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ur réclame le silence, et la projection commence.
C’est
un film d’avant-guerre, la Course au flambeau, tiré de la pièce de Pa
2
désormais, un petit discours. « Je serai bref ! »
C’est
un jeune homme d’allure énergique et de visage intelligent, la chevel
3
définition vibrante de la laïcité. « Être laïque,
c’est
vouloir la justice et l’égalité pour tous ! Être laïque, c’est vouloi
4
la justice et l’égalité pour tous ! Être laïque,
c’est
vouloir l’instruction libre et gratuite pour tous, sans distinction d
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considère comme sacrée ! » En somme, être laïque,
c’est
être religieux au vrai sens du mot, selon les paroles de Gambetta, d’
6
rnest Lavisse et de quelques autres. Être laïque,
c’est
finalement « aimer son prochain » ! Je n’ai pas plutôt soufflé à l’or
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ai pas plutôt soufflé à l’oreille de ma femme : «
C’est
un sermon ! » que l’orateur, au comble de son éloquence, s’écrie : «
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nces, vous saurez maintenant me défendre ! etc. »
C’est
fini. L’instituteur s’éponge. Les hommes du fond ont applaudi brièvem
9
dictoire à A… : « La Bible et les travailleurs. »
C’est
sans doute une réponse à la conférence donnée au même endroit, il y a
10
e ne connais pas beaucoup M. Palut, n’est-ce pas,
c’est
la première fois qu’il vient à A…, mais certainement qu’il va nous in
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péagers. Malheureusement il y a le cléricalisme.
C’est
lui qui est mauvais, non pas la Bible. Être chrétien, c’est aimer son
12
qui est mauvais, non pas la Bible. Être chrétien,
c’est
aimer son prochain comme Jésus nous aime. Si tous les hommes étaient
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dit mon voisin, pendant que je lui donne du feu.
C’est
un petit maigre en casquette, environ 35 ans, l’air intelligent. Je l
14
s être d’accord ? « Ben quoi, fait-il, convaincu,
c’est
la vérité ce qu’il a dit ! » Comment donc ? Ai-je affaire à un chréti
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J’essaie de le faire parler. Je lui dis : « Oui,
c’est
la vérité pour les chrétiens, mais tout le monde ne pense pas comme ç
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est-ce que vous voulez, il n’y a rien à répondre,
c’est
juste, ce qu’il a dit ! Il connaît bien son affaire. C’est bien comme
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te, ce qu’il a dit ! Il connaît bien son affaire.
C’est
bien comme ça que c’est écrit dans la Bible, il n’a pas dit de menson
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connaît bien son affaire. C’est bien comme ça que
c’est
écrit dans la Bible, il n’a pas dit de mensonges, quoi ! Mais ici ils
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savent pas discuter. Si vous alliez à F…2 alors,
c’est
autre chose. Là ça barde, après les réunions ! Mais ici, qu’est-ce qu
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emble. Dans la rue noire, un homme nous rejoint :
c’est
celui qui a présidé la réunion. Il veut encore remercier M. Palut. En
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ble pour étudier un peu tout ça. On sent bien que
c’est
important de s’y connaître dans ces questions ». Il s’exprime avec ta
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que vous pensez, de cette soirée… Je le regarde.
C’est
un homme simple et solide, on peut lui parler en camarade : — Eh bien
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en sûr, vous avez raison, mon cher monsieur. Mais
c’est
plus difficile que vous ne croyez. Il faut que je vous dise que c’est
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que vous ne croyez. Il faut que je vous dise que
c’est
la première fois que je parle ici, c’est déjà un énorme succès. Pense
25
dise que c’est la première fois que je parle ici,
c’est
déjà un énorme succès. Pensez donc, il y a plus de six ans que je sui
26
ls aiment qu’on leur fasse un beau discours. Ah !
c’est
terrible, je vous assure. Bien sûr, il faudrait parler autrement. Mai
27
mais ce n’est point pour cela que j’en parle ici.
