1
de voir une fois les habitants du village réunis,
leur
façon d’être ensemble, et surtout la jeunesse, d’ordinaire invisible,
2
inions, pourtant bien tranchées, que ces journaux
leur
servent. Je crois qu’ils n’y pensent même pas. Peut-être que la discu
3
Vas-y, Charles, comme l’autre fois ! Poussés par
leurs
voisins, trois hommes se lèvent en haussant les épaules pour s’excuse
4
ettre en avant. Ils gravissent la scène, enlèvent
leur
casquette à visière cirée, et s’installent sur les trois chaises, un
5
t le président, derrière la table, embarrassés de
leurs
mains, de leurs pieds, de leur casquette. Coups d’œil malicieux aux c
6
derrière la table, embarrassés de leurs mains, de
leurs
pieds, de leur casquette. Coups d’œil malicieux aux copains de la sal
7
e, embarrassés de leurs mains, de leurs pieds, de
leur
casquette. Coups d’œil malicieux aux copains de la salle. Le présiden
8
ûrement beaucoup trop simple pour vous, ce que je
leur
ai dit ce soir, j’ai dû vous ennuyer, hein ? » Je le rassure vivement
9
liqué pour ce public. Il me semble qu’on pourrait
leur
parler plus directement, les interpeller, enfin quoi, les secouer un
10
ratoire. Pourquoi ne pas saisir cette occasion de
leur
prêcher l’Évangile, là, tout droit, dans leur langage de tous les jou
11
de leur prêcher l’Évangile, là, tout droit, dans
leur
langage de tous les jours, comme le faisaient les réformateurs, les f
12
s les brusquer ! Ce soir, il s’agissait de gagner
leur
confiance, et ensuite on verra si on peut aller plus loin. — Mais ne
13
. — Mais ne croyez-vous pas qu’on pourrait gagner
leur
confiance en leur parlant plus familièrement, sans faire d’éloquence
14
-vous pas qu’on pourrait gagner leur confiance en
leur
parlant plus familièrement, sans faire d’éloquence ? Cela trancherait
15
Oui, oui, mais… je les connais. Ils aiment qu’on
leur
fasse un beau discours. Ah ! c’est terrible, je vous assure. Bien sûr
16
voyais cette centaine d’hommes dans la salle nue.
Leur
méfiance ou leur timidité, ou aussi leur fatigue après une longue jou
17
aine d’hommes dans la salle nue. Leur méfiance ou
leur
timidité, ou aussi leur fatigue après une longue journée de travail.
18
lle nue. Leur méfiance ou leur timidité, ou aussi
leur
fatigue après une longue journée de travail. Mais beaucoup ne font pl
19
dée de se poser ; et c’est là qu’ils croient voir
leur
astuce. Astuces, petites secousses, grandes secousses, indiscrétions,
20
assées pour recouvrir les routes et les allées de
leurs
jardins. Et il ajoute : « Dès mon retour à la maison, j’essaierai cel
21
es mensonges, on n’applaudira guère que le son de
leur
voix, ou le parti qui les délègue. Il resterait à expliquer cet état
22
e activement cette erreur, en tirent au contraire
leur
confort. Au lieu de faire respecter la vérité, en montrant par l’exem
23
uoi ne s’entendent-ils pas entre eux pour grouper
leurs
lopins ? Je me suis renseigné. Il paraît bien qu’un maire avait propo
24
illent beaucoup plus qu’il ne serait nécessaire à
leur
subsistance si la répartition des terres était conçue, non point selo
25
s’y oppose, c’est l’idéologie rudimentaire qu’on
leur
a inculquée, et qui n’a que trop bien convenu à leur penchant naturel
26
r a inculquée, et qui n’a que trop bien convenu à
leur
penchant naturel. Il faudrait donc d’abord réformer leur mentalité po
27
nchant naturel. Il faudrait donc d’abord réformer
leur
mentalité pour rendre possible une réforme matérielle, qui, à son tou
28
uencer cette mentalité, c’est l’instituteur. S’il
leur
donnait une éducation non plus égalitaire, mais communautaire, beauco
29
plus ou moins déjeté. Cela provient évidemment de
leur
position quand ils travaillent aux champs. Et cette position provient
30
champs. Et cette position provient de la forme de
leurs
outils. Ils n’utilisent guère que des « bouelles » au manche très cou
31
us grand avec la lame, cela suffirait à redresser
leur
corps et augmenterait le rendement de leurs champs. Intrigué dès les
32
resser leur corps et augmenterait le rendement de
leurs
champs. Intrigué dès les premiers jours par l’allure et les façons de
33
le Peuple », tel que l’imaginent les bourgeois et
leurs
journalistes. Ce n’est pas dans notre île, d’ailleurs, que j’ai pu co
34
D’ailleurs il y a peu de nouvelles du monde dans
leurs
