1 1937, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Paysans de l’Ouest (15 juin 1937)
1 » Je comptais me rendre à la première conférence. Mais le village d’A… est à huit kilomètres et la tempête m’avait empêché d
2 eu. Il paraît qu’il cause très bien — lui aussi — mais elle ne l’a jamais entendu. Elle est catholique, en effet, comme d’ai
3 -ce pas, c’est la première fois qu’il vient à A…, mais certainement qu’il va nous intéresser, et je lui donne la parole. » M
4 trahi. Capitalisme, bourgeoisie égoïste, guerre. Mais le vrai chrétien est avec les petits. Résumé de ce que la Bible dit d
5 encore de ne pas s’y connaître assez en religion, mais assure qu’il a été bien intéressé. On se lève, et les langues se déli
6 dis : « Oui, c’est la vérité pour les chrétiens, mais tout le monde ne pense pas comme ça ici ? » Il me regarde un peu éton
7 ans la Bible, il n’a pas dit de mensonges, quoi ! Mais ici ils ne savent pas discuter. Si vous alliez à F…2 alors, c’est aut
8 st autre chose. Là ça barde, après les réunions ! Mais ici, qu’est-ce que vous voulez ? Ils sont comme ça… » Je vais me prés
9 endre ses intentions. Il a un oncle qui est curé, mais je ne saisis pas bien si ce curé lui a interdit la lecture de la Bibl
10  ! Bien sûr, vous avez raison, mon cher monsieur. Mais c’est plus difficile que vous ne croyez. Il faut que je vous dise que
11 et ensuite on verra si on peut aller plus loin. — Mais ne croyez-vous pas qu’on pourrait gagner leur confiance en leur parla
12 u moins sur la propagande électorale. — Oui, oui, mais … je les connais. Ils aiment qu’on leur fasse un beau discours. Ah ! c
13 s assure. Bien sûr, il faudrait parler autrement. Mais qu’est-ce qu’ils comprennent ? Allez le savoir, avec eux. On prêche p
14 leur fatigue après une longue journée de travail. Mais beaucoup ne font plus rien en hiver ? Ils sont venus pour tuer le tem
15 ière en pédalant contre le vent dans l’obscurité. Mais le lendemain il n’en reste rien qu’un peu de courbature dans les jamb
16 me, et l’un des plus charmants dans cette espèce, mais ce n’est point pour cela que j’en parle ici. C’est pour une raison tr
17 re était pleine de puces. Cela n’a l’air de rien, mais je vois là comme un symbole. Les livres devraient être utiles. On dev
18 lent, elle est même littéralement sensationnelle, mais que veulent-ils qu’on en fasse ? Nous avons tout à rapprendre de Goet
19 e. Non seulement des révélations du second Faust, mais aussi de ces pages du Journal de voyage en Italie où, par exemple, il
20 lent, pour comprendre à quel point elles mentent. Mais alors on comprend aussi pourquoi elles mentent, et quel immense désir
21 l’on tient au peuple lui sont incompréhensibles ; mais ceux qui les écoutent ont l’air de trouver cela tout naturel. Je fus
22 rencier, alors, alors il y aurait eu à discuter ! Mais je n’ai pas remarqué qu’aucun des auditeurs ait pris la chose de cett
23 ffire à expliquer le silence de ces cultivateurs. Mais le type qui m’a parlé avait la langue bien pendue. Mais surtout je m’
24 e type qui m’a parlé avait la langue bien pendue. Mais surtout je m’avise que la majorité des « intellectuels » d’aujourd’hu
25 nc je dois régler ma conduite sur ce qu’il dit », mais simplement : « Étant donné ses prémisses ou ses préjugés, sa déductio
26 nférence instructive avec projections lumineuses. Mais les philosophes3, par exemple, à quoi cela sert-il ? D’ailleurs, on n
27 ouent un rôle : on aime avoir un député instruit. Mais ce n’est pas pour qu’il dise des choses intelligentes, ou nouvelles.