C’est
pour une raison très précise et qui n’a rien à voir avec la critique
28
estions qu’on n’avait pas l’idée de se poser ; et
c’est
là qu’ils croient voir leur astuce. Astuces, petites secousses, grand
29
. Les clercs s’y résignent et même s’en vantent :
c’est
plus commode. Quant au peuple, il y a belle lurette qu’il sait ce qu’
30
a certes qui font progresser la science, et cela
c’est
bien. On va les écouter avec plaisir quand ils viennent faire une con
31
leurs, on n’en a jamais vu. Quant à la politique,
c’est
tout à fait autre chose. C’est un certain nombre de phrases qu’on lit
32
nt à la politique, c’est tout à fait autre chose.
C’est
un certain nombre de phrases qu’on lit dans les journaux et qu’on ent
33
t avec les petits ou avec les gros. D’autre part,
c’est
une question de travail, de salaires, de prix de la vie, et là les in
34
u’il dise des choses intelligentes, ou nouvelles.
C’est
surtout parce qu’un homme instruit jouit d’une certaine considération
35
ire que c’était l’opinion d’un nigaud ; mais non,
c’est
celle d’un clerc parfait. Je n’ai pas fini de m’étonner de cette renc
36
te qu’ils ne comprennent pas de quoi je m’occupe.
C’est
peut-être un secret désir, un inconscient désir que j’ai d’être recon
37
ement rien. S’ils ont un peu de respect pour moi,
c’est
parce qu’on raconte dans le pays que je possède une machine à écrire…
38
résultat évident de cette tradition sacro-sainte,
c’est
que les paysans travaillent beaucoup plus qu’il ne serait nécessaire
39
matérielles. Mais précisément ce qui s’y oppose,
c’est
l’idéologie rudimentaire qu’on leur a inculquée, et qui n’a que trop
40
ul homme ici pourrait influencer cette mentalité,
c’est
l’instituteur. S’il leur donnait une éducation non plus égalitaire, m
41
ours déshonorant pour ceux qui la subissent, mais
c’est
le seul moyen de transformer et d’animer un peuple auquel on n’a pas
42
jours anti-quelque chose, qui n’empêcheront rien,
c’est
l’évidence, parce qu’elles n’exigent rien de positif, ne construisent
43
ent la mentalité ni les conversations populaires.
C’est
que les journaux socialistes et communistes sont rédigés par des bour
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parfois, par accident, quelques traces ici ou là,
c’est
que le peuple, en France, lit trop de journaux, ne lit que cela, et f
45
it et on tape le carton sans beaucoup de paroles.
C’est
à cela que se réduit la vie commune. Quelques-uns le déplorent parmi
46
ant deux associations se survivent encore. L’une,
c’est
la Mutuelle, dont l’activité principale se manifeste lors des enterre
47
ombreuse suite pour leur dernier voyage. L’autre,
c’est
la Société coopérative de panification, réunissant dans une sorte de
48
nquête quelconque, matérielle ou spirituelle. Or,
c’est
cela seul, menace ou entreprise commune, qui rassemble les peuples et
49
fruits de mer, seiches, et poissons, je crois que
c’est
à peu près tout) ; mais pourquoi vivraient-ils autrement ? Bien enten
50
le, il sera peut-être capable de grandes choses —
c’est
son mystère — mais ne dites pas que vous le faites pour son bonheur,
51
la contente le mieux à défaut de la développer —,
c’est
encore la Troisième République : un État faible, dont le centre est l
52
stations d’autocars sont sur la place principale.
C’est
de là qu’on part au milieu d’une grande affluence de badauds, c’est l
53
part au milieu d’une grande affluence de badauds,
c’est
là qu’on arrive à grand son de trompe, c’est enfin ce que l’on voit l
54
uds, c’est là qu’on arrive à grand son de trompe,
c’est
enfin ce que l’on voit le mieux de chaque pays. La voie ferrée était
55
s diverses voitures qui stationnent sur la place.
C’est
que chaque compagnie a sa tête de ligne chez un bistro différent, et
56
rs. Parfois le bistro vend aussi les billets ; et
c’est
chez lui qu’on attend le départ. Pour peu que l’on manifeste la moind
57
ques. Et que dire maintenant du voyage lui-même ?
C’est
une résurrection de ce que Vigny pleurait, la poésie des diligences,
58
y pleurait, la poésie des diligences, mais aérée.
