1
es constatations prudemment mesurées. Et d’abord,
la
question qui nous occupe ici est-elle une vraie question ? Est-elle,
2
t-elle une vraie question ? Est-elle, pour chacun
de
nous, une question qui se pose dans la vie, que vous vous posiez avan
3
our chacun de nous, une question qui se pose dans
la
vie, que vous vous posiez avant de venir ici, et à laquelle, réelleme
4
ion existentielle — pour employer un terme favori
de
la théologie et de la philosophie allemande contemporaines1 ? L’une d
5
existentielle — pour employer un terme favori de
la
théologie et de la philosophie allemande contemporaines1 ? L’une des
6
pour employer un terme favori de la théologie et
de
la philosophie allemande contemporaines1 ? L’une des caractéristiques
7
ur employer un terme favori de la théologie et de
la
philosophie allemande contemporaines1 ? L’une des caractéristiques de
8
ande contemporaines1 ? L’une des caractéristiques
de
notre temps, c’est sans doute le besoin qu’il a de mettre en question
9
caractéristiques de notre temps, c’est sans doute
le
besoin qu’il a de mettre en question les questions elles-mêmes. Nous
10
e notre temps, c’est sans doute le besoin qu’il a
de
mettre en question les questions elles-mêmes. Nous nous refusons, de
11
ans doute le besoin qu’il a de mettre en question
les
questions elles-mêmes. Nous nous refusons, de plus en plus, à discute
12
oppositions qui n’existent, en réalité, que dans
la
mesure où l’on est décidé à refuser tous les conflits concrets et les
13
qui n’existent, en réalité, que dans la mesure où
l’
on est décidé à refuser tous les conflits concrets et les décisions qu
14
dans la mesure où l’on est décidé à refuser tous
les
conflits concrets et les décisions qu’ils comportent. Nous refusons t
15
st décidé à refuser tous les conflits concrets et
les
décisions qu’ils comportent. Nous refusons toute problématique dans l
16
se posent et nous sont posés, hic et nunc. Avant
d’
aller plus loin, cherchons donc à serrer un peu les deux termes de not
17
d’aller plus loin, cherchons donc à serrer un peu
les
deux termes de notre sujet, cherchons à dégager leur réalité dans nos
18
n, cherchons donc à serrer un peu les deux termes
de
notre sujet, cherchons à dégager leur réalité dans nos vies. 1. Il no
19
s faut tout de suite dissiper un malentendu : par
le
terme d’humanisme, on se borne trop souvent encore, en France, à dési
20
ut de suite dissiper un malentendu : par le terme
d’
humanisme, on se borne trop souvent encore, en France, à désigner la c
21
borne trop souvent encore, en France, à désigner
la
culture gréco-latine. Nous n’avons pas, bien entendu, à discuter ici
22
e. Nous n’avons pas, bien entendu, à discuter ici
la
question des humanités. Nous prendrons le mot humanisme au sens plus
23
ter ici la question des humanités. Nous prendrons
le
mot humanisme au sens plus général, non moins précis, qui désigne une
24
moins précis, qui désigne une conception générale
de
vie — politique, économique, éthique — fondée sur la croyance au salu
25
vie — politique, économique, éthique — fondée sur
la
croyance au salut de l’homme par les seules forces humaines. Croyance
26
omique, éthique — fondée sur la croyance au salut
de
l’homme par les seules forces humaines. Croyance qui s’oppose rigoure
27
que, éthique — fondée sur la croyance au salut de
l’
homme par les seules forces humaines. Croyance qui s’oppose rigoureuse
28
— fondée sur la croyance au salut de l’homme par
les
seules forces humaines. Croyance qui s’oppose rigoureusement au chris
29
oureusement au christianisme, s’il est avant tout
la
croyance au salut de l’homme par la seule force de Dieu, — par la foi
30
ianisme, s’il est avant tout la croyance au salut
de
l’homme par la seule force de Dieu, — par la foi. Dans les deux cas,
31
isme, s’il est avant tout la croyance au salut de
l’
homme par la seule force de Dieu, — par la foi. Dans les deux cas, mar
32
st avant tout la croyance au salut de l’homme par
la
seule force de Dieu, — par la foi. Dans les deux cas, marquons-le bie
33
a croyance au salut de l’homme par la seule force
de
Dieu, — par la foi. Dans les deux cas, marquons-le bien, il s’agit de
34
alut de l’homme par la seule force de Dieu, — par
la
foi. Dans les deux cas, marquons-le bien, il s’agit de salut. Certain
35
me par la seule force de Dieu, — par la foi. Dans
les
deux cas, marquons-le bien, il s’agit de salut. Certains humanistes l
36
e Dieu, — par la foi. Dans les deux cas, marquons-
le
bien, il s’agit de salut. Certains humanistes le nieront. Ils me diro
37
i. Dans les deux cas, marquons-le bien, il s’agit
de
salut. Certains humanistes le nieront. Ils me diront que, là où le ch
38
-le bien, il s’agit de salut. Certains humanistes
le
nieront. Ils me diront que, là où le chrétien parle de salut, eux se
39
s humanistes le nieront. Ils me diront que, là où
le
chrétien parle de salut, eux se bornent à revendiquer le bonheur des
40
eront. Ils me diront que, là où le chrétien parle
de
salut, eux se bornent à revendiquer le bonheur des hommes, la justice
41
tien parle de salut, eux se bornent à revendiquer
le
bonheur des hommes, la justice. Faut-il voir là autre chose qu’une qu
42
x se bornent à revendiquer le bonheur des hommes,
la
justice. Faut-il voir là autre chose qu’une question de mots ? Dans l
43
tice. Faut-il voir là autre chose qu’une question
de
mots ? Dans l’un et l’autre cas, il s’agit bel et bien de savoir quel
44
? Dans l’un et l’autre cas, il s’agit bel et bien
de
savoir quel sens l’homme veut donner à sa vie, comment il doit vivre
45
re cas, il s’agit bel et bien de savoir quel sens
l’
homme veut donner à sa vie, comment il doit vivre pour mieux vivre. M
46
doit vivre pour mieux vivre. Mais alors, en quoi
les
deux conceptions s’opposent-elles si radicalement ? C’est en ceci que
47
t-elles si radicalement ? C’est en ceci que, pour
les
uns, le salut est transcendant à l’humanité, pour les autres, immanen
48
i radicalement ? C’est en ceci que, pour les uns,
le
salut est transcendant à l’humanité, pour les autres, immanent. Les h
49
ci que, pour les uns, le salut est transcendant à
l’
humanité, pour les autres, immanent. Les humanistes accusent les chrét
50
uns, le salut est transcendant à l’humanité, pour
les
autres, immanent. Les humanistes accusent les chrétiens d’une sorte d
51
scendant à l’humanité, pour les autres, immanent.
Les
humanistes accusent les chrétiens d’une sorte de lâcheté. Ils les acc
52
our les autres, immanent. Les humanistes accusent
les
chrétiens d’une sorte de lâcheté. Ils les accusent d’avoir recours à
53
, immanent. Les humanistes accusent les chrétiens
d’
une sorte de lâcheté. Ils les accusent d’avoir recours à une réalité s
54
Les humanistes accusent les chrétiens d’une sorte
de
lâcheté. Ils les accusent d’avoir recours à une réalité surhumaine qu
55
ccusent les chrétiens d’une sorte de lâcheté. Ils
les
accusent d’avoir recours à une réalité surhumaine qui les dispense de
56
hrétiens d’une sorte de lâcheté. Ils les accusent
d’
avoir recours à une réalité surhumaine qui les dispense de mettre en œ
57
sent d’avoir recours à une réalité surhumaine qui
les
dispense de mettre en œuvre toutes leurs forces humaines. Ils les acc
58
recours à une réalité surhumaine qui les dispense
de
mettre en œuvre toutes leurs forces humaines. Ils les accusent de fai
59
mettre en œuvre toutes leurs forces humaines. Ils
les
accusent de faire appel à une Volonté dont l’opération, à leurs yeux,
60
re toutes leurs forces humaines. Ils les accusent
de
faire appel à une Volonté dont l’opération, à leurs yeux, anéantit ce
61
ls les accusent de faire appel à une Volonté dont
l’
opération, à leurs yeux, anéantit celle de la volonté humaine, ou la r
62
té dont l’opération, à leurs yeux, anéantit celle
de
la volonté humaine, ou la rend absolument vaine. En somme, ils les ac
63
dont l’opération, à leurs yeux, anéantit celle de
la
volonté humaine, ou la rend absolument vaine. En somme, ils les accus
64
rs yeux, anéantit celle de la volonté humaine, ou
la
rend absolument vaine. En somme, ils les accusent de diminuer l’homme
65
maine, ou la rend absolument vaine. En somme, ils
les
accusent de diminuer l’homme par la promesse débilitante d’un « arriè
66
rend absolument vaine. En somme, ils les accusent
de
diminuer l’homme par la promesse débilitante d’un « arrière-monde » q
67
ent vaine. En somme, ils les accusent de diminuer
l’
homme par la promesse débilitante d’un « arrière-monde » qui serait co
68
n somme, ils les accusent de diminuer l’homme par
la
promesse débilitante d’un « arrière-monde » qui serait comme une reva
69
t de diminuer l’homme par la promesse débilitante
d’
un « arrière-monde » qui serait comme une revanche contre tout l’impar
70
monde » qui serait comme une revanche contre tout
l’
imparfait de « ce bas-monde », mais une revanche à bon marché, permett
71
serait comme une revanche contre tout l’imparfait
de
« ce bas-monde », mais une revanche à bon marché, permettant, sur cet
72
ettant, sur cette terre, une scandaleuse économie
d’
énergie et de courage. Pour eux, le christianisme est contre l’homme.
73
ette terre, une scandaleuse économie d’énergie et
de
courage. Pour eux, le christianisme est contre l’homme. 2. À cela, le
74
leuse économie d’énergie et de courage. Pour eux,
le
christianisme est contre l’homme. 2. À cela, les chrétiens répondent
75
de courage. Pour eux, le christianisme est contre
l’
homme. 2. À cela, les chrétiens répondent : Comment l’homme s’aimerait
76
, le christianisme est contre l’homme. 2. À cela,
les
chrétiens répondent : Comment l’homme s’aimerait-il lui-même mieux qu
77
mme. 2. À cela, les chrétiens répondent : Comment
l’
homme s’aimerait-il lui-même mieux que Dieu, son créateur, ne l’aime ?
78
rait-il lui-même mieux que Dieu, son créateur, ne
l’
aime ? Car Dieu seul connaît l’homme dans son origine et dans sa fin.
79
, son créateur, ne l’aime ? Car Dieu seul connaît
l’
homme dans son origine et dans sa fin. L’homme étant « séparé » de Die
80
connaît l’homme dans son origine et dans sa fin.
L’
homme étant « séparé » de Dieu sa source, — et c’est en quoi consiste
81
origine et dans sa fin. L’homme étant « séparé »
de
Dieu sa source, — et c’est en quoi consiste le péché « originel » — i
82
» de Dieu sa source, — et c’est en quoi consiste
le
péché « originel » — il en résulte qu’il ne peut plus se connaître en
83
même. Il ne peut plus connaître son bien. Il pose
les
questions les plus absurdes et les plus insolubles, par exemple : il
84
ut plus connaître son bien. Il pose les questions
les
plus absurdes et les plus insolubles, par exemple : il ne sait même p
85
bien. Il pose les questions les plus absurdes et
les
plus insolubles, par exemple : il ne sait même pas pourquoi il est au
86
i rime cette horrible « Histoire », illustrée par
les
plus sanglants malentendus, sans cesse renaissants. Il a l’impression
87
nglants malentendus, sans cesse renaissants. Il a
l’
impression d’avoir perdu la clef de ce qui lui apparaît, dans ses heur
88
tendus, sans cesse renaissants. Il a l’impression
d’
avoir perdu la clef de ce qui lui apparaît, dans ses heures de lucidit
89
esse renaissants. Il a l’impression d’avoir perdu
la
clef de ce qui lui apparaît, dans ses heures de lucidité, comme une e
90
aissants. Il a l’impression d’avoir perdu la clef
de
ce qui lui apparaît, dans ses heures de lucidité, comme une effroyabl
91
u la clef de ce qui lui apparaît, dans ses heures
de
lucidité, comme une effroyable tragi-comédie. Au fond, ce que l’homme
92
mme une effroyable tragi-comédie. Au fond, ce que
l’
homme ignore, ce sont les choses les plus importantes du monde : l’ori
93
-comédie. Au fond, ce que l’homme ignore, ce sont
les
choses les plus importantes du monde : l’origine et la fin de son exi
94
u fond, ce que l’homme ignore, ce sont les choses
les
plus importantes du monde : l’origine et la fin de son existence terr
95
e sont les choses les plus importantes du monde :
l’
origine et la fin de son existence terrestre. Dès lors, ceux qui croie
96
oses les plus importantes du monde : l’origine et
la
fin de son existence terrestre. Dès lors, ceux qui croient détenir le
97
s plus importantes du monde : l’origine et la fin
de
son existence terrestre. Dès lors, ceux qui croient détenir le pouvoi
98
nce terrestre. Dès lors, ceux qui croient détenir
le
pouvoir de sauver l’homme en se fondant sur l’homme sont semblables,
99
re. Dès lors, ceux qui croient détenir le pouvoir
de
sauver l’homme en se fondant sur l’homme sont semblables, aux yeux du
100
rs, ceux qui croient détenir le pouvoir de sauver
l’
homme en se fondant sur l’homme sont semblables, aux yeux du chrétien,
101
ir le pouvoir de sauver l’homme en se fondant sur
l’
homme sont semblables, aux yeux du chrétien, à ce fameux baron de Crac
102
meux baron de Crac qui prétendrait se tirer alors
d’
un puits en se soulevant par la chevelure. 3. Humanisme contre christi
103
ait se tirer alors d’un puits en se soulevant par
la
chevelure. 3. Humanisme contre christianisme, n’est-ce donc qu’un con
104
contre christianisme, n’est-ce donc qu’un conflit
d’
amour, assez touchant ? Est-ce à celui qui soignera le mieux cet homme
105
our, assez touchant ? Est-ce à celui qui soignera
le
mieux cet homme que l’on s’accorde à tenir pour malade actuellement ?
106
st-ce à celui qui soignera le mieux cet homme que
l’
on s’accorde à tenir pour malade actuellement ? Aux yeux de certains h
107
umanistes, peut-être. Aux yeux du chrétien, non ;
le
conflit est plus grave, car le rejet de l’humanisme constitue pour lu
108
du chrétien, non ; le conflit est plus grave, car
le
rejet de l’humanisme constitue pour lui une sorte d’obligation, à pri
109
en, non ; le conflit est plus grave, car le rejet
de
l’humanisme constitue pour lui une sorte d’obligation, à priori fonda
110
non ; le conflit est plus grave, car le rejet de
l’
humanisme constitue pour lui une sorte d’obligation, à priori fondamen
111
rejet de l’humanisme constitue pour lui une sorte
d’
obligation, à priori fondamentale : l’humanisme c’est le péché même, s
112
i une sorte d’obligation, à priori fondamentale :
l’
humanisme c’est le péché même, si l’on peut définir le péché par la vo
113
gation, à priori fondamentale : l’humanisme c’est
le
péché même, si l’on peut définir le péché par la volonté, naturelle à
114
ondamentale : l’humanisme c’est le péché même, si
l’
on peut définir le péché par la volonté, naturelle à l’homme, d’agir p
115
manisme c’est le péché même, si l’on peut définir
le
péché par la volonté, naturelle à l’homme, d’agir pour soi, et non po
116
le péché même, si l’on peut définir le péché par
la
volonté, naturelle à l’homme, d’agir pour soi, et non pour Dieu. C’es
117
peut définir le péché par la volonté, naturelle à
l’
homme, d’agir pour soi, et non pour Dieu. C’est maintenant au tour de
118
nir le péché par la volonté, naturelle à l’homme,
d’
agir pour soi, et non pour Dieu. C’est maintenant au tour de l’humanis
119
r soi, et non pour Dieu. C’est maintenant au tour
de
l’humaniste d’endosser le reproche de lâcheté. Le chrétien le considè
120
oi, et non pour Dieu. C’est maintenant au tour de
l’
humaniste d’endosser le reproche de lâcheté. Le chrétien le considère
121
our Dieu. C’est maintenant au tour de l’humaniste
d’
endosser le reproche de lâcheté. Le chrétien le considère comme un hom
122
’est maintenant au tour de l’humaniste d’endosser
le
reproche de lâcheté. Le chrétien le considère comme un homme qui refu
123
ant au tour de l’humaniste d’endosser le reproche
de
lâcheté. Le chrétien le considère comme un homme qui refuse d’accepte
124
de l’humaniste d’endosser le reproche de lâcheté.
Le
chrétien le considère comme un homme qui refuse d’accepter, dans tout
125
te d’endosser le reproche de lâcheté. Le chrétien
le
considère comme un homme qui refuse d’accepter, dans toute sa violenc
126
e chrétien le considère comme un homme qui refuse
d’
accepter, dans toute sa violence, la question que lui pose sans cesse
127
me qui refuse d’accepter, dans toute sa violence,
la
question que lui pose sans cesse la crise perpétuelle du monde. Et l
128
sa violence, la question que lui pose sans cesse
la
crise perpétuelle du monde. Et l’antagonisme des deux attitudes pren
129
ose sans cesse la crise perpétuelle du monde. Et
l’
antagonisme des deux attitudes prend une forme encore plus précise, il
130
s prend une forme encore plus précise, il devient
l’
antagonisme de deux volontés qui ne s’opposent pas front à front sur l
131
rme encore plus précise, il devient l’antagonisme
de
deux volontés qui ne s’opposent pas front à front sur le même plan, m
132
volontés qui ne s’opposent pas front à front sur
le
même plan, mais qui se coupent perpendiculairement. Chez les chrétien
133
an, mais qui se coupent perpendiculairement. Chez
les
chrétiens, volonté de se soumettre à ce qui juge la vie. Chez les hum
134
perpendiculairement. Chez les chrétiens, volonté
de
se soumettre à ce qui juge la vie. Chez les humanistes, volonté de vi
135
chrétiens, volonté de se soumettre à ce qui juge
la
vie. Chez les humanistes, volonté de vivre par eux-mêmes, de vivre à
136
olonté de se soumettre à ce qui juge la vie. Chez
les
humanistes, volonté de vivre par eux-mêmes, de vivre à tout prix, le
137
ce qui juge la vie. Chez les humanistes, volonté
de
vivre par eux-mêmes, de vivre à tout prix, le plus possible, comme si
138
z les humanistes, volonté de vivre par eux-mêmes,
de
vivre à tout prix, le plus possible, comme si la vie était le bien ab
139
nté de vivre par eux-mêmes, de vivre à tout prix,
le
plus possible, comme si la vie était le bien absolu. C’est ici que no
140
de vivre à tout prix, le plus possible, comme si
la
vie était le bien absolu. C’est ici que nous entrons dans l’ordre de
141
out prix, le plus possible, comme si la vie était
le
bien absolu. C’est ici que nous entrons dans l’ordre de l’éthique quo
142
t le bien absolu. C’est ici que nous entrons dans
l’
ordre de l’éthique quotidienne. L’humaniste va chercher une solution h
143
n absolu. C’est ici que nous entrons dans l’ordre
de
l’éthique quotidienne. L’humaniste va chercher une solution humaine q
144
bsolu. C’est ici que nous entrons dans l’ordre de
l’
éthique quotidienne. L’humaniste va chercher une solution humaine qui
145
us entrons dans l’ordre de l’éthique quotidienne.
L’
humaniste va chercher une solution humaine qui lui permettra d’assurer
146
a chercher une solution humaine qui lui permettra
d’
assurer ce bien absolu qu’est sa vie. Le chrétien va chercher à obéir
147
permettra d’assurer ce bien absolu qu’est sa vie.
Le
chrétien va chercher à obéir aux ordres de sa foi, fût-ce même au mép
148
a vie. Le chrétien va chercher à obéir aux ordres
de
sa foi, fût-ce même au mépris de sa vie : tel est le fondement de l’a
149
obéir aux ordres de sa foi, fût-ce même au mépris
de
sa vie : tel est le fondement de l’attitude de service et de sacrific
150
sa foi, fût-ce même au mépris de sa vie : tel est
le
fondement de l’attitude de service et de sacrifice qui, dans tous les
151
e même au mépris de sa vie : tel est le fondement
de
l’attitude de service et de sacrifice qui, dans tous les domaines, fa
152
ême au mépris de sa vie : tel est le fondement de
l’
attitude de service et de sacrifice qui, dans tous les domaines, fait
153
is de sa vie : tel est le fondement de l’attitude
de
service et de sacrifice qui, dans tous les domaines, fait de lui un r
154
tel est le fondement de l’attitude de service et
de
sacrifice qui, dans tous les domaines, fait de lui un révolutionnaire
155
ttitude de service et de sacrifice qui, dans tous
les
domaines, fait de lui un révolutionnaire, l’homme du risque opposé à
156
et de sacrifice qui, dans tous les domaines, fait
de
lui un révolutionnaire, l’homme du risque opposé à l’homme des assura
157
ous les domaines, fait de lui un révolutionnaire,
l’
homme du risque opposé à l’homme des assurances. Car l’humanisme n’est
158
ui un révolutionnaire, l’homme du risque opposé à
l’
homme des assurances. Car l’humanisme n’est, aux yeux de la foi, qu’un
159
me du risque opposé à l’homme des assurances. Car
l’
humanisme n’est, aux yeux de la foi, qu’une vaste entreprise d’assuran
160
es assurances. Car l’humanisme n’est, aux yeux de
la
foi, qu’une vaste entreprise d’assurance-vie. L’humaniste pourra répo
161
’est, aux yeux de la foi, qu’une vaste entreprise
d’
assurance-vie. L’humaniste pourra répondre qu’à ses yeux, le christian
162
la foi, qu’une vaste entreprise d’assurance-vie.
L’
humaniste pourra répondre qu’à ses yeux, le christianisme n’est qu’une
163
e-vie. L’humaniste pourra répondre qu’à ses yeux,
le
christianisme n’est qu’une assurance-paradis. Mais le reproche est au
164
hristianisme n’est qu’une assurance-paradis. Mais
le
reproche est aussi misérable qu’injurieux, si l’on songe que ce « par
165
le reproche est aussi misérable qu’injurieux, si
l’
on songe que ce « paradis » doit être payé ici-bas du mépris des garan
166
tre payé ici-bas du mépris des garanties humaines
les
plus élémentaires, — et toute l’histoire des martyrs en témoigne. Un
167
anties humaines les plus élémentaires, — et toute
l’
histoire des martyrs en témoigne. Un chrétien est un être qui joue tou
168
moigne. Un chrétien est un être qui joue tout sur
la
foi, c’est-à-dire sur l’invisible, contre toute vraisemblance. Prenon
169
n être qui joue tout sur la foi, c’est-à-dire sur
l’
invisible, contre toute vraisemblance. Prenons des exemples concrets.
170
ets. Un chrétien qui contracte une assurance sur
la
vie n’est plus un chrétien à cet instant et dans cet acte ; il agit e
171
dans cet acte ; il agit en humaniste. Il témoigne
de
sa défiance à l’endroit de la Providence. Ce mot peut nous fournir un
172
aniste. Il témoigne de sa défiance à l’endroit de
la
Providence. Ce mot peut nous fournir un autre exemple. Un chrétien qu
173
échoit un « bonheur » imprévu, pousse en réalité
le
cri d’un humaniste, c’est-à-dire d’un homme, pour qui la valeur absol
174
un « bonheur » imprévu, pousse en réalité le cri
d’
un humaniste, c’est-à-dire d’un homme, pour qui la valeur absolue est
175
se en réalité le cri d’un humaniste, c’est-à-dire
d’
un homme, pour qui la valeur absolue est la vie, non l’obéissance. Et
176
d’un humaniste, c’est-à-dire d’un homme, pour qui
la
valeur absolue est la vie, non l’obéissance. Et de même un chrétien q
177
à-dire d’un homme, pour qui la valeur absolue est
la
vie, non l’obéissance. Et de même un chrétien qui dit, parlant des au
178
homme, pour qui la valeur absolue est la vie, non
l’
obéissance. Et de même un chrétien qui dit, parlant des autres ou parl
179
l, cela est mauvais, immoral, — porte un jugement
d’
humaniste, mange du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du
180
, — porte un jugement d’humaniste, mange du fruit
de
l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Humaniste encore, l’hom
181
porte un jugement d’humaniste, mange du fruit de
l’
arbre de la connaissance du bien et du mal. Humaniste encore, l’homme
182
n jugement d’humaniste, mange du fruit de l’arbre
de
la connaissance du bien et du mal. Humaniste encore, l’homme pieux qu
183
ugement d’humaniste, mange du fruit de l’arbre de
la
connaissance du bien et du mal. Humaniste encore, l’homme pieux qui p
184
connaissance du bien et du mal. Humaniste encore,
l’
homme pieux qui prie pour demander à Dieu des « avantages » humains. (
185
r à Dieu des « avantages » humains. (Comment donc
les
connaîtrait-il ? Comment pourrait-il les nommer, s’il n’a d’abord che
186
ent donc les connaîtrait-il ? Comment pourrait-il
les
nommer, s’il n’a d’abord cherché la volonté de Dieu, si souvent contr
187
pourrait-il les nommer, s’il n’a d’abord cherché
la
volonté de Dieu, si souvent contraire à la sienne ?) Prier pour qu’il
188
l les nommer, s’il n’a d’abord cherché la volonté
de
Dieu, si souvent contraire à la sienne ?) Prier pour qu’il fasse beau
189
ce n’est pas prier, c’est exprimer un vœu, un vœu
d’
humaniste. Si je vous donne ces exemples, c’est dans l’espoir de provo
190
aniste. Si je vous donne ces exemples, c’est dans
l’
espoir de provoquer quelques réactions. C’est aussi dans l’espoir de v
191
i je vous donne ces exemples, c’est dans l’espoir
de
provoquer quelques réactions. C’est aussi dans l’espoir de vous faire
192
de provoquer quelques réactions. C’est aussi dans
l’
espoir de vous faire mieux sentir à quel point l’humanisme, loin d’êtr
193
uer quelques réactions. C’est aussi dans l’espoir
de
vous faire mieux sentir à quel point l’humanisme, loin d’être une sim
194
l’espoir de vous faire mieux sentir à quel point
l’
humanisme, loin d’être une simple conception philosophique, est une at
195
faire mieux sentir à quel point l’humanisme, loin
d’
être une simple conception philosophique, est une attitude devant la «
196
conception philosophique, est une attitude devant
la
« vie pratique » — comme on dit, mais y en a-t-il une autre ? —, une
197
autre ? —, une attitude qui se mêle constamment à
l’
existence des chrétiens eux-mêmes. Ce n’est pas à dire que l’humanism
198
des chrétiens eux-mêmes. Ce n’est pas à dire que
l’
humanisme n’ait pas ses doctrines, et même une expression politique co
199
ne expression politique cohérente. On a cité dans
les
Débats, ces jours derniers, les écrits de MM. Fernandez2 et Guéhenno.
200
e. On a cité dans les Débats, ces jours derniers,
les
écrits de MM. Fernandez2 et Guéhenno. Si intéressants et précis que s
201
é dans les Débats, ces jours derniers, les écrits
de
MM. Fernandez2 et Guéhenno. Si intéressants et précis que soit l’un d
202
nno. Si intéressants et précis que soit l’un dans
le
détail de sa dialectique critique, et si généreux que se veuille le s
203
téressants et précis que soit l’un dans le détail
de
sa dialectique critique, et si généreux que se veuille le second dans
204
», il ne semble pas que ces deux auteurs aient eu
le
courage d’aller jusqu’aux dernières conséquences de leur refus du tra
205
mble pas que ces deux auteurs aient eu le courage
d’
aller jusqu’aux dernières conséquences de leur refus du transcendant.
206
courage d’aller jusqu’aux dernières conséquences
de
leur refus du transcendant. Le communisme seul a poussé jusqu’aux réa
207
ières conséquences de leur refus du transcendant.
Le
communisme seul a poussé jusqu’aux réalisations effectives que semble
208
que semble devoir commander une foi véritable en
l’
humain. Le communisme est le véritable humanisme de notre temps. La se
209
e devoir commander une foi véritable en l’humain.
Le
communisme est le véritable humanisme de notre temps. La seule tentat
210
une foi véritable en l’humain. Le communisme est
le
véritable humanisme de notre temps. La seule tentative pleinement con
211
’humain. Le communisme est le véritable humanisme
de
notre temps. La seule tentative pleinement consciente et avouée pour
212
unisme est le véritable humanisme de notre temps.
La
seule tentative pleinement consciente et avouée pour soustraire l’hom
213
e pleinement consciente et avouée pour soustraire
l’
homme à son créateur, pour rebâtir un monde à la mesure de l’homme con
214
e l’homme à son créateur, pour rebâtir un monde à
la
mesure de l’homme considéré comme autonome, et « calculable » humaine
215
à son créateur, pour rebâtir un monde à la mesure
de
l’homme considéré comme autonome, et « calculable » humainement. Le P
216
on créateur, pour rebâtir un monde à la mesure de
l’
homme considéré comme autonome, et « calculable » humainement. Le Plan
217
ré comme autonome, et « calculable » humainement.
Le
Plan est d’ores et déjà la plus formidable entreprise d’assurance-vie
218
culable » humainement. Le Plan est d’ores et déjà
la
plus formidable entreprise d’assurance-vie que l’humanité ait jamais
219
est d’ores et déjà la plus formidable entreprise
d’
assurance-vie que l’humanité ait jamais conçue. C’est à ce titre que l
220
la plus formidable entreprise d’assurance-vie que
l’
humanité ait jamais conçue. C’est à ce titre que le « marxisme-léninis
221
’humanité ait jamais conçue. C’est à ce titre que
le
« marxisme-léninisme » peut être opposé utilement au christianisme, c
222
t féconde. Mais en face de ce triomphe humaniste,
le
chrétien ne pourrait-il pas relever maintenant la vraie défense de l’
223
le chrétien ne pourrait-il pas relever maintenant
la
vraie défense de l’homme, lieu naturel du nécessaire conflit de l’ang
224
ait-il pas relever maintenant la vraie défense de
l’
homme, lieu naturel du nécessaire conflit de l’ange et de la bête ? L’
225
se de l’homme, lieu naturel du nécessaire conflit
de
l’ange et de la bête ? L’homme soviétique se trouve soustrait aux con
226
de l’homme, lieu naturel du nécessaire conflit de
l’
ange et de la bête ? L’homme soviétique se trouve soustrait aux confli
227
, lieu naturel du nécessaire conflit de l’ange et
de
la bête ? L’homme soviétique se trouve soustrait aux conflits naturel
228
ieu naturel du nécessaire conflit de l’ange et de
la
bête ? L’homme soviétique se trouve soustrait aux conflits naturels.
229
l du nécessaire conflit de l’ange et de la bête ?
L’
homme soviétique se trouve soustrait aux conflits naturels. Il vit dan
230
— se dit-on — ni luttes sociales, ni lutte contre
la
nature définitivement asservie. Cet homme sera-t-il encore humain ? Q
231
une fois son triomphe assuré par sa victoire sur
les
difficultés naturelles, sur ce conflit qui constitue la raison d’être
232
ficultés naturelles, sur ce conflit qui constitue
la
raison d’être de la plupart des hommes ? Sera-t-il ange ou bête ? Ser
233
aturelles, sur ce conflit qui constitue la raison
d’
être de la plupart des hommes ? Sera-t-il ange ou bête ? Sera-t-il enc
234
es, sur ce conflit qui constitue la raison d’être
de
la plupart des hommes ? Sera-t-il ange ou bête ? Sera-t-il encore un
235
a-t-il ange ou bête ? Sera-t-il encore un homme ?
L’
homme chrétien est à la fois ange et bête. Dans ce conflit perpétuel,
236
il trouve sa joie et sa souffrance — peu importe
le
nom qu’il leur donne ; — il y trouve sa raison de vivre, c’est-à-dire
237
le nom qu’il leur donne ; — il y trouve sa raison
de
vivre, c’est-à-dire de lutter pour devenir une personne devant Dieu.
238
; — il y trouve sa raison de vivre, c’est-à-dire
de
lutter pour devenir une personne devant Dieu. Le succès de l’humanism
239
de lutter pour devenir une personne devant Dieu.
Le
succès de l’humanisme triomphant serait-il tout simplement d’enlever
240
pour devenir une personne devant Dieu. Le succès
de
l’humanisme triomphant serait-il tout simplement d’enlever à l’homme
241
ur devenir une personne devant Dieu. Le succès de
l’
humanisme triomphant serait-il tout simplement d’enlever à l’homme tou
242
l’humanisme triomphant serait-il tout simplement
d’
enlever à l’homme toute raison personnelle de vivre ? Le succès de l’h
243
triomphant serait-il tout simplement d’enlever à
l’
homme toute raison personnelle de vivre ? Le succès de l’homme abandon
244
ment d’enlever à l’homme toute raison personnelle
de
vivre ? Le succès de l’homme abandonné à ses calculs serait-il, en dé
245
ver à l’homme toute raison personnelle de vivre ?
Le
succès de l’homme abandonné à ses calculs serait-il, en définitive, u
246
mme toute raison personnelle de vivre ? Le succès
de
l’homme abandonné à ses calculs serait-il, en définitive, un suicide
247
toute raison personnelle de vivre ? Le succès de
l’
homme abandonné à ses calculs serait-il, en définitive, un suicide sup
248
1. Existentielle, c’est-à-dire : qui concerne «
l’
existence » de chacun de nous, en tant qu’elle se trouve engagée dans
249
elle, c’est-à-dire : qui concerne « l’existence »
de
chacun de nous, en tant qu’elle se trouve engagée dans un conflit rée
250
t-à-dire : qui concerne « l’existence » de chacun
de
nous, en tant qu’elle se trouve engagée dans un conflit réel et concr
251
exigeant une décision. 2. Ch. Westphal rappelait
la
phrase de Fernandez : « Le chrétien est un embusqué de l’infini. » a
252
ne décision. 2. Ch. Westphal rappelait la phrase
de
Fernandez : « Le chrétien est un embusqué de l’infini. » a. Rougemo
253
Ch. Westphal rappelait la phrase de Fernandez : «
Le
chrétien est un embusqué de l’infini. » a. Rougemont Denis de, « Hu
254
rase de Fernandez : « Le chrétien est un embusqué
de
l’infini. » a. Rougemont Denis de, « Humanisme et christianisme »,
255
e de Fernandez : « Le chrétien est un embusqué de
l’
infini. » a. Rougemont Denis de, « Humanisme et christianisme », Le
256
t un embusqué de l’infini. » a. Rougemont Denis
de
, « Humanisme et christianisme », Le Semeur, Paris, mars 1933, p. 286-
257
ugemont Denis de, « Humanisme et christianisme »,
Le
Semeur, Paris, mars 1933, p. 286-293. b. La première note indique :
258
e : « Introduction à une discussion organisée par
la
fédération au Foyer international, le 15 janvier 1933. » Le Foyer int
259
ganisée par la fédération au Foyer international,
le
15 janvier 1933. » Le Foyer international se situe alors à Paris, au
260
ion au Foyer international, le 15 janvier 1933. »
Le
Foyer international se situe alors à Paris, au boulevard Saint-Michel
261
Sur
la
méthode de M. Goguel (novembre 1934)c d L’œuvre de M. Maurice Gogu
262
Sur la méthode
de
M. Goguel (novembre 1934)c d L’œuvre de M. Maurice Goguel, directe
263
Sur la méthode de M. Goguel (novembre 1934)c d
L’
œuvre de M. Maurice Goguel, directeur à l’École des hautes études, est
264
éthode de M. Goguel (novembre 1934)c d L’œuvre
de
M. Maurice Goguel, directeur à l’École des hautes études, est déjà fo
265
)c d L’œuvre de M. Maurice Goguel, directeur à
l’
École des hautes études, est déjà fort importante et fait de son auteu
266
s hautes études, est déjà fort importante et fait
de
son auteur le maître incontesté de nos critiques du Nouveau Testament
267
s, est déjà fort importante et fait de son auteur
le
maître incontesté de nos critiques du Nouveau Testament. C’est l’œuvr
268
rtante et fait de son auteur le maître incontesté
de
nos critiques du Nouveau Testament. C’est l’œuvre d’un savant spécial
269
esté de nos critiques du Nouveau Testament. C’est
l’
œuvre d’un savant spécialisé, au premier chef, mais dans un domaine su
270
nos critiques du Nouveau Testament. C’est l’œuvre
d’
un savant spécialisé, au premier chef, mais dans un domaine susceptibl
271
au premier chef, mais dans un domaine susceptible
d’
intéresser le plus large public. On se souvient de l’ouvrage décisif q
272
ef, mais dans un domaine susceptible d’intéresser
le
plus large public. On se souvient de l’ouvrage décisif que M. Goguel
273
d’intéresser le plus large public. On se souvient
de
l’ouvrage décisif que M. Goguel publia contre les thèses de M. Coucho
274
ntéresser le plus large public. On se souvient de
l’
ouvrage décisif que M. Goguel publia contre les thèses de M. Couchoud3
275
de l’ouvrage décisif que M. Goguel publia contre
les
thèses de M. Couchoud3. Plus récemment, il nous donnait une volumineu
276
ge décisif que M. Goguel publia contre les thèses
de
M. Couchoud3. Plus récemment, il nous donnait une volumineuse Vie de
277
us récemment, il nous donnait une volumineuse Vie
de
Jésus 4 dont le succès fut grand et les conclusions vivement discutée
278
nous donnait une volumineuse Vie de Jésus 4 dont
le
succès fut grand et les conclusions vivement discutées. L’ouvrage qu’
279
ineuse Vie de Jésus 4 dont le succès fut grand et
les
conclusions vivement discutées. L’ouvrage qu’il nous donne aujourd’hu
280
fut grand et les conclusions vivement discutées.
L’
ouvrage qu’il nous donne aujourd’hui est la suite de cette Vie de Jésu
281
utées. L’ouvrage qu’il nous donne aujourd’hui est
la
suite de cette Vie de Jésus, et les questions qu’il pose n’apparaisse
282
ouvrage qu’il nous donne aujourd’hui est la suite
de
cette Vie de Jésus, et les questions qu’il pose n’apparaissent pas mo
283
nous donne aujourd’hui est la suite de cette Vie
de
Jésus, et les questions qu’il pose n’apparaissent pas moins passionna
284
ujourd’hui est la suite de cette Vie de Jésus, et
les
questions qu’il pose n’apparaissent pas moins passionnantes. Quelle f
285
’apparaissent pas moins passionnantes. Quelle fut
la
genèse psychologique et historique de la croyance à la résurrection d
286
Quelle fut la genèse psychologique et historique
de
la croyance à la résurrection de Jésus ? C’est ainsi que M. Goguel dé
287
elle fut la genèse psychologique et historique de
la
croyance à la résurrection de Jésus ? C’est ainsi que M. Goguel défin
288
nèse psychologique et historique de la croyance à
la
résurrection de Jésus ? C’est ainsi que M. Goguel définit l’objet de
289
ue et historique de la croyance à la résurrection
de
Jésus ? C’est ainsi que M. Goguel définit l’objet de sa recherche, en
290
tion de Jésus ? C’est ainsi que M. Goguel définit
l’
objet de sa recherche, en insistant sur le fait que la description qu’
291
Jésus ? C’est ainsi que M. Goguel définit l’objet
de
sa recherche, en insistant sur le fait que la description qu’il va do
292
définit l’objet de sa recherche, en insistant sur
le
fait que la description qu’il va donner ne saurait être prise pour un
293
jet de sa recherche, en insistant sur le fait que
la
description qu’il va donner ne saurait être prise pour une explicatio
294
ette modestie ne soit un peu trop ambitieuse. Car
l’
hypothèse de travail que M. Goguel adopte au départ revêt bel et bien
295
e ne soit un peu trop ambitieuse. Car l’hypothèse
de
travail que M. Goguel adopte au départ revêt bel et bien la forme d’u
296
que M. Goguel adopte au départ revêt bel et bien
la
forme d’une explication de cause à effet. On pense couramment, dit-il
297
oguel adopte au départ revêt bel et bien la forme
d’
une explication de cause à effet. On pense couramment, dit-il, que la
298
part revêt bel et bien la forme d’une explication
de
cause à effet. On pense couramment, dit-il, que la foi chrétienne est
299
e cause à effet. On pense couramment, dit-il, que
la
foi chrétienne est née parce que le tombeau de Jésus fut trouvé vide.