28 sympathique et surtout s’il a l’air « sincère », mais on n’aura jamais l’idée de mettre en pratique ce qu’il dit. Il reste
29 ple ne s’est jamais dit cela comme je le dis ici. Mais il me paraît clair que la plupart font comme s’ils le pensaient. D’au
30 mpent sur la nature et sur le rôle de la culture. Mais il est inquiétant que les hommes cultivés, au lieu de s’efforcer, com
31 ’ai pu croire que c’était l’opinion d’un nigaud ; mais non, c’est celle d’un clerc parfait. Je n’ai pas fini de m’étonner de
32 homme, il faut que j’en sache davantage que lui, mais il faut avant tout que je sache ce qu’il sait. Sinon mon savoir supér
33 jusqu’ici de m’occuper de politique, par exemple… Mais déjà, je me sens moins assuré dans ma bonne conscience de « doctrinai
34 maire avait proposé la réforme, avant la guerre. Mais cela n’a pas marché. La tradition de l’île veut que chaque champ soit
35 onçue, non point selon les principes égalitaires, mais selon le bon sens pratique. Comment espérer un développement « cultur
36 rait d’abord réformer les conditions matérielles. Mais précisément ce qui s’y oppose, c’est l’idéologie rudimentaire qu’on l
37 l leur donnait une éducation non plus égalitaire, mais communautaire, beaucoup de choses pourraient être changées. Mais si p
38 ire, beaucoup de choses pourraient être changées. Mais si personne ne fait rien par le moyen normal de l’éducation, il n’y a
39 toujours déshonorant pour ceux qui la subissent, mais c’est le seul moyen de transformer et d’animer un peuple auquel on n’
40 ut entendre dans les cafés du port, au chef-lieu, mais qui correspond bien à ce que les pêcheurs ou les paysans aiment à se
41 , et mettre en discussion mes projets de réforme. Mais je sais bien ce qui m’arrêterait dès les premiers pas. Ces hommes n’o
42 mmune. Quelques-uns le déplorent parmi les vieux. Mais personne n’a l’idée de rien entreprendre. Le village comptait autrefo
43 grandeur dans les choses simples, rudimentaires. Mais quand je vois ces hommes et ces femmes accrochés à cette terre pauvre
44 nent. Ce ne sont pas des colons, des défricheurs, mais de petits propriétaires qui se défendent avec la seule obstination de
45 s, — kolkhozes, corporations ou camps de travail. Mais ici que feraient-ils de tout cela ? Ils ont la liberté, et cela leur
46 t poissons, je crois que c’est à peu près tout) ; mais pourquoi vivraient-ils autrement ? Bien entendu, certains d’entre eux
47 e capable de grandes choses — c’est son mystère — mais ne dites pas que vous le faites pour son bonheur, car il est plus « h
48 de religion ont tiré de l’héroïsme de ce peuple. Mais combien se feraient tuer aujourd’hui pour sauver leur pratique ? On e
49 et qui par suite ne peut rien exiger de sérieux. Mais il y a d’autres aspects de la question. Le sel ne se vend plus depuis
50 mpté le nombre de lignes actuellement exploitées. Mais j’ai pu constater, dans plusieurs départements de l’Ouest, qu’il n’es
51 plus profondément la coutume de la France rurale. Mais ce n’est pas encore assez dire : l’autocar modifie complètement le mo
52 fait d’une organisation ferroviaire centralisée, mais encore sentimentalement. Le confort relatif des grandes lignes indiqu
53 e du pays. Elle en épouse la géographie physique, mais aussi humaine. Elle quitte à tout propos la route nationale pour des
54 u des ruelles à peine plus larges que la voiture. Mais aussi elle tient compte des rythmes de la vie locale, du calendrier d
55 ce que Vigny pleurait, la poésie des diligences, mais aérée. C’est fait d’une foule d’incidents entrevus que tout dispose à
56 t qui seraient décisifs lors d’une action rapide. Mais loin de moi ces ambitions : ceux qui les ont n’en parlent pas, dit-on
57 ient de leurs détenteurs non point des écrivains, mais des Don Juan, des dictateurs, des milliardaires ou des saints. Croyez
58 modernisé que vulgarise la propagande communiste. Mais leurs questions ne tardèrent pas à me rassurer. Plusieurs voulurent s
59 ysans avaient plus de liberté qu’auparavant, etc. Mais ce qui me surprit davantage, ce fut la question franche d’un garçon d
60 nous envoie des journaux ou des revues à l’essai, mais c’est toujours de la politique. Quand j’étais jeune, j’ai beaucoup lu
61 chaque commune ? On sent bien ce qu’il faudrait. Mais qu’est-ce qu’on peut, tout seuls dans ce coin ?… » J’ai essayé de fai
2 1939, La Revue de Paris, articles (1937–1969). L’Âme romantique et le rêve (15 août 1939)
62 ne délivrance, une victoire sur le chaos panique. Mais cette victoire, lorsqu’elle est trop complète, lorsqu’elle est devenu
63 ppauvrissement. Le monde rationnel est rassurant, mais beaucoup de questions y demeurent sans réponse, et des faims ancestra
64 es ? « Songe est mensonge », décrétait la raison. Mais elle nous a laissés sur notre faim. Le songe, au contraire, nous prop
65 antérieure et supérieure à la vie individuelle. » Mais quelle est cette réalité ? Notre nature profonde ou la divinité ? « P
66 théoriciens du premier romantisme, Ignaz Troxler. Mais encore : s’agit-il vraiment des choses qui sont hors de nous, ou bien
67 prit à l’instant où il descend dans la matière », mais c’est aussi « la Matière, à l’instant où elle s’élève jusqu’à l’Espri
68 ntuitions, aux rencontres fortuites en apparence, mais que l’âme prédisposée interprète aussitôt comme des messages. Cela su
69 l’inexprimable », dit la sainte ; et le poète : «  Mais où trouver des mots pour dépeindre, même faiblement, la merveille de
70 émissent-ils. La plainte est sincère et tragique. Mais combien de mots leur fera-t-elle accumuler pour dire que rien ne saur
71 t notre double nature, corporelle et spirituelle. Mais d’une constatation si générale, comment passer à l’élucidation de ce
72 ue dans la chaîne ininterrompue des souvenirs8 ». Mais , comme le note Albert Béguin, Moritz à cet endroit, « tourne court, i
73 perd, perd aussi le sentiment de sa culpabilité. Mais d’une autre manière encore, et plus précise, le rêve ou la via mystic
74 -même est l’ambition de tous les vrais mystiques. Mais pourquoi voudrait-on mourir ? La biographie de plusieurs des poètes é
75 blessure, ou plutôt l’élan même qu’elle a brisé, mais sans se l’avouer et sans pouvoir la reconnaître ou l’exprimer… C’est
76 er pour responsable de sa pensée et de ses actes. Mais voilà justement ce qui répugne aux romantiques ! D’où leur fuite dans
77 donne naissance à la plus émouvante littérature. Mais il faut reconnaître aussi que s’y révèle une maladie de la personne.
