1
Humanisme et christianisme (mars
1933
)a b Je ne suis pas venu pour vous apporter un exposé systématique
2
ler plus loin, cherchons donc à serrer un peu les
deux
termes de notre sujet, cherchons à dégager leur réalité dans nos vies
3
, cherchons à dégager leur réalité dans nos vies.
1.
Il nous faut tout de suite dissiper un malentendu : par le terme d’hu
4
ar la seule force de Dieu, — par la foi. Dans les
deux
cas, marquons-le bien, il s’agit de salut. Certains humanistes le nie
5
vivre pour mieux vivre. Mais alors, en quoi les
deux
conceptions s’opposent-elles si radicalement ? C’est en ceci que, pou
6
e. Pour eux, le christianisme est contre l’homme.
2.
À cela, les chrétiens répondent : Comment l’homme s’aimerait-il lui-m
7
lors d’un puits en se soulevant par la chevelure.
3.
Humanisme contre christianisme, n’est-ce donc qu’un conflit d’amour,
8
crise perpétuelle du monde. Et l’antagonisme des
deux
attitudes prend une forme encore plus précise, il devient l’antagonis
9
encore plus précise, il devient l’antagonisme de
deux
volontés qui ne s’opposent pas front à front sur le même plan, mais q
10
ne certaine « culture », il ne semble pas que ces
deux
auteurs aient eu le courage d’aller jusqu’aux dernières conséquences
11
supérieurement organisé, du « genre humain » ?
1.
Existentielle, c’est-à-dire : qui concerne « l’existence » de chacun
12
conflit réel et concret, exigeant une décision.
2.
Ch. Westphal rappelait la phrase de Fernandez : « Le chrétien est un
13
anisme et christianisme », Le Semeur, Paris, mars
1933,
p. 286-293. b. La première note indique : « Introduction à une discu
14
isée par la fédération au Foyer international, le
15
janvier 1933. » Le Foyer international se situe alors à Paris, au bou
15
fédération au Foyer international, le 15 janvier
1933.
» Le Foyer international se situe alors à Paris, au boulevard Saint-M
16
Sur la méthode de M. Goguel (novembre
1934
)c d L’œuvre de M. Maurice Goguel, directeur à l’École des hautes é
17
ent, il nous donnait une volumineuse Vie de Jésus
4
dont le succès fut grand et les conclusions vivement discutées. L’ouv
18
teur qu’il s’agit bien ici d’une science ? Il y a
deux
raisons d’en douter. La première, c’est l’extrême diversité des conje
19
à peu près au hasard, l’exemple de Marc, chapitre
16.
De ce que l’ange qui apparaît au tombeau vide rassure les femmes, au
20
aît au tombeau vide rassure les femmes, au verset
6,
alors qu’elles s’enfuient épouvantées, au verset 8, M. Goguel déduit
21
alors qu’elles s’enfuient épouvantées, au verset
8,
M. Goguel déduit incontinent que le premier de ces versets a été ajou
22
oi que beaucoup de croyants ne le craignent. Pour
deux
raisons. La première, qu’il indique lui-même, c’est que, du point de
23
les morts qu’il nous faut chercher le Vivant (Luc
24
: 5). Faire l’économie des fausses preuves, telle paraît être, en fin
24
orts qu’il nous faut chercher le Vivant (Luc 24 :
5
). Faire l’économie des fausses preuves, telle paraît être, en fin de
25
néral au terme des basses époques théologiques.
3.
Jésus de Nazareth, mythe ou histoire ? chez Payot. 4. Chez Payot.
26
sus de Nazareth, mythe ou histoire ? chez Payot.
4.
Chez Payot. c. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Sur la méthode
27
éthode de M. Goguel », Le Semeur, Paris, novembre
1934,
p. 29-35. d. Il s’agit d’une note critique de La Foi à la résurrecti
28
La cité (avril-mai
1935
)f Quand on m’a proposé ce titre, j’ai tout d’abord été frappé par
29
ormation. Forme et transformation, ce sont là les
deux
termes qui s’opposent dans notre vie, qui commandent notre vocation.
