1
t la lecture de la Bible, ou si, au contraire, il
pourrait
lui en prêter une. Quoi qu’il en soit, le pasteur note le nom du « pr
2
, — dit-il — je n’y mets pas d’amour-propre, vous
pouvez
me dire franchement ce que vous pensez, de cette soirée… Je le regard
3
e le regarde. C’est un homme simple et solide, on
peut
lui parler en camarade : — Eh bien ! si vous voulez mon opinion, ou s
4
Eh bien ! si vous voulez mon opinion, ou si elle
peut
vous être utile… je crois que vous êtes encore trop compliqué pour ce
5
trop compliqué pour ce public. Il me semble qu’on
pourrait
leur parler plus directement, les interpeller, enfin quoi, les secoue
6
ans que je suis dans l’île, et je n’avais jamais
pu
parler à A…, à cause du curé qui s’y opposait par tous les moyens. Il
7
gagner leur confiance, et ensuite on verra si on
peut
aller plus loin. — Mais ne croyez-vous pas qu’on pourrait gagner leur
8
aller plus loin. — Mais ne croyez-vous pas qu’on
pourrait
gagner leur confiance en leur parlant plus familièrement, sans faire
9
le vide — ce qui est malsain — et le peuple à ne
pouvoir
se libérer des charlataneries politiques autrement que par des violen
10
nu à l’esprit que la vérité est quelque chose qui
peut
être réalisé. Et qu’il s’agit de prendre position effectivement. S’il
11
primer, la timidité, la fatigue, et que tout cela
peut
bien suffire à expliquer le silence de ces cultivateurs. Mais le type
12
idération sociale, sait se débrouiller à Paris et
peut
faire de beaux discours. Dans ces conditions, qu’un intellectuel aill
13
L’opinion de mon voisin après la conférence, j’ai
pu
croire que c’était l’opinion d’un nigaud ; mais non, c’est celle d’un
14
abitants de l’île. 1° Division des terres. — J’ai
pu
vérifier à plusieurs reprises l’extraordinaire complication du cadast
15
, permettrait d’autres progrès. Un seul homme ici
pourrait
influencer cette mentalité, c’est l’instituteur. S’il leur donnait un
16
galitaire, mais communautaire, beaucoup de choses
pourraient
être changées. Mais si personne ne fait rien par le moyen normal de l
17
Ce n’est pas dans notre île, d’ailleurs, que j’ai
pu
constater cette contagion ! Les deux journaux locaux gardent un ton à
18
st pas exactement celui des « discussions » qu’on
peut
entendre dans les cafés du port, au chef-lieu, mais qui correspond bi
19
n de l’instinct, au niveau le plus bas où l’homme
puisse
vivre sans misère, sans ambitions, sans rêves, sans tristesse. Chacun
20
tres de trop près, on perd le peu de foi que l’on
pouvait
accorder aux idéologies et aux politiciens. Il faut vivre à Paris pou
21
ointain, qui ne croit à rien, et qui par suite ne
peut
rien exiger de sérieux. Mais il y a d’autres aspects de la question.