78 s, et lui inspirent la nostalgie de les dépasser. Mais seule une vocation lui en donnera la force. Qu’il la reçoive et qu’il
79 d’ascèse qui le libère des servitudes naturelles. Mais cette ascèse n’aboutit pas à la négation du réel. Elle transforme et
80 son égoïsme. Elle ne prend pas la mort pour but, mais bien la vie, et cette vie-ci. Elle accepte le moi et toutes ses servi
81 c’est-à-dire en vertu d’un appel venu d’ailleurs mais qui concerne l’ici-bas. Seule une telle vocation peut donner le coura
82 arce que dorénavant ce n’est pas cela qui compte, mais l’œuvre à faire et Celui qui l’ordonne. Alors le moi coupable et déte
83 indicibles qui sont promises aux vrais croyants, mais au contraire il leur est demandé d’agir et d’annoncer leur foi. « C’e
84 Jean-Paul soient à sa source ; ce serait absurde. Mais je dis que nous pouvons retrouver au niveau inférieur et collectif de
85 la déception non plus ressentie par un individu, mais par la nation tout entière dans ses rapports avec le monde réel. D’où
86 des morts rétabli, le rêve d’expansion indéfinie, mais aussi le goût de la guerre (préfiguration de la mort, toujours rêvée
87 ien. Nous ne sommes plus en présence de Bismarck, mais d’un peuple envoûté par son rêve. Un peuple qui renonce à la raison,
88 s tout à craindre des « inspirations » du Führer, mais que pourrait produire un réveil brusque ? Cette maladie demande un lo
3 1946, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Tableaux américains (décembre 1946)
89 ngulaire. C’est tout, c’est la cité de Manhattan. Mais les faubourgs, au-delà de l’Hudson et de l’East River qui entourent l
90 emment découpées, c’est un climat que je connais… Mais il y a plus. Il y a le sol qui est alpestre dans sa profondeur. À Cen
91 norance, que c’est une ville « trop européenne »… Mais , moi, je m’y sens contemporain de la préhistoire de quelque avenir dé
92 paru dignes de ce que le cinéma nous en promet — mais il suffit de trois ou quatre beautés saines ou frappantes, sur cinqua
93 irituel : une véritable centrifugation de l’être. Mais peut-être, me dis-je après coup, mais peut-être, en poussant à l’extr
94 de l’être. Mais peut-être, me dis-je après coup, mais peut-être, en poussant à l’extrême cette « distraction » de l’âme et
95 e-de-quelque-chose-qui-y-était, qui n’y est plus, mais dont la progressive évacuation a laissé le milieu actif… Plus simplem
96 Place est un de ces lieux où l’exilé s’écrie : «  Mais c’est l’Europe ! » parce qu’il y trouve un charme, simplement. Mais q
97 e ! » parce qu’il y trouve un charme, simplement. Mais quand je la vois du haut de mon douzième étage, en enfilade, petite t
98 eprises sur le Deuxième Concerto brandebourgeois, mais deux radios martèlent ce Tchaïkovski qu’on entend siffler dans la rue
99 ins séparés de ma terrasse par un gouffre profond mais étroit, je vois des couples et des solitaires éteindre et rallumer le
100 asse toute voisine. Un autre jour, le même amour, mais le cœur s’ouvre — l’aube est l’heure du pardon délivrant — et je me d
101 mais été touché ; ils sont d’une folle brutalité, mais surpassée par leur adresse — allument des feux avec des arbres de Noë
102 et s’éteignent. On peut vivre ici comme ailleurs, mais dans un cadre strictement rectangulaire. Tous les objets qu’on voit s
103 usqu’à trente appareils et une école de pilotage. Mais , coup sur coup, quatre accidents mortels en une semaine… C’était le m
104 nquons pas de petits bourgeois pieux et honnêtes, mais ils n’ont pas le sens du risque et de la vitesse. Nous avons bien des
105 se. Nous avons bien des fanatiques de l’aviation, mais ce ne sont pas des agents de location, d’autre part amateurs de golf,
106 niums et de week-ends paisibles au bord d’un lac. Mais il ne serait guère plus facile de comparer cette vie, cette ville aux
107 ries. Par la charmille, où il fait presque nuit — mais on devine encore quelques statues décapitées ou renversées dans les b
108 ux ou trois jours et se disent les amis de Jim. — Mais où est Jim ? — Je ne sais pas. Il est parti. Jim était l’intendant, u
109 ssent entre les meubles, humides et tremblants. «  Mais je ne sais pas recevoir ! dit-elle moqueuse. Voulez-vous que je vous