300
, dit-il, que la foi chrétienne est née parce que
le
tombeau de Jésus fut trouvé vide. Mais il se pourrait qu’au contraire
301
ue la foi chrétienne est née parce que le tombeau
de
Jésus fut trouvé vide. Mais il se pourrait qu’au contraire, on ait cr
302
. Mais il se pourrait qu’au contraire, on ait cru
le
tombeau vide à cause de la foi qu’on avait en la vie céleste de Jésus
303
contraire, on ait cru le tombeau vide à cause de
la
foi qu’on avait en la vie céleste de Jésus. L’Histoire est-elle cause
304
le tombeau vide à cause de la foi qu’on avait en
la
vie céleste de Jésus. L’Histoire est-elle cause ou effet de la foi ?
305
e à cause de la foi qu’on avait en la vie céleste
de
Jésus. L’Histoire est-elle cause ou effet de la foi ? M. Goguel incli
306
de la foi qu’on avait en la vie céleste de Jésus.
L’
Histoire est-elle cause ou effet de la foi ? M. Goguel incline vers l’
307
este de Jésus. L’Histoire est-elle cause ou effet
de
la foi ? M. Goguel incline vers l’effet. Suivons-le dans sa déduction
308
e de Jésus. L’Histoire est-elle cause ou effet de
la
foi ? M. Goguel incline vers l’effet. Suivons-le dans sa déduction. D
309
cause ou effet de la foi ? M. Goguel incline vers
l’
effet. Suivons-le dans sa déduction. Dans une première partie qui décr
310
la foi ? M. Goguel incline vers l’effet. Suivons-
le
dans sa déduction. Dans une première partie qui décrit d’une façon re
311
sa déduction. Dans une première partie qui décrit
d’
une façon remarquable les diverses formes de la croyance à la résurrec
312
remière partie qui décrit d’une façon remarquable
les
diverses formes de la croyance à la résurrection chez Paul et Jean, p
313
écrit d’une façon remarquable les diverses formes
de
la croyance à la résurrection chez Paul et Jean, puis chez les rédact
314
it d’une façon remarquable les diverses formes de
la
croyance à la résurrection chez Paul et Jean, puis chez les rédacteur
315
remarquable les diverses formes de la croyance à
la
résurrection chez Paul et Jean, puis chez les rédacteurs des évangile
316
mes de la croyance à la résurrection chez Paul et
Jean
, puis chez les rédacteurs des évangiles, enfin chez les premiers père
317
ce à la résurrection chez Paul et Jean, puis chez
les
rédacteurs des évangiles, enfin chez les premiers pères, M. Goguel me
318
oguel met en lumière une évolution constante dans
le
sens prévu par son hypothèse, une concrétisation toujours plus rigour
319
e concrétisation toujours plus rigoureuse du fait
de
la résurrection. Il lui reste alors, dans une deuxième partie, à défa
320
oncrétisation toujours plus rigoureuse du fait de
la
résurrection. Il lui reste alors, dans une deuxième partie, à défaire
321
ire trop bien faite, et à démolir, avec une sorte
de
minutieuse indifférence, tous les récits bibliques relatifs à la sépu
322
, avec une sorte de minutieuse indifférence, tous
les
récits bibliques relatifs à la sépulture, au tombeau vide, aux appari
323
ndifférence, tous les récits bibliques relatifs à
la
sépulture, au tombeau vide, aux apparitions et à l’Ascension. Et voic
324
sépulture, au tombeau vide, aux apparitions et à
l’
Ascension. Et voici à quelles conclusions il aboutit : Alors qu’à l’o
325
ci à quelles conclusions il aboutit : Alors qu’à
l’
origine, on avait dit : « Le tombeau est vide parce que Jésus est viva
326
aboutit : Alors qu’à l’origine, on avait dit : «
Le
tombeau est vide parce que Jésus est vivant au ciel », les prédicateu
327
au est vide parce que Jésus est vivant au ciel »,
les
prédicateurs ont dû dire : « Jésus est vivant au ciel, et la preuve,
328
eurs ont dû dire : « Jésus est vivant au ciel, et
la
preuve, c’est que sa tombe s’est trouvée vide ». Et l’on a spontanéme
329
euve, c’est que sa tombe s’est trouvée vide ». Et
l’
on a spontanément imaginé les conditions dans lesquelles les femmes, v
330
st trouvée vide ». Et l’on a spontanément imaginé
les
conditions dans lesquelles les femmes, venues au sépulcre, n’avaient
331
ontanément imaginé les conditions dans lesquelles
les
femmes, venues au sépulcre, n’avaient pas trouvé le corps de Jésus. C
332
femmes, venues au sépulcre, n’avaient pas trouvé
le
corps de Jésus. Cette création s’est faite sans qu’il soit nécessaire
333
venues au sépulcre, n’avaient pas trouvé le corps
de
Jésus. Cette création s’est faite sans qu’il soit nécessaire ou légit
334
’est faite sans qu’il soit nécessaire ou légitime
de
supposer à son origine une fraude qui, pour être pieuse, n’en serait
335
ffirmations aussi déconcertantes et aussi graves,
le
lecteur se sent autorisé à la plus grande exigence critique. À vrai d
336
es et aussi graves, le lecteur se sent autorisé à
la
plus grande exigence critique. À vrai dire, M. Goguel ne paraît pas s
337
M. Goguel ne paraît pas s’être beaucoup préoccupé
de
justifier sa méthode. Il n’est pas trop aisé de la définir. Elle reco
338
é de justifier sa méthode. Il n’est pas trop aisé
de
la définir. Elle recourt avant tout à la critique interne des textes,
339
e justifier sa méthode. Il n’est pas trop aisé de
la
définir. Elle recourt avant tout à la critique interne des textes, ma
340
rop aisé de la définir. Elle recourt avant tout à
la
critique interne des textes, mais aussi, nous venons de le voir, à de
341
ue interne des textes, mais aussi, nous venons de
le
voir, à des données psychologiques et historiques dont le dosage et l
342
à des données psychologiques et historiques dont
le
dosage et la valeur sont très variables. Il semble qu’un de ses princ
343
s psychologiques et historiques dont le dosage et
la
valeur sont très variables. Il semble qu’un de ses principes soit l’é
344
et la valeur sont très variables. Il semble qu’un
de
ses principes soit l’élimination de tout ce qui, dans le texte bibliq
345
variables. Il semble qu’un de ses principes soit
l’
élimination de tout ce qui, dans le texte biblique, paraît en soi cont
346
semble qu’un de ses principes soit l’élimination
de
tout ce qui, dans le texte biblique, paraît en soi contradictoire ou
347
principes soit l’élimination de tout ce qui, dans
le
texte biblique, paraît en soi contradictoire ou invraisemblable ; mai
348
part, M. Goguel récuse beaucoup de passages pour
la
raison qu’ils s’expliquent trop bien. En somme, il adopte à peu près
349
liquent trop bien. En somme, il adopte à peu près
l’
attitude d’un juge d’instruction qui aurait choisi comme prévenus les
350
p bien. En somme, il adopte à peu près l’attitude
d’
un juge d’instruction qui aurait choisi comme prévenus les auteurs ano
351
ge d’instruction qui aurait choisi comme prévenus
les
auteurs anonymes des évangiles et du livre des Actes. La méfiance règ
352
urs anonymes des évangiles et du livre des Actes.
La
méfiance règne en permanence dans son esprit : mais c’est une attitud
353
ientifique » nullement sceptique ; c’est même, si
l’
on veut, une façon paradoxale de donner tout leur prix aux quelques fa
354
; c’est même, si l’on veut, une façon paradoxale
de
donner tout leur prix aux quelques faits qui résistent à l’érosion cr
355
tout leur prix aux quelques faits qui résistent à
l’
érosion critique, et qui permettent alors de réfuter M. Couchoud. Diro
356
ent à l’érosion critique, et qui permettent alors
de
réfuter M. Couchoud. Dirons-nous que cette méfiance méthodique suffit
357
que cette méfiance méthodique suffit à convaincre
le
lecteur qu’il s’agit bien ici d’une science ? Il y a deux raisons d’e
358
fit à convaincre le lecteur qu’il s’agit bien ici
d’
une science ? Il y a deux raisons d’en douter. La première, c’est l’ex
359
agit bien ici d’une science ? Il y a deux raisons
d’
en douter. La première, c’est l’extrême diversité des conjectures form
360
y a deux raisons d’en douter. La première, c’est
l’
extrême diversité des conjectures formées par les savants contemporain
361
t l’extrême diversité des conjectures formées par
les
savants contemporains, à l’aide de la même méthode appliquée aux même
362
ormées par les savants contemporains, à l’aide de
la
même méthode appliquée aux mêmes endroits du texte. La comparaison de
363
me méthode appliquée aux mêmes endroits du texte.
La
comparaison de ces conjectures fait soupçonner très vite leur gratuit
364
iquée aux mêmes endroits du texte. La comparaison
de
ces conjectures fait soupçonner très vite leur gratuité ; surtout, el
365
ite leur gratuité ; surtout, elle fait apparaître
le
rôle de l’interprétation psychologique, et c’est là le second obstacl
366
gratuité ; surtout, elle fait apparaître le rôle
de
l’interprétation psychologique, et c’est là le second obstacle. M. Go
367
atuité ; surtout, elle fait apparaître le rôle de
l’
interprétation psychologique, et c’est là le second obstacle. M. Gogue
368
M. Goguel tire des arguments, pour lui décisifs,
de
certaines « vraisemblances » qui nous paraissent souvent bien pauvres
369
us paraissent souvent bien pauvres. Qu’est-ce que
la
vraisemblance, en psychologie, sinon le triomphe du conventionnel ? Q
370
st-ce que la vraisemblance, en psychologie, sinon
le
triomphe du conventionnel ? Quand on compare les résultats obtenus pa
371
n le triomphe du conventionnel ? Quand on compare
les
résultats obtenus par M. Goguel, avec le texte biblique intégral, on
372
compare les résultats obtenus par M. Goguel, avec
le
texte biblique intégral, on est frappé de voir que le récit se trouve
373
l, avec le texte biblique intégral, on est frappé
de
voir que le récit se trouve, dans tous les cas, affadi et banalisé. S
374
exte biblique intégral, on est frappé de voir que
le
récit se trouve, dans tous les cas, affadi et banalisé. Si l’on voit
375
frappé de voir que le récit se trouve, dans tous
les
cas, affadi et banalisé. Si l’on voit bien ce qui pouvait pousser les
376
trouve, dans tous les cas, affadi et banalisé. Si
l’
on voit bien ce qui pouvait pousser les auteurs primitifs à colorer le
377
analisé. Si l’on voit bien ce qui pouvait pousser
les
auteurs primitifs à colorer leur relation, on voit mieux encore le pr
378
ifs à colorer leur relation, on voit mieux encore
le
préjugé moderne qui pousse M. Goguel à les décolorer. Et l’on se dema
379
encore le préjugé moderne qui pousse M. Goguel à
les
décolorer. Et l’on se demande ce qui subsisterait de ses conclusions
380
moderne qui pousse M. Goguel à les décolorer. Et
l’
on se demande ce qui subsisterait de ses conclusions si on leur appliq
381
décolorer. Et l’on se demande ce qui subsisterait
de
ses conclusions si on leur appliquait les critères dont il use envers
382
isterait de ses conclusions si on leur appliquait
les
critères dont il use envers l’Évangile. (Qu’on se rappelle la plaisan
383
n leur appliquait les critères dont il use envers
l’
Évangile. (Qu’on se rappelle la plaisanterie fameuse parmi les étudian
384
dont il use envers l’Évangile. (Qu’on se rappelle
la
plaisanterie fameuse parmi les étudiants, qui consiste à démontrer pa
385
(Qu’on se rappelle la plaisanterie fameuse parmi
les
étudiants, qui consiste à démontrer par la méthode historico-psycholo
386
parmi les étudiants, qui consiste à démontrer par
la
méthode historico-psychologique l’inauthenticité probable d’un profes
387
démontrer par la méthode historico-psychologique
l’
inauthenticité probable d’un professeur.) M. Goguel ne fait-il pas com
388
historico-psychologique l’inauthenticité probable
d’
un professeur.) M. Goguel ne fait-il pas comme les premiers croyants —
389
fait-il pas comme les premiers croyants — et avec
la
même bonne foi — de la rétrohistoire, de l’imagerie psychologique ? J
390
s premiers croyants — et avec la même bonne foi —
de
la rétrohistoire, de l’imagerie psychologique ? Je sens bien la gravi
391
remiers croyants — et avec la même bonne foi — de
la
rétrohistoire, de l’imagerie psychologique ? Je sens bien la gravité
392
et avec la même bonne foi — de la rétrohistoire,
de
l’imagerie psychologique ? Je sens bien la gravité de ce reproche. Ma
393
avec la même bonne foi — de la rétrohistoire, de
l’
imagerie psychologique ? Je sens bien la gravité de ce reproche. Mais
394
toire, de l’imagerie psychologique ? Je sens bien
la
gravité de ce reproche. Mais M. Goguel semble d’avance l’avoir minimi
395
’imagerie psychologique ? Je sens bien la gravité
de
ce reproche. Mais M. Goguel semble d’avance l’avoir minimisé, en rédu
396
la gravité de ce reproche. Mais M. Goguel semble
d’
avance l’avoir minimisé, en réduisant toute son œuvre aux proportions
397
té de ce reproche. Mais M. Goguel semble d’avance
l’
avoir minimisé, en réduisant toute son œuvre aux proportions d’une gén
398
isé, en réduisant toute son œuvre aux proportions
d’
une génétique descriptive, et en se bornant à réfuter des textes sans
399
en se bornant à réfuter des textes sans préjuger
de
la réalité des faits. Minimiser ! telle pourrait être la devise de l’
400
se bornant à réfuter des textes sans préjuger de
la
réalité des faits. Minimiser ! telle pourrait être la devise de l’éco
401
éalité des faits. Minimiser ! telle pourrait être
la
devise de l’école illustrée par M. Goguel. Il répondra que c’est au b
402
faits. Minimiser ! telle pourrait être la devise
de
l’école illustrée par M. Goguel. Il répondra que c’est au bénéfice du
403
its. Minimiser ! telle pourrait être la devise de
l’
école illustrée par M. Goguel. Il répondra que c’est au bénéfice du vr
404
ai. Mais il faudrait alors déclarer ses critères.
La
vérité psychologique, telle que la conçoivent les historiens, me para
405
ses critères. La vérité psychologique, telle que
la
conçoivent les historiens, me paraît particulièrement improbable. Tou
406
La vérité psychologique, telle que la conçoivent
les
historiens, me paraît particulièrement improbable. Tout en admirant à
407
rement improbable. Tout en admirant à chaque page
l’
ingéniosité et la science de M. Goguel, on se sent parfois gêné par l’
408
. Tout en admirant à chaque page l’ingéniosité et
la
science de M. Goguel, on se sent parfois gêné par l’anachronisme évid
409
dmirant à chaque page l’ingéniosité et la science
de
M. Goguel, on se sent parfois gêné par l’anachronisme évident de ses
410
science de M. Goguel, on se sent parfois gêné par
l’
anachronisme évident de ses jugements psychologiques. Il y a là un pro
411
n se sent parfois gêné par l’anachronisme évident
de
ses jugements psychologiques. Il y a là un procédé tout inconscient m
412
onscient mais qui rappelle irrésistiblement celui
de
certains humoristes. Les rédacteurs des évangiles étaient-ils vraimen
413
le irrésistiblement celui de certains humoristes.
Les
rédacteurs des évangiles étaient-ils vraiment si « bourgeois », si pr
414
aiment si « bourgeois », si prudents, si soucieux
de
logique, si incapables d’y atteindre, si aveuglés sur leurs contradic
415
i prudents, si soucieux de logique, si incapables
d’
y atteindre, si aveuglés sur leurs contradictions ? N’étaient-ils pas,
416
? N’étaient-ils pas, bien plus que nous, capables
de
voir dans les contradictions mêmes d’un récit, la marque de la vie et
417
ls pas, bien plus que nous, capables de voir dans
les
contradictions mêmes d’un récit, la marque de la vie et des passions
418
s, capables de voir dans les contradictions mêmes
d’
un récit, la marque de la vie et des passions ? Prenons, à peu près au
419
de voir dans les contradictions mêmes d’un récit,
la
marque de la vie et des passions ? Prenons, à peu près au hasard, l’e
420
ns les contradictions mêmes d’un récit, la marque
de
la vie et des passions ? Prenons, à peu près au hasard, l’exemple de
421
les contradictions mêmes d’un récit, la marque de
la
vie et des passions ? Prenons, à peu près au hasard, l’exemple de Mar
422
et des passions ? Prenons, à peu près au hasard,
l’
exemple de Marc, chapitre 16. De ce que l’ange qui apparaît au tombeau
423
ssions ? Prenons, à peu près au hasard, l’exemple
de
Marc, chapitre 16. De ce que l’ange qui apparaît au tombeau vide rass
424
u près au hasard, l’exemple de Marc, chapitre 16.
De
ce que l’ange qui apparaît au tombeau vide rassure les femmes, au ver
425
hasard, l’exemple de Marc, chapitre 16. De ce que
l’
ange qui apparaît au tombeau vide rassure les femmes, au verset 6, alo
426
e que l’ange qui apparaît au tombeau vide rassure
les
femmes, au verset 6, alors qu’elles s’enfuient épouvantées, au verset
427
et 8, M. Goguel déduit incontinent que le premier
de
ces versets a été ajouté après coup. Il le retranche donc. Cela fait,
428
remier de ces versets a été ajouté après coup. Il
le
retranche donc. Cela fait, nous dit-il, « le récit est bien homogène
429
. Il le retranche donc. Cela fait, nous dit-il, «
le
récit est bien homogène ». Certes. Mais qu’on imagine un groupe de fe
430
homogène ». Certes. Mais qu’on imagine un groupe
de
femmes qui pénètrent dans un tombeau, qui le trouvent vide, qui voien
431
oupe de femmes qui pénètrent dans un tombeau, qui
le
trouvent vide, qui voient un ange, et voici que cet ange leur parle !
432
oient un ange, et voici que cet ange leur parle !
Les
réactions de ces femmes n’auront probablement rien d’homogène et sero
433
et voici que cet ange leur parle ! Les réactions
de
ces femmes n’auront probablement rien d’homogène et seront même plus
434
éactions de ces femmes n’auront probablement rien
d’
homogène et seront même plus contradictoires qu’aucun récit ne peut le
435
même plus contradictoires qu’aucun récit ne peut
le
faire sentir. Ces réserves faites sur la méthode, il reste que les co
436
ne peut le faire sentir. Ces réserves faites sur
la
méthode, il reste que les conclusions négatives de M. Goguel sont loi
437
Ces réserves faites sur la méthode, il reste que
les
conclusions négatives de M. Goguel sont loin d’être aussi ruineuses p
438
a méthode, il reste que les conclusions négatives
de
M. Goguel sont loin d’être aussi ruineuses pour la foi que beaucoup d
439
les conclusions négatives de M. Goguel sont loin
d’
être aussi ruineuses pour la foi que beaucoup de croyants ne le craign
440
e M. Goguel sont loin d’être aussi ruineuses pour
la
foi que beaucoup de croyants ne le craignent. Pour deux raisons. La p
441
ruineuses pour la foi que beaucoup de croyants ne
le
craignent. Pour deux raisons. La première, qu’il indique lui-même, c’
442
u’il indique lui-même, c’est que, du point de vue
de
la foi vivante, les postulats critiques de l’auteur n’ont aucune forc
443
l indique lui-même, c’est que, du point de vue de
la
foi vivante, les postulats critiques de l’auteur n’ont aucune force d
444
me, c’est que, du point de vue de la foi vivante,
les
postulats critiques de l’auteur n’ont aucune force de contrainte. C’e
445
de vue de la foi vivante, les postulats critiques
de
l’auteur n’ont aucune force de contrainte. C’est l’Écriture et le dog
446
vue de la foi vivante, les postulats critiques de
l’
auteur n’ont aucune force de contrainte. C’est l’Écriture et le dogme
447
ostulats critiques de l’auteur n’ont aucune force
de
contrainte. C’est l’Écriture et le dogme qui les jugent, et non l’inv
448
l’auteur n’ont aucune force de contrainte. C’est
l’
Écriture et le dogme qui les jugent, et non l’inverse, comme l’a fort
449
t aucune force de contrainte. C’est l’Écriture et
le
dogme qui les jugent, et non l’inverse, comme l’a fort bien montré Ma
450
e de contrainte. C’est l’Écriture et le dogme qui
les
jugent, et non l’inverse, comme l’a fort bien montré Max Dominicé à p
451
est l’Écriture et le dogme qui les jugent, et non
l’
inverse, comme l’a fort bien montré Max Dominicé à propos de Calvine.
452
le dogme qui les jugent, et non l’inverse, comme
l’
a fort bien montré Max Dominicé à propos de Calvine. La seconde, c’est
453
de Calvine. La seconde, c’est que M. Goguel, loin
d’
attaquer les dogmes, ne démolit que les preuves matérielles dont l’esp
454
La seconde, c’est que M. Goguel, loin d’attaquer
les
dogmes, ne démolit que les preuves matérielles dont l’esprit humain v
455
oguel, loin d’attaquer les dogmes, ne démolit que
les
preuves matérielles dont l’esprit humain voudrait toujours les faire
456
gmes, ne démolit que les preuves matérielles dont
l’
esprit humain voudrait toujours les faire dépendre. Il nous rappelle a
457
atérielles dont l’esprit humain voudrait toujours
les
faire dépendre. Il nous rappelle ainsi que la foi véritable est celle
458
rs les faire dépendre. Il nous rappelle ainsi que
la
foi véritable est celle qui croit sans avoir vu. Sa position nous par
459
art des historiens modernes qui ont voulu déduire
de
leur critique la relativité des articles de foi, M. Goguel cherche à
460
s modernes qui ont voulu déduire de leur critique
la
relativité des articles de foi, M. Goguel cherche à débarrasser la fo
461
duire de leur critique la relativité des articles
de
foi, M. Goguel cherche à débarrasser la foi de la relativité des preu
462
articles de foi, M. Goguel cherche à débarrasser
la
foi de la relativité des preuves historiques. En nous montrant qu’ell
463
es de foi, M. Goguel cherche à débarrasser la foi
de
la relativité des preuves historiques. En nous montrant qu’elles peuv
464
de foi, M. Goguel cherche à débarrasser la foi de
la
relativité des preuves historiques. En nous montrant qu’elles peuvent
465
être contestées, pour la plupart, il nous délivre
d’
une tentation permanente. Du même coup, il ruine d’ailleurs certaines
466
ruine d’ailleurs certaines objections classiques
de
l’incroyance (l’assimilation de la résurrection de Jésus au mythe du
467
ine d’ailleurs certaines objections classiques de
l’
incroyance (l’assimilation de la résurrection de Jésus au mythe du Die
468
certaines objections classiques de l’incroyance (
l’
assimilation de la résurrection de Jésus au mythe du Dieu mort et ress
469
ctions classiques de l’incroyance (l’assimilation
de
la résurrection de Jésus au mythe du Dieu mort et ressuscité, en part
470
ons classiques de l’incroyance (l’assimilation de
la
résurrection de Jésus au mythe du Dieu mort et ressuscité, en particu
471
e l’incroyance (l’assimilation de la résurrection
de
Jésus au mythe du Dieu mort et ressuscité, en particulier). Pour M. M
472
suscité, en particulier). Pour M. Maurice Goguel,
la
foi a déformé l’Histoire. Que l’on réforme cette histoire, cela ne sa
473
culier). Pour M. Maurice Goguel, la foi a déformé
l’
Histoire. Que l’on réforme cette histoire, cela ne saurait être au dét
474
Maurice Goguel, la foi a déformé l’Histoire. Que
l’
on réforme cette histoire, cela ne saurait être au détriment de la foi
475
te histoire, cela ne saurait être au détriment de
la
foi. Car l’office de la foi n’est pas de nous fournir une explication
476
cela ne saurait être au détriment de la foi. Car
l’
office de la foi n’est pas de nous fournir une explication probante du
477
saurait être au détriment de la foi. Car l’office
de
la foi n’est pas de nous fournir une explication probante du miracle
478
rait être au détriment de la foi. Car l’office de
la
foi n’est pas de nous fournir une explication probante du miracle ; e
479
iment de la foi. Car l’office de la foi n’est pas
de
nous fournir une explication probante du miracle ; elle se trahit ell
480
e preuve humaine ne peut réellement appuyer ; car
l’
œuvre de la chair, c’est de refuser Dieu, même alors qu’il se rend vis
481
humaine ne peut réellement appuyer ; car l’œuvre
de
la chair, c’est de refuser Dieu, même alors qu’il se rend visible. Et
482
maine ne peut réellement appuyer ; car l’œuvre de
la
chair, c’est de refuser Dieu, même alors qu’il se rend visible. Et ce
483
ellement appuyer ; car l’œuvre de la chair, c’est
de
refuser Dieu, même alors qu’il se rend visible. Et ce n’est point par
484
rs qu’il se rend visible. Et ce n’est point parmi
les
morts qu’il nous faut chercher le Vivant (Luc 24 : 5). Faire l’économ
485
st point parmi les morts qu’il nous faut chercher
le
Vivant (Luc 24 : 5). Faire l’économie des fausses preuves, telle para
486
nous faut chercher le Vivant (Luc 24 : 5). Faire
l’
économie des fausses preuves, telle paraît être, en fin de compte, la
487
ses preuves, telle paraît être, en fin de compte,
la
justification de la critique historique. C’est dire qu’elle triomphe
488
e paraît être, en fin de compte, la justification
de
la critique historique. C’est dire qu’elle triomphe en général au ter
489
araît être, en fin de compte, la justification de
la
critique historique. C’est dire qu’elle triomphe en général au terme
490
chez Payot. 4. Chez Payot. c. Rougemont Denis
de
, « [Compte rendu] Sur la méthode de M. Goguel », Le Semeur, Paris, no
491
ot. c. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Sur
la
méthode de M. Goguel », Le Semeur, Paris, novembre 1934, p. 29-35. d
492
ugemont Denis de, « [Compte rendu] Sur la méthode
de
M. Goguel », Le Semeur, Paris, novembre 1934, p. 29-35. d. Il s’agit
493
, « [Compte rendu] Sur la méthode de M. Goguel »,
Le
Semeur, Paris, novembre 1934, p. 29-35. d. Il s’agit d’une note crit
494
ur, Paris, novembre 1934, p. 29-35. d. Il s’agit
d’
une note critique de La Foi à la résurrection de Jésus dans le christi
495
1934, p. 29-35. d. Il s’agit d’une note critique
de
La Foi à la résurrection de Jésus dans le christianisme primitif, de
496
4, p. 29-35. d. Il s’agit d’une note critique de
La
Foi à la résurrection de Jésus dans le christianisme primitif, de Mau
497
35. d. Il s’agit d’une note critique de La Foi à
la
résurrection de Jésus dans le christianisme primitif, de Maurice Gogu
498
t d’une note critique de La Foi à la résurrection
de
Jésus dans le christianisme primitif, de Maurice Goguel, publié à la
499
ritique de La Foi à la résurrection de Jésus dans
le
christianisme primitif, de Maurice Goguel, publié à la Librairie Erne
500
rrection de Jésus dans le christianisme primitif,
de
Maurice Goguel, publié à la Librairie Ernest Leroux. e. Voir le comp
501
ristianisme primitif, de Maurice Goguel, publié à
la
Librairie Ernest Leroux. e. Voir le compte rendu que Rougemont fait
502
el, publié à la Librairie Ernest Leroux. e. Voir
le
compte rendu que Rougemont fait de L’Humanité de Jésus d’après Calvin
503
roux. e. Voir le compte rendu que Rougemont fait
de
L’Humanité de Jésus d’après Calvin de Max Dominicé.
504
x. e. Voir le compte rendu que Rougemont fait de
L’
Humanité de Jésus d’après Calvin de Max Dominicé.
505
le compte rendu que Rougemont fait de L’Humanité
de
Jésus d’après Calvin de Max Dominicé.
506
La
cité (avril-mai 1935)f Quand on m’a proposé ce titre, j’ai tout d’
507
roposé ce titre, j’ai tout d’abord été frappé par
le
léger anachronisme de ce petit mot de cité. Une image s’est immédiate
508
tout d’abord été frappé par le léger anachronisme
de
ce petit mot de cité. Une image s’est immédiatement formée devant mes
509
frappé par le léger anachronisme de ce petit mot
de
cité. Une image s’est immédiatement formée devant mes yeux : l’image
510
mage s’est immédiatement formée devant mes yeux :
l’
image d’un clerc en vêtements moyenâgeux circulant dans les perspectiv
511
st immédiatement formée devant mes yeux : l’image
d’
un clerc en vêtements moyenâgeux circulant dans les perspectives d’un
512
d’un clerc en vêtements moyenâgeux circulant dans
les
perspectives d’un tableau de maître italien. La somme de saint Thomas
513
ements moyenâgeux circulant dans les perspectives
d’
un tableau de maître italien. La somme de saint Thomas sous le bras, m
514
geux circulant dans les perspectives d’un tableau
de
maître italien. La somme de saint Thomas sous le bras, mon chrétien a
515
les perspectives d’un tableau de maître italien.
La
somme de saint Thomas sous le bras, mon chrétien arpentait les portiq
516
pectives d’un tableau de maître italien. La somme
de
saint Thomas sous le bras, mon chrétien arpentait les portiques d’une
517
de maître italien. La somme de saint Thomas sous
le
bras, mon chrétien arpentait les portiques d’une de ces villes du Qua
518
saint Thomas sous le bras, mon chrétien arpentait
les
portiques d’une de ces villes du Quattrocento, où tout était bâti à l
519
ous le bras, mon chrétien arpentait les portiques
d’
une de ces villes du Quattrocento, où tout était bâti à la mesure de l
520
bras, mon chrétien arpentait les portiques d’une
de
ces villes du Quattrocento, où tout était bâti à la mesure de l’homme
521
ces villes du Quattrocento, où tout était bâti à
la
mesure de l’homme, où tout, — sauf les églises, — semblait avoir été
522
s du Quattrocento, où tout était bâti à la mesure
de
l’homme, où tout, — sauf les églises, — semblait avoir été conçu pour
523
u Quattrocento, où tout était bâti à la mesure de
l’
homme, où tout, — sauf les églises, — semblait avoir été conçu pour de
524
tait bâti à la mesure de l’homme, où tout, — sauf
les
églises, — semblait avoir été conçu pour demeurer à portée de la main
525
— semblait avoir été conçu pour demeurer à portée
de
la main, dans les limites où le pouvoir d’une vocation peut s’exercer
526
emblait avoir été conçu pour demeurer à portée de
la
main, dans les limites où le pouvoir d’une vocation peut s’exercer. J
527
été conçu pour demeurer à portée de la main, dans
les
limites où le pouvoir d’une vocation peut s’exercer. Je voyais cette
528
demeurer à portée de la main, dans les limites où
le
pouvoir d’une vocation peut s’exercer. Je voyais cette ville, où tout
529
portée de la main, dans les limites où le pouvoir
d’
une vocation peut s’exercer. Je voyais cette ville, où tout portait le
530
s’exercer. Je voyais cette ville, où tout portait
les
marques des pensées qu’agitait cet homme ; cette ville habitée et gou
531
ée et gouvernée par des chrétiens ; cette cité où
le
clerc, le magistrat et le marchand adoraient le même Dieu, dans le mê
532
ernée par des chrétiens ; cette cité où le clerc,
le
magistrat et le marchand adoraient le même Dieu, dans le même langage
533
rétiens ; cette cité où le clerc, le magistrat et
le
marchand adoraient le même Dieu, dans le même langage ; cette unité v
534
ù le clerc, le magistrat et le marchand adoraient
le
même Dieu, dans le même langage ; cette unité vivante, cette communau
535
strat et le marchand adoraient le même Dieu, dans
le
même langage ; cette unité vivante, cette communauté où toute pensée
536
ent, où il était normal, salutaire et logique que
les
choses s’ordonnent à l’homme, et que l’homme s’ordonne à son Dieu. Te
537
salutaire et logique que les choses s’ordonnent à
l’
homme, et que l’homme s’ordonne à son Dieu. Tel était donc mon rêve, m
538
ique que les choses s’ordonnent à l’homme, et que
l’
homme s’ordonne à son Dieu. Tel était donc mon rêve, mon imagination d
539
on Dieu. Tel était donc mon rêve, mon imagination
de
l’homme chrétien dans la cité chrétienne. Quelques jours plus tard,
540
Dieu. Tel était donc mon rêve, mon imagination de
l’
homme chrétien dans la cité chrétienne. Quelques jours plus tard, je
541
on rêve, mon imagination de l’homme chrétien dans
la
cité chrétienne. Quelques jours plus tard, je me vis obligé de trave
542
enne. Quelques jours plus tard, je me vis obligé
de
traverser à pied la banlieue parisienne. C’était du côté des faubourg
543
s plus tard, je me vis obligé de traverser à pied
la
banlieue parisienne. C’était du côté des faubourgs qui portent ce nom
544
range du Kremlin-Bicêtre… Et je pus constater que
les
données du problème avaient un peu changé, — si vous me permettez cet
545
— si vous me permettez cet euphémisme académique.
Les
termes de chrétien et de cité, qui, dans l’image moyenâgeuse me parai
546
e permettez cet euphémisme académique. Les termes
de
chrétien et de cité, qui, dans l’image moyenâgeuse me paraissaient se
547
euphémisme académique. Les termes de chrétien et
de
cité, qui, dans l’image moyenâgeuse me paraissaient se correspondre e
548
que. Les termes de chrétien et de cité, qui, dans
l’
image moyenâgeuse me paraissaient se correspondre et s’ordonner si sim
549
donner si simplement, me semblèrent soudain, dans
la
réalité des villes modernes, privés de toute espèce de commune mesure
550
dain, dans la réalité des villes modernes, privés
de
toute espèce de commune mesure. L’un devenait tout petit, l’autre éno
551
alité des villes modernes, privés de toute espèce
de
commune mesure. L’un devenait tout petit, l’autre énorme. En effet, l
552
un devenait tout petit, l’autre énorme. En effet,
la
cité d’aujourd’hui est quelque chose de littéralement démesuré, un en
553
ait tout petit, l’autre énorme. En effet, la cité
d’
aujourd’hui est quelque chose de littéralement démesuré, un ensemble d
554
En effet, la cité d’aujourd’hui est quelque chose
de
littéralement démesuré, un ensemble de signes abstraits : SDN, BIT, U
555
lque chose de littéralement démesuré, un ensemble
de
signes abstraits : SDN, BIT, URSS, SFIO, CGT, NSDAP, un monstrueux co
556
T, URSS, SFIO, CGT, NSDAP, un monstrueux complexe
de
puissances collectives, de masses électorales, de lois économiques. U
557
un monstrueux complexe de puissances collectives,
de
masses électorales, de lois économiques. Un jeu secret qui se joue su
558
de puissances collectives, de masses électorales,
de
lois économiques. Un jeu secret qui se joue sur nos têtes et dont la
559
. Un jeu secret qui se joue sur nos têtes et dont
la
Presse nous donne l’image conventionnelle. Entre les forces qui domin
560
e joue sur nos têtes et dont la Presse nous donne
l’
image conventionnelle. Entre les forces qui dominent la cité, et les h
561
Presse nous donne l’image conventionnelle. Entre
les
forces qui dominent la cité, et les hommes qui habitent la cité, il n
562
ge conventionnelle. Entre les forces qui dominent
la
cité, et les hommes qui habitent la cité, il n’y a plus aucune propor
563
nnelle. Entre les forces qui dominent la cité, et
les
hommes qui habitent la cité, il n’y a plus aucune proportion. Mais ce
564
qui dominent la cité, et les hommes qui habitent
la
cité, il n’y a plus aucune proportion. Mais ce n’est pas la cité seul
565
l n’y a plus aucune proportion. Mais ce n’est pas
la
cité seule qui a changé. En même temps qu’elle cessait d’être proport
566
seule qui a changé. En même temps qu’elle cessait
d’
être proportionnée à la mesure de l’homme, l’homme cessait d’obéir à l
567
même temps qu’elle cessait d’être proportionnée à
la
mesure de l’homme, l’homme cessait d’obéir à la mesure de la foi. Je
568
qu’elle cessait d’être proportionnée à la mesure
de
l’homme, l’homme cessait d’obéir à la mesure de la foi. Je n’étonnera
569
’elle cessait d’être proportionnée à la mesure de
l’
homme, l’homme cessait d’obéir à la mesure de la foi. Je n’étonnerai p
570
sait d’être proportionnée à la mesure de l’homme,
l’
homme cessait d’obéir à la mesure de la foi. Je n’étonnerai personne s
571
ortionnée à la mesure de l’homme, l’homme cessait
d’
obéir à la mesure de la foi. Je n’étonnerai personne si je constate qu
572
à la mesure de l’homme, l’homme cessait d’obéir à
la
mesure de la foi. Je n’étonnerai personne si je constate que dans l’h
573
e de l’homme, l’homme cessait d’obéir à la mesure
de
la foi. Je n’étonnerai personne si je constate que dans l’humanité co
574
e l’homme, l’homme cessait d’obéir à la mesure de
la
foi. Je n’étonnerai personne si je constate que dans l’humanité conte
575
. Je n’étonnerai personne si je constate que dans
l’
humanité contemporaine, le chrétien n’est plus le type normal. Il tend
576
si je constate que dans l’humanité contemporaine,
le
chrétien n’est plus le type normal. Il tend à devenir l’exception. C’
577
l’humanité contemporaine, le chrétien n’est plus
le
type normal. Il tend à devenir l’exception. C’est tout juste, déjà, s
578
tien n’est plus le type normal. Il tend à devenir
l’
exception. C’est tout juste, déjà, s’il n’est pas un scandale. Quand i
579
pas un scandale. Quand il se tient tranquille, on
le
tolère en souriant. On ira même jusqu’à respecter ses vertus, à condi
580
tion toutefois qu’elles se confondent avec celles
de
la bourgeoisie. Et maintenant nous comprendrons peut-être mieux le se
581
n toutefois qu’elles se confondent avec celles de
la
bourgeoisie. Et maintenant nous comprendrons peut-être mieux le sens
582
. Et maintenant nous comprendrons peut-être mieux
le
sens concret de la question, à laquelle je vais limiter mes réflexion
583
nous comprendrons peut-être mieux le sens concret
de
la question, à laquelle je vais limiter mes réflexions, ce soir : — q
584
s comprendrons peut-être mieux le sens concret de
la
question, à laquelle je vais limiter mes réflexions, ce soir : — quel
585
iter mes réflexions, ce soir : — quelle peut être
la
vocation de ce chrétien dans cette cité ? Ce chrétien en minorité dan
586
lexions, ce soir : — quelle peut être la vocation
de
ce chrétien dans cette cité ? Ce chrétien en minorité dans une masse
587
tte cité ? Ce chrétien en minorité dans une masse
d’
hommes qui, elle-même, paraît tellement impuissante sur les conseils d
588
qui, elle-même, paraît tellement impuissante sur
les
conseils de la cité ? N’est-il pas ridicule de poser la question ? N’
589
me, paraît tellement impuissante sur les conseils
de
la cité ? N’est-il pas ridicule de poser la question ? N’est-il pas é
590
paraît tellement impuissante sur les conseils de
la
cité ? N’est-il pas ridicule de poser la question ? N’est-il pas évid
591
r les conseils de la cité ? N’est-il pas ridicule
de
poser la question ? N’est-il pas évident, à première vue, que le chré
592
stion ? N’est-il pas évident, à première vue, que
le
chrétien ne peut plus rien, que personne ne l’écoute plus, qu’on le l
593
ue le chrétien ne peut plus rien, que personne ne
l’
écoute plus, qu’on le laisse parler dans ses temples justement parce q
594
t plus rien, que personne ne l’écoute plus, qu’on
le
laisse parler dans ses temples justement parce qu’on ne le craint plu
595
parler dans ses temples justement parce qu’on ne
le
craint plus ? Et dès lors, à quoi servirait de méditer sur la manière
596
ne le craint plus ? Et dès lors, à quoi servirait
de
méditer sur la manière dont ce chrétien pourrait ou devrait exercer u
597
us ? Et dès lors, à quoi servirait de méditer sur
la
manière dont ce chrétien pourrait ou devrait exercer une vocation con
598
tion condamnée par avance à demeurer inefficace ?
