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Le temps des fanatiques (25 novembre 1938)a b
Ce
ne sont plus des signes dans le ciel, mais des réalités terrestres et
2
font-ils que pour sauver l’Église ? Et même dans
ce
cas, est-ce une raison pour renoncer à toute clairvoyance ? À toute h
3
e pour sauver l’Église ? Et même dans ce cas, est-
ce
une raison pour renoncer à toute clairvoyance ? À toute honnête infor
4
information ? Le fanatisme et le simplisme, voilà
ce
que le diable juge assez bon, de nos jours, pour attraper les enfants
5
auvre monde se débrouiller. Je suis tout prêt, en
ce
qui me concerne, à prendre énergiquement parti après une enquête loya
6
tradition réformée (1er septembre 1939)c Tout
ce
que le Suisse romand moyen connaît de Nicolas de Flue, c’est que ce p
7
omand moyen connaît de Nicolas de Flue, c’est que
ce
pieux ermite vint à la Diète de Stans pour apaiser les deux partis co
8
Deux faits surtout méritent de nous retenir, dans
ce
bref memento biographique. 1° Malgré l’extrême rigueur de ses « prati
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1522, un pamphlet catholique anonyme se plaint de
ce
que les réformés invoquent sans cesse les conseils de l’ermite dès qu
10
Le Miroir du Monde, qui fut joué à Bâle en 1550.
Ce
premier drame sur Nicolas de Flue est l’œuvre d’un protestant, l’Alsa
11
son intervention politique. Or c’est précisément
ce
trait que les premiers réformés ont souligné. Ne conviendrait-il pas
12
h quoi ! Abraham non plus n’était pas calviniste.
Ce
qui caractérise un drame protestant, c’est bien moins le sujet que le
13
ébut d’une évolution dont Hitler serait le terme,
ce
n’est pas une erreur minime. Elle résulte tantôt d’une mauvaise foi c
14
dans la réprobation que provoque le racisme. Est-
ce
une tactique adroite et justifiable, au moment où toutes les Églises
15
a résistance finlandaise était la foi profonde de
ce
peuple. En défendant leur terre, les soldats finnois avaient conscien
16
ffets exactement contraires. Elle pourrait amener
ce
soldat à refuser de défendre l’État qui persécute son Église. Dis-moi
17
ou non. La mission spéciale du citoyen chrétien,
ce
sera de dégager de ces données communes un sens spirituel, une vocati
18
e sera d’abord obéissance à la foi. J’insiste sur
ce
point, qui est capital. Nous ne devons pas être chrétiens parce que n
19
ntretient chez nous d’assez graves équivoques sur
ce
point. Il ne manque pas de gens pour dire, écrire, ou simplement lais
20
oyen suisse a le devoir d’être chrétien, comme si
ce
devoir était la conséquence obligatoire d’un très ardent patriotisme.
21
r « le Dieu de nos pères », il semble parfois que
ce
soit moins parce qu’ils croient le christianisme vrai, que parce qu’i
22
nt ni froids ni bouillants seront vomis ». Qu’est-
ce
que cela signifie, pratiquement ? Que ceux qui sont froids ou bouill
23
s ou bouillants seront mangés ! Je demande à voir
ce
qui vaut le mieux. Il ne faut pas parler de neutralité en général, da
24
épéter que les tièdes seront vomis, en détournant
ce
verset de son sens spirituel, c’est toujours un blasphème, et c’est s
25
onde de demain. Si les totalitaires sont vaincus,
ce
seront les nations protestantes et fédéralistes d’esprit qui auront o
26
vement œcuménique. Vous savez que l’initiateur de
ce
vaste effort, qui tend à réunir toutes les Églises chrétiennes, fut u
27
ité admise des formes de culte et d’organisation.