colonnes. Les correspondances villageoises (accidents de bicyclette,
35
à chacun de ses membres une nombreuse suite pour
leur
dernier voyage. L’autre, c’est la Société coopérative de panification
36
juste de quoi vivre, j’hésite à reconnaître dans
leur
existence le beau mythe du peuple primitif aux prises avec les élémen
37
nécessairement qu’ils aient perdu le sentiment de
leur
commune condition. Ils sont peut-être trop pareils pour éprouver le b
38
ples et les pousse à créer des signes visibles de
leur
union : assemblées, fêtes, cortèges, uniformes ou chefs, — kolkhozes,
39
nt-ils de tout cela ? Ils ont la liberté, et cela
leur
suffit, depuis cent-cinquante ans. Ils ne songent pas à en tirer le m
40
une fortune de 100 000 ou de 200 000 francs, que
leurs
fils iront perdre à la ville : je crois cependant que la proportion d
41
combien se feraient tuer aujourd’hui pour sauver
leur
pratique ? On en vient à penser que le régime qui convient le mieux à
42
vingtaine de ces lignes. Je commence à connaître
leurs
coutumes : rien ne pouvait modifier plus rapidement et plus profondém
43
rtes de petites commissions que de vieilles dames
leur
confient au départ avec force recommandations ; et ils sont rares, ce
44
e les conducteurs de car. Cela tient évidemment à
leur
métier. Ce sont, en général de jeunes gaillards solides et gais, et q
45
nt et disposent, ne fût-ce que pour une heure, de
leur
vie. Oui, voilà bien les hommes avec lesquels je rêverais d’entrepren
46
qui, s’ils les possédaient vraiment, feraient de
leurs
détenteurs non point des écrivains, mais des Don Juan, des dictateurs
47
blic », rien ne vaut cette proximité physique. Je
leur
parlai pendant deux heures d’un pays d’énormes plaines, sans barrière
48
nisé que vulgarise la propagande communiste. Mais
leurs
questions ne tardèrent pas à me rassurer. Plusieurs voulurent savoir
49
ses et ce désir de rapporter ce que j’avais dit à
leur
situation concrète. Esprit critique, méfiance intelligente des paysan
50
méfiance intelligente des paysans, conscience de
leur
autonomie… Je ne bifferai pas les conclusions que j’avais tirées de l
51
écrivains français aient passé au communisme : il
leur
fallait cela sans doute pour oser parler de nouveau une langue large,
52
ressions sur la vie des paysans en général et sur
leurs
aspirations politiques en particulier. Ces aspirations, à la vérité,
53
ils sont nés. Et si tout nous invite à rechercher
leur
secrète complicité, rien n’est plus propre que l’ouvrage d’Albert Bég
54
Béguin à nous guider dans la pénombre où s’émeut
leur
commune origine. I. Le Rêve et la Mystique La conscience claire
55
mantiques, d’ailleurs, ont été bien au-delà, dans
leur
exploration de l’inconscient. Le songe, pour eux, n’est que la « port
56
mystiques, et après eux les romantiques, passent
leur
vie à en parler, à en écrire, à tenter de le cerner par des figures q
57
nte est sincère et tragique. Mais combien de mots
leur
fera-t-elle accumuler pour dire que rien ne saurait être dit… Et pour
58
iques et mystiques sont persuadés que, nonobstant
leur
impuissance à traduire l’inconscient ou l’indicible, ils ont entendu
59
passifs ; ils écoutent le langage d’une voix qui
leur
est intérieure et pourtant étrangère, qui s’élève dans les profondeur
60
ns sur les causes humaines du sentiment d’exil où
leur
passion s’éveille. Le chapitre important consacré par Béguin à Karl P
61
l et Novalis. Ils n’arrivent pas à retrouver dans
leur
au-delà une Présence qui pardonne, qui guérisse, et qui leur rende al
62
à une Présence qui pardonne, qui guérisse, et qui
leur
rende alors la force d’accepter leur moi coupable et le monde réel. L
63
isse, et qui leur rende alors la force d’accepter
leur
moi coupable et le monde réel. La « contemplation sans objet » à laqu
64
à justement ce qui répugne aux romantiques ! D’où
leur
fuite dans un monde dont on ne peut rien dire. D’où encore le besoin
65
ndre au jour sans le trahir, et se trahir ? Ainsi
leur
œuvre est à l’image de la contradiction vitale dont ils souffraient e
66
tion vitale dont ils souffraient et d’où naissait
leur
désir angoissé de perdre leur moi personnel. Je préciserai ici le sen
67
nt et d’où naissait leur désir angoissé de perdre
leur
moi personnel. Je préciserai ici le sens que je donne au mot de perso
