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. Nous nous refusons, de plus en plus, à discuter
sur
des nuances métaphysiques arbitrairement définies, sur des opposition
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es nuances métaphysiques arbitrairement définies,
sur
des oppositions qui n’existent, en réalité, que dans la mesure où l’o
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de vie — politique, économique, éthique — fondée
sur
la croyance au salut de l’homme par les seules forces humaines. Croya
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de », mais une revanche à bon marché, permettant,
sur
cette terre, une scandaleuse économie d’énergie et de courage. Pour e
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étenir le pouvoir de sauver l’homme en se fondant
sur
l’homme sont semblables, aux yeux du chrétien, à ce fameux baron de C
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deux volontés qui ne s’opposent pas front à front
sur
le même plan, mais qui se coupent perpendiculairement. Chez les chrét
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n témoigne. Un chrétien est un être qui joue tout
sur
la foi, c’est-à-dire sur l’invisible, contre toute vraisemblance. Pre
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st un être qui joue tout sur la foi, c’est-à-dire
sur
l’invisible, contre toute vraisemblance. Prenons des exemples concret
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oncrets. Un chrétien qui contracte une assurance
sur
la vie n’est plus un chrétien à cet instant et dans cet acte ; il agi
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-il, une fois son triomphe assuré par sa victoire
sur
les difficultés naturelles, sur ce conflit qui constitue la raison d’
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é par sa victoire sur les difficultés naturelles,
sur
ce conflit qui constitue la raison d’être de la plupart des hommes ?
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Sur
la méthode de M. Goguel (novembre 1934)c d L’œuvre de M. Maurice G
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uel définit l’objet de sa recherche, en insistant
sur
le fait que la description qu’il va donner ne saurait être prise pour
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logique, si incapables d’y atteindre, si aveuglés
sur
leurs contradictions ? N’étaient-ils pas, bien plus que nous, capable
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écit ne peut le faire sentir. Ces réserves faites
sur
la méthode, il reste que les conclusions négatives de M. Goguel sont
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qui croit sans avoir vu. Sa position nous paraît
sur
ce point tout à fait orthodoxe et courageuse. Au contraire de la plup
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Payot. c. Rougemont Denis de, « [Compte rendu]
Sur
la méthode de M. Goguel », Le Semeur, Paris, novembre 1934, p. 29-35.
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s, de lois économiques. Un jeu secret qui se joue
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nos têtes et dont la Presse nous donne l’image conventionnelle. Entre
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mmes qui, elle-même, paraît tellement impuissante
sur
les conseils de la cité ? N’est-il pas ridicule de poser la question
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t plus ? Et dès lors, à quoi servirait de méditer
sur
la manière dont ce chrétien pourrait ou devrait exercer une vocation
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ux que les autres ? A-t-il des lumières spéciales
sur
les moyens de résoudre la crise, d’organiser la production ou de conc
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e droit de laisser subsister la moindre équivoque
sur
les motifs de cette acceptation. S’il annonce, au sens fort du terme,
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ar nos actions ! — et je voudrais mettre l’accent
sur
ce mot-là, afin que vous ne pensiez pas qu’il ne s’agit ici que de pa
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du christianisme. Voilà bien la fatalité qui pèse
sur
notre histoire : une politique chrétienne qui réussit n’a plus rien d
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elles cessent d’être avant tout un jugement porté
sur
le monde. Toute politique chrétienne, toute politique conduite par un
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du seul fait de leur foi, des lumières spéciales
sur
les problèmes techniques que pose la vie de la cité moderne. Je ne cr
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es annonciatrices de la Parole, du jugement porté
sur
la forme du monde, et de la grâce offerte à ceux qui croient. Mais c
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on apparemment désespérée s’étend mystérieusement
sur
ces quartiers d’enfer. Les crimes diminuent, les enfants s’instruisen
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que se sont assignée les groupes personnalistes,
