1
lement, vous cherchez à répondre ? En un mot, est-
ce
une question existentielle — pour employer un terme favori de la théo
2
t comme une revanche contre tout l’imparfait de «
ce
bas-monde », mais une revanche à bon marché, permettant, sur cette te
3
st au monde, ni pour quoi ; il se demande parfois
ce
qu’il a bien pu venir y faire ; il se demande à quoi rime cette horri
4
sants. Il a l’impression d’avoir perdu la clef de
ce
qui lui apparaît, dans ses heures de lucidité, comme une effroyable t
5
ité, comme une effroyable tragi-comédie. Au fond,
ce
que l’homme ignore, ce sont les choses les plus importantes du monde
6
le tragi-comédie. Au fond, ce que l’homme ignore,
ce
sont les choses les plus importantes du monde : l’origine et la fin d
7
l’homme sont semblables, aux yeux du chrétien, à
ce
fameux baron de Crac qui prétendrait se tirer alors d’un puits en se
8
evelure. 3. Humanisme contre christianisme, n’est-
ce
donc qu’un conflit d’amour, assez touchant ? Est-ce à celui qui soign
9
donc qu’un conflit d’amour, assez touchant ? Est-
ce
à celui qui soignera le mieux cet homme que l’on s’accorde à tenir po
10
nt. Chez les chrétiens, volonté de se soumettre à
ce
qui juge la vie. Chez les humanistes, volonté de vivre par eux-mêmes,
11
une solution humaine qui lui permettra d’assurer
ce
bien absolu qu’est sa vie. Le chrétien va chercher à obéir aux ordres
12
ien va chercher à obéir aux ordres de sa foi, fût-
ce
même au mépris de sa vie : tel est le fondement de l’attitude de serv
13
t aussi misérable qu’injurieux, si l’on songe que
ce
« paradis » doit être payé ici-bas du mépris des garanties humaines l
14
igne de sa défiance à l’endroit de la Providence.
Ce
mot peut nous fournir un autre exemple. Un chrétien qui s’écrie : c’e
15
la sienne ?) Prier pour qu’il fasse beau demain,
ce
n’est pas prier, c’est exprimer un vœu, un vœu d’humaniste. Si je vou
16
nstamment à l’existence des chrétiens eux-mêmes.
Ce
n’est pas à dire que l’humanisme n’ait pas ses doctrines, et même une
17
nce-vie que l’humanité ait jamais conçue. C’est à
ce
titre que le « marxisme-léninisme » peut être opposé utilement au chr
18
e « question » réelle et féconde. Mais en face de
ce
triomphe humaniste, le chrétien ne pourrait-il pas relever maintenant
19
r sa victoire sur les difficultés naturelles, sur
ce
conflit qui constitue la raison d’être de la plupart des hommes ? Ser
20
L’homme chrétien est à la fois ange et bête. Dans
ce
conflit perpétuel, il trouve sa joie et sa souffrance — peu importe l
21
qu’un de ses principes soit l’élimination de tout
ce
qui, dans le texte biblique, paraît en soi contradictoire ou invraise
22
qui nous paraissent souvent bien pauvres. Qu’est-
ce
que la vraisemblance, en psychologie, sinon le triomphe du convention
23
us les cas, affadi et banalisé. Si l’on voit bien
ce
qui pouvait pousser les auteurs primitifs à colorer leur relation, on
24
sse M. Goguel à les décolorer. Et l’on se demande
ce
qui subsisterait de ses conclusions si on leur appliquait les critère
25
agerie psychologique ? Je sens bien la gravité de
ce
reproche. Mais M. Goguel semble d’avance l’avoir minimisé, en réduisa
26
rès au hasard, l’exemple de Marc, chapitre 16. De
ce
que l’ange qui apparaît au tombeau vide rassure les femmes, au verset
27
croit sans avoir vu. Sa position nous paraît sur
ce
point tout à fait orthodoxe et courageuse. Au contraire de la plupart
28
efuser Dieu, même alors qu’il se rend visible. Et
ce
n’est point parmi les morts qu’il nous faut chercher le Vivant (Luc 2
29
La cité (avril-mai 1935)f Quand on m’a proposé
ce
titre, j’ai tout d’abord été frappé par le léger anachronisme de ce p
30
t d’abord été frappé par le léger anachronisme de
ce
petit mot de cité. Une image s’est immédiatement formée devant mes ye
31
sienne. C’était du côté des faubourgs qui portent
ce
nom étrange du Kremlin-Bicêtre… Et je pus constater que les données d
32
nt la cité, il n’y a plus aucune proportion. Mais
ce
n’est pas la cité seule qui a changé. En même temps qu’elle cessait d
33
stion, à laquelle je vais limiter mes réflexions,
ce
soir : — quelle peut être la vocation de ce chrétien dans cette cité
34
ions, ce soir : — quelle peut être la vocation de
ce
chrétien dans cette cité ? Ce chrétien en minorité dans une masse d’h
35
être la vocation de ce chrétien dans cette cité ?
Ce
chrétien en minorité dans une masse d’hommes qui, elle-même, paraît t
36
, à quoi servirait de méditer sur la manière dont
ce
chrétien pourrait ou devrait exercer une vocation condamnée par avanc
37
la production ou de conclure des traités ? Et si
ce
n’est pas le cas, ne ferait-il pas mieux de se limiter à son domaine,
38
te — à rechercher et à sonder par la sagesse tout
ce
qui se fait sous les cieux : c’est là une occupation pénible à laquel
39
lle Dieu soumet les fils de l’homme. J’ai vu tout
ce
qui se fait sous les cieux, et voici, tout est vanité et poursuite du
40
laindrais l’homme d’action qui n’aurait jamais eu
ce
cri, qui n’aurait jamais éprouvé cette détresse ! Quant à moi, pendan
41
sse ! Quant à moi, pendant que je réfléchissais à
ce
que je devais vous dire ce soir, j’ai éprouvé plus que jamais le sent
42
que je réfléchissais à ce que je devais vous dire
ce
soir, j’ai éprouvé plus que jamais le sentiment d’une grande absurdit
43
face de cette constatation si pessimiste : voici
ce
fait : Dieu peut tout ! Et c’est à Dieu que nous disons dans toutes l
44
justement : l’impossible — pour hâter la venue de
ce
règne, nous ne sommes plus que des menteurs, et notre prière nous con
45
et ordre vient de Dieu. « Ne vous conformez pas à
ce
siècle présent, mais soyez transformés », dit saint Paul. Tout le sec
46
est contenu dans ces mots-là, et si je parvenais
ce
soir à vous les rendre vivants et présents, et si vous n’emportiez d’
47
ien à sa transformation. Forme et transformation,
ce
sont là les deux termes qui s’opposent dans notre vie, qui commandent
48
e vie, qui commandent notre vocation. La forme de
ce
monde : vous savez ce qu’elle est, et vous savez qu’elle est mauvaise
49
notre vocation. La forme de ce monde : vous savez
ce
qu’elle est, et vous savez qu’elle est mauvaise. La forme de ce monde
50
, et vous savez qu’elle est mauvaise. La forme de
ce
monde, ce sont toutes les puissances que j’énumérais tout à l’heure e
51
savez qu’elle est mauvaise. La forme de ce monde,
ce
sont toutes les puissances que j’énumérais tout à l’heure et qui domi
52
uis par leur travail. La forme mauvaise du monde,
ce
sera pour l’incroyant l’ensemble des abus et des désordres dont il so
53
s désordres dont il souffre ; — pour le chrétien,
ce
sera bien davantage : ce sera tout ce que résume le seul mot de péché
54
re ; — pour le chrétien, ce sera bien davantage :
ce
sera tout ce que résume le seul mot de péché — tout ce qui s’oppose à
55
e chrétien, ce sera bien davantage : ce sera tout
ce
que résume le seul mot de péché — tout ce qui s’oppose à la venue du
56
ra tout ce que résume le seul mot de péché — tout
ce
qui s’oppose à la venue du règne de justice qu’il appelle. « Nous n’a
57
us n’appartenons pas à la forme du monde. » — Est-
ce
à dire que notre foi nous en libère matériellement et moralement ? Es
58
nous en libère matériellement et moralement ? Est-
ce
à dire qu’en tant que chrétiens nous échappons aux lois communes ? No
59
it. Mais notre foi proteste au nom de Dieu contre
ce
fait ! Elle appelle un monde nouveau, elle affirme une nouvelle appar
60
appelle une transformation plus radicale que tout
ce
que nous pouvions imaginer et souhaiter. Et c’est à cette transformat
61
t, dès l’instant où nous l’annonçons. Mais qu’est-
ce
que cette transformation ? Et de quel droit pouvons-nous l’annoncer ?
62
? Et de quel droit pouvons-nous l’annoncer ? Est-
ce
un ensemble de réformes, un programme révolutionnaire ? Est-ce l’utop
63
e de réformes, un programme révolutionnaire ? Est-
ce
l’utopie d’un avenir meilleur, ce « millenium » dont l’Apocalypse nou
64
tionnaire ? Est-ce l’utopie d’un avenir meilleur,
ce
« millenium » dont l’Apocalypse nous donne la vision mystérieuse, Sat
65
once, au sens fort du terme, la transformation de
ce
monde, ce n’est pas en vertu des seuls désirs humains, qu’il a certai
66
ens fort du terme, la transformation de ce monde,
ce
n’est pas en vertu des seuls désirs humains, qu’il a certainement lui
67
e une certitude, c’est qu’elle a déjà été faite !
Ce
que nous annonçons au monde, c’est la promesse de celui qui a dit : «
68
ressuscité. Il est vivant ! Par lui, la forme de
ce
monde, et sa puissance dernière, la mort, sont absolument dominées. C
69
os actions ! — et je voudrais mettre l’accent sur
ce
mot-là, afin que vous ne pensiez pas qu’il ne s’agit ici que de patho
70
es nos forces son retour ! Nous protestons contre
ce
monde au nom d’une justice triomphante, et c’est elle que nous annonç
71
ottes. Leur en avant ne sait pas où il va ! N’est-
ce
pas ainsi que courent les fuyards ? Comment ne voient-ils pas que cha
72
c osera poser ces grandes questions dernières, si
ce
n’est le chrétien, dans la cité contemporaine ? Et s’il ne le fait pa
73
? Si le chrétien ne pose pas ces questions, n’est-
ce
pas alors, justement, qu’il s’évade ? Qu’il sort de sa réalité ? Qu’i
74
comme un grand signe d’interrogation au-dessus de
ce
que j’ai à vous dire maintenant. Vocation du chrétien dans la cité :
75
ion, une annonce. Protestation contre la forme de
ce
siècle, annonce active de sa transformation. Ici se posent deux grand
76
écessaire, partant de cette vocation, d’aboutir à
ce
que j’appellerai une politique chrétienne, un parti des chrétiens ? T
77
des partis existants, et fasse sienne la cause de
ce
parti ? Ce sera la seconde question. Au sujet de la politique chrétie
78
existants, et fasse sienne la cause de ce parti ?
Ce
sera la seconde question. Au sujet de la politique chrétienne, permet
79
les Incas au nom d’un autre roi chrétien, jusqu’à
ce
chancelier Dollfuss faisant tirer à coups de canon contre les ouvrier
80
oici l’ombre du Grand Inquisiteur qui vient bénir
ce
monde moralisé, dont on ne sait plus exactement s’il est encore profa
81
’approcher avec une prudence critique extrême, de
ce
que l’on nomme l’idéal socialiste ? Beaucoup de braves gens condamnen
82
ondamner ! C’est lui qui fait, dans l’incroyance,
ce
que nous aurions dû faire dans la foi. — Mais si l’on refuse d’attaqu
83
otifs premiers, les buts derniers sont autres. Et
ce
sont ces motifs et ces buts qui doivent donner aux mots leur sens rée
84
rialisme, mais dans sa fausse spiritualité ; dans
ce
qu’il a de meilleur, non dans ce qu’il a de pire ; dans la tentation
85
ritualité ; dans ce qu’il a de meilleur, non dans
ce
qu’il a de pire ; dans la tentation qu’il nous offre d’un idéal human
86
ialistes. Et ils savent sans doute mieux que nous
ce
que signifie pour eux le compromis entre leurs motifs de croyants et
87
action dans le cadre du parti. Mais si je refuse
ce
parti, c’est aussi parce qu’il est un parti, précisément. Tout le mon
88
à la majorité le souci de ses décisions. Et dans
ce
sens précis, il faut bien dire que les partis sont les agents les plu
89
uement ? Va-t-on nous renvoyer une fois de plus à
ce
recours au Dieu tout-puissant qui permet de faire de si belles phrase
90
e bec dans l’eau ? J’aurais renoncé à vous parler
ce
soir si je n’avais eu à vous offrir que ces négations nécessaires. Ca
91
ces négations nécessaires. Car on ne peut refuser
ce
qui existe qu’au nom d’une volonté de création. Je vous proposerai do
92
vraiment chrétien tant qu’il n’aura pas fait tout
ce
qui est en son pouvoir pour réduire le scandale social. Aucun parti n
93
: prêcher, certes, c’est son premier devoir, mais
ce
devoir en appelle d’autres. Kagawa recueille dans sa case, des malade
94
ographie romancée qu’on a traduite en France sous
ce
titre : Avant l’aube g. Voilà bien le chrétien dans la cité : l’homme
95
Tout le pouvoir de Kagawa se résume en effet dans
ce
seul mot de vocation. Il n’agit pas au bénéfice d’un parti. Il prêche
96
proclamée. C’est ainsi qu’on transforme le monde.
Ce
n’est pas au nom d’un parti que Jérémie accusait publiquement son roi
97
ent son roi et l’obligeait à réparer ses crimes ;
ce
n’est pas au nom d’un parti que Paul ébranle l’Empire romain, ce n’es
98
nom d’un parti que Paul ébranle l’Empire romain,
ce
n’est pas au nom d’un parti que Luther et Calvin déclenchent la plus
99
dire de ces deux amis auxquels nous pensons tous
ce
soir et qui, du fond de leur prison, tout près d’ici, posent à notre
100
et à vivre dans les quartiers miséreux, ne serait-
ce
pas aussi faillir à notre vocation tout humblement humaine, professio
101
? Je n’aurai pas le cynisme de vous répondre que
ce
serait là peut-être un remède tout trouvé à la crise de surproduction
102
une solution moins défaitiste à vous offrir. — Et
ce
sera mon second exemple. Un écrivain américain de ces dernières année
103
une phrase qui condense très bien la substance de
ce
que je voudrais vous faire comprendre maintenant. La voici : « Dans d
104
ent pas compte de nos beaux idéaux. Il résulte de
ce
divorce une crise profonde de la culture, au sens le plus large du te
105
’est plus dominée par une norme et un but commun.
Ce
sont les bases culturelles qui sont atteintes ! Et c’est pourquoi tou
106
n abstraite. Que faut-il entendre par là ? Qu’est-
ce
donc que la personne humaine ? Exactement et tout simplement, la pers
107
Exactement et tout simplement, la personne, c’est
ce
que j’appelais l’exercice de la vocation. Ce qu’on nomme à Esprit o
108
’est ce que j’appelais l’exercice de la vocation.
Ce
qu’on nomme à Esprit ou à L’Ordre nouveau : la personne, c’est ce
109
e vocation et qui lui obéit dans ses actes. Voici
ce
que disent les personnalistes : l’État et les institutions doivent êt
110
personnalistes, de dénoncer et de combattre tout
ce
qui s’oppose au libre jeu des vocations dans la cité : dénoncer le ca
111
et toutes les lois de la cité. Or, c’est à bâtir
ce
système, à développer ses conséquences sociales, à imposer enfin à se
112
ès son principe, aux exigences de notre vocation.
Ce
n’est pas une politique chrétienne, ce n’est pas un parti politique.
113
vocation. Ce n’est pas une politique chrétienne,
ce
n’est pas un parti politique. C’est un ordre, une chevalerie ! Et le
114
trouvez pas dans le mouvement personnaliste tout
ce
qu’exige votre foi, eh bien, raison de plus pour l’apporter ! Le chré
115
elle viendront dire : ça n’est pas pratique. Mais
ce
n’est pas d’eux, n’est-ce pas, qu’il faut attendre beaucoup mieux que
116
’est pas pratique. Mais ce n’est pas d’eux, n’est-
ce
pas, qu’il faut attendre beaucoup mieux que ce qu’ils ont fait depuis
117
st-ce pas, qu’il faut attendre beaucoup mieux que
ce
qu’ils ont fait depuis cent ans déjà. Nous sommes nés dans un monde o
118
ans un monde où tout est en désordre. Nous savons
ce
que vaut l’aune de ce « pratique » qu’on nous propose. L’heure est ve
119
st en désordre. Nous savons ce que vaut l’aune de
ce
« pratique » qu’on nous propose. L’heure est venue d’essayer autre ch
120
té dernière, métaphysique et religieuse. Qui aura
ce
courage, si les chrétiens ne l’ont pas ? Où voulez-vous aller si vous
121
tres auraient le droit de m’opposer la sagesse de
ce
siècle en faillite, mais nous appartenons à ce qui juge ce siècle, à
122
de ce siècle en faillite, mais nous appartenons à
ce
qui juge ce siècle, à la transformation radicale du monde ! Si le but
123
en faillite, mais nous appartenons à ce qui juge
ce
siècle, à la transformation radicale du monde ! Si le but nous paraît
124
l compte sur Celui qui peut faire, et bien faire,
ce
que l’homme fait mal. Telle est sa liberté dans l’action, dans l’éche
125
annonce d’un monde nouveau. ⁂ Je n’ai pas cherché
ce
soir à vous décrire impartialement la situation : il eût fallu beauco
126
d’autres pour mon compte. Discerner sa vocation,
ce
n’est pas toujours entendre une voix intérieure. Il y a aussi des voi
127
t cela est possible, tout cela donc nous appelle.
