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nt et nous sont posés, hic et nunc. Avant d’aller
plus
loin, cherchons donc à serrer un peu les deux termes de notre sujet,
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umanités. Nous prendrons le mot humanisme au sens
plus
général, non moins précis, qui désigne une conception générale de vie
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péché « originel » — il en résulte qu’il ne peut
plus
se connaître entièrement lui-même. Il ne peut plus connaître son bien
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lus se connaître entièrement lui-même. Il ne peut
plus
connaître son bien. Il pose les questions les plus absurdes et les pl
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lus connaître son bien. Il pose les questions les
plus
absurdes et les plus insolubles, par exemple : il ne sait même pas po
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n. Il pose les questions les plus absurdes et les
plus
insolubles, par exemple : il ne sait même pas pourquoi il est au mond
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me cette horrible « Histoire », illustrée par les
plus
sanglants malentendus, sans cesse renaissants. Il a l’impression d’av
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nd, ce que l’homme ignore, ce sont les choses les
plus
importantes du monde : l’origine et la fin de son existence terrestre
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-être. Aux yeux du chrétien, non ; le conflit est
plus
grave, car le rejet de l’humanisme constitue pour lui une sorte d’obl
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gonisme des deux attitudes prend une forme encore
plus
précise, il devient l’antagonisme de deux volontés qui ne s’opposent
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de vivre par eux-mêmes, de vivre à tout prix, le
plus
possible, comme si la vie était le bien absolu. C’est ici que nous en
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payé ici-bas du mépris des garanties humaines les
plus
élémentaires, — et toute l’histoire des martyrs en témoigne. Un chrét
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tien qui contracte une assurance sur la vie n’est
plus
un chrétien à cet instant et dans cet acte ; il agit en humaniste. Il
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able » humainement. Le Plan est d’ores et déjà la
plus
formidable entreprise d’assurance-vie que l’humanité ait jamais conçu
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rels. Il vit dans un monde où il n’y aura bientôt
plus
— se dit-on — ni luttes sociales, ni lutte contre la nature définitiv
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mais dans un domaine susceptible d’intéresser le
plus
large public. On se souvient de l’ouvrage décisif que M. Goguel publi
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vu par son hypothèse, une concrétisation toujours
plus
rigoureuse du fait de la résurrection. Il lui reste alors, dans une d
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et aussi graves, le lecteur se sent autorisé à la
plus
grande exigence critique. À vrai dire, M. Goguel ne paraît pas s’être
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ur leurs contradictions ? N’étaient-ils pas, bien
plus
que nous, capables de voir dans les contradictions mêmes d’un récit,
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uront probablement rien d’homogène et seront même
plus
contradictoires qu’aucun récit ne peut le faire sentir. Ces réserves
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ité, et les hommes qui habitent la cité, il n’y a
plus
aucune proportion. Mais ce n’est pas la cité seule qui a changé. En m
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dans l’humanité contemporaine, le chrétien n’est
plus
le type normal. Il tend à devenir l’exception. C’est tout juste, déjà
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évident, à première vue, que le chrétien ne peut
plus
rien, que personne ne l’écoute plus, qu’on le laisse parler dans ses
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étien ne peut plus rien, que personne ne l’écoute
plus
, qu’on le laisse parler dans ses temples justement parce qu’on ne le
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ns ses temples justement parce qu’on ne le craint
plus
? Et dès lors, à quoi servirait de méditer sur la manière dont ce chr
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ssesseur d’un secret qui lui permettrait de faire
plus
ou mieux que les autres ? A-t-il des lumières spéciales sur les moyen
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e vaut guère la peine qu’on en parle. J’irai même
plus
loin : l’action d’un intellectuel laïque quelconque apparaît tout à f
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ce que je devais vous dire ce soir, j’ai éprouvé
plus
que jamais le sentiment d’une grande absurdité. Sommes-nous bien des
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s dans une situation toute nouvelle. Nous n’avons
plus
à supputer nos chances, ni à décider librement si oui ou non cela vau
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— pour hâter la venue de ce règne, nous ne sommes
plus
que des menteurs, et notre prière nous condamne. Le chrétien est cet
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presse, l’exploitation des pauvres, la raison du
plus
fort et la loi du talion. Ici, c’est le capitalisme créateur de chôma