Le
chrétien est-il possesseur d’un secret qui lui permettrait de faire p
599
meurer inefficace ? Le chrétien est-il possesseur
d’
un secret qui lui permettrait de faire plus ou mieux que les autres ?
600
est-il possesseur d’un secret qui lui permettrait
de
faire plus ou mieux que les autres ? A-t-il des lumières spéciales su
601
et qui lui permettrait de faire plus ou mieux que
les
autres ? A-t-il des lumières spéciales sur les moyens de résoudre la
602
ue les autres ? A-t-il des lumières spéciales sur
les
moyens de résoudre la crise, d’organiser la production ou de conclure
603
es ? A-t-il des lumières spéciales sur les moyens
de
résoudre la crise, d’organiser la production ou de conclure des trait
604
des lumières spéciales sur les moyens de résoudre
la
crise, d’organiser la production ou de conclure des traités ? Et si c
605
es spéciales sur les moyens de résoudre la crise,
d’
organiser la production ou de conclure des traités ? Et si ce n’est pa
606
sur les moyens de résoudre la crise, d’organiser
la
production ou de conclure des traités ? Et si ce n’est pas le cas, ne
607
e résoudre la crise, d’organiser la production ou
de
conclure des traités ? Et si ce n’est pas le cas, ne ferait-il pas mi
608
n ou de conclure des traités ? Et si ce n’est pas
le
cas, ne ferait-il pas mieux de se limiter à son domaine, d’ailleurs d
609
Et si ce n’est pas le cas, ne ferait-il pas mieux
de
se limiter à son domaine, d’ailleurs de plus en plus restreint ? À la
610
domaine, d’ailleurs de plus en plus restreint ? À
la
question de sa vocation dans la cité, ne devra-t-on pas opposer une q
611
illeurs de plus en plus restreint ? À la question
de
sa vocation dans la cité, ne devra-t-on pas opposer une question préa
612
lus restreint ? À la question de sa vocation dans
la
cité, ne devra-t-on pas opposer une question préalable, brutale : cet
613
à des actes ? Et ces actes eux-mêmes, auront-ils
la
moindre portée ? L’observation objective du monde nous obligerait à c
614
s actes eux-mêmes, auront-ils la moindre portée ?
L’
observation objective du monde nous obligerait à conclure qu’en effet,
615
du monde nous obligerait à conclure qu’en effet,
les
conditions sont devenues telles que l’action du chrétien, comme chrét
616
en effet, les conditions sont devenues telles que
l’
action du chrétien, comme chrétien, ne vaut guère la peine qu’on en pa
617
action du chrétien, comme chrétien, ne vaut guère
la
peine qu’on en parle. J’irai même plus loin : l’action d’un intellect
618
la peine qu’on en parle. J’irai même plus loin :
l’
action d’un intellectuel laïque quelconque apparaît tout à fait dériso
619
qu’on en parle. J’irai même plus loin : l’action
d’
un intellectuel laïque quelconque apparaît tout à fait dérisoire dans
620
ue quelconque apparaît tout à fait dérisoire dans
la
« cité » telle qu’elle est devenue. Ni les congrégations économiques,
621
re dans la « cité » telle qu’elle est devenue. Ni
les
congrégations économiques, ni les forces irrationnelles de la race, d
622
est devenue. Ni les congrégations économiques, ni
les
forces irrationnelles de la race, de la classe ou des nationalismes e
623
gations économiques, ni les forces irrationnelles
de
la race, de la classe ou des nationalismes exaspérés, n’ont cure de n
624
ions économiques, ni les forces irrationnelles de
la
race, de la classe ou des nationalismes exaspérés, n’ont cure de nos
625
omiques, ni les forces irrationnelles de la race,
de
la classe ou des nationalismes exaspérés, n’ont cure de nos avis, de
626
ques, ni les forces irrationnelles de la race, de
la
classe ou des nationalismes exaspérés, n’ont cure de nos avis, de nos
627
classe ou des nationalismes exaspérés, n’ont cure
de
nos avis, de nos révoltes. Que nous soyons chrétiens ou non, nous aut
628
nationalismes exaspérés, n’ont cure de nos avis,
de
nos révoltes. Que nous soyons chrétiens ou non, nous autres pauvres i
629
autres pauvres intellectuels, il nous faut perdre
l’
illusion d’exercer aucune puissance. À moins de nous faire journaliste
630
res intellectuels, il nous faut perdre l’illusion
d’
exercer aucune puissance. À moins de nous faire journalistes ! L’obser
631
re l’illusion d’exercer aucune puissance. À moins
de
nous faire journalistes ! L’observation objective du monde ramène le
632
e puissance. À moins de nous faire journalistes !
L’
observation objective du monde ramène le clerc dans sa chambrette, et
633
alistes ! L’observation objective du monde ramène
le
clerc dans sa chambrette, et le chrétien dans sa paroisse. Elle concl
634
e du monde ramène le clerc dans sa chambrette, et
le
chrétien dans sa paroisse. Elle conclut au scepticisme, et au pessimi
635
imisme intégral. — « J’ai appliqué mon cœur — dit
l’
Ecclésiaste — à rechercher et à sonder par la sagesse tout ce qui se f
636
dit l’Ecclésiaste — à rechercher et à sonder par
la
sagesse tout ce qui se fait sous les cieux : c’est là une occupation
637
à sonder par la sagesse tout ce qui se fait sous
les
cieux : c’est là une occupation pénible à laquelle Dieu soumet les fi
638
là une occupation pénible à laquelle Dieu soumet
les
fils de l’homme. J’ai vu tout ce qui se fait sous les cieux, et voici
639
ccupation pénible à laquelle Dieu soumet les fils
de
l’homme. J’ai vu tout ce qui se fait sous les cieux, et voici, tout e
640
pation pénible à laquelle Dieu soumet les fils de
l’
homme. J’ai vu tout ce qui se fait sous les cieux, et voici, tout est
641
fils de l’homme. J’ai vu tout ce qui se fait sous
les
cieux, et voici, tout est vanité et poursuite du vent. » Je plaindrai
642
est vanité et poursuite du vent. » Je plaindrais
l’
homme d’action qui n’aurait jamais eu ce cri, qui n’aurait jamais épro
643
ité et poursuite du vent. » Je plaindrais l’homme
d’
action qui n’aurait jamais eu ce cri, qui n’aurait jamais éprouvé cett
644
s vous dire ce soir, j’ai éprouvé plus que jamais
le
sentiment d’une grande absurdité. Sommes-nous bien des David prêts à
645
e soir, j’ai éprouvé plus que jamais le sentiment
d’
une grande absurdité. Sommes-nous bien des David prêts à marcher contr
646
vid prêts à marcher contre Goliath, ou simplement
de
tout petits Don Quichotte s’excitant à une lutte impossible ? Je lais
647
out ! Et c’est à Dieu que nous disons dans toutes
les
églises chrétiennes : « Que Ton règne vienne ! » Or, une telle prière
648
règne vienne ! » Or, une telle prière nous charge
d’
une responsabilité contre laquelle aucune raison ne prévaudra jamais.
649
dre, que nous avons reçu, et que nous n’avons pas
le
droit ni le pouvoir de discuter. Elle nous adresse une vocation. Et a
650
s avons reçu, et que nous n’avons pas le droit ni
le
pouvoir de discuter. Elle nous adresse une vocation. Et alors, nous v
651
u, et que nous n’avons pas le droit ni le pouvoir
de
discuter. Elle nous adresse une vocation. Et alors, nous voici placés
652
s, ni à décider librement si oui ou non cela vaut
la
peine d’entrer dans la tourmente de la cité. Nous prions : « Que Ton
653
écider librement si oui ou non cela vaut la peine
d’
entrer dans la tourmente de la cité. Nous prions : « Que Ton règne vie
654
nt si oui ou non cela vaut la peine d’entrer dans
la
tourmente de la cité. Nous prions : « Que Ton règne vienne ! » et si
655
non cela vaut la peine d’entrer dans la tourmente
de
la cité. Nous prions : « Que Ton règne vienne ! » et si nous ne faiso
656
cela vaut la peine d’entrer dans la tourmente de
la
cité. Nous prions : « Que Ton règne vienne ! » et si nous ne faisons
657
ue Ton règne vienne ! » et si nous ne faisons pas
l’
impossible — justement : l’impossible — pour hâter la venue de ce règn
658
si nous ne faisons pas l’impossible — justement :
l’
impossible — pour hâter la venue de ce règne, nous ne sommes plus que
659
mpossible — justement : l’impossible — pour hâter
la
venue de ce règne, nous ne sommes plus que des menteurs, et notre pri
660
que des menteurs, et notre prière nous condamne.
Le
chrétien est cet homme qui, ayant mesuré, mieux que personne peut-êtr
661
qui, ayant mesuré, mieux que personne peut-être,
la
vanité de toute action, agit tout de même, non point parce qu’il dist
662
t mesuré, mieux que personne peut-être, la vanité
de
toute action, agit tout de même, non point parce qu’il distingue un s
663
t, mais soyez transformés », dit saint Paul. Tout
le
secret de notre vocation est contenu dans ces mots-là, et si je parve
664
yez transformés », dit saint Paul. Tout le secret
de
notre vocation est contenu dans ces mots-là, et si je parvenais ce so
665
ns ces mots-là, et si je parvenais ce soir à vous
les
rendre vivants et présents, et si vous n’emportiez d’ici que le seul
666
nts et présents, et si vous n’emportiez d’ici que
le
seul souvenir de ces mots, je penserais avoir atteint mon but. Ne vo
667
et si vous n’emportiez d’ici que le seul souvenir
de
ces mots, je penserais avoir atteint mon but. Ne vous conformez pas,
668
mais soyez transformés. Nous n’appartenons pas à
la
forme du monde mais bien à sa transformation. Forme et transformation
669
ansformation. Forme et transformation, ce sont là
les
deux termes qui s’opposent dans notre vie, qui commandent notre vocat
670
nt dans notre vie, qui commandent notre vocation.
La
forme de ce monde : vous savez ce qu’elle est, et vous savez qu’elle
671
otre vie, qui commandent notre vocation. La forme
de
ce monde : vous savez ce qu’elle est, et vous savez qu’elle est mauva
672
qu’elle est, et vous savez qu’elle est mauvaise.
La
forme de ce monde, ce sont toutes les puissances que j’énumérais tout
673
est, et vous savez qu’elle est mauvaise. La forme
de
ce monde, ce sont toutes les puissances que j’énumérais tout à l’heur
674
st mauvaise. La forme de ce monde, ce sont toutes
les
puissances que j’énumérais tout à l’heure et qui dominent la cité. C’
675
sont toutes les puissances que j’énumérais tout à
l’
heure et qui dominent la cité. C’est le désordre et l’injustice toléré
676
es que j’énumérais tout à l’heure et qui dominent
la
cité. C’est le désordre et l’injustice tolérés, devenus normaux, c’es
677
ais tout à l’heure et qui dominent la cité. C’est
le
désordre et l’injustice tolérés, devenus normaux, c’est la presse, l’
678
ure et qui dominent la cité. C’est le désordre et
l’
injustice tolérés, devenus normaux, c’est la presse, l’exploitation de
679
re et l’injustice tolérés, devenus normaux, c’est
la
presse, l’exploitation des pauvres, la raison du plus fort et la loi
680
ustice tolérés, devenus normaux, c’est la presse,
l’
exploitation des pauvres, la raison du plus fort et la loi du talion.
681
aux, c’est la presse, l’exploitation des pauvres,
la
raison du plus fort et la loi du talion. Ici, c’est le capitalisme cr
682
ploitation des pauvres, la raison du plus fort et
la
loi du talion. Ici, c’est le capitalisme créateur de chômage, là c’es
683
ison du plus fort et la loi du talion. Ici, c’est
le
capitalisme créateur de chômage, là c’est la tyrannie des dictatures.
684
loi du talion. Ici, c’est le capitalisme créateur
de
chômage, là c’est la tyrannie des dictatures. C’est contre la forme d
685
’est le capitalisme créateur de chômage, là c’est
la
tyrannie des dictatures. C’est contre la forme du monde que protesten
686
là c’est la tyrannie des dictatures. C’est contre
la
forme du monde que protestent les socialistes, et avec eux des masses
687
es. C’est contre la forme du monde que protestent
les
socialistes, et avec eux des masses grandissantes de bourgeois lentem
688
socialistes, et avec eux des masses grandissantes
de
bourgeois lentement dépossédés des privilèges acquis par leur travail
689
épossédés des privilèges acquis par leur travail.
La
forme mauvaise du monde, ce sera pour l’incroyant l’ensemble des abus
690
travail. La forme mauvaise du monde, ce sera pour
l’
incroyant l’ensemble des abus et des désordres dont il souffre ; — pou
691
forme mauvaise du monde, ce sera pour l’incroyant
l’
ensemble des abus et des désordres dont il souffre ; — pour le chrétie
692
es abus et des désordres dont il souffre ; — pour
le
chrétien, ce sera bien davantage : ce sera tout ce que résume le seul
693
sera bien davantage : ce sera tout ce que résume
le
seul mot de péché — tout ce qui s’oppose à la venue du règne de justi
694
avantage : ce sera tout ce que résume le seul mot
de
péché — tout ce qui s’oppose à la venue du règne de justice qu’il app
695
ume le seul mot de péché — tout ce qui s’oppose à
la
venue du règne de justice qu’il appelle. « Nous n’appartenons pas à l
696
péché — tout ce qui s’oppose à la venue du règne
de
justice qu’il appelle. « Nous n’appartenons pas à la forme du monde.
697
justice qu’il appelle. « Nous n’appartenons pas à
la
forme du monde. » — Est-ce à dire que notre foi nous en libère matéri
698
aux lois communes ? Non pas ! Et gardons-nous ici
de
toute illusion optimiste ! Chrétiens, nous restons hommes, entièremen
699
mmes, entièrement hommes, entièrement prisonniers
de
la forme mauvaise du monde. C’est là le fait. Mais notre foi proteste
700
s, entièrement hommes, entièrement prisonniers de
la
forme mauvaise du monde. C’est là le fait. Mais notre foi proteste au
701
isonniers de la forme mauvaise du monde. C’est là
le
fait. Mais notre foi proteste au nom de Dieu contre ce fait ! Elle ap
702
vrai, mais non pas comme étant du monde. C’est là
le
sens de nos prières, de nos angoisses et de l’appel de toute l’humani
703
is non pas comme étant du monde. C’est là le sens
de
nos prières, de nos angoisses et de l’appel de toute l’humanité à la
704
étant du monde. C’est là le sens de nos prières,
de
nos angoisses et de l’appel de toute l’humanité à la justice. Mais al
705
st là le sens de nos prières, de nos angoisses et
de
l’appel de toute l’humanité à la justice. Mais alors, cette forme du
706
là le sens de nos prières, de nos angoisses et de
l’
appel de toute l’humanité à la justice. Mais alors, cette forme du mon
707
ns de nos prières, de nos angoisses et de l’appel
de
toute l’humanité à la justice. Mais alors, cette forme du monde que l
708
prières, de nos angoisses et de l’appel de toute
l’
humanité à la justice. Mais alors, cette forme du monde que le chrétie
709
nos angoisses et de l’appel de toute l’humanité à
la
justice. Mais alors, cette forme du monde que le chrétien découvre pi
710
la justice. Mais alors, cette forme du monde que
le
chrétien découvre pire encore que ne le pensaient les socialistes par
711
monde que le chrétien découvre pire encore que ne
le
pensaient les socialistes par exemple, elle appelle une transformatio
712
chrétien découvre pire encore que ne le pensaient
les
socialistes par exemple, elle appelle une transformation plus radical
713
c’est à cette transformation que nous appartenons
de
droit, dès l’instant où nous l’annonçons. Mais qu’est-ce que cette tr
714
transformation que nous appartenons de droit, dès
l’
instant où nous l’annonçons. Mais qu’est-ce que cette transformation ?
715
nous appartenons de droit, dès l’instant où nous
l’
annonçons. Mais qu’est-ce que cette transformation ? Et de quel droit
716
ons. Mais qu’est-ce que cette transformation ? Et
de
quel droit pouvons-nous l’annoncer ? Est-ce un ensemble de réformes,
717
te transformation ? Et de quel droit pouvons-nous
l’
annoncer ? Est-ce un ensemble de réformes, un programme révolutionnair
718
roit pouvons-nous l’annoncer ? Est-ce un ensemble
de
réformes, un programme révolutionnaire ? Est-ce l’utopie d’un avenir
719
e réformes, un programme révolutionnaire ? Est-ce
l’
utopie d’un avenir meilleur, ce « millenium » dont l’Apocalypse nous d
720
s, un programme révolutionnaire ? Est-ce l’utopie
d’
un avenir meilleur, ce « millenium » dont l’Apocalypse nous donne la v
721
topie d’un avenir meilleur, ce « millenium » dont
l’
Apocalypse nous donne la vision mystérieuse, Satan enchaîné pour mille
722
ur, ce « millenium » dont l’Apocalypse nous donne
la
vision mystérieuse, Satan enchaîné pour mille ans ? Réforme, révoluti
723
aîné pour mille ans ? Réforme, révolution, utopie
d’
un monde meilleur ; — ne faisons pas les dégoûtés : nous y pensons tou
724
on, utopie d’un monde meilleur ; — ne faisons pas
les
dégoûtés : nous y pensons tous plus ou moins, et beaucoup d’entre nou
725
’entre nous y travaillent. Il ne sera pas dit que
l’
homme chrétien est moins humain que l’homme non chrétien. Il ne sera p
726
pas dit que l’homme chrétien est moins humain que
l’
homme non chrétien. Il ne sera pas dit que le croyant, parce qu’il ref
727
que l’homme non chrétien. Il ne sera pas dit que
le
croyant, parce qu’il refuse toute solidarité avec la forme du monde p
728
croyant, parce qu’il refuse toute solidarité avec
la
forme du monde présent, refuse aussi toute solidarité avec l’espoir d
729
monde présent, refuse aussi toute solidarité avec
l’
espoir de ceux qui souffrent et qui créent. Mais s’il accepte pratique
730
sent, refuse aussi toute solidarité avec l’espoir
de
ceux qui souffrent et qui créent. Mais s’il accepte pratiquement de t
731
ent et qui créent. Mais s’il accepte pratiquement
de
travailler à la révolution, le chrétien n’a pas le droit de laisser s
732
t. Mais s’il accepte pratiquement de travailler à
la
révolution, le chrétien n’a pas le droit de laisser subsister la moin
733
cepte pratiquement de travailler à la révolution,
le
chrétien n’a pas le droit de laisser subsister la moindre équivoque s
734
e travailler à la révolution, le chrétien n’a pas
le
droit de laisser subsister la moindre équivoque sur les motifs de cet
735
ler à la révolution, le chrétien n’a pas le droit
de
laisser subsister la moindre équivoque sur les motifs de cette accept
736
le chrétien n’a pas le droit de laisser subsister
la
moindre équivoque sur les motifs de cette acceptation. S’il annonce,
737
oit de laisser subsister la moindre équivoque sur
les
motifs de cette acceptation. S’il annonce, au sens fort du terme, la
738
ser subsister la moindre équivoque sur les motifs
de
cette acceptation. S’il annonce, au sens fort du terme, la transforma
739
acceptation. S’il annonce, au sens fort du terme,
la
transformation de ce monde, ce n’est pas en vertu des seuls désirs hu
740
annonce, au sens fort du terme, la transformation
de
ce monde, ce n’est pas en vertu des seuls désirs humains, qu’il a cer
741
nement lui aussi, mais qu’il n’aurait aucun droit
de
prêcher. S’il annonce, s’il prêche cette transformation, non pas comm
742
été faite ! Ce que nous annonçons au monde, c’est
la
promesse de celui qui a dit : « Prenez courage, j’ai vaincu le monde.
743
Ce que nous annonçons au monde, c’est la promesse
de
celui qui a dit : « Prenez courage, j’ai vaincu le monde. » — Christ
744
e celui qui a dit : « Prenez courage, j’ai vaincu
le
monde. » — Christ est ressuscité. Il est vivant ! Par lui, la forme d
745
— Christ est ressuscité. Il est vivant ! Par lui,
la
forme de ce monde, et sa puissance dernière, la mort, sont absolument
746
est ressuscité. Il est vivant ! Par lui, la forme
de
ce monde, et sa puissance dernière, la mort, sont absolument dominées
747
, la forme de ce monde, et sa puissance dernière,
la
mort, sont absolument dominées. C’en est fait ! depuis 19 siècles. La
748
ment dominées. C’en est fait ! depuis 19 siècles.
La
justice a paru, et nous en témoignons par nos actions de grâce — préc
749
ice a paru, et nous en témoignons par nos actions
de
grâce — précisément par nos actions ! — et je voudrais mettre l’accen
750
isément par nos actions ! — et je voudrais mettre
l’
accent sur ce mot-là, afin que vous ne pensiez pas qu’il ne s’agit ici
751
n que vous ne pensiez pas qu’il ne s’agit ici que
de
pathos sentimental. Action, et non pas sentiment, ni piété, ni extase
752
raisons si bonnes, par exemple, mais si courtes,
de
l’opportunisme sceptique. Si nous croyons à cette justice, nous ne po
753
isons si bonnes, par exemple, mais si courtes, de
l’
opportunisme sceptique. Si nous croyons à cette justice, nous ne pouvo
754
ns à cette justice, nous ne pouvons autrement que
de
courir vers elle ! Nous ne pouvons autrement que d’espérer de toutes
755
courir vers elle ! Nous ne pouvons autrement que
d’
espérer de toutes nos forces son retour ! Nous protestons contre ce mo
756
rs elle ! Nous ne pouvons autrement que d’espérer
de
toutes nos forces son retour ! Nous protestons contre ce monde au nom
757
e que nous annonçons : ainsi donc, ces deux temps
de
notre vocation révèlent un fait unique, renvoient à un motif unique :
758
ent un fait unique, renvoient à un motif unique :
la
mort et la résurrection de Jésus-Christ. Ni l’attente passive, ni l’a
759
unique, renvoient à un motif unique : la mort et
la
résurrection de Jésus-Christ. Ni l’attente passive, ni l’ardeur messi
760
nt à un motif unique : la mort et la résurrection
de
Jésus-Christ. Ni l’attente passive, ni l’ardeur messianique, ne sont
761
: la mort et la résurrection de Jésus-Christ. Ni
l’
attente passive, ni l’ardeur messianique, ne sont plus aujourd’hui des
762
rection de Jésus-Christ. Ni l’attente passive, ni
l’
ardeur messianique, ne sont plus aujourd’hui des attitudes chrétiennes
763
ujourd’hui des attitudes chrétiennes ; mais voilà
le
motif de notre action : nous attestons la justice apparue, et dans l’
764
i des attitudes chrétiennes ; mais voilà le motif
de
notre action : nous attestons la justice apparue, et dans l’élan de n
765
s voilà le motif de notre action : nous attestons
la
justice apparue, et dans l’élan de notre action de grâce, prisonniers
766
tion : nous attestons la justice apparue, et dans
l’
élan de notre action de grâce, prisonniers que nous sommes de la forme
767
nous attestons la justice apparue, et dans l’élan
de
notre action de grâce, prisonniers que nous sommes de la forme terres
768
a justice apparue, et dans l’élan de notre action
de
grâce, prisonniers que nous sommes de la forme terrestre, nous prêcho
769
otre action de grâce, prisonniers que nous sommes
de
la forme terrestre, nous prêchons une victoire acquise et le retour p
770
e action de grâce, prisonniers que nous sommes de
la
forme terrestre, nous prêchons une victoire acquise et le retour prom
771
terrestre, nous prêchons une victoire acquise et
le
retour promis de cette justice ! ⁂ Il se peut que certains d’entre vo
772
prêchons une victoire acquise et le retour promis
de
cette justice ! ⁂ Il se peut que certains d’entre vous trouvent ces p
773
lement théologiques. Il se peut que ma définition
de
la vocation du chrétien vous ait paru, dès le principe, assez abstrai
774
ent théologiques. Il se peut que ma définition de
la
vocation du chrétien vous ait paru, dès le principe, assez abstraite.
775
ion de la vocation du chrétien vous ait paru, dès
le
principe, assez abstraite. Me voilà bien loin, pensez-vous, des probl
776
oin, pensez-vous, des problèmes concrets que pose
la
cité. Encore un qui s’évade ! Encore un qui décolle et va planer au-d
777
d’entre vous, sont en train de penser cela. Avant
d’
aborder le problème de l’action politique du chrétien, je tiens à dire
778
us, sont en train de penser cela. Avant d’aborder
le
problème de l’action politique du chrétien, je tiens à dire deux mots
779
train de penser cela. Avant d’aborder le problème
de
l’action politique du chrétien, je tiens à dire deux mots concernant
780
in de penser cela. Avant d’aborder le problème de
l’
action politique du chrétien, je tiens à dire deux mots concernant ces
781
upules, ou peut-être, cette objection informulée.
La
question que je viens d’esquisser à grands traits, c’est celle des fi
782
te objection informulée. La question que je viens
d’
esquisser à grands traits, c’est celle des fins dernières de l’action
783
r à grands traits, c’est celle des fins dernières
de
l’action du chrétien. C’est la triple question que le peintre Gauguin
784
grands traits, c’est celle des fins dernières de
l’
action du chrétien. C’est la triple question que le peintre Gauguin av
785
des fins dernières de l’action du chrétien. C’est
la
triple question que le peintre Gauguin avait choisie pour titre de so
786
’action du chrétien. C’est la triple question que
le
peintre Gauguin avait choisie pour titre de son fameux triptyque : D’
787
n que le peintre Gauguin avait choisie pour titre
de
son fameux triptyque : D’où venons-nous ? Où en sommes-nous ? Où allo
788
vait choisie pour titre de son fameux triptyque :
D’
où venons-nous ? Où en sommes-nous ? Où allons-nous ? À la question :
789
ons-nous ? Où en sommes-nous ? Où allons-nous ? À
la
question : Où en sommes-nous ? j’ai répondu en rappelant la situation
790
n : Où en sommes-nous ? j’ai répondu en rappelant
la
situation très précaire du chrétien dans la cité telle qu’elle est de
791
elant la situation très précaire du chrétien dans
la
cité telle qu’elle est devenue. À la question : D’où venons-nous ? j’
792
hrétien dans la cité telle qu’elle est devenue. À
la
question : D’où venons-nous ? j’ai répondu en rappelant que l’origine
793
a cité telle qu’elle est devenue. À la question :
D’
où venons-nous ? j’ai répondu en rappelant que l’origine vivante de no
794
D’où venons-nous ? j’ai répondu en rappelant que
l’
origine vivante de notre action, c’est l’incarnation de la justice en
795
? j’ai répondu en rappelant que l’origine vivante
de
notre action, c’est l’incarnation de la justice en Jésus-Christ ressu
796
lant que l’origine vivante de notre action, c’est
l’
incarnation de la justice en Jésus-Christ ressuscité. À la question :
797
gine vivante de notre action, c’est l’incarnation
de
la justice en Jésus-Christ ressuscité. À la question : Où allons-nous
798
e vivante de notre action, c’est l’incarnation de
la
justice en Jésus-Christ ressuscité. À la question : Où allons-nous ?
799
ation de la justice en Jésus-Christ ressuscité. À
la
question : Où allons-nous ? j’ai répondu : le Seigneur vient ! — et n
800
. À la question : Où allons-nous ? j’ai répondu :
le
Seigneur vient ! — et nous allons à la rencontre de son règne, vers l
801
répondu : le Seigneur vient ! — et nous allons à
la
rencontre de son règne, vers la transformation radicale de toutes cho
802
Seigneur vient ! — et nous allons à la rencontre
de
son règne, vers la transformation radicale de toutes choses. Et je vo
803
et nous allons à la rencontre de son règne, vers
la
transformation radicale de toutes choses. Et je vous demande, mainten
804
tre de son règne, vers la transformation radicale
de
toutes choses. Et je vous demande, maintenant, si l’on a le droit de
805
toutes choses. Et je vous demande, maintenant, si
l’
on a le droit de se mettre en route avant d’avoir posé ces trois quest
806
choses. Et je vous demande, maintenant, si l’on a
le
droit de se mettre en route avant d’avoir posé ces trois questions, a
807
t je vous demande, maintenant, si l’on a le droit
de
se mettre en route avant d’avoir posé ces trois questions, avant d’y
808
t, si l’on a le droit de se mettre en route avant
d’
avoir posé ces trois questions, avant d’y avoir répondu ? Oh, je sais
809
ute avant d’avoir posé ces trois questions, avant
d’
y avoir répondu ? Oh, je sais bien que le monde d’aujourd’hui retentit
810
s, avant d’y avoir répondu ? Oh, je sais bien que
le
monde d’aujourd’hui retentit chaque jour d’appels, d’appels à la lutt
811
d’y avoir répondu ? Oh, je sais bien que le monde
d’
aujourd’hui retentit chaque jour d’appels, d’appels à la lutte immédia
812
n que le monde d’aujourd’hui retentit chaque jour
d’
appels, d’appels à la lutte immédiate, pour des objectifs imprécis, ou
813
onde d’aujourd’hui retentit chaque jour d’appels,
d’
appels à la lutte immédiate, pour des objectifs imprécis, ou au contra
814
urd’hui retentit chaque jour d’appels, d’appels à
la
lutte immédiate, pour des objectifs imprécis, ou au contraire telleme
815
précis qu’on ne veut plus rien voir au-delà. Trop
de
chefs nous crient : en avant ! sans avoir osé regarder plus loin que
816
en avant ! sans avoir osé regarder plus loin que
le
bout des semelles de leurs bottes. Leur en avant ne sait pas où il va
817
r osé regarder plus loin que le bout des semelles
de
leurs bottes. Leur en avant ne sait pas où il va ! N’est-ce pas ainsi
818
ait pas où il va ! N’est-ce pas ainsi que courent
les
fuyards ? Comment ne voient-ils pas que chacun de leurs gestes pose l
819
es fuyards ? Comment ne voient-ils pas que chacun
de
leurs gestes pose la question des fins dernières de l’homme, et cela,
820
leurs gestes pose la question des fins dernières
de
l’homme, et cela, qu’ils le veuillent ou non ? Et s’ils le voient, co
821
urs gestes pose la question des fins dernières de
l’
homme, et cela, qu’ils le veuillent ou non ? Et s’ils le voient, comme
822
on des fins dernières de l’homme, et cela, qu’ils
le
veuillent ou non ? Et s’ils le voient, comment peuvent-ils encore élu
823
e, et cela, qu’ils le veuillent ou non ? Et s’ils
le
voient, comment peuvent-ils encore éluder si cavalièrement le problèm
824
omment peuvent-ils encore éluder si cavalièrement
le
problème dernier de l’action ? Et je demande encore : qui donc osera
825
ncore éluder si cavalièrement le problème dernier
de
l’action ? Et je demande encore : qui donc osera poser ces grandes qu
826
re éluder si cavalièrement le problème dernier de
l’
action ? Et je demande encore : qui donc osera poser ces grandes quest
827
oser ces grandes questions dernières, si ce n’est
le
chrétien, dans la cité contemporaine ? Et s’il ne le fait pas, qui d’
828
uestions dernières, si ce n’est le chrétien, dans
la
cité contemporaine ? Et s’il ne le fait pas, qui d’autre est en mesur
829
chrétien, dans la cité contemporaine ? Et s’il ne
le
fait pas, qui d’autre est en mesure d’assumer cette charge inquiétant
830
cité contemporaine ? Et s’il ne le fait pas, qui
d’
autre est en mesure d’assumer cette charge inquiétante ? Si le chrétie
831
Et s’il ne le fait pas, qui d’autre est en mesure
d’
assumer cette charge inquiétante ? Si le chrétien ne pose pas ces ques
832
en mesure d’assumer cette charge inquiétante ? Si
le
chrétien ne pose pas ces questions, n’est-ce pas alors, justement, qu
833
pas alors, justement, qu’il s’évade ? Qu’il sort
de
sa réalité ? Qu’il doute de la justice de Dieu ? Et qu’il trahit sa v
834
s’évade ? Qu’il sort de sa réalité ? Qu’il doute
de
la justice de Dieu ? Et qu’il trahit sa vocation première ? Je pense
835
évade ? Qu’il sort de sa réalité ? Qu’il doute de
la
justice de Dieu ? Et qu’il trahit sa vocation première ? Je pense que
836
il sort de sa réalité ? Qu’il doute de la justice
de
Dieu ? Et qu’il trahit sa vocation première ? Je pense que beaucoup d
837
us ont, dès longtemps, résolu ces questions, dans
la
mesure où cela se peut. Mais il fallait qu’elles fussent posées, tout
838
ut qu’elles demeurent posées comme un grand signe
d’
interrogation au-dessus de ce que j’ai à vous dire maintenant. Vocatio
839
es comme un grand signe d’interrogation au-dessus
de
ce que j’ai à vous dire maintenant. Vocation du chrétien dans la cité
840
à vous dire maintenant. Vocation du chrétien dans
la
cité : nous l’avons définie par deux mouvements : une protestation, u
841
ntenant. Vocation du chrétien dans la cité : nous
l’
avons définie par deux mouvements : une protestation, une annonce. Pro
842
ne protestation, une annonce. Protestation contre
la
forme de ce siècle, annonce active de sa transformation. Ici se posen
843
tation, une annonce. Protestation contre la forme
de
ce siècle, annonce active de sa transformation. Ici se posent deux gr
844
tion contre la forme de ce siècle, annonce active
de
sa transformation. Ici se posent deux grands problèmes pratiques : es
845
ratiques : est-il possible et nécessaire, partant
de
cette vocation, d’aboutir à ce que j’appellerai une politique chrétie
846
ossible et nécessaire, partant de cette vocation,
d’
aboutir à ce que j’appellerai une politique chrétienne, un parti des c
847
chrétiens ? Telle est la première question. Et si
l’
on répond non à cette première question, est-il possible alors, ou dés
848
ou l’autre des partis existants, et fasse sienne
la
cause de ce parti ? Ce sera la seconde question. Au sujet de la polit
849
re des partis existants, et fasse sienne la cause
de
ce parti ? Ce sera la seconde question. Au sujet de la politique chré
850
parti ? Ce sera la seconde question. Au sujet de
la
politique chrétienne, permettez-moi d’être aussi bref que catégorique
851
u sujet de la politique chrétienne, permettez-moi
d’
être aussi bref que catégorique. Si nous considérons l’histoire, si no
852
e aussi bref que catégorique. Si nous considérons
l’
histoire, si nous écoutons ses leçons, il me paraît qu’aucun doute n’e
853
leçons, il me paraît qu’aucun doute n’est permis.
De
Constantin, premier empereur chrétien commandant aux chrétiens de fai
854
remier empereur chrétien commandant aux chrétiens
de
faire la guerre, à Charlemagne baptisant les Saxons pour leur prouver
855
pereur chrétien commandant aux chrétiens de faire
la
guerre, à Charlemagne baptisant les Saxons pour leur prouver la puiss
856
tiens de faire la guerre, à Charlemagne baptisant
les
Saxons pour leur prouver la puissance de son glaive, et tout accessoi
857
harlemagne baptisant les Saxons pour leur prouver
la
puissance de son glaive, et tout accessoirement celle de l’Esprit ; d
858
ptisant les Saxons pour leur prouver la puissance
de
son glaive, et tout accessoirement celle de l’Esprit ; des chevaliers
859
sance de son glaive, et tout accessoirement celle
de
l’Esprit ; des chevaliers partant pour la Croisade, aux milices de Lo
860
ce de son glaive, et tout accessoirement celle de
l’
Esprit ; des chevaliers partant pour la Croisade, aux milices de Loyol
861
t celle de l’Esprit ; des chevaliers partant pour
la
Croisade, aux milices de Loyola, poussant les princes à une autre cro
862
chevaliers partant pour la Croisade, aux milices
de
Loyola, poussant les princes à une autre croisade non moins sanglante
863
pour la Croisade, aux milices de Loyola, poussant
les
princes à une autre croisade non moins sanglante, mais sans doute moi
864
ins sanglante, mais sans doute moins féconde pour
l’
essor de la civilisation ; des anabaptistes de Münster aux puritains c
865
lante, mais sans doute moins féconde pour l’essor
de
la civilisation ; des anabaptistes de Münster aux puritains capitalis
866
te, mais sans doute moins féconde pour l’essor de
la
civilisation ; des anabaptistes de Münster aux puritains capitalistes
867
our l’essor de la civilisation ; des anabaptistes
de
Münster aux puritains capitalistes ; du Roi-Soleil, prince très chrét
868
t à son Gott mit uns ! ; des Espagnols massacrant
les
Incas au nom d’un autre roi chrétien, jusqu’à ce chancelier Dollfuss
869
qu’à ce chancelier Dollfuss faisant tirer à coups
de
canon contre les ouvriers de Vienne avec l’appui du parti clérical, —
870
er Dollfuss faisant tirer à coups de canon contre
les
ouvriers de Vienne avec l’appui du parti clérical, — l’histoire des p
871
aisant tirer à coups de canon contre les ouvriers
de
Vienne avec l’appui du parti clérical, — l’histoire des politiques ch
872
coups de canon contre les ouvriers de Vienne avec
l’
appui du parti clérical, — l’histoire des politiques chrétiennes se co
873
riers de Vienne avec l’appui du parti clérical, —
l’
histoire des politiques chrétiennes se confond séculairement avec l’hi
874
itiques chrétiennes se confond séculairement avec
l’
histoire des trahisons les plus flagrantes du christianisme. Voilà bie
875
nfond séculairement avec l’histoire des trahisons
les
plus flagrantes du christianisme. Voilà bien la fatalité qui pèse sur
876
les plus flagrantes du christianisme. Voilà bien
la
fatalité qui pèse sur notre histoire : une politique chrétienne qui r
877
ne politique chrétienne qui réussit n’a plus rien
de
chrétien que le prétexte. Les Églises se livrent au jugement du monde
878
étienne qui réussit n’a plus rien de chrétien que
le
prétexte. Les Églises se livrent au jugement du monde, dès lors qu’el
879
éussit n’a plus rien de chrétien que le prétexte.