22
mbre de lignes actuellement exploitées. Mais j’ai
pu
constater, dans plusieurs départements de l’Ouest, qu’il n’est plus g
23
Je commence à connaître leurs coutumes : rien ne
pouvait
modifier plus rapidement et plus profondément la coutume de la France
24
tait l’uniforme de l’État, partout, la même. Vous
pouviez
parcourir vingt fois la France de part en part, sans remarquer que le
25
ne chez un bistro différent, et il est rare qu’on
puisse
trouver l’horaire ailleurs. Parfois le bistro vend aussi les billets
26
d’écrire. Car, ou bien l’on écrit ce que l’on ne
peut
pas faire, et c’est l’aveu d’une faiblesse ou d’une ambition excessiv
27
oyen de traîner la misère la plus honteuse qui se
puisse
imaginer, dans les antres rédactionnels. Je dis les antres. De toute
28
ée d’or, la mer. La petite salle des cours ruraux
peut
contenir une centaine d’auditeurs. L’orateur doit se tenir debout au
29
oit se tenir debout au milieu d’eux, de manière à
pouvoir
, tout en parlant, passer des clichés dans la lanterne à projection. P
30
marchait vraiment là-bas, aussi bien que j’avais
pu
le laisser croire ; si ce n’était pas encore un de ces régimes de dic
31
l’air intelligent et ouvert : « Pensez-vous qu’on
pourrait
faire la même chose ici ? » Pour sa part, il était sceptique. Il pens
32
me disais, en l’écoutant : « En voilà un que l’on
pourrait
sans honte présenter aux jeunes Russes, aux jeunes Allemands, comme u
33
d silence au lieu des rires que je craignais. (On
peut
donc gouverner sans être un monsieur en haut de forme ? Il a l’air d’
34
i Romain Rolland. Est-ce qu’il est mort ? Vous ne
pourriez
pas me dire ce qu’il y aurait d’intéressant à lire ? — Ne lisez-vous
35
x au moins pour corriger les mensonges. Ce qu’ils
peuvent
tous mentir ! On ne peut plus avoir confiance dans les partis. C’est
36
mensonges. Ce qu’ils peuvent tous mentir ! On ne
peut
plus avoir confiance dans les partis. C’est aussi à cause de cette ce
37
sent bien ce qu’il faudrait. Mais qu’est-ce qu’on
peut
, tout seuls dans ce coin ?… » J’ai essayé de faire une liste de livre
38
e l’île. 3. Combien d’ailleurs savent que ce mot
peut
désigner autre chose qu’un « je m’en fichiste » ? 4. J’avais raison
39
trop souvent à établir ce parallèle pour que nous
puissions
l’esquiver. Essayons d’en relever quelques points. Au départ, cette m
40
me (c’est l’Un-grund de Jakob Boehme), dont on ne
peut
rien dire, et qui cependant est la source de tout ce que l’on dit. C’
41
lève dans les profondeurs d’eux-mêmes sans qu’ils
puissent
faire autre chose que de saluer là l’écho d’un discours divin. » Alor
42
l’éternité enfin conquise et dont la plénitude ne
peut
humainement s’exprimer que par l’image de l’absence de toute créature
43
lations d’ordre religieux, d’avoir ajouté foi aux
pouvoirs
irrationnels et de s’être dévoué, corps et âme, à la grande nostalgie
44
nouvelle sur les structures de l’homme, peut-être
pouvons
-nous demander à la biographie des romantiques quelques lumières sur l
45
mportant consacré par Béguin à Karl Philip Moritz
peut
nous y aider. Né dans un milieu quiétiste et piétiste, en plein xviii
46
la cause de sa maladie est justement ce qu’il ne
peut
se remémorer, cette lacune qui est à l’origine de la conscience divis
47
ès ici-bas, d’une manière indicible. Et peut-être
pourrait
-on dire que l’expérience mystique générale ne devient proprement chré
48
me qu’elle a brisé, mais sans se l’avouer et sans
pouvoir
la reconnaître ou l’exprimer… C’est le mouvement fondamental de toute
49
tiques ! D’où leur fuite dans un monde dont on ne
peut
rien dire. D’où encore le besoin qu’ils éprouvent d’affirmer surabond
50
éprouvent d’affirmer surabondamment que l’on n’en
peut
rien dire que par des allusions, des métaphores, des poèmes « inspiré
51
ns la nuit de la passivité, comment l’eussent-ils
pu
rendre au jour sans le trahir, et se trahir ? Ainsi leur œuvre est à
52
ant là son unité en dépit des contradictions dont
peut
souffrir l’individu (c’est-à-dire l’être naturel). L’individu est ent
53
vis-à-vis de notre prochain, et c’est à quoi l’on
peut
reconnaître la légitimité d’une vocation. Thérèse d’Avila ne voulait
54
qui concerne l’ici-bas. Seule une telle vocation
peut
donner le courage de s’avouer en toute lucidité, de s’exprimer sans r
55
? Certaines catégories que nous venons de dégager
pourraient
guider notre analyse. Le mouvement hitlérien, dans son essence, m’app
56
source ; ce serait absurde. Mais je dis que nous
pouvons
retrouver au niveau inférieur et collectif de la psychologie nazie de
57
nque d’assurance nationale. La vraie Allemagne ne
peut
pas être celle qui a subi la « blessure ». Il faut donc la chercher a
58
où les limites hostiles s’effacent, où la passion
peut
s’épanouir, où l’intensité de l’émotion remplace la vérité mesquine d
59
me romantique détermine l’action du Führer et son
pouvoir
hypnotique sur les masses. Les apparences de Realpolitik maintenues p
60
craindre des « inspirations » du Führer, mais que
pourrait
produire un réveil brusque ? Cette maladie demande un long traitement
61
mort », et c’est uniquement dans la mort que nous
pouvons
rejoindre l’Autre, l’indicible. 7. On peut regretter qu’Albert Bégui
62
us pouvons rejoindre l’Autre, l’indicible. 7. On
peut
regretter qu’Albert Béguin n’ait pas insisté davantage sur l’importan
63
ommes et de ces femmes, ni les miens, dont nul ne
peut
juger et qui peut-être n’en sont point. Ce n’était pas le froid, la p
64
des couloirs hauts et profonds où deux personnes
peuvent
à peine se croiser. L’angoisse me prend chaque fois que j’y pénètre.