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stes par exemple, elle appelle une transformation
plus
radicale que tout ce que nous pouvions imaginer et souhaiter. Et c’es
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ne faisons pas les dégoûtés : nous y pensons tous
plus
ou moins, et beaucoup d’entre nous y travaillent. Il ne sera pas dit
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ude combattante, — voilà pourquoi nous ne pouvons
plus
nous laisser arrêter par aucune raison, par ces raisons si bonnes, pa
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attente passive, ni l’ardeur messianique, ne sont
plus
aujourd’hui des attitudes chrétiennes ; mais voilà le motif de notre
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s, ou au contraire tellement précis qu’on ne veut
plus
rien voir au-delà. Trop de chefs nous crient : en avant ! sans avoir
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nous crient : en avant ! sans avoir osé regarder
plus
loin que le bout des semelles de leurs bottes. Leur en avant ne sait
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d séculairement avec l’histoire des trahisons les
plus
flagrantes du christianisme. Voilà bien la fatalité qui pèse sur notr
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stoire : une politique chrétienne qui réussit n’a
plus
rien de chrétien que le prétexte. Les Églises se livrent au jugement
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ui vient bénir ce monde moralisé, dont on ne sait
plus
exactement s’il est encore profane ou déjà sanctifié. Je ne crois pas
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encore profane ou déjà sanctifié. Je ne crois pas
plus
à une politique chrétienne que je ne crois à une morale chrétienne co
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e contenterai donc d’examiner un seul exemple, le
plus
riche à mon sens, et peut-être le plus typique : l’exemple du parti s
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xemple, le plus riche à mon sens, et peut-être le
plus
typique : l’exemple du parti socialiste. Protestation contre la forme
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qu’aucun ne saurait m’apparaître, à première vue,
plus
conforme à notre espérance de justice. Vous dirai-je que c’est précis
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actuelles du travail ; il revendique une justice
plus
grande dans la société : si nous ne protestons pas plus fort que lui,
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rande dans la société : si nous ne protestons pas
plus
fort que lui, si nous ne croyons pas mieux que lui à la justice, gard
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qu’un chrétien peut adresser une critique encore
plus
grave à tout parti. L’idée même de parti paraît absolument incompatib
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faut bien dire que les partis sont les agents les
plus
actifs de la démoralisation des hommes modernes. N’ayant pas même l’e
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il loue une espèce de baraque dans le quartier le
plus
mal famé de la grande ville de Kobé, et se met à prêcher l’Évangile.
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om d’un parti que Luther et Calvin déclenchent la
plus
grande révolution occidentale, — c’est au nom de leur seule vocation.
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tisociale. » Je crois que cette phrase exprime la
plus
grande vérité actuelle, c’est-à-dire la plus méconnue par ceux qui fo
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e la plus grande vérité actuelle, c’est-à-dire la
plus
méconnue par ceux qui font la politique de nos cités. Commentons briè
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orce une crise profonde de la culture, au sens le
plus
large du terme. Les buts de l’intellectuel et son langage ne sont plu
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Les buts de l’intellectuel et son langage ne sont
plus
ceux de l’ouvrier ni du petit-bourgeois provincial et encore moins ce
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et à dia, et personne ne sait où il va. Il n’y a
plus
de commune mesure entre la pensée et l’action. La cité n’est plus dom
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mesure entre la pensée et l’action. La cité n’est
plus
dominée par une norme et un but commun. Ce sont les bases culturelles
57
’atteint pas les racines du mal. Oui, la tâche la
plus
pratique, la plus sociale qui s’offre à nous, c’est bien une tâche sp
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acines du mal. Oui, la tâche la plus pratique, la
plus
sociale qui s’offre à nous, c’est bien une tâche spirituelle : retrou
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agit là d’une révolution profonde, car rien n’est
plus
profond qu’un changement de l’état d’esprit qui préside aux instituti
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demande où les chrétiens trouveraient une chance
plus
concrète, une meilleure raison d’espérer. Je dis bien, une chance con
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arquer que certains… compromis, par exemple, sont
plus
pratiques, lorsqu’il s’agit de politique, — et qu’on n’arrive à rien
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partialement la situation : il eût fallu beaucoup
plus
de nuances. J’ai cherché au contraire à marquer quels peuvent être no
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lir ni la fausser, la « théologie » chrétienne la