Les
Églises se livrent au jugement du monde, dès lors qu’elles cessent d’
880
t au jugement du monde, dès lors qu’elles cessent
d’
être avant tout un jugement porté sur le monde. Toute politique chréti
881
s cessent d’être avant tout un jugement porté sur
le
monde. Toute politique chrétienne, toute politique conduite par une É
882
vise des buts proprement politiques, appartient à
la
forme du monde, et par là même, appelle notre protestation. Quel est
883
à même, appelle notre protestation. Quel est donc
le
rôle de l’Église ? Est-il de prêcher l’Évangile, ou bien de faire tri
884
appelle notre protestation. Quel est donc le rôle
de
l’Église ? Est-il de prêcher l’Évangile, ou bien de faire triompher t
885
elle notre protestation. Quel est donc le rôle de
l’
Église ? Est-il de prêcher l’Évangile, ou bien de faire triompher tell
886
ation. Quel est donc le rôle de l’Église ? Est-il
de
prêcher l’Évangile, ou bien de faire triompher telle ou telle doctrin
887
est donc le rôle de l’Église ? Est-il de prêcher
l’
Évangile, ou bien de faire triompher telle ou telle doctrine sociale a
888
l’Église ? Est-il de prêcher l’Évangile, ou bien
de
faire triompher telle ou telle doctrine sociale adoptée par opportuni
889
ciennes, — à supposer que cela soit possible, que
de
questions demeurent menaçantes ! Voici l’Église liée bon gré mal gré
890
le, que de questions demeurent menaçantes ! Voici
l’
Église liée bon gré mal gré à son succès ; voici l’Église puissante et
891
’Église liée bon gré mal gré à son succès ; voici
l’
Église puissante et séduisant par sa puissance ; voici le message de l
892
e puissante et séduisant par sa puissance ; voici
le
message de la transformation qui se change en message de la conservat
893
et séduisant par sa puissance ; voici le message
de
la transformation qui se change en message de la conservation ; et vo
894
séduisant par sa puissance ; voici le message de
la
transformation qui se change en message de la conservation ; et voici
895
age de la transformation qui se change en message
de
la conservation ; et voici l’ombre du Grand Inquisiteur qui vient bén
896
de la transformation qui se change en message de
la
conservation ; et voici l’ombre du Grand Inquisiteur qui vient bénir
897
e change en message de la conservation ; et voici
l’
ombre du Grand Inquisiteur qui vient bénir ce monde moralisé, dont on
898
odifiée, rationalisée, dispensant chaque chrétien
de
reconnaître et d’accepter les risques d’une vocation toujours unique,
899
sée, dispensant chaque chrétien de reconnaître et
d’
accepter les risques d’une vocation toujours unique, et parfois scanda
900
sant chaque chrétien de reconnaître et d’accepter
les
risques d’une vocation toujours unique, et parfois scandaleuse. Je ne
901
chrétien de reconnaître et d’accepter les risques
d’
une vocation toujours unique, et parfois scandaleuse. Je ne crois pas
902
ique, et parfois scandaleuse. Je ne crois pas que
les
chrétiens possèdent, du seul fait de leur foi, des lumières spéciales
903
ois pas que les chrétiens possèdent, du seul fait
de
leur foi, des lumières spéciales sur les problèmes techniques que pos
904
seul fait de leur foi, des lumières spéciales sur
les
problèmes techniques que pose la vie de la cité moderne. Je ne crois
905
s spéciales sur les problèmes techniques que pose
la
vie de la cité moderne. Je ne crois pas qu’il soit souhaitable que se
906
ales sur les problèmes techniques que pose la vie
de
la cité moderne. Je ne crois pas qu’il soit souhaitable que se forme
907
s sur les problèmes techniques que pose la vie de
la
cité moderne. Je ne crois pas qu’il soit souhaitable que se forme un
908
chrétien, opposé aux autres partis. Je crois que
les
églises ne peuvent accomplir tout leur devoir, toute leur mission dan
909
complir tout leur devoir, toute leur mission dans
la
cité, que d’une seule et unique manière, et c’est en devenant et en r
910
leur devoir, toute leur mission dans la cité, que
d’
une seule et unique manière, et c’est en devenant et en restant de vra
911
nique manière, et c’est en devenant et en restant
de
vraies Églises, c’est-à-dire des annonciatrices de la Parole, du juge
912
e vraies Églises, c’est-à-dire des annonciatrices
de
la Parole, du jugement porté sur la forme du monde, et de la grâce of
913
raies Églises, c’est-à-dire des annonciatrices de
la
Parole, du jugement porté sur la forme du monde, et de la grâce offer
914
nnonciatrices de la Parole, du jugement porté sur
la
forme du monde, et de la grâce offerte à ceux qui croient. Mais ceci
915
role, du jugement porté sur la forme du monde, et
de
la grâce offerte à ceux qui croient. Mais ceci dit, et une fois repo
916
e, du jugement porté sur la forme du monde, et de
la
grâce offerte à ceux qui croient. Mais ceci dit, et une fois repouss
917
ui croient. Mais ceci dit, et une fois repoussée
la
tentation théocratique à laquelle je vois succomber tant de jeunes ch
918
étiens trop bien intentionnés, il faut avouer que
la
question reste entière : que devons-nous faire, comme chrétiens, dans
919
re : que devons-nous faire, comme chrétiens, dans
la
cité ? Si l’Église n’est pas un parti, comment et où faut-il que nous
920
ns-nous faire, comme chrétiens, dans la cité ? Si
l’
Église n’est pas un parti, comment et où faut-il que nous prenions par
921
voici donc en face de la seconde question : celle
de
l’adhésion à l’un ou l’autre des partis politiques existants. Bien en
922
ci donc en face de la seconde question : celle de
l’
adhésion à l’un ou l’autre des partis politiques existants. Bien enten
923
Bien entendu, je ne puis songer à passer en revue
les
principaux partis qui constituent des forces politiques et sociales d
924
onstituent des forces politiques et sociales dans
la
cité française d’aujourd’hui. Nous entrerions dans un débat terriblem
925
ces politiques et sociales dans la cité française
d’
aujourd’hui. Nous entrerions dans un débat terriblement technique et f
926
e et faussement précis, et nous aurions vite fait
de
perdre de vue la vocation particulière du chrétien. Je me contenterai
927
ement précis, et nous aurions vite fait de perdre
de
vue la vocation particulière du chrétien. Je me contenterai donc d’ex
928
récis, et nous aurions vite fait de perdre de vue
la
vocation particulière du chrétien. Je me contenterai donc d’examiner
929
particulière du chrétien. Je me contenterai donc
d’
examiner un seul exemple, le plus riche à mon sens, et peut-être le pl
930
e me contenterai donc d’examiner un seul exemple,
le
plus riche à mon sens, et peut-être le plus typique : l’exemple du pa
931
l exemple, le plus riche à mon sens, et peut-être
le
plus typique : l’exemple du parti socialiste. Protestation contre la
932
riche à mon sens, et peut-être le plus typique :
l’
exemple du parti socialiste. Protestation contre la forme actuelle du
933
’exemple du parti socialiste. Protestation contre
la
forme actuelle du monde, prédication active de sa transformation, — s
934
re la forme actuelle du monde, prédication active
de
sa transformation, — si telle est bien la vocation civique du chrétie
935
active de sa transformation, — si telle est bien
la
vocation civique du chrétien, beaucoup seront tentés de penser que ce
936
ation civique du chrétien, beaucoup seront tentés
de
penser que cela conduit au socialisme. Pour ma part, je confesse volo
937
, à première vue, plus conforme à notre espérance
de
justice. Vous dirai-je que c’est précisément à cause de cette similit
938
que c’est précisément à cause de cette similitude
d’
espérances, à cause de cette convergence apparente, à cause de cette t
939
à m’approcher avec une prudence critique extrême,
de
ce que l’on nomme l’idéal socialiste ? Beaucoup de braves gens condam
940
her avec une prudence critique extrême, de ce que
l’
on nomme l’idéal socialiste ? Beaucoup de braves gens condamnent cet i
941
e prudence critique extrême, de ce que l’on nomme
l’
idéal socialiste ? Beaucoup de braves gens condamnent cet idéal en blo
942
e excellente application : « Il ne faut pas jeter
l’
enfant avec le bain. » Jetons le bain marxiste, mais gardons l’enfant
943
pplication : « Il ne faut pas jeter l’enfant avec
le
bain. » Jetons le bain marxiste, mais gardons l’enfant ! Car si nous
944
ne faut pas jeter l’enfant avec le bain. » Jetons
le
bain marxiste, mais gardons l’enfant ! Car si nous condamnons en bloc
945
le bain. » Jetons le bain marxiste, mais gardons
l’
enfant ! Car si nous condamnons en bloc le socialisme, nous condamnons
946
gardons l’enfant ! Car si nous condamnons en bloc
le
socialisme, nous condamnons aussi une part de vérité d’origine propre
947
loc le socialisme, nous condamnons aussi une part
de
vérité d’origine proprement chrétienne. Le socialisme s’est identifié
948
ialisme, nous condamnons aussi une part de vérité
d’
origine proprement chrétienne. Le socialisme s’est identifié avec la d
949
e part de vérité d’origine proprement chrétienne.
Le
socialisme s’est identifié avec la défense des humbles : si nous ne f
950
nt chrétienne. Le socialisme s’est identifié avec
la
défense des humbles : si nous ne faisons pas mieux que lui à cet égar
951
isons pas mieux que lui à cet égard, gardons-nous
de
l’attaquer ! Le socialisme proteste contre les conditions actuelles d
952
ns pas mieux que lui à cet égard, gardons-nous de
l’
attaquer ! Le socialisme proteste contre les conditions actuelles du t
953
que lui à cet égard, gardons-nous de l’attaquer !
Le
socialisme proteste contre les conditions actuelles du travail ; il r
954
ous de l’attaquer ! Le socialisme proteste contre
les
conditions actuelles du travail ; il revendique une justice plus gran
955
vail ; il revendique une justice plus grande dans
la
société : si nous ne protestons pas plus fort que lui, si nous ne cro
956
t que lui, si nous ne croyons pas mieux que lui à
la
justice, gardons-nous de le condamner ! C’est lui qui fait, dans l’in
957
yons pas mieux que lui à la justice, gardons-nous
de
le condamner ! C’est lui qui fait, dans l’incroyance, ce que nous aur
958
s pas mieux que lui à la justice, gardons-nous de
le
condamner ! C’est lui qui fait, dans l’incroyance, ce que nous aurion
959
s-nous de le condamner ! C’est lui qui fait, dans
l’
incroyance, ce que nous aurions dû faire dans la foi. — Mais si l’on r
960
s l’incroyance, ce que nous aurions dû faire dans
la
foi. — Mais si l’on refuse d’attaquer le socialisme, faudra-t-il acce
961
que nous aurions dû faire dans la foi. — Mais si
l’
on refuse d’attaquer le socialisme, faudra-t-il accepter aussitôt le f
962
rions dû faire dans la foi. — Mais si l’on refuse
d’
attaquer le socialisme, faudra-t-il accepter aussitôt le fameux trait
963
ire dans la foi. — Mais si l’on refuse d’attaquer
le
socialisme, faudra-t-il accepter aussitôt le fameux trait d’union qu’
964
quer le socialisme, faudra-t-il accepter aussitôt
le
fameux trait d’union qu’on nous propose, entre socialiste et chrétien
965
me, faudra-t-il accepter aussitôt le fameux trait
d’
union qu’on nous propose, entre socialiste et chrétien ? Prenons bien
966
otestation et justice. Oui, ces mots d’ordre sont
les
mêmes pour le chrétien et pour le socialiste. L’élan sentimental est
967
ustice. Oui, ces mots d’ordre sont les mêmes pour
le
chrétien et pour le socialiste. L’élan sentimental est peut-être le m
968
s d’ordre sont les mêmes pour le chrétien et pour
le
socialiste. L’élan sentimental est peut-être le même, les revendicati
969
les mêmes pour le chrétien et pour le socialiste.
L’
élan sentimental est peut-être le même, les revendications pratiques s
970
r le socialiste. L’élan sentimental est peut-être
le
même, les revendications pratiques seront peut-être aussi les mêmes,
971
aliste. L’élan sentimental est peut-être le même,
les
revendications pratiques seront peut-être aussi les mêmes, dans bien
972
s revendications pratiques seront peut-être aussi
les
mêmes, dans bien des cas. Mais les motifs premiers, les buts derniers
973
eut-être aussi les mêmes, dans bien des cas. Mais
les
motifs premiers, les buts derniers sont autres. Et ce sont ces motifs
974
mes, dans bien des cas. Mais les motifs premiers,
les
buts derniers sont autres. Et ce sont ces motifs et ces buts qui doiv
975
t donner aux mots leur sens réel. Nous trahirions
la
foi qui doit nous animer si, pour des raisons tactiques, nous passion
976
passions sous silence cette radicale différence :
le
chrétien ne proteste pas seulement contre des abus politiques, mais c
977
seulement contre des abus politiques, mais contre
le
péché, à travers ces abus. Le chrétien n’annonce pas seulement une ju
978
tiques, mais contre le péché, à travers ces abus.
Le
chrétien n’annonce pas seulement une justice humaine à venir, mais un
979
s une justice divine, déjà réalisée. Notre devoir
de
charité ne serait-il pas alors de déclarer ouvertement aux socialiste
980
e. Notre devoir de charité ne serait-il pas alors
de
déclarer ouvertement aux socialistes qu’entre leur but et notre but,
981
’entre leur but et notre but, entre nos motifs et
les
leurs, il y a tout l’abîme qui sépare un idéal moral d’une foi au Chr
982
e but, entre nos motifs et les leurs, il y a tout
l’
abîme qui sépare un idéal moral d’une foi au Christ vivant ? Car le c
983
rs, il y a tout l’abîme qui sépare un idéal moral
d’
une foi au Christ vivant ? Car le chrétien n’est pas idéaliste, et c’
984
un idéal moral d’une foi au Christ vivant ? Car
le
chrétien n’est pas idéaliste, et c’est cela qui le distingue en fin d
985
e chrétien n’est pas idéaliste, et c’est cela qui
le
distingue en fin de compte du socialiste. Le christianisme annonce un
986
qui le distingue en fin de compte du socialiste.
Le
christianisme annonce une réalité, non pas un rêve. Il annonce le sal
987
annonce une réalité, non pas un rêve. Il annonce
le
salut pour ceux qui se repentent et qui croient, non point une théori
988
point une théorie économique passagère. On a tort
d’
attaquer uniquement le prétendu matérialisme socialiste, comme si le c
989
omique passagère. On a tort d’attaquer uniquement
le
prétendu matérialisme socialiste, comme si le christianisme était moi
990
ent le prétendu matérialisme socialiste, comme si
le
christianisme était moins réaliste et comme si les chrétiens ne vivai
991
le christianisme était moins réaliste et comme si
les
chrétiens ne vivaient pas aussi de pain. Le grand danger du socialism
992
e et comme si les chrétiens ne vivaient pas aussi
de
pain. Le grand danger du socialisme n’est pas dans son matérialisme,
993
e si les chrétiens ne vivaient pas aussi de pain.
Le
grand danger du socialisme n’est pas dans son matérialisme, mais dans
994
ais dans sa fausse spiritualité ; dans ce qu’il a
de
meilleur, non dans ce qu’il a de pire ; dans la tentation qu’il nous
995
dans ce qu’il a de meilleur, non dans ce qu’il a
de
pire ; dans la tentation qu’il nous offre d’un idéal humanitaire en l
996
a de meilleur, non dans ce qu’il a de pire ; dans
la
tentation qu’il nous offre d’un idéal humanitaire en lieu et place d’
997
il a de pire ; dans la tentation qu’il nous offre
d’
un idéal humanitaire en lieu et place d’une foi. Si nous ne parvenons
998
ous offre d’un idéal humanitaire en lieu et place
d’
une foi. Si nous ne parvenons pas à faire comprendre aux socialistes l
999
parvenons pas à faire comprendre aux socialistes
le
sérieux absolu de cette distinction, nous risquons de prêcher contre
1000
aire comprendre aux socialistes le sérieux absolu
de
cette distinction, nous risquons de prêcher contre Dieu en travaillan
1001
érieux absolu de cette distinction, nous risquons
de
prêcher contre Dieu en travaillant à leurs côtés ! Nous connaissons d
1002
ans doute mieux que nous ce que signifie pour eux
le
compromis entre leurs motifs de croyants et les motifs des camarades.
1003
signifie pour eux le compromis entre leurs motifs
de
croyants et les motifs des camarades. Pensant à eux, je résumerai tou
1004
ux le compromis entre leurs motifs de croyants et
les
motifs des camarades. Pensant à eux, je résumerai toute ma critique d
1005
t par ailleurs dénoncé, ouvertement, et au nom de
la
foi. J’ajouterai cependant une remarque. Si je refuse d’adhérer prati
1006
J’ajouterai cependant une remarque. Si je refuse
d’
adhérer pratiquement au socialisme, c’est d’abord à cause du marxisme,
1007
ent antichrétiens qu’il donne à toute action dans
le
cadre du parti. Mais si je refuse ce parti, c’est aussi parce qu’il e
1008
arti, précisément. Tout le monde fait aujourd’hui
le
procès des partis, pour des raisons assez sérieuses et valables d’opp
1009
tis, pour des raisons assez sérieuses et valables
d’
opportunité politique. L’impuissance politique des formations de masse
1010
ez sérieuses et valables d’opportunité politique.
L’
impuissance politique des formations de masses s’est avérée depuis la
1011
politique. L’impuissance politique des formations
de
masses s’est avérée depuis la guerre, soit en Russie, où Lénine triom
1012
ique des formations de masses s’est avérée depuis
la
guerre, soit en Russie, où Lénine triompha par le moyen d’une minorit
1013
la guerre, soit en Russie, où Lénine triompha par
le
moyen d’une minorité infime, soit en Allemagne, où les partis de gauc
1014
, soit en Russie, où Lénine triompha par le moyen
d’
une minorité infime, soit en Allemagne, où les partis de gauche, malgr
1015
oyen d’une minorité infime, soit en Allemagne, où
les
partis de gauche, malgré leur organisation incomparable, se virent ba
1016
minorité infime, soit en Allemagne, où les partis
de
gauche, malgré leur organisation incomparable, se virent balayés en d
1017
incomparable, se virent balayés en dix jours par
les
troupes d’assaut hitlériennes. Mais je crois qu’un chrétien peut adre
1018
e, se virent balayés en dix jours par les troupes
d’
assaut hitlériennes. Mais je crois qu’un chrétien peut adresser une cr
1019
sser une critique encore plus grave à tout parti.
L’
idée même de parti paraît absolument incompatible avec l’idée de vocat
1020
tique encore plus grave à tout parti. L’idée même
de
parti paraît absolument incompatible avec l’idée de vocation. Et la r
1021
même de parti paraît absolument incompatible avec
l’
idée de vocation. Et la réalité pratique et quotidienne montre que cet
1022
parti paraît absolument incompatible avec l’idée
de
vocation. Et la réalité pratique et quotidienne montre que cette oppo
1023
solument incompatible avec l’idée de vocation. Et
la
réalité pratique et quotidienne montre que cette opposition est effec
1024
dienne montre que cette opposition est effective.
L’
homme des masses, le partisan, c’est l’homme qui fuit devant sa vocati
1025
tte opposition est effective. L’homme des masses,
le
partisan, c’est l’homme qui fuit devant sa vocation. C’est l’homme qu
1026
effective. L’homme des masses, le partisan, c’est
l’
homme qui fuit devant sa vocation. C’est l’homme qui accepte un menson
1027
c’est l’homme qui fuit devant sa vocation. C’est
l’
homme qui accepte un mensonge parce que les intérêts immédiats du part
1028
. C’est l’homme qui accepte un mensonge parce que
les
intérêts immédiats du parti le commandent sans discussion. C’est l’ho
1029
ensonge parce que les intérêts immédiats du parti
le
commandent sans discussion. C’est l’homme qui délègue à la majorité l
1030
ats du parti le commandent sans discussion. C’est
l’
homme qui délègue à la majorité le souci de ses décisions. Et dans ce
1031
dent sans discussion. C’est l’homme qui délègue à
la
majorité le souci de ses décisions. Et dans ce sens précis, il faut b
1032
scussion. C’est l’homme qui délègue à la majorité
le
souci de ses décisions. Et dans ce sens précis, il faut bien dire que
1033
C’est l’homme qui délègue à la majorité le souci
de
ses décisions. Et dans ce sens précis, il faut bien dire que les part
1034
ns. Et dans ce sens précis, il faut bien dire que
les
partis sont les agents les plus actifs de la démoralisation des homme
1035
ens précis, il faut bien dire que les partis sont
les
agents les plus actifs de la démoralisation des hommes modernes. N’ay
1036
il faut bien dire que les partis sont les agents
les
plus actifs de la démoralisation des hommes modernes. N’ayant pas mêm
1037
re que les partis sont les agents les plus actifs
de
la démoralisation des hommes modernes. N’ayant pas même l’excuse d’av
1038
que les partis sont les agents les plus actifs de
la
démoralisation des hommes modernes. N’ayant pas même l’excuse d’avoir
1039
oralisation des hommes modernes. N’ayant pas même
l’
excuse d’avoir réussi pratiquement, ils ne peuvent se défendre contre
1040
on des hommes modernes. N’ayant pas même l’excuse
d’
avoir réussi pratiquement, ils ne peuvent se défendre contre le jugeme
1041
i pratiquement, ils ne peuvent se défendre contre
le
jugement qui les renvoie au magasin des accessoires du stupide xixe
1042
ils ne peuvent se défendre contre le jugement qui
les
renvoie au magasin des accessoires du stupide xixe siècle. ⁂ Je résu
1043
i politique. — Pourtant, il faut agir ! Pourtant,
la
vocation qui nous envoie dans la cité reste impérieuse ! Alors quoi ?
1044
agir ! Pourtant, la vocation qui nous envoie dans
la
cité reste impérieuse ! Alors quoi ? direz-vous, que reste-t-il prati
1045
lus à ce recours au Dieu tout-puissant qui permet
de
faire de si belles phrases, qui est si vrai, mais si « abstrait » — d
1046
recours au Dieu tout-puissant qui permet de faire
de
si belles phrases, qui est si vrai, mais si « abstrait » — dit-on —,
1047
» — dit-on —, et qui vous laisse en fin de compte
le
bec dans l’eau ? J’aurais renoncé à vous parler ce soir si je n’avais
1048
, et qui vous laisse en fin de compte le bec dans
l’
eau ? J’aurais renoncé à vous parler ce soir si je n’avais eu à vous o
1049
eut refuser ce qui existe qu’au nom d’une volonté
de
création. Je vous proposerai donc deux exemples concrets de vocation
1050
n. Je vous proposerai donc deux exemples concrets
de
vocation chrétienne dans la cité. Et d’abord, à l’image que je vous
1051
eux exemples concrets de vocation chrétienne dans
la
cité. Et d’abord, à l’image que je vous donnais en débutant du clerc
1052
vocation chrétienne dans la cité. Et d’abord, à
l’
image que je vous donnais en débutant du clerc moyenâgeux dans la cité
1053
vous donnais en débutant du clerc moyenâgeux dans
la
cité thomiste, j’opposerai une image moderne, qui est aussi celle d’u
1054
’opposerai une image moderne, qui est aussi celle
d’
un chrétien dans la cité, mais qui n’est pas cette fois une utopie. Ce
1055
e moderne, qui est aussi celle d’un chrétien dans
la
cité, mais qui n’est pas cette fois une utopie. Cela se passe au Japo
1056
as cette fois une utopie. Cela se passe au Japon,
de
nos jours. Certains d’entre vous connaissent probablement la biograph
1057
s. Certains d’entre vous connaissent probablement
la
biographie de Kagawa, le chef du jeune Japon chrétien. Fils d’un cons
1058
entre vous connaissent probablement la biographie
de
Kagawa, le chef du jeune Japon chrétien. Fils d’un conseiller de l’em
1059
connaissent probablement la biographie de Kagawa,
le
chef du jeune Japon chrétien. Fils d’un conseiller de l’empereur et d
1060
de Kagawa, le chef du jeune Japon chrétien. Fils
d’
un conseiller de l’empereur et d’une geisha, Kagawa appartient à une c
1061
hef du jeune Japon chrétien. Fils d’un conseiller
de
l’empereur et d’une geisha, Kagawa appartient à une classe honorable,
1062
du jeune Japon chrétien. Fils d’un conseiller de
l’
empereur et d’une geisha, Kagawa appartient à une classe honorable, et
1063
n chrétien. Fils d’un conseiller de l’empereur et
d’
une geisha, Kagawa appartient à une classe honorable, et jouit à vingt
1064
ient à une classe honorable, et jouit à vingt ans
de
tous les avantages qui sont chez nous ceux de la grande bourgeoisie.
1065
ne classe honorable, et jouit à vingt ans de tous
les
avantages qui sont chez nous ceux de la grande bourgeoisie. Mais voil
1066
ans de tous les avantages qui sont chez nous ceux
de
la grande bourgeoisie. Mais voilà qu’il se convertit, et c’est ici qu
1067
de tous les avantages qui sont chez nous ceux de
la
grande bourgeoisie. Mais voilà qu’il se convertit, et c’est ici que l
1068
. Mais voilà qu’il se convertit, et c’est ici que
l’
aventure commence. Soudain frappé par le contraste odieux entre la mis
1069
t ici que l’aventure commence. Soudain frappé par
le
contraste odieux entre la misère des bas-fonds et l’essor de la bourg
1070
nce. Soudain frappé par le contraste odieux entre
la
misère des bas-fonds et l’essor de la bourgeoisie capitaliste qui se
1071
contraste odieux entre la misère des bas-fonds et
l’
essor de la bourgeoisie capitaliste qui se développe très rapidement d
1072
e odieux entre la misère des bas-fonds et l’essor
de
la bourgeoisie capitaliste qui se développe très rapidement dans le J
1073
dieux entre la misère des bas-fonds et l’essor de
la
bourgeoisie capitaliste qui se développe très rapidement dans le Japo
1074
capitaliste qui se développe très rapidement dans
le
Japon d’avant la guerre, il comprend qu’il lui est impossible de se d
1075
te qui se développe très rapidement dans le Japon
d’
avant la guerre, il comprend qu’il lui est impossible de se dire vraim
1076
e développe très rapidement dans le Japon d’avant
la
guerre, il comprend qu’il lui est impossible de se dire vraiment chré
1077
t la guerre, il comprend qu’il lui est impossible
de
se dire vraiment chrétien tant qu’il n’aura pas fait tout ce qui est
1078
fait tout ce qui est en son pouvoir pour réduire
le
scandale social. Aucun parti n’existe encore dans son pays, qui se co
1079
n’existe encore dans son pays, qui se consacre à
la
défense des intérêts de la classe opprimée. Que faire, sinon payer de
1080
n pays, qui se consacre à la défense des intérêts
de
la classe opprimée. Que faire, sinon payer de sa personne ? Kagawa n’
1081
ays, qui se consacre à la défense des intérêts de
la
classe opprimée. Que faire, sinon payer de sa personne ? Kagawa n’hés
1082
êts de la classe opprimée. Que faire, sinon payer
de
sa personne ? Kagawa n’hésite pas. Il va vivre dans les bas-fonds. Av
1083
personne ? Kagawa n’hésite pas. Il va vivre dans
les
bas-fonds. Avec un peu d’argent que lui donne une mission américaine
1084
pas. Il va vivre dans les bas-fonds. Avec un peu
d’
argent que lui donne une mission américaine — très peu d’argent — il l
1085
t que lui donne une mission américaine — très peu
d’
argent — il loue une espèce de baraque dans le quartier le plus mal fa
1086
éricaine — très peu d’argent — il loue une espèce
de
baraque dans le quartier le plus mal famé de la grande ville de Kobé,
1087
peu d’argent — il loue une espèce de baraque dans
le
quartier le plus mal famé de la grande ville de Kobé, et se met à prê
1088
— il loue une espèce de baraque dans le quartier
le
plus mal famé de la grande ville de Kobé, et se met à prêcher l’Évang
1089
pèce de baraque dans le quartier le plus mal famé
de
la grande ville de Kobé, et se met à prêcher l’Évangile. Mais son act
1090
e de baraque dans le quartier le plus mal famé de
la
grande ville de Kobé, et se met à prêcher l’Évangile. Mais son activi
1091
s le quartier le plus mal famé de la grande ville
de
Kobé, et se met à prêcher l’Évangile. Mais son activité ne se borne p
1092
é de la grande ville de Kobé, et se met à prêcher
l’
Évangile. Mais son activité ne se borne pas là : prêcher, certes, c’es
1093
lards, des enfants abandonnés, des ivrognes, tout
le
rebut d’humanité dont les bas-fonds eux-mêmes ne savent que faire. Il
1094
s enfants abandonnés, des ivrognes, tout le rebut
d’
humanité dont les bas-fonds eux-mêmes ne savent que faire. Il faut lir
1095
nnés, des ivrognes, tout le rebut d’humanité dont
les
bas-fonds eux-mêmes ne savent que faire. Il faut lire l’effarante des
1096
fonds eux-mêmes ne savent que faire. Il faut lire
l’
effarante description de sa vie telle qu’il l’a racontée dans une espè
1097
t que faire. Il faut lire l’effarante description
de
sa vie telle qu’il l’a racontée dans une espèce d’autobiographie roma
1098
ire l’effarante description de sa vie telle qu’il
l’
a racontée dans une espèce d’autobiographie romancée qu’on a traduite
1099
e sa vie telle qu’il l’a racontée dans une espèce
d’
autobiographie romancée qu’on a traduite en France sous ce titre : Ava
1100
qu’on a traduite en France sous ce titre : Avant
l’
aube g. Voilà bien le chrétien dans la cité : l’homme au service des h
1101
France sous ce titre : Avant l’aube g. Voilà bien
le
chrétien dans la cité : l’homme au service des hommes, bafoué, injuri
1102
tre : Avant l’aube g. Voilà bien le chrétien dans
la
cité : l’homme au service des hommes, bafoué, injurié, battu, exploit
1103
t l’aube g. Voilà bien le chrétien dans la cité :
l’
homme au service des hommes, bafoué, injurié, battu, exploité sans ver
1104
, injurié, battu, exploité sans vergogne par tous
les
matamores et souteneurs qu’il a choisis pour voisins, pour prochains
1105
espérée s’étend mystérieusement sur ces quartiers
d’
enfer. Les crimes diminuent, les enfants s’instruisent, des misères so
1106
’étend mystérieusement sur ces quartiers d’enfer.
Les
crimes diminuent, les enfants s’instruisent, des misères sont soulagé
1107
sur ces quartiers d’enfer. Les crimes diminuent,
les
enfants s’instruisent, des misères sont soulagées. C’est déjà quelque
1108
, en ressort triomphalement escorté par une foule
d’
enfants qu’il a secourus, et dès lors le mouvement est lancé, l’opinio
1109
une foule d’enfants qu’il a secourus, et dès lors
le
mouvement est lancé, l’opinion publique alertée, et cet effort abouti
1110
l a secourus, et dès lors le mouvement est lancé,
l’
opinion publique alertée, et cet effort aboutira à l’assainissement ra
1111
pinion publique alertée, et cet effort aboutira à
l’
assainissement radical des slums ou bas-fonds de Kobé et de plusieurs
1112
à l’assainissement radical des slums ou bas-fonds
de
Kobé et de plusieurs villes japonaises, à la création d’importantes œ
1113
ssement radical des slums ou bas-fonds de Kobé et
de
plusieurs villes japonaises, à la création d’importantes œuvres socia
1114
onds de Kobé et de plusieurs villes japonaises, à
la
création d’importantes œuvres sociales, enfin à la constitution d’un
1115
et de plusieurs villes japonaises, à la création
d’
importantes œuvres sociales, enfin à la constitution d’un grand mouvem
1116
a création d’importantes œuvres sociales, enfin à
la
constitution d’un grand mouvement syndicaliste. Vocation du chrétien
1117
ortantes œuvres sociales, enfin à la constitution
d’
un grand mouvement syndicaliste. Vocation du chrétien dans la cité. To
1118
mouvement syndicaliste. Vocation du chrétien dans
la
cité. Tout le pouvoir de Kagawa se résume en effet dans ce seul mot d
1119
icaliste. Vocation du chrétien dans la cité. Tout
le
pouvoir de Kagawa se résume en effet dans ce seul mot de vocation. Il
1120
ocation du chrétien dans la cité. Tout le pouvoir
de
Kagawa se résume en effet dans ce seul mot de vocation. Il n’agit pas
1121
oir de Kagawa se résume en effet dans ce seul mot
de
vocation. Il n’agit pas au bénéfice d’un parti. Il prêche et il prote
1122
e seul mot de vocation. Il n’agit pas au bénéfice
d’
un parti. Il prêche et il proteste au nom d’une foi sans cesse proclam
1123
ans cesse proclamée. C’est ainsi qu’on transforme
le
monde. Ce n’est pas au nom d’un parti que Jérémie accusait publiqueme
1124
arti que Jérémie accusait publiquement son roi et
l’
obligeait à réparer ses crimes ; ce n’est pas au nom d’un parti que Pa
1125
; ce n’est pas au nom d’un parti que Paul ébranle
l’
Empire romain, ce n’est pas au nom d’un parti que Luther et Calvin déc
1126
u nom d’un parti que Luther et Calvin déclenchent
la
plus grande révolution occidentale, — c’est au nom de leur seule voca
1127
nom de leur seule vocation. Eux n’ont pas dit que
la
vocation ne suffisait pas, que c’était vague et peu pratique ! Toute
1128
it pas, que c’était vague et peu pratique ! Toute
l’
histoire du monde chrétien est faite par des vocations précises reçues
1129
est faite par des vocations précises reçues dans
la
prière, avec crainte et tremblement, et non pas revendiquées par le d
1130
ainte et tremblement, et non pas revendiquées par
le
désir des hommes, à l’appui d’un parti politique. Seules, ces vocatio
1131
t non pas revendiquées par le désir des hommes, à
l’
appui d’un parti politique. Seules, ces vocations-là ont transformé le
1132
s revendiquées par le désir des hommes, à l’appui
d’
un parti politique. Seules, ces vocations-là ont transformé le monde,
1133
olitique. Seules, ces vocations-là ont transformé
le
monde, moralement et pratiquement. Seules, elles sont apparues comme
1134
t pratiquement. Seules, elles sont apparues comme
de
fondamentales et créatrices objections de la foi à la forme du monde.
1135
s comme de fondamentales et créatrices objections
de
la foi à la forme du monde. Mais, direz-vous encore, nous ne sommes p
1136
omme de fondamentales et créatrices objections de
la
foi à la forme du monde. Mais, direz-vous encore, nous ne sommes pas
1137
ondamentales et créatrices objections de la foi à
la
forme du monde. Mais, direz-vous encore, nous ne sommes pas tous des
1138
gawa, ni même des salutistes, — pour ne rien dire
de
ces deux amis auxquels nous pensons tous ce soir et qui, du fond de l
1139
uxquels nous pensons tous ce soir et qui, du fond
de
leur prison, tout près d’ici, posent à notre conscience leur silencie
1140
dire des intellectuels. Notre premier devoir dans
la
cité n’est-il pas de travailler en tant qu’intellectuels, — de même q
1141
s. Notre premier devoir dans la cité n’est-il pas
de
travailler en tant qu’intellectuels, — de même que le premier devoir
1142
qu’intellectuels, — de même que le premier devoir
de
l’ingénieur reste de faire des plans et des calculs, et non pas de gâ
1143
intellectuels, — de même que le premier devoir de
l’
ingénieur reste de faire des plans et des calculs, et non pas de gâche
1144
e même que le premier devoir de l’ingénieur reste
de
faire des plans et des calculs, et non pas de gâcher du ciment ? Si n
1145
ste de faire des plans et des calculs, et non pas
de
gâcher du ciment ? Si nous nous mettions tous à faire de l’action soc
1146
er du ciment ? Si nous nous mettions tous à faire
de
l’action sociale, à jouer les Kagawa, et à vivre dans les quartiers m
1147
du ciment ? Si nous nous mettions tous à faire de
l’
action sociale, à jouer les Kagawa, et à vivre dans les quartiers misé
1148
ettions tous à faire de l’action sociale, à jouer
les
Kagawa, et à vivre dans les quartiers miséreux, ne serait-ce pas auss
1149
tion sociale, à jouer les Kagawa, et à vivre dans
les
quartiers miséreux, ne serait-ce pas aussi faillir à notre vocation t
1150
blement humaine, professionnelle ? Je n’aurai pas
le
cynisme de vous répondre que ce serait là peut-être un remède tout tr
1151
aine, professionnelle ? Je n’aurai pas le cynisme
de
vous répondre que ce serait là peut-être un remède tout trouvé à la c
1152
ue ce serait là peut-être un remède tout trouvé à
la
crise de surproduction intellectuelle et à l’encombrement des carrièr
1153
ait là peut-être un remède tout trouvé à la crise
de
surproduction intellectuelle et à l’encombrement des carrières libéra
1154
é à la crise de surproduction intellectuelle et à
l’
encombrement des carrières libérales. L’agriculture manque de bras, —
1155
elle et à l’encombrement des carrières libérales.
L’
agriculture manque de bras, — dit-on… J’espère avoir une solution moin
1156
ent des carrières libérales. L’agriculture manque
de
bras, — dit-on… J’espère avoir une solution moins défaitiste à vous o
1157
ce sera mon second exemple. Un écrivain américain
de
ces dernières années, l’un des porte-paroles de la nouvelle génératio
1158
n de ces dernières années, l’un des porte-paroles
de
la nouvelle génération en pleine révolte contre la tyrannie bancaire
1159
e ces dernières années, l’un des porte-paroles de
la
nouvelle génération en pleine révolte contre la tyrannie bancaire et
1160
e la nouvelle génération en pleine révolte contre
la
tyrannie bancaire et puritaine, Waldo Franck, a écrit une phrase qui
1161
Franck, a écrit une phrase qui condense très bien
la
substance de ce que je voudrais vous faire comprendre maintenant. La
1162
it une phrase qui condense très bien la substance
de
ce que je voudrais vous faire comprendre maintenant. La voici : « Dan
1163
que je voudrais vous faire comprendre maintenant.
La
voici : « Dans des époques de transition des bases culturelles, la cr
1164
prendre maintenant. La voici : « Dans des époques
de
transition des bases culturelles, la critique qui ne jaillit pas de l
1165
des époques de transition des bases culturelles,
la
critique qui ne jaillit pas de la métaphysique et d’une véritable com
1166
bases culturelles, la critique qui ne jaillit pas
de
la métaphysique et d’une véritable compréhension des expériences reli
1167
es culturelles, la critique qui ne jaillit pas de
la
métaphysique et d’une véritable compréhension des expériences religie
1168
critique qui ne jaillit pas de la métaphysique et
d’
une véritable compréhension des expériences religieuses, est vaine, ir
1169
antisociale. » Je crois que cette phrase exprime
la
plus grande vérité actuelle, c’est-à-dire la plus méconnue par ceux q
1170
rime la plus grande vérité actuelle, c’est-à-dire
la
plus méconnue par ceux qui font la politique de nos cités. Commentons
1171
, c’est-à-dire la plus méconnue par ceux qui font
la
politique de nos cités. Commentons brièvement cette phrase. La cité m
1172
e la plus méconnue par ceux qui font la politique
de
nos cités. Commentons brièvement cette phrase. La cité moderne est en
1173
de nos cités. Commentons brièvement cette phrase.
La
cité moderne est en crise, parce que personne n’a su ou n’a osé prévo
1174
ise, parce que personne n’a su ou n’a osé prévoir
l’
aboutissement matériel et moral de la révolution industrielle, c’est-à
1175
n’a osé prévoir l’aboutissement matériel et moral
de
la révolution industrielle, c’est-à-dire du capitalisme. La bourgeois
1176
osé prévoir l’aboutissement matériel et moral de
la
révolution industrielle, c’est-à-dire du capitalisme. La bourgeoisie
1177
lution industrielle, c’est-à-dire du capitalisme.