C’est
fait d’une foule d’incidents entrevus que tout dispose à romancer ; d
59
raisons d’aimer le travail et de le faire bien :
c’est
moderne, c’est sportif, cela vous pose dans l’esprit des populations,
60
r le travail et de le faire bien : c’est moderne,
c’est
sportif, cela vous pose dans l’esprit des populations, on se sent maî
61
bien l’on écrit ce que l’on ne peut pas faire, et
c’est
l’aveu d’une faiblesse ou d’une ambition excessive, deux choses qui c
62
; ou bien l’on écrit des choses intelligentes, et
c’est
encore l’aveu d’une inadaptation cruelle aux mœurs et coutumes de ce
63
écrit simplement pour gagner sa chienne de vie et
c’est
le bon moyen de traîner la misère la plus honteuse qui se puisse imag
64
un empêtré. Et voilà le paradoxe et l’injustice :
c’est
qu’on attend, qu’on exige même de ces gens-là des vertus au-dessus du
65
des saints. Croyez-moi, ce que nous vous donnons,
c’est
justement ce qui nous manque, et quand vous aurez compris cela, vous
66
A… Elles sont également vraies. Ce qui est faux,
c’est
de parler du peuple en général. « On le savait depuis longtemps ». On
67
ans sa cuisine avec sa femme et ses deux enfants.
C’est
un homme de quarante ans, aux traits réguliers et sérieux, un peu len
68
envoie des journaux ou des revues à l’essai, mais
c’est
toujours de la politique. Quand j’étais jeune, j’ai beaucoup lu Anato
69
d j’étais jeune, j’ai beaucoup lu Anatole France,
c’est
à cause de lui que j’ai perdu la foi. J’aimais aussi Romain Rolland.
70
On ne peut plus avoir confiance dans les partis.
C’est
aussi à cause de cette centralisation : qu’est-ce qu’ils savent de no
71
r la conduite des individus ou des collectivités,
c’est
l’un des traits typiques de notre siècle. Or l’inconscient est la gra
72
rte — ou l’invention — des romantiques allemands.
C’est
donc l’une de nos origines les plus profondes que nous révèle M. Albe
73
’en détourner certains lecteurs en remarquant que
c’est
aussi un ouvrage d’actualité, au sens le plus pénétrant de ce terme.
74
aterrestre » ; ou encore : « Ce qui rêve en nous,
c’est
l’Esprit à l’instant où il descend dans la matière », mais c’est auss
75
à l’instant où il descend dans la matière », mais
c’est
aussi « la Matière, à l’instant où elle s’élève jusqu’à l’Esprit ». V
76
se. Croire qu’il révèle aussi un monde supérieur,
c’est
entrer dans la voie mystique. Si la plupart des romantiques n’ont pas
77
nt si le rêve est connaissance ou illusion, et si
c’est
« l’Autre », ou le moi sombre et son néant, que l’on atteint au fond
78
s mystiques. Une autre analogie, assez frappante,
c’est
le rôle de la rhétorique chez les poètes du rêve et les mystiques. Le
79
sur un fait que Freud utilisera jusqu’à l’abus :
c’est
que l’esprit abandonné au rêve s’exprime ordinairement dans un langag
80
ence d’un centre ou d’un tréfonds divin de l’âme (
c’est
l’Un-grund de Jakob Boehme), dont on ne peut rien dire, et qui cepend
81
cependant est la source de tout ce que l’on dit.
C’est
l’ineffable, l’indicible, le royaume du Silence absolu ; et pourtant
82
le dont nous parlaient mystiques et romantiques :
c’est
la négation et la mort du monde des formes et du langage humain, la n
83
t la mort du divers, du moi distinct et agissant.
C’est
la Nuit des sens et de l’esprit que décrit un Jean de la Croix, et do
84
es, n’était que le symbole et le signe physique6.
C’est
« le royaume de l’Être qui se confond avec le royaume du Néant, l’éte
85
tout ce que notre conscience a séparé du Tout. Et
c’est
cela qui constitue notre réalité de tous les jours. Pour rejoindre le
86
ifie avec le terme de toute expérience mystique :
c’est
la « pure présence ineffable », la « contemplation sans objet ». Je p
87
e la rivière… » Prenons-y garde : ce moi détesté,
c’est
la fatalité de l’être individuel, charnel, créé, et lié à toute la cr
88
iduel, charnel, créé, et lié à toute la création.
C’est
par lui et à travers lui que la conscience perçoit la réalité extérie
89
ne fois de plus de saisir la pensée salvatrice ».