30
donne la vision mystérieuse, Satan enchaîné pour
mille
ans ? Réforme, révolution, utopie d’un monde meilleur ; — ne faisons
31
sont absolument dominées. C’en est fait ! depuis
19
siècles. La justice a paru, et nous en témoignons par nos actions de
32
t c’est elle que nous annonçons : ainsi donc, ces
deux
temps de notre vocation révèlent un fait unique, renvoient à un motif
33
a planer au-dessus des nuages… Peut-être qu’un ou
deux
, ou beaucoup d’entre vous, sont en train de penser cela. Avant d’abor
34
e l’action politique du chrétien, je tiens à dire
deux
mots concernant ces scrupules, ou peut-être, cette objection informul
35
roit de se mettre en route avant d’avoir posé ces
trois
questions, avant d’y avoir répondu ? Oh, je sais bien que le monde d’
36
chrétien dans la cité : nous l’avons définie par
deux
mouvements : une protestation, une annonce. Protestation contre la fo
37
nnonce active de sa transformation. Ici se posent
deux
grands problèmes pratiques : est-il possible et nécessaire, partant d
38
r organisation incomparable, se virent balayés en
dix
jours par les troupes d’assaut hitlériennes. Mais je crois qu’un chré
39
’une volonté de création. Je vous proposerai donc
deux
exemples concrets de vocation chrétienne dans la cité. Et d’abord, à
40
awa appartient à une classe honorable, et jouit à
vingt
ans de tous les avantages qui sont chez nous ceux de la grande bourge
41
i même des salutistes, — pour ne rien dire de ces
deux
amis auxquels nous pensons tous ce soir et qui, du fond de leur priso
42
tyle de vie communautaire, que travaillent depuis
trois
ans les groupes de L’Ordre nouveau , et ceux de la revue Esprit . L
43
n’a pas remué les masses jusqu’ici. Mais je ferai
deux
remarques : 1° il faut bien que quelqu’un commence. Avoir une vocatio
44
masses jusqu’ici. Mais je ferai deux remarques :
1°
il faut bien que quelqu’un commence. Avoir une vocation, c’est oser ê
45
ui qui commence, malgré les doutes des suiveurs ;
2°
vous pouvez tous, tant que vous êtes, aider le mouvement personnalist
46
ndre beaucoup mieux que ce qu’ils ont fait depuis
cent
ans déjà. Nous sommes nés dans un monde où tout est en désordre. Nous
47
enis de, « La cité », Le Semeur, Paris, avril–mai
1935,
p. 387-416. g. Rougemont en rend compte dans la livraison de septemb
48
ont en rend compte dans la livraison de septembre
1931
de Foi et Vie .
49
Notre foi, par Emil Brunner (janvier
1936
)h Sous le titre Notre Foi, Emil Brunner a réuni 35 courtes études,
50
Sous le titre Notre Foi, Emil Brunner a réuni
35
courtes études, des « méditations sur le message de Jésus-Christ ». D
51
Brunner, Notre foi », Le Semeur, Paris, janvier
1936,
p. 193-194.
52
La responsabilité culturelle de l’Église (mars
1945
)i Il y a un accord frappant entre les principes de la Charte de l’
53
n idéal nouveau ; un désir puissant de repartir à
neuf
et de ne pas retomber dans les erreurs traditionnelles ou revenir aux
54
). Les conséquences sociales de la vocation
1
) Une doctrine chrétienne, centrée sur l’idée de la vocation des indiv
55
individu indépendamment des devoirs de sa charge.
2
) Une doctrine chrétienne qui prend au sérieux le fait de la vocation
56
volonté de puissance individuelle ou collective.
