1
film à l’instituteur. Il fallut un certain temps
pour
mettre au point la projection. Les jeunes gens étouffaient des rires,
2
e courant électrique n’étant sans doute pas réglé
pour
faire tourner l’appareil au rythme normal. Tout le monde a l’air très
3
tre laïque, c’est vouloir la justice et l’égalité
pour
tous ! Être laïque, c’est vouloir l’instruction libre et gratuite pou
4
ue, c’est vouloir l’instruction libre et gratuite
pour
tous, sans distinction de fortune ou de religion ! Être laïque… » Ah
5
bien ! Les jeunes trouvent qu’« il cause bien ».
Pour
terminer la soirée, on passe un dessin animé, le Petit Poucet, qui re
6
Tout à l’heure, en déchirant le journal de l’île
pour
allumer le feu, j’ai vu l’annonce d’une conférence contradictoire à A
7
spices d’une ligue « antifasciste », et qui avait
pour
sujet : « L’Église contre les travailleurs. » Je comptais me rendre à
8
s, trois hommes se lèvent en haussant les épaules
pour
s’excuser de se mettre en avant. Ils gravissent la scène, enlèvent le
9
faire parler. Je lui dis : « Oui, c’est la vérité
pour
les chrétiens, mais tout le monde ne pense pas comme ça ici ? » Il me
10
« si ce serait possible de se procurer une Bible
pour
étudier un peu tout ça. On sent bien que c’est important de s’y conna
11
discours. « C’était sûrement beaucoup trop simple
pour
vous, ce que je leur ai dit ce soir, j’ai dû vous ennuyer, hein ? » J
12
ile… je crois que vous êtes encore trop compliqué
pour
ce public. Il me semble qu’on pourrait leur parler plus directement,
13
bigote ou indifférente. Nous prenons rendez-vous
pour
un dimanche prochain, au chef-lieu, après son culte. Je suis rentré à
14
ucoup ne font plus rien en hiver ? Ils sont venus
pour
tuer le temps, au lieu d’aller au café. Cette inertie, dès qu’il ne s
15
culté de s’exprimer ? Tout est mystère en eux, et
pour
eux-mêmes sans doute. Et on dit « le peuple », la volonté du peuple,
16
charmants dans cette espèce, mais ce n’est point
pour
cela que j’en parle ici. C’est pour une raison très précise et qui n’
17
e n’est point pour cela que j’en parle ici. C’est
pour
une raison très précise et qui n’a rien à voir avec la critique litté
18
réveillés couverts de puces. J’exagère à peine :
pour
mon compte, j’en ai pris sept sur mon pyjama dans l’espace de deux mi
19
blement et qui me paraît assez frappante. Voici :
pour
la première fois depuis je ne sais combien d’années, je viens de trou
20
Ferrare utilisent les vieilles tuiles concassées
pour
recouvrir les routes et les allées de leurs jardins. Et il ajoute : «
21
e semble même qu’elle m’a fait voir « le peuple »
pour
la première fois de ma vie. Première constatation : l’apathie général
22
t les êtres en chair et en os dont elles parlent,
pour
comprendre à quel point elles mentent. Mais alors on comprend aussi p
23
ir, en essayant de le faire passer d’ores et déjà
pour
une réalité. Deuxième constatation : il est très difficile d’aimer de
24
us que les intellectuels sont en mauvaise posture
pour
agir sur le peuple. Qu’ils disent des vérités ou des mensonges, on n’
25
que l’on allègue. « Il a raison » ne signifie pas
pour
eux : « Donc je dois régler ma conduite sur ce qu’il dit », mais simp
26
et commencer là. Voilà le secret de tout secours…
Pour
aider réellement un homme, il faut que j’en sache davantage que lui,
27
aujourd’hui comme si elle avait été écrite exprès
pour
moi, dans ma situation actuelle. Elle contient un double avertissemen
28
ifié dans l’occurrence. On n’aime pas à être tenu
pour
un fainéant ou un rentier, quand on est dans ma situation, ou mieux,
29
dans ce défaut de « situation » qui fait de moi,
pour
parler comme la presse, un « intellectuel en chômage. » (Écrire, aux
30
ifie proprement rien. S’ils ont un peu de respect
pour
moi, c’est parce qu’on raconte dans le pays que je possède une machin
31
ares. Je connais déjà la géographie locale assez
pour
me rendre compte de la dispersion ridicule des parcelles tout autour
32
icoles. Pourquoi ne s’entendent-ils pas entre eux
pour
grouper leurs lopins ? Je me suis renseigné. Il paraît bien qu’un mai
33
n autant de parcelles qu’il y a d’héritiers. Ceci
pour
éviter que l’un hérite d’un champ un peu meilleur que les autres. Éga
34
Il faudrait donc d’abord réformer leur mentalité
pour
rendre possible une réforme matérielle, qui, à son tour, permettrait
35
grossier, souvent barbare et toujours déshonorant
pour
ceux qui la subissent, mais c’est le seul moyen de transformer et d’a
36
e à baisser le buste au maximum, jambes écartées,
pour
gratter la terre sablonneuse, d’autre part les empêche de labourer ce
37
si simple. Je connais tout de même assez la terre
pour
savoir que les mêmes outils ne sont pas bons en tous pays, et je cher
38
ulation : j’organiserais, par exemple, un meeting
pour
exposer mes critiques ci-dessus consignées, et mettre en discussion m
39
n’ont plus coutume de se réunir, d’être ensemble
pour
causer. Le dimanche, ils « font la partie » chez l’un ou l’autre, à q
40
t cela s’est dissous quand les hommes sont partis
pour
la guerre, et rien ne s’est refait depuis. Quand on veut danser, on f
41
ssure à chacun de ses membres une nombreuse suite
pour
leur dernier voyage. L’autre, c’est la Société coopérative de panific
42
xistence ramenée à ces deux dimensions premières.
Pour
la vie, l’homme debout et actif, il faut le pain. Pour la mort, l’hom
43
la vie, l’homme debout et actif, il faut le pain.
Pour
la mort, l’homme qui se recouche, il faut la tombe. Il y a toujours q
44
s à cette terre pauvre, qu’ils grattent lentement
pour
en tirer tout juste de quoi vivre, j’hésite à reconnaître dans leur e
45
ans ambitions, sans rêves, sans tristesse. Chacun
pour
soi sur sa parcelle de terre ingrate, dans sa courette pleine de fleu
46
ommune condition. Ils sont peut-être trop pareils
pour
éprouver le besoin de s’unir. Ils n’ont pas à faire face à des menace
47
ologies et aux politiciens. Il faut vivre à Paris
pour
y croire. Réveillez ce peuple, il sera peut-être capable de grandes c
48
on mystère — mais ne dites pas que vous le faites
pour
son bonheur, car il est plus « heureux » que vous. Il faudrait croire
49
olue, qui vaille mieux que la paix et le bonheur,
pour
oser bouleverser la petite vie de notre île. À noter et à souligner :
50
peuple. Mais combien se feraient tuer aujourd’hui
pour
sauver leur pratique ? On en vient à penser que le régime qui convien
51
ine. Elle quitte à tout propos la route nationale
pour
des chemins secondaires ou des ruelles à peine plus larges que la voi
52
s. D’abord il faut aller dans deux ou trois cafés
pour
obtenir un minimum de précisions concernant l’heure du prochain dépar
53
llets ; et c’est chez lui qu’on attend le départ.
Pour
peu que l’on manifeste la moindre curiosité on ne tarde pas à y appre
54
à ceux qui commandent et disposent, ne fût-ce que
pour
une heure, de leur vie. Oui, voilà bien les hommes avec lesquels je r
55
omme normal, mettons qu’un fonctionnaire (c’était
pour
le flatter), et cela tient aux circonstances mêmes qui l’ont mis dans
56
outumes de ce temps ; ou bien on écrit simplement
pour
gagner sa chienne de vie et c’est le bon moyen de traîner la misère l
57
Du haut de la colline où nous étions tous réunis
pour
déjeuner, on dominait tout un canton de marécages mélancoliques ; et
58
passer des clichés dans la lanterne à projection.
Pour
assurer le fameux « contact avec le public », rien ne vaut cette prox
59
es. On aurait besoin de nourriture intellectuelle
pour
se soutenir. Quelquefois on nous envoie des journaux ou des revues à
60
qu’on cherche. Il faudrait en lire deux au moins
pour
corriger les mensonges. Ce qu’ils peuvent tous mentir ! On ne peut pl
61
» J’ai essayé de faire une liste de livres à lire
pour
l’instituteur de M… Je ne trouve à lui recommander que des traduction
62
é au communisme : il leur fallait cela sans doute
pour
oser parler de nouveau une langue large, utile et humaine… Auparavant
63
tellectuels » : il a fallu un nouveau conformisme
pour
les libérer de l’ancien ; — et l’alibi d’une action politique à laque
64
de savoir s’il est normal de se déformer le corps
pour
gagner un peu plus. Or ils y sont, pour la plupart, contraints. 5. J
65
le corps pour gagner un peu plus. Or ils y sont,
pour
la plupart, contraints. 5. J’ai appris que, dans certaines régions d
66
ve (15 août 1939)c Le recours à l’inconscient,
pour
expliquer la conduite des individus ou des collectivités, c’est l’un
67
une manière bien frappante, l’intérêt de beaucoup
pour
les études mystiques ; voici que se répand l’usage, et même l’abus, d
68
de choses qui, en nous, étaient restées secrètes
pour
la conscience ? Tieck pose très nettement la question : « Il faudrait
69
uive non sans adresse la difficulté et le choix :
pour
lui, le rêve est « tantôt un écho du supraterrestre dans le terrestre
70
es n’ont pas choisi en toute clarté — ruse vitale
pour
des poètes —, tous les textes cités par Béguin nous inclinent à pense
71
surtout si elles sont assez obscures et ambiguës
pour
échapper au froid contrôle de la raison. Toute la poésie romantique,
72
tout temps réinventé les mêmes figures de langage
pour
traduire l’ineffable qu’ils vivaient. Et ceci nous amène au problème
73
dans leur exploration de l’inconscient. Le songe,
pour
eux, n’est que la « porte » ouvrant sur le monde ineffable, qui est p
74
nhomme Tieck : Donnez-moi des « paroles nouvelles
pour
exprimer l’inexprimable », dit la sainte ; et le poète : « Mais où tr
75
sainte ; et le poète : « Mais où trouver des mots
pour
dépeindre, même faiblement, la merveille de la vision qui s’offrit à
76
. Mais combien de mots leur fera-t-elle accumuler
pour
dire que rien ne saurait être dit… Et pourtant si, romantiques et mys
77
la qui constitue notre réalité de tous les jours.
Pour
rejoindre le Tout et l’Unité, il s’agit donc de perdre le Divers, de
78
Divers, de perdre le réel, de se perdre soi-même,
pour
se confondre avec cet Indicible qui reste, aux yeux de la chair, le p
79
s de son existence l’eût accablé. Qu’il dût, jour
pour
jour, se lever avec lui-même, se coucher avec lui-même, traîner après
80
t qu’il est un souvenir interdit, trop douloureux
pour
être revécu. Le moi malade échoue à se ressaisir dans la mémoire, pui
81
a descente au fond de l’inconscient, représentent
pour
les romantiques les voies d’un retour au monde perdu, à la « vraie vi
82
me d’un vœu de mort. Le sommeil préfigure la mort
pour
le poète romantique ; et la mort progressive à soi-même est l’ambitio
83
xprimer, c’est toujours s’avouer, c’est se donner
pour
responsable de sa pensée et de ses actes. Mais voilà justement ce qui
84
erchent le silence passif. Aussi n’ont-ils laissé
pour
la plupart que des fragments, des allusions, des éclats fugitifs ou «
85
erai ici le sens que je donne au mot de personne,
pour
éviter certains malentendus courants. La personne est en nous l’être
86
reçoive et qu’il l’accepte consciemment, ce sera
pour
lui l’introduction à une liberté toute nouvelle. Dès ce moment, il ac
87
rmenté par son égoïsme. Elle ne prend pas la mort
pour
but, mais bien la vie, et cette vie-ci. Elle accepte le moi et toutes
88
ar la Parole et l’acte personnel. 6. En effet,
pour
les romantiques, « le sommeil est une préfiguration de la mort », et
89
s insisté davantage sur l’importance du quiétisme
pour
la formation de la psychologie moderne, et en particulier de la psych
90
nt fou ! Si le détail est laid, voyez l’ensemble.
Pour
un homme qui est seul, Manhattan est sublime. Il n’a qu’à s’oublier d
91
me sur table rase, imbriqué, condensé, superposé,
pour
un usage massif, exactement prévu. Plus une trace de campagne primiti
92
ésence humaine jusqu’à trois-cents mètres du sol.
Pour
la première fois, je vois une ville aussi purifiée de nature que l’es
93
un sortait en robe de chambre, un vieux monsieur,
pour
arroser au tuyau ses arbustes. Soudain, passant la tranche ocrée d’un
94
qu’eux et des tourbillons fous de papiers sales,
pour
s’ouvrir enfin toute béante sur les fumées de l’East River, au terme
95
ieds de fonte : il faudrait monter sur une chaise
pour
y entrer. De la cuisine, on passe par une baie sans porte dans le fro
96
es. New York possède aussi deux-cents gratte-ciel
pour
les bureaux et quelques belles avenues de résidences pour les directe
97
bureaux et quelques belles avenues de résidences
pour
les directeurs de bureaux. C’est ce qu’on en voit de l’étranger. C
98
ms de famille. Hier, Robert m’a conduit à Albany,
pour
m’éviter la moitié du trajet jusqu’à New York dans un train bondé de
99
que l’ennemi virtuel.) J’ai cru poli de m’arrêter
pour
une heure dans la ville natale de Robert, à quelques kilomètres d’Alb
100
ilatures du monde avant l’autre guerre, j’entends
pour
la longueur des bâtiments. » (Il est peu de villes américaines qui ne
101
Pennsylvanie. Nous traversons maintenant la ville
pour
aller au bureau de Robert. Plusieurs églises dominent de leur masse r
102
r de nouveau un petit avion. Ce sera plus commode
pour
les week-ends, surtout que madame Robert n’aime pas conduire l’auto…
103
moqueuse. Voulez-vous que je vous joue du piano ?
Pour
faire croire que je n’ai pas peur… » — Eh bien ? m’ont demandé mes am
104
mporte sous la pluie, qu’en pensez-vous ? — Well…
pour
la première fois de ma vie, je me sens tenté d’écrire la suite du rom
105
nt : de la route américaine de la vie. Ce qui est
pour
nous concept, forme arrêtée, devient chez eux chemin, mouvement indéf
106
ureaux se vident au-dessus du cinquantième étage,
pour
peu que la pression baisse à Wall Street. Un grand malaise étreignait
107
parle. On n’a pas eu besoin de changer de régime
pour
le réaliser. Les autostrades américaines ne sont pas une réclame poli
108
t pas une réclame politique, ni même un expédient
pour
lutter contre le chômage. Elles sont le produit du rêve et de la vita
109
déterminent exactement l’urgence. La guerre a eu
pour
conséquences principales, d’une part, l’affaissement de l’Europe et,
110
er les bases de la paix ou de s’assurer des bases
pour
faire la guerre, mais il reste évident que si les deux Grands continu
111
ont aucune, isolée, n’a plus la taille qu’il faut
pour
parler et se faire entendre dans le monde dominé par les deux grands
112
nce capable d’imposer un compromis, de l’inventer
pour
les deux autres. Que si l’on me dit alors que l’Europe même unie sera
113
que l’Europe même unie serait encore trop faible
pour
tenir en respect les deux Grands, je répondrai par un seul chiffre :
114
qu’on a fait déjà, et ce qu’on peut faire à temps
pour
fédérer l’Europe. Origines du mouvement fédéraliste Il y eut Su
115
quelque chose de plus profond, de plus prégnant,
pour
donner ses assises morales et doctrinales à la fédération européenne.
116
taines d’adhérents, quelques milliers de lecteurs
pour
leurs revues. Ces dernières n’étaient pas d’une lecture très facile.
117
moment que tout notre travail allait être effacé
pour
toujours. C’était compter sans les mouvements de Résistance. Dans les
118
. Les événements que nous avions prévus parlaient
pour
nous, en dépit de toutes les censures. Et l’idée d’un avenir fédérali
119
dée d’un avenir fédéraliste de l’Europe devenait,
pour
beaucoup, le symbole de l’espoir à l’horizon de la Libération11. C’es
120
fédéralistes se constituait et pouvait convoquer
pour
le mois d’août 1947, à Montreux, son premier congrès. Qu’étions-nous
121
Montreux nous sommes partis — nous sommes partis
pour
faire l’Europe, tout simplement. On s’étonnera de la part que je vien
122
t parmi nous d’en élargir l’action en convoquant,
pour
le printemps de l’année suivante, des états généraux de l’Europe. Sur
123
ne 1947, un Comité de coordination des mouvements
pour
l’union de l’Europe dressait les plans de travail pour La Haye. Il gr
124
l’union de l’Europe dressait les plans de travail
pour
La Haye. Il groupait les quatre organisations suivantes : Union europ
125
n économique (Paul van Zeeland) ; Comité français
pour
l’Europe unie (E. Herriot et R. Dautry). Les Nouvelles équipes intern
126
ivies, après La Haye, par le Mouvement socialiste
pour
les États-Unis d’Europe. Le 7 mai 1948, dans la Salle des chevaliers
127
eur dit en français « sa plus vivante sympathie »
pour
l’œuvre urgente conduite par les fédéralistes. Peu avant le congrès d
128
e Comité de coordination des groupements militant
pour
l’union de l’Europe avait pris le nom de Mouvement européen, ses quat
129
Spaak. À la question : « Qu’a-t-on fait jusqu’ici
pour
la fédération de l’Europe ? » cet historique succinct permet donc de
130
uvernement. Ils pensent que les ministres sont là
pour
gouverner, ce qui paraît étrange à beaucoup de Latins. Ils pensent do
131
érieure aux États, dotée des pouvoirs nécessaires
pour
enquêter sur leur territoire et pour faire exécuter ses arrêts à leur
132
nécessaires pour enquêter sur leur territoire et
pour
faire exécuter ses arrêts à leurs dépens, s’il y a lieu. C’est pourq
133
Une conférence d’économistes européens, convoquée
pour
le mois d’avril à Westminster, essaiera de dépasser le plan des absur
134
divers pays, des instituts qui veulent travailler
pour
l’Europe. Coordonner toutes ces initiatives dans le cadre d’un grand
135
ous les experts de son équipe, il se mit en route
pour
la joindre. Mais nous, quel continent nouveau, tout imprévu, risquons
136
on ? Une Europe rajeunie qui deviendrait soudain,
pour
nos yeux étonnés, la Terre promise. 11. Voir le recueil de documen
137
nent en bonne partie. S’il leur faut tant de mots
pour
expliquer que le sujet n’intéresse personne, notre jugement doit cher
138
e jeu des commandes. De fait, une semaine a suffi
pour
réussir ces différentes opérations, et même pour écarter les deux dan
139
pour réussir ces différentes opérations, et même
pour
écarter les deux dangers majeurs qui guettaient la jeune Assemblée. L
140
re sont là. Demandez à l’opinion si elle est mûre
pour
la guerre ! Elle hésite à vous suivre à cause de vos prudences. Elle
141
ue mal comment M. Churchill peut à la fois lutter
pour
l’union de l’Europe et déclarer qu’on ne touchera pas à ces sacro-sai
142
écoles. La première tient le Comité des ministres
pour
le germe du futur gouvernement de l’Europe. Car les ministres, observ
143
nre de raisonnements, qui voudraient faire passer
pour
réalisme la soumission au statu quo ? D’autre part, les pouvoirs que
144
anti-pouvoir, qu’il s’agirait alors de renverser
pour
établir l’union réelle ? La seconde école, celle des fédéralistes, ti
145
ts. Elle a créé plusieurs commissions permanentes
pour
étudier l’instauration rapide d’une autorité politique supranationale
146
rchill et Spaak n’ont pas manqué de le souligner,
pour
s’en féliciter, bien entendu, M. Hugh Dalton, pour s’en plaindre (et
147
our s’en féliciter, bien entendu, M. Hugh Dalton,
pour
s’en plaindre (et cette confirmation n’est pas la moins valable). On
148
affrontement perpétuel avec l’Asie, dans l’effort
pour
s’en distinguer, pour résister à la réabsorption dans la grande mère,
149
avec l’Asie, dans l’effort pour s’en distinguer,
pour
résister à la réabsorption dans la grande mère, que la petite Europe,
150
déo-romain. L’idée de révolution est inconcevable
pour
un Asiatique ou un Noir, s’ils n’ont pas eu de contact avec notre civ
151
siquement, autre chose qu’un petit cap de l’Asie,
pour
reprendre le mot fameux de Valéry, — le cœur et le cerveau du monde m
152
e dans la mesure où ce rappel m’a paru nécessaire
pour
informer et guider une action. ⁂ Essayons de saisir maintenant ces de
153
eur que la Nature. De plus, elle se voit amputée,
pour
le moment, d’un quart de sa population à l’Est, et de la péninsule ib
154
t que ces conditions sont particulièrement graves
pour
l’Europe, puisqu’elles brisent dans un cas et, dans l’autre, détenden
155
u’on ferait de l’Europe un musée dans les ruines,
pour
l’agrément des millionnaires curieux, ou l’édification méfiante des s
156
qu’un cap de l’Asie — et l’Asie n’a jamais passé
pour
la terre de la liberté. Certes, on peut disputer sur les concepts, ma
157
entier peut être appelé une création européenne.
Pour
le bien comme pour le mal, il imite à la fois nos mœurs et nos objets
158
ppelé une création européenne. Pour le bien comme
pour
le mal, il imite à la fois nos mœurs et nos objets, nos procédés d’ar
159
Hindous, les Chinois, les Noirs copient l’Europe
pour
toutes ces choses, mais nous, nous copions tout au plus quelques cita
160
ous craignons donc, comme des peuples trop petits
pour
le monde où ils vivent. J’ai dressé une liste de nos créations les pl
161
ar conséquent, de bonnes raisons d’être angoissés
pour
notre avenir immédiat. Presque toutes ces raisons tomberaient, si dem
162
et que rien ne peut remplacer. Qu’avons-nous fait
pour
nous unir ? Dans le domaine politique, nous avons Strasbourg. Ce n’es
163
aux autres continents, sur les forces disponibles
pour
certaines tâches, sur les réformes à introduire. Il y a donc lieu d’e
164
pourquoi nous voulons sauver l’Europe. Non point
pour
l’opposer aux grandes nations nouvelles, non point pour élargir l’esp
165
’opposer aux grandes nations nouvelles, non point
pour
élargir l’esprit nationaliste aux dimensions du continent, non par or
166
er à jamais tous nos conflits, mais, au contraire
pour
maintenir les risques de la liberté, qui ont fait la vraie grandeur d
167
nt fait la vraie grandeur de l’homme européen, et
pour
sauver en face de la terre des masses, et de la terre des machines, e
168
nous, Européens, il n’y a qu’un mot : démocratie.
Pour
eux, cela veut dire dictature. Pour nous, liberté politique. Nous ne
169
: démocratie. Pour eux, cela veut dire dictature.
Pour
nous, liberté politique. Nous ne sommes donc point en situation de ne
170
Anglais. Il leur faut cependant plus d’une heure
pour
nous administrer les preuves méticuleuses d’une souveraineté que nul
171
ster. On nous demande pourquoi nous venons ici. —
Pour
un congrès. — Quel congrès ? Il y en a beaucoup. — Le Congrès indien
172
congrès ? Il y en a beaucoup. — Le Congrès indien
pour
la liberté de la culture. — Qui l’organise ? — La revue Thought, qui
173
mmeillé sous le ronron lent de l’hélice. Je sonne
pour
demander du thé. Les trois formes blanches naissent dans l’ombre. Je
174
Européens recherchent l’étranger, le dépaysement
pour
lui-même, et sont déçus de ne le point trouver aussi pur et déconcert
175
ver aussi pur et déconcertant qu’ils le rêvaient.
Pour
l’Indien, le Chinois, l’Arabe, l’étranger n’a jamais été un sujet de
176
solennité des religions (les nôtres étant tenues
pour
préjugés) aient trouvé refuge en Orient, en Afrique, en Océanie… Inca
177
e Kolyma ; ceux qui invoquent la morale et Gandhi
pour
justifier le neutralisme, et ceux qui tiennent à distinguer neutralis
178
civilisation, nous serions sans moyens techniques
pour
remédier à la famine. J’en trouve une preuve de plus dans le journal
179
avant indien, D. R. Sethi, qui inventa le procédé
pour
détruire les racines d’une herbe nommée kans, fléau des riches vallée
180
tre affamé n’a point d’oreilles », et qui suis-je
pour
lutter ici contre la force d’un proverbe, si convaincu que je sois qu
181
de la Fable. ⁂ Chaque nuit, je sors de mon hôtel
pour
aller respirer l’air de la mer. Les corridors et les galeries de bout
182
dien du centre de Bombay : comment font les autos
pour
traverser sans semer la mort à chaque instant, cette foule d’hommes e
183
ions et fêtes périodiques ; enfin, peu de respect
pour
les prêtres, sortes de domestiques des temples, utiles par leur savoi
184
nombre des individus jugés nécessaires chez nous
pour
une tâche déterminée, où j’ai vu jusqu’à cinq personnes sur une bicyc
185
dans la conduite) ne signifie rien de raisonnable
pour
l’Asiatique en tant que tel14. Il est d’une caste, d’une secte religi
186
é la Russie soviétique il y a vingt ans, la tient
pour
le pays de l’avenir. Cependant il déteste les communistes indiens, fa
187
inutile selon lui. Or il s’agit d’équiper l’Inde,
pour
la sauver de la misère. » Beaucoup enfin de ceux qui l’aiment et qui
188
congrès, mais esquivant doucement mes tentatives
pour
entrer dans le vif du sujet ; parlant plutôt du cinéma indien qui, m’
189
ous, et guettant si je les aime ; parlant de tout
pour
ne parler de rien peut-être, s’amusant à ce jeu où je m’amuse à le su
190
e morale que de logique. Son dédain mal dissimulé
pour
la culture américaine est celui d’un brahmine pour une caste inférieu
191
our la culture américaine est celui d’un brahmine
pour
une caste inférieure (il l’a écrit), non pas celui d’un Marx pour le
192
nférieure (il l’a écrit), non pas celui d’un Marx
pour
le capitalisme promis à des crises fatales. Les mesures qu’il vient d
193
. Comme on comprend que Nehru, qui doit « jouer »
pour
elle sur le plan international, ne soit tenté que par le rôle d’arbit
194
on. Cependant l’Inde, en tant qu’État, doit voter
pour
ou contre l’un des blocs, sauf à trouver des motifs très puissants po
195
s blocs, sauf à trouver des motifs très puissants
pour
justifier son abstention. Mais sur quelles valeurs positives Nehru pe
196
n, qui déborde la nuit sur les trottoirs. (Un lit
pour
des centaines de personnes à Bombay.) Neuf hommes sur dix sont illett
197
’il vive, à droits égaux mais à charge de respect
pour
