qui
voudraient qu’elle dure encore. Comme si l’humanité, au scrutin très
26
vers est fini, et que les seuls messages d’espoir
qui
passent encore sont ceux qui vont de personne à personne. Me voici li
27
ls messages d’espoir qui passent encore sont ceux
qui
vont de personne à personne. Me voici libéré de mes dernières crainte
28
mes du samedi ? Remontant ces colonnes d’annonces
qui
tiennent une demi-page du journal, je trouve les rubriques suivantes
29
baptistes, moraves, disciples. Mais il y a aussi,
qui
n’annoncent pas leurs cultes : les luthériens de Finlande et de Suède
30
es fanatiques d’une foi, rejetés par l’Europe, et
qui
venaient chercher en Amérique la liberté de célébrer leur culte. Ils
31
es apports nationaux. C’est ainsi qu’un Américain
qui
appartient à l’Église réformée a bien des chances d’avoir des ancêtre
32
sions, jusqu’à donner naissance à des « églises »
qui
ne comptaient que quelques centaines « d’élus ». Avec le xxe siècle
33
nversé. Les groupuscules ont rejoint les groupes,
qui
se sont fédérés ou qui ont fusionné. Les confessions ou « dénominatio
34
s ont rejoint les groupes, qui se sont fédérés ou
qui
ont fusionné. Les confessions ou « dénominations » traditionnelles se
35
les se sont reconstituées en une dizaine de corps
qui
représentent la grande majorité des protestants. Et ces réunions préa
36
vie chrétienne, dans les diverses dénominations,
qui
peut frapper l’observateur. Une promenade dans Manhattan commencera d
37
s par la moitié des habitants de ces gratte-ciel,
qui
ne voient d’ailleurs aucun inconvénient à ce qu’un lieu de culte soit
38
, on distribue la crème sur des plateaux d’argent
qui
circulent dans les bancs, de main en main, et toute l’église apparaît
39
lique ! s’écrie scandalisé le protestant français
qui
assiste à l’un de ces cultes. Mais un de mes amis, argentin, sortant
40
article, de rassembler les éléments d’une réponse
qui
ménage certaines pudeurs de l’âme, et le mystère inhérent à ce genre
41
religieuse, est la religion même à leurs yeux. Ce
qui
implique que le christianisme est la meilleure manière de vivre, un i
42
la foi mais alors elle n’est plus dans le monde,
qui
s’organise sans elle et ne l’entend plus. Ou bien vous mettez le mess
43
étudiants — non seulement chez les théologiens —
qui
le lisent et commentent avec passion. Ce petit signe en contredit bie
44
Roger Breuil
qui
vient de mourir était un grand romancier protestant (13 mars 1948)f
45
re répondu. Il est difficile de comprendre que ce
qui
était tourné vers l’avenir est devenu tout d’un coup du passé, est fi
46
e chose contre laquelle il n’y a rien à faire, et
qui
nous aime. ⁂ Je relis la dernière page de sa Galopine, où il dit cela
47
ntureuses en apparence, la certitude d’une vérité
qui
sur nous-mêmes en sait plus long que nous. Moins on en parle et mieux
48
des incertitudes, comme pour mieux renvoyer à ce
qui
les transcende, j’en retrouve des marques sensibles dans tous mes sou
49
dire. Voilà le secret de la liberté d’un écrivain
qui
se voulait fidèle en vérité. De tous les romanciers contemporains, il
50
ieuses ». Il nous montre des hommes et des femmes
qui
vivent comme ils le peuvent la vie contemporaine, il les suit de très
51
it indemne de toute référence insistante à la foi
qui
l’inspire, et de tout langage pieux). Il est entré dans les grandes m
52
érance. f. Rougemont Denis de, « Roger Breuil
qui
vient de mourir était un grand romancier protestant », Réforme, Paris
53
nsidère comme bons, et l’on en compose un système
qui
serait en équilibre permanent, à l’abri des menaces grossières comme
54
t, pessimiste et divisée, encombrée de frontières
qui
l’empêchent de respirer, menacée à chaque instant d’une sorte d’hémip
55
e, transformer l’Europe conformément à son génie,
qui
est celui de la liberté, et dans les conditions du xxe siècle, qui s
56
a liberté, et dans les conditions du xxe siècle,
qui
sont celles de l’organisation ; rappeler à cette Europe qui se sent d
57
elles de l’organisation ; rappeler à cette Europe
qui
se sent diminuée qu’elle compte encore 250 millions d’habitants, les
58
: nous, l’opinion, les citoyens de l’Europe, ceux
qui
sont décidés à fournir l’effort d’invention à la hauteur du siècle. J
59
édéralistes qu’elle le devra, et à eux seuls. Sur
qui
d’autre peut-elle compter ? Elle ne doit pas compter sur les gens au
60
compter sur les gens au pouvoir. J’en connais peu
qui
aient l’intention de le laisser limiter, et c’est pourtant ce que nou
