1
et les décisions qu’ils comportent. Nous refusons
toute
problématique dans laquelle nous croyons distinguer une évasion hors
2
e rigoureusement au christianisme, s’il est avant
tout
la croyance au salut de l’homme par la seule force de Dieu, — par la
3
té surhumaine qui les dispense de mettre en œuvre
toutes
leurs forces humaines. Ils les accusent de faire appel à une Volonté
4
ière-monde » qui serait comme une revanche contre
tout
l’imparfait de « ce bas-monde », mais une revanche à bon marché, perm
5
sidère comme un homme qui refuse d’accepter, dans
toute
sa violence, la question que lui pose sans cesse la crise perpétuelle
6
istes, volonté de vivre par eux-mêmes, de vivre à
tout
prix, le plus possible, comme si la vie était le bien absolu. C’est i
7
es garanties humaines les plus élémentaires, — et
toute
l’histoire des martyrs en témoigne. Un chrétien est un être qui joue
8
yrs en témoigne. Un chrétien est un être qui joue
tout
sur la foi, c’est-à-dire sur l’invisible, contre toute vraisemblance.
9
sur la foi, c’est-à-dire sur l’invisible, contre
toute
vraisemblance. Prenons des exemples concrets. Un chrétien qui contra
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eu. Le succès de l’humanisme triomphant serait-il
tout
simplement d’enlever à l’homme toute raison personnelle de vivre ? Le
11
ant serait-il tout simplement d’enlever à l’homme
toute
raison personnelle de vivre ? Le succès de l’homme abandonné à ses ca
12
t pas trop aisé de la définir. Elle recourt avant
tout
à la critique interne des textes, mais aussi, nous venons de le voir,
13
mble qu’un de ses principes soit l’élimination de
tout
ce qui, dans le texte biblique, paraît en soi contradictoire ou invra
14
ême, si l’on veut, une façon paradoxale de donner
tout
leur prix aux quelques faits qui résistent à l’érosion critique, et q
15
el semble d’avance l’avoir minimisé, en réduisant
toute
son œuvre aux proportions d’une génétique descriptive, et en se borna
16
istoriens, me paraît particulièrement improbable.
Tout
en admirant à chaque page l’ingéniosité et la science de M. Goguel, o
17
es jugements psychologiques. Il y a là un procédé
tout
inconscient mais qui rappelle irrésistiblement celui de certains humo
18
ns avoir vu. Sa position nous paraît sur ce point
tout
à fait orthodoxe et courageuse. Au contraire de la plupart des histor
19
mai 1935)f Quand on m’a proposé ce titre, j’ai
tout
d’abord été frappé par le léger anachronisme de ce petit mot de cité.
20
portiques d’une de ces villes du Quattrocento, où
tout
était bâti à la mesure de l’homme, où tout, — sauf les églises, — sem
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to, où tout était bâti à la mesure de l’homme, où
tout
, — sauf les églises, — semblait avoir été conçu pour demeurer à porté
22
ocation peut s’exercer. Je voyais cette ville, où
tout
portait les marques des pensées qu’agitait cet homme ; cette ville ha
23
angage ; cette unité vivante, cette communauté où
toute
pensée et toute action se répondaient, où il était normal, salutaire
24
nité vivante, cette communauté où toute pensée et
toute
action se répondaient, où il était normal, salutaire et logique que l
25
n, dans la réalité des villes modernes, privés de
toute
espèce de commune mesure. L’un devenait tout petit, l’autre énorme. E
26
de toute espèce de commune mesure. L’un devenait
tout
petit, l’autre énorme. En effet, la cité d’aujourd’hui est quelque ch
27
type normal. Il tend à devenir l’exception. C’est
tout
juste, déjà, s’il n’est pas un scandale. Quand il se tient tranquille
28
tion d’un intellectuel laïque quelconque apparaît
tout
à fait dérisoire dans la « cité » telle qu’elle est devenue. Ni les c
29
ésiaste — à rechercher et à sonder par la sagesse
tout
ce qui se fait sous les cieux : c’est là une occupation pénible à laq
30
laquelle Dieu soumet les fils de l’homme. J’ai vu
tout
ce qui se fait sous les cieux, et voici, tout est vanité et poursuite
31
vu tout ce qui se fait sous les cieux, et voici,
tout
est vanité et poursuite du vent. » Je plaindrais l’homme d’action qui
32
prêts à marcher contre Goliath, ou simplement de
tout
petits Don Quichotte s’excitant à une lutte impossible ? Je laisserai
33
atation si pessimiste : voici ce fait : Dieu peut
tout
! Et c’est à Dieu que nous disons dans toutes les églises chrétiennes
34
peut tout ! Et c’est à Dieu que nous disons dans
toutes
les églises chrétiennes : « Que Ton règne vienne ! » Or, une telle pr
35
n. Et alors, nous voici placés dans une situation
toute
nouvelle. Nous n’avons plus à supputer nos chances, ni à décider libr
36
esuré, mieux que personne peut-être, la vanité de
toute
action, agit tout de même, non point parce qu’il distingue un succès
37
résent, mais soyez transformés », dit saint Paul.