65
iques, des fenêtres s’allument et s’éteignent. On
peut
vivre ici comme ailleurs, mais dans un cadre strictement rectangulair
66
erchangeables à tant d’autres égards.) Le paysage
pourrait
bien être européen : collines douces, bois et prairies, une rivière l
67
ls eussent rejoint les terres du Pacifique. On ne
pouvait
plus rien ajouter aux plus hauts gratte-ciel de New York, à ces grand
68
e chance de salut. On se demande en vain ce qu’il
peut
y avoir de « généreux » dans une opération de ce genre. Qu’il suffise
69
à, cela finira par des coups. Une seule puissance
pourrait
les séparer et les forcer au compromis, je veux dire à la paix, c’est
70
n seulement l’Europe n’est plus une puissance qui
pourrait
exiger la paix, mais chacune des nations qui la composent se voit men
71
e Message aux Européens : Aucun de nos pays ne
peut
prétendre, seul, à une défense sérieuse de son indépendance. Aucun de
72
érieuse de son indépendance. Aucun de nos pays ne
peut
résoudre, seul, les problèmes que lui pose l’économie moderne. Les c
73
nt à la guerre entre les deux Grands ; 3° rien ne
pourra
s’opposer à cette guerre, dont quel que soit le vainqueur — s’il en e
74
Tout cela est bel et bon, mais que fait-on et que
pourra-t
-on faire en temps utile ? » La paix, l’Europe unie, d’accord, c’est u
75
x qui demandent ce qu’on a fait déjà, et ce qu’on
peut
faire à temps pour fédérer l’Europe. Origines du mouvement fédéral
76
it vers 1860. Mais ces rêves et ces prophéties ne
pouvaient
concerner qu’un avenir incertain, au milieu du xixe siècle, quand la
77
e Guerre mondiale et l’occupation de l’Europe. On
put
croire un moment que tout notre travail allait être effacé pour toujo
78
ion européenne des fédéralistes se constituait et
pouvait
convoquer pour le mois d’août 1947, à Montreux, son premier congrès.
79
icisme profond. Devant la tâche urgente, mais qui
pouvait
paraître surhumaine, de fédérer l’Europe, c’est-à-dire de mettre sur
80
la conférence aboutissait à un premier accord, et
pouvait
annoncer la création prochaine d’un Conseil de l’Europe, comprenant d
81
inq : à l’Assemblée constituante de l’Europe, qui
pourra
seule contraindre les États à s’incliner devant un pouvoir fédéral, m
82
eule contraindre les États à s’incliner devant un
pouvoir
fédéral, mettant un terme au règne féodal des souverainetés nationale
83
s d’experts nommés par les gouvernements. Tout le
pouvoir
, dans ce cas, reviendrait aux ministres. Essayons de comprendre une a
84
épètent les Anglais. Nous leur disons : « Vous ne
pouvez
franchir un abîme pas à pas, il faut sauter. » Le saut, dans ce cas,
85
re d’une instance supérieure aux États, dotée des
pouvoirs
nécessaires pour enquêter sur leur territoire et pour faire exécuter
86
deux organes formeraient le noyau d’un véritable
pouvoir
fédéral. Il me paraît clair qu’ils impliquent la création d’une force
87
agit-il, sinon de créer un tribunal devant lequel
puisse
être déféré, le cas échéant, tout État qui céderait au totalitarisme
88
notre section économique, si l’on songe qu’elle a
pu
réunir, sous le signe de l’Europe, des hommes aussi divers que le dir
89
toutes les mesures économiques et politiques que
pourrait
proposer le Mouvement européen resteraient lettre morte, s’il n’exist
90
alité — l’auront vue et marchent vers elle. Il se
peut
que la vision qui les guide, éclairant le chemin sous leurs pas, cach
91
auquel il suffirait peut-être d’oser croire ? Se
peut
-il que ce soit tout simplement l’Europe, redécouverte à la faveur de
92
le d’un gouvernement au-dessus des États, n’a pas
pu
être refoulée plus de dix jours, malgré les efforts conjugués des uni
93
n dont le président de la Commission, M. Bidault,
peut
déjà déclarer qu’il s’orientera nettement vers une fédération finale.
94
r ma part, je m’explique mal comment M. Churchill
peut
à la fois lutter pour l’union de l’Europe et déclarer qu’on ne touche
95
ng, c’est celui de la source et des fondements du
pouvoir
fédéral de demain. Dans les couloirs et les clubs de Strasbourg, on a
96
ans les couloirs et les clubs de Strasbourg, on a
pu
voir se former deux écoles. La première tient le Comité des ministres
97
istres, observe-t-on, sont les seuls à détenir un
pouvoir
bien réel, dans le Conseil de l’Europe tel qu’il existe. Certes. Mais
98
me la soumission au statu quo ? D’autre part, les
pouvoirs
que détiennent les ministres étant strictement nationaux, leur additi
99
plan de l’Europe, un danger pire que l’absence de
pouvoir
, une sorte de frein automatique, un véritable anti-pouvoir, qu’il s’a
100
des fédéralistes, tient que l’origine normale du
pouvoir
à créer réside dans l’Assemblée elle-même, dont le Comité des ministr
101
gt-huit membres, élue par cette double Assemblée,
pourrait
alors préfigurer le Cabinet fédéral de l’Union. Sans préjuger de l’is
102
on. Sans préjuger de l’issue d’un tel débat, l’on
peut
voir dès maintenant dans le seul fait qu’il ait lieu, la preuve d’une
103
tion d’une Cour européenne des droits de l’homme,
pouvoir
supérieur aux États. Elle a créé plusieurs commissions permanentes po
104
naux en disposeront. Et qui dispose de ces divers
pouvoirs
, sinon l’opinion générale, qu’il s’agit maintenant d’alerter, d’infor
105
encore que le dynamisme intérieur. Les résultats
pourront
être jugés d’ici deux ans. S’il n’y en a pas à ce moment-là, nous ser
106
ui assistait aux travaux de l’Assemblée, et qui a
pu
voir notre Mouvement à l’œuvre, s’écriait à Strasbourg : « J’ai été l
107
issent, ne vont pas de soi, dira-t-on… Certes, on
peut
ergoter à l’infini sur les termes d’Europe et de culture. Où commence
108
temps, elles sont mouvantes et complexes. (Ce qui
peut
signifier d’ailleurs qu’elles sont vivantes.) Elles apparaissent en p
109
sent, surtout, liées de telle manière que l’on ne
peut
définir l’une sans supposer l’existence de l’autre. Le premier caract
110
ectif, quelles tensions également exceptionnelles
pouvons
-nous distinguer ? Il serait superflu de chercher ici autre chose que
111
xe de tensions entrecroisées dont les trois pôles
peuvent
être appelés symboliquement Athènes, Rome et Jérusalem. Athènes, c’es
112
péen : c’est un homme dialectique, dialogique, ne
pouvant
espérer d’atteindre à l’équilibre qu’au prix des synthèses les plus d
113
ite par les familles connues de la planète. Il ne
pouvait
faire autrement. Je parle des derniers mille ans. Mais comment expliq
114
sent typiquement d’Europe, en ce sens qu’elles ne
pouvaient
naître que du complexe que je viens de décrire. Ce sont les idées de
115
, ces trois ressorts de l’âme occidentale — on en
pourrait
mentionner d’autres — suffiront à titre d’exemples : elles nous font
116
lerai tout simplement : notre culture. Certes, on
peut
définir la culture tout autrement : comme l’ensemble des disciplines
117
dants, la liberté fondamentale de la culture, son
pouvoir
de mettre en question les valeurs régnantes et les activités officiel
118
e que le style même d’un écrivain ou d’un peintre
peut
être attaqué par les fonctionnaires de l’État et qualifié de sabotage
119
politique est si parfaitement préventive qu’elle
peut
s’offrir le luxe de disparaître en tant qu’activité distincte de répr
120
C’est ainsi qu’un ancien ministre bulgare en exil
pouvait
affirmer, récemment, que dans un État communiste la censure au sens c
121
n Occident, c’est peut-être dans la mesure où les