61
t la souveraineté absolue. Tous les États-nations
qui
se sont arrogé ces droits absolus sans devoirs, ont un penchant irrés
62
ques. Il faut donc les pousser dans le dos, voilà
qui
est clair. Quelques mois plus tard, parlant au nom des gouvernants,
63
La parole est maintenant aux peuples, à l’opinion
qui
se réveille, aux citoyens du continent. Ils vont la prendre dans quin
64
personne ne prévoyait le serment du Jeu de Paume,
qui
marqua le lendemain un tournant de l’Histoire. Ce que je sais, c’est
65
uropéenne. Par-dessus tout, dominant ces Conseils
qui
domineraient eux-mêmes les États, nous voulons instituer une Cour sup
66
s États, nous voulons instituer une Cour suprême,
qui
soit la gardienne de la Charte des droits et des devoirs de la person
67
en appeler directement, contre l’État ou le parti
qui
s’en empare, les citoyens, les groupes, et les minorités. Ainsi sera
68
a tête et inventer l’avenir. C’est le fédéralisme
qui
veut que la Terre promise ne soit pour nous ni l’Amérique ni la Russi
69
le, et il est impossible qu’elle soit pire que ce
qui
est. Le seul obstacle sérieux réside dans l’inconscience, où beaucoup
70
s l’inconscience, où beaucoup vivent, des menaces
qui
pèsent sur l’Europe. Un peu de conscience tuerait beaucoup de préjugé
71
camps sibériens ? Que vaut la communion des neuf
qui
restent, qui osent à peine se regarder dans les yeux, quand ils saven
72
ens ? Que vaut la communion des neuf qui restent,
qui
osent à peine se regarder dans les yeux, quand ils savent que deux d’
73
annie dans laquelle ils sont nés. Mais nous… Nous
qui
avons parmi nous des témoins, des victimes toutes récentes de ces tor
74
es victimes toutes récentes de ces tortures, nous
qui
avons pu garder le droit de savoir, le droit de nous informer, de dir
75
n ensemble, contre les tyrannies de toute couleur
qui
nous salissent, qui salissent toute l’humanité, victime directe ou no
76
es tyrannies de toute couleur qui nous salissent,
qui
salissent toute l’humanité, victime directe ou non des dictatures et
77
complices. Elle a protesté au double sens du mot,
qui
est à la fois refus et témoignage. Notre concert inaugural, dans une
78
e éblouissant de chefs-d’œuvre des arts modernes,
qui
a rempli ce mois de mai de Paris, a témoigné, a protesté pour la vale
79
u’il ne se trouvera pas un seul d’entre tous ceux
qui
sont ici présents, poètes, romanciers, critiques et philosophes qui o
80
nts, poètes, romanciers, critiques et philosophes
qui
ont pris part à nos entretiens, pour nous dire : et maintenant allons
81
« La propagande est l’emploi de la magie par ceux
qui
n’y croient plus contre ceux qui y croient encore. » Comment donc all
82
a magie par ceux qui n’y croient plus contre ceux
qui
y croient encore. » Comment donc allons-nous répondre au défi des tot
83
individuel — autour d’un seul, autour d’un homme
qui
est mort dans l’isolement total, dans la révolte la plus intransigean
84
ces notes d’éloquence à la fois sèche et profonde
qui
manquent trop souvent aujourd’hui, et par la faute d’une dictature en
85
ici des manifestations de L’Œuvre du xxe siècle
qui
sont maintenant terminées. Nous n’avons rien dit des débats d’écrivai
86
, ils passaient à côté des questions essentielles
qui
leur étaient proposées. Il reste que ces conversations, faites en réa
87
de Denis de Rougemont que nous publions ci-après,
qui
a servi de conclusion aux débats et au festival lui-même. »
88
arrière littéraire » en France pour un protestant
qui
se veut tel et qui, au surplus, n’est pas Français (Rousseau et Benja
89
» en France pour un protestant qui se veut tel et
qui
, au surplus, n’est pas Français (Rousseau et Benjamin Constant vécure
90
et d’une vision plus large de l’humain, pour ceux
qui
se réfèrent à l’Écriture et à ses traductions liturgiques, sources du
91
ès de vingt ans, afin d’aider tous les mouvements
qui
se dessinent en faveur d’une coopération au niveau culturel ; nous av
92
vons coordonné les Instituts d’études européennes
qui
étaient en train de se constituer dans différentes universités. Nous
93
lancé une Campagne européenne d’éducation civique
qui
cherche à introduire l’angle de vision européen dans la leçon d’histo
94
aintenant se dessine en France un grand mouvement
qui
vient d’être appuyé par de Gaulle pour diviser le pays en un certain
95
à ce sujet une importante littérature en France —
qui
est le pays le plus concerné par la centralisation, grand nombre de j
96
