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as venu pour vous apporter un exposé systématique
ou
historique, mais bien pour poser devant vous quelques questions, défi
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leurs yeux, anéantit celle de la volonté humaine,
ou
la rend absolument vaine. En somme, ils les accusent de diminuer l’ho
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t de même un chrétien qui dit, parlant des autres
ou
parlant en général : ceci est bon, moral, cela est mauvais, immoral,
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d’être de la plupart des hommes ? Sera-t-il ange
ou
bête ? Sera-t-il encore un homme ? L’homme chrétien est à la fois ang
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a vie céleste de Jésus. L’Histoire est-elle cause
ou
effet de la foi ? M. Goguel incline vers l’effet. Suivons-le dans sa
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e création s’est faite sans qu’il soit nécessaire
ou
légitime de supposer à son origine une fraude qui, pour être pieuse,
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s le texte biblique, paraît en soi contradictoire
ou
invraisemblable ; mais, d’autre part, M. Goguel récuse beaucoup de pa
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ques théologiques. 3. Jésus de Nazareth, mythe
ou
histoire ? chez Payot. 4. Chez Payot. c. Rougemont Denis de, « [Co
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méditer sur la manière dont ce chrétien pourrait
ou
devrait exercer une vocation condamnée par avance à demeurer ineffica
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eur d’un secret qui lui permettrait de faire plus
ou
mieux que les autres ? A-t-il des lumières spéciales sur les moyens d
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s de résoudre la crise, d’organiser la production
ou
de conclure des traités ? Et si ce n’est pas le cas, ne ferait-il pas
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es forces irrationnelles de la race, de la classe
ou
des nationalismes exaspérés, n’ont cure de nos avis, de nos révoltes.
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avis, de nos révoltes. Que nous soyons chrétiens
ou
non, nous autres pauvres intellectuels, il nous faut perdre l’illusio
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us bien des David prêts à marcher contre Goliath,
ou
simplement de tout petits Don Quichotte s’excitant à une lutte imposs
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pputer nos chances, ni à décider librement si oui
ou
non cela vaut la peine d’entrer dans la tourmente de la cité. Nous pr
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isons pas les dégoûtés : nous y pensons tous plus
ou
moins, et beaucoup d’entre nous y travaillent. Il ne sera pas dit que
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t va planer au-dessus des nuages… Peut-être qu’un
ou
deux, ou beaucoup d’entre vous, sont en train de penser cela. Avant d
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er au-dessus des nuages… Peut-être qu’un ou deux,
ou
beaucoup d’entre vous, sont en train de penser cela. Avant d’aborder
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tiens à dire deux mots concernant ces scrupules,
ou
peut-être, cette objection informulée. La question que je viens d’esq
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la lutte immédiate, pour des objectifs imprécis,
ou
au contraire tellement précis qu’on ne veut plus rien voir au-delà. T
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ernières de l’homme, et cela, qu’ils le veuillent
ou
non ? Et s’ils le voient, comment peuvent-ils encore éluder si cavali
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à cette première question, est-il possible alors,
ou
désirable, qu’un chrétien entre dans l’un ou l’autre des partis exist
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ors, ou désirable, qu’un chrétien entre dans l’un
ou
l’autre des partis existants, et fasse sienne la cause de ce parti ?
