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bâti à la mesure de l’homme, où tout, — sauf les
églises
, — semblait avoir été conçu pour demeurer à portée de la main, dans l
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! Et c’est à Dieu que nous disons dans toutes les
églises
chrétiennes : « Que Ton règne vienne ! » Or, une telle prière nous ch
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it n’a plus rien de chrétien que le prétexte. Les
Églises
se livrent au jugement du monde, dès lors qu’elles cessent d’être ava
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ique chrétienne, toute politique conduite par une
Église
, et qui vise des buts proprement politiques, appartient à la forme du
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le notre protestation. Quel est donc le rôle de l’
Église
? Est-il de prêcher l’Évangile, ou bien de faire triompher telle ou t
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adoptée par opportunisme ? À supposer même qu’une
église
parvienne à construire une doctrine, sociale, morale, économique, qui
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, que de questions demeurent menaçantes ! Voici l’
Église
liée bon gré mal gré à son succès ; voici l’Église puissante et sédui
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glise liée bon gré mal gré à son succès ; voici l’
Église
puissante et séduisant par sa puissance ; voici le message de la tran
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étien, opposé aux autres partis. Je crois que les
églises
ne peuvent accomplir tout leur devoir, toute leur mission dans la cit
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ère, et c’est en devenant et en restant de vraies
Églises
, c’est-à-dire des annonciatrices de la Parole, du jugement porté sur
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-nous faire, comme chrétiens, dans la cité ? Si l’
Église
n’est pas un parti, comment et où faut-il que nous prenions parti ? O
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— L’homme — Jésus-Christ — La foi chrétienne — L’
Église
et les sacrements — L’espérance eschatologique. Le trait le plus marq
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La responsabilité culturelle de l’
Église
(mars 1945)i Il y a un accord frappant entre les principes de la C
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de demain. Et il est cependant certain que si les
Églises
continuent à négliger cette question, la cessation des hostilités int
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éditives d’allures totalitaires. Le devoir des
Églises
Si les Églises chrétiennes ne donnent pas cette direction ferme et
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totalitaires. Le devoir des Églises Si les
Églises
chrétiennes ne donnent pas cette direction ferme et vraiment catholiq
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nationalismes religieux et virulents. Mais si une
Église
veut être en mesure d’intervenir dans le développement de la culture,
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ême temps rigoureuse et vitale à l’intérieur de l’
Église
. Une Église dont la théologie est vague n’a plus rien à dire dans le
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goureuse et vitale à l’intérieur de l’Église. Une
Église
dont la théologie est vague n’a plus rien à dire dans le domaine de l
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n à dire dans le domaine de la culture. Une telle
Église
peut donner un avis sur le plan politique. Elle peut, par exemple, ap
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culture, il en est tout à fait autrement. Ici une
Église
ne peut adopter des idéologies créées par d’autres. Sa parole n’aura
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plus directe à cette théologie. C’est ainsi que l’
Église
catholique romaine fut à la tête du mouvement philosophique du Moyen
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bat culturel. L’abîme commença à s’ouvrir entre l’
Église
et la culture. Un chrétien du xixe ou du xxe siècle, par exemple, p
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n stimulant et un guide. Premièrement, donc, si l’
Église
n’a rien à donner, si elle n’a rien à exiger de la culture, cette der
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n second, lieu, si la culture perd contact avec l’
Église
, avec sa doctrine et son culte, l’Église perd ses moyens les plus eff
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t avec l’Église, avec sa doctrine et son culte, l’
Église
perd ses moyens les plus efficaces d’agir sur le siècle, de transform
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out ce qui est créé est alors créé en dehors de l’
Église
ou en opposition à elle et devient difficile à intégrer dans une conc
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aru — en raison du manque de stricte théologie. L’
Église
romaine a mieux retenu les forces de création intellectuelles parce q
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ative et restrictive. Que peuvent alors faire les
Églises
pour collaborer à la création d’un ordre culturel dans le chaos de de
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e demain ? Nous proposons une réponse simple. Les
Églises
pourront agir et inspirer si elles sont fondées sur une doctrine ferm
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fondamental Pour passer de la théologie d’une
