1
» Je comptais me rendre à la première conférence.
Mais
le village d’A… est à huit kilomètres et la tempête m’avait empêché d
2
eu. Il paraît qu’il cause très bien — lui aussi —
mais
elle ne l’a jamais entendu. Elle est catholique, en effet, comme d’ai
3
-ce pas, c’est la première fois qu’il vient à A…,
mais
certainement qu’il va nous intéresser, et je lui donne la parole. » M
4
trahi. Capitalisme, bourgeoisie égoïste, guerre.
Mais
le vrai chrétien est avec les petits. Résumé de ce que la Bible dit d
5
encore de ne pas s’y connaître assez en religion,
mais
assure qu’il a été bien intéressé. On se lève, et les langues se déli
6
dis : « Oui, c’est la vérité pour les chrétiens,
mais
tout le monde ne pense pas comme ça ici ? » Il me regarde un peu éton
7
ans la Bible, il n’a pas dit de mensonges, quoi !
Mais
ici ils ne savent pas discuter. Si vous alliez à F…2 alors, c’est aut
8
st autre chose. Là ça barde, après les réunions !
Mais
ici, qu’est-ce que vous voulez ? Ils sont comme ça… » Je vais me prés
9
endre ses intentions. Il a un oncle qui est curé,
mais
je ne saisis pas bien si ce curé lui a interdit la lecture de la Bibl
10
! Bien sûr, vous avez raison, mon cher monsieur.
Mais
c’est plus difficile que vous ne croyez. Il faut que je vous dise que
11
et ensuite on verra si on peut aller plus loin. —
Mais
ne croyez-vous pas qu’on pourrait gagner leur confiance en leur parla
12
u moins sur la propagande électorale. — Oui, oui,
mais
… je les connais. Ils aiment qu’on leur fasse un beau discours. Ah ! c
13
s assure. Bien sûr, il faudrait parler autrement.
Mais
qu’est-ce qu’ils comprennent ? Allez le savoir, avec eux. On prêche p
14
leur fatigue après une longue journée de travail.
Mais
beaucoup ne font plus rien en hiver ? Ils sont venus pour tuer le tem
15
ière en pédalant contre le vent dans l’obscurité.
Mais
le lendemain il n’en reste rien qu’un peu de courbature dans les jamb
16
me, et l’un des plus charmants dans cette espèce,
mais
ce n’est point pour cela que j’en parle ici. C’est pour une raison tr
17
re était pleine de puces. Cela n’a l’air de rien,
mais
je vois là comme un symbole. Les livres devraient être utiles. On dev
18
lent, elle est même littéralement sensationnelle,
mais
que veulent-ils qu’on en fasse ? Nous avons tout à rapprendre de Goet
19
e. Non seulement des révélations du second Faust,
mais
aussi de ces pages du Journal de voyage en Italie où, par exemple, il
20
lent, pour comprendre à quel point elles mentent.
Mais
alors on comprend aussi pourquoi elles mentent, et quel immense désir
21
l’on tient au peuple lui sont incompréhensibles ;
mais
ceux qui les écoutent ont l’air de trouver cela tout naturel. Je fus
22
rencier, alors, alors il y aurait eu à discuter !
Mais
je n’ai pas remarqué qu’aucun des auditeurs ait pris la chose de cett
23
ffire à expliquer le silence de ces cultivateurs.
Mais
le type qui m’a parlé avait la langue bien pendue. Mais surtout je m’
24
e type qui m’a parlé avait la langue bien pendue.
Mais
surtout je m’avise que la majorité des « intellectuels » d’aujourd’hu
25
nc je dois régler ma conduite sur ce qu’il dit »,
mais
simplement : « Étant donné ses prémisses ou ses préjugés, sa déductio
26
nférence instructive avec projections lumineuses.
Mais
les philosophes3, par exemple, à quoi cela sert-il ? D’ailleurs, on n
27
ouent un rôle : on aime avoir un député instruit.
Mais
ce n’est pas pour qu’il dise des choses intelligentes, ou nouvelles.
28
sympathique et surtout s’il a l’air « sincère »,
mais
on n’aura jamais l’idée de mettre en pratique ce qu’il dit. Il reste
29
ple ne s’est jamais dit cela comme je le dis ici.
Mais
il me paraît clair que la plupart font comme s’ils le pensaient. D’au
30
mpent sur la nature et sur le rôle de la culture.
Mais
il est inquiétant que les hommes cultivés, au lieu de s’efforcer, com
31
’ai pu croire que c’était l’opinion d’un nigaud ;
mais
non, c’est celle d’un clerc parfait. Je n’ai pas fini de m’étonner de
32
homme, il faut que j’en sache davantage que lui,
mais
il faut avant tout que je sache ce qu’il sait. Sinon mon savoir supér
33
jusqu’ici de m’occuper de politique, par exemple…
Mais
déjà, je me sens moins assuré dans ma bonne conscience de « doctrinai
34
maire avait proposé la réforme, avant la guerre.