e, ethnique — tout cela mêlé à doses variables —,
qui
seront de plus en plus les vrais centres de la production et de la vi
97
nvention des Européens. C’est l’Europe chrétienne
qui
a imaginé l’ensemble du genre humain en découvrant les possibilités d
98
ormuler mes doutes et objections, selon le schéma
qui
suit. Mais je n’ai pu faire passer que les points 1 et 5 à travers le
99
que l’on m’opposait. 1. Le philosophe étant celui
qui
pose des questions simples et naïves, je demande : « Concorde, à quoi
100
ques dizaines de PDG et de membres du « jet-set »
qui
en « bénéficieront », si l’on peut dire, que feront-ils de ces heures
101
edoutent, l’atteinte possible à la couche d’ozone
qui
protège notre vie terrestre contre les rayons ultraviolets ? Votre pa
102
heures sur ce trajet, en voici le moyen simple et
qui
eût déjà permis environ 15,8 milliards d’économies : 1°) supprimer le
103
uisant Concorde, on aurait découvert des procédés
qui
permettront de construire d’autres avions encore plus chers et plus p
104
lus chers et plus problématiques, et puis surtout
qui
permettront la mise au point d’armements de plus en plus sophistiqués
105
u’il nous faut dépasser si nous voulons survivre,
qui
détruisent à la fois la Nature et la Communauté des hommes, au nom du
106
la vitesse et du fracas pour épater le monde. Ce
qui
commence à valoir des fortunes, c’est le contraire de ce que Concorde
107
curiosités mêmes par la presse, répond ce terme,
qui
passe alors inaperçu, d’écologie, désignant les « rapports des êtres
108
oiseaux et lutte contre les avions supersoniques
qui
risquent d’endommager la couche d’ozone ; parcs nationaux et dénoncia
109
plus brutales contre la Nature et contre l’homme
qui
vit de la Nature et en elle1. 3. Une réaction nécessaire : la sécr
110
mme science, considérons ici le souci écologique,
qui
s’est manifesté avec force au lendemain d’Hiroshima et s’est constitu
111
ls ont d’ailleurs inventé. C’est le souci de ceux
qui
ont déchaîné la dénature contre la nature. De ceux qui ont inventé et
112
nt déchaîné la dénature contre la nature. De ceux
qui
ont inventé et produit une civilisation qui tend à détruire du même m
113
ceux qui ont inventé et produit une civilisation
qui
tend à détruire du même mouvement à la fois les écosystèmes naturels
114
les niées, refusées, minimisées par l’État-nation
qui
a peur qu’elles le divisent, il y a des exigences écologiques contine
115
t niées, refusées ou minimisées par l’État-nation
qui
a peur qu’elles le dépassent. Le Rhin amène à la mer du Nord 60 milli
116
t-nation, par nature, s’oppose identiquement à ce
qui
le dépasse tant par en haut que par en bas, c’est-à-dire qu’il s’oppo
117
as, c’est-à-dire qu’il s’oppose à presque tout ce
qui
existe ou voudrait exister indépendamment de son contrôle. Critique c
118
ons au mot région. — Il y a des régions ethniques
qui
ne correspondent à aucun État aujourd’hui existant ; Catalogne, Euska
119
Conseil de l’Europe, en 1972, V. von Malchus, et
qui
chevauchent parfois les frontières de trois pays, des calottes du Nor
120
s : Ne confiez jamais à une plus grande unité ce
qui
peut être fait par une plus petite. Ce que la famille peut faire, la
121
guerres d’agression et les centrales nucléaires,
qui
exigent les unes et les autres une centralisation ombrageuse, tout ma
122
européen. S’il est vrai que la cause européenne,
qui
semblait endormie, ou qu’on croyait perdue, s’est réveillée par l’int
123
de prévoir des tactiques adaptées aux situations
qui
diffèrent d’une manière importante d’un pays à l’autre chez les Neuf3
124
eux. Parler pour eux, et de leur part, aux hommes
qui
les méprisent, les torturent, les massacrent, qu’il s’agisse des bébé
125
, nourris au tube de caoutchouc et à la seringue,
qui
mourront sans avoir jamais ouvert les yeux sur une prairie ensoleillé
126
as, dans les magazines scientifiques, des animaux
qui
apprennent à parler et surtout à comprendre un peu nos langages d’hom
127
La seule compréhension, mais alors très profonde,
qui
unisse l’homme et l’animal, elle est d’ordre émotif, affectif. Elle s
128
e émotif, affectif. Elle se passe dans le regard,
qui
attend tout de nous ! Car c’est de l’homme, par l’homme, à travers l’
129
corruption non de son gré, mais à cause de celui
qui
l’y a soumise — avec l’espérance qu’elle aussi sera affranchie de la
130
Et ce n’est pas elle seulement, mais nous aussi,
qui
avons les prémices de l’Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêm