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attestation plus décisive encore, voici celle de
Luther
en personne. Il écrit dans une lettre à Speratus : « Joignez le frère
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ys germaniques. Or l’erreur qui consiste à placer
Luther
au début d’une évolution dont Hitler serait le terme, ce n’est pas un
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d contre la Réforme : l’assimilation grossière de
Luther
à Hitler n’est évidemment pas destinée à diminuer le prestige du seco
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t sur l’Allemagne écrit que la nation éduquée par
Luther
« était prête à se donner à n’importe quel despote, pourvu qu’il fût
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ante contradiction. D’autre part, où prend-on que
Luther
ait formé l’Allemagne moderne ? Comment sa doctrine centrale de la ju
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c conduit au noir, le bien au mal, la foi pure de
Luther
à l’action pure d’Hitler. Mais c’est une douteuse méthode entre les m
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non, le « germanisme éternel » existait-il avant
Luther
? Oui ou non, l’axe Berlin-Rome passe-t-il par Rome, et non point par
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pondre franchement, je m’engage à reconnaître que
Luther
est coupable de n’avoir pas su, dans l’espace d’une vingtaine d’année
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aitement intactes. d. Rougemont Denis de, « De
Luther
à Hitler », La Vie protestante, Genève, 15 mars 1940, p. 1.
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Réforme ne s’est pas faite une fois pour toutes.
Luther
et Calvin n’ont pas été les premiers réformateurs de l’Église, et ne
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éformer. Seuls peuvent être fidèles à l’esprit de
Luther
et de Calvin un luthéranisme et un calvinisme continuellement repris