1 1933, Le Semeur, articles (1933–1949). Humanisme et christianisme (mars 1933)
1 ’homme en se fondant sur l’homme sont semblables, aux yeux du chrétien, à ce fameux baron de Crac qui prétendrait se tirer
2 ent ? Aux yeux de certains humanistes, peut-être. Aux yeux du chrétien, non ; le conflit est plus grave, car le rejet de l’
3 lu qu’est sa vie. Le chrétien va chercher à obéir aux ordres de sa foi, fût-ce même au mépris de sa vie : tel est le fondem
4 es deux auteurs aient eu le courage d’aller jusqu’ aux dernières conséquences de leur refus du transcendant. Le communisme s
5 u transcendant. Le communisme seul a poussé jusqu’ aux réalisations effectives que semble devoir commander une foi véritable
6 la bête ? L’homme soviétique se trouve soustrait aux conflits naturels. Il vit dans un monde où il n’y aura bientôt plus —
2 1934, Le Semeur, articles (1933–1949). Sur la méthode de M. Goguel (novembre 1934)
7 bliques relatifs à la sépulture, au tombeau vide, aux apparitions et à l’Ascension. Et voici à quelles conclusions il about
8 ut, une façon paradoxale de donner tout leur prix aux quelques faits qui résistent à l’érosion critique, et qui permettent
9 temporains, à l’aide de la même méthode appliquée aux mêmes endroits du texte. La comparaison de ces conjectures fait soupç
10 ce l’avoir minimisé, en réduisant toute son œuvre aux proportions d’une génétique descriptive, et en se bornant à réfuter d
3 1935, Le Semeur, articles (1933–1949). La cité (avril-mai 1935)
11 ce à dire qu’en tant que chrétiens nous échappons aux lois communes ? Non pas ! Et gardons-nous ici de toute illusion optim
12 Constantin, premier empereur chrétien commandant aux chrétiens de faire la guerre, à Charlemagne baptisant les Saxons pour
13 Esprit ; des chevaliers partant pour la Croisade, aux milices de Loyola, poussant les princes à une autre croisade non moin
14 de la civilisation ; des anabaptistes de Münster aux puritains capitalistes ; du Roi-Soleil, prince très chrétien, à Guill
15 ouhaitable que se forme un parti chrétien, opposé aux autres partis. Je crois que les églises ne peuvent accomplir tout leu
16 ce sont ces motifs et ces buts qui doivent donner aux mots leur sens réel. Nous trahirions la foi qui doit nous animer si,
17 té ne serait-il pas alors de déclarer ouvertement aux socialistes qu’entre leur but et notre but, entre nos motifs et les l
18 foi. Si nous ne parvenons pas à faire comprendre aux socialistes le sérieux absolu de cette distinction, nous risquons de
19 et retrouvé la commune mesure. Donner de la soupe aux chômeurs, c’est très bien, mais cela n’atteint pas les racines du mal
20 d qu’un changement de l’état d’esprit qui préside aux institutions. Si notre société est née de la Déclaration des droits d
21 le seul mouvement qui réponde, dès son principe, aux exigences de notre vocation. Ce n’est pas une politique chrétienne, c
4 1945, Le Semeur, articles (1933–1949). La responsabilité culturelle de l’Église (mars 1945)
22 omber dans les erreurs traditionnelles ou revenir aux disciplines de l’ère bourgeoise. Il se pourrait que cette exigence, s
23 e ou du xxe siècle, par exemple, pouvait croire aux doctrines officielles de sa confession et en même temps admirer Wagne
5 1946, Le Semeur, articles (1933–1949). Chances d’action du christianisme (juin-juillet 1946)
24 es catégories théologiques traditionnelles. Quant aux fidèles, ils avaient à se défendre contre la menace quotidienne, inno
25 s de pensée et de vie de moins en moins conformes aux lois spirituelles : sans le savoir, sans oser se l’avouer, les chréti
26 « survivances religieuses », firent autant de mal aux Églises que les persécutions romaines aux premiers temps leur avaient
27 de mal aux Églises que les persécutions romaines aux premiers temps leur avaient fait de bien. Partout, l’on vit au cours
28 erminée pour elles, dans notre temps, c’est poser aux Églises chrétiennes un dilemme très net : il ne leur reste plus qu’à
29 n vain une utopie nouvelle. Les uns s’abandonnent aux vieilleries et tentent de restaurer le nationalisme, condamné par les
30 de relations humaines viables, comme elle le fit aux siècles sombres, avant la floraison du Moyen âge, qui fut son œuvre.
31 is deux siècles. « Soyez fous ! », dit saint Paul aux Corinthiens. « Osez être l’Invraisemblable ! »5 dit Kierkegaard. Ce s
32 une pure utopie si les chrétiens s’en remettaient aux Églises pour le réaliser. Les Églises comme corps organisés ne peuven
6 1949, Le Semeur, articles (1933–1949). « Les protestants et l’esthétisme » (février-mars 1949)
33 quivoque, pour des croyants et pratiquants. Quant aux deux meilleurs poètes anglais de l’époque, T. S. Eliot et Wystan Aude