C’est
qu’il est un souvenir interdit, trop douloureux pour être revécu. Le
90
érer le monde perdu. Ce qu’il faut souligner ici,
c’est
que la tendance à la dilatation panthéiste ou mystique de l’être revê
91
perte d’un être aimé. Passer dans l’autre monde,
c’est
retrouver la morte ! « L’expérience typique, qui est celle de Jean-Pa
92
uer et sans pouvoir la reconnaître ou l’exprimer…
C’est
le mouvement fondamental de toute passion, le mouvement d’un amour qu
93
t le moi personnel. Se réfugier dans l’indicible,
c’est
entretenir une équivoque dont il y a lieu de craindre qu’elle soit in
94
u’elle soit intéressée. Au contraire, s’exprimer,
c’est
toujours s’avouer, c’est se donner pour responsable de sa pensée et d
95
u contraire, s’exprimer, c’est toujours s’avouer,
c’est
se donner pour responsable de sa pensée et de ses actes. Mais voilà j
96
lication d’un fait connu de tous les historiens :
c’est
l’incapacité des romantiques à donner des œuvres achevées. En effet,
97
s poètes est inversé de celui du Créateur. Créer,
c’est
donner forme, et ils voudraient nier les formes ; c’est limiter, et i
98
donner forme, et ils voudraient nier les formes ;
c’est
limiter, et ils aspirent à l’expansion indéfinie ; c’est définir par
99
imiter, et ils aspirent à l’expansion indéfinie ;
c’est
définir par la parole et l’acte, et ils recherchent le silence passif
100
a subies. Il est emprisonné dans ces données, et
c’est
en vain qu’il chercherait à y échapper par des sublimations : au fond
101
mations : au fond de la nuit et de l’inconscient,
c’est
encore lui qu’il retrouvera sous des espèces méconnaissables et qu’il
102
nfin responsables vis-à-vis de notre prochain, et
c’est
à quoi l’on peut reconnaître la légitimité d’une vocation. Thérèse d’
103
ent de la « dissolution du moi » des romantiques.
C’est
une « activité » qui ne commence qu’au-delà de la mort à soi-même, c’
104
leur est demandé d’agir et d’annoncer leur foi. «
C’est
en confessant de la bouche qu’on parvient au salut », dit saint Paul.
105
le et inavouable (à cause de l’orgueil national).
C’est
le monde qui doit être mal fait ! Car nous y sommes brimés, nous qui
106
ennent les preuves de sa transcendante vérité. Et
c’est
ainsi que la masse allemande, imitant au niveau le plus bas l’évoluti
107
rd’hui dans le secret de la conscience allemande,
c’est
une lutte de nature religieuse. C’est l’affrontement d’une religion d
108
allemande, c’est une lutte de nature religieuse.
C’est
l’affrontement d’une religion de l’inconscience collective et d’une f
109
le sommeil est une préfiguration de la mort », et
c’est
uniquement dans la mort que nous pouvons rejoindre l’Autre, l’indicib
110
rticulier de la psychologie de l’inconscient. 8.
C’est
la Recherche du temps perdu, de Proust. 9. Discours du 18 juin 1939,
111
York est une île en forme de gratte-ciel couché.
C’est
la ville la plus simple du monde. Douze avenues parallèles, dans le s
112
d’étages. Au milieu, Central Park, rectangulaire.
C’est
tout, c’est la cité de Manhattan. Mais les faubourgs, au-delà de l’Hu
113
milieu, Central Park, rectangulaire. C’est tout,
c’est
la cité de Manhattan. Mais les faubourgs, au-delà de l’Hudson et de l
114
dans le ciel sur des parois violemment découpées,
c’est
un climat que je connais… Mais il y a plus. Il y a le sol qui est alp
115
quotidiens. Ils pensent, dans leur ignorance, que
c’est
une ville « trop européenne »… Mais, moi, je m’y sens contemporain de
116
sième et la Soixantième rue, le cœur de Manhattan
c’est
la ville pure. Ici, tout ce que le regard touche et mesure dans les t
117
se perd dans un dernier éclat d’avion fuyant, et
c’est
la ville alors qui s’empare du ciel, s’en fait un dôme à sa mesure et
118
uare, après un dîner solitaire, un soir de pluie,
c’est
le contraire d’un exercice spirituel : une véritable centrifugation d
119
ourt dans cette promenade de plusieurs heures, et
c’est
ici seulement, sur le papier, que je comprends qu’il faut pousser plu
120
nde parfois : qu’est-ce, en somme, que le péché ?
