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umanistes le nieront. Ils me diront que, là où le
chrétien
parle de salut, eux se bornent à revendiquer le bonheur des hommes, l
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les autres, immanent. Les humanistes accusent les
chrétiens
d’une sorte de lâcheté. Ils les accusent d’avoir recours à une réalit
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christianisme est contre l’homme. 2. À cela, les
chrétiens
répondent : Comment l’homme s’aimerait-il lui-même mieux que Dieu, so
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fondant sur l’homme sont semblables, aux yeux du
chrétien
, à ce fameux baron de Crac qui prétendrait se tirer alors d’un puits
5
ux de certains humanistes, peut-être. Aux yeux du
chrétien
, non ; le conflit est plus grave, car le rejet de l’humanisme constit
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l’humaniste d’endosser le reproche de lâcheté. Le
chrétien
le considère comme un homme qui refuse d’accepter, dans toute sa viol
7
mais qui se coupent perpendiculairement. Chez les
chrétiens
, volonté de se soumettre à ce qui juge la vie. Chez les humanistes, v
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mettra d’assurer ce bien absolu qu’est sa vie. Le
chrétien
va chercher à obéir aux ordres de sa foi, fût-ce même au mépris de sa
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— et toute l’histoire des martyrs en témoigne. Un
chrétien
est un être qui joue tout sur la foi, c’est-à-dire sur l’invisible, c
10
vraisemblance. Prenons des exemples concrets. Un
chrétien
qui contracte une assurance sur la vie n’est plus un chrétien à cet i
11
contracte une assurance sur la vie n’est plus un
chrétien
à cet instant et dans cet acte ; il agit en humaniste. Il témoigne de
12
ce. Ce mot peut nous fournir un autre exemple. Un
chrétien
qui s’écrie : c’est providentiel ! chaque fois que lui échoit un « bo
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solue est la vie, non l’obéissance. Et de même un
chrétien
qui dit, parlant des autres ou parlant en général : ceci est bon, mor
14
ttitude qui se mêle constamment à l’existence des
chrétiens
eux-mêmes. Ce n’est pas à dire que l’humanisme n’ait pas ses doctrin
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éconde. Mais en face de ce triomphe humaniste, le
chrétien
ne pourrait-il pas relever maintenant la vraie défense de l’homme, li
16
nge ou bête ? Sera-t-il encore un homme ? L’homme
chrétien
est à la fois ange et bête. Dans ce conflit perpétuel, il trouve sa j
17
Westphal rappelait la phrase de Fernandez : « Le
chrétien
est un embusqué de l’infini. » a. Rougemont Denis de, « Humanisme e
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à effet. On pense couramment, dit-il, que la foi
chrétienne
est née parce que le tombeau de Jésus fut trouvé vide. Mais il se pou
19
alien. La somme de saint Thomas sous le bras, mon
chrétien
arpentait les portiques d’une de ces villes du Quattrocento, où tout
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homme ; cette ville habitée et gouvernée par des
chrétiens
; cette cité où le clerc, le magistrat et le marchand adoraient le mê
21
l était donc mon rêve, mon imagination de l’homme
chrétien
dans la cité chrétienne. Quelques jours plus tard, je me vis obligé
22
mon imagination de l’homme chrétien dans la cité
chrétienne
. Quelques jours plus tard, je me vis obligé de traverser à pied la b
23
ermettez cet euphémisme académique. Les termes de
chrétien
et de cité, qui, dans l’image moyenâgeuse me paraissaient se correspo
24
je constate que dans l’humanité contemporaine, le
chrétien
n’est plus le type normal. Il tend à devenir l’exception. C’est tout
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s, ce soir : — quelle peut être la vocation de ce
chrétien
dans cette cité ? Ce chrétien en minorité dans une masse d’hommes qui
26
e la vocation de ce chrétien dans cette cité ? Ce
chrétien
en minorité dans une masse d’hommes qui, elle-même, paraît tellement
27
on ? N’est-il pas évident, à première vue, que le
chrétien
ne peut plus rien, que personne ne l’écoute plus, qu’on le laisse par
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quoi servirait de méditer sur la manière dont ce
chrétien
pourrait ou devrait exercer une vocation condamnée par avance à demeu
29
n condamnée par avance à demeurer inefficace ? Le
chrétien
est-il possesseur d’un secret qui lui permettrait de faire plus ou mi
30
s conditions sont devenues telles que l’action du
chrétien
, comme chrétien, ne vaut guère la peine qu’on en parle. J’irai même p
31
t devenues telles que l’action du chrétien, comme
chrétien
, ne vaut guère la peine qu’on en parle. J’irai même plus loin : l’act
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ure de nos avis, de nos révoltes. Que nous soyons
chrétiens
ou non, nous autres pauvres intellectuels, il nous faut perdre l’illu
33
u monde ramène le clerc dans sa chambrette, et le
chrétien
dans sa paroisse. Elle conclut au scepticisme, et au pessimisme intég
34
st à Dieu que nous disons dans toutes les églises
chrétiennes
: « Que Ton règne vienne ! » Or, une telle prière nous charge d’une r
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e des menteurs, et notre prière nous condamne. Le
chrétien
est cet homme qui, ayant mesuré, mieux que personne peut-être, la van
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abus et des désordres dont il souffre ; — pour le
chrétien
, ce sera bien davantage : ce sera tout ce que résume le seul mot de p
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ment et moralement ? Est-ce à dire qu’en tant que
chrétiens
nous échappons aux lois communes ? Non pas ! Et gardons-nous ici de t
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Et gardons-nous ici de toute illusion optimiste !
Chrétiens
, nous restons hommes, entièrement hommes, entièrement prisonniers de
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justice. Mais alors, cette forme du monde que le
chrétien
découvre pire encore que ne le pensaient les socialistes par exemple,
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ous y travaillent. Il ne sera pas dit que l’homme
chrétien
est moins humain que l’homme non chrétien. Il ne sera pas dit que le
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l’homme chrétien est moins humain que l’homme non
chrétien
. Il ne sera pas dit que le croyant, parce qu’il refuse toute solidari
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te pratiquement de travailler à la révolution, le
chrétien
n’a pas le droit de laisser subsister la moindre équivoque sur les mo
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ssianique, ne sont plus aujourd’hui des attitudes
chrétiennes
; mais voilà le motif de notre action : nous attestons la justice app
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s. Il se peut que ma définition de la vocation du
chrétien
vous ait paru, dès le principe, assez abstraite. Me voilà bien loin,
45
nt d’aborder le problème de l’action politique du
chrétien
, je tiens à dire deux mots concernant ces scrupules, ou peut-être, ce
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ts, c’est celle des fins dernières de l’action du
chrétien
. C’est la triple question que le peintre Gauguin avait choisie pour t
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épondu en rappelant la situation très précaire du
chrétien
dans la cité telle qu’elle est devenue. À la question : D’où venons-n
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r ces grandes questions dernières, si ce n’est le
chrétien
, dans la cité contemporaine ? Et s’il ne le fait pas, qui d’autre est
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mesure d’assumer cette charge inquiétante ? Si le
chrétien
ne pose pas ces questions, n’est-ce pas alors, justement, qu’il s’éva
50
e ce que j’ai à vous dire maintenant. Vocation du
chrétien
dans la cité : nous l’avons définie par deux mouvements : une protest
51
on, d’aboutir à ce que j’appellerai une politique
chrétienne
, un parti des chrétiens ? Telle est la première question. Et si l’on
52
appellerai une politique chrétienne, un parti des
chrétiens
? Telle est la première question. Et si l’on répond non à cette premi
53
stion, est-il possible alors, ou désirable, qu’un
chrétien
entre dans l’un ou l’autre des partis existants, et fasse sienne la c
54
era la seconde question. Au sujet de la politique
chrétienne
, permettez-moi d’être aussi bref que catégorique. Si nous considérons
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ute n’est permis. De Constantin, premier empereur
chrétien
commandant aux chrétiens de faire la guerre, à Charlemagne baptisant
56
stantin, premier empereur chrétien commandant aux
chrétiens
de faire la guerre, à Charlemagne baptisant les Saxons pour leur prou
57
ritains capitalistes ; du Roi-Soleil, prince très
chrétien
, à Guillaume II et à son Gott mit uns ! ; des Espagnols massacrant le
58
agnols massacrant les Incas au nom d’un autre roi
chrétien
, jusqu’à ce chancelier Dollfuss faisant tirer à coups de canon contre
59
ui du parti clérical, — l’histoire des politiques
chrétiennes
se confond séculairement avec l’histoire des trahisons les plus flagr
60
alité qui pèse sur notre histoire : une politique
chrétienne
qui réussit n’a plus rien de chrétien que le prétexte. Les Églises se
61
politique chrétienne qui réussit n’a plus rien de
chrétien
que le prétexte. Les Églises se livrent au jugement du monde, dès lor
62
t un jugement porté sur le monde. Toute politique
chrétienne
, toute politique conduite par une Église, et qui vise des buts propre
63
à sanctifié. Je ne crois pas plus à une politique
chrétienne
que je ne crois à une morale chrétienne codifiée, rationalisée, dispe
64
politique chrétienne que je ne crois à une morale
chrétienne
codifiée, rationalisée, dispensant chaque chrétien de reconnaître et
65
étienne codifiée, rationalisée, dispensant chaque
chrétien
de reconnaître et d’accepter les risques d’une vocation toujours uniq
66
, et parfois scandaleuse. Je ne crois pas que les
chrétiens
possèdent, du seul fait de leur foi, des lumières spéciales sur les p
67
pas qu’il soit souhaitable que se forme un parti
chrétien
, opposé aux autres partis. Je crois que les églises ne peuvent accomp
68
tique à laquelle je vois succomber tant de jeunes
chrétiens
trop bien intentionnés, il faut avouer que la question reste entière
69
tion reste entière : que devons-nous faire, comme
chrétiens
, dans la cité ? Si l’Église n’est pas un parti, comment et où faut-il
70
fait de perdre de vue la vocation particulière du
chrétien
. Je me contenterai donc d’examiner un seul exemple, le plus riche à m
71
ation, — si telle est bien la vocation civique du
chrétien
, beaucoup seront tentés de penser que cela conduit au socialisme. Pou
72
ons aussi une part de vérité d’origine proprement
chrétienne
. Le socialisme s’est identifié avec la défense des humbles : si nous
73
t d’union qu’on nous propose, entre socialiste et
chrétien
? Prenons bien garde ici au sens des mots : protestation et justice.
74
ice. Oui, ces mots d’ordre sont les mêmes pour le
chrétien
et pour le socialiste. L’élan sentimental est peut-être le même, les
75
sions sous silence cette radicale différence : le
chrétien
ne proteste pas seulement contre des abus politiques, mais contre le
76
ues, mais contre le péché, à travers ces abus. Le
chrétien
n’annonce pas seulement une justice humaine à venir, mais une justice
77
idéal moral d’une foi au Christ vivant ? Car le
chrétien
n’est pas idéaliste, et c’est cela qui le distingue en fin de compte
78
hristianisme était moins réaliste et comme si les
chrétiens
ne vivaient pas aussi de pain. Le grand danger du socialisme n’est pa
79
travaillant à leurs côtés ! Nous connaissons des
chrétiens
socialistes. Et ils savent sans doute mieux que nous ce que signifie
80
roupes d’assaut hitlériennes. Mais je crois qu’un
chrétien
peut adresser une critique encore plus grave à tout parti. L’idée mêm
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e résume ces premières conclusions : ni politique
chrétienne
, ni parti chrétien, ni parti politique. — Pourtant, il faut agir ! Po
82
s conclusions : ni politique chrétienne, ni parti
chrétien
, ni parti politique. — Pourtant, il faut agir ! Pourtant, la vocation
83
roposerai donc deux exemples concrets de vocation
chrétienne
dans la cité. Et d’abord, à l’image que je vous donnais en débutant
84
serai une image moderne, qui est aussi celle d’un
chrétien
dans la cité, mais qui n’est pas cette fois une utopie. Cela se passe
85
t la biographie de Kagawa, le chef du jeune Japon
chrétien
. Fils d’un conseiller de l’empereur et d’une geisha, Kagawa appartien
86
rend qu’il lui est impossible de se dire vraiment
chrétien
tant qu’il n’aura pas fait tout ce qui est en son pouvoir pour réduir
87
nce sous ce titre : Avant l’aube g. Voilà bien le
chrétien
dans la cité : l’homme au service des hommes, bafoué, injurié, battu,
88
on d’un grand mouvement syndicaliste. Vocation du
chrétien
dans la cité. Tout le pouvoir de Kagawa se résume en effet dans ce se
89
vague et peu pratique ! Toute l’histoire du monde
chrétien
est faite par des vocations précises reçues dans la prière, avec crai
90
veau : la personne, c’est cette réalité que tout
chrétien
connaît : l’homme qui a reçu une vocation et qui lui obéit dans ses a
91
yez que nous retrouvons l’exigence spirituelle du
chrétien
. Mais vous voyez aussi qu’il s’agit là d’une révolution profonde, car
92
t personnaliste ne se donne pas pour un mouvement
chrétien
; vous y trouverez des hommes de toutes croyances et de toutes incroy
93
ces de notre vocation. Ce n’est pas une politique
chrétienne
, ce n’est pas un parti politique. C’est un ordre, une chevalerie ! Et
94
parti qui peut en dire autant. Je demande où les
chrétiens
trouveraient une chance plus concrète, une meilleure raison d’espérer
95
li, jusque dans le détail de la vie. Et si, comme
chrétiens
, vous ne trouvez pas dans le mouvement personnaliste tout ce qu’exige
96
foi, eh bien, raison de plus pour l’apporter ! Le
chrétien
n’est-il pas, en quelque sorte, un spécialiste de la vocation ? Des i
97
ysique et religieuse. Qui aura ce courage, si les
chrétiens
ne l’ont pas ? Où voulez-vous aller si vous refusez cette chance ? Et
98
ller si vous refusez cette chance ? Et comment un
chrétien
pourrait-il m’opposer les objections d’un praticisme à courte vue, qu
99
’un praticisme à courte vue, quand notre vocation
chrétienne
braque nos regards sur le miracle d’une justice et d’une vérité déjà
100
op désintéressée, — tous les autres, mais pas les
chrétiens
. Tous les autres auraient le droit de m’opposer la sagesse de ce sièc
101
nous comptons encore trop sur nous-mêmes. Mais le
chrétien
ne compte pas sur lui seul, il compte sur Celui qui peut faire, et bi
102
nous appelle. Ce qui est impossible, c’est qu’un
chrétien
n’ait pas la vocation d’agir, de faire acte de présence à la misère d
103
sans l’affaiblir ni la fausser, la « théologie »
chrétienne
la plus authentique. Le style est direct, l’emploi de la seconde pers
104
ent être : Dieu — L’homme — Jésus-Christ — La foi
chrétienne
— L’Église et les sacrements — L’espérance eschatologique. Le trait l
105
ble, et dominées par elle. Pour Brunner, « la foi
chrétienne
est une foi biblique » ; la Bible est la Parole de Dieu, et nous ne p
106
quelque ingénieuse synthèse — tous les paradoxes
chrétiens
qui gênent si fort notre humaine raison. Mais la foi n’est pas une ad
107
aires. Le devoir des Églises Si les Églises
chrétiennes