110 ci enfin un spectacle émouvant qui n’effraye pas, mais au contraire atteste une force paisible et utile. Trois pistes parall
111 e vastes paysages au gré d’une curiosité rêveuse. Mais , soudain, le regard est pris par un panneau rutilant sur la droite, p
4 1949, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Le Mouvement européen (avril 1949)
112 vole de la noblesse à la veille de la Révolution. Mais le grand style se perd et Staline est aux portes. Il s’agit en réalit
113 x ou de s’assurer des bases pour faire la guerre, mais il reste évident que si les deux Grands continuent à se déclarer la p
114 ompromis, je veux dire à la paix, c’est l’Europe. Mais l’Europe n’est plus une puissance, parce qu’elle est divisée en vingt
115 t plus une puissance qui pourrait exiger la paix, mais chacune des nations qui la composent se voit menacée d’annexion polit
116 e, beaucoup pensent : « Tout cela est bel et bon, mais que fait-on et que pourra-t-on faire en temps utile ? » La paix, l’Eu
117 un purgatoire de mille ans. » C’était vers 1860. Mais ces rêves et ces prophéties ne pouvaient concerner qu’un avenir incer
118 voix traînarde à l’idée d’une union continentale. Mais ces premières ferveurs devaient bientôt se perdre dans la rumeur poly
119 e collectiviste, au soldat politique sans droits. Mais puisqu’il s’agissait de s’engager, on s’appliquait à tirer de la doct
120 ramme communautaire, fédéraliste, anticapitaliste mais antiétatique. Le grand public nous ignorait. Nous formions ce qu’on a
121 ’un scepticisme profond. Devant la tâche urgente, mais qui pouvait paraître surhumaine, de fédérer l’Europe, c’est-à-dire de
122 ans les maquis ne devaient rien à cette doctrine. Mais il est non moins vrai que les grands thèmes et le vocabulaire personn
123 d’une entreprise « fédéraliste » au sens précis, mais plutôt d’une action de propagande destinée à faciliter cette « union 
124 non seulement des parlements (partis politiques), mais aussi des « forces vives » de chaque nation (syndicats, religions, un
125 es ministres. Et cela ne va pas à une fédération, mais à quelques mesures empiriques (ils disent : pratiques) qui ne portero
126 e fomenter on ne sait quel nationalisme européen, mais au contraire de restaurer le rayonnement des valeurs que l’Europe, ma
127 e son équipe, il se mit en route pour la joindre. Mais nous, quel continent nouveau, tout imprévu, risquons-nous d’aborder ?
5 1949, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Découverte de l’Europe (octobre 1949)
128 lieu, de ce jour, sera datée une ère nouvelle. » Mais ce jour-là, il est le seul à s’en douter. Cette histoire n’est pas bi
129 istes, et depuis un an par le Mouvement européen. Mais cet aboutissement spectaculaire devait marquer — comme je l’ai dit ic
130 our de l’autre (à deux ou trois exceptions près). Mais cette manière d’éviter le danger « national » risquait d’en créer un
131 t pas été la gauche et la droite traditionnelles, mais bien le fédéralisme et l’unionisme, formant une gauche et une droite
132 ennes divisions. (Ces dernières ne se retrouvent, mais notablement atténuées, que dans le plan économique, sous les noms de
133 veulent les unionistes ? L’Europe unie, bien sûr. Mais pas trop vite, ni trop précisément… Ils parlent de prudence, d’étapes
134 touchera pas à ces sacro-saintes souverainetés.) Mais au lieu de discuter sur l’abandon des privilèges féodaux des États, l
135 le Conseil de l’Europe tel qu’il existe. Certes. Mais , si le Conseil existe, n’est-ce point précisément parce que certains
136 e. Les commissions de l’Assemblée la proposeront, mais les gouvernements et parlements nationaux en disposeront. Et qui disp
137 ative pour qu’elle devienne en fait constituante, mais bien d’agir en sorte que ses vœux et avis soient régulièrement accept
138 lair qu’il s’est fait de l’Histoire à Strasbourg, mais nous n’en connaissons encore que le dynamisme intérieur. Les résultat
139 ou colonisés, ou simplement nous ne serons plus. Mais ce qui vient de se passer nourrit l’espoir. L’un des observateurs amé
6 1950, La Revue de Paris, articles (1937–1969). L’Europe et sa culture (novembre 1950)
140 et par l’Océan. Elle rappelle une Grèce agrandie. Mais voici le caractère problématique de cette presqu’île : de même que la
