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utent les Églises chrétiennes. Lutter contre eux,
c’est
embrasser le parti du Bien. » Et nous voici embrigadés dans la « Croi
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ait leur jeu, dit-on, même s’il se croit sincère.
C’est
un naïf, ou un rusé, ou bien un lâche… Eh bien, tant pis pour moi ! J
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e Suisse romand moyen connaît de Nicolas de Flue,
c’est
que ce pieux ermite vint à la Diète de Stans pour apaiser les deux pa
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e même chez nos confédérés des petits cantons. Et
c’est
pourquoi les catholiques n’ont pas eu de peine à s’annexer le « frère
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qu’il crut devoir obéir à l’appel de la solitude.
C’est
donc au terme d’une féconde carrière qu’il parvint à cette décision,
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icolas est l’un des Pères de notre Confédération,
c’est
à son action qu’il le doit. S’il n’avait été qu’un ascète, nous ne sa
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qu’un ascète, nous ne saurions plus rien de lui.
C’est
pourquoi les réformateurs insistèrent à bon droit sur son rôle politi
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celle des saints apôtres et de nos ancêtres ! Car
c’est
par la seule force de Dieu que nos ancêtres se sont libérés des maîtr
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icolas réside dans son intervention politique. Or
c’est
précisément ce trait que les premiers réformés ont souligné. Ne convi
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tradition de Nicolas, et précisément au théâtre ?
C’est
dans cette idée que j’ai conçu, en septembre dernier, la légende dram
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lviniste. Ce qui caractérise un drame protestant,
c’est
bien moins le sujet que le style, l’inspiration biblique, au premier
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foi pure de Luther à l’action pure d’Hitler. Mais
c’est
une douteuse méthode entre les mains des défenseurs de la « Raison »
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aie bien moins que celle qui veut en avoir une. »
C’est
parce que Niemöller et ses frères savaient cela qu’ils ont résisté, q
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quoi, ou de Qui, est-on tiède, est-on neutre ? Si
c’est
vis-à-vis du Christ, la parole évangélique nous apprend que cette neu
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e de Dieu. « Je vous vomirai », dit le Christ. Si
c’est
vis-à-vis de la guerre des autres que l’on reste tiède, cette neutral
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ortunistes. Je voulais simplement rappeler ceci :
c’est
qu’on ferait bien de ne pas utiliser comme des proverbes généraux cer
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s, en détournant ce verset de son sens spirituel,
c’est
toujours un blasphème, et c’est souvent une grosse sottise. f. Rou
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n sens spirituel, c’est toujours un blasphème, et
c’est
souvent une grosse sottise. f. Rougemont Denis de, « Neutralité »,
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gnerai trois en guise de conclusion. La première,
c’est
que la Réforme, et spécialement sa tendance calviniste, est appelée à
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perspective qui s’offre aux Églises protestantes,
c’est
de préparer le terrain pour la reconstruction fédéraliste du monde de
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isième perspective qui s’ouvre au protestantisme,
c’est
celle du mouvement œcuménique. Vous savez que l’initiateur de ce vast
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bonté pure » comme on disait au xvie siècle. Et
c’est
notre fidélité même à la Réforme qui nous fait nous réjouir d’une per
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: « Je ne suis personne » (15 octobre 1943)h i
C’est
dans les Petits poèmes en prose de Baudelaire que l’on peut lire la p
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stant ? Une remarque en passant, mais nécessaire.
C’est
au sujet d’un camouflage très élémentaire, mais fort bien adapté à la
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longue queue ; donc je ne crois pas au diable. »
C’est
tout ce qu’il demandait. Et ceux qui en restent aux contes de bonnes
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tion nécessaire. Elle est notre gloire équivoque.
C’est
par la liberté, à cause d’elle, et dans elle, que nous avons le pouvo
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, que nous avons le pouvoir de pécher. Car pécher
c’est
tricher avec l’ordre, opposer à la loi divine nos dérogations égoïste
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tes de calcul et courtes vues intéressées. Pécher
c’est
fausser quelque chose dans l’ordonnance du cosmos. C’est toujours en
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ausser quelque chose dans l’ordonnance du cosmos.