plus
authentique. Le style est direct, l’emploi de la seconde personne est
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rements — L’espérance eschatologique. Le trait le
plus
marquant est leur « biblisme ». Bien que pas un verset de l’Écriture
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ation des hostilités introduira une période de la
plus
grande confusion. Aperçu de la situation d’après-guerre La jeune
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années de service militaire et à une interruption
plus
ou moins complète de toute activité intellectuelle. Il nous faut donc
67
s pays ruinés par la guerre, mais autant, ou même
plus
, dans les pays comme les États-Unis. Dans la guerre moderne tout cont
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re Guerre mondiale. Ce sera, cette fois, beaucoup
plus
violent car la Deuxième Guerre mondiale a mis en jeu des idéologies b
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rre mondiale a mis en jeu des idéologies beaucoup
plus
puissantes et dynamiques. Il serait romantique de supposer que la gue
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tions d’après-guerre ne seront pas nécessairement
plus
positives ou plus cyniques — tout en prétendant l’être, à coup sûr. M
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re ne seront pas nécessairement plus positives ou
plus
cyniques — tout en prétendant l’être, à coup sûr. Mais sans aucun dou
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à coup sûr. Mais sans aucun doute leur faim sera
plus
grande et leur soif de réponses à leurs questions, de conseils, d’idé
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glise. Une Église dont la théologie est vague n’a
plus
rien à dire dans le domaine de la culture. Une telle Église peut donn
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e, et en rattachant ce qu’elle dit de la façon la
plus
directe à cette théologie. C’est ainsi que l’Église catholique romain
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ines et réformées s’atrophièrent, elles n’osèrent
plus
, ni ne purent davantage, intervenir comme influences inspiratrices da
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ctrine et son culte, l’Église perd ses moyens les
plus
efficaces d’agir sur le siècle, de transformer ses croyances en actio
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thiques. La catégorie intermédiaire qui paraît la
plus
féconde dans le domaine culturel et social est celle de Vocation (au
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(au sens calviniste et luthérien du mot, qui est
plus
large que celui dans lequel l’entend Rome). L’Évangile nous apprend q
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’Ecclesia militans ressemble à une armée beaucoup
plus
qu’elle ne ressemble à une constitution abstraite fixant les droits d
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érale serait alors d’approfondir et d’intégrer le
plus
possible chaque vocation culturelle du groupe (qu’il soit religieux o
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nique) de ces vocations dans un ensemble beaucoup
plus
large — le corps et ses membres ; ne jamais chercher l’union en neutr
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roblème à envisager est celui d’une collaboration
plus
étroite entre l’Église et l’Intelligentzia. Dans le présent état des
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us donner des buts de vie, des idéaux et un monde
plus
efficaces qμe ceux du christianisme. C’est un fait que « les derniers
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courage de réaffirmer leurs positions parfois les
plus
extrêmes, avec une belle indépendance vis-à-vis des critiques de l’ex
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hrétiennes un dilemme très net : il ne leur reste
plus
qu’à s’endormir, ou bien à passer à l’attaque. Ce lendemain d’une gue
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ésée. En d’autres termes, les Églises ne trouvent
plus
dans le monde des doctrines hostiles, mais un vide doctrinal sans pré
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t encore. Ce programme, qui résume à mes yeux les
plus
grandes chances d’action du christianisme au xxe siècle, resterait u
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sme, en général, offre à la littérature un climat
plus
favorable que le protestantisme en général. Car, si l’on considère l’
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ons et de leurs confessions, l’Italie ait produit
plus
de grands écrivains que l’Angleterre, la Pologne que le Danemark, l’A
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niste. J’ai l’idée que le contraire aurait un peu
plus
de chances de se vérifier, en particulier pour l’Allemagne, la Suisse
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oliques, et, même, plusieurs de leurs auteurs les
plus
connus disent préférer le protestantisme au catholicisme. 3° S’il par
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ls, tandis que nos auteurs protestants ne le sont
plus
guère que de naissance et non par choix. Quelles sont les causes de c
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r le problème qui vous occupe dans ses termes les
plus
actuels ? k. Rougemont Denis de, « [Réponse à une enquête] Les pro
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ggestions en ce domaine ? 2) Sur un plan beaucoup
plus
général, que diriez-vous à un étudiant en mal de poésie, de roman, de