Église
à des applications sociales, culturelles, politiques ou économiques,
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haque être individuel ou collectif, pour lequel l’
Église
peut prier, est susceptible de recevoir une vocation. Maintenant les
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é de puissance individuelle ou collective. 3) Les
Églises
combattront pour tout ce qui assure à un organisme individuel ou coll
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tional ou la prospérité économique. Le devoir des
Églises
est de repenser toutes ces catégories et de les critiquer d’un point
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sa vocation, etc.) Alors, et alors seulement, les
Églises
retrouveront une autorité effective. Elles cesseront de s’identifier
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haque matière, y soit dominé par la doctrine de l’
Église
en question, comme c’est le cas dans les instituts catholiques et à l
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st celui d’une collaboration plus étroite entre l’
Église
et l’Intelligentzia. Dans le présent état des choses, cette collabora
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s, historiens et écrivains de travailler pour les
Églises
dans leur ensemble. Mais la plupart des confessions (spécialement les
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n contact organique les créateurs de culture et l’
Église
comme telle — l’Église comme corps de doctrine et comme communauté. S
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créateurs de culture et l’Église comme telle — l’
Église
comme corps de doctrine et comme communauté. Sur ce plan tout reste à
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ont Denis de, « La responsabilité culturelle de l’
Église
», Le Semeur, Paris, mars 1945, p. 17-25.
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à les revendiquer injustement. Les docteurs de l’
Église
se défendaient contre les attaques successives du scepticisme né de l
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rvivances religieuses », firent autant de mal aux
Églises
que les persécutions romaines aux premiers temps leur avaient fait de
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ut tranquillement, et pour sauver leur corps, les
Églises
renonçaient sinon à leur âme même, du moins à cette véhémence flamban
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cre ! » Remarque hélas valable pour bien d’autres
Églises
, et qui résume toute une époque. Je pense qu’avec la guerre, cette ép
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emblait établie entre les sociétés laïques et les
Églises
; qu’il a brusquement mis à nu l’état minoritaire des chrétiens ; qu’
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ion brutale puis sa chute ont été pour toutes les
Églises
une épreuve de forces, un défi, une purification, une occasion de rév
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stants ; réapparition d’une puissante et purifiée
Église
orthodoxe à l’Est. Mais dire que l’époque de la défensive est terminé
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née pour elles, dans notre temps, c’est poser aux
Églises
chrétiennes un dilemme très net : il ne leur reste plus qu’à s’endorm
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ver nécessairement lésée. En d’autres termes, les
Églises
ne trouvent plus dans le monde des doctrines hostiles, mais un vide d
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sive, à l’initiative, à du plein. Ou encore : les
Églises
et leurs prédicateurs ont moins que jamais à se soucier, aujourd’hui,
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ceux qui se noient. Comme laïque se tenant dans l’
Église
, et voyant au-dehors ses chances d’action, et la misère du temps qui
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e du temps qui appelle, j’attends ceci : I. Que l’
Église
offre un type de relations humaines viables, comme elle le fit aux si
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n groupe de frères prenant la communion. 2. Que l’
Église
offre un type de relations culturelles viables ; qu’elle ose de nouve
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inture, philosophie, littérature — est sortie des
églises
et des couvents. Hélas, elle en est bien sortie ! Il est temps que no
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rtions à sa recherche, pour la ramener ! 3. Que l’
Église
cesse de défendre la triste et inefficace moralité bourgeoise, avec l
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ces voix que les meilleurs aujourd’hui, hors des
Églises
, me paraissent avides d’entendre. La « folie de la Croix », non la sa
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rrière et en deçà des risques de la vie. 4. Que l’
Église
affirme avec force, dans le domaine politique, la Transcendance de so
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pure utopie si les chrétiens s’en remettaient aux
Églises
pour le réaliser. Les Églises comme corps organisés ne peuvent que so
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’en remettaient aux Églises pour le réaliser. Les
Églises
comme corps organisés ne peuvent que soutenir et encadrer l’action ch
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un artiste attend (souvent inconsciemment) de son
Église
: les repères, les obstacles, les interdictions, les certitudes décis