C’est
cela, c’était ce que j’éprouvais à Times Square avec une acuité crisp
121
e est un de ces lieux où l’exilé s’écrie : « Mais
c’est
l’Europe ! » parce qu’il y trouve un charme, simplement. Mais quand j
122
e brique jaune et rose dans un chaos géométrique,
c’est
bien New York… Si je me retourne un peu sur ma terrasse, voici la per
123
eilles, fait voir en coupe la société américaine.
C’est
une coupe mégaloscopique — le contraire de microscopique — permettant
124
ues de résidences pour les directeurs de bureaux.
C’est
ce qu’on en voit de l’étranger. Cohoes Ayant remarqué qu’on me
125
é, nos voisins vinrent un soir nous en offrir, et
c’est
ainsi que nous avons fait connaissance. Deux femmes d’âge moyen et le
126
en jaune clair, ornée de géraniums aux fenêtres.
C’est
là qu’habite la mère de Robert, une vieille dame maigre et digne, don
127
erait-ce une usine orthodoxe ? « Oui, dit Robert,
c’est
l’une de nos deux églises ukrainiennes. » La moitié de la population
128
la ville, il me montre un terrain d’aviation : —
C’est
moi qui ai fondé notre Air Club, il y a quinze ans, j’étais tout jeun
129
ampagne, au creux des haies, le ciel se couvre. «
C’est
là-haut, me dit-on, à mi-pente des coteaux. » On ne distingue pas enc
130
blanches. — Et vous verrez ce qu’elle en a fait !
C’est
sa manière de se venger de W…, car c’était la maison de ses ancêtres,
131
er les bougies du carrosse de George Washington. (
C’est
une pièce de musée que nous allons voir, remisée sous la colonnade de
132
s — nous arrivons au coin d’un bâtiment de ferme.
C’est
le chenil. Le parc s’arrête ici et s’ouvrent les espaces de pâturages
133
son cheval, le portail cède et lui livre passage.
C’est
une grande femme bottée, sauvage et belle, qui mord une pomme, et son
134
dur. Il n’a pas salué. Son silence nous supprime.
C’est
sans doute le nouvel intendant. « Je vous retrouve à la maison ! », c
135
tée, devient chez eux chemin, mouvement indéfini.
C’est
pourquoi je prendrai les routes d’Amérique comme un symbole du rêve e
136
n Américain déclare que votre idée est généreuse,
c’est
qu’il est ému : il va vous aider. Quand un Européen vous dit : l’Euro
137
Quand un Européen vous dit : l’Europe unie, oui,
c’est
une belle idée, une idée généreuse…, c’est qu’il n’a pas envie d’y cr
138
, oui, c’est une belle idée, une idée généreuse…,
c’est
qu’il n’a pas envie d’y croire, qu’il ne fera rien, qu’il pense qu’il
139
qu’il pense qu’il est sérieux et que vous rêvez.
C’est
ainsi qu’une certaine bourgeoisie occidentale, politiquement analphab
140
les forcer au compromis, je veux dire à la paix,
c’est
l’Europe. Mais l’Europe n’est plus une puissance, parce qu’elle est d
141
ont quel que soit le vainqueur — s’il en est un —
c’est
l’humanité tout entière qui sortira vaincue. Si nous voulons sauver c
142
de fer, est d’environ 320 millions d’habitants :
c’est
deux fois plus que l’Amérique, autant que la Russie et tous ses satel
143
temps utile ? » La paix, l’Europe unie, d’accord,
c’est
un beau rêve. En attendant, voici le cauchemar. Déjà les maréchaux s’
144
orales et doctrinales à la fédération européenne.
C’est
alors qu’apparurent en France les premiers groupes personnalistes. Il
145
trine ses conséquences politiques et sociales, et
c’est
ainsi que l’on aboutissait à un programme communautaire, fédéraliste,
146
mbole de l’espoir à l’horizon de la Libération11.
C’est
pourquoi, dès l’année 1945, on vit surgir dans toute l’Europe un pull
147
et sans aucun appui de la part des gouvernements.