Ce
n’est point par hasard que les calvinistes, bien qu’ils soient une mi
28
il œcuménique. Toute leur tradition les prépare à
ce
rôle de fédérateurs religieux, comme elle les prépare au rôle de fédé
29
lus vaste. S’il fallait que je dise en une phrase
ce
qui m’attache à l’Église protestante, plutôt qu’à aucune autre, je di
30
persuader qu’il n’existe pas. » Reconnaissons que
ce
tour n’a jamais mieux réussi que dans l’époque contemporaine. Même qu
31
voulaient bien admettre en souriant un diable de
ce
genre, mais non pas croire en Dieu ; ce qui revient à ne pas croire a
32
diable de ce genre, mais non pas croire en Dieu ;
ce
qui revient à ne pas croire au diable. Cette mascarade anachronique e
33
ces balivernes d’un autre âge ? », disent-ils. Or
ce
sont eux qui s’y laissent prendre ! Fascinés par l’image traditionnel
34
, sans queue ni barbe, par leurs mains peut-être…
Ce
qui me paraît incroyable, ce n’est pas le diable, et ce ne sont pas l
35
urs mains peut-être… Ce qui me paraît incroyable,
ce
n’est pas le diable, et ce ne sont pas les anges, mais bien la candeu
36
me paraît incroyable, ce n’est pas le diable, et
ce
ne sont pas les anges, mais bien la candeur et la crédulité de ces «
37
ue ; donc je ne crois pas au diable. » C’est tout
ce
qu’il demandait. Et ceux qui en restent aux contes de bonnes femmes,
38
ceux qui en restent aux contes de bonnes femmes,
ce
sont ceux qui refusent de croire au diable à cause de l’image qu’ils
39
L’homme seul, dans toute la Création, peut dire
ce
qui n’est pas et mentir par ses actes. Le minéral repose où il fut co
40
homme étant sa liberté, il est clair que c’est en
ce
point que le Malin devait atteindre notre orgueil et s’insérer dans n
41
e cesse pas d’exister). Mais le texte original de
ce
passage est infiniment plus étrange. « Le diable est menteur, nous di
42
ne monade cancéreuse, introduisant dans l’univers
ce
sophisme de pure angoisse : le mensonge d’aucune vérité. j. Rougem
43
ans le cas où le fruit mangé par Ève signifierait
ce
que l’on croit, notez que ce n’est pas le geste de manger une pomme q
44
par Ève signifierait ce que l’on croit, notez que
ce
n’est pas le geste de manger une pomme qui était mauvais aux yeux de
45
es, à ses jugements esthétiques ou moraux, à tout
ce
qui qualifie l’individu et lui permet de se posséder en tant que pers
46
t de son fruit et en mangea. » (Gen. 3:6) Voyez :
ce
n’est pas le mal en soi qui tente, mais c’est toujours un bien qu’on
47
r le désir de nuire, mais l’idée de se diviniser,
ce
qui paraît en somme une excellente idée. Par malheur, pour quelque ra
48
contre nature devenue seconde nature. Et c’est à
ce
moment-là que Baudelaire peut écrire : « L’homme et la femme savent d
49
abordons enfin la grande stratégie du diable dans
ce
siècle. La meilleure interprétation des phénomènes collectifs d’aujou
50
erkegaard, le penseur capital de notre ère. Voici
ce
que l’on peut lire dans son journal intime : En opposition aux distin
51
de laquelle, ayant perdu son moi, on ne sait plus
ce
que l’on est en train de faire ou de dire, on ne sait plus ce qui par
52
est en train de faire ou de dire, on ne sait plus
ce
qui parle à travers vous, tandis que le sang court plus vite, que les
53
it ou qui avait commencé, celles-là l’auraient eu
ce
courage ! Ô mensonge !… Car une foule est une abstraction qui n’a pas
54
ns, et lorsqu’il porte ces deux mains sur Marius,
ce
sont ses mains, non celles du voisin, et non celles de la foule qui n
55
rnel Dieu dit : Qui t’a appris que tu es nu ? Est-
ce
que tu as mangé de l’arbre dont je t’avais défendu de manger ? L’homm