Tout
le secret de notre vocation est contenu dans ces mots-là, et si je pa
38
’elle est mauvaise. La forme de ce monde, ce sont
toutes
les puissances que j’énumérais tout à l’heure et qui dominent la cité
39
de, ce sont toutes les puissances que j’énumérais
tout
à l’heure et qui dominent la cité. C’est le désordre et l’injustice t
40
our le chrétien, ce sera bien davantage : ce sera
tout
ce que résume le seul mot de péché — tout ce qui s’oppose à la venue
41
ce sera tout ce que résume le seul mot de péché —
tout
ce qui s’oppose à la venue du règne de justice qu’il appelle. « Nous
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lois communes ? Non pas ! Et gardons-nous ici de
toute
illusion optimiste ! Chrétiens, nous restons hommes, entièrement homm
43
de nos prières, de nos angoisses et de l’appel de
toute
l’humanité à la justice. Mais alors, cette forme du monde que le chré
44
elle appelle une transformation plus radicale que
tout
ce que nous pouvions imaginer et souhaiter. Et c’est à cette transfor
45
e sera pas dit que le croyant, parce qu’il refuse
toute
solidarité avec la forme du monde présent, refuse aussi toute solidar
46
rité avec la forme du monde présent, refuse aussi
toute
solidarité avec l’espoir de ceux qui souffrent et qui créent. Mais s’
47
elle ! Nous ne pouvons autrement que d’espérer de
toutes
nos forces son retour ! Nous protestons contre ce monde au nom d’une
48
de son règne, vers la transformation radicale de
toutes
choses. Et je vous demande, maintenant, si l’on a le droit de se mett
49
se peut. Mais il fallait qu’elles fussent posées,
toutes
ces questions, et il faut qu’elles demeurent posées comme un grand si
50
pour leur prouver la puissance de son glaive, et
tout
accessoirement celle de l’Esprit ; des chevaliers partant pour la Cro
51
du monde, dès lors qu’elles cessent d’être avant
tout
un jugement porté sur le monde. Toute politique chrétienne, toute pol
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d’être avant tout un jugement porté sur le monde.
Toute
politique chrétienne, toute politique conduite par une Église, et qui
53
t porté sur le monde. Toute politique chrétienne,
toute
politique conduite par une Église, et qui vise des buts proprement po
54
is. Je crois que les églises ne peuvent accomplir
tout
leur devoir, toute leur mission dans la cité, que d’une seule et uniq
55
es églises ne peuvent accomplir tout leur devoir,
toute
leur mission dans la cité, que d’une seule et unique manière, et c’es
56
ous nous engager ? Car vocation signifie acte, et
tout
acte est un engagement. Nous voici donc en face de la seconde questio
57
on très réelle, que je suis amené à me méfier, ou
tout
au moins à m’approcher avec une prudence critique extrême, de ce que
58
notre but, entre nos motifs et les leurs, il y a
tout
l’abîme qui sépare un idéal moral d’une foi au Christ vivant ? Car l
59
motifs des camarades. Pensant à eux, je résumerai
toute
ma critique dans une seule phrase : un tel compromis n’est possible,
60
es motifs ouvertement antichrétiens qu’il donne à
toute
action dans le cadre du parti. Mais si je refuse ce parti, c’est auss
61
en peut adresser une critique encore plus grave à
tout
parti. L’idée même de parti paraît absolument incompatible avec l’idé
62
dire vraiment chrétien tant qu’il n’aura pas fait
tout
ce qui est en son pouvoir pour réduire le scandale social. Aucun part
63
vieillards, des enfants abandonnés, des ivrognes,
tout
le rebut d’humanité dont les bas-fonds eux-mêmes ne savent que faire.