68
promises aux vrais croyants, mais au contraire il
leur
est demandé d’agir et d’annoncer leur foi. « C’est en confessant de l
69
ontraire il leur est demandé d’agir et d’annoncer
leur
foi. « C’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut », di
70
orkais vous désignent comme les Suisses énumèrent
leurs
Alpes au visiteur qui en contemple la chaîne. Le vent fou, l’air ozon
71
nt ici les rapports quotidiens. Ils pensent, dans
leur
ignorance, que c’est une ville « trop européenne »… Mais, moi, je m’y
72
Qu’on ne me parle plus des lois économiques et de
leurs
fatales réalités : car ce sont les réalités d’un monde tout artificie
73
femmes en maillot de bain. Elles se penchent sur
leurs
géraniums, elles ajustent des lunettes noires… Quelques jeunes gens v
74
es couples et des solitaires éteindre et rallumer
leurs
lampes. Une blonde platinée en peignoir rose ouvre son frigidaire, so
75
utre rive, les sirènes des ferry-boats poussaient
leur
solo de désastre, de faux désastre et d’appel commercial, dans le mat
76
ls sont d’une folle brutalité, mais surpassée par
leur
adresse — allument des feux avec des arbres de Noël roussis, des morc
77
ons fait connaissance. Deux femmes d’âge moyen et
leurs
maris se partagent une maison que les pins nous cachent, à deux-cents
78
la nôtre, donc plus commode et plus confortable à
leur
sens. (Seuls les Européens de mon espèce aiment les maisons trop gran
79
est de ce pays depuis plusieurs générations ; et
leurs
épouses, fort plantureuses, viennent d’Irlande. « True average-Americ
80
ricains moyens », concluent-ils en souriant. Nous
leur
avons offert des boissons, et nous nous appelons par nos prénoms, san
81
u bureau de Robert. Plusieurs églises dominent de
leur
masse rouge les maisons de bois ou de brique d’un seul étage. Je rema
82
hurler ensemble. Est-ce l’orage ou l’approche de
leur
maîtresse ? Les cavaliers ralentissent et s’arrêtent devant la barre
83
les autostrades américaines allongent sans répit
leur
ruban de béton, semblables à la trace d’un grand fer à repasser au tr
84
attre, affirment-ils. Ils proclament au contraire
leur
amour de la paix, et ils le prouvent, l’un en relevant nos ruines, et
85
rent neutres, soit qu’ils menacent de porter tout
leur
poids d’un seul côté, ils seraient en mesure d’agir, de faire réfléch
86
chemar. Déjà les maréchaux s’installent et tirent
leurs
plans ; la Russie fait donner ses cinquièmes colonnes et l’Amérique n
87
s d’adhérents, quelques milliers de lecteurs pour
leurs
revues. Ces dernières n’étaient pas d’une lecture très facile. On y p
88
’est de ces deux initiatives indépendantes, et de
leur
rencontre à Montreux, que devait sortir le congrès de La Haye. Dès l’
89
européenne, dont les membres seraient élus « dans
leur
sein ou au-dehors » par les parlements des nations participantes. Ce
90
res tâches : l’élargissement de nos mouvements et
leur
liaison, l’étude juridique des institutions à créer, la formation d’u
91
ngressistes furent reçus par le pape Pie XII, qui
leur
dit en français « sa plus vivante sympathie » pour l’œuvre urgente co
92
ournoise de sabotage. Les Britanniques respectent
leur
gouvernement. Ils pensent que les ministres sont là pour gouverner, c
93
larité… Step by step, répètent les Anglais. Nous
leur
disons : « Vous ne pouvez franchir un abîme pas à pas, il faut sauter
94
dotée des pouvoirs nécessaires pour enquêter sur
leur
territoire et pour faire exécuter ses arrêts à leurs dépens, s’il y a
95
ur territoire et pour faire exécuter ses arrêts à
leurs
dépens, s’il y a lieu. C’est pourquoi le Conseil international du Mo
96
nitiatives dans le cadre d’un grand mouvement qui
leur
donnera le moyen de concourir à l’édification d’un ordre libre ; form
97
la vision qui les guide, éclairant le chemin sous
leurs
pas, cache une réalité finale qui les surprenne. Christophe Colomb vo
98
sont eux qui la déterminent en bonne partie. S’il
leur
faut tant de mots pour expliquer que le sujet n’intéresse personne, n
99
dence, d’étapes préparatoires. Step by step reste
leur
devise. À les en croire, l’opinion n’est pas mûre, les peuples sont e
100
aut éviter à tout prix de se porter en avant sans
leur
soutien. On serait tenté d’accuser ces prudents de scepticisme impéni
101
ar optimisme. Et les fédéralistes ont beau jeu de