56
dis qu’il n’y a personne. La personne est en nous
ce
qui répond de nos actes, ce qui est « capable de réponse » ou respons
57
personne est en nous ce qui répond de nos actes,
ce
qui est « capable de réponse » ou responsable ; dans une foule, il n’
58
, enfin l’évolution générale du temps, favorisent
ce
plan de mille manières. Tout concourt, dans le cadre de nos vies, à n
59
t pas tout fait : l’homme les a faits d’abord, et
ce
n’est point par hasard qu’il a fait ceux-là et non d’autres. Les véri
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seulement. Elle est dans la pensée des hommes de
ce
temps, elle a ses sources au plus intime des existences individuelles
61
essence. Il est, oui, mais il est dans tout être
ce
qui n’est pas, ce qui tend au néant, ce qui souhaite secrètement la d
62
oui, mais il est dans tout être ce qui n’est pas,
ce
qui tend au néant, ce qui souhaite secrètement la destruction de l’ex
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tout être ce qui n’est pas, ce qui tend au néant,
ce
qui souhaite secrètement la destruction de l’existence, — celle des a
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la plus poétique du monde, au sens romantique de
ce
terme. Il est beau aux yeux des naïfs qui croient que le mal doit êtr
65
Nous « refoulons », dirait Freud. Cette fuite et
ce
mensonge inconscients, nous rendent incapables de comprendre ce qui s
66
conscients, nous rendent incapables de comprendre
ce
qui se passe dans le monde, et nous livrent aux ruses les plus simple
67
écartions irrésistiblement de nos pensées… Car si
ce
« trop affreux » eût été vraiment vrai, il eût fallu agir d’urgence e
68
agir sans réserve, nous aurions vu très vite que
ce
mal avait des racines dans nos vies aussi, et que d’une certaine mani
69
e je voudrais que cela soit aussi simple ! Ne fût-
ce
que pour le moral militaire. Car, ainsi qu’aimait à le répéter un fam
70
énéral autrichien, Conrad von Hötzendorf : « Tout
ce
qui n’est pas aussi simple qu’une gifle ne vaut rien pour la guerre.
71
des accidents, de la stérilité ou de la mort. Que
ce
soit un sorcier, un profanateur du sacré, un animal, un nuage, un bou
72
de discours sur les ondes courtes. Nous oublions
ce
fait fondamental : c’est qu’en réalité nos adversaires ne diffèrent p
73
s des « hommes de bonne volonté ». Pourtant voyez
ce
qui se passe dans le monde, et dites qui l’a fait. Le diable ? Oui, m
74
ès bien ? Entre les gens du monde et le Prince de
ce
monde, les mots suggèrent, dans presque toutes les langues, certaines
75
si méchant, mais parce qu’il est si vieux. C’est
ce
que l’on peut penser aussi des gens du monde, et de la sagesse mondai
76
es apparences ; sa capacité d’éliminer froidement
ce
qui n’est pas conforme aux goûts appris ; sa propension presque mania
77
effets stérilisants qu’entraîne sa fréquentation.
Ce
n’est pas le goût ni même le pédantisme de la forme qui est satanique
78
nt réduits à inventer Dieu. Mais on n’invente que
ce
que l’on est sans le savoir. Ils ont donc inventé un « Dieu » qui éta
79
e, ou une compensation rêvée de leurs défauts. Et
ce
fut le Dieu de la raison pour les tempéraments rationalistes, le Dieu
80
dieu Race. Les dieux des hommes sont sans pardon.
Ce
sont des diables. Toutefois le diable est sans doute moins dangereux
81
es, propres à réformer l’humanité au-delà de tout
ce
que je désirerais même imaginer. Il venait d’allumer un bon cigare do
82
en donnant une pièce au mendiant. Il est parfait,
ce
plan, comme tu le craignais. Mais moi, je vais l’organiser ! » s.