64
syndicaliste. Vocation du chrétien dans la cité.
Tout
le pouvoir de Kagawa se résume en effet dans ce seul mot de vocation.
65
uffisait pas, que c’était vague et peu pratique !
Toute
l’histoire du monde chrétien est faite par des vocations précises reç
66
sons tous ce soir et qui, du fond de leur prison,
tout
près d’ici, posent à notre conscience leur silencieuse et troublante
67
, ne serait-ce pas aussi faillir à notre vocation
tout
humblement humaine, professionnelle ? Je n’aurai pas le cynisme de vo
68
ous répondre que ce serait là peut-être un remède
tout
trouvé à la crise de surproduction intellectuelle et à l’encombrement
69
ulturelles qui sont atteintes ! Et c’est pourquoi
toute
réforme de détail, ou toute œuvre sociale partielle apparaissent voué
70
s ! Et c’est pourquoi toute réforme de détail, ou
toute
œuvre sociale partielle apparaissent vouées à l’échec, tant qu’on n’a
71
si l’on veut, pour simplifier, de leur morale. Et
toute
morale se fonde dans une religion, même la morale de ceux qui se croi
72
t-ce donc que la personne humaine ? Exactement et
tout
simplement, la personne, c’est ce que j’appelais l’exercice de la voc
73
e nouveau : la personne, c’est cette réalité que
tout
chrétien connaît : l’homme qui a reçu une vocation et qui lui obéit d
74
oupes personnalistes, de dénoncer et de combattre
tout
ce qui s’oppose au libre jeu des vocations dans la cité : dénoncer le
75
; combattre aussi l’État totalitaire, qui opprime
toute
vocation non conforme à ses cadres simplistes ; — dénoncer la mystiqu
76
arlementaires exploitant la bêtise publique. Mais
toutes
ces destructions ne seront rendues possibles que par un profond chang
77
, englobant à la fois l’économie et la pensée, et
toutes
les lois de la cité. Or, c’est à bâtir ce système, à développer ses c
78
uvement chrétien ; vous y trouverez des hommes de
toutes
croyances et de toutes incroyances. Mais en fait, c’est le seul mouve
79
y trouverez des hommes de toutes croyances et de
toutes
incroyances. Mais en fait, c’est le seul mouvement qui réponde, dès s
80
Oui, le principe animateur et dynamique qui fonde
tout
le mouvement personnaliste, c’est cette formidable idée que tout homm
81
nt personnaliste, c’est cette formidable idée que
tout
homme a une vocation, et peut devenir une personne, et doit devenir u
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idée centrale de la doctrine de Calvin. Ordonner
toutes
choses, et d’abord la cité, à l’exercice libre et fidèle des vocation
83
en rapport avec leurs groupes : vous y trouverez
toute
une tactique nouvelle d’action sociale, toute une tactique de rupture
84
rez toute une tactique nouvelle d’action sociale,
toute
une tactique de rupture avec le désordre établi, jusque dans le détai
85
us ne trouvez pas dans le mouvement personnaliste
tout
ce qu’exige votre foi, eh bien, raison de plus pour l’apporter ! Le c
86
es malins, des parlementaires, des techniciens de
toute
farine dont les compétences bavardes nous ont valu la crise actuelle
87
s cent ans déjà. Nous sommes nés dans un monde où
tout
est en désordre. Nous savons ce que vaut l’aune de ce « pratique » qu
88
tentation prophétique, tentation personnaliste :
tout
cela est possible, tout cela donc nous appelle. Ce qui est impossible
89
tentation personnaliste : tout cela est possible,
tout
cela donc nous appelle. Ce qui est impossible, c’est qu’un chrétien n
90
annoncer sa foi dans la transformation promise de
toutes
choses. « Ne vous conformez pas à ce siècle présent », dit saint Paul
91
e et à une interruption plus ou moins complète de
toute
activité intellectuelle. Il nous faut donc prévoir un abaissement gén
92
pays comme les États-Unis. Dans la guerre moderne
tout
contribue à un abaissement du niveau intellectuel : la propagande, la
93
de penser par masses ou par majorités, de placer
tout
le mal d’un côté et tout le bon de l’autre, de soupçonner de sabotage
94
par majorités, de placer tout le mal d’un côté et
tout
le bon de l’autre, de soupçonner de sabotage ceux qui maintiennent un
95
ique de supposer que la guerre actuelle a détruit
toutes
les éternelles illusions de l’humanité. Nous avons des raisons de cra
96
nécessairement plus positives ou plus cyniques —
tout
en prétendant l’être, à coup sûr. Mais sans aucun doute leur faim ser
97
e. Mais, dans le domaine de la culture, il en est
tout
à fait autrement. Ici une Église ne peut adopter des idéologies créée
98
désorientée. Elle sera coupée de ses racines. Car
toute
la culture occidentale est née de la théologie et de la liturgie chré
99
créatrice. Les forces de création lui échappent.
