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jusqu’à y englober tout l’univers, atteint par le
péché
originel : « Sous quelque angle qu’on veuille l’examiner, l’homme tro
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se demande parfois : qu’est-ce, en somme, que le
péché
? C’est cela, c’était ce que j’éprouvais à Times Square avec une acui
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’où l’Esprit s’est retiré. Ce n’étaient pas « les
péchés
» de ces hommes et de ces femmes, ni les miens, dont nul ne peut juge
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nterroge anxieusement, se plaint de notre sens du
péché
. Les Indiens continuent de sourire : non vraiment, ils n’ont pas ce s
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autre manière d’exprimer qu’il n’a pas le sens du
péché
; et par suite, qu’il n’a pas non plus le sens de la révolte, ni celu
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heur, d’incomplétude inéluctable. D’où le sens du
péché
, d’où la révolte, d’où l’idée d’un progrès nécessaire, absolument lié
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en Europe, pendant le xixe siècle, la notion de
péché
s’est vue assimilée avant tout à celle de luxure, ou, pour rester con
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issent tranquillement libérées de la hantise du «
péché
», et les pasteurs actuels aussi. D’où l’on pourrait déduire d’une p
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rès la guerre, ce contempteur de la neutralité, «
péché
des Suisses », s’élève sans relâche contre la guerre froide, et se vo
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thérien par sa doctrine de la grâce mais aussi du
péché
radical détruisant toute « analogie de Dieu » en l’homme, calviniste