Mais
cela n’a pas marché. La tradition de l’île veut que chaque champ soit
35
onçue, non point selon les principes égalitaires,
mais
selon le bon sens pratique. Comment espérer un développement « cultur
36
rait d’abord réformer les conditions matérielles.
Mais
précisément ce qui s’y oppose, c’est l’idéologie rudimentaire qu’on l
37
l leur donnait une éducation non plus égalitaire,
mais
communautaire, beaucoup de choses pourraient être changées. Mais si p
38
ire, beaucoup de choses pourraient être changées.
Mais
si personne ne fait rien par le moyen normal de l’éducation, il n’y a
39
toujours déshonorant pour ceux qui la subissent,
mais
c’est le seul moyen de transformer et d’animer un peuple auquel on n’
40
ut entendre dans les cafés du port, au chef-lieu,
mais
qui correspond bien à ce que les pêcheurs ou les paysans aiment à se
41
, et mettre en discussion mes projets de réforme.
Mais
je sais bien ce qui m’arrêterait dès les premiers pas. Ces hommes n’o
42
mmune. Quelques-uns le déplorent parmi les vieux.
Mais
personne n’a l’idée de rien entreprendre. Le village comptait autrefo
43
grandeur dans les choses simples, rudimentaires.
Mais
quand je vois ces hommes et ces femmes accrochés à cette terre pauvre
44
nent. Ce ne sont pas des colons, des défricheurs,
mais
de petits propriétaires qui se défendent avec la seule obstination de
45
s, — kolkhozes, corporations ou camps de travail.
Mais
ici que feraient-ils de tout cela ? Ils ont la liberté, et cela leur
46
t poissons, je crois que c’est à peu près tout) ;
mais
pourquoi vivraient-ils autrement ? Bien entendu, certains d’entre eux
47
e capable de grandes choses — c’est son mystère —
mais
ne dites pas que vous le faites pour son bonheur, car il est plus « h
48
de religion ont tiré de l’héroïsme de ce peuple.
Mais
combien se feraient tuer aujourd’hui pour sauver leur pratique ? On e
49
et qui par suite ne peut rien exiger de sérieux.
Mais
il y a d’autres aspects de la question. Le sel ne se vend plus depuis
50
mpté le nombre de lignes actuellement exploitées.
Mais
j’ai pu constater, dans plusieurs départements de l’Ouest, qu’il n’es
51
plus profondément la coutume de la France rurale.
Mais
ce n’est pas encore assez dire : l’autocar modifie complètement le mo
52
fait d’une organisation ferroviaire centralisée,
mais
encore sentimentalement. Le confort relatif des grandes lignes indiqu
53
e du pays. Elle en épouse la géographie physique,
mais
aussi humaine. Elle quitte à tout propos la route nationale pour des
54
u des ruelles à peine plus larges que la voiture.
Mais
aussi elle tient compte des rythmes de la vie locale, du calendrier d
55
ce que Vigny pleurait, la poésie des diligences,
mais
aérée. C’est fait d’une foule d’incidents entrevus que tout dispose à
56
t qui seraient décisifs lors d’une action rapide.
Mais
loin de moi ces ambitions : ceux qui les ont n’en parlent pas, dit-on
57
ient de leurs détenteurs non point des écrivains,
mais
des Don Juan, des dictateurs, des milliardaires ou des saints. Croyez
58
modernisé que vulgarise la propagande communiste.
Mais
leurs questions ne tardèrent pas à me rassurer. Plusieurs voulurent s
59
ysans avaient plus de liberté qu’auparavant, etc.
Mais
ce qui me surprit davantage, ce fut la question franche d’un garçon d
60
nous envoie des journaux ou des revues à l’essai,
mais
c’est toujours de la politique. Quand j’étais jeune, j’ai beaucoup lu
61
chaque commune ? On sent bien ce qu’il faudrait.
Mais
qu’est-ce qu’on peut, tout seuls dans ce coin ?… » J’ai essayé de fai
62
ne délivrance, une victoire sur le chaos panique.
Mais
cette victoire, lorsqu’elle est trop complète, lorsqu’elle est devenu
63
ppauvrissement. Le monde rationnel est rassurant,
mais
beaucoup de questions y demeurent sans réponse, et des faims ancestra
64
es ? « Songe est mensonge », décrétait la raison.
Mais
elle nous a laissés sur notre faim. Le songe, au contraire, nous prop
65
antérieure et supérieure à la vie individuelle. »
Mais
quelle est cette réalité ? Notre nature profonde ou la divinité ? « P
66
théoriciens du premier romantisme, Ignaz Troxler.
Mais
encore : s’agit-il vraiment des choses qui sont hors de nous, ou bien
67
prit à l’instant où il descend dans la matière »,
mais
c’est aussi « la Matière, à l’instant où elle s’élève jusqu’à l’Espri
68
ntuitions, aux rencontres fortuites en apparence,
mais
que l’âme prédisposée interprète aussitôt comme des messages. Cela su
69
l’inexprimable », dit la sainte ; et le poète : «
Mais
où trouver des mots pour dépeindre, même faiblement, la merveille de
70
émissent-ils. La plainte est sincère et tragique.