La
bourgeoisie et le prolétariat, de même que les intellectuels, croient
1178
e, c’est-à-dire du capitalisme. La bourgeoisie et
le
prolétariat, de même que les intellectuels, croient encore à certaine
1179
me. La bourgeoisie et le prolétariat, de même que
les
intellectuels, croient encore à certaines notions de justice et de re
1180
intellectuels, croient encore à certaines notions
de
justice et de respect de l’homme qui n’ont aucun rapport avec la mora
1181
croient encore à certaines notions de justice et
de
respect de l’homme qui n’ont aucun rapport avec la morale pratique du
1182
core à certaines notions de justice et de respect
de
l’homme qui n’ont aucun rapport avec la morale pratique du monde écon
1183
e à certaines notions de justice et de respect de
l’
homme qui n’ont aucun rapport avec la morale pratique du monde économi
1184
e respect de l’homme qui n’ont aucun rapport avec
la
morale pratique du monde économique et financier. Tout le monde sait
1185
e économique et financier. Tout le monde sait que
la
morale des affaires est à peu près le contraire de la morale, et que
1186
de sait que la morale des affaires est à peu près
le
contraire de la morale, et que les nécessités économiques ne tiennent
1187
a morale des affaires est à peu près le contraire
de
la morale, et que les nécessités économiques ne tiennent pas compte d
1188
orale des affaires est à peu près le contraire de
la
morale, et que les nécessités économiques ne tiennent pas compte de n
1189
est à peu près le contraire de la morale, et que
les
nécessités économiques ne tiennent pas compte de nos beaux idéaux. Il
1190
les nécessités économiques ne tiennent pas compte
de
nos beaux idéaux. Il résulte de ce divorce une crise profonde de la c
1191
ennent pas compte de nos beaux idéaux. Il résulte
de
ce divorce une crise profonde de la culture, au sens le plus large du
1192
éaux. Il résulte de ce divorce une crise profonde
de
la culture, au sens le plus large du terme. Les buts de l’intellectue
1193
x. Il résulte de ce divorce une crise profonde de
la
culture, au sens le plus large du terme. Les buts de l’intellectuel e
1194
divorce une crise profonde de la culture, au sens
le
plus large du terme. Les buts de l’intellectuel et son langage ne son
1195
de de la culture, au sens le plus large du terme.
Les
buts de l’intellectuel et son langage ne sont plus ceux de l’ouvrier
1196
culture, au sens le plus large du terme. Les buts
de
l’intellectuel et son langage ne sont plus ceux de l’ouvrier ni du pe
1197
ture, au sens le plus large du terme. Les buts de
l’
intellectuel et son langage ne sont plus ceux de l’ouvrier ni du petit
1198
e l’intellectuel et son langage ne sont plus ceux
de
l’ouvrier ni du petit-bourgeois provincial et encore moins ceux du ca
1199
’intellectuel et son langage ne sont plus ceux de
l’
ouvrier ni du petit-bourgeois provincial et encore moins ceux du capit
1200
dia, et personne ne sait où il va. Il n’y a plus
de
commune mesure entre la pensée et l’action. La cité n’est plus dominé
1201
t où il va. Il n’y a plus de commune mesure entre
la
pensée et l’action. La cité n’est plus dominée par une norme et un bu
1202
l n’y a plus de commune mesure entre la pensée et
l’
action. La cité n’est plus dominée par une norme et un but commun. Ce
1203
us de commune mesure entre la pensée et l’action.
La
cité n’est plus dominée par une norme et un but commun. Ce sont les b
1204
s dominée par une norme et un but commun. Ce sont
les
bases culturelles qui sont atteintes ! Et c’est pourquoi toute réform
1205
sont atteintes ! Et c’est pourquoi toute réforme
de
détail, ou toute œuvre sociale partielle apparaissent vouées à l’éche
1206
ute œuvre sociale partielle apparaissent vouées à
l’
échec, tant qu’on n’aura pas reconstruit ces bases, et retrouvé la com
1207
’on n’aura pas reconstruit ces bases, et retrouvé
la
commune mesure. Donner de la soupe aux chômeurs, c’est très bien, mai
1208
ces bases, et retrouvé la commune mesure. Donner
de
la soupe aux chômeurs, c’est très bien, mais cela n’atteint pas les r
1209
s bases, et retrouvé la commune mesure. Donner de
la
soupe aux chômeurs, c’est très bien, mais cela n’atteint pas les raci
1210
hômeurs, c’est très bien, mais cela n’atteint pas
les
racines du mal. Oui, la tâche la plus pratique, la plus sociale qui s
1211
mais cela n’atteint pas les racines du mal. Oui,
la
tâche la plus pratique, la plus sociale qui s’offre à nous, c’est bie
1212
a n’atteint pas les racines du mal. Oui, la tâche
la
plus pratique, la plus sociale qui s’offre à nous, c’est bien une tâc
1213
s racines du mal. Oui, la tâche la plus pratique,
la
plus sociale qui s’offre à nous, c’est bien une tâche spirituelle : r
1214
âche spirituelle : retrouver cette commune mesure
de
la pensée et de l’action, de la culture et de l’économie ; or, elle n
1215
e spirituelle : retrouver cette commune mesure de
la
pensée et de l’action, de la culture et de l’économie ; or, elle ne p
1216
: retrouver cette commune mesure de la pensée et
de
l’action, de la culture et de l’économie ; or, elle ne peut être cher
1217
retrouver cette commune mesure de la pensée et de
l’
action, de la culture et de l’économie ; or, elle ne peut être cherché
1218
cette commune mesure de la pensée et de l’action,
de
la culture et de l’économie ; or, elle ne peut être cherchée sérieuse
1219
te commune mesure de la pensée et de l’action, de
la
culture et de l’économie ; or, elle ne peut être cherchée sérieusemen
1220
ure de la pensée et de l’action, de la culture et
de
l’économie ; or, elle ne peut être cherchée sérieusement nulle part a
1221
de la pensée et de l’action, de la culture et de
l’
économie ; or, elle ne peut être cherchée sérieusement nulle part aill
1222
herchée sérieusement nulle part ailleurs que dans
la
religion. L’histoire des grandes civilisations, c’est l’histoire de l
1223
usement nulle part ailleurs que dans la religion.
L’
histoire des grandes civilisations, c’est l’histoire de leur mesure co
1224
gion. L’histoire des grandes civilisations, c’est
l’
histoire de leur mesure commune, de leur règle centrale de pensée et d
1225
toire des grandes civilisations, c’est l’histoire
de
leur mesure commune, de leur règle centrale de pensée et d’action, ou
1226
sations, c’est l’histoire de leur mesure commune,
de
leur règle centrale de pensée et d’action, ou si l’on veut, pour simp
1227
re de leur mesure commune, de leur règle centrale
de
pensée et d’action, ou si l’on veut, pour simplifier, de leur morale.
1228
sure commune, de leur règle centrale de pensée et
d’
action, ou si l’on veut, pour simplifier, de leur morale. Et toute mor
1229
leur règle centrale de pensée et d’action, ou si
l’
on veut, pour simplifier, de leur morale. Et toute morale se fonde dan
1230
ée et d’action, ou si l’on veut, pour simplifier,
de
leur morale. Et toute morale se fonde dans une religion, même la mora
1231
Et toute morale se fonde dans une religion, même
la
morale de ceux qui se croient incroyants. Or c’est précisément cette
1232
morale se fonde dans une religion, même la morale
de
ceux qui se croient incroyants. Or c’est précisément cette tâche écra
1233
écrasante mais aussi enthousiasmante, cette tâche
de
recréer une mesure et une morale communautaire que se sont assignée l
1234
et une morale communautaire que se sont assignée
les
groupes personnalistes, sur l’exemple desquels je vais conclure. Le g
1235
se sont assignée les groupes personnalistes, sur
l’
exemple desquels je vais conclure. Le grand principe qui anime ces gro
1236
alistes, sur l’exemple desquels je vais conclure.
Le
grand principe qui anime ces groupes, celui de la revue Esprit ou c
1237
e. Le grand principe qui anime ces groupes, celui
de
la revue Esprit ou celui de L’Ordre nouveau , pour ne rien dire de
1238
Le grand principe qui anime ces groupes, celui de
la
revue Esprit ou celui de L’Ordre nouveau , pour ne rien dire de pl
1239
ces groupes, celui de la revue Esprit ou celui
de
L’Ordre nouveau , pour ne rien dire de plusieurs autres moins notoir
1240
ou celui de L’Ordre nouveau , pour ne rien dire
de
plusieurs autres moins notoires, — le grand principe qui les anime, c
1241
e rien dire de plusieurs autres moins notoires, —
le
grand principe qui les anime, c’est la primauté de la personne. — L’e
1242
rs autres moins notoires, — le grand principe qui
les
anime, c’est la primauté de la personne. — L’expression paraît bien a
1243
otoires, — le grand principe qui les anime, c’est
la
primauté de la personne. — L’expression paraît bien abstraite. Que fa
1244
e grand principe qui les anime, c’est la primauté
de
la personne. — L’expression paraît bien abstraite. Que faut-il entend
1245
rand principe qui les anime, c’est la primauté de
la
personne. — L’expression paraît bien abstraite. Que faut-il entendre
1246
ui les anime, c’est la primauté de la personne. —
L’
expression paraît bien abstraite. Que faut-il entendre par là ? Qu’est
1247
Que faut-il entendre par là ? Qu’est-ce donc que
la
personne humaine ? Exactement et tout simplement, la personne, c’est
1248
personne humaine ? Exactement et tout simplement,
la
personne, c’est ce que j’appelais l’exercice de la vocation. Ce qu’on
1249
simplement, la personne, c’est ce que j’appelais
l’
exercice de la vocation. Ce qu’on nomme à Esprit ou à L’Ordre nouve
1250
, la personne, c’est ce que j’appelais l’exercice
de
la vocation. Ce qu’on nomme à Esprit ou à L’Ordre nouveau : la pe
1251
a personne, c’est ce que j’appelais l’exercice de
la
vocation. Ce qu’on nomme à Esprit ou à L’Ordre nouveau : la perso
1252
e qu’on nomme à Esprit ou à L’Ordre nouveau :
la
personne, c’est cette réalité que tout chrétien connaît : l’homme qui
1253
, c’est cette réalité que tout chrétien connaît :
l’
homme qui a reçu une vocation et qui lui obéit dans ses actes. Voici c
1254
qui lui obéit dans ses actes. Voici ce que disent
les
personnalistes : l’État et les institutions doivent être mis au servi
1255
s actes. Voici ce que disent les personnalistes :
l’
État et les institutions doivent être mis au service de l’homme ; or,
1256
oici ce que disent les personnalistes : l’État et
les
institutions doivent être mis au service de l’homme ; or, c’est l’inv
1257
t et les institutions doivent être mis au service
de
l’homme ; or, c’est l’inverse qui se passe aujourd’hui ; l’État et le
1258
t les institutions doivent être mis au service de
l’
homme ; or, c’est l’inverse qui se passe aujourd’hui ; l’État et les i
1259
oivent être mis au service de l’homme ; or, c’est
l’
inverse qui se passe aujourd’hui ; l’État et les institutions doivent
1260
; or, c’est l’inverse qui se passe aujourd’hui ;
l’
État et les institutions doivent avoir pour seul but d’assurer à chacu
1261
st l’inverse qui se passe aujourd’hui ; l’État et
les
institutions doivent avoir pour seul but d’assurer à chacun le libre
1262
t et les institutions doivent avoir pour seul but
d’
assurer à chacun le libre et le plein exercice de sa vocation personne
1263
ns doivent avoir pour seul but d’assurer à chacun
le
libre et le plein exercice de sa vocation personnelle. Et c’est dans
1264
voir pour seul but d’assurer à chacun le libre et
le
plein exercice de sa vocation personnelle. Et c’est dans cet esprit q
1265
d’assurer à chacun le libre et le plein exercice
de
sa vocation personnelle. Et c’est dans cet esprit qu’il s’agit de reb
1266
ersonnelle. Et c’est dans cet esprit qu’il s’agit
de
rebâtir l’économie et les cadres sociaux. Vous voyez que nous retrouv
1267
Et c’est dans cet esprit qu’il s’agit de rebâtir
l’
économie et les cadres sociaux. Vous voyez que nous retrouvons l’exige
1268
cet esprit qu’il s’agit de rebâtir l’économie et
les
cadres sociaux. Vous voyez que nous retrouvons l’exigence spirituelle
1269
es cadres sociaux. Vous voyez que nous retrouvons
l’
exigence spirituelle du chrétien. Mais vous voyez aussi qu’il s’agit l
1270
u chrétien. Mais vous voyez aussi qu’il s’agit là
d’
une révolution profonde, car rien n’est plus profond qu’un changement
1271
nde, car rien n’est plus profond qu’un changement
de
l’état d’esprit qui préside aux institutions. Si notre société est né
1272
, car rien n’est plus profond qu’un changement de
l’
état d’esprit qui préside aux institutions. Si notre société est née d
1273
réside aux institutions. Si notre société est née
de
la Déclaration des droits de l’homme, il s’agit de donner à la sociét
1274
ide aux institutions. Si notre société est née de
la
Déclaration des droits de l’homme, il s’agit de donner à la société d
1275
e la Déclaration des droits de l’homme, il s’agit
de
donner à la société de demain une déclaration des devoirs de l’homme
1276
tion des droits de l’homme, il s’agit de donner à
la
société de demain une déclaration des devoirs de l’homme envers lui-m
1277
oits de l’homme, il s’agit de donner à la société
de
demain une déclaration des devoirs de l’homme envers lui-même et son
1278
la société de demain une déclaration des devoirs
de
l’homme envers lui-même et son prochain. Mais d’abord il s’agit, pour
1279
société de demain une déclaration des devoirs de
l’
homme envers lui-même et son prochain. Mais d’abord il s’agit, pour le
1280
ême et son prochain. Mais d’abord il s’agit, pour
les
groupes personnalistes, de dénoncer et de combattre tout ce qui s’opp
1281
abord il s’agit, pour les groupes personnalistes,
de
dénoncer et de combattre tout ce qui s’oppose au libre jeu des vocati
1282
, pour les groupes personnalistes, de dénoncer et
de
combattre tout ce qui s’oppose au libre jeu des vocations dans la cit
1283
t ce qui s’oppose au libre jeu des vocations dans
la
cité : dénoncer le capitalisme avec son principe immoral de la spécul
1284
u libre jeu des vocations dans la cité : dénoncer
le
capitalisme avec son principe immoral de la spéculation et du commerc
1285
dénoncer le capitalisme avec son principe immoral
de
la spéculation et du commerce de l’argent ; combattre la misère, car
1286
oncer le capitalisme avec son principe immoral de
la
spéculation et du commerce de l’argent ; combattre la misère, car un
1287
principe immoral de la spéculation et du commerce
de
l’argent ; combattre la misère, car un homme qui n’a pas son pain ne
1288
ncipe immoral de la spéculation et du commerce de
l’
argent ; combattre la misère, car un homme qui n’a pas son pain ne peu
1289
péculation et du commerce de l’argent ; combattre
la
misère, car un homme qui n’a pas son pain ne peut pas être une person
1290
personne ni exercer sa vocation ; combattre aussi
l’
État totalitaire, qui opprime toute vocation non conforme à ses cadres
1291
non conforme à ses cadres simplistes ; — dénoncer
la
mystique des partis, cette tyrannie démocratique ; combattre et dénon
1292
re et dénoncer cette autre tyrannie qui s’appelle
la
grande presse, et qui voudrait se faire prendre pour l’opinion publiq
1293
nde presse, et qui voudrait se faire prendre pour
l’
opinion publique, alors qu’elle n’est en fait que l’opinion des maître
1294
opinion publique, alors qu’elle n’est en fait que
l’
opinion des maîtres de forges ou des parlementaires exploitant la bêti
1295
s qu’elle n’est en fait que l’opinion des maîtres
de
forges ou des parlementaires exploitant la bêtise publique. Mais tout
1296
aîtres de forges ou des parlementaires exploitant
la
bêtise publique. Mais toutes ces destructions ne seront rendues possi
1297
t rendues possibles que par un profond changement
de
l’état d’esprit général. Elles appellent une morale créatrice, prenan
1298
endues possibles que par un profond changement de
l’
état d’esprit général. Elles appellent une morale créatrice, prenant l
1299
al. Elles appellent une morale créatrice, prenant
le
pas sur nos morales trop idéalistes, ou cyniques. Et le triomphe d’un
1300
sur nos morales trop idéalistes, ou cyniques. Et
le
triomphe d’une telle morale, à son tour, ne sera possible, que si l’o
1301
ales trop idéalistes, ou cyniques. Et le triomphe
d’
une telle morale, à son tour, ne sera possible, que si l’on peut dédui
1302
elle morale, à son tour, ne sera possible, que si
l’
on peut déduire de cette morale un système cohérent, englobant à la fo
1303
tour, ne sera possible, que si l’on peut déduire
de
cette morale un système cohérent, englobant à la fois l’économie et l
1304
e morale un système cohérent, englobant à la fois
l’
économie et la pensée, et toutes les lois de la cité. Or, c’est à bâti
1305
stème cohérent, englobant à la fois l’économie et
la
pensée, et toutes les lois de la cité. Or, c’est à bâtir ce système,
1306
bant à la fois l’économie et la pensée, et toutes
les
lois de la cité. Or, c’est à bâtir ce système, à développer ses consé
1307
fois l’économie et la pensée, et toutes les lois
de
la cité. Or, c’est à bâtir ce système, à développer ses conséquences
1308
is l’économie et la pensée, et toutes les lois de
la
cité. Or, c’est à bâtir ce système, à développer ses conséquences soc
1309
sociales, à imposer enfin à ses adeptes un style
de
vie communautaire, que travaillent depuis trois ans les groupes de L
1310
e communautaire, que travaillent depuis trois ans
les
groupes de L’Ordre nouveau , et ceux de la revue Esprit . Le jeune
1311
ire, que travaillent depuis trois ans les groupes
de
L’Ordre nouveau , et ceux de la revue Esprit . Le jeune mouvement p
1312
ois ans les groupes de L’Ordre nouveau , et ceux
de
la revue Esprit . Le jeune mouvement personnaliste ne se donne pas p
1313
ans les groupes de L’Ordre nouveau , et ceux de
la
revue Esprit . Le jeune mouvement personnaliste ne se donne pas pour
1314
L’Ordre nouveau , et ceux de la revue Esprit .
Le
jeune mouvement personnaliste ne se donne pas pour un mouvement chrét
1315
mouvement chrétien ; vous y trouverez des hommes
de
toutes croyances et de toutes incroyances. Mais en fait, c’est le seu
1316
ous y trouverez des hommes de toutes croyances et
de
toutes incroyances. Mais en fait, c’est le seul mouvement qui réponde
1317
ces et de toutes incroyances. Mais en fait, c’est
le
seul mouvement qui réponde, dès son principe, aux exigences de notre
1318
ment qui réponde, dès son principe, aux exigences
de
notre vocation. Ce n’est pas une politique chrétienne, ce n’est pas u
1319
ti politique. C’est un ordre, une chevalerie ! Et
le
principe de cet ordre nouveau n’est autre que celui de la vocation pe
1320
. C’est un ordre, une chevalerie ! Et le principe
de
cet ordre nouveau n’est autre que celui de la vocation personnelle. O
1321
incipe de cet ordre nouveau n’est autre que celui
de
la vocation personnelle. Oui, le principe animateur et dynamique qui
1322
ipe de cet ordre nouveau n’est autre que celui de
la
vocation personnelle. Oui, le principe animateur et dynamique qui fon
1323
autre que celui de la vocation personnelle. Oui,
le
principe animateur et dynamique qui fonde tout le mouvement personnal
1324
le principe animateur et dynamique qui fonde tout
le
mouvement personnaliste, c’est cette formidable idée que tout homme a
1325
doit devenir une personne, — idée qu’apporta dans
le
monde le message de l’apôtre Paul, idée centrale de la doctrine de Ca
1326
nir une personne, — idée qu’apporta dans le monde
le
message de l’apôtre Paul, idée centrale de la doctrine de Calvin. Ord
1327
sonne, — idée qu’apporta dans le monde le message
de
l’apôtre Paul, idée centrale de la doctrine de Calvin. Ordonner toute
1328
ne, — idée qu’apporta dans le monde le message de
l’
apôtre Paul, idée centrale de la doctrine de Calvin. Ordonner toutes c
1329
monde le message de l’apôtre Paul, idée centrale
de
la doctrine de Calvin. Ordonner toutes choses, et d’abord la cité, à
1330
nde le message de l’apôtre Paul, idée centrale de
la
doctrine de Calvin. Ordonner toutes choses, et d’abord la cité, à l’e
1331
ge de l’apôtre Paul, idée centrale de la doctrine
de
Calvin. Ordonner toutes choses, et d’abord la cité, à l’exercice libr
1332
ine de Calvin. Ordonner toutes choses, et d’abord
la
cité, à l’exercice libre et fidèle des vocations, refaire un monde à
1333
in. Ordonner toutes choses, et d’abord la cité, à
l’
exercice libre et fidèle des vocations, refaire un monde à la mesure d
1334
libre et fidèle des vocations, refaire un monde à
la
mesure de l’homme concret, de la personne, voilà le mot d’ordre du pe
1335
idèle des vocations, refaire un monde à la mesure
de
l’homme concret, de la personne, voilà le mot d’ordre du personnalism
1336
le des vocations, refaire un monde à la mesure de
l’
homme concret, de la personne, voilà le mot d’ordre du personnalisme ;
1337
refaire un monde à la mesure de l’homme concret,
de
la personne, voilà le mot d’ordre du personnalisme ; voilà son but, à
1338
faire un monde à la mesure de l’homme concret, de
la
personne, voilà le mot d’ordre du personnalisme ; voilà son but, à la
1339
mesure de l’homme concret, de la personne, voilà
le
mot d’ordre du personnalisme ; voilà son but, à la fois politique, éc
1340
à la fois politique, économique et culturel. Ici,
la
vérité est mise au premier rang : le succès même lui est subordonné.
1341
lturel. Ici, la vérité est mise au premier rang :
le
succès même lui est subordonné. Je demande où est le parti qui peut e
1342
succès même lui est subordonné. Je demande où est
le
parti qui peut en dire autant. Je demande où les chrétiens trouveraie
1343
t le parti qui peut en dire autant. Je demande où
les
chrétiens trouveraient une chance plus concrète, une meilleure raison
1344
nt une chance plus concrète, une meilleure raison
d’
espérer. Je dis bien, une chance concrète. Certes, le mouvement person
1345
spérer. Je dis bien, une chance concrète. Certes,
le
mouvement personnaliste est encore jeune, et n’a pas remué les masses
1346
personnaliste est encore jeune, et n’a pas remué
les
masses jusqu’ici. Mais je ferai deux remarques : 1° il faut bien que
1347
ation, c’est oser être celui qui commence, malgré
les
doutes des suiveurs ; 2° vous pouvez tous, tant que vous êtes, aider
1348
; 2° vous pouvez tous, tant que vous êtes, aider
le
mouvement personnaliste à se développer. Lisez la revue Esprit , lis
1349
le mouvement personnaliste à se développer. Lisez
la
revue Esprit , lisez L’Ordre nouveau , mettez-vous en rapport avec
1350
es : vous y trouverez toute une tactique nouvelle
d’
action sociale, toute une tactique de rupture avec le désordre établi,
1351
que nouvelle d’action sociale, toute une tactique
de
rupture avec le désordre établi, jusque dans le détail de la vie. Et
1352
ction sociale, toute une tactique de rupture avec
le
désordre établi, jusque dans le détail de la vie. Et si, comme chréti
1353
e de rupture avec le désordre établi, jusque dans
le
détail de la vie. Et si, comme chrétiens, vous ne trouvez pas dans le
1354
re avec le désordre établi, jusque dans le détail
de
la vie. Et si, comme chrétiens, vous ne trouvez pas dans le mouvement
1355
avec le désordre établi, jusque dans le détail de
la
vie. Et si, comme chrétiens, vous ne trouvez pas dans le mouvement pe
1356
Et si, comme chrétiens, vous ne trouvez pas dans
le
mouvement personnaliste tout ce qu’exige votre foi, eh bien, raison d
1357
qu’exige votre foi, eh bien, raison de plus pour
l’
apporter ! Le chrétien n’est-il pas, en quelque sorte, un spécialiste
1358
re foi, eh bien, raison de plus pour l’apporter !
Le
chrétien n’est-il pas, en quelque sorte, un spécialiste de la vocatio
1359
en n’est-il pas, en quelque sorte, un spécialiste
de
la vocation ? Des incertains, des douteurs, des craintifs, ou des sce
1360
n’est-il pas, en quelque sorte, un spécialiste de
la
vocation ? Des incertains, des douteurs, des craintifs, ou des scepti
1361
, ou des sceptiques congénitaux ne manqueront pas
de
me faire remarquer que certains… compromis, par exemple, sont plus pr
1362
ar exemple, sont plus pratiques, lorsqu’il s’agit
de
politique, — et qu’on n’arrive à rien quand on vise si haut. Des mali
1363
. Des malins, des parlementaires, des techniciens
de
toute farine dont les compétences bavardes nous ont valu la crise act
1364
lementaires, des techniciens de toute farine dont
les
compétences bavardes nous ont valu la crise actuelle viendront dire :
1365
arine dont les compétences bavardes nous ont valu
la
crise actuelle viendront dire : ça n’est pas pratique. Mais ce n’est
1366
t dire : ça n’est pas pratique. Mais ce n’est pas
d’
eux, n’est-ce pas, qu’il faut attendre beaucoup mieux que ce qu’ils on
1367
où tout est en désordre. Nous savons ce que vaut
l’
aune de ce « pratique » qu’on nous propose. L’heure est venue d’essaye
1368
t est en désordre. Nous savons ce que vaut l’aune
de
ce « pratique » qu’on nous propose. L’heure est venue d’essayer autre
1369
aut l’aune de ce « pratique » qu’on nous propose.
L’
heure est venue d’essayer autre chose, d’essayer au moins une fois de
1370
pratique » qu’on nous propose. L’heure est venue
d’
essayer autre chose, d’essayer au moins une fois de partir d’un fondem
1371
propose. L’heure est venue d’essayer autre chose,
d’
essayer au moins une fois de partir d’un fondement vrai, d’une vision
1372
’essayer autre chose, d’essayer au moins une fois
de
partir d’un fondement vrai, d’une vision vraie de l’homme et de l’Éta
1373
utre chose, d’essayer au moins une fois de partir
d’
un fondement vrai, d’une vision vraie de l’homme et de l’État, de repr
1374
au moins une fois de partir d’un fondement vrai,
d’
une vision vraie de l’homme et de l’État, de reprendre les choses à la
1375
de partir d’un fondement vrai, d’une vision vraie
de
l’homme et de l’État, de reprendre les choses à la base, dans leur ré
1376
partir d’un fondement vrai, d’une vision vraie de
l’
homme et de l’État, de reprendre les choses à la base, dans leur réali
1377
fondement vrai, d’une vision vraie de l’homme et
de
l’État, de reprendre les choses à la base, dans leur réalité dernière
1378
ndement vrai, d’une vision vraie de l’homme et de
l’
État, de reprendre les choses à la base, dans leur réalité dernière, m
1379
vrai, d’une vision vraie de l’homme et de l’État,
de
reprendre les choses à la base, dans leur réalité dernière, métaphysi
1380
ision vraie de l’homme et de l’État, de reprendre
les
choses à la base, dans leur réalité dernière, métaphysique et religie
1381
e l’homme et de l’État, de reprendre les choses à
la
base, dans leur réalité dernière, métaphysique et religieuse. Qui aur
1382
taphysique et religieuse. Qui aura ce courage, si
les
chrétiens ne l’ont pas ? Où voulez-vous aller si vous refusez cette c
1383
igieuse. Qui aura ce courage, si les chrétiens ne
l’
ont pas ? Où voulez-vous aller si vous refusez cette chance ? Et comme
1384
ce ? Et comment un chrétien pourrait-il m’opposer
les
objections d’un praticisme à courte vue, quand notre vocation chrétie
1385
un chrétien pourrait-il m’opposer les objections
d’
un praticisme à courte vue, quand notre vocation chrétienne braque nos
1386
notre vocation chrétienne braque nos regards sur
le
miracle d’une justice et d’une vérité déjà descendue sur la terre ? T
1387
tion chrétienne braque nos regards sur le miracle
d’
une justice et d’une vérité déjà descendue sur la terre ? Tous les aut
1388
raque nos regards sur le miracle d’une justice et
d’
une vérité déjà descendue sur la terre ? Tous les autres auraient le d
1389
d’une justice et d’une vérité déjà descendue sur
la
terre ? Tous les autres auraient le droit de m’arrêter en me disant :
1390
t d’une vérité déjà descendue sur la terre ? Tous
les
autres auraient le droit de m’arrêter en me disant : nous préférons u
1391
descendue sur la terre ? Tous les autres auraient
le
droit de m’arrêter en me disant : nous préférons un mensonge applicab
1392
sur la terre ? Tous les autres auraient le droit
de
m’arrêter en me disant : nous préférons un mensonge applicable à votr
1393
licable à votre vérité trop désintéressée, — tous
les
autres, mais pas les chrétiens. Tous les autres auraient le droit de
1394
é trop désintéressée, — tous les autres, mais pas
les
chrétiens. Tous les autres auraient le droit de m’opposer la sagesse
1395
, — tous les autres, mais pas les chrétiens. Tous
les
autres auraient le droit de m’opposer la sagesse de ce siècle en fail
1396
mais pas les chrétiens. Tous les autres auraient
le
droit de m’opposer la sagesse de ce siècle en faillite, mais nous app
1397
les chrétiens. Tous les autres auraient le droit
de
m’opposer la sagesse de ce siècle en faillite, mais nous appartenons
1398
s. Tous les autres auraient le droit de m’opposer
la
sagesse de ce siècle en faillite, mais nous appartenons à ce qui juge
1399
autres auraient le droit de m’opposer la sagesse
de
ce siècle en faillite, mais nous appartenons à ce qui juge ce siècle,
1400
mais nous appartenons à ce qui juge ce siècle, à
la
transformation radicale du monde ! Si le but nous paraît trop haut, c
1401
iècle, à la transformation radicale du monde ! Si
le
but nous paraît trop haut, c’est que nous comptons encore trop sur no
1402
ue nous comptons encore trop sur nous-mêmes. Mais
le
chrétien ne compte pas sur lui seul, il compte sur Celui qui peut fai
1403
e sur Celui qui peut faire, et bien faire, ce que
l’
homme fait mal. Telle est sa liberté dans l’action, dans l’échec, dans
1404
e que l’homme fait mal. Telle est sa liberté dans
l’
action, dans l’échec, dans l’espérance et la protestation, dans l’anno
1405
ait mal. Telle est sa liberté dans l’action, dans
l’
échec, dans l’espérance et la protestation, dans l’annonce d’un monde
1406
est sa liberté dans l’action, dans l’échec, dans
l’
espérance et la protestation, dans l’annonce d’un monde nouveau. ⁂ Je
1407
dans l’action, dans l’échec, dans l’espérance et
la
protestation, dans l’annonce d’un monde nouveau. ⁂ Je n’ai pas cherch
1408
’échec, dans l’espérance et la protestation, dans
l’
annonce d’un monde nouveau. ⁂ Je n’ai pas cherché ce soir à vous décri
1409
ns l’espérance et la protestation, dans l’annonce
d’
un monde nouveau. ⁂ Je n’ai pas cherché ce soir à vous décrire imparti
1410
pas cherché ce soir à vous décrire impartialement
la
situation : il eût fallu beaucoup plus de nuances. J’ai cherché au co
1411
alement la situation : il eût fallu beaucoup plus
de
nuances. J’ai cherché au contraire à marquer quels peuvent être nos m
1412
contraire à marquer quels peuvent être nos motifs
de
choix, et le lieu d’une action pratique. Il se peut que je me trompe.
1413
arquer quels peuvent être nos motifs de choix, et
le
lieu d’une action pratique. Il se peut que je me trompe. Il se peut q
1414
uels peuvent être nos motifs de choix, et le lieu
d’
une action pratique. Il se peut que je me trompe. Il se peut que certa
1415
e je me trompe. Il se peut que certains reçoivent
l’
ordre d’aller là où je crois ne pas devoir aller. Qu’ils le fassent, s
1416
trompe. Il se peut que certains reçoivent l’ordre
d’
aller là où je crois ne pas devoir aller. Qu’ils le fassent, si c’est
1417
’aller là où je crois ne pas devoir aller. Qu’ils
le
fassent, si c’est là leur mission, et la forme de leur témoignage. Qu
1418
. Qu’ils le fassent, si c’est là leur mission, et
la
forme de leur témoignage. Qu’ils le fassent comme témoins du Dieu qui
1419
le fassent, si c’est là leur mission, et la forme
de
leur témoignage. Qu’ils le fassent comme témoins du Dieu qui les envo
1420
r mission, et la forme de leur témoignage. Qu’ils
le
fassent comme témoins du Dieu qui les envoie ! — Il se peut que certa
1421
nage. Qu’ils le fassent comme témoins du Dieu qui
les
envoie ! — Il se peut que certains reçoivent l’ordre d’aller payer de
1422
les envoie ! — Il se peut que certains reçoivent
l’
ordre d’aller payer de leur personne, comme Kagawa dans les bas-fonds
1423
oie ! — Il se peut que certains reçoivent l’ordre
d’
aller payer de leur personne, comme Kagawa dans les bas-fonds ou la pr
1424
peut que certains reçoivent l’ordre d’aller payer
de
leur personne, comme Kagawa dans les bas-fonds ou la prison. Qu’ils l
1425
d’aller payer de leur personne, comme Kagawa dans
les
bas-fonds ou la prison. Qu’ils le fassent, si la foi leur permet de r
1426
leur personne, comme Kagawa dans les bas-fonds ou
la
prison. Qu’ils le fassent, si la foi leur permet de rendre grâces du
1427
me Kagawa dans les bas-fonds ou la prison. Qu’ils
le
fassent, si la foi leur permet de rendre grâces du sort qui leur est
1428
les bas-fonds ou la prison. Qu’ils le fassent, si
la
foi leur permet de rendre grâces du sort qui leur est fait ! — Il se
1429
prison. Qu’ils le fassent, si la foi leur permet
de
rendre grâces du sort qui leur est fait ! — Il se peut que d’autres e
1430
dès maintenant dans leur domaine quotidien, celui
de
la pensée et de l’action auquel travaillent les groupes personnaliste
1431
maintenant dans leur domaine quotidien, celui de
la
pensée et de l’action auquel travaillent les groupes personnalistes.
1432
ans leur domaine quotidien, celui de la pensée et
de
l’action auquel travaillent les groupes personnalistes. Qu’ils le fas
1433
leur domaine quotidien, celui de la pensée et de
l’
action auquel travaillent les groupes personnalistes. Qu’ils le fassen
1434
ui de la pensée et de l’action auquel travaillent
les
groupes personnalistes. Qu’ils le fassent, qu’ils saisissent cette ch
1435
el travaillent les groupes personnalistes. Qu’ils
le
fassent, qu’ils saisissent cette chance ; c’est encore une jeune espé
1436
érieure. Il y a aussi des voix qui nous appellent
de
l’extérieur, et qui nous montrent, ici et maintenant, des possibilité
1437
eure. Il y a aussi des voix qui nous appellent de
l’
extérieur, et qui nous montrent, ici et maintenant, des possibilités d
1438
ous montrent, ici et maintenant, des possibilités
d’
action directe. — Tentation socialiste, tentation prophétique, tentati
1439
ui est impossible, c’est qu’un chrétien n’ait pas
la
vocation d’agir, de faire acte de présence à la misère du siècle, de
1440
sible, c’est qu’un chrétien n’ait pas la vocation
d’
agir, de faire acte de présence à la misère du siècle, de protester co
1441
’est qu’un chrétien n’ait pas la vocation d’agir,
de
faire acte de présence à la misère du siècle, de protester contre ell
1442
étien n’ait pas la vocation d’agir, de faire acte
de
présence à la misère du siècle, de protester contre elle, et d’annonc
1443
s la vocation d’agir, de faire acte de présence à
la
misère du siècle, de protester contre elle, et d’annoncer sa foi dans
1444
de faire acte de présence à la misère du siècle,
de
protester contre elle, et d’annoncer sa foi dans la transformation pr
1445
la misère du siècle, de protester contre elle, et
d’
annoncer sa foi dans la transformation promise de toutes choses. « Ne
1446
protester contre elle, et d’annoncer sa foi dans
la
transformation promise de toutes choses. « Ne vous conformez pas à ce
1447
d’annoncer sa foi dans la transformation promise
de
toutes choses. « Ne vous conformez pas à ce siècle présent », dit sai
1448
s à ce siècle présent, mais soyez transformés par
le
renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est
1449
ent, mais soyez transformés par le renouvellement
de
l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Die
1450
, mais soyez transformés par le renouvellement de
l’
intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu,
1451
intelligence, afin que vous discerniez quelle est
la
volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » f. Rougemo
1452
e, afin que vous discerniez quelle est la volonté
de
Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » f. Rougemont Denis de
1453
bon, agréable et parfait. » f. Rougemont Denis
de
, « La cité », Le Semeur, Paris, avril–mai 1935, p. 387-416. g. Rouge
1454
gréable et parfait. » f. Rougemont Denis de, «
La
cité », Le Semeur, Paris, avril–mai 1935, p. 387-416. g. Rougemont e
1455
parfait. » f. Rougemont Denis de, « La cité »,
Le
Semeur, Paris, avril–mai 1935, p. 387-416. g. Rougemont en rend comp
1456
35, p. 387-416. g. Rougemont en rend compte dans
la
livraison de septembre 1931 de Foi et Vie .
1457
6. g. Rougemont en rend compte dans la livraison
de
septembre 1931 de Foi et Vie .
1458
n rend compte dans la livraison de septembre 1931
de
Foi et Vie .
1459
tre foi, par Emil Brunner (janvier 1936)h Sous
le
titre Notre Foi, Emil Brunner a réuni 35 courtes études, des « médita
1460
a réuni 35 courtes études, des « méditations sur
le
message de Jésus-Christ ». Dès l’abord, on est frappé par leur simpli
1461
courtes études, des « méditations sur le message
de
Jésus-Christ ». Dès l’abord, on est frappé par leur simplicité et leu
1462
méditations sur le message de Jésus-Christ ». Dès
l’
abord, on est frappé par leur simplicité et leur clarté, qui réussisse
1463
licité et leur clarté, qui réussissent à mettre à
la
portée de tous, sans l’affaiblir ni la fausser, la « théologie » chré
1464
leur clarté, qui réussissent à mettre à la portée
de
tous, sans l’affaiblir ni la fausser, la « théologie » chrétienne la
1465
ui réussissent à mettre à la portée de tous, sans
l’
affaiblir ni la fausser, la « théologie » chrétienne la plus authentiq
1466
à mettre à la portée de tous, sans l’affaiblir ni
la
fausser, la « théologie » chrétienne la plus authentique. Le style es
1467
a portée de tous, sans l’affaiblir ni la fausser,
la
« théologie » chrétienne la plus authentique. Le style est direct, l’
1468
aiblir ni la fausser, la « théologie » chrétienne
la
plus authentique. Le style est direct, l’emploi de la seconde personn
1469
la « théologie » chrétienne la plus authentique.