pouvoirs
ne la prennent pas au sérieux, ne lui attribuent aucune « utilité pra
122
puissance et du prestige mondial de l’Europe, on
pourrait
croire qu’elle n’est plus aujourd’hui qu’un appendice aux déclaration
123
isparaît du jeu des forces mondiales, personne ne
pourra
remplacer cette âme d’une civilisation qui avait su remplacer toutes
124
culture active rendue à l’efficacité, l’Europe ne
peut
recouvrer la puissance. Elle sera peut-être unie, c’est même plus que
125
ailleurs. Mais elle aura perdu le ressort de son
pouvoir
transformateur du monde, ce pouvoir qui avait fait sa grandeur à part
126
essort de son pouvoir transformateur du monde, ce
pouvoir
qui avait fait sa grandeur à partir d’un médiocre destin. Que servira
127
ais passé pour la terre de la liberté. Certes, on
peut
disputer sur les concepts, mais je parle de réalités : l’Europe et la
128
pas, une capacité d’invention que le monde entier
peut
nous envier. Qu’avons-nous inventé, nous les Européens, depuis cent a
129
vres. Je dirai plus. Le monde moderne tout entier
peut
être appelé une création européenne. Pour le bien comme pour le mal,
130
op petite, rend compte de tous les maux dont nous
pouvons
souffrir. Mais elle rend compte de nos faiblesses, et de notre démiss
131
représente l’Europe dans le monde, et que rien ne
peut
remplacer. Qu’avons-nous fait pour nous unir ? Dans le domaine politi
132
maine économique, nous avons le plan Schuman, qui
peut
être un début de mise en commun de nos ressources matérielles. Et mai
133
qu’aucun de nos instituts culturels nationaux ne
peut
parler, actuellement, au nom de l’Europe dans son ensemble alors que
134
rganisme dont la raison d’être principale soit de
pouvoir
prendre certaines initiatives et de parler au nom de l’Europe comme u
135
d’Europe, inauguré à Bruges le 12 octobre, et qui
peut
devenir l’École des sciences politiques du continent. g. Rougemont
136
térature, de nostalgie consciente et cultivée. Il
peut
bien être le plus fort, il le fut en effet pendant des siècles, mais
137
ement. — Mais un vrai ou un charlatan ? — Comment
peut
-on savoir. Il y en a tant. Il marchait lentement, à grands pas import
138
ndre, je viens de sentir au moins pourquoi l’Asie
peut
connaître les castes, ignorer entièrement la personne, faire bon marc
139
livrés à ma vue, pendant les brefs instants où je
pourrai
me tenir là, observé, surveillé, repoussé par tous ces yeux hostiles
140
autos, allant ailleurs, on ne sait où, mais on ne
peut
s’empêcher de se le demander, et d’eux seuls dans la foule infinie, c
141
: il propose un plébiscite “démocratique”, qui ne
peut
tourner qu’à l’avantage des communistes. Mais prenez l’affaire du Kas
142
ue dans nos idées vagues sur son mystère. Elle ne
peut
plus ressembler qu’à ce qu’elle deviendra. En six siècles, le monde a
143
gé elle aussi. Le fait certain, c’est qu’elle n’a
pu
le faire au rythme accéléré de notre histoire. Elle a manqué la Renai
144
ain et russe. Ni d’un côté ni de l’autre, elle ne
peut
se reconnaître. Elle se dit neutre, comme quelqu’un qui voudrait bien
145
tention. Mais sur quelles valeurs positives Nehru
peut
-il fonder le double refus qui paraît inspirer sa politique ? Au nom d
146
brahmines, chez les paysans et artisans, mais le
pouvoir
est aux « sécularistes » qui se détachent d’elle ou la renient. L’évo
147
nsolubles. Il faut donc aider l’Inde, mais qui le
peut
? L’Amérique lui fournit des tracteurs et du blé. La Russie lui propo
148
nnement chrétiennes du Malabar. Mais un Hindou ne
peut
