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’homme en se fondant sur l’homme sont semblables,
aux
yeux du chrétien, à ce fameux baron de Crac qui prétendrait se tirer
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ent ? Aux yeux de certains humanistes, peut-être.
Aux
yeux du chrétien, non ; le conflit est plus grave, car le rejet de l’
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lu qu’est sa vie. Le chrétien va chercher à obéir
aux
ordres de sa foi, fût-ce même au mépris de sa vie : tel est le fondem
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es deux auteurs aient eu le courage d’aller jusqu’
aux
dernières conséquences de leur refus du transcendant. Le communisme s
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u transcendant. Le communisme seul a poussé jusqu’
aux
réalisations effectives que semble devoir commander une foi véritable
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la bête ? L’homme soviétique se trouve soustrait
aux
conflits naturels. Il vit dans un monde où il n’y aura bientôt plus —
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bliques relatifs à la sépulture, au tombeau vide,
aux
apparitions et à l’Ascension. Et voici à quelles conclusions il about
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ut, une façon paradoxale de donner tout leur prix
aux
quelques faits qui résistent à l’érosion critique, et qui permettent
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temporains, à l’aide de la même méthode appliquée
aux
mêmes endroits du texte. La comparaison de ces conjectures fait soupç
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ce l’avoir minimisé, en réduisant toute son œuvre
aux
proportions d’une génétique descriptive, et en se bornant à réfuter d
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ce à dire qu’en tant que chrétiens nous échappons
aux
lois communes ? Non pas ! Et gardons-nous ici de toute illusion optim
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Constantin, premier empereur chrétien commandant
aux
chrétiens de faire la guerre, à Charlemagne baptisant les Saxons pour
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Esprit ; des chevaliers partant pour la Croisade,
aux
milices de Loyola, poussant les princes à une autre croisade non moin
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de la civilisation ; des anabaptistes de Münster
aux
puritains capitalistes ; du Roi-Soleil, prince très chrétien, à Guill
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ouhaitable que se forme un parti chrétien, opposé
aux
autres partis. Je crois que les églises ne peuvent accomplir tout leu
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ce sont ces motifs et ces buts qui doivent donner
aux
mots leur sens réel. Nous trahirions la foi qui doit nous animer si,
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té ne serait-il pas alors de déclarer ouvertement
aux
socialistes qu’entre leur but et notre but, entre nos motifs et les l
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foi. Si nous ne parvenons pas à faire comprendre
aux
socialistes le sérieux absolu de cette distinction, nous risquons de
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et retrouvé la commune mesure. Donner de la soupe
aux
chômeurs, c’est très bien, mais cela n’atteint pas les racines du mal
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d qu’un changement de l’état d’esprit qui préside
aux
institutions. Si notre société est née de la Déclaration des droits d
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le seul mouvement qui réponde, dès son principe,
aux
exigences de notre vocation. Ce n’est pas une politique chrétienne, c
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omber dans les erreurs traditionnelles ou revenir
aux
disciplines de l’ère bourgeoise. Il se pourrait que cette exigence, s
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e ou du xxe siècle, par exemple, pouvait croire
aux
doctrines officielles de sa confession et en même temps admirer Wagne
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es catégories théologiques traditionnelles. Quant
aux
fidèles, ils avaient à se défendre contre la menace quotidienne, inno
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s de pensée et de vie de moins en moins conformes
aux
lois spirituelles : sans le savoir, sans oser se l’avouer, les chréti
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« survivances religieuses », firent autant de mal
aux
Églises que les persécutions romaines aux premiers temps leur avaient
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de mal aux Églises que les persécutions romaines
aux
premiers temps leur avaient fait de bien. Partout, l’on vit au cours
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erminée pour elles, dans notre temps, c’est poser
aux
Églises chrétiennes un dilemme très net : il ne leur reste plus qu’à
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n vain une utopie nouvelle. Les uns s’abandonnent
aux
vieilleries et tentent de restaurer le nationalisme, condamné par les
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de relations humaines viables, comme elle le fit
aux
siècles sombres, avant la floraison du Moyen âge, qui fut son œuvre.
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is deux siècles. « Soyez fous ! », dit saint Paul
aux
Corinthiens. « Osez être l’Invraisemblable ! »5 dit Kierkegaard. Ce s
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une pure utopie si les chrétiens s’en remettaient
aux
Églises pour le réaliser. Les Églises comme corps organisés ne peuven
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quivoque, pour des croyants et pratiquants. Quant
aux
deux meilleurs poètes anglais de l’époque, T. S. Eliot et Wystan Aude