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e qu’être laïque ? — « Messieurs, chers amis ! Je
vous
rappellerai tout d’abord les circonstances qui m’ont fait choisir ce
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s’écrie : « Et, mes frères ! si l’on vient encore
vous
dire que je suis un empoisonneur des consciences, vous saurez mainten
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dire que je suis un empoisonneur des consciences,
vous
saurez maintenant me défendre ! etc. » C’est fini. L’instituteur s’ép
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sieurs et chers amis, nous allons procéder, selon
votre
coutume, à l’élection du bureau, puisque, comme vous le savez, la con
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e coutume, à l’élection du bureau, puisque, comme
vous
le savez, la conférence est contradictoire. Je vous demanderai donc d
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us le savez, la conférence est contradictoire. Je
vous
demanderai donc de bien vouloir proposer des noms. » Silence. Chuchot
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lle. Le président se lève : « Messieurs et dames,
vous
m’excuserez de ne pas vous présenter l’orateur qui va vous faire un i
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« Messieurs et dames, vous m’excuserez de ne pas
vous
présenter l’orateur qui va vous faire un intéressant discours sur le
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cuserez de ne pas vous présenter l’orateur qui va
vous
faire un intéressant discours sur le sujet… Je ne connais pas beaucou
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egarde un peu étonné à son tour : « Qu’est-ce que
vous
voulez, il n’y a rien à répondre, c’est juste, ce qu’il a dit ! Il co
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s, quoi ! Mais ici ils ne savent pas discuter. Si
vous
alliez à F…2 alors, c’est autre chose. Là ça barde, après les réunion
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rde, après les réunions ! Mais ici, qu’est-ce que
vous
voulez ? Ils sont comme ça… » Je vais me présenter au conférencier, e
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urs. « C’était sûrement beaucoup trop simple pour
vous
, ce que je leur ai dit ce soir, j’ai dû vous ennuyer, hein ? » Je le
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pour vous, ce que je leur ai dit ce soir, j’ai dû
vous
ennuyer, hein ? » Je le rassure vivement. Ce n’est pas moi qui lui re
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re trop simple. On ne l’est jamais assez ! — Oh !
vous
savez, — dit-il — je n’y mets pas d’amour-propre, vous pouvez me dire
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savez, — dit-il — je n’y mets pas d’amour-propre,
vous
pouvez me dire franchement ce que vous pensez, de cette soirée… Je le
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ur-propre, vous pouvez me dire franchement ce que
vous
pensez, de cette soirée… Je le regarde. C’est un homme simple et soli
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, on peut lui parler en camarade : — Eh bien ! si
vous
voulez mon opinion, ou si elle peut vous être utile… je crois que vou
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ien ! si vous voulez mon opinion, ou si elle peut
vous
être utile… je crois que vous êtes encore trop compliqué pour ce publ
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on, ou si elle peut vous être utile… je crois que
vous
êtes encore trop compliqué pour ce public. Il me semble qu’on pourrai
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r, enfin quoi, les secouer un peu ! Ils sont là à
vous
écouter sans bouger, comme ils ont écouté les autres qui disaient le
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vivons à une époque de propagande forcenée, et je
vous
assure qu’un communiste, par exemple, les aurait attaqués plus brutal
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re parti, je ne sais pas, moi, les engueuler ? Je
vous
dis ma première impression, puisque vous me la demandez. Je sais bien
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ler ? Je vous dis ma première impression, puisque
vous
me la demandez. Je sais bien que vous les connaissez beaucoup mieux q
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on, puisque vous me la demandez. Je sais bien que
vous
les connaissez beaucoup mieux que moi… Le pasteur sourit : — Vous me
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sez beaucoup mieux que moi… Le pasteur sourit : —
Vous
me faites plaisir, tenez ! Bien sûr, vous avez raison, mon cher monsi
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rit : — Vous me faites plaisir, tenez ! Bien sûr,
vous
avez raison, mon cher monsieur. Mais c’est plus difficile que vous ne
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mon cher monsieur. Mais c’est plus difficile que
vous
ne croyez. Il faut que je vous dise que c’est la première fois que je
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plus difficile que vous ne croyez. Il faut que je
vous
dise que c’est la première fois que je parle ici, c’est déjà un énorm
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erra si on peut aller plus loin. — Mais ne croyez-
vous
pas qu’on pourrait gagner leur confiance en leur parlant plus familiè
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r fasse un beau discours. Ah ! c’est terrible, je
vous
assure. Bien sûr, il faudrait parler autrement. Mais qu’est-ce qu’ils
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eux. On prêche pendant six ans la même chose, ils
vous
remercient, on croit qu’ils ont compris, et puis un beau jour on s’ap
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ation bigote ou indifférente. Nous prenons rendez-
vous
pour un dimanche prochain, au chef-lieu, après son culte. Je suis ren
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hoses — c’est son mystère — mais ne dites pas que
vous
le faites pour son bonheur, car il est plus « heureux » que vous. Il
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pour son bonheur, car il est plus « heureux » que
vous
. Il faudrait croire fanatiquement à une vérité absolue, qui vaille mi
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i portait l’uniforme de l’État, partout, la même.
Vous
pouviez parcourir vingt fois la France de part en part, sans remarque
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simple intention d’utiliser ce moyen de transport
vous
met en contact avec toutes sortes d’habitudes locales. D’abord il fau
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question du capitalisme en général. Bref, lorsque
vous
montez dans l’autocar, vous êtes renseigné, vaille que vaille, sur le
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énéral. Bref, lorsque vous montez dans l’autocar,
vous
êtes renseigné, vaille que vaille, sur les facteurs économiques du pa
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ment intimes, avec ce personnage enfoui à côté de
vous
dans un luxueux fauteuil de cuir rouge ou bleu vif et qui change de t
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e faire bien : c’est moderne, c’est sportif, cela
vous
pose dans l’esprit des populations, on se sent maître à bord de sa pu
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le marché, il s’écria : — Ah ! cher monsieur, je
vous
envie ! Vous avez un rôle magnifique à jouer dans la société. Vous av
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s’écria : — Ah ! cher monsieur, je vous envie !
Vous
avez un rôle magnifique à jouer dans la société. Vous avez le temps d
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avez un rôle magnifique à jouer dans la société.
Vous
avez le temps de réfléchir, et de nous faire part de vos lumières, et
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z le temps de réfléchir, et de nous faire part de
vos
lumières, et sans vous, où irions-nous donc, nous qui ne croyons plus
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r, et de nous faire part de vos lumières, et sans
vous
, où irions-nous donc, nous qui ne croyons plus aux curés ! — Comptez,
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liardaires ou des saints. Croyez-moi, ce que nous
vous
donnons, c’est justement ce qui nous manque, et quand vous aurez comp
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ons, c’est justement ce qui nous manque, et quand
vous
aurez compris cela, vous cesserez, je le crains, d’envier ma conditio
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ui nous manque, et quand vous aurez compris cela,
vous
cesserez, je le crains, d’envier ma condition… 16 mars 1934 D’un aut
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, costaud, l’air intelligent et ouvert : « Pensez-
vous
qu’on pourrait faire la même chose ici ? » Pour sa part, il était sce
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ais aussi Romain Rolland. Est-ce qu’il est mort ?
Vous
ne pourriez pas me dire ce qu’il y aurait d’intéressant à lire ? — Ne
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qu’il y aurait d’intéressant à lire ? — Ne lisez-
vous
pas de journaux politiques ? — Ce n’est pas ce qu’on cherche. Il faud