1 1937, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Paysans de l’Ouest (15 juin 1937)
1 nommer, je n’attaquerai personne, moi ! — il y a, dis -je, quelqu’un qui a osé prétendre que je suis un empoisonneur des con
2 ie : « Et, mes frères ! si l’on vient encore vous dire que je suis un empoisonneur des consciences, vous saurez maintenant m
3 » M. Palut sourit cordialement, et parle : — On a dit ici même que l’Église est contre les travailleurs. Est-ce vrai ? Il y
4 ngile. Un philosophe français, M. Julien Benda, a dit que les clercs ont trahi. Les clercs, n’est-ce pas, ce sont les intel
5 en est avec les petits. Résumé de ce que la Bible dit des travailleurs : Jérémie exigeait que le roi payât les ouvriers. L’
6 ngues se délient. « Il a bien parlé, hein ? », me dit mon voisin, pendant que je lui donne du feu. C’est un petit maigre en
7 i, fait-il, convaincu, c’est la vérité ce qu’il a dit  ! » Comment donc ? Ai-je affaire à un chrétien ou même à un protestan
8 protestant ? J’essaie de le faire parler. Je lui dis  : « Oui, c’est la vérité pour les chrétiens, mais tout le monde ne pe
9 il n’y a rien à répondre, c’est juste, ce qu’il a dit  ! Il connaît bien son affaire. C’est bien comme ça que c’est écrit da
10 omme ça que c’est écrit dans la Bible, il n’a pas dit de mensonges, quoi ! Mais ici ils ne savent pas discuter. Si vous all
11 beaucoup trop simple pour vous, ce que je leur ai dit ce soir, j’ai dû vous ennuyer, hein ? » Je le rassure vivement. Ce n’
12 . On ne l’est jamais assez ! — Oh ! vous savez, —  dit -il — je n’y mets pas d’amour-propre, vous pouvez me dire franchement
13 — je n’y mets pas d’amour-propre, vous pouvez me dire franchement ce que vous pensez, de cette soirée… Je le regarde. C’est
14 sans bouger, comme ils ont écouté les autres qui disaient le contraire, et pas moyen de savoir avec qui ils sont d’accord. Il n
15 rti, je ne sais pas, moi, les engueuler ? Je vous dis ma première impression, puisque vous me la demandez. Je sais bien que
16 difficile que vous ne croyez. Il faut que je vous dise que c’est la première fois que je parle ici, c’est déjà un énorme suc
17 rd vague flottait sur les marais. « Le peuple, me disais -je en pédalant, ce qu’ils appellent le peuple… » ; je revoyais cette
18 stère en eux, et pour eux-mêmes sans doute. Et on dit « le peuple », la volonté du peuple, comme si on ne les avait jamais
19 e la même pile d’assiettes où je crois avoir déjà dit que j’avais trouvé deux ouvrages traitant de mon île, j’ai déniché ce
20 aire, ou des doctrines dont ils négligent de nous dire s’ils les ont essayées sur le vif, dans le détail de la vie quotidien
21 Il est généralement admis en France qu’un orateur dit un tas de choses qu’on ne comprend pas, et cite des noms qu’on ne con
22 mauvaise posture pour agir sur le peuple. Qu’ils disent des vérités ou des mensonges, on n’applaudira guère que le son de leu
23 a se tenait en soi, et qu’au surplus c’était bien dit . Il ne lui est pas venu à l’esprit que la vérité est quelque chose qu
24 ’approuver ou de refuser en fait ce que venait de dire le conférencier, alors, alors il y aurait eu à discuter ! Mais je n’a
25  : « Donc je dois régler ma conduite sur ce qu’il dit  », mais simplement : « Étant donné ses prémisses ou ses préjugés, sa
26 un député instruit. Mais ce n’est pas pour qu’il dise des choses intelligentes, ou nouvelles. C’est surtout parce qu’un hom
27 aura jamais l’idée de mettre en pratique ce qu’il dit . Il reste dans son rôle en s’agitant sur l’estrade et en lançant des
28 probable qu’aucun homme du peuple ne s’est jamais dit cela comme je le dis ici. Mais il me paraît clair que la plupart font
29 me du peuple ne s’est jamais dit cela comme je le dis ici. Mais il me paraît clair que la plupart font comme s’ils le pensa