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cher l’Évangile, ou bien de faire triompher telle
ou
telle doctrine sociale adoptée par opportunisme ? À supposer même qu’
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n ne sait plus exactement s’il est encore profane
ou
déjà sanctifié. Je ne crois pas plus à une politique chrétienne que j
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la seconde question : celle de l’adhésion à l’un
ou
l’autre des partis politiques existants. Bien entendu, je ne puis son
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ation très réelle, que je suis amené à me méfier,
ou
tout au moins à m’approcher avec une prudence critique extrême, de ce
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ort aboutira à l’assainissement radical des slums
ou
bas-fonds de Kobé et de plusieurs villes japonaises, à la création d’
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é moderne est en crise, parce que personne n’a su
ou
n’a osé prévoir l’aboutissement matériel et moral de la révolution in
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ntes ! Et c’est pourquoi toute réforme de détail,
ou
toute œuvre sociale partielle apparaissent vouées à l’échec, tant qu’
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ne, de leur règle centrale de pensée et d’action,
ou
si l’on veut, pour simplifier, de leur morale. Et toute morale se fon
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qui anime ces groupes, celui de la revue Esprit
ou
celui de L’Ordre nouveau , pour ne rien dire de plusieurs autres moi
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xercice de la vocation. Ce qu’on nomme à Esprit
ou
à L’Ordre nouveau : la personne, c’est cette réalité que tout chrét
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n’est en fait que l’opinion des maîtres de forges
ou
des parlementaires exploitant la bêtise publique. Mais toutes ces des
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, prenant le pas sur nos morales trop idéalistes,
ou
cyniques. Et le triomphe d’une telle morale, à son tour, ne sera poss
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on ? Des incertains, des douteurs, des craintifs,
ou
des sceptiques congénitaux ne manqueront pas de me faire remarquer qu
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de leur personne, comme Kagawa dans les bas-fonds
ou
la prison. Qu’ils le fassent, si la foi leur permet de rendre grâces
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ne pas trahir la Révélation de Dieu en taisant —
ou
en résolvant par quelque ingénieuse synthèse — tous les paradoxes chr
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s de service militaire et à une interruption plus
ou
moins complète de toute activité intellectuelle. Il nous faut donc pr
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dans les pays ruinés par la guerre, mais autant,
ou
même plus, dans les pays comme les États-Unis. Dans la guerre moderne
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les exigences de la vérité, de penser par masses
ou
par majorités, de placer tout le mal d’un côté et tout le bon de l’au
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i maintiennent une attitude de critique exigeante
ou
un sens normal de la justice. En outre, la guerre a toujours pour eff
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ne pas retomber dans les erreurs traditionnelles
ou
revenir aux disciplines de l’ère bourgeoise. Il se pourrait que cette
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uerre ne seront pas nécessairement plus positives
ou
plus cyniques — tout en prétendant l’être, à coup sûr. Mais sans aucu
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ntre l’Église et la culture. Un chrétien du xixe
ou
du xxe siècle, par exemple, pouvait croire aux doctrines officielles
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fession et en même temps admirer Wagner, Whitman,
ou
Renoir, sans seulement se demander si cela était compatible avec sa f
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e Milton. Mais le protestantisme libéral du xixe
ou
xxe siècle n’a inspiré aucun artiste, musicien, poète ou philosophe
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siècle n’a inspiré aucun artiste, musicien, poète
ou
philosophe créateur, parce qu’il n’avait aucune exigence claire et fe
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qui est créé est alors créé en dehors de l’Église
ou
en opposition à elle et devient difficile à intégrer dans une concept
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e montrent exigeantes au lieu de se désintéresser
ou
de suivre avec retard les tendances du jour. Vocation : le princip
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es applications sociales, culturelles, politiques
ou
économiques, il semblerait bon de fixer certains principes ou stades
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es, il semblerait bon de fixer certains principes
ou
stades intermédiaires entre la théologie et les éthiques. La catégori
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eut aussi accepter l’idée d’une vocation générale
ou
collective, appliquée à une nation ou même à une génération. Chaque ê
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on générale ou collective, appliquée à une nation
ou
même à une génération. Chaque être individuel ou collectif, pour lequ
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ou même à une génération. Chaque être individuel
ou
collectif, pour lequel l’Église peut prier, est susceptible de recevo
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soient les collectivismes nationalistes, de race
ou
de classe, ou les matérialismes biologiques, moraux ou bourgeois). De
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llectivismes nationalistes, de race ou de classe,
ou
les matérialismes biologiques, moraux ou bourgeois). De même l’indivi
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classe, ou les matérialismes biologiques, moraux
ou
bourgeois). De même l’individualisme est une déviation morbide du sen
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e : une idéologie qui nie la vocation personnelle
ou
un régime social qui dépouille l’homme de la liberté d’obéir à sa voc
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: la fonction du citoyen à l’intérieur de l’État
ou
du Parti, conformément au décret de l’État ou du Parti. Elles nient l
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tat ou du Parti, conformément au décret de l’État
ou
du Parti. Elles nient l’existence de toute différenciation ou la qual
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Elles nient l’existence de toute différenciation
ou
la qualifient de morbide, réactionnaire, individualiste, antisociale.