3
) Les Églises combattront pour tout ce qui assure à un organisme indiv
57
doit y avoir, par exemple, une redéfinition des «
quatre
libertés » dans les conditions de fonctionnement d’une doctrine chrét
58
ent chrétiens. Les conséquences culturelles
Deux
dangers menacent la culture moderne au point de vue d’une éthique fon
59
upe est à la fois distinction et intégration. Ces
deux
éléments devraient être conciliés et sauvegardés avec vigilance — l’é
60
culturelle de l’Église », Le Semeur, Paris, mars
1945,
p. 17-25.
61
Chances d’action du christianisme (juin-juillet
1946
)j Depuis des siècles, depuis la Renaissance, le christianisme a vé
62
p menacées par le scepticisme. Pour ne donner que
deux
exemples : on vit le mouvement mystique s’éteindre au sein du catholi
63
lose, et pour longtemps. Et c’est un fait que les
trois
grandes confessions chrétiennes ont retrouvé, depuis une ou deux déca
64
nfessions chrétiennes ont retrouvé, depuis une ou
deux
décades, le courage de réaffirmer leurs positions parfois les plus ex
65
passer à l’attaque. Ce lendemain d’une guerre de
Trente
Ans ne ressemble guère à une victoire, il faut bien le dire. Les nati
66
la misère du temps qui appelle, j’attends ceci :
I
. Que l’Église offre un type de relations humaines viables, comme elle
67
ation d’un groupe de frères prenant la communion.
2.
Que l’Église offre un type de relations culturelles viables ; qu’elle
68
e nous sortions à sa recherche, pour la ramener !
3.
Que l’Église cesse de défendre la triste et inefficace moralité bourg
69
en sages », nous disaient les prédicateurs depuis
deux
siècles. « Soyez fous ! », dit saint Paul aux Corinthiens. « Osez êtr
70
aux Corinthiens. « Osez être l’Invraisemblable ! »
5
dit Kierkegaard. Ce sont ces voix que les meilleurs aujourd’hui, hors
71
ient en arrière et en deçà des risques de la vie.
4.
Que l’Église affirme avec force, dans le domaine politique, la Transc
72
re même par des petites revues comme celle-ci ?
5.
Kierkegaard veut dire par là : l’Incomparable, l’unique, celui qui a
73
u christianisme », Le Semeur, Paris, juin–juillet
1946,
p. 654-659.
74
« Les protestants et l’esthétisme » (février-mars
1949
)k l …1° Le catholicisme inspire, encadre et soutient, aujourd’hui,
75
oque, pour des croyants et pratiquants. Quant aux
deux
meilleurs poètes anglais de l’époque, T. S. Eliot et Wystan Auden, il
76
romain, surtout au premier. Que nous reste-t-il ?
2°
On ne peut déduire de ce fait que le catholicisme, en général, offre
77
isent préférer le protestantisme au catholicisme.
3°
S’il paraît probable que le nombre des écrivains catholiques, protest
78
oliques, protestants, etc., dans le monde, depuis
quatre
siècles, il reste qu’aujourd’hui beaucoup d’auteurs se proclament cat
79
rth, un renouveau protestant dans la littérature.
4°
Dernière remarque : la seule influence importante qu’ait exercée la p
80
tes des jeunes générations, en Europe et dans les
deux
Amériques, s’en sont déclarés tributaires.) Or la pensée de Kierkegaa
81
et l’esthétisme », Le Semeur, Paris, février–mars
1949,
p. 342-344. l. Il s’agit d’une réponse à une enquête introduite par
82
te par la lettre suivante d’André Dumas, datée du
16
novembre 1948 : « Chers amis… 1) S’il est exact que les protestants s
83
ttre suivante d’André Dumas, datée du 16 novembre
1948
: « Chers amis… 1) S’il est exact que les protestants sont davantage
84
Dumas, datée du 16 novembre 1948 : « Chers amis…
1
) S’il est exact que les protestants sont davantage moralistes et cito
85
Avez-vous des vœux ou suggestions en ce domaine ?
2
) Sur un plan beaucoup plus général, que diriez-vous à un étudiant en