30 rois ans et qui utilise des outils ordinaires, me dit qu’il a tout de suite obtenu des résultats supérieurs à ceux de ses v
31 que les pêcheurs ou les paysans aiment à se faire dire , me semble-t-il. D’ailleurs il y a peu de nouvelles du monde dans leu
32 e de grandes choses — c’est son mystère — mais ne dites pas que vous le faites pour son bonheur, car il est plus « heureux »
33 la France rurale. Mais ce n’est pas encore assez dire  : l’autocar modifie complètement le mode de contact entre le voyageur
34 ables et sur le jeu des partis politiques. Et que dire maintenant du voyage lui-même ? C’est une résurrection de ce que Vign
35 et ils sont rares, ceux qui n’ont pas deux mots à dire par la portière entrouverte un instant à la fille de l’auberge écarté
36 es ambitions : ceux qui les ont n’en parlent pas, dit -on. Et je ne suis qu’un écrivain. Ceci me rappelle un bout de convers
37 lait savoir quel était mon métier. Et quand j’eus dit que je n’en avais aucun, et que je n’étais qu’un écrivain, et chômeur
38 oyons plus aux curés ! — Comptez, monsieur, — lui dis -je, — qu’un écrivain a bien deux fois plus de peine à vivre qu’un hom
39 uisse imaginer, dans les antres rédactionnels. Je dis les antres. De toute façon, un écrivain est par nature un empêtré. Et
40 té et se gouverner comme on l’entendait. Et je me disais , en l’écoutant : « En voilà un que l’on pourrait sans honte présenter
41 e cette journée deux impressions (je n’ose pas en dire davantage : tout cela est encore moins clair dans la réalité que dans
42 précises et ce désir de rapporter ce que j’avais dit à leur situation concrète. Esprit critique, méfiance intelligente des
43 . Est-ce qu’il est mort ? Vous ne pourriez pas me dire ce qu’il y aurait d’intéressant à lire ? — Ne lisez-vous pas de journ
44 Défaut de naïveté, de force ou de conviction. On dirait que tout son effort est de s’écarter le plus possible de ce qui est s
2 1939, La Revue de Paris, articles (1937–1969). L’Âme romantique et le rêve (15 août 1939)
45 nétrant de ce terme. Et pourtant, il faut bien le dire  : cette révélation du romantisme allemand dans ce qu’il eut d’audacie
46 l’Un-grund de Jakob Boehme), dont on ne peut rien dire , et qui cependant est la source de tout ce que l’on dit. C’est l’inef
47 t qui cependant est la source de tout ce que l’on dit . C’est l’ineffable, l’indicible, le royaume du Silence absolu ; et po
48 santes, doivent être inépuisablement multipliées. Disons -le sans la moindre irrévérence : nul n’est plus verbeux qu’un mystiqu
49 paroles nouvelles pour exprimer l’inexprimable », dit la sainte ; et le poète : « Mais où trouver des mots pour dépeindre,
50 s combien de mots leur fera-t-elle accumuler pour dire que rien ne saurait être dit… Et pourtant si, romantiques et mystique
51 elle accumuler pour dire que rien ne saurait être dit … Et pourtant si, romantiques et mystiques sont persuadés que, nonobst
52 es quelques lumières sur les mystiques proprement dits , tout au moins sur les causes humaines du sentiment d’exil où leur pa
53 intimité d’une expérience prémystique (ou faut-il dire d’une expérience mystique privée de la grâce, réduite à ses aspects p
54 science en évite le souvenir (ou le refoule comme dira Freud) de telle manière que la cause secrète de sa douleur en vient à
55 u, à la « vraie vie » qui est « ailleurs », comme dit Rimbaud. Vie d’expansion indéfinie dans l’univers ou la divinité. Vie
56 d’une manière indicible. Et peut-être pourrait-on dire que l’expérience mystique générale ne devient proprement chrétienne q
57 n de jouir d’une « sensation voluptueuse » (comme dit Moritz) de sa propre dissolution, un moyen détourné de revivre sa ble
58 ’où leur fuite dans un monde dont on ne peut rien dire . D’où encore le besoin qu’ils éprouvent d’affirmer surabondamment que