Tout
ce qui est créé est alors créé en dehors de l’Église ou en opposition
100
ans les pays protestants où le souci de rattacher
tout
travail de culture à une théologie stricte a entièrement disparu — en
101
éit à cet appel. C’est le principe fondamental de
tout
ordre social que l’on peut appeler chrétien. On peut aussi accepter l
102
es sociales et culturelles des temps modernes ont
toutes
cette caractéristique commune : elles nient la vocation personnelle (
103
incompatibles avec le christianisme. Par exemple,
toutes
les idéologies totalitaires nient par définition le fait de la vocati
104
de l’État ou du Parti. Elles nient l’existence de
toute
différenciation ou la qualifient de morbide, réactionnaire, individua
105
hrétien qui présuppose l’union dans la diversité.
Toutes
les doctrines unitariennes, cherchant à établir une homogénéité mécan
106
d’un homme ou d’un organisme collectif condamnera
tout
système qui, mécaniquement, empêche la réalisation de cette vocation.
107
és par l’exercice d’une vocation. Elle condamnera
tout
système économique qui fait de l’homme le jouet des intérêts de l’Éta
108
économique. Le devoir des Églises est de repenser
toutes
ces catégories et de les critiquer d’un point de vue spécifiquement c
109
sements laïques, neutres ou non chrétiens, et que
tout
l’enseignement, dans chaque matière, y soit dominé par la doctrine de
110
du groupe (qu’il soit religieux ou national), le
tout
en vue de l’union (fédérale ou œcuménique) de ces vocations dans un e
111
orps de doctrine et comme communauté. Sur ce plan
tout
reste à créer. Et quelque chose doit être créé si nous voulons éviter
112
s protestants, à un moralisme centré sur l’homme.
Tout
tranquillement, et pour sauver leur corps, les Églises renonçaient si
113
valable pour bien d’autres Églises, et qui résume
toute
une époque. Je pense qu’avec la guerre, cette époque a pris fin. Et j
114
ment, dans ses formes déclarées et spectaculaires
tout
au moins ; et que son élévation brutale puis sa chute ont été pour to
115
son élévation brutale puis sa chute ont été pour
toutes
les Églises une épreuve de forces, un défi, une purification, une occ
116
le dire. Les nations qui ont perdu la guerre ont
tout
perdu ; mais celles qui l’ont gagnée n’ont rien gagné ; elles ont seu
117
éfuter les arguments de l’incroyance ; elles ont,
tout
simplement à donner leurs croyances, avec une agressive naïveté ; ell
118
spirituelles, de « dévotion » à rien d’avouable…
Toute
la culture de l’Occident — musique, peinture, philosophie, littératur
119
onnelles. Que dis-je, il peut ! Il le doit, et de
toute
urgence ! S’il y échoue, je ne vois aucune raison d’attendre autre ch
120
reçu de Dieu une vocation précise, et il ajoute :
toute
vocation est sans précédent, et paraît donc « invraisemblable » à cel
121
œuvre, qui l’avoue et la masque à la fois, et, en
tout
cas, un ensemble de règles, soit héritées, soit inventées : une rhéto
122
uement la notion même d’orthodoxie, qui renonce à
toute
prétention (fondée ou non) à la rigueur et à la fidélité dogmatique,
123
x communs, les thèmes traditionnels à renouveler,
tout
ce système de gênes où l’élan créateur prend son appui. Voilà sans do