1
pouvez me dire franchement ce que vous pensez, de
cette
soirée… Je le regarde. C’est un homme simple et solide, on peut lui p
2
ucune précaution oratoire. Pourquoi ne pas saisir
cette
occasion de leur prêcher l’Évangile, là, tout droit, dans leur langag
3
cuter, il se sent terriblement isolé au milieu de
cette
population bigote ou indifférente. Nous prenons rendez-vous pour un d
4
t, ce qu’ils appellent le peuple… » ; je revoyais
cette
centaine d’hommes dans la salle nue. Leur méfiance ou leur timidité,
5
enus pour tuer le temps, au lieu d’aller au café.
Cette
inertie, dès qu’il ne s’agit plus d’argent ! À moins que ce ne soit l
6
spèce que j’aime, et l’un des plus charmants dans
cette
espèce, mais ce n’est point pour cela que j’en parle ici. C’est pour
7
déménagent… comme les puces d’un hérisson mort. »
Cette
phrase a fait dans mon esprit ce qu’on appelle un trait de lumière. L
8
ormais, grâce à la phrase de Colette. Je rapporte
cette
anecdote parce qu’elle comporte une conclusion qui la dépasse d’aille
9
ecousses, grandes secousses, indiscrétions, toute
cette
littérature est sans doute pleine de talent, elle est même littéralem
10
nous souffrons. Et il est très tentant d’appeler
cette
haine : amour du peuple. Troisième constatation : la plupart des disc
11
origine commune ? Il m’a semblé que j’entrevoyais
cette
origine dans les propos de mon voisin au sortir de la conférence. Cet
12
arqué qu’aucun des auditeurs ait pris la chose de
cette
manière. Je sais bien qu’il y a la difficulté de s’exprimer, la timid
13
cer, comme ils devraient, de combattre activement
cette
erreur, en tirent au contraire leur confort. Au lieu de faire respect
14
n clerc parfait. Je n’ai pas fini de m’étonner de
cette
rencontre. 19 décembre 1933 Si l’on veut réellement conduire un homm
15
r l’homme, je cherche à me faire admirer de lui.
Cette
remarque de Kierkegaard me frappe aujourd’hui comme si elle avait été
16
Égalité contre solidarité. Le résultat évident de
cette
tradition sacro-sainte, c’est que les paysans travaillent beaucoup pl
17
Comment espérer un développement « culturel » de
cette
population abrutie de fatigue ? Il faudrait d’abord réformer les cond
18
es progrès. Un seul homme ici pourrait influencer
cette
mentalité, c’est l’instituteur. S’il leur donnait une éducation non p
19
eur position quand ils travaillent aux champs. Et
cette
position provient de la forme de leurs outils. Ils n’utilisent guère
20
sablonneuse, d’autre part les empêche de labourer
cette
terre à plus de quinze ou vingt centimètres de profondeur. Trente cen
21
particularité locale motivait l’usage exclusif de
cette
bouelle. Je les ai questionnés : ils ont eu l’air plutôt surpris. « O
22
dans notre île, d’ailleurs, que j’ai pu constater
cette
contagion ! Les deux journaux locaux gardent un ton à la fois naïf et
23
ité du peuple : rien ne le rend plus sensible que
cette
différence de ton entre tel organe socialiste ou communiste de Paris,
24
damentales. Voilà qui est bien dans l’harmonie de
cette
lande où l’homme et ses maisons mettent les seules verticales. Existe
25
uand je vois ces hommes et ces femmes accrochés à
cette
terre pauvre, qu’ils grattent lentement pour en tirer tout juste de q
26
nt à penser que le régime qui convient le mieux à
cette
vie obscure — j’entends celui qui la contente le mieux à défaut de la
27
e fameux « contact avec le public », rien ne vaut
cette
proximité physique. Je leur parlai pendant deux heures d’un pays d’én
28
comme un type de jeune Français. » Je retiens de
cette
journée deux impressions (je n’ose pas en dire davantage : tout cela
29
urs étaient de la même espèce que ceux de l’île :
cette
série de questions précises et ce désir de rapporter ce que j’avais d
30
confiance dans les partis. C’est aussi à cause de
cette
centralisation : qu’est-ce qu’ils savent de notre situation à Paris ?