59 d’affirmer surabondamment que l’on n’en peut rien dire que par des allusions, des métaphores, des poèmes « inspirés ». À ce
60 onfessant de la bouche qu’on parvient au salut », dit saint Paul. IV. Romantisme et national-socialisme De même que l
61 ’apparaît comme un romantisme politique. Et je ne dis pas du tout que les écrits d’un Novalis ou d’un Jean-Paul soient à sa
62 l soient à sa source ; ce serait absurde. Mais je dis que nous pouvons retrouver au niveau inférieur et collectif de la psy
63 ilés et des tambours pendant des heures… On lui a dit qu’il ne compte pas en tant qu’individu conscient ; on lui a dit que
64 mpte pas en tant qu’individu conscient ; on lui a dit que sa vraie vie était entre les mains du parti, d’un démiurge anonym
65 à donner : l’autarcie matérielle et morale. On ne dira jamais trop à quel point ce pseudo-mysticisme romantique détermine l’
3 1946, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Tableaux américains (décembre 1946)
66 6)d New York alpestre Personne ne m’avait dit que New York est une île en forme de gratte-ciel couché. C’est la vil
67 et d’autostrades surélevées. Personne ne m’avait dit , non plus, que New York est une ville alpestre ! Je l’ai senti le pre
68 s ou dans les marécages, les gratte-ciel déjà, me dit -on, menacent de suivre l’inquiétant exemple de la célèbre tour de Pis
69 able centrifugation de l’être. Mais peut-être, me dis -je après coup, mais peut-être, en poussant à l’extrême cette « distra
70 pénètre. (Rappel inconscient de la naissance, me dirait un psychanalyste.) Les boîtes à lettres portent des noms en cek, nous
71 e indienne. « Personne ne connaît notre ville, me dit Robert, et pourtant elle avait les plus grandes filatures du monde av
72 ulbe d’or. Serait-ce une usine orthodoxe ? « Oui, dit Robert, c’est l’une de nos deux églises ukrainiennes. » La moitié de
73 des haies, le ciel se couvre. « C’est là-haut, me dit -on, à mi-pente des coteaux. » On ne distingue pas encore cette maison
74 erres et des bouteilles. Qui sont ces gens ? Elle dit  : — Je ne le sais pas plus que vous. Ils sont dans la maison depuis
75 t dans la maison depuis deux ou trois jours et se disent les amis de Jim. — Mais où est Jim ? — Je ne sais pas. Il est parti.
76 s et tremblants. « Mais je ne sais pas recevoir ! dit -elle moqueuse. Voulez-vous que je vous joue du piano ? Pour faire cro
4 1949, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Le Mouvement européen (avril 1949)
77 st ému : il va vous aider. Quand un Européen vous dit  : l’Europe unie, oui, c’est une belle idée, une idée généreuse…, c’es
78 e l’inventer pour les deux autres. Que si l’on me dit alors que l’Europe même unie serait encore trop faible pour tenir en
79 nde. Sur quoi j’imagine bien que personne n’osera dire (même pas les staliniens, ou pas comme cela) : « Je veux une Europe d
80 sistes furent reçus par le pape Pie XII, qui leur dit en français « sa plus vivante sympathie » pour l’œuvre urgente condui
81 es souverainetés nationales absolues. La position dite britannique (en fait, celle de M. Bevin) tend, au contraire, à réduir
82 dération, mais à quelques mesures empiriques (ils disent  : pratiques) qui ne porteront aucune atteinte aux souverainetés natio
83 é… Step by step, répètent les Anglais. Nous leur disons  : « Vous ne pouvez franchir un abîme pas à pas, il faut sauter. » Le
84 économiques. — Le contradicteur moyen aime à nous dire que nos plans « généreux » vaudront le papier qui les supporte, tant
85 rééditée chaque jour avec tant de gravité. Il se dit naïvement que toute exportation devient importation chez le voisin. U
5 1949, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Découverte de l’Europe (octobre 1949)