ne donnent pas cette direction ferme et vraiment catholique (embrassa
108
mença à s’ouvrir entre l’Église et la culture. Un
chrétien
du xixe ou du xxe siècle, par exemple, pouvait croire aux doctrines
109
dentale est née de la théologie et de la liturgie
chrétienne
; soit en se soumettant au code chrétien, soit en se révoltant contre
110
turgie chrétienne ; soit en se soumettant au code
chrétien
, soit en se révoltant contre lui. (Les grandes philosophies modernes,
111
devient difficile à intégrer dans une conception
chrétienne
du monde. Ceci est particulièrement frappant dans les pays protestant
112
mental de tout ordre social que l’on peut appeler
chrétien
. On peut aussi accepter l’idée d’une vocation générale ou collective,
113
sont, par conséquent, incompatibles avec l’ordre
chrétien
qui présuppose l’union dans la diversité. Toutes les doctrines unitar
114
doctrines sont par là incompatibles avec l’ordre
chrétien
, qui implique l’union et non l’uniformité et qui respecte la diversit
115
de Dieu. Un ordre social ne peut être qualifié de
chrétien
à moins qu’il ne soit fondé sur le respect de la vocation, et qu’il n
116
on divine, unique et inaliénable. Un ordre social
chrétien
sera ainsi œcuménique plutôt qu’unitarien. Il sera fédéral plutôt que
117
uences sociales de la vocation 1) Une doctrine
chrétienne
, centrée sur l’idée de la vocation des individus, mettra toujours l’a
118
damment des devoirs de sa charge. 2) Une doctrine
chrétienne
qui prend au sérieux le fait de la vocation divine d’un homme ou d’un
119
de les critiquer d’un point de vue spécifiquement
chrétien
. Il doit y avoir, par exemple, une redéfinition des « quatre libertés
120
s les conditions de fonctionnement d’une doctrine
chrétienne
de la vocation. (Être libre à l’abri de la nécessité, ne signifie pas
121
s et pour des buts qui ne sont pas nécessairement
chrétiens
. Les conséquences culturelles Deux dangers menacent la culture
122
, à côté d’établissements laïques, neutres ou non
chrétiens
, et que tout l’enseignement, dans chaque matière, y soit dominé par l
123
qui s’éloignent de plus en plus d’une conception
chrétienne
du monde. i. Rougemont Denis de, « La responsabilité culturelle d
124
lles : sans le savoir, sans oser se l’avouer, les
chrétiens
devenaient, en Europe comme ailleurs, une minorité doucement persécut
125
’il a brusquement mis à nu l’état minoritaire des
chrétiens
; qu’il les a attaqués de front au nom des principes non chrétiens (c
126
les a attaqués de front au nom des principes non
chrétiens
(comme le nationalisme) qu’ils croyaient pouvoir tolérer ; qu’il a ét
127
ttre en doute la vérité et la validité des dogmes
chrétiens
. L’ère des argumentations « scientifiques » contre la Genèse, la Créa
128
t c’est un fait que les trois grandes confessions
chrétiennes
ont retrouvé, depuis une ou deux décades, le courage de réaffirmer le
129
elles, dans notre temps, c’est poser aux Églises
chrétiennes
un dilemme très net : il ne leur reste plus qu’à s’endormir, ou bien
130
jamais règles de vie. Je voudrais une sociologie
chrétienne
pour le xxe siècle, et je la voudrais fondée sur la situation d’un g
131
ficace moralité bourgeoise, avec laquelle trop de
chrétiens
confondent aujourd’hui la vertu, quand ils ne vont pas jusqu’au point
132
pas jusqu’au point de l’identifier avec la « vie
chrétienne
», et qu’elle restaure chez les fidèles le sens de la vocation person
133
lle, seul fondement d’une conduite spécifiquement
chrétienne
. « Soyez bien sages », nous disaient les prédicateurs depuis deux siè
134
au xxe siècle, resterait une pure utopie si les
chrétiens
s’en remettaient aux Églises pour le réaliser. Les Églises comme corp
135
isés ne peuvent que soutenir et encadrer l’action
chrétienne
. Celle-ci se fera, comme elle s’est toujours faite, par des personnes
136
. S. Eliot et Wystan Auden, ils sont, certes, des
chrétiens
déclarés dans leur œuvre, mais l’épithète de protestant leur convient