Mais
combien de mots leur fera-t-elle accumuler pour dire que rien ne saur
71
t notre double nature, corporelle et spirituelle.
Mais
d’une constatation si générale, comment passer à l’élucidation de ce
72
ue dans la chaîne ininterrompue des souvenirs8 ».
Mais
, comme le note Albert Béguin, Moritz à cet endroit, « tourne court, i
73
perd, perd aussi le sentiment de sa culpabilité.
Mais
d’une autre manière encore, et plus précise, le rêve ou la via mystic
74
-même est l’ambition de tous les vrais mystiques.
Mais
pourquoi voudrait-on mourir ? La biographie de plusieurs des poètes é
75
blessure, ou plutôt l’élan même qu’elle a brisé,
mais
sans se l’avouer et sans pouvoir la reconnaître ou l’exprimer… C’est
76
er pour responsable de sa pensée et de ses actes.
Mais
voilà justement ce qui répugne aux romantiques ! D’où leur fuite dans
77
donne naissance à la plus émouvante littérature.
Mais
il faut reconnaître aussi que s’y révèle une maladie de la personne.
78
s, et lui inspirent la nostalgie de les dépasser.
Mais
seule une vocation lui en donnera la force. Qu’il la reçoive et qu’il
79
d’ascèse qui le libère des servitudes naturelles.
Mais
cette ascèse n’aboutit pas à la négation du réel. Elle transforme et
80
son égoïsme. Elle ne prend pas la mort pour but,
mais
bien la vie, et cette vie-ci. Elle accepte le moi et toutes ses servi
81
c’est-à-dire en vertu d’un appel venu d’ailleurs
mais
qui concerne l’ici-bas. Seule une telle vocation peut donner le coura
82
arce que dorénavant ce n’est pas cela qui compte,
mais
l’œuvre à faire et Celui qui l’ordonne. Alors le moi coupable et déte
83
indicibles qui sont promises aux vrais croyants,
mais
au contraire il leur est demandé d’agir et d’annoncer leur foi. « C’e
84
Jean-Paul soient à sa source ; ce serait absurde.
Mais
je dis que nous pouvons retrouver au niveau inférieur et collectif de
85
la déception non plus ressentie par un individu,
mais
par la nation tout entière dans ses rapports avec le monde réel. D’où
86
des morts rétabli, le rêve d’expansion indéfinie,
mais
aussi le goût de la guerre (préfiguration de la mort, toujours rêvée
87
ien. Nous ne sommes plus en présence de Bismarck,
mais
d’un peuple envoûté par son rêve. Un peuple qui renonce à la raison,
88
s tout à craindre des « inspirations » du Führer,
mais
que pourrait produire un réveil brusque ? Cette maladie demande un lo
89
ngulaire. C’est tout, c’est la cité de Manhattan.
Mais
les faubourgs, au-delà de l’Hudson et de l’East River qui entourent l
90
emment découpées, c’est un climat que je connais…
Mais
il y a plus. Il y a le sol qui est alpestre dans sa profondeur. À Cen
91
norance, que c’est une ville « trop européenne »…
Mais
, moi, je m’y sens contemporain de la préhistoire de quelque avenir dé
92
paru dignes de ce que le cinéma nous en promet —
mais
il suffit de trois ou quatre beautés saines ou frappantes, sur cinqua
93
irituel : une véritable centrifugation de l’être.
Mais
peut-être, me dis-je après coup, mais peut-être, en poussant à l’extr
94
de l’être. Mais peut-être, me dis-je après coup,
mais
peut-être, en poussant à l’extrême cette « distraction » de l’âme et
95
e-de-quelque-chose-qui-y-était, qui n’y est plus,
mais
dont la progressive évacuation a laissé le milieu actif… Plus simplem
96
Place est un de ces lieux où l’exilé s’écrie : «
Mais
c’est l’Europe ! » parce qu’il y trouve un charme, simplement. Mais q
97
e ! » parce qu’il y trouve un charme, simplement.
Mais
quand je la vois du haut de mon douzième étage, en enfilade, petite t
98
eprises sur le Deuxième Concerto brandebourgeois,
mais
deux radios martèlent ce Tchaïkovski qu’on entend siffler dans la rue
99
ins séparés de ma terrasse par un gouffre profond
mais
étroit, je vois des couples et des solitaires éteindre et rallumer le
100
asse toute voisine. Un autre jour, le même amour,
mais
le cœur s’ouvre — l’aube est l’heure du pardon délivrant — et je me d
101
mais été touché ; ils sont d’une folle brutalité,
mais
surpassée par leur adresse — allument des feux avec des arbres de Noë
102
et s’éteignent. On peut vivre ici comme ailleurs,
mais
dans un cadre strictement rectangulaire. Tous les objets qu’on voit s
103
usqu’à trente appareils et une école de pilotage.
Mais
, coup sur coup, quatre accidents mortels en une semaine… C’était le m
104
nquons pas de petits bourgeois pieux et honnêtes,
mais
ils n’ont pas le sens du risque et de la vitesse. Nous avons bien des
105
se. Nous avons bien des fanatiques de l’aviation,
mais
ce ne sont pas des agents de location, d’autre part amateurs de golf,
106
niums et de week-ends paisibles au bord d’un lac.