C’est
ainsi qu’à Montreux nous sommes partis — nous sommes partis pour fair
148
avait réclamée dans son grand discours de Zurich.
C’est
de ces deux initiatives indépendantes, et de leur rencontre à Montreu
149
point de vue dans son mémorandum du 18 août 1948.
C’est
ce que la presse nomme aujourd’hui, en simplifiant un peu, la positio
150
si l’on veut que les peuples soient représentés,
c’est
que l’on veut aboutir à autre chose qu’au « Corps consultatif » accep
151
ante tant que les États resteront souverains. Car
c’est
la protection des droits de la personne et des droits des minorités c
152
écuter ses arrêts à leurs dépens, s’il y a lieu.
C’est
pourquoi le Conseil international du Mouvement européen, dans sa réun
153
il cesserait de mériter l’adjectif de son titre.
C’est
pourquoi le congrès de La Haye a réclamé l’institution rapide d’un Ce
154
ra, en dépit des experts (qui savent toujours que
c’est
Dewey qui sera élu), parce qu’une équipe de véritables résistants — c
155
ce soit trop tardive, ou au contraire prématurée,
c’est
ce que personne ne sera capable de déduire des milliers de coupures d
156
ion générale se dégage de ce flot d’imprimés : et
c’est
que l’opinion, précisément, serait demeurée indifférente. Ce paradoxe
157
res politiques nécessaires à l’union de l’Europe.
C’est
dire que la question centrale posée par les fédéralistes, celle d’un
158
e grand problème qui passe ainsi au premier rang,
c’est
celui de la source et des fondements du pouvoir fédéral de demain. Da
159
éen, ou s’il devait passer la main à l’Assemblée.
C’est
peut-être chanter victoire un peu trop tôt. Il reste encore à faire e
160
rontière de l’Est sera donc toujours mouvante. Et
c’est
dans l’affrontement perpétuel avec l’Asie, dans l’effort pour s’en di
161
e génération doit concentrer sa réflexion vitale.
C’est
un fait que la péninsule Europe ne représente qu’à peine 5 % des terr
162
mboliquement Athènes, Rome et Jérusalem. Athènes,
c’est
la découverte de l’individu, de l’homme distingué du troupeau, et pre
163
ce, mais aussi profanatrice, avec le sacré. Rome,
c’est
la création du citoyen, c’est-à-dire de l’individu réintégré dans une
164
, mais sur la loi et le contrat. Jérusalem enfin,
c’est
la révélation de la personne, c’est-à-dire de la vocation transcendan
165
us trouvons le grand secret de l’homme européen :
c’est
un homme dialectique, dialogique, ne pouvant espérer d’atteindre à l’
166
on simple mais décisive : la culture occidentale,
c’est
ce qui a fait de l’Europe autre chose que ce qu’elle est physiquement
167
sait pas encore. Mais ce qu’elle voit très bien,
c’est
qu’elle n’est plus le centre du monde, sur le plan de la puissance po
168
te de répression. Elle est partout et nulle part.
C’est
ainsi qu’un ancien ministre bulgare en exil pouvait affirmer, récemme
169
que si la culture reste encore libre en Occident,
c’est
peut-être dans la mesure où les pouvoirs ne la prennent pas au sérieu
170
nt utilisable » au service de la politique, comme
c’est
le cas de la physique nucléaire, ceux qui s’y livrent sont aussitôt p
171
nsabilité, et d’un rôle de produit de luxe, alors
c’est
le sens même de notre civilisation occidentale qui se trouve dénaturé
172
recouvrer la puissance. Elle sera peut-être unie,
c’est
même plus que probable, par les soins d’experts étrangers ou d’une po
173
trois-cents-millions à l’ouest du rideau de fer.
C’est
vrai en fait, mais nous ne le sentons pas. Car je parlais en tant qu’
174
ntien de l’Europe au rang des grandes puissances,
c’est
son union. Telle est aussi la condition du maintien de ce foyer de cr
175
t, au nom de l’Europe dans son ensemble alors que
c’est
l’ensemble de l’Europe qui se voit attaqué par les propagandes que l’
176
mée de l’Europe. Que cette armée soit nécessaire,
c’est
la déplorable évidence. Mais elle ne sera pas suffisante. Une mitrail
177
ent généralement nos « réalistes ». La première,
c’est
que l’Europe est une culture (civilisation si l’on préfère) ou n’est
178
essayer de sauver l’une sans l’autre. La seconde,
c’est
que le ressort intime, mais aussi le but final de la culture occident
179
nfondent aujourd’hui avec les chances de l’homme.
