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orique, mais bien pour poser devant vous quelques
questions
, définir à grands traits des antithèses à dessein forcées, et provoqu
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constatations prudemment mesurées. Et d’abord, la
question
qui nous occupe ici est-elle une vraie question ? Est-elle, pour chac
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a question qui nous occupe ici est-elle une vraie
question
? Est-elle, pour chacun de nous, une question qui se pose dans la vie
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aie question ? Est-elle, pour chacun de nous, une
question
qui se pose dans la vie, que vous vous posiez avant de venir ici, et
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vous cherchez à répondre ? En un mot, est-ce une
question
existentielle — pour employer un terme favori de la théologie et de l
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doute le besoin qu’il a de mettre en question les
questions
elles-mêmes. Nous nous refusons, de plus en plus, à discuter sur des
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Nous n’avons pas, bien entendu, à discuter ici la
question
des humanités. Nous prendrons le mot humanisme au sens plus général,
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s, la justice. Faut-il voir là autre chose qu’une
question
de mots ? Dans l’un et l’autre cas, il s’agit bel et bien de savoir q
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. Il ne peut plus connaître son bien. Il pose les
questions
les plus absurdes et les plus insolubles, par exemple : il ne sait mê
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qui refuse d’accepter, dans toute sa violence, la
question
que lui pose sans cesse la crise perpétuelle du monde. Et l’antagoni
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re opposé utilement au christianisme, comme une «
question
» réelle et féconde. Mais en face de ce triomphe humaniste, le chréti
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rd’hui est la suite de cette Vie de Jésus, et les
questions
qu’il pose n’apparaissent pas moins passionnantes. Quelle fut la genè
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omprendrons peut-être mieux le sens concret de la
question
, à laquelle je vais limiter mes réflexions, ce soir : — quelle peut ê
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aine, d’ailleurs de plus en plus restreint ? À la
question
de sa vocation dans la cité, ne devra-t-on pas opposer une question p
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ation dans la cité, ne devra-t-on pas opposer une
question
préalable, brutale : cette vocation a-t-elle un sens concret ? Condui
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itant à une lutte impossible ? Je laisserai cette
question
ouverte. S’il est un fait patent, c’est que nous ne pouvons pas grand
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les, ou peut-être, cette objection informulée. La
question
que je viens d’esquisser à grands traits, c’est celle des fins derniè
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ernières de l’action du chrétien. C’est la triple
question
que le peintre Gauguin avait choisie pour titre de son fameux triptyq
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-nous ? Où en sommes-nous ? Où allons-nous ? À la
question
: Où en sommes-nous ? j’ai répondu en rappelant la situation très pré
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tien dans la cité telle qu’elle est devenue. À la
question
: D’où venons-nous ? j’ai répondu en rappelant que l’origine vivante
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on de la justice en Jésus-Christ ressuscité. À la
question
: Où allons-nous ? j’ai répondu : le Seigneur vient ! — et nous allon
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e se mettre en route avant d’avoir posé ces trois
questions
, avant d’y avoir répondu ? Oh, je sais bien que le monde d’aujourd’hu
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demande encore : qui donc osera poser ces grandes
questions
dernières, si ce n’est le chrétien, dans la cité contemporaine ? Et s
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arge inquiétante ? Si le chrétien ne pose pas ces
questions
, n’est-ce pas alors, justement, qu’il s’évade ? Qu’il sort de sa réal
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ucoup d’entre vous ont, dès longtemps, résolu ces
questions
, dans la mesure où cela se peut. Mais il fallait qu’elles fussent pos
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is il fallait qu’elles fussent posées, toutes ces
questions
, et il faut qu’elles demeurent posées comme un grand signe d’interrog
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e, un parti des chrétiens ? Telle est la première
question
. Et si l’on répond non à cette première question, est-il possible alo
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question. Et si l’on répond non à cette première
question
, est-il possible alors, ou désirable, qu’un chrétien entre dans l’un
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sienne la cause de ce parti ? Ce sera la seconde
question
. Au sujet de la politique chrétienne, permettez-moi d’être aussi bref
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nnes, — à supposer que cela soit possible, que de
questions
demeurent menaçantes ! Voici l’Église liée bon gré mal gré à son succ
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ens trop bien intentionnés, il faut avouer que la
question
reste entière : que devons-nous faire, comme chrétiens, dans la cité
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engagement. Nous voici donc en face de la seconde
question
: celle de l’adhésion à l’un ou l’autre des partis politiques existan
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à notre conscience leur silencieuse et troublante
question
. Nous sommes, me direz-vous, des étudiants, c’est-à-dire des intellec
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in que si les Églises continuent à négliger cette
question
, la cessation des hostilités introduira une période de la plus grande
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sera plus grande et leur soif de réponses à leurs
questions
, de conseils, d’idéaux catholiques — au sens étymologique du mot — de
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ère, y soit dominé par la doctrine de l’Église en
question
, comme c’est le cas dans les instituts catholiques et à l’Université
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uvait écrire vers la fin de cette période qu’à la
question
: « Si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? », les c
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peinture ou de musique ? Je veux dire, non pas la
question
banale, doit-il ou non écrire, peindre, lire, voir, etc., mais quelle