Mais
il ne serait guère plus facile de comparer cette vie, cette ville aux
107
ries. Par la charmille, où il fait presque nuit —
mais
on devine encore quelques statues décapitées ou renversées dans les b
108
ux ou trois jours et se disent les amis de Jim. —
Mais
où est Jim ? — Je ne sais pas. Il est parti. Jim était l’intendant, u
109
ssent entre les meubles, humides et tremblants. «
Mais
je ne sais pas recevoir ! dit-elle moqueuse. Voulez-vous que je vous
110
ci enfin un spectacle émouvant qui n’effraye pas,
mais
au contraire atteste une force paisible et utile. Trois pistes parall
111
e vastes paysages au gré d’une curiosité rêveuse.
Mais
, soudain, le regard est pris par un panneau rutilant sur la droite, p
112
vole de la noblesse à la veille de la Révolution.
Mais
le grand style se perd et Staline est aux portes. Il s’agit en réalit
113
x ou de s’assurer des bases pour faire la guerre,
mais
il reste évident que si les deux Grands continuent à se déclarer la p
114
ompromis, je veux dire à la paix, c’est l’Europe.
Mais
l’Europe n’est plus une puissance, parce qu’elle est divisée en vingt
115
t plus une puissance qui pourrait exiger la paix,
mais
chacune des nations qui la composent se voit menacée d’annexion polit
116
e, beaucoup pensent : « Tout cela est bel et bon,
mais
que fait-on et que pourra-t-on faire en temps utile ? » La paix, l’Eu
117
un purgatoire de mille ans. » C’était vers 1860.
Mais
ces rêves et ces prophéties ne pouvaient concerner qu’un avenir incer
118
voix traînarde à l’idée d’une union continentale.
Mais
ces premières ferveurs devaient bientôt se perdre dans la rumeur poly
119
e collectiviste, au soldat politique sans droits.
Mais
puisqu’il s’agissait de s’engager, on s’appliquait à tirer de la doct
120
ramme communautaire, fédéraliste, anticapitaliste
mais
antiétatique. Le grand public nous ignorait. Nous formions ce qu’on a
121
’un scepticisme profond. Devant la tâche urgente,
mais
qui pouvait paraître surhumaine, de fédérer l’Europe, c’est-à-dire de
122
ans les maquis ne devaient rien à cette doctrine.
Mais
il est non moins vrai que les grands thèmes et le vocabulaire personn
123
d’une entreprise « fédéraliste » au sens précis,
mais
plutôt d’une action de propagande destinée à faciliter cette « union
124
non seulement des parlements (partis politiques),
mais
aussi des « forces vives » de chaque nation (syndicats, religions, un
125
es ministres. Et cela ne va pas à une fédération,
mais
à quelques mesures empiriques (ils disent : pratiques) qui ne portero
126
e fomenter on ne sait quel nationalisme européen,
mais
au contraire de restaurer le rayonnement des valeurs que l’Europe, ma
127
e son équipe, il se mit en route pour la joindre.
Mais
nous, quel continent nouveau, tout imprévu, risquons-nous d’aborder ?
128
lieu, de ce jour, sera datée une ère nouvelle. »
Mais
ce jour-là, il est le seul à s’en douter. Cette histoire n’est pas bi
129
istes, et depuis un an par le Mouvement européen.
Mais
cet aboutissement spectaculaire devait marquer — comme je l’ai dit ic
130
our de l’autre (à deux ou trois exceptions près).
Mais
cette manière d’éviter le danger « national » risquait d’en créer un
131
t pas été la gauche et la droite traditionnelles,
mais
bien le fédéralisme et l’unionisme, formant une gauche et une droite
132
ennes divisions. (Ces dernières ne se retrouvent,
mais
notablement atténuées, que dans le plan économique, sous les noms de
133
veulent les unionistes ? L’Europe unie, bien sûr.
Mais
pas trop vite, ni trop précisément… Ils parlent de prudence, d’étapes
134
touchera pas à ces sacro-saintes souverainetés.)
Mais
au lieu de discuter sur l’abandon des privilèges féodaux des États, l
135
le Conseil de l’Europe tel qu’il existe. Certes.
Mais
, si le Conseil existe, n’est-ce point précisément parce que certains
136
e. Les commissions de l’Assemblée la proposeront,
mais
les gouvernements et parlements nationaux en disposeront. Et qui disp
137
ative pour qu’elle devienne en fait constituante,
mais
bien d’agir en sorte que ses vœux et avis soient régulièrement accept
138
lair qu’il s’est fait de l’Histoire à Strasbourg,
mais
nous n’en connaissons encore que le dynamisme intérieur. Les résultat
139
ou colonisés, ou simplement nous ne serons plus.
Mais
ce qui vient de se passer nourrit l’espoir. L’un des observateurs amé
140
et par l’Océan. Elle rappelle une Grèce agrandie.