Ce
qui est impossible, c’est qu’un chrétien n’ait pas la vocation d’agir
128
omise de toutes choses. « Ne vous conformez pas à
ce
siècle présent », dit saint Paul. Et je vous laisserai sur cette mise
129
cette mise en demeure : « Ne vous conformez pas à
ce
siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’int
130
ue vous discerniez quelle est la volonté de Dieu,
ce
qui est bon, agréable et parfait. » f. Rougemont Denis de, « La ci
131
issante en nous, en sorte qu’elle produit en nous
ce
que saint Paul appelle « les fruits de l’Esprit ». On sent dans ces é
132
ogue en Europe après la Première Guerre mondiale.
Ce
sera, cette fois, beaucoup plus violent car la Deuxième Guerre mondia
133
e au nom de sa propre théologie, et en rattachant
ce
qu’elle dit de la façon la plus directe à cette théologie. C’est ains
134
trice. Les forces de création lui échappent. Tout
ce
qui est créé est alors créé en dehors de l’Église ou en opposition à
135
ommune : elles nient la vocation personnelle (que
ce
soient les collectivismes nationalistes, de race ou de classe, ou les
136
La principale critique que l’on puisse adresser à
ce
point de vue est la suivante : une idéologie qui nie la vocation pers
137
collective. 3) Les Églises combattront pour tout
ce
qui assure à un organisme individuel ou collectif la liberté légale e
138
onfessions soit donné : la partie œcuménique. Car
ce
n’est qu’en apprenant à connaître les autres que nous en venons à nou
139
nous en venons à nous connaître nous-mêmes, comme
ce
n’est qu’en nous comprenant nous-mêmes que nous parvenons à connaître
140
comme corps de doctrine et comme communauté. Sur
ce
plan tout reste à créer. Et quelque chose doit être créé si nous voul
141
us qu’à s’endormir, ou bien à passer à l’attaque.
Ce
lendemain d’une guerre de Trente Ans ne ressemble guère à une victoir
142
ent été contraintes de subir en se rendant. (Dans
ce
« presque » est là différence entre honneur et honte, vie et mort.) E
143
hostiles, mais un vide doctrinal sans précédent.
Ce
vide est un appel, urgent et dramatique. Un appel à l’attaque, à l’of
144
Osez être l’Invraisemblable ! »5 dit Kierkegaard.
Ce
sont ces voix que les meilleurs aujourd’hui, hors des Églises, me par
145
e chose qui entraîne en avant et au-delà, non pas
ce
qui retient en arrière et en deçà des risques de la vie. 4. Que l’Égl
146
ent les Américains, s’instaure sur notre planète,
ce
ne sera qu’au nom de ce qui transcende nos attachements nationaux, po
147
staure sur notre planète, ce ne sera qu’au nom de
ce
qui transcende nos attachements nationaux, politiques et raciaux. Et
148
tionaux, politiques et raciaux. Et c’est pourquoi
ce
mouvement œcuménique revêt une importance politique capitale dans not
149
et les tyrannies qui en résultent… Un mot encore.
Ce
programme, qui résume à mes yeux les plus grandes chances d’action du
150
r. Que nous reste-t-il ? 2° On ne peut déduire de
ce
fait que le catholicisme, en général, offre à la littérature un clima
151
ance et non par choix. Quelles sont les causes de
ce
phénomène particulier au xxe siècle ? Je crois qu’il convient de les
152
t à la fidélité dogmatique, détruit en même temps
ce
qu’un artiste attend (souvent inconsciemment) de son Église : les rep
153
muns, les thèmes traditionnels à renouveler, tout
ce
système de gênes où l’élan créateur prend son appui. Voilà sans doute
154
ent l’antinomie du moralisme et de l’esthétique :
ce
dépassement constitue même l’essence de son œuvre. N’est-ce point de
155
ment constitue même l’essence de son œuvre. N’est-
ce
point de cet exemple pur qu’il conviendrait de partir pour poser le p
156
porte-t-il ? Avez-vous des vœux ou suggestions en
ce
domaine ? 2) Sur un plan beaucoup plus général, que diriez-vous à un