1 1939, La Revue de Paris, articles (1937–1969). L’Âme romantique et le rêve (15 août 1939)
1 t piétiste, en plein xviiie siècle rationaliste, Moritz fut l’un des tout premiers à se tourner vers l’étude des rêves. Il s’
2 ue entièrement consacrée à des analyses de rêves, Moritz écrivit deux romans autobiographiques qui nous permettent de pénétrer
3 ut-être lui fit la Vie même. » Non sans lucidité, Moritz a su dépeindre l’état de conscience qui naît de cet obscur déchiremen
4 ’avoir à la rechercher précisément dans le passé. Moritz décrit ainsi le héros d’un de ses romans : « Il lui parut qu’il s’éta
5 souvenirs8 ». Mais, comme le note Albert Béguin, Moritz à cet endroit, « tourne court, incapable une fois de plus de saisir l
6 vant l’image d’Aurélia, Anton Reiser (le héros de Moritz ) la fait dès l’enfance, lorsqu’il s’interroge sur ce qu’est devenue s
7 jouir d’une « sensation voluptueuse » (comme dit Moritz ) de sa propre dissolution, un moyen détourné de revivre sa blessure,