141 géographique qui marque ses limites vers l’Asie, mais seulement un fait historique, un rapport de forces humaines. La front
142 ue la théologie de l’Occident n’est pas dualiste, mais trinitaire. Et de fait, l’Europe n’a pas pris naissance dans le confl
143 ience d’elle-même une fois qu’elle existait déjà, mais bien dans le complexe de tensions entrecroisées dont les trois pôles
144 t mesure de lui-même par une rupture libératrice, mais aussi profanatrice, avec le sacré. Rome, c’est la création du citoyen
145 u genre, la civitas fondée non plus sur le sacré, mais sur la loi et le contrat. Jérusalem enfin, c’est la révélation de la
146 faire autrement. Je parle des derniers mille ans. Mais comment expliquer que l’homme du ive siècle, par exemple, en qui s’é
147 gine évangélique, ou plus exactement paulinienne, mais combinée avec des notions grecques et romaines de mesure individuelle
148 ci d’une vue globale et d’une constatation simple mais décisive : la culture occidentale, c’est ce qui a fait de l’Europe au
149 un dixième probablement. Elle ne sait pas encore. Mais ce qu’elle voit très bien, c’est qu’elle n’est plus le centre du mond
150 a émigré ; elle est devenue américaine et russe. Mais ici, nous touchons déjà au drame de notre culture. D’une part, dans l
151 elles, se voit niée, punie, qualifiée d’immorale. Mais d’autre part, dans nos pays, cette même liberté qu’on nous laisse est
152 un exemple extrême, et heureusement exceptionnel, mais qui signale un vrai danger. Voici ce qu’écrivait, il y a quelques moi
153 tiennent emprisonnée. Elle est reine de nouveau, mais elle ne reconnaît plus sa propre voix proférant des aveux spontanés,
154 p tard, je me tairais, ou je me ferais Américain. Mais il est impossible de sauver l’Europe si l’on ne sauve pas en même tem
155 ication méfiante des stakhanovistes en troupeaux. Mais un musée, ce n’est pas de la culture. Je ne vois pas d’exemple histor
156 le, la seule qui ait su couvrir toute la planète. Mais ce foyer fatalement s’éteindra si la puissance doit nous être interdi
157 rand. La peinture ne se fait pas dans les musées, mais dans les villes où existe un marché ; la littérature ne se crée pas d
158 ée pas dans les universités et les bibliothèques, mais dans le champ libre des passions ; la philosophie dépérit dans une so
159 es. Le secret de ses mesures vivantes sera perdu. Mais en retour, sans une culture active rendue à l’efficacité, l’Europe ne
160 ou d’une police qui a fait ses preuves ailleurs. Mais elle aura perdu le ressort de son pouvoir transformateur du monde, ce
161 berté. Certes, on peut disputer sur les concepts, mais je parle de réalités : l’Europe et la culture universelle qu’elle a p
162 urtant, les faits ne justifient pas le désespoir, mais seulement un effort de redressement. Entre deux-cents-millions de Rus
163 es Noirs copient l’Europe pour toutes ces choses, mais nous, nous copions tout au plus quelques citations de leurs sages, qu
164 iel de nos grands-pères. Caricatures évidemment ; mais ce n’est point par hasard que ces deux grands pays semblent appeler c
165 , ne sont souvent que des emprunts à notre fonds, mais développés là-bas sans mesure ni critique, méthodiquement, parfois ju
166 éthodiquement, parfois jusqu’à la monstruosité12. Mais s’il en est ainsi, si tels sont nos atouts, d’où vient notre faibless
167 s à l’ouest du rideau de fer. C’est vrai en fait, mais nous ne le sentons pas. Car je parlais en tant qu’Européen quand je d
168 parlais en tant qu’Européen quand je disais nous. Mais la plupart parlent encore comme des Français, des Allemands, des Dano
169 onde moderne. Et cette liste est impressionnante. Mais pour qu’elle rassure un Français, un Allemand, un Danois, un Grec, et
170 nt pas résolus par la seule grâce de notre union. Mais sans elle sera supprimée la possibilité de les résoudre un jour. Je n
171 mpte de tous les maux dont nous pouvons souffrir. Mais elle rend compte de nos faiblesses, et de notre démission sur le plan
172 dont tous les éléments sont pourtant parmi nous, mais dispersés. La division de l’Europe paralyse notre culture aussi, puis
173 ourg. Ce n’est pas beaucoup plus qu’une promesse, mais c’en est une. Nous verrons ce qu’elle vaut, avant la fin de l’année.