86 e. Pourtant les journalistes étaient présents. On dit même qu’ils furent plus de cinq-cents. Et bien d’autres ont jugé Stra
87 ment spectaculaire devait marquer — comme je l’ai dit ici, au mois d’avril — le vrai début de la bataille décisive. Il étai
88 litiques nécessaires à l’union de l’Europe. C’est dire que la question centrale posée par les fédéralistes, celle d’un gouve
6 1950, La Revue de Paris, articles (1937–1969). L’Europe et sa culture (novembre 1950)
89 « et sa », qui les unissent, ne vont pas de soi, dira-t -on… Certes, on peut ergoter à l’infini sur les termes d’Europe et de
90 on dans le plan des relations individuelles, nous disons même individualistes. Elle n’apparaît qu’au xiie siècle, sous l’infl
91 pendance est exclue à priori dans les démocraties dites populaires. Cependant, qu’en est-il chez nous de la liberté et de la
92 rrasses des cafés de Paris, ou par nos livres. Je dirai plus. Le monde moderne tout entier peut être appelé une création euro
93 de peinture, de parfums, ou de vins du cru ? J’ai dit que nous sommes trois-cents-millions à l’ouest du rideau de fer. C’es
94 pas. Car je parlais en tant qu’Européen quand je disais nous. Mais la plupart parlent encore comme des Français, des Allemand
95 mée la possibilité de les résoudre un jour. Je ne dirai pas que la division de l’Europe en vingt nations, chacune trop petite
96 rend compte de la névrose d’infériorité que j’ai dite . La division de l’Europe nous prive de la puissance dont tous les élé
7 1951, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Inde 1951 (décembre 1951)
97 Sourire de soulagement. — Au Taj ? OK. OK ? On le dirait à moins. Plus qu’un hôtel, c’est un quartier de ville en un seul bâti
98 éjà depuis un long moment. Pourquoi trois ? Je me dis que le premier prend les ordres, que le second probablement les enreg
99 in et des blocs de papier. Ils attendent. Je leur dis que c’est tout ce que je désire. Mais eux voudraient me poser quelque
100 de ceux dont il admire qu’ils en aient une. Ceci dit , je n’aurai de cesse que je n’aie découvert, à mon tour, derrière l’i
101 rce d’un proverbe, si convaincu que je sois qu’il dit faux, que ce sont les repus qui n’écoutent pas, et que la disette est
102 se l’est de la pensée. ⁂ — Que cherchez-vous ? me dit Raja Rao, que je rencontre dans le hall du Taj. (Il a l’air d’un Gita
103 ion bien autrement inquiétante de l’Asie. Comment dire ce que l’on sent être à ce point étranger aux concepts formulés par l
104 ccroupis au bord du chemin, on ne sait jamais, me disait M…, s’ils sont dans la posture de l’adoration ou celle de la défécati
105 re, hésitent un peu, par politesse sans doute, et disent enfin que non, qu’ils n’ont pas de complexes, surtout pas de complexe
106 ment, ils n’ont pas ce sens-là… Il y a beaucoup à dire sur ce dialogue, ainsi réduit à sa plus grande simplicité. Je reviens
107 de ses anciens amis m’a mis en garde. « Nehru, me disait -il, suit en toute occasion la ligne approuvée par les Russes. Prenez
108 même du Kashmir, après une nuit de voyage. On le disait fort irritable. J’étais en train d’admirer des jonquilles, rapportées
109 tête nue. Un prince d’Orient, aussi beau qu’on le dit . Légèrement boudeur, m’a-t-il semblé d’abord. (À la première mention
110 je pousse un pion, profitant d’un silence. Je lui dis que Madariaga, dans la séance de clôture du congrès, s’est écrié : « 
111 laisser achever ma citation : « Six ou sept ? me dit -il. Quels sont les autres ? » — No others ! tranche la nièce avec sim
112 itiques ou des Nehrus pandits15…) Au café, je lui dis mon étonnement à découvrir que l’intelligentsia de son pays présente
113 petite tape sur le genou. « C’est vrai, cela ! me dit -il, il y a du vrai là-dedans… » J’ai pris congé au haut de l’escalier