83
on. Mais rien n’est venu jusqu’ici. Eh ! bien, si
ce
n’est pas pour Pâques, ce sera donc pour la Trinité ! — et cela ne ve
84
usqu’ici. Eh ! bien, si ce n’est pas pour Pâques,
ce
sera donc pour la Trinité ! — et cela ne veut pas dire, comme dans la
85
les étudie. Puisse-t-elle se laisser inspirer par
ce
temps de Pâques et les vacances, et puisse-t-elle prendre non seuleme
86
et de l’épuration permanente, — et ceci tue cela,
ce
n’est pas notre faute, ni la faute de Garry Davis… Il y a enfin une t
87
ient comme neige sous le soleil d’avril. Imaginez
ce
grand jardin de l’Europe où vous pourriez circuler librement, sans pa
88
uveau allons-nous aborder demain ? Se peut-il que
ce
soit tout simplement l’Europe, redécouverte à la faveur de son union
89
eance de M. Denis de Rougemont de pouvoir publier
ce
texte radiodiffusé.) t. Rougemont Denis de, « Printemps de l’Europe
90
s encore gagné. Mais en demandant son accession à
ce
Marché commun qu’elle affecta longtemps de traiter d’utopie, la Grand
91
derniers. Défendre l’héritage de la Réformation,
ce
n’est pas répéter ce que disaient ses auteurs, mais continuer à réfor
92
’héritage de la Réformation, ce n’est pas répéter
ce
que disaient ses auteurs, mais continuer à réformer. Seuls peuvent êt
93
La lune,
ce
n’est pas le paradis (1er août 1969)x y Ce mois-ci, ce n’est pas s
94
ne, ce n’est pas le paradis (1er août 1969)x y
Ce
mois-ci, ce n’est pas sur la Terre que nous allons chercher l’actuali
95
pas le paradis (1er août 1969)x y Ce mois-ci,
ce
n’est pas sur la Terre que nous allons chercher l’actualité qui sera
96
vie de la poser au philosophe que vous êtes : est-
ce
que nous savons pourquoi nous y allons ? Ce qui me frappe dans l’aven
97
: est-ce que nous savons pourquoi nous y allons ?
Ce
qui me frappe dans l’aventure d’« Apollo », c’est qu’elle est l’entre
98
t, et de record technique — battre les Russes sur
ce
plan — et finalement, en dernier lieu, un motif de connaissance pure,
99
nt apparente ? Oui, on aurait pu consacrer ne fût-
ce
qu’une partie de ces 100 milliards de francs suisses à augmenter la b
100
vreté ou pour une meilleure hygiène. Pourquoi est-
ce
qu’on a choisi l’espace, concrétisé par la Lune, dans le cas qui nous
101
trop dangereux sur la Terre. Au fond, c’est dans
ce
domaine seul qu’ils ont réussi à trouver les moyens d’une espèce non
102
que c’est une aventure scientifique, mais qu’est-
ce
qu’on met dans les modules spatiaux ? Pas des savants, mais des colon
103
ls deviennent généraux. On pourrait dire que tout
ce
qu’ils ont été chercher là-haut, c’est une étoile — une petite étoile
104
re qu’ils se mettent sur l’épaulette. Néanmoins,
ce
sont les savants qui les font aller là-bas. Alors il y a un petit jeu
105
dans cette affaire ? Les savants peuvent dire que
ce
sont eux qui transforment ces colonels en projectiles à têtes cherche
106
urraient dire — et ils le pensent peut-être — que
ce
sont eux qui utilisent le prétexte militaire en faveur d’une connaiss
107
otifs, on ne les saura que beaucoup plus tard, et
ce
ne seront pas les « bons » (les vrais) que l’on décidera d’adopter of
108
r cela qu’on était parti et qu’on avait fait tout
ce
programme si coûteux ! Il s’est produit exactement la même histoire a
109
autre question, toujours sur le même sujet : est-
ce
que vous êtes déçu, finalement, ou est-ce que vous avez envie d’aller
110
t : est-ce que vous êtes déçu, finalement, ou est-
ce
que vous avez envie d’aller dans la Lune ? Je suis profondément déçu.