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de, qu’elle soit imposée d’en haut (État, tyran),
ou
d’en bas (égalitarisme poussé à l’extrême) nient la vocation personne
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oussé à l’extrême) nient la vocation personnelle,
ou
la vocation d’un groupe et la considèrent comme dangereuse et scandal
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qu’il n’assure à chaque homme (et à chaque groupe
ou
entité collective) la liberté de réaliser cette vocation divine, uniq
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sérieux le fait de la vocation divine d’un homme
ou
d’un organisme collectif condamnera tout système qui, mécaniquement,
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térielle, de la volonté de puissance individuelle
ou
collective. 3) Les Églises combattront pour tout ce qui assure à un o
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pour tout ce qui assure à un organisme individuel
ou
collectif la liberté légale et les moyens matériels d’accomplir sa vo
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ont pas au nom de conceptions purement humanistes
ou
religieusement neutres comme le progrès, la justice sociale (de gauch
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comme le progrès, la justice sociale (de gauche),
ou
l’ordre social (de droite), l’intérêt national ou la prospérité écono
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ou l’ordre social (de droite), l’intérêt national
ou
la prospérité économique. Le devoir des Églises est de repenser toute
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à une certaine classe sociale, à un ordre établi,
ou
à la réforme du moment. Elles cesseront d’être traînées dans le silla
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me, autarchie spirituelle. La vocation d’un homme
ou
d’un groupe est à la fois distinction et intégration. Ces deux élémen
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établie, à côté d’établissements laïques, neutres
ou
non chrétiens, et que tout l’enseignement, dans chaque matière, y soi
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cation culturelle du groupe (qu’il soit religieux
ou
national), le tout en vue de l’union (fédérale ou œcuménique) de ces
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ou national), le tout en vue de l’union (fédérale
ou
œcuménique) de ces vocations dans un ensemble beaucoup plus large — l
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C’est un fait que la culture laïque, a-chrétienne
ou
antichrétienne, qui prétendait se substituer à la religion et conduir
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confessions chrétiennes ont retrouvé, depuis une
ou
deux décades, le courage de réaffirmer leurs positions parfois les pl
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taque, à l’offensive, à l’initiative, à du plein.
Ou
encore : les Églises et leurs prédicateurs ont moins que jamais à se
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ns. Si jamais un esprit réellement international,
ou
« global » comme disent les Américains, s’instaure sur notre planète,
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t bien sortis, tandis que les autres sont entrés (
ou
rentrés) dans le catholicisme et se donnent, sans la moindre équivoqu
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emark, l’Allemagne catholique que la luthérienne,
ou
la France catholique que la calviniste. J’ai l’idée que le contraire
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’hui beaucoup d’auteurs se proclament catholiques
ou
athées, créent leur œuvre en tant que tels, militent comme tels, tand
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protestante du xixe siècle invoquait la culture
ou
lui courait après. Elle en tirait des arguments contre une orthodoxie
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rthodoxie, qui renonce à toute prétention (fondée
ou
non) à la rigueur et à la fidélité dogmatique, détruit en même temps
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s, au hasard des situations ? Quel risque humain,
ou
même spirituel, cela comporte-t-il ? Avez-vous des vœux ou suggestion
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pirituel, cela comporte-t-il ? Avez-vous des vœux
ou
suggestions en ce domaine ? 2) Sur un plan beaucoup plus général, que
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étudiant en mal de poésie, de roman, de peinture
ou
de musique ? Je veux dire, non pas la question banale, doit-il ou non
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Je veux dire, non pas la question banale, doit-il
ou
non écrire, peindre, lire, voir, etc., mais quelle perturbation cette