C’est
pourquoi nous voulons sauver l’Europe. Non point pour l’opposer aux g
180
éponse propre à faire croire au fonctionnaire que
c’est
M. Nehru qui patronne le Congrès, alors qu’en vérité, il s’est borné
181
OK. OK ? On le dirait à moins. Plus qu’un hôtel,
c’est
un quartier de ville en un seul bâtiment surmonté d’une coupole. À l’
182
s blocs de papier. Ils attendent. Je leur dis que
c’est
tout ce que je désire. Mais eux voudraient me poser quelques question
183
der l’Inde par Bombay, ou par son intelligentsia,
c’est
retrouver d’abord ce que nous connaissions, avec la seule surprise de
184
qu’en Europe. Il y a ceux qui pensent que l’URSS
c’est
la justice, les USA la liberté ; ceux qui scrupuleusement se refusent
185
e une preuve de plus dans le journal de ce matin.
C’est
un savant indien, D. R. Sethi, qui inventa le procédé pour détruire l
186
rieux et lent. Raja Rao lui demande ce qu’il lit.
C’est
un chant du Mahabharata. Ils écoutent sans bouger, jeunes et vieux, l
187
nées n’eût pas manqué de l’évoquer dans nos pays.
C’est
qu’ici, rien ne relève du « goût », mais chaque forme et chaque geste
188
l’oreille mon voisin. Ce qui m’a le plus surpris,
c’est
l’inhumanité (à notre sens occidental) de ces deux êtres absolument p
189
bord d’un abreuvoir. À gauche, un énorme pipal —
c’est
l’arbre sacré de Vishnu — dont le feuillage couvre la cour entière. D
190
contradiction dans l’être intime de l’Asiatique :
c’est
une autre manière d’exprimer qu’il n’a pas le sens du péché ; et par
191
il pensait en hindi ou en anglais.) Mais à table,
c’est
un autre homme. Souriant et détendu, curieux de tout, connaissant bie
192
plus en plus l’anglais jusque dans l’université,
c’est
regrettable mais inévitable ; parlant des fruits confits de vingt sor
193
clôture du congrès, s’est écrié : « Votre Nehru,
c’est
l’un des six ou sept qui dirigent aujourd’hui le monde et qui forment
194
e… Il s’est donné une petite tape sur le genou. «
C’est
vrai, cela ! me dit-il, il y a du vrai là-dedans… » J’ai pris congé a
195
u de l’homme, pendant une entrevue « banale », et
c’est
son prix. Nehru est un brahmine éduqué à Cambridge, un aristocrate li
196
épendante eût changé elle aussi. Le fait certain,
c’est
qu’elle n’a pu le faire au rythme accéléré de notre histoire. Elle a
197
eu comme notre « docteur » mais sans brevet. 16.
C’est
dans cette intelligentsia de formation occidentale que se recrutent l
198
nt compter syndicalistes, patrons et gouvernants,
c’est
le goût du travail dont on a pu écrire qu’il est « le mode existentie
199
tuel verset biblique : « Le travail fut sa vie. »
C’est
aussi « leur seul mode de promotion »17, dit-on et sans doute en va-t
200
e trouve ce poste : « Instruction, distraction. »
C’est
« Culture et loisirs » en France, la nuance est significative. Quant
201
ns la majorité de nos cantons. « Simplifions », «
C’est
plus simple ainsi », « Rassurez-vous, ce sera très simple » sont des
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iswil et Sursee, font une des gloires de ce pays.
C’est
la Suisse primitive qui a produit tout cela, pendant l’époque patrici
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découvert qu’un seul : « La discipline, un point
c’est
tout ! », me criait hier encore un de ces « gardiens du seuil », parc
204
st pas l’anarchie des mœurs qui menace la Suisse,
c’est
plutôt une espèce particulière de conformisme raisonné, adopté après
205
Le niveau de vie, une fois qu’il est bien assuré,
c’est
la vie elle-même qui devient le danger, ses surprises que le poste «
206
e pas les derniers à y reconnaître leurs voisins.