sur
l’exemple desquels je vais conclure. Le grand principe qui anime ces
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es appellent une morale créatrice, prenant le pas
sur
nos morales trop idéalistes, ou cyniques. Et le triomphe d’une telle
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uand notre vocation chrétienne braque nos regards
sur
le miracle d’une justice et d’une vérité déjà descendue sur la terre
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acle d’une justice et d’une vérité déjà descendue
sur
la terre ? Tous les autres auraient le droit de m’arrêter en me disan
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ît trop haut, c’est que nous comptons encore trop
sur
nous-mêmes. Mais le chrétien ne compte pas sur lui seul, il compte su
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op sur nous-mêmes. Mais le chrétien ne compte pas
sur
lui seul, il compte sur Celui qui peut faire, et bien faire, ce que l
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le chrétien ne compte pas sur lui seul, il compte
sur
Celui qui peut faire, et bien faire, ce que l’homme fait mal. Telle e
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e présent », dit saint Paul. Et je vous laisserai
sur
cette mise en demeure : « Ne vous conformez pas à ce siècle présent,
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nner a réuni 35 courtes études, des « méditations
sur
le message de Jésus-Christ ». Dès l’abord, on est frappé par leur sim
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éveloppement de la culture, elle doit être fondée
sur
une doctrine ferme, sur une théologie qui soit en même temps rigoureu
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re, elle doit être fondée sur une doctrine ferme,
sur
une théologie qui soit en même temps rigoureuse et vitale à l’intérie
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’Église perd ses moyens les plus efficaces d’agir
sur
le siècle, de transformer ses croyances en action créatrice. Les forc
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droits et les devoirs de la critique théologique
sur
tous les plans et pas seulement d’une façon négative et restrictive.
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s pourront agir et inspirer si elles sont fondées
sur
une doctrine ferme et complète. Elles auront autorité dans la mesure
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qualifié de chrétien à moins qu’il ne soit fondé
sur
le respect de la vocation, et qu’il n’assure à chaque homme (et à cha
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a vocation 1) Une doctrine chrétienne, centrée
sur
l’idée de la vocation des individus, mettra toujours l’accent sur le
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vocation des individus, mettra toujours l’accent
sur
le devoir plutôt que sur les droits. Prenons l’exemple de l’armée : l
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mettra toujours l’accent sur le devoir plutôt que
sur
les droits. Prenons l’exemple de l’armée : les règlements militaires
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ture moderne au point de vue d’une éthique fondée
sur
la vocation : a) un faux universalisme fruit d’une éducation sans cou
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nseignement (collèges, universités) soient fondés
sur
une base confessionnelle clairement établie, à côté d’établissements
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lise comme corps de doctrine et comme communauté.
Sur
ce plan tout reste à créer. Et quelque chose doit être créé si nous v
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s, depuis la Renaissance, le christianisme a vécu
sur
la défensive. Les hiérarchies ecclésiastiques défendaient leurs pouvo
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demi-sourires et d’ironies intellectuelles basées
sur
« les derniers progrès de la science », cette tolérance même qui se m
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lace, chez les protestants, à un moralisme centré
sur
l’homme. Tout tranquillement, et pour sauver leur corps, les Églises
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tte époque a pris fin. Et je fonde cette croyance
sur
quelques faits. C’est un fait que le totalitarisme a rompu la paix fa
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nne pour le xxe siècle, et je la voudrais fondée
sur
la situation d’un groupe de frères prenant la communion. 2. Que l’Égl
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global » comme disent les Américains, s’instaure
sur
notre planète, ce ne sera qu’au nom de ce qui transcende nos attachem
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e importante qu’ait exercée la pensée protestante
sur
la littérature moderne, c’est celle de Kierkegaard. (Ibsen, Unamuno,
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z-vous des vœux ou suggestions en ce domaine ? 2)
Sur
un plan beaucoup plus général, que diriez-vous à un étudiant en mal d