les coutumes locales et leurs compartimentages. La moyenne suisse est
198
oser ses règles, provoquant la violence et fixant
pour
longtemps d’irréductibles discordances et des disparités extrêmes dan
199
ux, et 6 % seulement pas très heureux. (Reste 1 %
pour
les désespérés ou ceux que la question laisse froids.) Ce n’est pas q
200
ssé (sauf en politique étrangère) ou de se battre
pour
une utopie. Rien de moins révolutionnaire, mais rien non plus de moin
201
7, dit-on et sans doute en va-t-il vraiment ainsi
pour
l’immense majorité. La coutume patricienne n’a guère laissé de traces
202
À l’origine du devoir et du goût de se lever tôt
pour
travailler, il y a la Bible autant que la coutume paysanne et bien pl
203
, au temps des Ligues, n’étaient pas moins connus
pour
la licence de leurs mœurs que pour l’austérité patriarcale de leurs p
204
s moins connus pour la licence de leurs mœurs que
pour
l’austérité patriarcale de leurs principes. Les chroniques illustrées
205
preuve de sa virginité, attendaient au contraire,
pour
l’épouser, la preuve qu’elle pouvait être mère), cent témoignages con
206
t vue assimilée avant tout à celle de luxure, ou,
pour
rester conforme au langage des pasteurs, à l’« impureté », péril maje
207
gage des pasteurs, à l’« impureté », péril majeur
pour
l’âme et parfois pour le corps. Cette préoccupation quelque peu obséd
208
’« impureté », péril majeur pour l’âme et parfois
pour
le corps. Cette préoccupation quelque peu obsédante assombrit la préd
209
ulier non averti ne chercherait qu’une excitation
pour
les sens20 ». Faut-il penser que les Suisses bénéficient vraiment d’u
210
olte ni farouches approbations ; on les considère
pour
ce qu’elles sont : résidus de préjugés sociaux ou religieux qui n’ont
211
mportance, la jeunesse étant suffisamment avertie
pour
excuser, voire pour « comprendre » ce genre de routines officielles q
212
se étant suffisamment avertie pour excuser, voire
pour
« comprendre » ce genre de routines officielles que les vieux se croi
213
ande confidence qu’elle faisait de grands efforts
pour
traiter sa bru ‟comme si elle était l’une des nôtres”, tout en sachan
214
États-Unis, le Danemark, la Suède et l’Autriche)
pour
la proportion des divorces, depuis que la mobilité de sa population d
215
’égard du mariage et de ce qu’il peut représenter
pour
le développement personnel de chacun des conjoints et pour leur intég
216
éveloppement personnel de chacun des conjoints et
pour
leur intégration en tant que couple dans la vie sociale…23 Au total,
217
ment parce que ces forces et ces réalités étaient
pour
eux problèmes, contestations, conceptions idéales ou nostalgies. C
218
iotique encore très populaire (« Roulez tambours,
pour
couvrir la frontière… Dans nos cantons, chaque enfant naît soldat ! »
219
t écrites dans l’ombre d’une carrière assez terne
pour
être acceptée sans histoires. « En épousant Genève, j’ai épousé la mo
220
concerté, la Suisse est née de la coopération. Un
pour
tous, tous pour un, c’est moins un idéal qu’une vitale obligation de
221
sse est née de la coopération. Un pour tous, tous
pour
un, c’est moins un idéal qu’une vitale obligation de solidarité prati
222
iciens, guérisseurs d’âmes, mystiques intervenant
pour
sauver la cité, réformateurs politiques ou religieux, négociateurs de
223
ndre paradoxe de sa carrière, pleine de surprises
pour
ses disciples. Pendant la guerre, ce contempteur de toute espèce de «
224
se le phénomène religieux, infiniment polyvalent,
pour
mieux affirmer la seule foi, autant Jung veut s’ouvrir aux messages c
225
ou à l’Éternel féminin des mystiques hérétiques.
Pour
Barth, Dieu est le vis-à-vis de l’homme, le Tout Autre. Pour Jung, Di
226
Dieu est le vis-à-vis de l’homme, le Tout Autre.