174 3 dont les programmes et les buts se ressemblent, mais qui, souvent, s’ignorent mutuellement. Partout se posent des problème
175 t, quelque chose comme un Chatham House européen, mais certainement plus militant, étant donné l’urgence des problèmes à rés
176 ée soit nécessaire, c’est la déplorable évidence. Mais elle ne sera pas suffisante. Une mitrailleuse ne sert à rien, si l’ho
177 l’autre. La seconde, c’est que le ressort intime, mais aussi le but final de la culture occidentale, consistent en une seule
178 fol espoir d’apaiser à jamais tous nos conflits, mais , au contraire pour maintenir les risques de la liberté, qui ont fait
7 1951, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Inde 1951 (décembre 1951)
179 h i Les États neufs ont des douaniers nerveux, mais ceux de l’Inde se dominent : ils ont gardé cela des Anglais. Il leur
180 les enregistre, et que le troisième les exécute. Mais non, tout simplement, il y a trop de gens en Inde. J’ai sommeillé sou
181 ent. Je leur dis que c’est tout ce que je désire. Mais eux voudraient me poser quelques questions. Mon opinion sur la neutra
182 lus fort, il le fut en effet pendant des siècles, mais il a tort, essentiellement. Cette conviction, vivante encore dans nos
183 connaît plus, va voir ailleurs comment on croit, mais sans désir sérieux de partager la foi de ceux dont il admire qu’ils e
184 llait briser cela, on leur jette quelques pièces, mais elles reviennent toujours, avec cette insistance presque féroce des g
185 s d’essais, cent-mille tonnes de blé aux Indiens. Mais je me tairai. « Ventre affamé n’a point d’oreilles », et qui suis-je
186 ux chevilles surchargées d’anneaux et de grelots, mais le décor est italien. (Et ce même rose très pâle et un peu mauve des
187 i. — Un holy man, a-t-il répondu distraitement. —  Mais un vrai ou un charlatan ? — Comment peut-on savoir. Il y en a tant. I
188 s pays. C’est qu’ici, rien ne relève du « goût », mais chaque forme et chaque geste sont dictés par le rite et revêtus de so
189 comme les figures d’un rêve, intensément précises mais sans échelle, chargées d’une indicible signification, mais capables à
190 échelle, chargées d’une indicible signification, mais capables à chaque instant de se muer totalement l’une dans l’autre, t
191 fascine. (Nous bougeons presque tous en dormant. Mais je ne connais pas d’Indien nerveux, même parmi les intellectuels.) Pr
192 r savoir des rites de la naissance et de la mort, mais fort inférieurs aux brahmines. Comment cette religion subsiste-t-elle
193 zébus et d’autos, allant ailleurs, on ne sait où, mais on ne peut s’empêcher de se le demander, et d’eux seuls dans la foule
194 ne peut tourner qu’à l’avantage des communistes. Mais prenez l’affaire du Kashmir : là, plus question de plébiscite, idée q
195 rend hésitants et l’on se plaint de leur retard, mais si l’URSS nous envoie deux wagons de céréales, on salue la grandeur d
196 eulement — et je n’en prends aucune à mon compte, mais comment cesserais-je d’y penser, tandis que nous parlons, à New Delhi
197 moment-là, s’il pensait en hindi ou en anglais.) Mais à table, c’est un autre homme. Souriant et détendu, curieux de tout,
198 bien les écrivains qui participèrent au congrès, mais esquivant doucement mes tentatives pour entrer dans le vif du sujet ;
199 de peu à Hollywood quant au volume de production, mais qu’il juge pire encore quant à la qualité ; parlant des douze grandes
200 glais jusque dans l’université, c’est regrettable mais inévitable ; parlant des fruits confits de vingt sortes diverses posé
201 r l’oreille à l’opinion mondiale qui parle ici… » Mais sans me laisser achever ma citation : « Six ou sept ? me dit-il. Quel
202 ulement par sa situation entre l’URSS et les USA, mais par sa manière d’assumer ou de refuser cette situation. Approuverait-
203 us grands indianistes sont allemands ou français, mais l’Inde ne connaît guère l’Europe que par les collèges anglais, et d’a
204 -dedans… » J’ai pris congé au haut de l’escalier. Mais il me rejoint sur le seuil du palais. « N’oubliez pas de dire à Madar
205 hez Nehru. À l’inverse d’un Staline, d’un Hitler, mais peut-être aussi d’un Gandhi, il reste comme distinct de son rôle hist
206 oit avec quelque distance. Un moraliste en somme, mais sans foi religieuse, et qui remplace les dogmes par quelques bons pri
207 énéral. Cela tient à son rôle de chef libérateur, mais non moins à sa grande séduction personnelle. Tout le monde parle de s
208 age de Nehru, l’âme affleure et vient en surface. Mais dans son être intime, le regard de l’esprit trouverait-il encore ce m
209 ne l’ont-ils pas profondément dénaturée ? Certes, mais l’Inde en soi n’existe pas ailleurs que dans nos idées vagues sur son
210 , comme quelqu’un qui voudrait bien se rendormir. Mais l’image du réveil est trompeuse. Je n’ai pas senti là-bas l’essor d’u