Mais
voici le caractère problématique de cette presqu’île : de même que la
141
géographique qui marque ses limites vers l’Asie,
mais
seulement un fait historique, un rapport de forces humaines. La front
142
ue la théologie de l’Occident n’est pas dualiste,
mais
trinitaire. Et de fait, l’Europe n’a pas pris naissance dans le confl
143
ience d’elle-même une fois qu’elle existait déjà,
mais
bien dans le complexe de tensions entrecroisées dont les trois pôles
144
t mesure de lui-même par une rupture libératrice,
mais
aussi profanatrice, avec le sacré. Rome, c’est la création du citoyen
145
u genre, la civitas fondée non plus sur le sacré,
mais
sur la loi et le contrat. Jérusalem enfin, c’est la révélation de la
146
faire autrement. Je parle des derniers mille ans.
Mais
comment expliquer que l’homme du ive siècle, par exemple, en qui s’é
147
gine évangélique, ou plus exactement paulinienne,
mais
combinée avec des notions grecques et romaines de mesure individuelle
148
ci d’une vue globale et d’une constatation simple
mais
décisive : la culture occidentale, c’est ce qui a fait de l’Europe au
149
un dixième probablement. Elle ne sait pas encore.
Mais
ce qu’elle voit très bien, c’est qu’elle n’est plus le centre du mond
150
a émigré ; elle est devenue américaine et russe.
Mais
ici, nous touchons déjà au drame de notre culture. D’une part, dans l
151
elles, se voit niée, punie, qualifiée d’immorale.
Mais
d’autre part, dans nos pays, cette même liberté qu’on nous laisse est
152
un exemple extrême, et heureusement exceptionnel,
mais
qui signale un vrai danger. Voici ce qu’écrivait, il y a quelques moi
153
tiennent emprisonnée. Elle est reine de nouveau,
mais
elle ne reconnaît plus sa propre voix proférant des aveux spontanés,
154
p tard, je me tairais, ou je me ferais Américain.
Mais
il est impossible de sauver l’Europe si l’on ne sauve pas en même tem
155
ication méfiante des stakhanovistes en troupeaux.
Mais
un musée, ce n’est pas de la culture. Je ne vois pas d’exemple histor
156
le, la seule qui ait su couvrir toute la planète.
Mais
ce foyer fatalement s’éteindra si la puissance doit nous être interdi
157
rand. La peinture ne se fait pas dans les musées,
mais
dans les villes où existe un marché ; la littérature ne se crée pas d
158
ée pas dans les universités et les bibliothèques,
mais
dans le champ libre des passions ; la philosophie dépérit dans une so
159
es. Le secret de ses mesures vivantes sera perdu.
Mais
en retour, sans une culture active rendue à l’efficacité, l’Europe ne
160
ou d’une police qui a fait ses preuves ailleurs.
Mais
elle aura perdu le ressort de son pouvoir transformateur du monde, ce
161
berté. Certes, on peut disputer sur les concepts,
mais
je parle de réalités : l’Europe et la culture universelle qu’elle a p
162
urtant, les faits ne justifient pas le désespoir,
mais
seulement un effort de redressement. Entre deux-cents-millions de Rus
163
es Noirs copient l’Europe pour toutes ces choses,
mais
nous, nous copions tout au plus quelques citations de leurs sages, qu
164
iel de nos grands-pères. Caricatures évidemment ;
mais
ce n’est point par hasard que ces deux grands pays semblent appeler c
165
, ne sont souvent que des emprunts à notre fonds,
mais
développés là-bas sans mesure ni critique, méthodiquement, parfois ju
166
éthodiquement, parfois jusqu’à la monstruosité12.
Mais
s’il en est ainsi, si tels sont nos atouts, d’où vient notre faibless
167
s à l’ouest du rideau de fer. C’est vrai en fait,
mais
nous ne le sentons pas. Car je parlais en tant qu’Européen quand je d
168
parlais en tant qu’Européen quand je disais nous.
Mais
la plupart parlent encore comme des Français, des Allemands, des Dano
169
onde moderne. Et cette liste est impressionnante.
Mais
pour qu’elle rassure un Français, un Allemand, un Danois, un Grec, et
170
nt pas résolus par la seule grâce de notre union.
Mais
sans elle sera supprimée la possibilité de les résoudre un jour. Je n
171
mpte de tous les maux dont nous pouvons souffrir.
Mais
elle rend compte de nos faiblesses, et de notre démission sur le plan
172
dont tous les éléments sont pourtant parmi nous,
mais
dispersés. La division de l’Europe paralyse notre culture aussi, puis
173
ourg. Ce n’est pas beaucoup plus qu’une promesse,
mais
c’en est une. Nous verrons ce qu’elle vaut, avant la fin de l’année.
174
3 dont les programmes et les buts se ressemblent,
mais
qui, souvent, s’ignorent mutuellement. Partout se posent des problème
175
t, quelque chose comme un Chatham House européen,
mais
certainement plus militant, étant donné l’urgence des problèmes à rés
176
ée soit nécessaire, c’est la déplorable évidence.