leur
répondre : où prendrez-vous le temps d’être prudents ? Si nous craign
102
ennent les ministres étant strictement nationaux,
leur
addition ou juxtaposition n’irait-elle point créer, sur le plan de l’
103
nt en revue les objectifs qu’ils désignaient dans
leurs
mémorandums, et les confrontent avec les résultats atteints au terme
104
un drame, ou plutôt trois drames entrecroisés, et
leurs
combinaisons, et leurs permutations. Dans ce complexe de drames, cons
105
is drames entrecroisés, et leurs combinaisons, et
leurs
permutations. Dans ce complexe de drames, constitutif de l’Occident,
106
ni d’Athènes, ni de Rome, ni de Jérusalem, ni de
leurs
combinaisons ? Il y a d’abord le temps. Un dialogue prend du temps. L
107
ou comme l’ensemble des procédés de création, et
leur
transmission ; ou encore comme une prise de conscience de la vie, com
108
t ces deux réalités, l’Europe et la culture, dans
leur
drame immédiat à nos vies. L’Europe d’abord. Naguère encore reine de
109
taires qui sont à nos portes et qui ont chez nous
leurs
répondants, la liberté fondamentale de la culture, son pouvoir de met
110
sses, et les révoltes, et l’invention, trouvaient
leur
justification finale dans le développement de la personne humaine, da
111
sons surtout de ressources humaines qui n’ont pas
leurs
égales ailleurs : une main-d’œuvre spécialisée dont les traditions ne
112
ture, poésie, théâtre et sculpture : presque tous
leurs
grands noms sont des noms de l’Europe, et les très rares qui n’en son
113
e, et les très rares qui n’en sont pas ont appris
leur
métier de nos maîtres, dans nos écoles, aux terrasses des cafés de Pa
114
, nous copions tout au plus quelques citations de
leurs
sages, quelques statues de leurs dieux, ou quelques rythmes de leurs
115
ues citations de leurs sages, quelques statues de
leurs
dieux, ou quelques rythmes de leurs danses. Finalement, que sont les
116
es statues de leurs dieux, ou quelques rythmes de
leurs
danses. Finalement, que sont les empires qui prétendent partager le m
117
pays semblent appeler ce procédé de description :
leurs
traits les plus frappants, et qu’ils croient spécifiques, ne sont sou
118
se dominent : ils ont gardé cela des Anglais. Il
leur
faut cependant plus d’une heure pour nous administrer les preuves mét
119
ouveau trois hommes en blanc près de la table. Je
leur
demande du sucre. Ils sourient et s’inclinent. Ils ont des crayons à
120
la main et des blocs de papier. Ils attendent. Je
leur
dis que c’est tout ce que je désire. Mais eux voudraient me poser que
121
es. L’homme qui connaît ses dieux se conçoit dans
leur
ordre et sans autres problèmes, la faim n’étant qu’un ennemi. L’Occid
122
américaines, au moment de claquer les portières,
leur
petit bras coupé au coude. On retient la portière qui allait briser c
123
On retient la portière qui allait briser cela, on
leur
jette quelques pièces, mais elles reviennent toujours, avec cette ins
124
remières heures de débats, il devient évident que
leurs
problèmes s’énoncent dans les mêmes termes qu’en Europe. Il y a ceux
125
qui demandent que les démocraties balayent devant
leur
porte, se réforment d’abord, et ceux qui veulent sauver d’abord la li
126
, si les Occidentaux eux-mêmes avaient déclaré en
leur
temps : point de culture tant qu’il subsiste de la misère et de la fa
127
sants à pieds nus qui circulent sans nous voir de
leurs
yeux fixes et ardents. Nous croise un être demi-nu, très vieux, le cr
128
eurs frappent très faiblement l’un contre l’autre
leurs
bâtons croisés ; puis se tournent lentement sur le côté et frappent u
129
plus fort ; s’assoient et frappent ; tournent sur
leur
séant et frappent ; se lèvent et marchent à grands pas, genoux pliés,
130
liés, et frappent de plus en plus fort ; et quand
leur
danse atteint sa plus intense animation, frappant devant eux, de côté
131
animation, frappant devant eux, de côté, derrière
leur
dos, les bras levés, avec une violence inouïe — s’ils venaient à rate
132
absolument pareils et dénués de toute expression,
leur
naïveté inquiétante et opaque, leur animalité totalement possédée par
133
e expression, leur naïveté inquiétante et opaque,
leur
animalité totalement possédée par le rythme léger des instruments, et
134
’autres de l’embrasure d’une vitrine de boutique.