Pour
Jung, Dieu est une réalité psychique. Le théologien n’a que faire de
227
re de la psychologie. Il la met entre parenthèses
pour
ne considérer que la totalité de l’existence « en tant qu’objet soumi
228
et apprirent à voir grand, c’est en s’expatriant
pour
se réaliser au sein d’une unité beaucoup plus vaste, impériale ou pap
229
ou l’Europe », c’est la formule parfaite. Ainsi,
pour
l’homme de culture en tant que tel, le stade national est sauté. Cas
230
ur petite patrie locale, s’ils la dépassent c’est
pour
rejoindre immédiatement les grands courants continentaux ; parfois po
231
tement les grands courants continentaux ; parfois
pour
les déterminer. Condamnés à l’Europe en quelque sorte ; non, bien plu
232
Europe en quelque sorte ; non, bien plutôt libres
pour
elle… 17. Cf. l’enquête Un jour en Suisse, 1964. 18. 300 000 Suis
233
à la fois trop petit et grand. Il est trop petit
pour
assurer ce qu’on persiste à nommer son indépendance et sa souverainet
234
où ils sont centralisés — se révèlent trop grands
pour
animer la vie économique culturelle et surtout civique de leurs régio
235
s — ainsi les États-Unis, le Mexique et le Brésil
pour
les trois Amériques, le Nigéria en Afrique, l’Allemagne pour l’Europe
236
ois Amériques, le Nigéria en Afrique, l’Allemagne
pour
l’Europe de l’Ouest et la Yougoslavie pour celle de l’Est, et au-delà
237
emagne pour l’Europe de l’Ouest et la Yougoslavie
pour
celle de l’Est, et au-delà, l’URSS, l’Inde et l’Australie. Voilà qui
238
ette fédérale couvre des marchandises de qualités
pour
le moins diverses selon qu’il s’agit par exemple de l’empire soviétiq
239
i se voit invoqué (non sans paradoxe d’ailleurs),
pour
refuser de se laisser entraîner par des mouvements de convergence eur
240
er la France en une fédération de petits États. »
Pour
le Français cultivé, donc, la cause est jugée. Il s’agit d’un système
241
use est jugée. Il s’agit d’un système qui est bon
pour
les sauvages, et qui semble n’avoir été préconisé que par des traître
242
e que ce haut fonctionnaire tenait le fédéralisme
pour
un système d’unification intégrale, sans respect pour les diversités
243
un système d’unification intégrale, sans respect
pour
les diversités et les autonomies des pays membres, c’est-à-dire très
244
partielles, donc ruineuses dans son cas, lui soit
pour
ainsi dire congénital. Or s’il est vrai que l’union de l’Europe est l
245
onc solution fédéraliste toute solution qui prend
pour
règle de respecter les deux termes antinomiques en conflit tout en le
246
Divers — au prix d’une longue ascèse exténuante.
Pour
le brahmane, pour le bouddhiste, le but est d’effacer l’individu, la
247
d’une longue ascèse exténuante. Pour le brahmane,
pour
le bouddhiste, le but est d’effacer l’individu, la différence, de tou
248
cette définition vaut également et intégralement
pour
le fédéralisme, du moins tel que je l’entends, après avoir valu pour
249
, du moins tel que je l’entends, après avoir valu
pour
la Grèce des grands siècles avec sa dialectique de l’individu et de l
250
ines d’évêques et de docteurs se mettent d’accord
pour
définir en grec la nature à la foi triple et une du Dieu Père, Fils e
251
aux écoles récentes de physiciens et de logiciens
pour
lesquels la complémentarité de phénomènes, définis comme exclusifs l’
252
à leur tour, à la fois autonomes et solidaires :
pour
eux aussi, l’un n’ira pas sans l’autre, bien mieux : l’un — la solida
253
mmuniste, c’était les soviets plus l’électricité.
Pour
moi, le fédéralisme, c’est l’autonomie des régions plus les ordinateu
254
s, l’entassement dans les grands ensembles conçus
pour
rapporter, ont produit une situation de crise dont l’acuité se mesure
255
ays et tous régimes politico-économiques. Ils ont
pour
motif profond l’antinomie entre la culture générale au sens tradition
256
ent assurer la cohésion d’un ensemble assez vaste
pour
pouvoir se charger de tâches communes (telles que la défense, les aff
257
des unités de base ? Comment devenir assez grand
pour
être fort, tout en restant assez petit pour être libre ? Ce n’est pas
258
grand pour être fort, tout en restant assez petit
pour
être libre ? Ce n’est pas le vote d’une constitution, de type plus ou
259
.27 » Nous voici loin de la forme politique bonne
pour
les sauvages dont parlait Littré. Mais loin aussi des définitions étr