Mais
elle ne sera pas suffisante. Une mitrailleuse ne sert à rien, si l’ho
177
l’autre. La seconde, c’est que le ressort intime,
mais
aussi le but final de la culture occidentale, consistent en une seule
178
fol espoir d’apaiser à jamais tous nos conflits,
mais
, au contraire pour maintenir les risques de la liberté, qui ont fait
179
h i Les États neufs ont des douaniers nerveux,
mais
ceux de l’Inde se dominent : ils ont gardé cela des Anglais. Il leur
180
les enregistre, et que le troisième les exécute.
Mais
non, tout simplement, il y a trop de gens en Inde. J’ai sommeillé sou
181
ent. Je leur dis que c’est tout ce que je désire.
Mais
eux voudraient me poser quelques questions. Mon opinion sur la neutra
182
lus fort, il le fut en effet pendant des siècles,
mais
il a tort, essentiellement. Cette conviction, vivante encore dans nos
183
connaît plus, va voir ailleurs comment on croit,
mais
sans désir sérieux de partager la foi de ceux dont il admire qu’ils e
184
llait briser cela, on leur jette quelques pièces,
mais
elles reviennent toujours, avec cette insistance presque féroce des g
185
s d’essais, cent-mille tonnes de blé aux Indiens.
Mais
je me tairai. « Ventre affamé n’a point d’oreilles », et qui suis-je
186
ux chevilles surchargées d’anneaux et de grelots,
mais
le décor est italien. (Et ce même rose très pâle et un peu mauve des
187
i. — Un holy man, a-t-il répondu distraitement. —
Mais
un vrai ou un charlatan ? — Comment peut-on savoir. Il y en a tant. I
188
s pays. C’est qu’ici, rien ne relève du « goût »,
mais
chaque forme et chaque geste sont dictés par le rite et revêtus de so
189
comme les figures d’un rêve, intensément précises
mais
sans échelle, chargées d’une indicible signification, mais capables à
190
échelle, chargées d’une indicible signification,
mais
capables à chaque instant de se muer totalement l’une dans l’autre, t
191
fascine. (Nous bougeons presque tous en dormant.
Mais
je ne connais pas d’Indien nerveux, même parmi les intellectuels.) Pr
192
r savoir des rites de la naissance et de la mort,
mais
fort inférieurs aux brahmines. Comment cette religion subsiste-t-elle
193
zébus et d’autos, allant ailleurs, on ne sait où,
mais
on ne peut s’empêcher de se le demander, et d’eux seuls dans la foule
194
ne peut tourner qu’à l’avantage des communistes.
Mais
prenez l’affaire du Kashmir : là, plus question de plébiscite, idée q
195
rend hésitants et l’on se plaint de leur retard,
mais
si l’URSS nous envoie deux wagons de céréales, on salue la grandeur d
196
eulement — et je n’en prends aucune à mon compte,
mais
comment cesserais-je d’y penser, tandis que nous parlons, à New Delhi
197
moment-là, s’il pensait en hindi ou en anglais.)
Mais
à table, c’est un autre homme. Souriant et détendu, curieux de tout,
198
bien les écrivains qui participèrent au congrès,
mais
esquivant doucement mes tentatives pour entrer dans le vif du sujet ;
199
de peu à Hollywood quant au volume de production,
mais
qu’il juge pire encore quant à la qualité ; parlant des douze grandes
200
glais jusque dans l’université, c’est regrettable
mais
inévitable ; parlant des fruits confits de vingt sortes diverses posé
201
r l’oreille à l’opinion mondiale qui parle ici… »
Mais
sans me laisser achever ma citation : « Six ou sept ? me dit-il. Quel
202
ulement par sa situation entre l’URSS et les USA,
mais
par sa manière d’assumer ou de refuser cette situation. Approuverait-
203
us grands indianistes sont allemands ou français,
mais
l’Inde ne connaît guère l’Europe que par les collèges anglais, et d’a
204
-dedans… » J’ai pris congé au haut de l’escalier.
Mais
il me rejoint sur le seuil du palais. « N’oubliez pas de dire à Madar
205
hez Nehru. À l’inverse d’un Staline, d’un Hitler,
mais
peut-être aussi d’un Gandhi, il reste comme distinct de son rôle hist
206
oit avec quelque distance. Un moraliste en somme,
mais
sans foi religieuse, et qui remplace les dogmes par quelques bons pri
207
énéral. Cela tient à son rôle de chef libérateur,
mais
non moins à sa grande séduction personnelle. Tout le monde parle de s
208
age de Nehru, l’âme affleure et vient en surface.
Mais
dans son être intime, le regard de l’esprit trouverait-il encore ce m
209
ne l’ont-ils pas profondément dénaturée ? Certes,
mais
l’Inde en soi n’existe pas ailleurs que dans nos idées vagues sur son
210
, comme quelqu’un qui voudrait bien se rendormir.
Mais
l’image du réveil est trompeuse. Je n’ai pas senti là-bas l’essor d’u
211
ifs très puissants pour justifier son abstention.
Mais
sur quelles valeurs positives Nehru peut-il fonder le double refus qu
212
chez les brahmines, chez les paysans et artisans,
mais
le pouvoir est aux « sécularistes » qui se détachent d’elle ou la ren
213
l’Inde de l’Occident, de l’Europe en particulier.