31
de ce terme. Et pourtant, il faut bien le dire :
cette
révélation du romantisme allemand dans ce qu’il eut d’audacieux et de
32
ons au seuil de l’ère des mystiques collectives —
cette
lecture nous introduit aux vertiges spirituels d’où sont nés des mouv
33
livrance, une victoire sur le chaos panique. Mais
cette
victoire, lorsqu’elle est trop complète, lorsqu’elle est devenue trop
34
périeure à la vie individuelle. » Mais quelle est
cette
réalité ? Notre nature profonde ou la divinité ? « Plus nous nous ret
35
Essayons d’en relever quelques points. Au départ,
cette
même attention prêtée aux signes, aux intuitions, aux rencontres fort
36
ne conscience passive de l’involontaire. » Et sur
cette
base, la seconde génération du romantisme va formuler sa fameuse théo
37
c qu’il est légitime de suivre Albert Béguin dans
cette
conclusion : « La grandeur du romantisme restera d’avoir reconnu et a
38
’il dût désormais, inexorablement, être lui-même…
cette
idée le plongea peu à peu dans un désespoir qui l’amena au bord de la
39
e perçoit la réalité extérieure ; comme lui donc,
cette
réalité apparaîtra blessée et douloureuse. Se détester revient à déte
40
ne incapacité de s’accepter soi-même — à cause de
cette
blessure qu’il s’agit d’oublier si l’on ne parvient pas à l’expier. E
41
adie est justement ce qu’il ne peut se remémorer,
cette
lacune qui est à l’origine de la conscience divisée. Comment alors so
42
ommunier avec un autre univers, lui fait mépriser
cette
vie, sentir ses limites, mettre tout son espoir dans une existence d’
43
d’outre-tombe ». Le rêve ou la via mystica seront
cette
existence d’outre-tombe vécue dès ici-bas, d’une manière indicible. E
44
èse qui le libère des servitudes naturelles. Mais
cette
ascèse n’aboutit pas à la négation du réel. Elle transforme et orient
45
prend pas la mort pour but, mais bien la vie, et
cette
vie-ci. Elle accepte le moi et toutes ses servitudes en vertu de sa v
46
le temps où nous vivons et agissons. Que signifie
cette
invasion de la politique et de la vie sociale par ce qu’on nomme les
47
ans l’avenir, cet ersatz de l’au-delà. Nions donc
cette
réalité qui nous opprime si méticuleusement, tous ces articles du tra
48
r, mais que pourrait produire un réveil brusque ?
Cette
maladie demande un long traitement, de nature spirituelle, à mon avis
49
ouchant flambait les hauteurs des gratte-ciel, de
cette
couleur orangée aérienne qu’on voit aux crêtes des parois rocheuses,
50
froide. Et j’étais bien au fond d’une gorge, dans
cette
rue de briques noircies où circulait un vent âpre et salubre. La mer
51
. Il n’a qu’à s’oublier dans l’énergie fusante de
cette
capitale du matin. Ville pure. — Entre la Trente-troisième et la So
52
rès coup, mais peut-être, en poussant à l’extrême
cette
« distraction » de l’âme et de la volonté, rejoindrait-on quelque réa
53
, j’ai surtout senti le désespoir tout court dans
cette
promenade de plusieurs heures, et c’est ici seulement, sur le papier,
54
e une rangée d’hôtels particuliers à cinq étages,
cette
rue très courte est l’une des rares — j’en connais trois dans Manhatt
55
e en heure, je me lève et sors. Je me promène sur
cette
terrasse qui fait le tour de mes chambres blanches, posées sur le onz
56
largeur. (Seuls, les trottoirs se rétrécissent.)
Cette
rue, comme cent autres pareilles, fait voir en coupe la société améri
57
e descendre — depuis cinq ans que je circule dans
cette
ville, je n’ai jamais été touché ; ils sont d’une folle brutalité, ma
58
magne en 1848, parce qu’ils étaient républicains.
Cette
vague d’émigration germanique, libérale et plus ou moins morave, a mo
59
ulait. Ma faillite a passé inaperçue. J’ai ouvert
cette
agence que vous venez de voir, et je n’ai plus piloté depuis lors. Au
60
. Mais il ne serait guère plus facile de comparer
cette
vie, cette ville aux images que, par Hollywood, l’Amérique nous propo
61
e serait guère plus facile de comparer cette vie,
cette
ville aux images que, par Hollywood, l’Amérique nous propose d’elle-m
62
i-pente des coteaux. » On ne distingue pas encore
cette
maison célèbre, cachée dans les bosquets au bout d’une longue allée q
63
’à ce que l’œil s’éduque et se mette à déchiffrer
cette
espèce de manuel de conduite et de morale élémentaire (avec publicité
64
moderne. Les conclusions que l’on doit tirer de
cette
double constatation sont d’une tragique simplicité. Si les choses con
65
e les deux Grands ; 3° rien ne pourra s’opposer à
cette
guerre, dont quel que soit le vainqueur — s’il en est un — c’est l’hu
66
s faut commencer par faire l’Europe, c’est-à-dire
cette
troisième puissance capable d’imposer un compromis, de l’inventer pou
67
surtout de la doctrine. On s’attachait à définir
cette
conception fondamentale de l’homme que l’on baptisait la personne — l
68
s les camps et dans les maquis ne devaient rien à
cette
doctrine. Mais il est non moins vrai que les grands thèmes et le voca
69
t d’une action de propagande destinée à faciliter
cette
« union » des États de l’Europe que Churchill avait réclamée dans son
70
attributions restaient à définir. Parallèlement à
cette
action rapide sur le plan gouvernemental, nous poursuivions bien d’au
71
exportations. L’homme de la rue s’étonne de voir
cette
farce rééditée chaque jour avec tant de gravité. Il se dit naïvement
72
sation occidentale. Réveiller, exprimer, informer
cette
conscience de notre unité dans la richesse de nos diversités, telle d
73
» Mais ce jour-là, il est le seul à s’en douter.