Le
style est direct, l’emploi de la seconde personne est la règle ; auss
1470
étienne la plus authentique. Le style est direct,
l’
emploi de la seconde personne est la règle ; aussi ne peut-on lire ces
1471
a plus authentique. Le style est direct, l’emploi
de
la seconde personne est la règle ; aussi ne peut-on lire ces méditati
1472
e est direct, l’emploi de la seconde personne est
la
règle ; aussi ne peut-on lire ces méditations sans se sentir pris à p
1473
se sentir pris à partie et directement engagé par
les
réactions et les réponses qu’elles exigent de nous. Ces études se suc
1474
partie et directement engagé par les réactions et
les
réponses qu’elles exigent de nous. Ces études se succèdent selon un p
1475
ar les réactions et les réponses qu’elles exigent
de
nous. Ces études se succèdent selon un plan qu’il n’est pas toujours
1476
ent selon un plan qu’il n’est pas toujours facile
d’
apercevoir. Les divisions générales paraissent être : Dieu — L’homme —
1477
lan qu’il n’est pas toujours facile d’apercevoir.
Les
divisions générales paraissent être : Dieu — L’homme — Jésus-Christ —
1478
Les divisions générales paraissent être : Dieu —
L’
homme — Jésus-Christ — La foi chrétienne — L’Église et les sacrements
1479
paraissent être : Dieu — L’homme — Jésus-Christ —
La
foi chrétienne — L’Église et les sacrements — L’espérance eschatologi
1480
eu — L’homme — Jésus-Christ — La foi chrétienne —
L’
Église et les sacrements — L’espérance eschatologique. Le trait le plu
1481
— Jésus-Christ — La foi chrétienne — L’Église et
les
sacrements — L’espérance eschatologique. Le trait le plus marquant es
1482
La foi chrétienne — L’Église et les sacrements —
L’
espérance eschatologique. Le trait le plus marquant est leur « biblism
1483
e et les sacrements — L’espérance eschatologique.
Le
trait le plus marquant est leur « biblisme ». Bien que pas un verset
1484
sacrements — L’espérance eschatologique. Le trait
le
plus marquant est leur « biblisme ». Bien que pas un verset de l’Écri
1485
ant est leur « biblisme ». Bien que pas un verset
de
l’Écriture ne soit cité, on sent la pensée et la foi de l’auteur info
1486
est leur « biblisme ». Bien que pas un verset de
l’
Écriture ne soit cité, on sent la pensée et la foi de l’auteur informé
1487
pas un verset de l’Écriture ne soit cité, on sent
la
pensée et la foi de l’auteur informées par la Bible, et dominées par
1488
de l’Écriture ne soit cité, on sent la pensée et
la
foi de l’auteur informées par la Bible, et dominées par elle. Pour Br
1489
criture ne soit cité, on sent la pensée et la foi
de
l’auteur informées par la Bible, et dominées par elle. Pour Brunner,
1490
ture ne soit cité, on sent la pensée et la foi de
l’
auteur informées par la Bible, et dominées par elle. Pour Brunner, « l
1491
ent la pensée et la foi de l’auteur informées par
la
Bible, et dominées par elle. Pour Brunner, « la foi chrétienne est un
1492
r la Bible, et dominées par elle. Pour Brunner, «
la
foi chrétienne est une foi biblique » ; la Bible est la Parole de Die
1493
ner, « la foi chrétienne est une foi biblique » ;
la
Bible est la Parole de Dieu, et nous ne pouvons rien savoir de Dieu q
1494
chrétienne est une foi biblique » ; la Bible est
la
Parole de Dieu, et nous ne pouvons rien savoir de Dieu que par Sa rév
1495
e est une foi biblique » ; la Bible est la Parole
de
Dieu, et nous ne pouvons rien savoir de Dieu que par Sa révélation da
1496
la Parole de Dieu, et nous ne pouvons rien savoir
de
Dieu que par Sa révélation dans cette Parole. Le Saint-Esprit ouvre n
1497
de Dieu que par Sa révélation dans cette Parole.
Le
Saint-Esprit ouvre nos cœurs à cette Parole, Il la rend vivante et ag
1498
e Saint-Esprit ouvre nos cœurs à cette Parole, Il
la
rend vivante et agissante en nous, en sorte qu’elle produit en nous c
1499
’elle produit en nous ce que saint Paul appelle «
les
fruits de l’Esprit ». On sent dans ces études un constant effort de f
1500
it en nous ce que saint Paul appelle « les fruits
de
l’Esprit ». On sent dans ces études un constant effort de fidélité hu
1501
en nous ce que saint Paul appelle « les fruits de
l’
Esprit ». On sent dans ces études un constant effort de fidélité humbl
1502
rit ». On sent dans ces études un constant effort
de
fidélité humble pour ne pas trahir la Révélation de Dieu en taisant —
1503
tant effort de fidélité humble pour ne pas trahir
la
Révélation de Dieu en taisant — ou en résolvant par quelque ingénieus
1504
fidélité humble pour ne pas trahir la Révélation
de
Dieu en taisant — ou en résolvant par quelque ingénieuse synthèse — t
1505
résolvant par quelque ingénieuse synthèse — tous
les
paradoxes chrétiens qui gênent si fort notre humaine raison. Mais la
1506
ens qui gênent si fort notre humaine raison. Mais
la
foi n’est pas une adhésion intellectuelle qui ne nous engagerait pas
1507
ésion intellectuelle qui ne nous engagerait pas ;
la
foi au Dieu de majesté, de sainteté et d’amour, qui s’est révélé à no
1508
uelle qui ne nous engagerait pas ; la foi au Dieu
de
majesté, de sainteté et d’amour, qui s’est révélé à nous en Jésus-Chr
1509
nous engagerait pas ; la foi au Dieu de majesté,
de
sainteté et d’amour, qui s’est révélé à nous en Jésus-Christ, exige q
1510
t pas ; la foi au Dieu de majesté, de sainteté et
d’
amour, qui s’est révélé à nous en Jésus-Christ, exige que nous prenion
1511
é à nous en Jésus-Christ, exige que nous prenions
les
exigences de Dieu vraiment au sérieux, que nous « laissions Dieu être
1512
sus-Christ, exige que nous prenions les exigences
de
Dieu vraiment au sérieux, que nous « laissions Dieu être Dieu en nous
1513
ous ». Brunner semble vouloir nous amener à prier
la
prière de la foi : « Je crois, Seigneur, viens en aide à mon incrédul
1514
nner semble vouloir nous amener à prier la prière
de
la foi : « Je crois, Seigneur, viens en aide à mon incrédulité. » h
1515
r semble vouloir nous amener à prier la prière de
la
foi : « Je crois, Seigneur, viens en aide à mon incrédulité. » h.
1516
n aide à mon incrédulité. » h. Rougemont Denis
de
, « [Compte rendu] Emil Brunner, Notre foi », Le Semeur, Paris, janvi
1517
de, « [Compte rendu] Emil Brunner, Notre foi »,
Le
Semeur, Paris, janvier 1936, p. 193-194.
1518
La
responsabilité culturelle de l’Église (mars 1945)i Il y a un accor
1519
La responsabilité culturelle
de
l’Église (mars 1945)i Il y a un accord frappant entre les principe
1520
La responsabilité culturelle de
l’
Église (mars 1945)i Il y a un accord frappant entre les principes d
1521
e (mars 1945)i Il y a un accord frappant entre
les
principes de la Charte de l’Atlantique et les affirmations formulées
1522
Il y a un accord frappant entre les principes
de
la Charte de l’Atlantique et les affirmations formulées par les grand
1523
Il y a un accord frappant entre les principes de
la
Charte de l’Atlantique et les affirmations formulées par les grandes
1524
accord frappant entre les principes de la Charte
de
l’Atlantique et les affirmations formulées par les grandes conférence
1525
cord frappant entre les principes de la Charte de
l’
Atlantique et les affirmations formulées par les grandes conférences œ
1526
tre les principes de la Charte de l’Atlantique et
les
affirmations formulées par les grandes conférences œcuméniques. Mais
1527
de l’Atlantique et les affirmations formulées par
les
grandes conférences œcuméniques. Mais il est non moins remarquable qu
1528
iques. Mais il est non moins remarquable qu’aucun
de
ces documents ne fasse allusion à l’ordre culturel de demain. Et il e
1529
ble qu’aucun de ces documents ne fasse allusion à
l’
ordre culturel de demain. Et il est cependant certain que si les Églis
1530
es documents ne fasse allusion à l’ordre culturel
de
demain. Et il est cependant certain que si les Églises continuent à n
1531
rel de demain. Et il est cependant certain que si
les
Églises continuent à négliger cette question, la cessation des hostil
1532
les Églises continuent à négliger cette question,
la
cessation des hostilités introduira une période de la plus grande con
1533
a cessation des hostilités introduira une période
de
la plus grande confusion. Aperçu de la situation d’après-guerre
1534
essation des hostilités introduira une période de
la
plus grande confusion. Aperçu de la situation d’après-guerre La
1535
une période de la plus grande confusion. Aperçu
de
la situation d’après-guerre La jeunesse de presque tous les pays d
1536
période de la plus grande confusion. Aperçu de
la
situation d’après-guerre La jeunesse de presque tous les pays du m
1537
a plus grande confusion. Aperçu de la situation
d’
après-guerre La jeunesse de presque tous les pays du monde aura été
1538
usion. Aperçu de la situation d’après-guerre
La
jeunesse de presque tous les pays du monde aura été soumise à plusieu
1539
rçu de la situation d’après-guerre La jeunesse
de
presque tous les pays du monde aura été soumise à plusieurs années de
1540
ion d’après-guerre La jeunesse de presque tous
les
pays du monde aura été soumise à plusieurs années de service militair
1541
pays du monde aura été soumise à plusieurs années
de
service militaire et à une interruption plus ou moins complète de tou
1542
aire et à une interruption plus ou moins complète
de
toute activité intellectuelle. Il nous faut donc prévoir un abaisseme
1543
aut donc prévoir un abaissement général du niveau
d’
instruction, une déflation de la culture classique, non seulement dans
1544
nt général du niveau d’instruction, une déflation
de
la culture classique, non seulement dans les pays ruinés par la guerr
1545
général du niveau d’instruction, une déflation de
la
culture classique, non seulement dans les pays ruinés par la guerre,
1546
ation de la culture classique, non seulement dans
les
pays ruinés par la guerre, mais autant, ou même plus, dans les pays c
1547
classique, non seulement dans les pays ruinés par
la
guerre, mais autant, ou même plus, dans les pays comme les États-Unis
1548
és par la guerre, mais autant, ou même plus, dans
les
pays comme les États-Unis. Dans la guerre moderne tout contribue à un
1549
e, mais autant, ou même plus, dans les pays comme
les
États-Unis. Dans la guerre moderne tout contribue à un abaissement du
1550
me plus, dans les pays comme les États-Unis. Dans
la
guerre moderne tout contribue à un abaissement du niveau intellectuel
1551
ntribue à un abaissement du niveau intellectuel :
la
propagande, la nécessité vitale de simplifier tous les problèmes, de
1552
aissement du niveau intellectuel : la propagande,
la
nécessité vitale de simplifier tous les problèmes, de juger selon des
1553
intellectuel : la propagande, la nécessité vitale
de
simplifier tous les problèmes, de juger selon des besoins utilitaires
1554
ropagande, la nécessité vitale de simplifier tous
les
problèmes, de juger selon des besoins utilitaires plutôt que selon le
1555
écessité vitale de simplifier tous les problèmes,
de
juger selon des besoins utilitaires plutôt que selon les exigences de
1556
er selon des besoins utilitaires plutôt que selon
les
exigences de la vérité, de penser par masses ou par majorités, de pla
1557
esoins utilitaires plutôt que selon les exigences
de
la vérité, de penser par masses ou par majorités, de placer tout le m
1558
ins utilitaires plutôt que selon les exigences de
la
vérité, de penser par masses ou par majorités, de placer tout le mal
1559
ires plutôt que selon les exigences de la vérité,
de
penser par masses ou par majorités, de placer tout le mal d’un côté e
1560
la vérité, de penser par masses ou par majorités,
de
placer tout le mal d’un côté et tout le bon de l’autre, de soupçonner
1561
enser par masses ou par majorités, de placer tout
le
mal d’un côté et tout le bon de l’autre, de soupçonner de sabotage ce
1562
ar masses ou par majorités, de placer tout le mal
d’
un côté et tout le bon de l’autre, de soupçonner de sabotage ceux qui
1563
ajorités, de placer tout le mal d’un côté et tout
le
bon de l’autre, de soupçonner de sabotage ceux qui maintiennent une a
1564
s, de placer tout le mal d’un côté et tout le bon
de
l’autre, de soupçonner de sabotage ceux qui maintiennent une attitude
1565
tout le mal d’un côté et tout le bon de l’autre,
de
soupçonner de sabotage ceux qui maintiennent une attitude de critique
1566
’un côté et tout le bon de l’autre, de soupçonner
de
sabotage ceux qui maintiennent une attitude de critique exigeante ou
1567
er de sabotage ceux qui maintiennent une attitude
de
critique exigeante ou un sens normal de la justice. En outre, la guer
1568
attitude de critique exigeante ou un sens normal
de
la justice. En outre, la guerre a toujours pour effet de démoder les
1569
titude de critique exigeante ou un sens normal de
la
justice. En outre, la guerre a toujours pour effet de démoder les typ
1570
geante ou un sens normal de la justice. En outre,
la
guerre a toujours pour effet de démoder les types de culture de la pé
1571
ustice. En outre, la guerre a toujours pour effet
de
démoder les types de culture de la période d’avant-guerre, même dans
1572
outre, la guerre a toujours pour effet de démoder
les
types de culture de la période d’avant-guerre, même dans les pays vai
1573
guerre a toujours pour effet de démoder les types
de
culture de la période d’avant-guerre, même dans les pays vainqueurs.
1574
ujours pour effet de démoder les types de culture
de
la période d’avant-guerre, même dans les pays vainqueurs. Dans les pa
1575
urs pour effet de démoder les types de culture de
la
période d’avant-guerre, même dans les pays vainqueurs. Dans les pays
1576
fet de démoder les types de culture de la période
d’
avant-guerre, même dans les pays vainqueurs. Dans les pays conquis la
1577
e culture de la période d’avant-guerre, même dans
les
pays vainqueurs. Dans les pays conquis la jeunesse accusera la cultur
1578
avant-guerre, même dans les pays vainqueurs. Dans
les
pays conquis la jeunesse accusera la culture de la génération précéde
1579
e dans les pays vainqueurs. Dans les pays conquis
la
jeunesse accusera la culture de la génération précédente, celle de se
1580
ueurs. Dans les pays conquis la jeunesse accusera
la
culture de la génération précédente, celle de ses parents d’avoir ame
1581
les pays conquis la jeunesse accusera la culture
de
la génération précédente, celle de ses parents d’avoir amené la catas
1582
s pays conquis la jeunesse accusera la culture de
la
génération précédente, celle de ses parents d’avoir amené la catastro
1583
era la culture de la génération précédente, celle
de
ses parents d’avoir amené la catastrophe. Beaucoup des chefs, même de
1584
de la génération précédente, celle de ses parents
d’
avoir amené la catastrophe. Beaucoup des chefs, même de la génération
1585
on précédente, celle de ses parents d’avoir amené
la
catastrophe. Beaucoup des chefs, même de la génération présente, auro
1586
ir amené la catastrophe. Beaucoup des chefs, même
de
la génération présente, auront disparu. Il y aura une impérieuse exig
1587
amené la catastrophe. Beaucoup des chefs, même de
la
génération présente, auront disparu. Il y aura une impérieuse exigenc
1588
auront disparu. Il y aura une impérieuse exigence
de
chefs nouveaux, de valeurs nouvelles, d’un idéal nouveau ; un désir p
1589
y aura une impérieuse exigence de chefs nouveaux,
de
valeurs nouvelles, d’un idéal nouveau ; un désir puissant de repartir
1590
exigence de chefs nouveaux, de valeurs nouvelles,
d’
un idéal nouveau ; un désir puissant de repartir à neuf et de ne pas r
1591
nouvelles, d’un idéal nouveau ; un désir puissant
de
repartir à neuf et de ne pas retomber dans les erreurs traditionnelle
1592
nouveau ; un désir puissant de repartir à neuf et
de
ne pas retomber dans les erreurs traditionnelles ou revenir aux disci
1593
ant de repartir à neuf et de ne pas retomber dans
les
erreurs traditionnelles ou revenir aux disciplines de l’ère bourgeois
1594
rreurs traditionnelles ou revenir aux disciplines
de
l’ère bourgeoise. Il se pourrait que cette exigence, surgissant d’un
1595
urs traditionnelles ou revenir aux disciplines de
l’
ère bourgeoise. Il se pourrait que cette exigence, surgissant d’un cha
1596
se. Il se pourrait que cette exigence, surgissant
d’
un chaos matériel et spirituel, présente à nouveau l’apparence d’un fa
1597
n chaos matériel et spirituel, présente à nouveau
l’
apparence d’un fascisme culturel : le besoin de chefs, la violence de
1598
riel et spirituel, présente à nouveau l’apparence
d’
un fascisme culturel : le besoin de chefs, la violence de la guerre tr
1599
te à nouveau l’apparence d’un fascisme culturel :
le
besoin de chefs, la violence de la guerre transportée dans le domaine
1600
au l’apparence d’un fascisme culturel : le besoin
de
chefs, la violence de la guerre transportée dans le domaine de l’espr
1601
ence d’un fascisme culturel : le besoin de chefs,
la
violence de la guerre transportée dans le domaine de l’esprit, un goû
1602
scisme culturel : le besoin de chefs, la violence
de
la guerre transportée dans le domaine de l’esprit, un goût d’aventure
1603
sme culturel : le besoin de chefs, la violence de
la
guerre transportée dans le domaine de l’esprit, un goût d’aventure, m
1604
chefs, la violence de la guerre transportée dans
le
domaine de l’esprit, un goût d’aventure, mais aussi une extrême simpl
1605
violence de la guerre transportée dans le domaine
de
l’esprit, un goût d’aventure, mais aussi une extrême simplification i
1606
lence de la guerre transportée dans le domaine de
l’
esprit, un goût d’aventure, mais aussi une extrême simplification inte
1607
transportée dans le domaine de l’esprit, un goût
d’
aventure, mais aussi une extrême simplification intellectuelle. Nous a
1608
lectuelle. Nous avons vu apparaître quelque chose
d’
analogue en Europe après la Première Guerre mondiale. Ce sera, cette f
1609
us puissantes et dynamiques. Il serait romantique
de
supposer que la guerre actuelle a détruit toutes les éternelles illus
1610
dynamiques. Il serait romantique de supposer que
la
guerre actuelle a détruit toutes les éternelles illusions de l’humani
1611
supposer que la guerre actuelle a détruit toutes
les
éternelles illusions de l’humanité. Nous avons des raisons de craindr
1612
ctuelle a détruit toutes les éternelles illusions
de
l’humanité. Nous avons des raisons de craindre, au contraire, qu’elle
1613
elle a détruit toutes les éternelles illusions de
l’
humanité. Nous avons des raisons de craindre, au contraire, qu’elles n
1614
s illusions de l’humanité. Nous avons des raisons
de
craindre, au contraire, qu’elles ne trouvent une nouvelle virulence s
1615
qu’elles ne trouvent une nouvelle virulence sous
de
nouveaux noms. Les générations d’après-guerre ne seront pas nécessair
1616
ent une nouvelle virulence sous de nouveaux noms.
Les
générations d’après-guerre ne seront pas nécessairement plus positive
1617
virulence sous de nouveaux noms. Les générations
d’
après-guerre ne seront pas nécessairement plus positives ou plus cyniq
1618
s positives ou plus cyniques — tout en prétendant
l’
être, à coup sûr. Mais sans aucun doute leur faim sera plus grande et
1619
cun doute leur faim sera plus grande et leur soif
de
réponses à leurs questions, de conseils, d’idéaux catholiques — au se
1620
rande et leur soif de réponses à leurs questions,
de
conseils, d’idéaux catholiques — au sens étymologique du mot — de sol
1621
soif de réponses à leurs questions, de conseils,
d’
idéaux catholiques — au sens étymologique du mot — de solutions « tota
1622
déaux catholiques — au sens étymologique du mot —
de
solutions « totale » dans le domaine de la culture. Car l’époque bour
1623
tymologique du mot — de solutions « totale » dans
le
domaine de la culture. Car l’époque bourgeoise a été une ère de divis
1624
du mot — de solutions « totale » dans le domaine
de
la culture. Car l’époque bourgeoise a été une ère de division, d’abse
1625
mot — de solutions « totale » dans le domaine de
la
culture. Car l’époque bourgeoise a été une ère de division, d’absence
1626
ons « totale » dans le domaine de la culture. Car
l’
époque bourgeoise a été une ère de division, d’absence de parenté et d
1627
la culture. Car l’époque bourgeoise a été une ère
de
division, d’absence de parenté et de commune mesure entre idéal et pr
1628
ar l’époque bourgeoise a été une ère de division,
d’
absence de parenté et de commune mesure entre idéal et pratique, entre
1629
e bourgeoise a été une ère de division, d’absence
de
parenté et de commune mesure entre idéal et pratique, entre les diver
1630
été une ère de division, d’absence de parenté et
de
commune mesure entre idéal et pratique, entre les diverses discipline
1631
de commune mesure entre idéal et pratique, entre
les
diverses disciplines de l’esprit, entre les diverses activités humain
1632
idéal et pratique, entre les diverses disciplines
de
l’esprit, entre les diverses activités humaines et sociales. Les anné
1633
al et pratique, entre les diverses disciplines de
l’
esprit, entre les diverses activités humaines et sociales. Les années
1634
entre les diverses disciplines de l’esprit, entre
les
diverses activités humaines et sociales. Les années d’après-guerre se
1635
ntre les diverses activités humaines et sociales.
Les
années d’après-guerre seront probablement caractérisées par les trait
1636
verses activités humaines et sociales. Les années
d’
après-guerre seront probablement caractérisées par les traits suivants
1637
près-guerre seront probablement caractérisées par
les
traits suivants : des lacunes intellectuelles, une soif d’aventures s
1638
suivants : des lacunes intellectuelles, une soif
d’
aventures spirituelles (chez les meilleurs), un besoin de direction fe
1639
ctuelles, une soif d’aventures spirituelles (chez
les
meilleurs), un besoin de direction ferme et de réalisations expéditiv
1640
ures spirituelles (chez les meilleurs), un besoin
de
direction ferme et de réalisations expéditives d’allures totalitaires
1641
z les meilleurs), un besoin de direction ferme et
de
réalisations expéditives d’allures totalitaires. Le devoir des Égl
1642
de direction ferme et de réalisations expéditives
d’
allures totalitaires. Le devoir des Églises Si les Églises chrét
1643
alisations expéditives d’allures totalitaires.
Le
devoir des Églises Si les Églises chrétiennes ne donnent pas cette
1644
ures totalitaires. Le devoir des Églises Si
les
Églises chrétiennes ne donnent pas cette direction ferme et vraiment
1645
ion ferme et vraiment catholique (embrassant tous
les
aspects de la vie), l’abîme s’élargira entre le monde religieux et la
1646
vraiment catholique (embrassant tous les aspects
de
la vie), l’abîme s’élargira entre le monde religieux et la culture. C
1647
aiment catholique (embrassant tous les aspects de
la
vie), l’abîme s’élargira entre le monde religieux et la culture. Cett
1648
tholique (embrassant tous les aspects de la vie),
l’
abîme s’élargira entre le monde religieux et la culture. Cette dernièr
1649
les aspects de la vie), l’abîme s’élargira entre
le
monde religieux et la culture. Cette dernière s’établira contre le ch
1650
), l’abîme s’élargira entre le monde religieux et
la
culture. Cette dernière s’établira contre le christianisme et probabl
1651
x et la culture. Cette dernière s’établira contre
le
christianisme et probablement avec les orientations suivantes : scien
1652
lira contre le christianisme et probablement avec
les
orientations suivantes : science, (scientisme), eudémonisme païen, cu
1653
: science, (scientisme), eudémonisme païen, culte
de
ces valeurs que l’on dit « appartenir à la vie », création de nouveau
1654
sme), eudémonisme païen, culte de ces valeurs que
l’
on dit « appartenir à la vie », création de nouveaux nationalismes rel
1655
culte de ces valeurs que l’on dit « appartenir à
la
vie », création de nouveaux nationalismes religieux et virulents. Mai
1656
rs que l’on dit « appartenir à la vie », création
de
nouveaux nationalismes religieux et virulents. Mais si une Église veu
1657
virulents. Mais si une Église veut être en mesure
d’
intervenir dans le développement de la culture, elle doit être fondée
1658
une Église veut être en mesure d’intervenir dans
le
développement de la culture, elle doit être fondée sur une doctrine f
1659
être en mesure d’intervenir dans le développement
de
la culture, elle doit être fondée sur une doctrine ferme, sur une thé
1660
e en mesure d’intervenir dans le développement de
la
culture, elle doit être fondée sur une doctrine ferme, sur une théolo
1661
même temps rigoureuse et vitale à l’intérieur de
l’
Église. Une Église dont la théologie est vague n’a plus rien à dire da
1662
vitale à l’intérieur de l’Église. Une Église dont
la
théologie est vague n’a plus rien à dire dans le domaine de la cultur
1663
la théologie est vague n’a plus rien à dire dans
le
domaine de la culture. Une telle Église peut donner un avis sur le pl
1664
ie est vague n’a plus rien à dire dans le domaine
de
la culture. Une telle Église peut donner un avis sur le plan politiqu
1665
est vague n’a plus rien à dire dans le domaine de
la
culture. Une telle Église peut donner un avis sur le plan politique.
1666
le peut, par exemple, approuver un document comme
la
Charte de l’Atlantique qui n’émane pas d’une théologie, ni même direc
1667
ar exemple, approuver un document comme la Charte
de
l’Atlantique qui n’émane pas d’une théologie, ni même directement du
1668
exemple, approuver un document comme la Charte de
l’
Atlantique qui n’émane pas d’une théologie, ni même directement du chr
1669
t comme la Charte de l’Atlantique qui n’émane pas
d’
une théologie, ni même directement du christianisme. Elle peut se rall
1670
itique, inspirée par un pur humanisme. Mais, dans
le
domaine de la culture, il en est tout à fait autrement. Ici une Églis
1671
pirée par un pur humanisme. Mais, dans le domaine
de
la culture, il en est tout à fait autrement. Ici une Église ne peut a
1672
ée par un pur humanisme. Mais, dans le domaine de
la
culture, il en est tout à fait autrement. Ici une Église ne peut adop
1673
idéologies créées par d’autres. Sa parole n’aura
de
poids que si elle parle au nom de sa propre théologie, et en rattacha
1674
propre théologie, et en rattachant ce qu’elle dit
de
la façon la plus directe à cette théologie. C’est ainsi que l’Église
1675
pre théologie, et en rattachant ce qu’elle dit de
la
façon la plus directe à cette théologie. C’est ainsi que l’Église cat
1676
ogie, et en rattachant ce qu’elle dit de la façon
la
plus directe à cette théologie. C’est ainsi que l’Église catholique r
1677
a plus directe à cette théologie. C’est ainsi que
l’
Église catholique romaine fut à la tête du mouvement philosophique du
1678
C’est ainsi que l’Église catholique romaine fut à
la
tête du mouvement philosophique du Moyen Âge, que les réformes de Lut
1679
tête du mouvement philosophique du Moyen Âge, que
les
réformes de Luther et de Calvin combattirent avec succès la Renaissan
1680
ment philosophique du Moyen Âge, que les réformes
de
Luther et de Calvin combattirent avec succès la Renaissance et inspir
1681
hique du Moyen Âge, que les réformes de Luther et
de
Calvin combattirent avec succès la Renaissance et inspirèrent un vast
1682
s de Luther et de Calvin combattirent avec succès
la
Renaissance et inspirèrent un vaste mouvement culturel. Plus tard, lo
1683
t un vaste mouvement culturel. Plus tard, lorsque
les
théologies romaines et réformées s’atrophièrent, elles n’osèrent plus
1684
e, intervenir comme influences inspiratrices dans
le
débat culturel. L’abîme commença à s’ouvrir entre l’Église et la cult
1685
influences inspiratrices dans le débat culturel.
L’
abîme commença à s’ouvrir entre l’Église et la culture. Un chrétien du
1686
débat culturel. L’abîme commença à s’ouvrir entre
l’
Église et la culture. Un chrétien du xixe ou du xxe siècle, par exem
1687
el. L’abîme commença à s’ouvrir entre l’Église et
la
culture. Un chrétien du xixe ou du xxe siècle, par exemple, pouvait
1688
exemple, pouvait croire aux doctrines officielles
de
sa confession et en même temps admirer Wagner, Whitman, ou Renoir, sa
1689
si cela était compatible avec sa foi. Car en fait
la
théologie avait cessé d’être vivante, précise et exigeante, et donc s
1690
avec sa foi. Car en fait la théologie avait cessé
d’
être vivante, précise et exigeante, et donc source d’inspiration. Le t
1691
tre vivante, précise et exigeante, et donc source
d’
inspiration. Le thomisme a inspiré Dante, le calvinisme Rembrandt, le
1692
écise et exigeante, et donc source d’inspiration.
Le
thomisme a inspiré Dante, le calvinisme Rembrandt, le luthérianisme B
1693
ource d’inspiration. Le thomisme a inspiré Dante,
le
calvinisme Rembrandt, le luthérianisme Bach, le puritanisme Milton. M
1694
homisme a inspiré Dante, le calvinisme Rembrandt,
le
luthérianisme Bach, le puritanisme Milton. Mais le protestantisme lib
1695
, le calvinisme Rembrandt, le luthérianisme Bach,
le
puritanisme Milton. Mais le protestantisme libéral du xixe ou xxe s
1696
e luthérianisme Bach, le puritanisme Milton. Mais
le
protestantisme libéral du xixe ou xxe siècle n’a inspiré aucun arti
1697
exigence claire et ferme, parce qu’il n’offrait à
l’
instinct créateur aucune charpente et qu’il ne fixait aucune limite qu
1698
un stimulant et un guide. Premièrement, donc, si
l’
Église n’a rien à donner, si elle n’a rien à exiger de la culture, cet
1699
lise n’a rien à donner, si elle n’a rien à exiger
de
la culture, cette dernière s’en trouvera appauvrie et désorientée. El
1700
e n’a rien à donner, si elle n’a rien à exiger de
la
culture, cette dernière s’en trouvera appauvrie et désorientée. Elle
1701
ouvera appauvrie et désorientée. Elle sera coupée
de
ses racines. Car toute la culture occidentale est née de la théologie
1702
entée. Elle sera coupée de ses racines. Car toute
la
culture occidentale est née de la théologie et de la liturgie chrétie
1703
racines. Car toute la culture occidentale est née
de
la théologie et de la liturgie chrétienne ; soit en se soumettant au
1704
ines. Car toute la culture occidentale est née de
la
théologie et de la liturgie chrétienne ; soit en se soumettant au cod
1705
la culture occidentale est née de la théologie et
de
la liturgie chrétienne ; soit en se soumettant au code chrétien, soit
1706
culture occidentale est née de la théologie et de
la
liturgie chrétienne ; soit en se soumettant au code chrétien, soit en
1707
code chrétien, soit en se révoltant contre lui. (
Les
grandes philosophies modernes, celles de Descartes et de Hegel, sont
1708
e lui. (Les grandes philosophies modernes, celles
de
Descartes et de Hegel, sont nées d’une controverse manifestement théo
1709
des philosophies modernes, celles de Descartes et
de
Hegel, sont nées d’une controverse manifestement théologique à ses or
1710
ernes, celles de Descartes et de Hegel, sont nées
d’
une controverse manifestement théologique à ses origines.) Et, en seco
1711
ologique à ses origines.) Et, en second, lieu, si
la
culture perd contact avec l’Église, avec sa doctrine et son culte, l’
1712
en second, lieu, si la culture perd contact avec
l’
Église, avec sa doctrine et son culte, l’Église perd ses moyens les pl
1713
act avec l’Église, avec sa doctrine et son culte,
l’
Église perd ses moyens les plus efficaces d’agir sur le siècle, de tra
1714
a doctrine et son culte, l’Église perd ses moyens
les
plus efficaces d’agir sur le siècle, de transformer ses croyances en
1715
ulte, l’Église perd ses moyens les plus efficaces
d’
agir sur le siècle, de transformer ses croyances en action créatrice.
1716
ise perd ses moyens les plus efficaces d’agir sur
le
siècle, de transformer ses croyances en action créatrice. Les forces
1717
s moyens les plus efficaces d’agir sur le siècle,
de
transformer ses croyances en action créatrice. Les forces de création
1718
de transformer ses croyances en action créatrice.
Les
forces de création lui échappent. Tout ce qui est créé est alors créé
1719
mer ses croyances en action créatrice. Les forces
de
création lui échappent. Tout ce qui est créé est alors créé en dehors
1720
Tout ce qui est créé est alors créé en dehors de
l’
Église ou en opposition à elle et devient difficile à intégrer dans un
1721
du monde. Ceci est particulièrement frappant dans
les
pays protestants où le souci de rattacher tout travail de culture à u
1722
culièrement frappant dans les pays protestants où
le
souci de rattacher tout travail de culture à une théologie stricte a
1723
nt frappant dans les pays protestants où le souci
de
rattacher tout travail de culture à une théologie stricte a entièreme
1724
protestants où le souci de rattacher tout travail
de
culture à une théologie stricte a entièrement disparu — en raison du
1725
ricte a entièrement disparu — en raison du manque
de
stricte théologie. L’Église romaine a mieux retenu les forces de créa
1726
sparu — en raison du manque de stricte théologie.
L’
Église romaine a mieux retenu les forces de création intellectuelles p
1727
tricte théologie. L’Église romaine a mieux retenu
les
forces de création intellectuelles parce qu’elle est attentive à prés
1728
logie. L’Église romaine a mieux retenu les forces
de
création intellectuelles parce qu’elle est attentive à préserver les
1729
ectuelles parce qu’elle est attentive à préserver
les
droits et les devoirs de la critique théologique sur tous les plans e
1730
e qu’elle est attentive à préserver les droits et
les
devoirs de la critique théologique sur tous les plans et pas seulemen
1731
t attentive à préserver les droits et les devoirs
de
la critique théologique sur tous les plans et pas seulement d’une faç
1732
ttentive à préserver les droits et les devoirs de
la
critique théologique sur tous les plans et pas seulement d’une façon
1733
t les devoirs de la critique théologique sur tous
les
plans et pas seulement d’une façon négative et restrictive. Que peuve
1734
e théologique sur tous les plans et pas seulement
d’
une façon négative et restrictive. Que peuvent alors faire les Églises
1735
négative et restrictive. Que peuvent alors faire
les
Églises pour collaborer à la création d’un ordre culturel dans le cha
1736
peuvent alors faire les Églises pour collaborer à
la
création d’un ordre culturel dans le chaos de demain ? Nous proposons
1737
s faire les Églises pour collaborer à la création
d’
un ordre culturel dans le chaos de demain ? Nous proposons une réponse
1738
collaborer à la création d’un ordre culturel dans
le
chaos de demain ? Nous proposons une réponse simple. Les Églises pour
1739
r à la création d’un ordre culturel dans le chaos
de
demain ? Nous proposons une réponse simple. Les Églises pourront agir
1740
os de demain ? Nous proposons une réponse simple.
Les
Églises pourront agir et inspirer si elles sont fondées sur une doctr
1741
ine ferme et complète. Elles auront autorité dans
la
mesure où elles interviendront au nom de leur théologie. Elles auront
1742
ontrent exigeantes au lieu de se désintéresser ou
de
suivre avec retard les tendances du jour. Vocation : le principe f
1743
lieu de se désintéresser ou de suivre avec retard
les
tendances du jour. Vocation : le principe fondamental Pour pass
1744
avec retard les tendances du jour. Vocation :
le
principe fondamental Pour passer de la théologie d’une Église à de
1745
Vocation : le principe fondamental Pour passer
de
la théologie d’une Église à des applications sociales, culturelles, p
1746
ation : le principe fondamental Pour passer de
la
théologie d’une Église à des applications sociales, culturelles, poli
1747
incipe fondamental Pour passer de la théologie
d’
une Église à des applications sociales, culturelles, politiques ou éco
1748
les, politiques ou économiques, il semblerait bon
de
fixer certains principes ou stades intermédiaires entre la théologie
1749
certains principes ou stades intermédiaires entre
la
théologie et les éthiques. La catégorie intermédiaire qui paraît la p
1750
es ou stades intermédiaires entre la théologie et
les
éthiques. La catégorie intermédiaire qui paraît la plus féconde dans
1751
ntermédiaires entre la théologie et les éthiques.
La
catégorie intermédiaire qui paraît la plus féconde dans le domaine cu
1752
s éthiques. La catégorie intermédiaire qui paraît
la
plus féconde dans le domaine culturel et social est celle de Vocation
1753
rie intermédiaire qui paraît la plus féconde dans
le
domaine culturel et social est celle de Vocation (au sens calviniste
1754
onde dans le domaine culturel et social est celle
de
Vocation (au sens calviniste et luthérien du mot, qui est plus large
1755
du mot, qui est plus large que celui dans lequel
l’
entend Rome). L’Évangile nous apprend que chaque homme est susceptible
1756
plus large que celui dans lequel l’entend Rome).
L’
Évangile nous apprend que chaque homme est susceptible de recevoir une
1757
ile nous apprend que chaque homme est susceptible
de
recevoir une vocation, un appel spécial qui le distingue de son genre
1758
le de recevoir une vocation, un appel spécial qui
le
distingue de son genre et qui lui confère une dignité inaliénable dan
1759
r une vocation, un appel spécial qui le distingue
de
son genre et qui lui confère une dignité inaliénable dans la mesure o
1760
e et qui lui confère une dignité inaliénable dans
la
mesure où il obéit à cet appel. C’est le principe fondamental de tout
1761
ble dans la mesure où il obéit à cet appel. C’est
le
principe fondamental de tout ordre social que l’on peut appeler chrét
1762
obéit à cet appel. C’est le principe fondamental
de
tout ordre social que l’on peut appeler chrétien. On peut aussi accep
1763
le principe fondamental de tout ordre social que
l’
on peut appeler chrétien. On peut aussi accepter l’idée d’une vocation
1764
’on peut appeler chrétien. On peut aussi accepter
l’
idée d’une vocation générale ou collective, appliquée à une nation ou
1765
t appeler chrétien. On peut aussi accepter l’idée
d’
une vocation générale ou collective, appliquée à une nation ou même à
1766
Chaque être individuel ou collectif, pour lequel
l’
Église peut prier, est susceptible de recevoir une vocation. Maintenan
1767
pour lequel l’Église peut prier, est susceptible
de
recevoir une vocation. Maintenant les grandes maladies sociales et cu
1768
susceptible de recevoir une vocation. Maintenant
les
grandes maladies sociales et culturelles des temps modernes ont toute
1769
outes cette caractéristique commune : elles nient
la
vocation personnelle (que ce soient les collectivismes nationalistes,
1770
lles nient la vocation personnelle (que ce soient
les
collectivismes nationalistes, de race ou de classe, ou les matérialis
1771
(que ce soient les collectivismes nationalistes,
de
race ou de classe, ou les matérialismes biologiques, moraux ou bourge
1772
ient les collectivismes nationalistes, de race ou
de
classe, ou les matérialismes biologiques, moraux ou bourgeois). De mê
1773
ctivismes nationalistes, de race ou de classe, ou
les
matérialismes biologiques, moraux ou bourgeois). De même l’individual
1774
lismes biologiques, moraux ou bourgeois). De même
l’
individualisme est une déviation morbide du sens de la vocation car el
1775
’individualisme est une déviation morbide du sens
de
la vocation car elle nie ses conséquences sociales et communautaires.
1776
dividualisme est une déviation morbide du sens de
la
vocation car elle nie ses conséquences sociales et communautaires. La
1777
nie ses conséquences sociales et communautaires.