Mais
elle n’affecte encore que l’intelligentsia16. Celle-ci d’ailleurs rej
214
s… Entre un passé réduit à l’impuissance pratique
mais
qui résiste en profondeur, et un avenir encore épidermique, le présen
215
e semblent insolubles. Il faut donc aider l’Inde,
mais
qui le peut ? L’Amérique lui fournit des tracteurs et du blé. La Russ
216
dire sage, docte — un peu comme notre « docteur »
mais
sans brevet. 16. C’est dans cette intelligentsia de formation occide
217
lations très anciennement chrétiennes du Malabar.
Mais
un Hindou ne peut devenir « collectiviste » s’il n’a passé d’abord pa
218
ncore moins de leur mélange dans chaque individu,
mais
de leur libre multiplicité, distribuée sur tout le territoire, et d’u
219
de rester soi-même où qu’il vive, à droits égaux
mais
à charge de respect pour les coutumes locales et leurs compartimentag
220
des Suisses trouvent que cela va très bien ainsi.
Mais
il y a mieux. À la question posée par un autre institut de sondage de
221
parfait dans la meilleure des Suisses possibles,
mais
le monde a changé, et l’on s’adapte à ces changements, loin de s’accr
222
e pour une utopie. Rien de moins révolutionnaire,
mais
rien non plus de moins réactionnaire que le Suisse moyen. Réformiste
223
nt pas de poser comme ailleurs aux progressistes,
mais
travaillent dur et passent inaperçus. Cette prédominance du travail s
224
ifficulté d’une commune ou d’un canton à l’autre,
mais
reste en général fidèle à son métier. Dire d’un homme qu’il a fait be
225
ire habile, doué de nombreux talents, polyvalent)
mais
n’éveille guère en Suisse que de sérieux soupçons sur la valeur moral
226
rchent des prétextes et en trouvent d’excellents,
mais
il n’y a plus de gratuité. Dans L’Annuaire statistique de la Suisse,
227
rielle-utilitaire, et même bien avant la Réforme,
mais
il est en symbiose avec elles, et s’en nourrit autant qu’il explique
228
n dit une mauvaise langue, le Suisse se lève tôt,
mais
il se réveille tard. Mais qu’en est-il d’autres domaines critiques de
229
le Suisse se lève tôt, mais il se réveille tard.
Mais
qu’en est-il d’autres domaines critiques de l’existence morale en Occ
230
les que les vieux se croient obligés de cultiver,
mais
cela changera bientôt, « on n’arrête pas le progrès… » Quant aux conc
231
ntrôle de soi22 ». Tout cela appartient au passé,
mais
les statistiques récentes sembleraient donner raison à cette dame : l
232
hement moral » (comparé à la Suisse patriarcale),
mais
au contraire, dirais-je, d’une exigence accrue à l’égard du mariage e
233
ne critique. Dire que le Suisse moyen est sérieux
mais
heureux (j’ajoute qu’il rit beaucoup et facilement), qu’il est réalis
234
euf fois sur dix, qu’il n’est pas révolutionnaire
mais
résolument réformiste, et qu’il n’aime pas les jeux d’idées ni la spé
235
rmer des jugements plus nuancés ou dialectiques.)
Mais
quoi qu’on pense de ce portrait du Suisse moyen, ce n’est pas encore
236
les traits acquis de la physionomie d’un peuple,
mais
non les forces qui l’ont configurée. Un Mozart, un Descartes, un Kipl
237
On répète qu’ils expriment l’âme de leur patrie,
mais
on oublie qu’ils l’ont créée d’abord (bien que dans un langage donné,
238
e qu’il gouverne les Suisses, et c’est très bien.
Mais
dans le domaine de la culture, cet égalitarisme jaloux et tatillon pr
239
rget qui a dit que « Paris en eût fait un dieu ».
Mais
ce n’eût été qu’un dieu de salons, un dieu causeur. Jacob Burckhardt
240
héologiens ou pédagogues, savants du premier rang
mais
qui restent soucieux d’applications humanitaires ou techniques, nous
241
peuple. Point de spéculation sur l’Être en soi,
mais
seulement sur les relations entre Dieu et l’individu, entre l’individ
242
G. Jung. En eux la Suisse excelle et se dépasse,
mais
dans le seul sens qu’elle ait jamais voulu se permettre : celui de la
243
procès à Bonn. Il n’attaque pas le régime en soi,
mais
ses complices dans l’Église. On l’expulse. Et dès lors, revenu à Bâle
244
spontanée, luthérien par sa doctrine de la grâce
mais
aussi du péché radical détruisant toute « analogie de Dieu » en l’hom
245
calviniste par son sens civique et communautaire,
mais
kierkegaardien par son affirmation d’un Dieu totaliter aliter et sans
246
es et il est tout le contraire d’un iconoclaste —
mais
quand il déclare, dans sa Réponse à Job, que la proclamation du dogme
247
canonique » dans son interprétation de la Bible,
mais
Jung se réfère aux livres apocryphes, non moins qu’à la « shakti » hi
248
ur, doit une densité de conscience communautaire,
mais
aussi d’efficacité transformatrice dont on trouvera difficilement l’é
249
Ammann, autant de Suisses qui ont su voir grand —
mais
pas chez eux. Lucien Febvre, admirable historien de la culture, écriv
250
propos de la Suisse : « Pays de gens moyens, oui.