Cette
histoire n’est pas bien nouvelle, il y a près de deux-mille ans qu’on
74
e l’autre (à deux ou trois exceptions près). Mais
cette
manière d’éviter le danger « national » risquait d’en créer un nouvea
75
ission permanente de vingt-huit membres, élue par
cette
double Assemblée, pourrait alors préfigurer le Cabinet fédéral de l’U
76
n entendu, M. Hugh Dalton, pour s’en plaindre (et
cette
confirmation n’est pas la moins valable). On ne s’en étonnera pas, si
77
grandie. Mais voici le caractère problématique de
cette
presqu’île : de même que la Grèce n’a pas de frontière bien marquée v
78
dans la société et jusque dans nos vies privées,
cette
lutte est si violente et douloureuse, si concrète qu’on se voit dispe
79
nt pas eu de contact avec notre civilisation. Car
cette
idée, en vérité, est la transposition dans le plan collectif de la co
80
e d’un individu élu, unique, irremplaçable. Là où
cette
croyance s’atténue, comme en Amérique (où l’on pense réellement qu’un
81
ou la sagesse, l’ordre statique ou l’immortalité.
Cette
inquiétude consciente et créatrice, je l’appellerai tout simplement :
82
nce matérielle, rappelons que l’Amérique consacre
cette
année au développement de la recherche atomique 5 milliards de dollar
83
correspondant en France atteint à peine 1/400e de
cette
somme. L’idée de progrès a émigré ; elle est devenue américaine et ru
84
iée d’immorale. Mais d’autre part, dans nos pays,
cette
même liberté qu’on nous laisse est devenue presque vide et sans effet
85
intellectuelle ou des sources d’information ; or
cette
indépendance est exclue à priori dans les démocraties dites populaire
86
ne ne s’avise de soutenir qu’il faudrait inverser
cette
hiérarchie ? Rendue matériellement dépendante de l’État, plus qu’elle
87
ans le libre exercice des vocations ; là enfin où
cette
phrase de l’Évangile rendait le son le plus authentique : « Que servi
88
es forces mondiales, personne ne pourra remplacer
cette
âme d’une civilisation qui avait su remplacer toutes les autres. Le s
89
ité, si ce n’était pas celle de son choix ? Et si
cette
unité signifiait sa défaite, non point sa conquête sur elle-même ? So
90
d’Isaïe : « Le matin vient, et la nuit aussi ! »
Cette
fin de non-recevoir, lyrique et ironique, nous renvoie proprement à n
91
elles qui ont fixé le visage du monde moderne. Et
cette
liste est impressionnante. Mais pour qu’elle rassure un Français, un
92
es matérielles. Et maintenant, dans le domaine de
cette
culture dont on ne saurait trop répéter qu’elle est le vrai, le seul
93
entifiques, éducatrices et créatrices en général.
Cette
entreprise viendrait répondre à trois nécessités urgentes, qui en ind
94
n inventaire des forces culturelles du continent.
Cette
nécessité devient évidente dès qu’on entreprend des recherches sur l’
95
asbourg, la création d’une armée de l’Europe. Que
cette
armée soit nécessaire, c’est la déplorable évidence. Mais elle ne ser
96
e légère frustration de notre sens de l’exotisme.
Cette
espèce de curiosité, toujours au bord de la ferveur, qu’évoque le ter
97
ant des siècles, mais il a tort, essentiellement.