La
principale critique que l’on puisse adresser à ce point de vue est la
1778
les et communautaires. La principale critique que
l’
on puisse adresser à ce point de vue est la suivante : une idéologie q
1779
ue que l’on puisse adresser à ce point de vue est
la
suivante : une idéologie qui nie la vocation personnelle ou un régime
1780
nt de vue est la suivante : une idéologie qui nie
la
vocation personnelle ou un régime social qui dépouille l’homme de la
1781
ion personnelle ou un régime social qui dépouille
l’
homme de la liberté d’obéir à sa vocation sont incompatibles avec le c
1782
onnelle ou un régime social qui dépouille l’homme
de
la liberté d’obéir à sa vocation sont incompatibles avec le christian
1783
elle ou un régime social qui dépouille l’homme de
la
liberté d’obéir à sa vocation sont incompatibles avec le christianism
1784
régime social qui dépouille l’homme de la liberté
d’
obéir à sa vocation sont incompatibles avec le christianisme. Par exem
1785
rté d’obéir à sa vocation sont incompatibles avec
le
christianisme. Par exemple, toutes les idéologies totalitaires nient
1786
tibles avec le christianisme. Par exemple, toutes
les
idéologies totalitaires nient par définition le fait de la vocation p
1787
les idéologies totalitaires nient par définition
le
fait de la vocation personnelle. Elles la remplacent par un ersatz :
1788
ologies totalitaires nient par définition le fait
de
la vocation personnelle. Elles la remplacent par un ersatz : la fonct
1789
gies totalitaires nient par définition le fait de
la
vocation personnelle. Elles la remplacent par un ersatz : la fonction
1790
inition le fait de la vocation personnelle. Elles
la
remplacent par un ersatz : la fonction du citoyen à l’intérieur de l’
1791
personnelle. Elles la remplacent par un ersatz :
la
fonction du citoyen à l’intérieur de l’État ou du Parti, conformément
1792
ersatz : la fonction du citoyen à l’intérieur de
l’
État ou du Parti, conformément au décret de l’État ou du Parti. Elles
1793
eur de l’État ou du Parti, conformément au décret
de
l’État ou du Parti. Elles nient l’existence de toute différenciation
1794
de l’État ou du Parti, conformément au décret de
l’
État ou du Parti. Elles nient l’existence de toute différenciation ou
1795
ment au décret de l’État ou du Parti. Elles nient
l’
existence de toute différenciation ou la qualifient de morbide, réacti
1796
et de l’État ou du Parti. Elles nient l’existence
de
toute différenciation ou la qualifient de morbide, réactionnaire, ind
1797
les nient l’existence de toute différenciation ou
la
qualifient de morbide, réactionnaire, individualiste, antisociale. El
1798
istence de toute différenciation ou la qualifient
de
morbide, réactionnaire, individualiste, antisociale. Elles sont, par
1799
e. Elles sont, par conséquent, incompatibles avec
l’
ordre chrétien qui présuppose l’union dans la diversité. Toutes les do
1800
ncompatibles avec l’ordre chrétien qui présuppose
l’
union dans la diversité. Toutes les doctrines unitariennes, cherchant
1801
avec l’ordre chrétien qui présuppose l’union dans
la
diversité. Toutes les doctrines unitariennes, cherchant à établir une
1802
qui présuppose l’union dans la diversité. Toutes
les
doctrines unitariennes, cherchant à établir une homogénéité mécanique
1803
généité mécanique et rigide, qu’elle soit imposée
d’
en haut (État, tyran), ou d’en bas (égalitarisme poussé à l’extrême) n
1804
qu’elle soit imposée d’en haut (État, tyran), ou
d’
en bas (égalitarisme poussé à l’extrême) nient la vocation personnelle
1805
(État, tyran), ou d’en bas (égalitarisme poussé à
l’
extrême) nient la vocation personnelle, ou la vocation d’un groupe et
1806
d’en bas (égalitarisme poussé à l’extrême) nient
la
vocation personnelle, ou la vocation d’un groupe et la considèrent co
1807
sé à l’extrême) nient la vocation personnelle, ou
la
vocation d’un groupe et la considèrent comme dangereuse et scandaleus
1808
me) nient la vocation personnelle, ou la vocation
d’
un groupe et la considèrent comme dangereuse et scandaleuse. Ces doctr
1809
cation personnelle, ou la vocation d’un groupe et
la
considèrent comme dangereuse et scandaleuse. Ces doctrines sont par l
1810
use. Ces doctrines sont par là incompatibles avec
l’
ordre chrétien, qui implique l’union et non l’uniformité et qui respec
1811
incompatibles avec l’ordre chrétien, qui implique
l’
union et non l’uniformité et qui respecte la diversité des dons, la di
1812
vec l’ordre chrétien, qui implique l’union et non
l’
uniformité et qui respecte la diversité des dons, la diversité des mem
1813
lique l’union et non l’uniformité et qui respecte
la
diversité des dons, la diversité des membres dans un même corps, beau
1814
uniformité et qui respecte la diversité des dons,
la
diversité des membres dans un même corps, beaucoup de maisons dans le
1815
bres dans un même corps, beaucoup de maisons dans
le
Royaume de Dieu. Un ordre social ne peut être qualifié de chrétien à
1816
n même corps, beaucoup de maisons dans le Royaume
de
Dieu. Un ordre social ne peut être qualifié de chrétien à moins qu’il
1817
me de Dieu. Un ordre social ne peut être qualifié
de
chrétien à moins qu’il ne soit fondé sur le respect de la vocation, e
1818
lifié de chrétien à moins qu’il ne soit fondé sur
le
respect de la vocation, et qu’il n’assure à chaque homme (et à chaque
1819
rétien à moins qu’il ne soit fondé sur le respect
de
la vocation, et qu’il n’assure à chaque homme (et à chaque groupe ou
1820
ien à moins qu’il ne soit fondé sur le respect de
la
vocation, et qu’il n’assure à chaque homme (et à chaque groupe ou ent
1821
e homme (et à chaque groupe ou entité collective)
la
liberté de réaliser cette vocation divine, unique et inaliénable. Un
1822
à chaque groupe ou entité collective) la liberté
de
réaliser cette vocation divine, unique et inaliénable. Un ordre socia
1823
rien. Il sera fédéral plutôt que centralisé (dans
les
domaines culturels, religieux et sociaux). Il placera les droits et l
1824
ines culturels, religieux et sociaux). Il placera
les
droits et les devoirs de l’individu (c’est-à-dire de l’individu charg
1825
, religieux et sociaux). Il placera les droits et
les
devoirs de l’individu (c’est-à-dire de l’individu chargé d’une vocati
1826
et sociaux). Il placera les droits et les devoirs
de
l’individu (c’est-à-dire de l’individu chargé d’une vocation) avant l
1827
sociaux). Il placera les droits et les devoirs de
l’
individu (c’est-à-dire de l’individu chargé d’une vocation) avant les
1828
droits et les devoirs de l’individu (c’est-à-dire
de
l’individu chargé d’une vocation) avant les droits et les devoirs de
1829
its et les devoirs de l’individu (c’est-à-dire de
l’
individu chargé d’une vocation) avant les droits et les devoirs de l’É
1830
de l’individu (c’est-à-dire de l’individu chargé
d’
une vocation) avant les droits et les devoirs de l’État (l’organisme d
1831
à-dire de l’individu chargé d’une vocation) avant
les
droits et les devoirs de l’État (l’organisme dont le devoir est d’ass
1832
dividu chargé d’une vocation) avant les droits et
les
devoirs de l’État (l’organisme dont le devoir est d’assurer la libert
1833
é d’une vocation) avant les droits et les devoirs
de
l’État (l’organisme dont le devoir est d’assurer la liberté de l’indi
1834
’une vocation) avant les droits et les devoirs de
l’
État (l’organisme dont le devoir est d’assurer la liberté de l’individ
1835
ation) avant les droits et les devoirs de l’État (
l’
organisme dont le devoir est d’assurer la liberté de l’individu au poi
1836
droits et les devoirs de l’État (l’organisme dont
le
devoir est d’assurer la liberté de l’individu au point de vue matérie
1837
devoirs de l’État (l’organisme dont le devoir est
d’
assurer la liberté de l’individu au point de vue matériel). Les con
1838
l’État (l’organisme dont le devoir est d’assurer
la
liberté de l’individu au point de vue matériel). Les conséquences
1839
organisme dont le devoir est d’assurer la liberté
de
l’individu au point de vue matériel). Les conséquences sociales de
1840
anisme dont le devoir est d’assurer la liberté de
l’
individu au point de vue matériel). Les conséquences sociales de la
1841
berté de l’individu au point de vue matériel).
Les
conséquences sociales de la vocation 1) Une doctrine chrétienne, c
1842
nt de vue matériel). Les conséquences sociales
de
la vocation 1) Une doctrine chrétienne, centrée sur l’idée de la v
1843
de vue matériel). Les conséquences sociales de
la
vocation 1) Une doctrine chrétienne, centrée sur l’idée de la voca
1844
cation 1) Une doctrine chrétienne, centrée sur
l’
idée de la vocation des individus, mettra toujours l’accent sur le dev
1845
1) Une doctrine chrétienne, centrée sur l’idée
de
la vocation des individus, mettra toujours l’accent sur le devoir plu
1846
1) Une doctrine chrétienne, centrée sur l’idée de
la
vocation des individus, mettra toujours l’accent sur le devoir plutôt
1847
dée de la vocation des individus, mettra toujours
l’
accent sur le devoir plutôt que sur les droits. Prenons l’exemple de l
1848
ation des individus, mettra toujours l’accent sur
le
devoir plutôt que sur les droits. Prenons l’exemple de l’armée : les
1849
ra toujours l’accent sur le devoir plutôt que sur
les
droits. Prenons l’exemple de l’armée : les règlements militaires ne f
1850
sur le devoir plutôt que sur les droits. Prenons
l’
exemple de l’armée : les règlements militaires ne fixent pas les droit
1851
voir plutôt que sur les droits. Prenons l’exemple
de
l’armée : les règlements militaires ne fixent pas les droits d’un cap
1852
r plutôt que sur les droits. Prenons l’exemple de
l’
armée : les règlements militaires ne fixent pas les droits d’un capita
1853
ue sur les droits. Prenons l’exemple de l’armée :
les
règlements militaires ne fixent pas les droits d’un capitaine mais se
1854
l’armée : les règlements militaires ne fixent pas
les
droits d’un capitaine mais seulement ses devoirs et ses fonctions. Il
1855
es règlements militaires ne fixent pas les droits
d’
un capitaine mais seulement ses devoirs et ses fonctions. Il va sans d
1856
ses devoirs et ses fonctions. Il va sans dire que
l’
organisation de l’armée est telle qu’un capitaine aura toujours les mo
1857
ses fonctions. Il va sans dire que l’organisation
de
l’armée est telle qu’un capitaine aura toujours les moyens d’accompli
1858
fonctions. Il va sans dire que l’organisation de
l’
armée est telle qu’un capitaine aura toujours les moyens d’accomplir s
1859
e l’armée est telle qu’un capitaine aura toujours
les
moyens d’accomplir son devoir : c’est là sa liberté, il n’en a pas d’
1860
st telle qu’un capitaine aura toujours les moyens
d’
accomplir son devoir : c’est là sa liberté, il n’en a pas d’autres. Or
1861
: c’est là sa liberté, il n’en a pas d’autres. Or
l’
Ecclesia militans ressemble à une armée beaucoup plus qu’elle ne resse
1862
ne ressemble à une constitution abstraite fixant
les
droits de l’individu indépendamment des devoirs de sa charge. 2) Une
1863
le à une constitution abstraite fixant les droits
de
l’individu indépendamment des devoirs de sa charge. 2) Une doctrine c
1864
à une constitution abstraite fixant les droits de
l’
individu indépendamment des devoirs de sa charge. 2) Une doctrine chré
1865
s droits de l’individu indépendamment des devoirs
de
sa charge. 2) Une doctrine chrétienne qui prend au sérieux le fait de
1866
. 2) Une doctrine chrétienne qui prend au sérieux
le
fait de la vocation divine d’un homme ou d’un organisme collectif con
1867
doctrine chrétienne qui prend au sérieux le fait
de
la vocation divine d’un homme ou d’un organisme collectif condamnera
1868
ctrine chrétienne qui prend au sérieux le fait de
la
vocation divine d’un homme ou d’un organisme collectif condamnera tou
1869
ui prend au sérieux le fait de la vocation divine
d’
un homme ou d’un organisme collectif condamnera tout système qui, méca
1870
rieux le fait de la vocation divine d’un homme ou
d’
un organisme collectif condamnera tout système qui, mécaniquement, emp
1871
ndamnera tout système qui, mécaniquement, empêche
la
réalisation de cette vocation. Elle condamnera, par conséquent, au no
1872
ystème qui, mécaniquement, empêche la réalisation
de
cette vocation. Elle condamnera, par conséquent, au nom de la théolog
1873
ation. Elle condamnera, par conséquent, au nom de
la
théologie, les grandes machines bureaucratiques dans lesquelles les i
1874
ndamnera, par conséquent, au nom de la théologie,
les
grandes machines bureaucratiques dans lesquelles les individus sont a
1875
grandes machines bureaucratiques dans lesquelles
les
individus sont abstraitement dirigés selon les besoins de la machine
1876
es les individus sont abstraitement dirigés selon
les
besoins de la machine et non selon leur vocation réelle. Elle condamn
1877
idus sont abstraitement dirigés selon les besoins
de
la machine et non selon leur vocation réelle. Elle condamnera le syst
1878
s sont abstraitement dirigés selon les besoins de
la
machine et non selon leur vocation réelle. Elle condamnera le système
1879
t non selon leur vocation réelle. Elle condamnera
le
système du capital privé dans la mesure où le mouvement des biens de
1880
Elle condamnera le système du capital privé dans
la
mesure où le mouvement des biens de la puissance matérielle y est fon
1881
era le système du capital privé dans la mesure où
le
mouvement des biens de la puissance matérielle y est fonction des has
1882
al privé dans la mesure où le mouvement des biens
de
la puissance matérielle y est fonction des hasards d’opérations de Bo
1883
privé dans la mesure où le mouvement des biens de
la
puissance matérielle y est fonction des hasards d’opérations de Bours
1884
a puissance matérielle y est fonction des hasards
d’
opérations de Bourse, par exemple, et non des droits conférés par l’ex
1885
atérielle y est fonction des hasards d’opérations
de
Bourse, par exemple, et non des droits conférés par l’exercice d’une
1886
urse, par exemple, et non des droits conférés par
l’
exercice d’une vocation. Elle condamnera tout système économique qui f
1887
xemple, et non des droits conférés par l’exercice
d’
une vocation. Elle condamnera tout système économique qui fait de l’ho
1888
Elle condamnera tout système économique qui fait
de
l’homme le jouet des intérêts de l’État, d’un trust, de la production
1889
le condamnera tout système économique qui fait de
l’
homme le jouet des intérêts de l’État, d’un trust, de la production ma
1890
mnera tout système économique qui fait de l’homme
le
jouet des intérêts de l’État, d’un trust, de la production matérielle
1891
nomique qui fait de l’homme le jouet des intérêts
de
l’État, d’un trust, de la production matérielle, de la volonté de pui
1892
ique qui fait de l’homme le jouet des intérêts de
l’
État, d’un trust, de la production matérielle, de la volonté de puissa
1893
fait de l’homme le jouet des intérêts de l’État,
d’
un trust, de la production matérielle, de la volonté de puissance indi
1894
omme le jouet des intérêts de l’État, d’un trust,
de
la production matérielle, de la volonté de puissance individuelle ou
1895
e le jouet des intérêts de l’État, d’un trust, de
la
production matérielle, de la volonté de puissance individuelle ou col
1896
l’État, d’un trust, de la production matérielle,
de
la volonté de puissance individuelle ou collective. 3) Les Églises co
1897
État, d’un trust, de la production matérielle, de
la
volonté de puissance individuelle ou collective. 3) Les Églises comba
1898
trust, de la production matérielle, de la volonté
de
puissance individuelle ou collective. 3) Les Églises combattront pour
1899
lonté de puissance individuelle ou collective. 3)
Les
Églises combattront pour tout ce qui assure à un organisme individuel
1900
qui assure à un organisme individuel ou collectif
la
liberté légale et les moyens matériels d’accomplir sa vocation. Elles
1901
isme individuel ou collectif la liberté légale et
les
moyens matériels d’accomplir sa vocation. Elles le feront au nom de l
1902
llectif la liberté légale et les moyens matériels
d’
accomplir sa vocation. Elles le feront au nom de leur doctrine, et ave
1903
s moyens matériels d’accomplir sa vocation. Elles
le
feront au nom de leur doctrine, et avec une grande précision. Elles n
1904
doctrine, et avec une grande précision. Elles ne
le
feront pas au nom de conceptions purement humanistes ou religieusemen
1905
rement humanistes ou religieusement neutres comme
le
progrès, la justice sociale (de gauche), ou l’ordre social (de droite
1906
istes ou religieusement neutres comme le progrès,
la
justice sociale (de gauche), ou l’ordre social (de droite), l’intérêt
1907
ent neutres comme le progrès, la justice sociale (
de
gauche), ou l’ordre social (de droite), l’intérêt national ou la pros
1908
me le progrès, la justice sociale (de gauche), ou
l’
ordre social (de droite), l’intérêt national ou la prospérité économiq
1909
a justice sociale (de gauche), ou l’ordre social (
de
droite), l’intérêt national ou la prospérité économique. Le devoir de
1910
ciale (de gauche), ou l’ordre social (de droite),
l’
intérêt national ou la prospérité économique. Le devoir des Églises es
1911
l’ordre social (de droite), l’intérêt national ou
la
prospérité économique. Le devoir des Églises est de repenser toutes c
1912
, l’intérêt national ou la prospérité économique.
Le
devoir des Églises est de repenser toutes ces catégories et de les cr
1913
prospérité économique. Le devoir des Églises est
de
repenser toutes ces catégories et de les critiquer d’un point de vue
1914
Églises est de repenser toutes ces catégories et
de
les critiquer d’un point de vue spécifiquement chrétien. Il doit y av
1915
lises est de repenser toutes ces catégories et de
les
critiquer d’un point de vue spécifiquement chrétien. Il doit y avoir,
1916
epenser toutes ces catégories et de les critiquer
d’
un point de vue spécifiquement chrétien. Il doit y avoir, par exemple,
1917
le, une redéfinition des « quatre libertés » dans
les
conditions de fonctionnement d’une doctrine chrétienne de la vocation
1918
ition des « quatre libertés » dans les conditions
de
fonctionnement d’une doctrine chrétienne de la vocation. (Être libre
1919
libertés » dans les conditions de fonctionnement
d’
une doctrine chrétienne de la vocation. (Être libre à l’abri de la néc
1920
tions de fonctionnement d’une doctrine chrétienne
de
la vocation. (Être libre à l’abri de la nécessité, ne signifie pas qu
1921
ns de fonctionnement d’une doctrine chrétienne de
la
vocation. (Être libre à l’abri de la nécessité, ne signifie pas que l
1922
doctrine chrétienne de la vocation. (Être libre à
l’
abri de la nécessité, ne signifie pas que l’on prend pour but la prosp
1923
e chrétienne de la vocation. (Être libre à l’abri
de
la nécessité, ne signifie pas que l’on prend pour but la prospérité,
1924
hrétienne de la vocation. (Être libre à l’abri de
la
nécessité, ne signifie pas que l’on prend pour but la prospérité, mai
1925
bre à l’abri de la nécessité, ne signifie pas que
l’
on prend pour but la prospérité, mais que l’on demande la possibilité
1926
écessité, ne signifie pas que l’on prend pour but
la
prospérité, mais que l’on demande la possibilité matérielle pour chac
1927
s que l’on prend pour but la prospérité, mais que
l’
on demande la possibilité matérielle pour chacun de réaliser sa vocati
1928
end pour but la prospérité, mais que l’on demande
la
possibilité matérielle pour chacun de réaliser sa vocation, etc.) Alo
1929
’on demande la possibilité matérielle pour chacun
de
réaliser sa vocation, etc.) Alors, et alors seulement, les Églises re
1930
ser sa vocation, etc.) Alors, et alors seulement,
les
Églises retrouveront une autorité effective. Elles cesseront de s’ide
1931
rouveront une autorité effective. Elles cesseront
de
s’identifier aux yeux de l’homme de la rue à une certaine classe soci
1932
tive. Elles cesseront de s’identifier aux yeux de
l’
homme de la rue à une certaine classe sociale, à un ordre établi, ou à
1933
les cesseront de s’identifier aux yeux de l’homme
de
la rue à une certaine classe sociale, à un ordre établi, ou à la réfo
1934
cesseront de s’identifier aux yeux de l’homme de
la
rue à une certaine classe sociale, à un ordre établi, ou à la réforme
1935
certaine classe sociale, à un ordre établi, ou à
la
réforme du moment. Elles cesseront d’être traînées dans le sillage de
1936
tabli, ou à la réforme du moment. Elles cesseront
d’
être traînées dans le sillage de mouvements entrepris par d’autres, av
1937
e du moment. Elles cesseront d’être traînées dans
le
sillage de mouvements entrepris par d’autres, avec des motifs et pour
1938
. Elles cesseront d’être traînées dans le sillage
de
mouvements entrepris par d’autres, avec des motifs et pour des buts q
1939
buts qui ne sont pas nécessairement chrétiens.
Les
conséquences culturelles Deux dangers menacent la culture moderne
1940
conséquences culturelles Deux dangers menacent
la
culture moderne au point de vue d’une éthique fondée sur la vocation
1941
ngers menacent la culture moderne au point de vue
d’
une éthique fondée sur la vocation : a) un faux universalisme fruit d’
1942
moderne au point de vue d’une éthique fondée sur
la
vocation : a) un faux universalisme fruit d’une éducation sans couleu
1943
sur la vocation : a) un faux universalisme fruit
d’
une éducation sans couleur confessionnelle, philosophique ni régionale
1944
réelle et b) nationalisme, autarchie spirituelle.
La
vocation d’un homme ou d’un groupe est à la fois distinction et intég
1945
nationalisme, autarchie spirituelle. La vocation
d’
un homme ou d’un groupe est à la fois distinction et intégration. Ces
1946
autarchie spirituelle. La vocation d’un homme ou
d’
un groupe est à la fois distinction et intégration. Ces deux éléments
1947
nt être conciliés et sauvegardés avec vigilance —
l’
élément d’universalisation et celui de distinction. Il est grandement
1948
nciliés et sauvegardés avec vigilance — l’élément
d’
universalisation et celui de distinction. Il est grandement souhaitabl
1949
vigilance — l’élément d’universalisation et celui
de
distinction. Il est grandement souhaitable, par exemple, que des étab
1950
souhaitable, par exemple, que des établissements
d’
enseignement (collèges, universités) soient fondés sur une base confes
1951
e base confessionnelle clairement établie, à côté
d’
établissements laïques, neutres ou non chrétiens, et que tout l’enseig
1952
ts laïques, neutres ou non chrétiens, et que tout
l’
enseignement, dans chaque matière, y soit dominé par la doctrine de l’
1953
eignement, dans chaque matière, y soit dominé par
la
doctrine de l’Église en question, comme c’est le cas dans les institu
1954
ans chaque matière, y soit dominé par la doctrine
de
l’Église en question, comme c’est le cas dans les instituts catholiqu
1955
chaque matière, y soit dominé par la doctrine de
l’
Église en question, comme c’est le cas dans les instituts catholiques
1956
la doctrine de l’Église en question, comme c’est
le
cas dans les instituts catholiques et à l’Université calviniste de Ho
1957
de l’Église en question, comme c’est le cas dans
les
instituts catholiques et à l’Université calviniste de Hollande. Mais,
1958
c’est le cas dans les instituts catholiques et à
l’
Université calviniste de Hollande. Mais, en même temps, pouddr19490200
1959
nstituts catholiques et à l’Université calviniste
de
Hollande. Mais, en même temps, pouddr19490200semr sauvegarder le fact
1960
is, en même temps, pouddr19490200semr sauvegarder
le
facteur universaliste, il est nécessaire que, dans les écoles confess
1961
acteur universaliste, il est nécessaire que, dans
les
écoles confessionnelles, un enseignement suffisamment poussé des autr
1962
amment poussé des autres confessions soit donné :
la
partie œcuménique. Car ce n’est qu’en apprenant à connaître les autre
1963
ménique. Car ce n’est qu’en apprenant à connaître
les
autres que nous en venons à nous connaître nous-mêmes, comme ce n’est
1964
prenant nous-mêmes que nous parvenons à connaître
les
autres. L’attitude générale serait alors d’approfondir et d’intégrer
1965
-mêmes que nous parvenons à connaître les autres.
L’
attitude générale serait alors d’approfondir et d’intégrer le plus pos
1966
ître les autres. L’attitude générale serait alors
d’
approfondir et d’intégrer le plus possible chaque vocation culturelle
1967
L’attitude générale serait alors d’approfondir et
d’
intégrer le plus possible chaque vocation culturelle du groupe (qu’il
1968
générale serait alors d’approfondir et d’intégrer
le
plus possible chaque vocation culturelle du groupe (qu’il soit religi
1969
lle du groupe (qu’il soit religieux ou national),
le
tout en vue de l’union (fédérale ou œcuménique) de ces vocations dans
1970
il soit religieux ou national), le tout en vue de
l’
union (fédérale ou œcuménique) de ces vocations dans un ensemble beauc
1971
e tout en vue de l’union (fédérale ou œcuménique)
de
ces vocations dans un ensemble beaucoup plus large — le corps et ses
1972
vocations dans un ensemble beaucoup plus large —
le
corps et ses membres ; ne jamais chercher l’union en neutralisant les
1973
ge — le corps et ses membres ; ne jamais chercher
l’
union en neutralisant les différences et les particularités, mais au c
1974
bres ; ne jamais chercher l’union en neutralisant
les
différences et les particularités, mais au contraire en cherchant à l
1975
ercher l’union en neutralisant les différences et
les
particularités, mais au contraire en cherchant à les comparer. Le deu
1976
particularités, mais au contraire en cherchant à
les
comparer. Le deuxième problème à envisager est celui d’une collaborat
1977
parer. Le deuxième problème à envisager est celui
d’
une collaboration plus étroite entre l’Église et l’Intelligentzia. Dan
1978
est celui d’une collaboration plus étroite entre
l’
Église et l’Intelligentzia. Dans le présent état des choses, cette col
1979
’une collaboration plus étroite entre l’Église et
l’
Intelligentzia. Dans le présent état des choses, cette collaboration o
1980
étroite entre l’Église et l’Intelligentzia. Dans
le
présent état des choses, cette collaboration organique fait défaut. S
1981
cette collaboration organique fait défaut. Seuls
les
mouvements œcuméniques ont donné l’occasion à un certain nombre de sa
1982
éfaut. Seuls les mouvements œcuméniques ont donné
l’
occasion à un certain nombre de savants, historiens et écrivains de tr
1983
méniques ont donné l’occasion à un certain nombre
de
savants, historiens et écrivains de travailler pour les Églises dans
1984
ertain nombre de savants, historiens et écrivains
de
travailler pour les Églises dans leur ensemble. Mais la plupart des c
1985
vants, historiens et écrivains de travailler pour
les
Églises dans leur ensemble. Mais la plupart des confessions (spéciale
1986
le. Mais la plupart des confessions (spécialement
les
protestantes) n’ont pas les moyens de mettre en contact organique les
1987
essions (spécialement les protestantes) n’ont pas
les
moyens de mettre en contact organique les créateurs de culture et l’É
1988
écialement les protestantes) n’ont pas les moyens
de
mettre en contact organique les créateurs de culture et l’Église comm
1989
ont pas les moyens de mettre en contact organique
les
créateurs de culture et l’Église comme telle — l’Église comme corps d
1990
yens de mettre en contact organique les créateurs
de
culture et l’Église comme telle — l’Église comme corps de doctrine et
1991
en contact organique les créateurs de culture et
l’
Église comme telle — l’Église comme corps de doctrine et comme communa
1992
es créateurs de culture et l’Église comme telle —
l’
Église comme corps de doctrine et comme communauté. Sur ce plan tout r
1993
re et l’Église comme telle — l’Église comme corps
de
doctrine et comme communauté. Sur ce plan tout reste à créer. Et quel
1994
e chose doit être créé si nous voulons éviter que
la
culture de demain se développe selon des voies qui s’éloignent de plu
1995
t être créé si nous voulons éviter que la culture
de
demain se développe selon des voies qui s’éloignent de plus en plus d
1996
e selon des voies qui s’éloignent de plus en plus
d’
une conception chrétienne du monde. i. Rougemont Denis de, « La re
1997
ption chrétienne du monde. i. Rougemont Denis
de
, « La responsabilité culturelle de l’Église », Le Semeur, Paris, mars
1998
chrétienne du monde. i. Rougemont Denis de, «
La
responsabilité culturelle de l’Église », Le Semeur, Paris, mars 1945,
1999
ougemont Denis de, « La responsabilité culturelle
de
l’Église », Le Semeur, Paris, mars 1945, p. 17-25.
2000
emont Denis de, « La responsabilité culturelle de
l’
Église », Le Semeur, Paris, mars 1945, p. 17-25.
2001
de, « La responsabilité culturelle de l’Église »,
Le
Semeur, Paris, mars 1945, p. 17-25.
2002
Chances
d’
action du christianisme (juin-juillet 1946)j Depuis des siècles, de
2003
juin-juillet 1946)j Depuis des siècles, depuis
la
Renaissance, le christianisme a vécu sur la défensive. Les hiérarchie
2004
6)j Depuis des siècles, depuis la Renaissance,
le
christianisme a vécu sur la défensive. Les hiérarchies ecclésiastique
2005
epuis la Renaissance, le christianisme a vécu sur
la
défensive. Les hiérarchies ecclésiastiques défendaient leurs pouvoirs
2006
ssance, le christianisme a vécu sur la défensive.
Les
hiérarchies ecclésiastiques défendaient leurs pouvoirs temporels, jus
2007
leurs pouvoirs temporels, justement contestés par
l’
État. Puis elles eurent à défendre leurs pouvoirs spirituels, certains
2008
spirituels, certains États s’étant laissé aller à
les
revendiquer injustement. Les docteurs de l’Église se défendaient cont
2009
étant laissé aller à les revendiquer injustement.
Les
docteurs de l’Église se défendaient contre les attaques successives d
2010
aller à les revendiquer injustement. Les docteurs
de
l’Église se défendaient contre les attaques successives du scepticism
2011
er à les revendiquer injustement. Les docteurs de
l’
Église se défendaient contre les attaques successives du scepticisme n
2012
t. Les docteurs de l’Église se défendaient contre
les
attaques successives du scepticisme né de la science cartésienne, de
2013
contre les attaques successives du scepticisme né
de
la science cartésienne, de l’historisme, de la philologie, puis des s
2014
tre les attaques successives du scepticisme né de
la
science cartésienne, de l’historisme, de la philologie, puis des syst
2015
ives du scepticisme né de la science cartésienne,
de
l’historisme, de la philologie, puis des systèmes sociologiques et ph
2016
s du scepticisme né de la science cartésienne, de
l’
historisme, de la philologie, puis des systèmes sociologiques et philo
2017
me né de la science cartésienne, de l’historisme,
de
la philologie, puis des systèmes sociologiques et philosophiques qui
2018
né de la science cartésienne, de l’historisme, de
la
philologie, puis des systèmes sociologiques et philosophiques qui se
2019
es et philosophiques qui se mirent à pulluler dès
le
xixe siècle, et qui se posaient en termes intraduisibles dans les ca
2020
et qui se posaient en termes intraduisibles dans
les
catégories théologiques traditionnelles. Quant aux fidèles, ils avaie
2021
ant aux fidèles, ils avaient à se défendre contre
la
menace quotidienne, innombrable, et sans cesse accrue, mais d’une man
2022
tidienne, innombrable, et sans cesse accrue, mais
d’
une manière imperceptible, d’habitudes de pensée et de vie de moins en
2023
s cesse accrue, mais d’une manière imperceptible,
d’
habitudes de pensée et de vie de moins en moins conformes aux lois spi
2024
ue, mais d’une manière imperceptible, d’habitudes
de
pensée et de vie de moins en moins conformes aux lois spirituelles :
2025
e manière imperceptible, d’habitudes de pensée et
de
vie de moins en moins conformes aux lois spirituelles : sans le savoi
2026
re imperceptible, d’habitudes de pensée et de vie
de
moins en moins conformes aux lois spirituelles : sans le savoir, sans
2027
s en moins conformes aux lois spirituelles : sans
le
savoir, sans oser se l’avouer, les chrétiens devenaient, en Europe co
2028
lois spirituelles : sans le savoir, sans oser se
l’
avouer, les chrétiens devenaient, en Europe comme ailleurs, une minori
2029
ituelles : sans le savoir, sans oser se l’avouer,
les
chrétiens devenaient, en Europe comme ailleurs, une minorité doucemen
2030
é doucement persécutée. Cette persécution à coups
d’
épingle, de demi-sourires et d’ironies intellectuelles basées sur « le
2031
persécutée. Cette persécution à coups d’épingle,
de
demi-sourires et d’ironies intellectuelles basées sur « les derniers
2032
ersécution à coups d’épingle, de demi-sourires et
d’
ironies intellectuelles basées sur « les derniers progrès de la scienc
2033
ourires et d’ironies intellectuelles basées sur «
les
derniers progrès de la science », cette tolérance même qui se manifes
2034
intellectuelles basées sur « les derniers progrès
de
la science », cette tolérance même qui se manifestait à l’égard des «
2035
ellectuelles basées sur « les derniers progrès de
la
science », cette tolérance même qui se manifestait à l’égard des « su
2036
rd des « survivances religieuses », firent autant
de
mal aux Églises que les persécutions romaines aux premiers temps leur
2037
ligieuses », firent autant de mal aux Églises que
les
persécutions romaines aux premiers temps leur avaient fait de bien. P
2038
ons romaines aux premiers temps leur avaient fait
de
bien. Partout, l’on vit au cours du xviiie et surtout du xixe siècl
2039
remiers temps leur avaient fait de bien. Partout,
l’
on vit au cours du xviiie et surtout du xixe siècle, s’exténuer les
2040
du xviiie et surtout du xixe siècle, s’exténuer
les
formes extrêmes, hardies et créatrices des différentes confessions. O
2041
ces des différentes confessions. On reculait sous
la
pression de l’incroyance, on faisait la part du feu, on cédait les po
2042
érentes confessions. On reculait sous la pression
de
l’incroyance, on faisait la part du feu, on cédait les positions trop
2043
ntes confessions. On reculait sous la pression de
l’
incroyance, on faisait la part du feu, on cédait les positions trop me
2044
lait sous la pression de l’incroyance, on faisait
la
part du feu, on cédait les positions trop menacées par le scepticisme
2045
’incroyance, on faisait la part du feu, on cédait
les
positions trop menacées par le scepticisme. Pour ne donner que deux e
2046
du feu, on cédait les positions trop menacées par
le
scepticisme. Pour ne donner que deux exemples : on vit le mouvement m
2047
icisme. Pour ne donner que deux exemples : on vit
le
mouvement mystique s’éteindre au sein du catholicisme romain, tandis
2048
eindre au sein du catholicisme romain, tandis que
le
théocentrisme transcendantal des réformateurs faisait place, chez les
2049
anscendantal des réformateurs faisait place, chez
les
protestants, à un moralisme centré sur l’homme. Tout tranquillement,
2050
, chez les protestants, à un moralisme centré sur
l’
homme. Tout tranquillement, et pour sauver leur corps, les Églises ren
2051
. Tout tranquillement, et pour sauver leur corps,
les
Églises renonçaient sinon à leur âme même, du moins à cette véhémence
2052
mence flambante qui fut toujours signe et symbole
de
l’Esprit. Un fils soumis de Rome, le grand Paul Claudel, pouvait écri
2053
ce flambante qui fut toujours signe et symbole de
l’
Esprit. Un fils soumis de Rome, le grand Paul Claudel, pouvait écrire
2054
ours signe et symbole de l’Esprit. Un fils soumis
de
Rome, le grand Paul Claudel, pouvait écrire vers la fin de cette péri
2055
e et symbole de l’Esprit. Un fils soumis de Rome,
le
grand Paul Claudel, pouvait écrire vers la fin de cette période qu’à
2056
Rome, le grand Paul Claudel, pouvait écrire vers
la
fin de cette période qu’à la question : « Si le sel perd sa saveur, a
2057
le grand Paul Claudel, pouvait écrire vers la fin
de
cette période qu’à la question : « Si le sel perd sa saveur, avec quo
2058
pouvait écrire vers la fin de cette période qu’à
la
question : « Si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ?
2059
s la fin de cette période qu’à la question : « Si
le
sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? », les catholiques
2060
question : « Si le sel perd sa saveur, avec quoi
la
lui rendra-t-on ? », les catholiques modernes répondaient dans l’ense
2061
perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? »,
les
catholiques modernes répondaient dans l’ensemble : « Avec du sucre !
2062
on ? », les catholiques modernes répondaient dans
l’
ensemble : « Avec du sucre ! » Remarque hélas valable pour bien d’autr
2063
et qui résume toute une époque. Je pense qu’avec
la
guerre, cette époque a pris fin. Et je fonde cette croyance sur quelq
2064
te croyance sur quelques faits. C’est un fait que
le
totalitarisme a rompu la paix fausse qui semblait établie entre les s
2065
faits. C’est un fait que le totalitarisme a rompu
la
paix fausse qui semblait établie entre les sociétés laïques et les Ég
2066
a rompu la paix fausse qui semblait établie entre
les
sociétés laïques et les Églises ; qu’il a brusquement mis à nu l’état
2067
ui semblait établie entre les sociétés laïques et
les
Églises ; qu’il a brusquement mis à nu l’état minoritaire des chrétie
2068
ues et les Églises ; qu’il a brusquement mis à nu
l’
état minoritaire des chrétiens ; qu’il les a attaqués de front au nom
2069
mis à nu l’état minoritaire des chrétiens ; qu’il
les
a attaqués de front au nom des principes non chrétiens (comme le nati
2070
minoritaire des chrétiens ; qu’il les a attaqués
de
front au nom des principes non chrétiens (comme le nationalisme) qu’i
2071
e front au nom des principes non chrétiens (comme
le
nationalisme) qu’ils croyaient pouvoir tolérer ; qu’il a été abattu f
2072
évation brutale puis sa chute ont été pour toutes
les
Églises une épreuve de forces, un défi, une purification, une occasio
2073
chute ont été pour toutes les Églises une épreuve
de
forces, un défi, une purification, une occasion de réveil. C’est un f
2074
e forces, un défi, une purification, une occasion
de
réveil. C’est un fait que la culture laïque, a-chrétienne ou antichré
2075
cation, une occasion de réveil. C’est un fait que
la
culture laïque, a-chrétienne ou antichrétienne, qui prétendait se sub
2076
ou antichrétienne, qui prétendait se substituer à
la
religion et conduire le monde moderne vers un paradis sans Dieu, a dé
2077
rétendait se substituer à la religion et conduire
le
monde moderne vers un paradis sans Dieu, a démontré son impuissance r
2078
ns Dieu, a démontré son impuissance réelle devant
l’
assaut de dictatures barbares : elle s’est reconnue impuissante à nous
2079
a démontré son impuissance réelle devant l’assaut
de
dictatures barbares : elle s’est reconnue impuissante à nous donner d
2080
s’est reconnue impuissante à nous donner des buts
de
vie, des idéaux et un monde plus efficaces qμe ceux du christianisme.