Leur
immobilité parfaite me fascine. (Nous bougeons presque tous en dorman
135
des vaches sacrées, dont ils enduisent le four de
leur
cuisine, ou qu’ils s’appliquent sur les cheveux et sur le front en tr
136
. En réalité toute cette cour, avec les vaches et
leur
mine sacrée, le pipal, l’autel, la fontaine, les fleurs offertes et l
137
es, sortes de domestiques des temples, utiles par
leur
savoir des rites de la naissance et de la mort, mais fort inférieurs
138
vraiment distincts, marchant vers autre chose que
leur
nature, quand tout le reste est déterminé par la fonction, l’espèce,
139
l’aide des États-Unis, on critique en même temps
leur
politique, on les rend hésitants et l’on se plaint de leur retard, ma
140
tique, on les rend hésitants et l’on se plaint de
leur
retard, mais si l’URSS nous envoie deux wagons de céréales, on salue
141
déteste les communistes indiens, fait emprisonner
leurs
leaders. Staline s’en moque, pourvu que l’Inde appuie la Chine. Et ci
142
tale que se recrutent les staliniens de l’Inde et
leurs
alliés. Le communisme, comme idéal et doctrine révolutionnaire, n’a g
143
née de la fusion des diversités, encore moins de
leur
mélange dans chaque individu, mais de leur libre multiplicité, distri
144
ins de leur mélange dans chaque individu, mais de
leur
libre multiplicité, distribuée sur tout le territoire, et d’une même
145
à charge de respect pour les coutumes locales et
leurs
compartimentages. La moyenne suisse est l’expression d’un contentemen
146
Ce sont des réalistes sans cynisme. Ils acceptent
leur
condition, parce qu’ils en connaissent bien les données de fait et le
147
48 % seulement des Français se disent contents de
leur
niveau de vie, tandis que 38 % s’en plaignent et que 14 % n’en pensen
148
t « le mode existentiel des Suisses », la base de
leurs
rapports sociaux et souvent le sens même de leur vie. Dans le canton
149
leurs rapports sociaux et souvent le sens même de
leur
vie. Dans le canton de Neuchâtel de mon enfance, combien de fois n’ai
150
blique : « Le travail fut sa vie. » C’est aussi «
leur
seul mode de promotion »17, dit-on et sans doute en va-t-il vraiment
151
avec elles, et s’en nourrit autant qu’il explique
leur
succès dans la majorité de nos cantons. « Simplifions », « C’est plus
152
es, n’étaient pas moins connus pour la licence de
leurs
mœurs que pour l’austérité patriarcale de leurs principes. Les chroni
153
e leurs mœurs que pour l’austérité patriarcale de
leurs
principes. Les chroniques illustrées d’Urs Graf, les descriptions des
154
balternes et militarisés. Quels peuvent bien être
leurs
critères du moral et de l’immoral ? Je n’en ai découvert qu’un seul :
155
nceptions du mariage, quel est le sens général de
leur
évolution ? Autrefois, on se mariait dans la tribu : la commune, le m
156
ppement personnel de chacun des conjoints et pour
leur
intégration en tant que couple dans la vie sociale…23 Au total, il n
157
eront sans doute pas les derniers à y reconnaître
leurs
voisins. C’est un portrait, ce n’est pas un éloge, ni une critique. D
158
aditionnel ». On répète qu’ils expriment l’âme de
leur
patrie, mais on oublie qu’ils l’ont créée d’abord (bien que dans un l
159
sont des hommes d’exception qui les révèlent dans
leurs
œuvres, même s’ils croyaient y exprimer tout autre chose, ou peut-êtr
160
. — Il y a ceux qui ne laissent rien paraître que
leur
identité native et naturelle. Ce n’est pas se dissimuler, en vérité :
161
e dissimuler, en vérité : simplement le génie qui
leur
advient prend les couleurs du milieu. Albert Bitzius était un jeune B
162
ngagés dans une communauté (qui souvent dépassait
leur
pays) plutôt que créateurs d’art ou de pensée pure. Médecins praticie
163
irituels, comme si le fait d’être utiles excusait
leurs
grands dons aux yeux de leur conscience helvétique et de leur peuple.