C’est
toujours en quelque manière dire un mensonge ou l’opérer. Par le lang
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e diable ne pourrait rien sans notre liberté. Car
c’est
par nous seulement qu’il agit dans le monde, et c’est en provoquant l
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t par nous seulement qu’il agit dans le monde, et
c’est
en provoquant l’abus de notre liberté qu’il agit en nous et nous lie.
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ire de l’homme étant sa liberté, il est clair que
c’est
en ce point que le Malin devait atteindre notre orgueil et s’insérer
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he, pour altérer le témoignage dans sa source. Et
c’est
pourquoi la Bible dit, énergiquement, que lorsque nous mentons, c’est
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ble dit, énergiquement, que lorsque nous mentons,
c’est
le diable lui-même qui « tire sa langue dans notre langue ». Mais il
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la balance marque 980 grammes, vous pouvez dire :
c’est
un kilo. Votre mensonge restera relatif à la mesure invariable du vra
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démon vous induit à fausser la balance elle-même,
c’est
le critère du vrai qui est dénaturé, il n’y a plus de contrôle possib
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de l’acheteur et la satisfaction de votre vertu.
C’est
là le mensonge pur, l’œuvre propre du diable. À partir de l’instant o
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nsonge, car le mensonge, par essence, n’est pas !
C’est
une espèce de décréation. C’est le trompe-l’œil et le sonne-creux de
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ence, n’est pas ! C’est une espèce de décréation.
C’est
le trompe-l’œil et le sonne-creux de l’invention bâtarde et de l’art
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découvrons-nous la raison dernière du mensonge :
c’est
toujours le désir d’innocence utopique. Le mensonge ordinaire n’était
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in, soit en recourant aux raisons pathétiques — «
c’est
vital ! » —, soit en se persuadant que « ça n’a pas d’importance » ;
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nt la consommation de la pomme serait le symbole,
c’est
parce qu’ils assimilent le péché en général à la tentation par excell
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ce, qui se trouve être à leurs yeux la sexualité.
C’est
une vue bien bornée du péché ! Car même dans le cas où le fruit mangé
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en fait elle se lie à l’amour, et à l’esprit, et
c’est
par là qu’elle va se pervertir et devenir à son tour source de perver
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sique. Or nous savons que si l’homme peut pécher,
c’est
uniquement parce qu’il est libre, c’est-à-dire parce qu’il peut chois
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divin, ou au contraire selon ses propres utopies.
C’est
donc en tant qu’elle participe de notre libre créativité, comme le la
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e chose pire que de douter du bien et du réel, et
c’est
de douter du pardon, une fois qu’on a trahi le bien et le réel. Car d
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celui qui les accuse devant Dieu jour et nuit ».
C’est
lui qui demandait la tête de Job devant le tribunal céleste. Non cont
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ns pitié son prochain ou soi-même, soyez sûrs que
c’est
le diable qui parle, l’Accusateur qui tient le pardon pour une simple
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ur de calcul statistique. La duplicité infernale,
c’est
de nous faire croire qu’il n’y a pas de juge, ni d’ordre divin du rée
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e, il y a le doute ! Le premier procédé du démon,
c’est
de jeter un doute sur la réalité de la loi divine, et donc sur la réa
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té d’aller dans la lune, parce que vous savez que
c’est
absolument impossible. Mais vous seriez probablement tenté d’y aller,
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oyez : ce n’est pas le mal en soi qui tente, mais
c’est
toujours un bien qu’on imagine, et même un meilleur bien que celui qu
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chanceté (à ses propres yeux tout au moins). Mais
c’est
celui qui se persuade que le bien qu’il a conçu vaut mieux que le vra
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« Le méchant fait une œuvre qui le trompe. » Or,
c’est
parce qu’il se trompe d’abord que son œuvre va le tromper. La réalité
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is faute signifie tout à la fois erreur et chute.
C’est
plus tard, c’est après plusieurs générations de pécheurs dans l’histo
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tout à la fois erreur et chute. C’est plus tard,
c’est
après plusieurs générations de pécheurs dans l’histoire, ou de péchés
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active, contre nature devenue seconde nature. Et
c’est
à ce moment-là que Baudelaire peut écrire : « L’homme et la femme sav
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n a fait ; pour se châtier soi-même sans réparer.
C’est
le mystère du suicide et la logique de Judas, la suprême utopie. m.
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donne au diable, de nos jours, le fait en masse.
C’est
pour cela que les gens se rassemblent en troupeaux, pour que l’hystér
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qui aime à dire : Je ne suis Personne… La foule,
c’est
le lieu de rendez-vous des hommes qui se fuient, eux et leur vocation
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s au plus intime des existences individuelles. Et
c’est
là seulement qu’on peut la dénoncer. n. Rougemont Denis de, « Les
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cilement reconnaissable de la personne de Satan ?
C’est
que le diable est justement celui qui n’est jamais clairement et honn
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Par gentillesse pour les autres, évidemment… Mais
c’est
toujours une manière de croire aussi à sa propre bonté. Et donc de s’
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rs nous essayons de conjurer le mal en le niant :
c’est
encore la mentalité magique. Nous pensons que celui qui dénonce le ma
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imple qu’une gifle ne vaut rien pour la guerre. »
C’est
sans doute vrai pour une armée. Mais cette guerre-ci oppose bien plus
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es armées. Elle oppose des conceptions de la vie.
C’est
une espèce de guerre civile mondiale. Elle sera perdue si nous perdon
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trui pour éviter de le reconnaître en lui-même. …
C’est
pourquoi nous dirons aujourd’hui aux braves démocrates : — Regardez l
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re qu’il ne peut ressembler qu’à vos ennemis, car
c’est
à vous-mêmes qu’il s’arrangera toujours pour ressembler le plus ! C’e
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il s’arrangera toujours pour ressembler le plus !
C’est
en vous seulement que vous le prendrez sur le fait. Et alors seulemen
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ndes courtes. Nous oublions ce fait fondamental :
c’est
qu’en réalité nos adversaires ne diffèrent pas essentiellement de nou
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temporaire. L’adversaire est toujours en nous. Et
c’est
pourquoi je pense que le chrétien véritable serait cet homme qui n’au
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diable ? Oui, mais par nos mains et nos pensées.
C’est
ici le moment de nous rappeler notre slogan démocratique : Tous les h
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el ? Il n’y a qu’un crime, en moi et hors de moi.
C’est
le même diable ! Et ceci n’est qu’un post-scriptum à l’adresse des pa
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qu’à combattre le mal, en nous et hors de nous ;
c’est
le même mal ! En nous par des moyens spirituels et moraux, hors de no
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il est si méchant, mais parce qu’il est si vieux.
C’est
ce que l’on peut penser aussi des gens du monde, et de la sagesse mon
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même le pédantisme de la forme qui est satanique,
c’est
le goût de la forme imitée. Le milieu mondain le plus suavement corre
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rs relâchées qui se croiraient volontiers damnés.
C’est
, je crois, parce que, dans le monde, un miracle paraît plus qu’ailleu
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able. Mais il existe aussi un incognito divin, et
c’est
l’Incarnation, c’est-à-dire Dieu caché autant que révélé dans l’homme
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o et l’alibi du diable sont exactement inverses :
c’est
dans l’image de nos dieux qu’il va se dissimuler, au cœur même de nos
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a se faire. La seule question qui se pose encore,
c’est
de savoir comment elle se fera. Peut-être n’est-il pas mauvais que la
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on époque, il se mit en route pour la joindre, et
c’est
ainsi qu’il trouva l’Amérique. Mais nous, quel continent nouveau allo
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t des petits États. Quant à l’Allemagne de l’Est,
c’est
à la cause du communisme tout entier qu’elle a fait perdre la face, e
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s, il n’est question que du « miracle européen ».
C’est
un fait : la montée vers une prospérité sans précédent s’est opérée d
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? Ce qui me frappe dans l’aventure d’« Apollo »,
c’est
qu’elle est l’entreprise qui a coûté le plus cher dans toute l’histoi
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la. Cela voulait dire : nous serons les premiers.