Mais
quand ils réussissent à se dégager de leur canton — alors pas de mili
251
, de Viège, entre les hautes parois de sa prison.
Mais
s’il monte sur la montagne… Alors cette ivresse des sommets. L’intuit
252
32 Neuchâtelois et 32 Européens surtout Français,
mais
pas un seul Suisse d’un autre canton. 22. Georges Mikes, Switzerland
253
ménique des Églises et Vatican II. Simultanément,
mais
en sens inverse, un phénomène tout aussi général d’affirmation des di
254
et écossais. Agitation basque et catalane, sourde
mais
profonde. Plasticages à Saint-Brieuc, dans le Tyrol du Sud, à Louvain
255
Tyrol du Sud, à Louvain et dans le Jura bernois.
Mais
en même temps, multiplication des jumelages européens entre communes
256
mpte guère que deux douzaines d’États fédératifs,
mais
ils regroupent 40 % de la population du globe, et il est frappant de
257
à qui réfute le cliché du fédéralisme « désuet ».
Mais
l’étiquette fédérale couvre des marchandises de qualités pour le moin
258
ral. Il ne s’agit pas d’un défaut du fédéralisme,
mais
d’un défaut de fédéralisme. Et l’on est en droit de penser que l’appl
259
, j’entends immunisé contre le virus totalitaire.
Mais
si le fédéralisme apparaît bien comme le remède spécifique au stato-n
260
», c’est simplement « union politique d’États » (
mais
on a soin de préciser qu’en vers, cela fait cinq syllabes). Cette déf
261
tionales nous amènent à utiliser quotidiennement.
Mais
pas du tout : le malheur congénital du fédéralisme reste d’être un co
262
lleurs ? Le fédéralisme n’étant ni ceci, ni cela,
mais
la coexistence en tension de ceci et de cela, il semble que le danger
263
s’affrontent deux réalités humaines antinomiques
mais
également valables et vitales, de telle sorte que la solution ne puis
264
rmes, ni dans la subordination de l’un à l’autre,
mais
seulement dans une création qui englobe, satisfasse et transcende les
265
rence, de tout fondre dans l’Un sans distinction.
Mais
l’Occident, dès l’aube grecque, cherche à maintenir les deux termes n
266
enir les deux termes non pas en équilibre neutre,
mais
bien en tension créatrice, et c’est le succès de cet effort toujours
267
sion, de cette composition de réalités contraires
mais
également valables, voilà je crois ce qui définit l’apport original e
268
de la cité, conciliée dans la notion de citoyen.
Mais
le moment crucial de toute l’évolution spécifiquement occidentale ver
269
union n’a pas supprimé la différence des natures,
mais
plutôt elle a sauvegardé les propriétés de chaque nature, qui se renc
270
litiques comme Rousseau, Tocqueville et Proudhon,
mais
aussi aux écoles récentes de physiciens et de logiciens pour lesquels
271
roglie sur la lumière, faite de vrais corpuscules
mais
aussi de vraies ondes…) ⁂ Notre modèle de pensée fédéraliste ainsi po
272
itoyen engagé dans la société. Pourvu de libertés
mais
de responsabilités, solitaire et solidaire (selon le mot de Victor Hu
273
é de satisfaire les exigences, également valables
mais
également frustrées dans les grands ensembles, de solitude et de soci
274
oblème revient à concilier les besoins contraires
mais
vitaux d’autonomie locale et de grands espaces communs, de participat
275
vertige aux fonctionnaires de tradition unitaire.
Mais
les ordinateurs vont prendre la relève. Lénine disait que la révoluti
276
ciété n’est pas que l’administration soit facile,
mais
qu’elle soit juste et éclairée.) Nous allons voir, enfin, que nos cri
277
e enfin seul, sort et se mêle à la foule anonyme…
Mais
c’est une mauvaise solitude, née de l’absence de communication avec c
278
0 habitants, dotées non seulement d’espaces verts
mais
de rues réservées aux seuls piétons et d’une place remplissant la fon
279
rentable qu’il est plus étroitement spécialisé ;
mais
la révolte actuelle des étudiants, sorte de tourbillon dans l’égareme
280
onisées lors du fameux colloque de Caen, en 1966,
mais
aussi les conclusions de mon discours de Goettingen aux recteurs euro
281
ons plus vastes à proportion de tâches nouvelles,
mais
aussi de communautés plus petites correspondant aux exigences de l’ha
282
ique bonne pour les sauvages dont parlait Littré.
Mais
loin aussi des définitions étroitement légales et constitutionnelles
283
t que commencer. Il n’est pas matière historique,
mais
prospective. Il a plus d’avenir que de passé. 26. Pierre Duclos écr