164
tre utiles excusait leurs grands dons aux yeux de
leur
conscience helvétique et de leur peuple. Point de spéculation sur l’
165
dons aux yeux de leur conscience helvétique et de
leur
peuple. Point de spéculation sur l’Être en soi, mais seulement sur l
166
ans l’abord humain : à cela peut-être se résument
leurs
traits communs car par ailleurs tout les oppose. Jeune pasteur en Ar
167
me pas concevable, et de fait il n’a pas eu lieu.
Leurs
disciples (pasteurs et théologiens d’un côté, médecins psychiatres et
168
le, libre de tout souci d’application « morale »,
leur
eussent été formellement refusés par nos coutumes les plus invétérées
169
, oui. Mais quand ils réussissent à se dégager de
leur
canton — alors pas de milieu, ils atteignent l’universel. Au fond de
170
rges vues panoramiques les grandes dimensions qui
leur
manquent en Suisse25. Mais ce n’est pas en grimpant sur nos Alpes com
171
gs séjours loin du pays, ont fait le principal de
leur
carrière en Suisse, ce n’est pas la Suisse qui a découvert et propagé
172
ce n’est pas la Suisse qui a découvert et propagé
leur
nom dans le monde ; c’est au contraire de l’étranger, des grands pays
173
er, des grands pays voisins ou de l’Amérique, que
leur
réputation nous est revenue, comme importée. « Son canton — ou l’Euro
174
lus grand privilège des Suisses : quelle que soit
leur
petite patrie locale, s’ils la dépassent c’est pour rejoindre immédia
175
le Conseil de l’Europe et le Marché commun, puis
leurs
contreparties plus ou moins réussies dans l’empire communiste COMECON
176
oins ouverte contre le contrat étatique (inégal à
leurs
yeux) que jadis ou naguère leur imposa l’élément formateur ou hégémon
177
atique (inégal à leurs yeux) que jadis ou naguère
leur
imposa l’élément formateur ou hégémonique de chacun de nos États unit
178
c des micronationalismes locaux, qui revendiquent
leur
autonomie au nom de leur langue, de leurs coutumes, ou des nécessités
179
locaux, qui revendiquent leur autonomie au nom de
leur
langue, de leurs coutumes, ou des nécessités économiques nouvelles, e
180
ndiquent leur autonomie au nom de leur langue, de
leurs
coutumes, ou des nécessités économiques nouvelles, et qui enfièvrent
181
a vie économique culturelle et surtout civique de
leurs
régions : celles-ci se sentent exploitées par l’État, ses bureaux ou
182
s composant de telle manière que la résultante de
leur
tension soit positive. (On dirait, dans le langage de la théorie des
183
non à la substance de ces énoncés, je retiens que
leurs
formes et structures posent un certain type de relations, posent donc
184
par Kepler dans ses spéculations sur le cercle et
leurs
applications à l’astronomie, ou par Hegel dans sa dialectique ternair
185
de supprimer la différence des natures sauvegarde
leurs
propriétés 26 sera repris par tous les penseurs occidentaux respectue
186
mmes, ses semblables. Ces groupes devront être, à
leur
tour, à la fois autonomes et solidaires : pour eux aussi, l’un n’ira
187
rouver, dans les techniques avancées, le moyen de
leur
composition. En tant que méthode générale d’aménagement des relations