C’est
un motif puéril, je le répète, une gaminerie. Il y a d’autres motivat
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ffrontement trop dangereux sur la Terre. Au fond,
c’est
dans ce domaine seul qu’ils ont réussi à trouver les moyens d’une esp
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les moyens d’une espèce non pas de coopération —
c’est
encore trop tôt — mais de coexistence. C’était aussi l’opinion. Si vo
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ollo », je vous ferai remarquer ceci : on dit que
c’est
une aventure scientifique, mais qu’est-ce qu’on met dans les modules
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dire que tout ce qu’ils ont été chercher là-haut,
c’est
une étoile — une petite étoile en cuivre qu’ils se mettent sur l’épau
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qu’on ne cherche donc pas consciemment, on dira :
c’est
pour cela qu’on était parti et qu’on avait fait tout ce programme si
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phe Colomb est parti avec ses petites caravelles,
c’est
parce qu’il était au service d’un roi d’Espagne rapace, cupide, qui v
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Lune comme quelque chose d’absolument idyllique,
c’est
le paradis terrestre transporté, il y rencontre des hommes très bien,
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e tuf volcanique, de lave pulvérulente. En somme,
c’est
une sorte de banlieue poussiéreuse de la Terre. … et inhabitée ! Car
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oque où on envoyait le premier obus sur la Lune :
c’est
un texte de Werner von Braun, qui est un des pères du voyage dans la
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e méthode de progrès ». Dans la bouche de Lénine,
c’est
une prophétie assez extraordinaire : est-ce qu’elle est complètement
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non… Où Lénine se trompe à mon sens complètement,
c’est
quand il dit que toutes les doctrines philosophiques et morales devro
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emain que cela ne sert à rien ? » Ce qui importe,
c’est
qu’un profond mouvement se dessine déjà, jusque dans l’administration
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ien que l’homme moderne en prenne conscience, car
c’est
probablement la dernière chance que nous avons de sortir de la crise
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la Genèse. Vous en appelez à la responsabilité ;
c’est
bien parce que vous avez une espérance. Laquelle ? À des gens qui me
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t que ça continue, l’humanité ? », j’ai répondu :
C’est
quelque chose qui est plus fort que moi, et qui est l’espérance. C’es
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ui est plus fort que moi, et qui est l’espérance.
C’est
une volonté, un désir éperdu que la vie continue. Je ne sais pas si c
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sir éperdu que la vie continue. Je ne sais pas si
c’est
une espérance chrétienne, c’est quelque chose qui m’est plutôt chevil
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Je ne sais pas si c’est une espérance chrétienne,
c’est
quelque chose qui m’est plutôt chevillé au corps. C’est peut-être l’e
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quelque chose qui m’est plutôt chevillé au corps.
C’est
peut-être l’envie de vivre, une curiosité (savoir ce qui va se passer
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curiosité (savoir ce qui va se passer après), et
c’est
peut-être aussi l’espérance dont parle saint Paul. Ou tout simplement
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aconterais des histoires. Si j’ai écrit ce livre,
c’est
que je prends tout à fait au sérieux l’avertissement d’Isaïe (ch. 21,
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ésignation (le « bof ») et une certaine révolte ?
C’est
un manque d’information qui fait dire « bof » à des jeunes gens. Si o
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j’ai eu une réaction viscérale. Je me suis dit :
c’est
épouvantable ce que cet homme-là est en train de faire ! J’ai publié
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sienne, une guerre entre États-nations (ce terme,
c’est
nous qui l’avons forgé, nous étions les seuls à l’utiliser couramment
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l’État-nation porte-t-elle aussi sur la Suisse ?
C’est
une question à laquelle je suis heureux de pouvoir répondre de manièr
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à Paris, comme Français (« nous », disais-je… !)
C’est
plus tard, pendant la mobilisation, que j’ai découvert les trésors du
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de vie : une forme de guerre purement défensive.
C’est
en Amérique (de 1940 à 1946) que j’ai découvert l’Europe ! et la Suis
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ut s’éloigner de quelque chose pour savoir ce que
c’est
. En Amérique, il n’y avait rien sur la Suisse, alors j’ai écrit un pe
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tes membre du Groupe de Bellerive : que fait-il ?
C’est
un groupe de personnalités internationales habitant Genève, qui s’est
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commencer par cette centralisation démentielle !
C’est
pourquoi aussi je suis pour les régions, pour les petites unités qui
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e devant toutes les solutions qu’on leur propose,
c’est
de s’efforcer d’être chrétiens. Cela veut dire d’abord : ne pas donne
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donner dans cette folle puissance. La puissance,
c’est
le pouvoir qu’on prend sur autrui. La liberté c’est le pouvoir que l’
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est le pouvoir qu’on prend sur autrui. La liberté
c’est
le pouvoir que l’on prend sur soi-même. Les seules condamnations abso