114 ejoint sur le seuil du palais. « N’oubliez pas de dire à Madariaga que je l’attends. Ou plutôt non, je lui téléphonerai. » U
115 J’essaie maintenant de recomposer ce que l’on m’a dit de lui et ce que j’ai vu de l’homme, pendant une entrevue « banale »,
116 l reste comme distinct de son rôle historique. On dirait qu’il le voit avec quelque distance. Un moraliste en somme, mais sans
117 de l’autre, elle ne peut se reconnaître. Elle se dit neutre, comme quelqu’un qui voudrait bien se rendormir. Mais l’image
118 démocratique. Les fonctionnaires sont corrompus, dit -on, du haut en bas des hiérarchies improvisées après le départ des An
8 1965, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Le Suisse moyen et quelques autres (mai 1965)
119 rançais. Alors que 48 % seulement des Français se disent contents de leur niveau de vie, tandis que 38 % s’en plaignent et que
120 de l’opinion publique : « D’une manière générale, diriez -vous que vous êtes très heureux, plutôt heureux, pas très heureux ? »
121  » C’est aussi « leur seul mode de promotion »17, dit -on et sans doute en va-t-il vraiment ainsi pour l’immense majorité. L
122 autre, mais reste en général fidèle à son métier. Dire d’un homme qu’il a fait beaucoup de métiers est un éloge banal en Amé
123 s du rendement objectif : car, ainsi que l’a bien dit une mauvaise langue, le Suisse se lève tôt, mais il se réveille tard.
124 es Mikes affirme qu’un habitant de l’Obwald lui a dit  : « Je préférerais donner ma fille à un homme de Winterthour plutôt q
125 paré à la Suisse patriarcale), mais au contraire, dirais -je, d’une exigence accrue à l’égard du mariage et de ce qu’il peut re
126 portrait, ce n’est pas un éloge, ni une critique. Dire que le Suisse moyen est sérieux mais heureux (j’ajoute qu’il rit beau
127 ut pas exprimer, bien qu’il en vive, — ou faut-il dire précisément parce qu’il en vit ? Et ce sont des hommes d’exception qu
128 ue la pendule à coucou. J’imagine qu’il entendait dire que la Suisse n’a produit rien de grand, hommes, idées ou objets, com
129 hors du canton. La Suisse résulte, l’ai-je assez dit , de l’agrégation d’innombrables compartiments. Si bien que l’homme de
130 llège peu voyant administre l’État, on ne saurait dire qu’il gouverne les Suisses, et c’est très bien. Mais dans le domaine
131 ma joie. » Je crois que c’est Paul Bourget qui a dit que « Paris en eût fait un dieu ». Mais ce n’eût été qu’un dieu de sa
132 n Suisse. 21. « Le canton — ou l’Europe », comme disait Lucien Febvre. À la sixième génération des ancêtres de mon père, dont
9 1969, La Revue de Paris, articles (1937–1969). L’avenir du fédéralisme (septembre 1969)
133 il d’une ère potentiellement fédéraliste. Peut-on dire plus ? Sur les quelque cent-trente nations souveraines qui divisent n
134 de convergence européenne et mondiale, même s’ils disent s’inspirer du propre exemple de la fédération des cantons suisses ! I
135 rincipe d’une subvention fédérale « parce qu’ici, disait -il, nous sommes fédéralistes ! » Si pareils malentendus sont le fait
136 donc ruineuses dans son cas, lui soit pour ainsi dire congénital. Or s’il est vrai que l’union de l’Europe est l’entreprise
137 rs qu’entraînent en fait les malentendus que j’ai dits , et par suite l’importance pratique de tout effort de clarification d
138 la résultante de leur tension soit positive. (On dirait , dans le langage de la théorie des jeux de von Neumann et Morgenstern
139 te des contraires procède la plus belle harmonie, dit un fragment célèbre d’Héraclite. L’art et la science de cette mise en
140 is les ordinateurs vont prendre la relève. Lénine disait que la révolution communiste, c’était les soviets plus l’électricité.
141 nt. Il y faut une méthode vivante, celle que j’ai dite  : sans cesse évaluer à nouveau la dimension des tâches à entreprendre