211 ifs très puissants pour justifier son abstention. Mais sur quelles valeurs positives Nehru peut-il fonder le double refus qu
212 chez les brahmines, chez les paysans et artisans, mais le pouvoir est aux « sécularistes » qui se détachent d’elle ou la ren
213 l’Inde de l’Occident, de l’Europe en particulier. Mais elle n’affecte encore que l’intelligentsia16. Celle-ci d’ailleurs rej
214 s… Entre un passé réduit à l’impuissance pratique mais qui résiste en profondeur, et un avenir encore épidermique, le présen
215 e semblent insolubles. Il faut donc aider l’Inde, mais qui le peut ? L’Amérique lui fournit des tracteurs et du blé. La Russ
216 dire sage, docte — un peu comme notre « docteur » mais sans brevet. 16. C’est dans cette intelligentsia de formation occide
217 lations très anciennement chrétiennes du Malabar. Mais un Hindou ne peut devenir « collectiviste » s’il n’a passé d’abord pa
8 1965, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Le Suisse moyen et quelques autres (mai 1965)
218 ncore moins de leur mélange dans chaque individu, mais de leur libre multiplicité, distribuée sur tout le territoire, et d’u
219 de rester soi-même où qu’il vive, à droits égaux mais à charge de respect pour les coutumes locales et leurs compartimentag
220 des Suisses trouvent que cela va très bien ainsi. Mais il y a mieux. À la question posée par un autre institut de sondage de
221 parfait dans la meilleure des Suisses possibles, mais le monde a changé, et l’on s’adapte à ces changements, loin de s’accr
222 e pour une utopie. Rien de moins révolutionnaire, mais rien non plus de moins réactionnaire que le Suisse moyen. Réformiste
223 nt pas de poser comme ailleurs aux progressistes, mais travaillent dur et passent inaperçus. Cette prédominance du travail s
224 ifficulté d’une commune ou d’un canton à l’autre, mais reste en général fidèle à son métier. Dire d’un homme qu’il a fait be
225 ire habile, doué de nombreux talents, polyvalent) mais n’éveille guère en Suisse que de sérieux soupçons sur la valeur moral
226 rchent des prétextes et en trouvent d’excellents, mais il n’y a plus de gratuité. Dans L’Annuaire statistique de la Suisse,
227 rielle-utilitaire, et même bien avant la Réforme, mais il est en symbiose avec elles, et s’en nourrit autant qu’il explique
228 n dit une mauvaise langue, le Suisse se lève tôt, mais il se réveille tard. Mais qu’en est-il d’autres domaines critiques de
229 le Suisse se lève tôt, mais il se réveille tard. Mais qu’en est-il d’autres domaines critiques de l’existence morale en Occ
230 les que les vieux se croient obligés de cultiver, mais cela changera bientôt, « on n’arrête pas le progrès… » Quant aux conc
231 ntrôle de soi22 ». Tout cela appartient au passé, mais les statistiques récentes sembleraient donner raison à cette dame : l
232 hement moral » (comparé à la Suisse patriarcale), mais au contraire, dirais-je, d’une exigence accrue à l’égard du mariage e
233 ne critique. Dire que le Suisse moyen est sérieux mais heureux (j’ajoute qu’il rit beaucoup et facilement), qu’il est réalis
234 euf fois sur dix, qu’il n’est pas révolutionnaire mais résolument réformiste, et qu’il n’aime pas les jeux d’idées ni la spé
235 rmer des jugements plus nuancés ou dialectiques.) Mais quoi qu’on pense de ce portrait du Suisse moyen, ce n’est pas encore
236 les traits acquis de la physionomie d’un peuple, mais non les forces qui l’ont configurée. Un Mozart, un Descartes, un Kipl
237 On répète qu’ils expriment l’âme de leur patrie, mais on oublie qu’ils l’ont créée d’abord (bien que dans un langage donné,
238 e qu’il gouverne les Suisses, et c’est très bien. Mais dans le domaine de la culture, cet égalitarisme jaloux et tatillon pr
239 rget qui a dit que « Paris en eût fait un dieu ». Mais ce n’eût été qu’un dieu de salons, un dieu causeur. Jacob Burckhardt
240 héologiens ou pédagogues, savants du premier rang mais qui restent soucieux d’applications humanitaires ou techniques, nous
241 peuple. Point de spéculation sur l’Être en soi, mais seulement sur les relations entre Dieu et l’individu, entre l’individ
242 G. Jung. En eux la Suisse excelle et se dépasse, mais dans le seul sens qu’elle ait jamais voulu se permettre : celui de la
243 procès à Bonn. Il n’attaque pas le régime en soi, mais ses complices dans l’Église. On l’expulse. Et dès lors, revenu à Bâle
244 spontanée, luthérien par sa doctrine de la grâce mais aussi du péché radical détruisant toute « analogie de Dieu » en l’hom
245 calviniste par son sens civique et communautaire, mais kierkegaardien par son affirmation d’un Dieu totaliter aliter et sans
246 es et il est tout le contraire d’un iconoclaste — mais quand il déclare, dans sa Réponse à Job, que la proclamation du dogme
