1
on des humanités. Nous prendrons le mot humanisme
au
sens plus général, non moins précis, qui désigne une conception génér
2
que, économique, éthique — fondée sur la croyance
au
salut de l’homme par les seules forces humaines. Croyance qui s’oppos
3
es humaines. Croyance qui s’oppose rigoureusement
au
christianisme, s’il est avant tout la croyance au salut de l’homme pa
4
au christianisme, s’il est avant tout la croyance
au
salut de l’homme par la seule force de Dieu, — par la foi. Dans les d
5
par exemple : il ne sait même pas pourquoi il est
au
monde, ni pour quoi ; il se demande parfois ce qu’il a bien pu venir
6
de lucidité, comme une effroyable tragi-comédie.
Au
fond, ce que l’homme ignore, ce sont les choses les plus importantes
7
agir pour soi, et non pour Dieu. C’est maintenant
au
tour de l’humaniste d’endosser le reproche de lâcheté. Le chrétien le
8
hercher à obéir aux ordres de sa foi, fût-ce même
au
mépris de sa vie : tel est le fondement de l’attitude de service et d
9
« marxisme-léninisme » peut être opposé utilement
au
christianisme, comme une « question » réelle et féconde. Mais en face
10
tion à une discussion organisée par la fédération
au
Foyer international, le 15 janvier 1933. » Le Foyer international se
11
» Le Foyer international se situe alors à Paris,
au
boulevard Saint-Michel.
12
. Car l’hypothèse de travail que M. Goguel adopte
au
départ revêt bel et bien la forme d’une explication de cause à effet.
13
ous les récits bibliques relatifs à la sépulture,
au
tombeau vide, aux apparitions et à l’Ascension. Et voici à quelles co
14
« Le tombeau est vide parce que Jésus est vivant
au
ciel », les prédicateurs ont dû dire : « Jésus est vivant au ciel, et
15
les prédicateurs ont dû dire : « Jésus est vivant
au
ciel, et la preuve, c’est que sa tombe s’est trouvée vide ». Et l’on
16
les conditions dans lesquelles les femmes, venues
au
sépulcre, n’avaient pas trouvé le corps de Jésus. Cette création s’es
17
le illustrée par M. Goguel. Il répondra que c’est
au
bénéfice du vrai. Mais il faudrait alors déclarer ses critères. La vé
18
e de la vie et des passions ? Prenons, à peu près
au
hasard, l’exemple de Marc, chapitre 16. De ce que l’ange qui apparaît
19
Marc, chapitre 16. De ce que l’ange qui apparaît
au
tombeau vide rassure les femmes, au verset 6, alors qu’elles s’enfuie
20
qui apparaît au tombeau vide rassure les femmes,
au
verset 6, alors qu’elles s’enfuient épouvantées, au verset 8, M. Gogu
21
verset 6, alors qu’elles s’enfuient épouvantées,
au
verset 8, M. Goguel déduit incontinent que le premier de ces versets
22
yance (l’assimilation de la résurrection de Jésus
au
mythe du Dieu mort et ressuscité, en particulier). Pour M. Maurice Go
23
istorique. C’est dire qu’elle triomphe en général
au
terme des basses époques théologiques. 3. Jésus de Nazareth, mythe
24
te, et le chrétien dans sa paroisse. Elle conclut
au
scepticisme, et au pessimisme intégral. — « J’ai appliqué mon cœur —
25
dans sa paroisse. Elle conclut au scepticisme, et
au
pessimisme intégral. — « J’ai appliqué mon cœur — dit l’Ecclésiaste —
26
ce. Elle annonce une nouvelle patrie. Nous sommes
au
monde, c’est vrai, mais non pas comme étant du monde. C’est là le sen
27
ur les motifs de cette acceptation. S’il annonce,
au
sens fort du terme, la transformation de ce monde, ce n’est pas en ve
28
qu’elle a déjà été faite ! Ce que nous annonçons
au
monde, c’est la promesse de celui qui a dit : « Prenez courage, j’ai
29
chrétien que le prétexte. Les Églises se livrent
au
jugement du monde, dès lors qu’elles cessent d’être avant tout un jug
30
sociale, morale, économique, qui puisse s’imposer
au
grand nombre sans violences, sans mensonges, sans illusions, sans hab
31
beaucoup seront tentés de penser que cela conduit
au
socialisme. Pour ma part, je confesse volontiers qu’aucun parti ne m’
32
e socialiste et chrétien ? Prenons bien garde ici
au
