1
ussie rouge dans toute la presse qu’il possède en
Europe
, le fait vraiment au nom de l’Évangile ? Et je me demande si cet ordr
2
le mondiale, le drame de la Diète de Stans. Notre
Europe
trouvera-t-elle son pacificateur ? Le mérite-t-elle encore ? Saura-t-
3
que j’ai tenté de la situer dans l’évolution de l’
Europe
, représente en effet le centre et l’axe même de la notion chrétienne
4
t aux troubles révolutionnaires qui marquaient en
Europe
l’irruption du libéralisme, du capitalisme et du nationalisme. Lui se
6
t laissés entendre que les statuts de l’Assemblée
européenne
seraient terminés ces jours-ci, à Londres. Il eût été bien beau de fa
7
eau de faire coïncider cette annonce du renouveau
européen
avec la fête de la Résurrection. Mais rien n’est venu jusqu’ici. Eh !
8
ope, et l’Assemblée consultative. Certainement, l’
Europe
va se faire. La seule question qui se pose encore, c’est de savoir co
9
ns détaillées que les délégués de notre Mouvement
européen
lui soumettaient. Nous savons qu’elle les étudie. Puisse-t-elle se la
10
t celle-ci : les hommes d’État chargés de faire l’
Europe
auront-ils la vision nécessaire ? Les grandes visions Il y a peu
11
is… Il y a enfin une troisième vision, celle de l’
Europe
fédérée. Elle est moins vaste, en vérité, que celle du jeune Américai
12
ais l’appeler aujourd’hui la vision du beau temps
européen
, la vision d’un printemps de l’Europe où les frontières et les barriè
13
eau temps européen, la vision d’un printemps de l’
Europe
où les frontières et les barrières entre nos peuples fondraient comme
14
le soleil d’avril. Imaginez ce grand jardin de l’
Europe
où vous pourriez circuler librement, sans passeports ni visas, sans r
15
’un canton à l’autre de la Suisse. Imaginez cette
Europe
grande ouverte, où les nations ne disparaîtraient pas davantage que l
16
entre nos cantons. Imaginez ensuite cette grande
Europe
aussi décidée que la Suisse à ne faire la guerre à personne, mais à d
17
d’un seul cœur son indépendance reconquise. Cette
Europe
inventant la paix, l’imposant au besoin par la force tranquille de sa
18
e le gagner d’urgence, non seulement pour nous en
Europe
, mais pour la paix du monde entier, alors le principal est fait. Et s
19
épart par une vision libératrice et fascinante. L’
Europe
se fera, parce qu’une équipe de véritables résistants — ceux qui rési
20
demain ? Se peut-il que ce soit tout simplement l’
Europe
, redécouverte à la faveur de son union ? Une Europe rajeunie, qui dev
21
rope, redécouverte à la faveur de son union ? Une
Europe
rajeunie, qui deviendrait soudain, pour nos yeux étonnés, la Terre pr
22
1. On sait que les dix pays fondateurs de l’union
européenne
préparent une Assemblée consultative de l’Europe, qui doit se tenir e
23
opéenne préparent une Assemblée consultative de l’
Europe
, qui doit se tenir en septembre, et dont les députés seront nommés pa
24
ffusé.) t. Rougemont Denis de, « Printemps de l’
Europe
», La Vie protestante, Genève, 29 avril 1949, p. 1.
25
toutes les puissances ont perdu la face, — sauf l’
Europe
. L’URSS a perdu la face en tant que champion de la paix et du désarme
26
nts du Monde humiliaient ainsi leurs principes, l’
Europe
accomplissait sans bruit un redressement spectaculaire. Aux États-Uni
27
où je reviens, il n’est question que du « miracle
européen
». C’est un fait : la montée vers une prospérité sans précédent s’est
28
ns précédent s’est opérée dans le temps même où l’
Europe
achevait de libérer ses colonies — dont on prétendait qu’elle vivait
29
à la passion nationaliste, qui veut la guerre, l’
Europe
surmonte enfin les divisions mortelles qu’entretenait dans son sein c
30
ter d’utopie, la Grande-Bretagne a démontré que l’
Europe
unie était d’ores et déjà bien autre chose qu’une rêverie d’intellect
31
isse a toutes les raisons de ne plus bouder — les
Européens
reprendront la tête du progrès humain. Ils ne retrouveront pas seulem
32
eur propre avenir. Une fois unie politiquement, l’
Europe
exercerait sur l’URSS, comme elle le fait déjà sur les États-Unis, un
33
mondiale. N’est-il pas admirable que l’année de l’
Europe
ait coïncidé par hasard avec l’année d’une grande étape œcuménique, l
34
ricains, et quelques-uns de nos meilleurs esprits
européens
: « Quel merveilleux exploit technique ! Mais si l’on découvrait dema
35
e, l’évidence s’est imposée qu’il fallait faire l’
Europe
tout de suite, sinon on recommencerait une autre guerre. La guerre a
36
guerre. La guerre a largement détruit la culture
européenne
et son rayonnement, pire : elle l’a faussée. On a fait croire au mond
37
nous n’en tenions pas compte nous-mêmes. La cause
européenne
, la lutte de ces dernières années ont épanoui nos recherches des anné
38
village par village, en hérisson, à appliquer à l’
Europe
pour lui éviter les grands affrontements : c’était la tactique suisse
39
en Amérique (de 1940 à 1946) que j’ai découvert l’
Europe
! et la Suisse notamment ! Il faut s’éloigner de quelque chose pour s
40
j’ai écrit un petit livre intitulé Le Cœur de l’
Europe
et cela m’a permis de découvrir le fonctionnement du fédéralisme. La