devenir « collectiviste » s’il n’a passé d’abord par l’individualisme
149
conflits dramatiques et de la prospérité qui en a
pu
résulter. Pas de moyenne réelle dans les pays où une faction, une Égl
150
ns de la productivité. Le fonds commun sur lequel
peuvent
compter syndicalistes, patrons et gouvernants, c’est le goût du trava
151
t gouvernants, c’est le goût du travail dont on a
pu
écrire qu’il est « le mode existentiel des Suisses », la base de leur
152
tingences. Je ne connais pas d’autre pays où l’on
pourrait
poser au citoyen moyen cette question qui figure dans l’enquête intit
153
ntitulée Un jour en Suisse : « Estimez-vous qu’on
peut
être un bon Suisse et se lever à 9 heures ? » À l’origine du devoir e
154
t au contraire, pour l’épouser, la preuve qu’elle
pouvait
être mère), cent témoignages concordants décrivent une Suisse gaillar
155
éché », et les pasteurs actuels aussi. D’où l’on
pourrait
déduire d’une part que les exigences de la chair étaient bien fortes
156
fonctionnaires subalternes et militarisés. Quels
peuvent
bien être leurs critères du moral et de l’immoral ? Je n’en ai découv
157
igence accrue à l’égard du mariage et de ce qu’il
peut
représenter pour le développement personnel de chacun des conjoints e
158
plus intelligente et la statistique la plus fine
peuvent
montrer les traits acquis de la physionomie d’un peuple, mais non les
159
truments d’analyse des consciences actuelles n’en
peuvent
compter et indexer : il y a des forces et des réalités longuement agi
160
ssantes et soudain décisives que l’homme moyen ne
peut
pas exprimer, bien qu’il en vive, — ou faut-il dire précisément parce
161
vrage de Proudhon, Du Principe fédératif, où l’on
pouvait
lire cette phrase devenue célèbre : « Le xixe siècle ouvrira l’ère d
162
ent, de rentabilité et de sécurité, auxquelles ne
peuvent
répondre que de grands espaces économiques constitués à la mesure des
163
n au seuil d’une ère potentiellement fédéraliste.
Peut
-on dire plus ? Sur les quelque cent-trente nations souveraines qui di
164
beaucoup à une attitude de suspicion envers tout
pouvoir
central, et à la défense ombrageuse des autonomies locales ou régiona
165
ncore, en Suisse même, il y a quelques années, on
put
entendre le recteur d’une de nos universités cantonales condamner le
166
les et vitales, de telle sorte que la solution ne
puisse
être cherchée, ni dans la réduction de l’un des termes, ni dans la su
167
prises les décisions relatives à cette tâche. Il
peut
y avoir d’ailleurs plusieurs niveaux de décisions, hiérarchisés. Sépa
168
s niveaux de décisions, hiérarchisés. Séparer les
pouvoirs
, les disperser, les répartir selon le bon sens, voilà le programme pr
169
topie totalitaire. De plus, les aires d’opération
peuvent
et doivent différer selon les tâches, j’entends selon qu’elles intére
170
iendrai que le nombre des combinaisons auxquelles
peut
conduire cette méthode a de quoi donner le vertige aux fonctionnaires
171
de tels aménagements. Les dimensions, d’ailleurs,
peuvent
être numériques aussi bien qu’architecturales : prenez les conflits a
172
ssurer la cohésion d’un ensemble assez vaste pour
pouvoir
se charger de tâches communes (telles que la défense, les affaires ét
173
e constitution, de type plus ou moins fédéral qui
peut
résoudre une fois pour toutes ce conflit permanent. Il y faut une mét
174
âches à entreprendre, répartir en conséquence les
pouvoirs
de décision, opérer les concentrations de forces proportionnées à la
175
e contemporain : « Le fédéralisme est présence au
pouvoir
global des éléments particuliers — demeurant distincts et reconnaissa