sens des mots : protestation et justice. Oui, ces mots d’ordre sont l
33
tout l’abîme qui sépare un idéal moral d’une foi
au
Christ vivant ? Car le chrétien n’est pas idéaliste, et c’est cela q
34
une remarque. Si je refuse d’adhérer pratiquement
au
socialisme, c’est d’abord à cause du marxisme, et des motifs ouvertem
35
nt se défendre contre le jugement qui les renvoie
au
magasin des accessoires du stupide xixe siècle. ⁂ Je résume ces prem
36
-t-on nous renvoyer une fois de plus à ce recours
au
Dieu tout-puissant qui permet de faire de si belles phrases, qui est
37
ui n’est pas cette fois une utopie. Cela se passe
au
Japon, de nos jours. Certains d’entre vous connaissent probablement l
38
g. Voilà bien le chrétien dans la cité : l’homme
au
service des hommes, bafoué, injurié, battu, exploité sans vergogne pa
39
effet dans ce seul mot de vocation. Il n’agit pas
au
bénéfice d’un parti. Il prêche et il proteste au nom d’une foi sans c
40
e de ce divorce une crise profonde de la culture,
au
sens le plus large du terme. Les buts de l’intellectuel et son langag
41
tes : l’État et les institutions doivent être mis
au
service de l’homme ; or, c’est l’inverse qui se passe aujourd’hui ; l
42
de dénoncer et de combattre tout ce qui s’oppose
au
libre jeu des vocations dans la cité : dénoncer le capitalisme avec s
43
, économique et culturel. Ici, la vérité est mise
au
premier rang : le succès même lui est subordonné. Je demande où est l
44
ntellectuelle qui ne nous engagerait pas ; la foi
au
Dieu de majesté, de sainteté et d’amour, qui s’est révélé à nous en J
45
que nous prenions les exigences de Dieu vraiment
au
sérieux, que nous « laissions Dieu être Dieu en nous ». Brunner sembl
46
rs questions, de conseils, d’idéaux catholiques —
au
sens étymologique du mot — de solutions « totale » dans le domaine de
47
de la liturgie chrétienne ; soit en se soumettant
au
code chrétien, soit en se révoltant contre lui. (Les grandes philosop
48
domaine culturel et social est celle de Vocation (
au
sens calviniste et luthérien du mot, qui est plus large que celui dan
49
le devoir est d’assurer la liberté de l’individu
au
point de vue matériel). Les conséquences sociales de la vocation
50
elles Deux dangers menacent la culture moderne
au
point de vue d’une éthique fondée sur la vocation : a) un faux univer
51
emps leur avaient fait de bien. Partout, l’on vit
au
cours du xviiie et surtout du xixe siècle, s’exténuer les formes ex
52
ire des chrétiens ; qu’il les a attaqués de front
au
nom des principes non chrétiens (comme le nationalisme) qu’ils croyai
53
de moins en moins — et non de plus en plus, comme
au
siècle passé — à mettre en doute la vérité et la validité des dogmes
54
aujourd’hui la vertu, quand ils ne vont pas jusqu’
au
point de l’identifier avec la « vie chrétienne », et qu’elle restaure
55
es plus grandes chances d’action du christianisme
au
xxe siècle, resterait une pure utopie si les chrétiens s’en remettai
56
r convient aussi peu que celle de romain, surtout
au
premier. Que nous reste-t-il ? 2° On ne peut déduire de ce fait que l
57
les plus connus disent préférer le protestantisme
au
catholicisme. 3° S’il paraît probable que le nombre des écrivains cat
58
rotestants, juifs et athées correspond à peu près
au
nombre des catholiques, protestants, etc., dans le monde, depuis quat
59
elles sont les causes de ce phénomène particulier
au
xxe siècle ? Je crois qu’il convient de les chercher dans un récent
60
ns un récent passé théologique. Il était de mise,
au
siècle dernier, chez les protestants, de déclarer — comme Gide le fai
61
(le puritanisme à Milton, les doctrines jésuites
au
baroque), et de « bonnes » théologies condamner l’art (judaïsme bibli
62
siècle n’ont pas produit d’écrivains protestants
au
sens où Claudel est un écrivain catholique, Eliot un écrivain anglica
63
ion théologique, à des circonstances historiques,
au
hasard des situations ? Quel risque humain, ou même spirituel, cela c