Cette
conviction, vivante encore dans nos campagnes et derrière les rideaux
98
ques pièces, mais elles reviennent toujours, avec
cette
insistance presque féroce des gens du Sud, avec un petit cri hostile
99
eaux, le cri de la misère sauvage qui seule, dans
cette
fournaise humide, fouette encore l’énergie de l’animal humain. ⁂ Abor
100
défécation. Il y a bien moins d’irrévérence dans
cette
remarque qu’un Occidental ne le pensera, ignorant par exemple que les
101
ur traverser sans semer la mort à chaque instant,
cette
foule d’hommes en blanc qui marchent en tous sens entre les deux trot
102
n de foire et qui est un temple. En réalité toute
cette
cour, avec les vaches et leur mine sacrée, le pipal, l’autel, la font
103
mort, mais fort inférieurs aux brahmines. Comment
cette
religion subsiste-t-elle, privée de toute espèce d’institutions et de
104
USA, mais par sa manière d’assumer ou de refuser
cette
situation. Approuverait-il un plan d’échanges suivis, sur un axe cult
105
traire ce signe d’inquiétude et de contradiction,
cette
petite cicatrice secrète qui trahit l’arrachement de l’individu à l’i
106
idualité n’est jamais née qu’en rupture de magie.
Cette
crise profonde de l’Inde se résume en Nehru. J’en suis sûr maintenant
107
tre « docteur » mais sans brevet. 16. C’est dans
cette
intelligentsia de formation occidentale que se recrutent les stalinie
108
tes.) Que deviennent nos fameuses diversités dans
cette
moyenne qui semble les nier ? Réponse : cette moyenne n’est pas née d
109
ans cette moyenne qui semble les nier ? Réponse :
cette
moyenne n’est pas née de la fusion des diversités, encore moins de le
110
el de mon enfance, combien de fois n’ai-je pas lu
cette
devise gravée sur une pierre tombale ou imprimée au bas d’un faire-pa
111
istes, mais travaillent dur et passent inaperçus.
Cette
prédominance du travail sur toute autre valeur ou passion se marque p
112
utre pays où l’on pourrait poser au citoyen moyen
cette
question qui figure dans l’enquête intitulée Un jour en Suisse : « Es
113
péril majeur pour l’âme et parfois pour le corps.
Cette
préoccupation quelque peu obsédante assombrit la prédication pendant
114
tant plus remarquable que le Suisse moyen formé à
cette
école ne soit pas devenu le révolté qu’on serait tenté d’imaginer, et
115
fection. D’autres indices viennent-ils corroborer
cette
conclusion ? Nous en trouverons sans doute dans les enquêtes en cours
116
tatistiques récentes sembleraient donner raison à
cette
dame : la Suisse tient l’un des premiers rangs (derrière les États-Un
117
e volonté de rupture. On ne saurait lui reprocher
cette
nouvelle tactique conformiste, puisque c’est elle qui se voit dorénav
118
sa prison. Mais s’il monte sur la montagne… Alors
cette
ivresse des sommets. L’intuition de la grandeur. Et plus d’obstacles
119
s vivent à l’étranger, soit 5 % de la population.
Cette
proportion est décroissante : 10 % avant 1914, 7,5 % en 1945. 19. Je
120
dhon, Du Principe fédératif, où l’on pouvait lire
cette
phrase devenue célèbre : « Le xixe siècle ouvrira l’ère des fédérati
121
e, secrètement obsédée par un rêve d’autarcie, et
cette
mise en question, voire en accusation, de la formule stato-nationale
122
de préciser qu’en vers, cela fait cinq syllabes).
Cette
définition est assurément moins éclairante que les deux citations qui
123
capitale de siècle, et s’il est vraisemblable que
cette
union sera fédérale ou ne sera pas, on sent tous les dangers qu’entra
124
gment célèbre d’Héraclite. L’art et la science de
cette
mise en tension, de cette composition de réalités contraires mais éga
125
L’art et la science de cette mise en tension, de
cette
composition de réalités contraires mais également valables, voilà je
126
ginal et spécifique de la pensée occidentale ; or
cette
définition vaut également et intégralement pour le fédéralisme, du mo
127
Hugo repris par Camus), distingué du troupeau par
cette
vocation même dont l’exercice le relie à la communauté, cet homme se
128
yens. Enfin, dernière étape : une fois déterminée
cette
dimension et l’unité correspondante (communale, régionale, nationale,
129
étence où seront prises les décisions relatives à
cette
tâche. Il peut y avoir d’ailleurs plusieurs niveaux de décisions, hié
130
nombre des combinaisons auxquelles peut conduire
cette
méthode a de quoi donner le vertige aux fonctionnaires de tradition u
131
rôles administratifs, Mirabeau répondait déjà par
cette
grande phrase : Le but de la société n’est pas que l’administration s
132
s esprits et de l’exercice du civisme, c’est dans
cette
dialectique concrète que sont en train de se former sous nos yeux, en