C’est
un portrait, ce n’est pas un éloge, ni une critique. Dire que le Suis
207
st-ce le vanter ou le dénigrer ? Il est clair que
c’est
l’un et l’autre, selon le signe dont on affecte les notions de révolt
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on ne saurait dire qu’il gouverne les Suisses, et
c’est
très bien. Mais dans le domaine de la culture, cet égalitarisme jalou
209
bisme, les libéralités d’un mécène ou d’une cour.
C’est
tout cela qu’interdisent moralement nos principes, et physiquement no
210
celle de mon talent et de ma joie. » Je crois que
c’est
Paul Bourget qui a dit que « Paris en eût fait un dieu ». Mais ce n’e
211
cher cette nouvelle tactique conformiste, puisque
c’est
elle qui se voit dorénavant « admise », comme l’était la conduite inv
212
ée de la coopération. Un pour tous, tous pour un,
c’est
moins un idéal qu’une vitale obligation de solidarité pratique. Quand
213
ant qu’il fait une œuvre utile au bien commun. Et
c’est
pourquoi les Suisses qui ont excellé furent presque tous, à des titre
214
n archétypique, donc d’une réalité de l’âme, — et
c’est
précisément dans la mesure où ils seraient un mythe fixé que Barth le
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aient guère pensables hors du complexe suisse. Et
c’est
à eux que la Suisse, en retour, doit une densité de conscience commun
216
hommes s’illustrèrent et apprirent à voir grand,
c’est
en s’expatriant pour se réaliser au sein d’une unité beaucoup plus va
217
i a découvert et propagé leur nom dans le monde ;
c’est
au contraire de l’étranger, des grands pays voisins ou de l’Amérique,
218
ue, comme importée. « Son canton — ou l’Europe »,
c’est
la formule parfaite. Ainsi, pour l’homme de culture en tant que tel,
219
oit leur petite patrie locale, s’ils la dépassent
c’est
pour rejoindre immédiatement les grands courants continentaux ; parfo
220
La victime de ce double mouvement contradictoire,
c’est
l’État-nation, tel qu’il est né de la Révolution et du Premier Empire
221
ant dévaloriser les frontières… À tous les coups,
c’est
donc l’État-nation qui perd. Il ne correspond plus ni aux conditions
222
l dont un Parti unique s’est emparé ; au Nigéria,
c’est
au contraire une des régions fédérées qui s’érige en État unitaire ;
223
édérées qui s’érige en État unitaire ; en Suisse,
c’est
le régime fédératif lui-même qui se voit invoqué (non sans paradoxe d
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suisses ! Il est certain que dans ces trois cas,
c’est
moins le fédéralisme qu’on est en droit d’incriminer que sa trahison
225
rt à une confédération ». Quant à « fédération »,
c’est
simplement « union politique d’États » (mais on a soin de préciser qu
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ombrageuse des autonomies locales ou régionales.
C’est
ainsi qu’un illustre homme d’État belge, et grand Européen, écrivait
227
ns bipolaires dont le « modèle » nous est connu :
c’est
celui qu’ont élaboré les fondateurs de la philosophie occidentale dan
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ilibre neutre, mais bien en tension créatrice, et
c’est
le succès de cet effort toujours renouvelé toujours menacé, qui dénot
229
e, va nous servir de module. La personne humaine,
c’est
l’homme considéré dans sa double réalité d’individu distinct et de ci
230
ets plus l’électricité. Pour moi, le fédéralisme,
c’est
l’autonomie des régions plus les ordinateurs, c’est-à-dire le respect
231
in seul, sort et se mêle à la foule anonyme… Mais
c’est
une mauvaise solitude, née de l’absence de communication avec ceux qu
232
cité grecque, est communale d’abord, municipale.
C’est
au niveau de la vie civique et politique — c’est le même mot, selon l
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C’est au niveau de la vie civique et politique —
c’est
le même mot, selon l’étymologie — que nous allons enfin retrouver le
234
cipation civiques, intellectuelles et affectives.
C’est
dans ce double dynamisme créateur d’unions plus vastes à proportion d
235
ormation des esprits et de l’exercice du civisme,
c’est
dans cette dialectique concrète que sont en train de se former sous n
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dans la cité, des relations publiques en général.
C’est
ce qu’avait bien vu le regretté Pierre Duclos, lorsqu’il relevait que