2081
es qμe ceux du christianisme. C’est un fait que «
les
derniers progrès de la Science » autorisent de moins en moins — et no
2082
ianisme. C’est un fait que « les derniers progrès
de
la Science » autorisent de moins en moins — et non de plus en plus, c
2083
isme. C’est un fait que « les derniers progrès de
la
Science » autorisent de moins en moins — et non de plus en plus, comm
2084
« les derniers progrès de la Science » autorisent
de
moins en moins — et non de plus en plus, comme au siècle passé — à me
2085
n plus, comme au siècle passé — à mettre en doute
la
vérité et la validité des dogmes chrétiens. L’ère des argumentations
2086
au siècle passé — à mettre en doute la vérité et
la
validité des dogmes chrétiens. L’ère des argumentations « scientifiqu
2087
te la vérité et la validité des dogmes chrétiens.
L’
ère des argumentations « scientifiques » contre la Genèse, la Création
2088
L’ère des argumentations « scientifiques » contre
la
Genèse, la Création du monde par Dieu, sa Fin, l’existence de l’espri
2089
rgumentations « scientifiques » contre la Genèse,
la
Création du monde par Dieu, sa Fin, l’existence de l’esprit, etc., pa
2090
la Genèse, la Création du monde par Dieu, sa Fin,
l’
existence de l’esprit, etc., paraît bien close, et pour longtemps. Et
2091
a Création du monde par Dieu, sa Fin, l’existence
de
l’esprit, etc., paraît bien close, et pour longtemps. Et c’est un fai
2092
réation du monde par Dieu, sa Fin, l’existence de
l’
esprit, etc., paraît bien close, et pour longtemps. Et c’est un fait q
2093
en close, et pour longtemps. Et c’est un fait que
les
trois grandes confessions chrétiennes ont retrouvé, depuis une ou deu
2094
tiennes ont retrouvé, depuis une ou deux décades,
le
courage de réaffirmer leurs positions parfois les plus extrêmes, avec
2095
retrouvé, depuis une ou deux décades, le courage
de
réaffirmer leurs positions parfois les plus extrêmes, avec une belle
2096
le courage de réaffirmer leurs positions parfois
les
plus extrêmes, avec une belle indépendance vis-à-vis des critiques de
2097
ec une belle indépendance vis-à-vis des critiques
de
l’extérieur. Renaissance du thomisme et des études mystiques chez les
2098
une belle indépendance vis-à-vis des critiques de
l’
extérieur. Renaissance du thomisme et des études mystiques chez les ca
2099
aissance du thomisme et des études mystiques chez
les
catholiques ; restauration de la dogmatique réformée grâce au mouveme
2100
des mystiques chez les catholiques ; restauration
de
la dogmatique réformée grâce au mouvement initié par Karl Barth chez
2101
mystiques chez les catholiques ; restauration de
la
dogmatique réformée grâce au mouvement initié par Karl Barth chez les
2102
mée grâce au mouvement initié par Karl Barth chez
les
protestants ; réapparition d’une puissante et purifiée Église orthodo
2103
ar Karl Barth chez les protestants ; réapparition
d’
une puissante et purifiée Église orthodoxe à l’Est. Mais dire que l’ép
2104
on d’une puissante et purifiée Église orthodoxe à
l’
Est. Mais dire que l’époque de la défensive est terminée pour elles, d
2105
purifiée Église orthodoxe à l’Est. Mais dire que
l’
époque de la défensive est terminée pour elles, dans notre temps, c’es
2106
Église orthodoxe à l’Est. Mais dire que l’époque
de
la défensive est terminée pour elles, dans notre temps, c’est poser a
2107
lise orthodoxe à l’Est. Mais dire que l’époque de
la
défensive est terminée pour elles, dans notre temps, c’est poser aux
2108
ur reste plus qu’à s’endormir, ou bien à passer à
l’
attaque. Ce lendemain d’une guerre de Trente Ans ne ressemble guère à
2109
ormir, ou bien à passer à l’attaque. Ce lendemain
d’
une guerre de Trente Ans ne ressemble guère à une victoire, il faut bi
2110
n à passer à l’attaque. Ce lendemain d’une guerre
de
Trente Ans ne ressemble guère à une victoire, il faut bien le dire. L
2111
s ne ressemble guère à une victoire, il faut bien
le
dire. Les nations qui ont perdu la guerre ont tout perdu ; mais celle
2112
emble guère à une victoire, il faut bien le dire.
Les
nations qui ont perdu la guerre ont tout perdu ; mais celles qui l’on
2113
, il faut bien le dire. Les nations qui ont perdu
la
guerre ont tout perdu ; mais celles qui l’ont gagnée n’ont rien gagné
2114
perdu la guerre ont tout perdu ; mais celles qui
l’
ont gagnée n’ont rien gagné ; elles ont seulement repoussé une menace,
2115
grands que ceux qu’elles eussent été contraintes
de
subir en se rendant. (Dans ce « presque » est là différence entre hon
2116
honte, vie et mort.) Et que trouvent aujourd’hui
les
peuples devant eux ? Battus et vainqueurs, épuisés, cherchent en vain
2117
, épuisés, cherchent en vain une utopie nouvelle.
Les
uns s’abandonnent aux vieilleries et tentent de restaurer le national
2118
Les uns s’abandonnent aux vieilleries et tentent
de
restaurer le nationalisme, condamné par les catastrophes récentes. Le
2119
andonnent aux vieilleries et tentent de restaurer
le
nationalisme, condamné par les catastrophes récentes. Les autres pens
2120
entent de restaurer le nationalisme, condamné par
les
catastrophes récentes. Les autres pensent qu’en déplaçant quelques ob
2121
onalisme, condamné par les catastrophes récentes.
Les
autres pensent qu’en déplaçant quelques objets — les richesses par ex
2122
autres pensent qu’en déplaçant quelques objets —
les
richesses par exemple — on arrangera la vie… D’autres enfin, faisant
2123
objets — les richesses par exemple — on arrangera
la
vie… D’autres enfin, faisant la théorie de leur faiblesse, formulent
2124
le — on arrangera la vie… D’autres enfin, faisant
la
théorie de leur faiblesse, formulent des doctrines nihilistes. Devant
2125
angera la vie… D’autres enfin, faisant la théorie
de
leur faiblesse, formulent des doctrines nihilistes. Devant cette démi
2126
des doctrines nihilistes. Devant cette démission
de
la pensée et de la morale, l’État se voit forcé d’étendre ses pouvoir
2127
s doctrines nihilistes. Devant cette démission de
la
pensée et de la morale, l’État se voit forcé d’étendre ses pouvoirs,
2128
ihilistes. Devant cette démission de la pensée et
de
la morale, l’État se voit forcé d’étendre ses pouvoirs, à coups de dé
2129
listes. Devant cette démission de la pensée et de
la
morale, l’État se voit forcé d’étendre ses pouvoirs, à coups de décre
2130
ant cette démission de la pensée et de la morale,
l’
État se voit forcé d’étendre ses pouvoirs, à coups de décrets si génér
2131
e la pensée et de la morale, l’État se voit forcé
d’
étendre ses pouvoirs, à coups de décrets si généraux que chaque vocati
2132
tat se voit forcé d’étendre ses pouvoirs, à coups
de
décrets si généraux que chaque vocation personnelle va s’en trouver n
2133
trouver nécessairement lésée. En d’autres termes,
les
Églises ne trouvent plus dans le monde des doctrines hostiles, mais u
2134
’autres termes, les Églises ne trouvent plus dans
le
monde des doctrines hostiles, mais un vide doctrinal sans précédent.
2135
de est un appel, urgent et dramatique. Un appel à
l’
attaque, à l’offensive, à l’initiative, à du plein. Ou encore : les Ég
2136
el, urgent et dramatique. Un appel à l’attaque, à
l’
offensive, à l’initiative, à du plein. Ou encore : les Églises et leur
2137
ramatique. Un appel à l’attaque, à l’offensive, à
l’
initiative, à du plein. Ou encore : les Églises et leurs prédicateurs
2138
ffensive, à l’initiative, à du plein. Ou encore :
les
Églises et leurs prédicateurs ont moins que jamais à se soucier, aujo
2139
s ont moins que jamais à se soucier, aujourd’hui,
de
réfuter les arguments de l’incroyance ; elles ont, tout simplement à
2140
que jamais à se soucier, aujourd’hui, de réfuter
les
arguments de l’incroyance ; elles ont, tout simplement à donner leurs
2141
se soucier, aujourd’hui, de réfuter les arguments
de
l’incroyance ; elles ont, tout simplement à donner leurs croyances, a
2142
soucier, aujourd’hui, de réfuter les arguments de
l’
incroyance ; elles ont, tout simplement à donner leurs croyances, avec
2143
à ceux qui se noient. Comme laïque se tenant dans
l’
Église, et voyant au-dehors ses chances d’action, et la misère du temp
2144
nt dans l’Église, et voyant au-dehors ses chances
d’
action, et la misère du temps qui appelle, j’attends ceci : I. Que l’É
2145
ise, et voyant au-dehors ses chances d’action, et
la
misère du temps qui appelle, j’attends ceci : I. Que l’Église offre u
2146
ère du temps qui appelle, j’attends ceci : I. Que
l’
Église offre un type de relations humaines viables, comme elle le fit
2147
e, j’attends ceci : I. Que l’Église offre un type
de
relations humaines viables, comme elle le fit aux siècles sombres, av
2148
un type de relations humaines viables, comme elle
le
fit aux siècles sombres, avant la floraison du Moyen âge, qui fut son
2149
les, comme elle le fit aux siècles sombres, avant
la
floraison du Moyen âge, qui fut son œuvre. Il s’agit de restaurer le
2150
raison du Moyen âge, qui fut son œuvre. Il s’agit
de
restaurer le sens de la communauté vivante, que le gigantisme de nos
2151
en âge, qui fut son œuvre. Il s’agit de restaurer
le
sens de la communauté vivante, que le gigantisme de nos machines admi
2152
qui fut son œuvre. Il s’agit de restaurer le sens
de
la communauté vivante, que le gigantisme de nos machines administrati
2153
fut son œuvre. Il s’agit de restaurer le sens de
la
communauté vivante, que le gigantisme de nos machines administratives
2154
e restaurer le sens de la communauté vivante, que
le
gigantisme de nos machines administratives, le règne de l’argent, le
2155
sens de la communauté vivante, que le gigantisme
de
nos machines administratives, le règne de l’argent, le nomadisme indu
2156
ue le gigantisme de nos machines administratives,
le
règne de l’argent, le nomadisme industriel, et les déportations en ma
2157
antisme de nos machines administratives, le règne
de
l’argent, le nomadisme industriel, et les déportations en masse, ont
2158
isme de nos machines administratives, le règne de
l’
argent, le nomadisme industriel, et les déportations en masse, ont pre
2159
s machines administratives, le règne de l’argent,
le
nomadisme industriel, et les déportations en masse, ont presque tué,
2160
le règne de l’argent, le nomadisme industriel, et
les
déportations en masse, ont presque tué, laissant le champ libre à l’É
2161
déportations en masse, ont presque tué, laissant
le
champ libre à l’État et à ses réglementations, souvent utiles, mais q
2162
masse, ont presque tué, laissant le champ libre à
l’
État et à ses réglementations, souvent utiles, mais qui ne sont jamais
2163
s, souvent utiles, mais qui ne sont jamais règles
de
vie. Je voudrais une sociologie chrétienne pour le xxe siècle, et je
2164
e vie. Je voudrais une sociologie chrétienne pour
le
xxe siècle, et je la voudrais fondée sur la situation d’un groupe de
2165
sociologie chrétienne pour le xxe siècle, et je
la
voudrais fondée sur la situation d’un groupe de frères prenant la com
2166
pour le xxe siècle, et je la voudrais fondée sur
la
situation d’un groupe de frères prenant la communion. 2. Que l’Église
2167
siècle, et je la voudrais fondée sur la situation
d’
un groupe de frères prenant la communion. 2. Que l’Église offre un typ
2168
e la voudrais fondée sur la situation d’un groupe
de
frères prenant la communion. 2. Que l’Église offre un type de relatio
2169
ée sur la situation d’un groupe de frères prenant
la
communion. 2. Que l’Église offre un type de relations culturelles via
2170
’un groupe de frères prenant la communion. 2. Que
l’
Église offre un type de relations culturelles viables ; qu’elle ose de
2171
enant la communion. 2. Que l’Église offre un type
de
relations culturelles viables ; qu’elle ose de nouveau soutenir et gu
2172
position méfiante et arriérée — académique — dans
les
arts sacrés comme vis-à-vis de la culture vivante, laissant celle-ci
2173
démique — dans les arts sacrés comme vis-à-vis de
la
culture vivante, laissant celle-ci désorientée. Il s’agit que nos thé
2174
s’agit que nos théologiens adoptent une politique
d’
intervention, et non de vertueuse indignation, à l’égard des écoles no
2175
ens adoptent une politique d’intervention, et non
de
vertueuse indignation, à l’égard des écoles nouvelles, dépourvues de
2176
ation, à l’égard des écoles nouvelles, dépourvues
de
principe d’intégration, de commune mesure, d’ambitions spirituelles,
2177
gard des écoles nouvelles, dépourvues de principe
d’
intégration, de commune mesure, d’ambitions spirituelles, de « dévotio
2178
nouvelles, dépourvues de principe d’intégration,
de
commune mesure, d’ambitions spirituelles, de « dévotion » à rien d’av
2179
ues de principe d’intégration, de commune mesure,
d’
ambitions spirituelles, de « dévotion » à rien d’avouable… Toute la cu
2180
ion, de commune mesure, d’ambitions spirituelles,
de
« dévotion » à rien d’avouable… Toute la culture de l’Occident — musi
2181
d’ambitions spirituelles, de « dévotion » à rien
d’
avouable… Toute la culture de l’Occident — musique, peinture, philosop
2182
tuelles, de « dévotion » à rien d’avouable… Toute
la
culture de l’Occident — musique, peinture, philosophie, littérature —
2183
« dévotion » à rien d’avouable… Toute la culture
de
l’Occident — musique, peinture, philosophie, littérature — est sortie
2184
dévotion » à rien d’avouable… Toute la culture de
l’
Occident — musique, peinture, philosophie, littérature — est sortie de
2185
est temps que nous sortions à sa recherche, pour
la
ramener ! 3. Que l’Église cesse de défendre la triste et inefficace m
2186
sortions à sa recherche, pour la ramener ! 3. Que
l’
Église cesse de défendre la triste et inefficace moralité bourgeoise,
2187
echerche, pour la ramener ! 3. Que l’Église cesse
de
défendre la triste et inefficace moralité bourgeoise, avec laquelle t
2188
ur la ramener ! 3. Que l’Église cesse de défendre
la
triste et inefficace moralité bourgeoise, avec laquelle trop de chrét
2189
nefficace moralité bourgeoise, avec laquelle trop
de
chrétiens confondent aujourd’hui la vertu, quand ils ne vont pas jusq
2190
laquelle trop de chrétiens confondent aujourd’hui
la
vertu, quand ils ne vont pas jusqu’au point de l’identifier avec la «
2191
ui la vertu, quand ils ne vont pas jusqu’au point
de
l’identifier avec la « vie chrétienne », et qu’elle restaure chez les
2192
la vertu, quand ils ne vont pas jusqu’au point de
l’
identifier avec la « vie chrétienne », et qu’elle restaure chez les fi
2193
s ne vont pas jusqu’au point de l’identifier avec
la
« vie chrétienne », et qu’elle restaure chez les fidèles le sens de l
2194
c la « vie chrétienne », et qu’elle restaure chez
les
fidèles le sens de la vocation personnelle, seul fondement d’une cond
2195
hrétienne », et qu’elle restaure chez les fidèles
le
sens de la vocation personnelle, seul fondement d’une conduite spécif
2196
e », et qu’elle restaure chez les fidèles le sens
de
la vocation personnelle, seul fondement d’une conduite spécifiquement
2197
, et qu’elle restaure chez les fidèles le sens de
la
vocation personnelle, seul fondement d’une conduite spécifiquement ch
2198
e sens de la vocation personnelle, seul fondement
d’
une conduite spécifiquement chrétienne. « Soyez bien sages », nous dis
2199
t chrétienne. « Soyez bien sages », nous disaient
les
prédicateurs depuis deux siècles. « Soyez fous ! », dit saint Paul au
2200
! », dit saint Paul aux Corinthiens. « Osez être
l’
Invraisemblable ! »5 dit Kierkegaard. Ce sont ces voix que les meilleu
2201
blable ! »5 dit Kierkegaard. Ce sont ces voix que
les
meilleurs aujourd’hui, hors des Églises, me paraissent avides d’enten
2202
jourd’hui, hors des Églises, me paraissent avides
d’
entendre. La « folie de la Croix », non la sagesse bourgeoise. Quelque
2203
ors des Églises, me paraissent avides d’entendre.
La
« folie de la Croix », non la sagesse bourgeoise. Quelque chose qui e
2204
ises, me paraissent avides d’entendre. La « folie
de
la Croix », non la sagesse bourgeoise. Quelque chose qui entraîne en
2205
s, me paraissent avides d’entendre. La « folie de
la
Croix », non la sagesse bourgeoise. Quelque chose qui entraîne en ava
2206
me paraissent avides d’entendre. La « folie de la
Croix
», non la sagesse bourgeoise. Quelque chose qui entraîne en avant et
2207
avides d’entendre. La « folie de la Croix », non
la
sagesse bourgeoise. Quelque chose qui entraîne en avant et au-delà, n
2208
ce qui retient en arrière et en deçà des risques
de
la vie. 4. Que l’Église affirme avec force, dans le domaine politique
2209
qui retient en arrière et en deçà des risques de
la
vie. 4. Que l’Église affirme avec force, dans le domaine politique, l
2210
arrière et en deçà des risques de la vie. 4. Que
l’
Église affirme avec force, dans le domaine politique, la Transcendance
2211
la vie. 4. Que l’Église affirme avec force, dans
le
domaine politique, la Transcendance de son chef, contre tous les abso
2212
se affirme avec force, dans le domaine politique,
la
Transcendance de son chef, contre tous les absolutismes nationaux, ét
2213
orce, dans le domaine politique, la Transcendance
de
son chef, contre tous les absolutismes nationaux, étatiques, partisan
2214
itique, la Transcendance de son chef, contre tous
les
absolutismes nationaux, étatiques, partisans. Si jamais un esprit rée
2215
llement international, ou « global » comme disent
les
Américains, s’instaure sur notre planète, ce ne sera qu’au nom de ce
2216
tique capitale dans notre siècle : il peut offrir
le
modèle même d’une union mondiale dans le respect des diversités tradi
2217
dans notre siècle : il peut offrir le modèle même
d’
une union mondiale dans le respect des diversités traditionnelles. Que
2218
t offrir le modèle même d’une union mondiale dans
le
respect des diversités traditionnelles. Que dis-je, il peut ! Il le d
2219
ersités traditionnelles. Que dis-je, il peut ! Il
le
doit, et de toute urgence ! S’il y échoue, je ne vois aucune raison d
2220
itionnelles. Que dis-je, il peut ! Il le doit, et
de
toute urgence ! S’il y échoue, je ne vois aucune raison d’attendre au
2221
urgence ! S’il y échoue, je ne vois aucune raison
d’
attendre autre chose, pour le monde, que des tyrans, leurs guerres, et
2222
e vois aucune raison d’attendre autre chose, pour
le
monde, que des tyrans, leurs guerres, et les tyrannies qui en résulte
2223
pour le monde, que des tyrans, leurs guerres, et
les
tyrannies qui en résultent… Un mot encore. Ce programme, qui résume à
2224
n mot encore. Ce programme, qui résume à mes yeux
les
plus grandes chances d’action du christianisme au xxe siècle, rester
2225
e, qui résume à mes yeux les plus grandes chances
d’
action du christianisme au xxe siècle, resterait une pure utopie si l
2226
isme au xxe siècle, resterait une pure utopie si
les
chrétiens s’en remettaient aux Églises pour le réaliser. Les Églises
2227
i les chrétiens s’en remettaient aux Églises pour
le
réaliser. Les Églises comme corps organisés ne peuvent que soutenir e
2228
ns s’en remettaient aux Églises pour le réaliser.
Les
Églises comme corps organisés ne peuvent que soutenir et encadrer l’a
2229
rps organisés ne peuvent que soutenir et encadrer
l’
action chrétienne. Celle-ci se fera, comme elle s’est toujours faite,
2230
s et par des petits groupes ; par quelques « fous
de
Dieu » comme saint François d’Assise ; par des gens de peu réunis dan
2231
eu » comme saint François d’Assise ; par des gens
de
peu réunis dans une chambre ; par des mystiques qui n’auront l’air de
2232
ne chambre ; par des mystiques qui n’auront l’air
de
rien ; par des hommes dont on dira qu’ils exagèrent, qu’ils rêvent, q
2233
qu’ils exagèrent, qu’ils rêvent, qu’ils n’ont pas
le
sens commun, qu’ils voient trop grand… Peut-être même par des petites
2234
me celle-ci ? 5. Kierkegaard veut dire par là :
l’
Incomparable, l’unique, celui qui a reçu de Dieu une vocation précise,
2235
5. Kierkegaard veut dire par là : l’Incomparable,
l’
unique, celui qui a reçu de Dieu une vocation précise, et il ajoute :
2236
r là : l’Incomparable, l’unique, celui qui a reçu
de
Dieu une vocation précise, et il ajoute : toute vocation est sans pré
2237
t, et paraît donc « invraisemblable » à celui qui
la
reçoit. Exemple, Abraham. j. Rougemont Denis de, « Chances d’action
2238
la reçoit. Exemple, Abraham. j. Rougemont Denis
de
, « Chances d’action du christianisme », Le Semeur, Paris, juin–juille
2239
mple, Abraham. j. Rougemont Denis de, « Chances
d’
action du christianisme », Le Semeur, Paris, juin–juillet 1946, p. 654
2240
Denis de, « Chances d’action du christianisme »,
Le
Semeur, Paris, juin–juillet 1946, p. 654-659.
2241
«
Les
protestants et l’esthétisme » (février-mars 1949)k l …1° Le cathol
2242
« Les protestants et
l’
esthétisme » (février-mars 1949)k l …1° Le catholicisme inspire, en
2243
s et l’esthétisme » (février-mars 1949)k l …1°
Le
catholicisme inspire, encadre et soutient, aujourd’hui, un assez gran
2244
e et soutient, aujourd’hui, un assez grand nombre
d’
écrivains très connus ; le protestantisme, presque aucun. À Claudel, B
2245
, un assez grand nombre d’écrivains très connus ;
le
protestantisme, presque aucun. À Claudel, Bernanos, Mauriac, Graham G
2246
Evelyn Waugh, Siegrid Undset, que peuvent opposer
les
protestants ? Gide, Chardonne, Paulhan, Thomas Mann, Aldous Huxley, H
2247
amuz, Faulkner, Hemingway, Malaparte, sont sortis
de
milieux protestants, dira-t-on ? Le fait est qu’ils en sont bien sort
2248
, sont sortis de milieux protestants, dira-t-on ?
Le
fait est qu’ils en sont bien sortis, tandis que les autres sont entré
2249
e fait est qu’ils en sont bien sortis, tandis que
les
autres sont entrés (ou rentrés) dans le catholicisme et se donnent, s
2250
ndis que les autres sont entrés (ou rentrés) dans
le
catholicisme et se donnent, sans la moindre équivoque, pour des croya
2251
rentrés) dans le catholicisme et se donnent, sans
la
moindre équivoque, pour des croyants et pratiquants. Quant aux deux m
2252
tiquants. Quant aux deux meilleurs poètes anglais
de
l’époque, T. S. Eliot et Wystan Auden, ils sont, certes, des chrétien
2253
uants. Quant aux deux meilleurs poètes anglais de
l’
époque, T. S. Eliot et Wystan Auden, ils sont, certes, des chrétiens d
2254
tes, des chrétiens déclarés dans leur œuvre, mais
l’
épithète de protestant leur convient aussi peu que celle de romain, su
2255
rétiens déclarés dans leur œuvre, mais l’épithète
de
protestant leur convient aussi peu que celle de romain, surtout au pr
2256
e de protestant leur convient aussi peu que celle
de
romain, surtout au premier. Que nous reste-t-il ? 2° On ne peut dédui
2257
mier. Que nous reste-t-il ? 2° On ne peut déduire
de
ce fait que le catholicisme, en général, offre à la littérature un cl
2258
reste-t-il ? 2° On ne peut déduire de ce fait que
le
catholicisme, en général, offre à la littérature un climat plus favor
2259
ce fait que le catholicisme, en général, offre à
la
littérature un climat plus favorable que le protestantisme en général
2260
fre à la littérature un climat plus favorable que
le
protestantisme en général. Car, si l’on considère l’ensemble de nos l
2261
vorable que le protestantisme en général. Car, si
l’
on considère l’ensemble de nos littératures occidentales, il est impos
2262
protestantisme en général. Car, si l’on considère
l’
ensemble de nos littératures occidentales, il est impossible d’établir
2263
sme en général. Car, si l’on considère l’ensemble
de
nos littératures occidentales, il est impossible d’établir qu’à propo
2264
nos littératures occidentales, il est impossible
d’
établir qu’à proportion des populations et de leurs confessions, l’Ita
2265
ible d’établir qu’à proportion des populations et
de
leurs confessions, l’Italie ait produit plus de grands écrivains que
2266
oportion des populations et de leurs confessions,
l’
Italie ait produit plus de grands écrivains que l’Angleterre, la Polog
2267
t de leurs confessions, l’Italie ait produit plus
de
grands écrivains que l’Angleterre, la Pologne que le Danemark, l’Alle
2268
l’Italie ait produit plus de grands écrivains que
l’
Angleterre, la Pologne que le Danemark, l’Allemagne catholique que la
2269
roduit plus de grands écrivains que l’Angleterre,
la
Pologne que le Danemark, l’Allemagne catholique que la luthérienne, o
2270
grands écrivains que l’Angleterre, la Pologne que
le
Danemark, l’Allemagne catholique que la luthérienne, ou la France cat
2271
ins que l’Angleterre, la Pologne que le Danemark,
l’
Allemagne catholique que la luthérienne, ou la France catholique que l
2272
logne que le Danemark, l’Allemagne catholique que
la
luthérienne, ou la France catholique que la calviniste. J’ai l’idée q
2273
rk, l’Allemagne catholique que la luthérienne, ou
la
France catholique que la calviniste. J’ai l’idée que le contraire aur
2274
e que la luthérienne, ou la France catholique que
la
calviniste. J’ai l’idée que le contraire aurait un peu plus de chance
2275
, ou la France catholique que la calviniste. J’ai
l’
idée que le contraire aurait un peu plus de chances de se vérifier, en
2276
nce catholique que la calviniste. J’ai l’idée que
le
contraire aurait un peu plus de chances de se vérifier, en particulie
2277
. J’ai l’idée que le contraire aurait un peu plus
de
chances de se vérifier, en particulier pour l’Allemagne, la Suisse et
2278
ée que le contraire aurait un peu plus de chances
de
se vérifier, en particulier pour l’Allemagne, la Suisse et la France.
2279
us de chances de se vérifier, en particulier pour
l’
Allemagne, la Suisse et la France. L’Espagne et l’Italie, profondément
2280
de se vérifier, en particulier pour l’Allemagne,
la
Suisse et la France. L’Espagne et l’Italie, profondément romaines, n’
2281
er, en particulier pour l’Allemagne, la Suisse et
la
France. L’Espagne et l’Italie, profondément romaines, n’ont pas produ
2282
iculier pour l’Allemagne, la Suisse et la France.
L’
Espagne et l’Italie, profondément romaines, n’ont pas produit de nos j
2283
l’Allemagne, la Suisse et la France. L’Espagne et
l’
Italie, profondément romaines, n’ont pas produit de nos jours de grand
2284
’Italie, profondément romaines, n’ont pas produit
de
nos jours de grands écrivains catholiques, et, même, plusieurs de leu
2285
ondément romaines, n’ont pas produit de nos jours
de
grands écrivains catholiques, et, même, plusieurs de leurs auteurs le
2286
grands écrivains catholiques, et, même, plusieurs
de
leurs auteurs les plus connus disent préférer le protestantisme au ca
2287
catholiques, et, même, plusieurs de leurs auteurs
les
plus connus disent préférer le protestantisme au catholicisme. 3° S’i
2288
de leurs auteurs les plus connus disent préférer
le
protestantisme au catholicisme. 3° S’il paraît probable que le nombre
2289
isme au catholicisme. 3° S’il paraît probable que
le
nombre des écrivains catholiques, protestants, juifs et athées corres
2290
u nombre des catholiques, protestants, etc., dans
le
monde, depuis quatre siècles, il reste qu’aujourd’hui beaucoup d’aute
2291
quatre siècles, il reste qu’aujourd’hui beaucoup
d’
auteurs se proclament catholiques ou athées, créent leur œuvre en tant
2292
comme tels, tandis que nos auteurs protestants ne
le
sont plus guère que de naissance et non par choix. Quelles sont les c
2293
nos auteurs protestants ne le sont plus guère que
de
naissance et non par choix. Quelles sont les causes de ce phénomène p
2294
e que de naissance et non par choix. Quelles sont
les
causes de ce phénomène particulier au xxe siècle ? Je crois qu’il co
2295
issance et non par choix. Quelles sont les causes
de
ce phénomène particulier au xxe siècle ? Je crois qu’il convient de
2296
ticulier au xxe siècle ? Je crois qu’il convient
de
les chercher dans un récent passé théologique. Il était de mise, au s
2297
ulier au xxe siècle ? Je crois qu’il convient de
les
chercher dans un récent passé théologique. Il était de mise, au siècl
2298
ercher dans un récent passé théologique. Il était
de
mise, au siècle dernier, chez les protestants, de déclarer — comme Gi
2299
ogique. Il était de mise, au siècle dernier, chez
les
protestants, de déclarer — comme Gide le fait encore — qu’orthodoxie
2300
de mise, au siècle dernier, chez les protestants,
de
déclarer — comme Gide le fait encore — qu’orthodoxie et protestantism
2301
r, chez les protestants, de déclarer — comme Gide
le
fait encore — qu’orthodoxie et protestantisme s’excluent mutuellement
2302
par un renversement presque complet des positions
de
la Réforme. Or il est clair que le libre examen, conduit dans un clim
2303
un renversement presque complet des positions de
la
Réforme. Or il est clair que le libre examen, conduit dans un climat
2304
des positions de la Réforme. Or il est clair que
le
libre examen, conduit dans un climat rationaliste, n’est pas une atti
2305
ns un climat rationaliste, n’est pas une attitude
de
créateur. L’art suppose une orthodoxie, un parti pris, un fanatisme,
2306
rationaliste, n’est pas une attitude de créateur.
L’
art suppose une orthodoxie, un parti pris, un fanatisme, quelque passi
2307
ion fondamentale, injustifiable autrement que par
l’
œuvre, qui l’avoue et la masque à la fois, et, en tout cas, un ensembl
2308
ale, injustifiable autrement que par l’œuvre, qui
l’
avoue et la masque à la fois, et, en tout cas, un ensemble de règles,
2309
ifiable autrement que par l’œuvre, qui l’avoue et
la
masque à la fois, et, en tout cas, un ensemble de règles, soit hérité
2310
la masque à la fois, et, en tout cas, un ensemble
de
règles, soit héritées, soit inventées : une rhétorique. La théologie
2311
, soit héritées, soit inventées : une rhétorique.
La
théologie protestante du xixe siècle invoquait la culture ou lui cou
2312
a théologie protestante du xixe siècle invoquait
la
culture ou lui courait après. Elle en tirait des arguments contre une
2313
e une orthodoxie vieillie, et, finalement, contre
l’
orthodoxie en soi. C’était tarir une des sources de l’art. Certes, on
2314
’orthodoxie en soi. C’était tarir une des sources
de
l’art. Certes, on a vu de « mauvaises » théologies donner naissance à
2315
thodoxie en soi. C’était tarir une des sources de
l’
art. Certes, on a vu de « mauvaises » théologies donner naissance à un
2316
t tarir une des sources de l’art. Certes, on a vu
de
« mauvaises » théologies donner naissance à un grand art (le puritani
2317
ses » théologies donner naissance à un grand art (
le
puritanisme à Milton, les doctrines jésuites au baroque), et de « bon
2318
aissance à un grand art (le puritanisme à Milton,
les
doctrines jésuites au baroque), et de « bonnes » théologies condamner
2319
à Milton, les doctrines jésuites au baroque), et
de
« bonnes » théologies condamner l’art (judaïsme biblique, jansénisme)
2320
u baroque), et de « bonnes » théologies condamner
l’
art (judaïsme biblique, jansénisme). Mais une théologie qui détruit sy
2321
. Mais une théologie qui détruit systématiquement
la
notion même d’orthodoxie, qui renonce à toute prétention (fondée ou n
2322
logie qui détruit systématiquement la notion même
d’
orthodoxie, qui renonce à toute prétention (fondée ou non) à la rigueu
2323
qui renonce à toute prétention (fondée ou non) à
la
rigueur et à la fidélité dogmatique, détruit en même temps ce qu’un a
2324
oute prétention (fondée ou non) à la rigueur et à
la
fidélité dogmatique, détruit en même temps ce qu’un artiste attend (s
2325
ce qu’un artiste attend (souvent inconsciemment)
de
son Église : les repères, les obstacles, les interdictions, les certi
2326
e attend (souvent inconsciemment) de son Église :
les
repères, les obstacles, les interdictions, les certitudes décisives,
2327
vent inconsciemment) de son Église : les repères,
les
obstacles, les interdictions, les certitudes décisives, les grands li
2328
ment) de son Église : les repères, les obstacles,
les
interdictions, les certitudes décisives, les grands lieux communs, le
2329
: les repères, les obstacles, les interdictions,
les
certitudes décisives, les grands lieux communs, les thèmes traditionn
2330
les, les interdictions, les certitudes décisives,
les
grands lieux communs, les thèmes traditionnels à renouveler, tout ce
2331
s certitudes décisives, les grands lieux communs,
les
thèmes traditionnels à renouveler, tout ce système de gênes où l’élan
2332
hèmes traditionnels à renouveler, tout ce système
de
gênes où l’élan créateur prend son appui. Voilà sans doute pourquoi l
2333
ionnels à renouveler, tout ce système de gênes où
l’
élan créateur prend son appui. Voilà sans doute pourquoi les premières
2334
ères générations du xxe siècle n’ont pas produit
d’
écrivains protestants au sens où Claudel est un écrivain catholique, E
2335
catholique, Eliot un écrivain anglican. Et, pour
les
mêmes raisons, l’on peut attendre du grand renouveau théologique, ini
2336
un écrivain anglican. Et, pour les mêmes raisons,
l’
on peut attendre du grand renouveau théologique, initié par Karl Barth
2337
itié par Karl Barth, un renouveau protestant dans
la
littérature. 4° Dernière remarque : la seule influence importante qu’
2338
stant dans la littérature. 4° Dernière remarque :
la
seule influence importante qu’ait exercée la pensée protestante sur l
2339
ue : la seule influence importante qu’ait exercée
la
pensée protestante sur la littérature moderne, c’est celle de Kierkeg
2340
portante qu’ait exercée la pensée protestante sur
la
littérature moderne, c’est celle de Kierkegaard. (Ibsen, Unamuno, Ril
2341
otestante sur la littérature moderne, c’est celle
de
Kierkegaard. (Ibsen, Unamuno, Rilke, Kafka, Kassner, Auden, un très g
2342
ilke, Kafka, Kassner, Auden, un très grand nombre
de
poètes, de romanciers, d’essayistes des jeunes générations, en Europe
2343
, Kassner, Auden, un très grand nombre de poètes,
de
romanciers, d’essayistes des jeunes générations, en Europe et dans le
2344
n, un très grand nombre de poètes, de romanciers,
d’
essayistes des jeunes générations, en Europe et dans les deux Amérique
2345
ayistes des jeunes générations, en Europe et dans
les
deux Amériques, s’en sont déclarés tributaires.) Or la pensée de Kier
2346
ux Amériques, s’en sont déclarés tributaires.) Or
la
pensée de Kierkegaard, qui représente l’extrémisme protestant dans sa
2347
es, s’en sont déclarés tributaires.) Or la pensée
de
Kierkegaard, qui représente l’extrémisme protestant dans sa pureté, d
2348
res.) Or la pensée de Kierkegaard, qui représente
l’
extrémisme protestant dans sa pureté, dépasse notoirement l’antinomie
2349
me protestant dans sa pureté, dépasse notoirement
l’
antinomie du moralisme et de l’esthétique : ce dépassement constitue m
2350
, dépasse notoirement l’antinomie du moralisme et
de
l’esthétique : ce dépassement constitue même l’essence de son œuvre.
2351
épasse notoirement l’antinomie du moralisme et de
l’
esthétique : ce dépassement constitue même l’essence de son œuvre. N’e
2352
t de l’esthétique : ce dépassement constitue même
l’
essence de son œuvre. N’est-ce point de cet exemple pur qu’il conviend
2353
hétique : ce dépassement constitue même l’essence
de
son œuvre. N’est-ce point de cet exemple pur qu’il conviendrait de pa
2354
titue même l’essence de son œuvre. N’est-ce point
de
cet exemple pur qu’il conviendrait de partir pour poser le problème q
2355
st-ce point de cet exemple pur qu’il conviendrait
de
partir pour poser le problème qui vous occupe dans ses termes les plu
2356
emple pur qu’il conviendrait de partir pour poser
le
problème qui vous occupe dans ses termes les plus actuels ? k. Rou
2357
poser le problème qui vous occupe dans ses termes
les
plus actuels ? k. Rougemont Denis de, « [Réponse à une enquête] Le
2358
s termes les plus actuels ? k. Rougemont Denis
de
, « [Réponse à une enquête] Les protestants et l’esthétisme », Le Seme
2359
k. Rougemont Denis de, « [Réponse à une enquête]
Les
protestants et l’esthétisme », Le Semeur, Paris, février–mars 1949, p
2360
de, « [Réponse à une enquête] Les protestants et
l’
esthétisme », Le Semeur, Paris, février–mars 1949, p. 342-344. l. Il
2361
à une enquête] Les protestants et l’esthétisme »,
Le
Semeur, Paris, février–mars 1949, p. 342-344. l. Il s’agit d’une rép
2362
ris, février–mars 1949, p. 342-344. l. Il s’agit
d’
une réponse à une enquête introduite par la lettre suivante d’André Du
2363
s’agit d’une réponse à une enquête introduite par
la
lettre suivante d’André Dumas, datée du 16 novembre 1948 : « Chers am
2364
e à une enquête introduite par la lettre suivante
d’
André Dumas, datée du 16 novembre 1948 : « Chers amis… 1) S’il est exa
2365
vembre 1948 : « Chers amis… 1) S’il est exact que
les
protestants sont davantage moralistes et citoyens qu’esthètes, pensez
2366
lus général, que diriez-vous à un étudiant en mal
de
poésie, de roman, de peinture ou de musique ? Je veux dire, non pas l
2367
, que diriez-vous à un étudiant en mal de poésie,
de
roman, de peinture ou de musique ? Je veux dire, non pas la question
2368
ez-vous à un étudiant en mal de poésie, de roman,
de
peinture ou de musique ? Je veux dire, non pas la question banale, do
2369
udiant en mal de poésie, de roman, de peinture ou
de
musique ? Je veux dire, non pas la question banale, doit-il ou non éc
2370
de peinture ou de musique ? Je veux dire, non pas
la
question banale, doit-il ou non écrire, peindre, lire, voir, etc., ma
2371
etc., mais quelle perturbation cette poussée vers
l’
esthétique peut-elle et doit-elle amener dans sa vie ? Vous voyez notr
2372
tral, assez précis, et notre but : converser avec
les
étudiants qui s’inquiètent de la beauté dans l’existence actuelle… »
2373
t : converser avec les étudiants qui s’inquiètent
de
la beauté dans l’existence actuelle… »
2374
converser avec les étudiants qui s’inquiètent de
la
beauté dans l’existence actuelle… »
2375
les étudiants qui s’inquiètent de la beauté dans
l’
existence actuelle… »