247  canonique » dans son interprétation de la Bible, mais Jung se réfère aux livres apocryphes, non moins qu’à la « shakti » hi
248 ur, doit une densité de conscience communautaire, mais aussi d’efficacité transformatrice dont on trouvera difficilement l’é
249 Ammann, autant de Suisses qui ont su voir grand — mais pas chez eux. Lucien Febvre, admirable historien de la culture, écriv
250 propos de la Suisse : « Pays de gens moyens, oui. Mais quand ils réussissent à se dégager de leur canton — alors pas de mili
251 , de Viège, entre les hautes parois de sa prison. Mais s’il monte sur la montagne… Alors cette ivresse des sommets. L’intuit
252 32 Neuchâtelois et 32 Européens surtout Français, mais pas un seul Suisse d’un autre canton. 22. Georges Mikes, Switzerland
9 1969, La Revue de Paris, articles (1937–1969). L’avenir du fédéralisme (septembre 1969)
253 ménique des Églises et Vatican II. Simultanément, mais en sens inverse, un phénomène tout aussi général d’affirmation des di
254 et écossais. Agitation basque et catalane, sourde mais profonde. Plasticages à Saint-Brieuc, dans le Tyrol du Sud, à Louvain
255 Tyrol du Sud, à Louvain et dans le Jura bernois. Mais en même temps, multiplication des jumelages européens entre communes
256 mpte guère que deux douzaines d’États fédératifs, mais ils regroupent 40 % de la population du globe, et il est frappant de
257 à qui réfute le cliché du fédéralisme « désuet ». Mais l’étiquette fédérale couvre des marchandises de qualités pour le moin
258 ral. Il ne s’agit pas d’un défaut du fédéralisme, mais d’un défaut de fédéralisme. Et l’on est en droit de penser que l’appl
259 , j’entends immunisé contre le virus totalitaire. Mais si le fédéralisme apparaît bien comme le remède spécifique au stato-n
260  », c’est simplement « union politique d’États » ( mais on a soin de préciser qu’en vers, cela fait cinq syllabes). Cette déf
261 tionales nous amènent à utiliser quotidiennement. Mais pas du tout : le malheur congénital du fédéralisme reste d’être un co
262 lleurs ? Le fédéralisme n’étant ni ceci, ni cela, mais la coexistence en tension de ceci et de cela, il semble que le danger
263 s’affrontent deux réalités humaines antinomiques mais également valables et vitales, de telle sorte que la solution ne puis
264 rmes, ni dans la subordination de l’un à l’autre, mais seulement dans une création qui englobe, satisfasse et transcende les
265 rence, de tout fondre dans l’Un sans distinction. Mais l’Occident, dès l’aube grecque, cherche à maintenir les deux termes n
266 enir les deux termes non pas en équilibre neutre, mais bien en tension créatrice, et c’est le succès de cet effort toujours
267 sion, de cette composition de réalités contraires mais également valables, voilà je crois ce qui définit l’apport original e
268 de la cité, conciliée dans la notion de citoyen. Mais le moment crucial de toute l’évolution spécifiquement occidentale ver
269 union n’a pas supprimé la différence des natures, mais plutôt elle a sauvegardé les propriétés de chaque nature, qui se renc
270 litiques comme Rousseau, Tocqueville et Proudhon, mais aussi aux écoles récentes de physiciens et de logiciens pour lesquels
271 roglie sur la lumière, faite de vrais corpuscules mais aussi de vraies ondes…) ⁂ Notre modèle de pensée fédéraliste ainsi po
272 itoyen engagé dans la société. Pourvu de libertés mais de responsabilités, solitaire et solidaire (selon le mot de Victor Hu
273 é de satisfaire les exigences, également valables mais également frustrées dans les grands ensembles, de solitude et de soci
274 oblème revient à concilier les besoins contraires mais vitaux d’autonomie locale et de grands espaces communs, de participat
275 vertige aux fonctionnaires de tradition unitaire. Mais les ordinateurs vont prendre la relève. Lénine disait que la révoluti
276 ciété n’est pas que l’administration soit facile, mais qu’elle soit juste et éclairée.) Nous allons voir, enfin, que nos cri
277 e enfin seul, sort et se mêle à la foule anonyme… Mais c’est une mauvaise solitude, née de l’absence de communication avec c
278 0 habitants, dotées non seulement d’espaces verts mais de rues réservées aux seuls piétons et d’une place remplissant la fon
279 rentable qu’il est plus étroitement spécialisé ; mais la révolte actuelle des étudiants, sorte de tourbillon dans l’égareme
280 onisées lors du fameux colloque de Caen, en 1966, mais aussi les conclusions de mon discours de Goettingen aux recteurs euro
281 ons plus vastes à proportion de tâches nouvelles, mais aussi de communautés plus petites correspondant aux exigences de l’ha
282 ique bonne pour les sauvages dont parlait Littré. Mais loin aussi des définitions étroitement légales et constitutionnelles
283 t que commencer. Il n’est pas matière historique, mais prospective. Il a plus d’avenir que de passé. 26. Pierre Duclos écr