111
es rêves de Jules Verne — dépassaient de beaucoup
ce
que nous sommes en train de faire. Le rêve dévalorise l’actualisation
112
. Alors on arrive à se demander aujourd’hui : est-
ce
que l’on a dépensé 100 milliards — 100 milliards n’étant qu’une parti
113
de la surface terrestre, des arbres, de l’herbe…
Ce
sont des réactions subjectives que nous exprimons. Mais on peut imagi
114
eptions philosophiques, sociales et morales. Dans
ce
cas, le potentiel technique, devenu illimité, imposerait la fin de la
115
e, c’est une prophétie assez extraordinaire : est-
ce
qu’elle est complètement fausse ? Sûrement pas, car la recherche spat
116
orts de productions ne sont en rien comparables à
ce
qu’ils étaient au xixe siècle, quand Marx a écrit sa théorie. Il n’y
117
e impression de frustration, à me dire : la Lune,
ce
n’est pas aussi beau, ce n’est pas aussi paradisiaque qu’on le pensai
118
on, à me dire : la Lune, ce n’est pas aussi beau,
ce
n’est pas aussi paradisiaque qu’on le pensait. Au fur et à mesure que
119
entretien télévisé, je ne vois rien à modifier à
ce
que je disais un mois avant le départ d’Apollo 11. Il y avait là comm
120
pollo 11. Il y avait là comme un écho anticipé de
ce
que tant d’autres ont dit depuis, parmi lesquels, une bonne moitié de
121
’on découvrait demain que cela ne sert à rien ? »
Ce
qui importe, c’est qu’un profond mouvement se dessine déjà, jusque da
122
x. Rougemont Denis de, « [Entretien] La lune,
ce
n’est pas le paradis », La Vie protestante, Genève, 1 août 1969, p. 1
123
i, et Denis de Rougemont dit, en quelques lignes,
ce
qu’il pense aujourd’hui de l’événement qu’il avait commenté à l’avanc
124
L’Avenir est notre affaire . Qu’entendez-vous par
ce
titre ? Je pense que nous sommes responsables, nous les hommes, de to
125
e voit contraint de choisir librement son avenir.
Ce
n’est donc pas dans une visée prométhéenne qu’il faut comprendre votr
126
qu’il faut comprendre votre titre ? Pas du tout,
ce
n’est pas un défi. Simplement, nous n’avons plus le droit de nous cac
127
choses tournent mal, il est trop tard pour dire :
Ce
n’est pas ma faute ! C’était l’autre, ou la fatalité… On en revient t
128
peut-être l’envie de vivre, une curiosité (savoir
ce
qui va se passer après), et c’est peut-être aussi l’espérance dont pa
129
— ou je raconterais des histoires. Si j’ai écrit
ce
livre, c’est que je prends tout à fait au sérieux l’avertissement d’I
130
a génération actuelle est la « bof-génération » :
ce
sont des choses que les hebdomadaires inventent de temps en temps pou
131
e votre existence en êtes-vous arrivé au thème de
ce
livre ? J’ai commencé assez jeune à m’occuper des affaires publiques,
132
et son triomphe, qui commençait à se manifester à
ce
moment-là. L’auto industrielle n’avait que 29 ans, déjà Ford était mi
133
on viscérale. Je me suis dit : c’est épouvantable
ce
que cet homme-là est en train de faire ! J’ai publié mon article dans
134
eu aucun effet, sauf sur moi. Le fait est que dès
ce
moment-là, je dénonçais la croissance illimitée dans un monde fini —
135
it pas la sienne, une guerre entre États-nations (
ce
terme, c’est nous qui l’avons forgé, nous étions les seuls à l’utilis
136
l’a faussée. On a fait croire au monde entier que
ce
qu’il fallait copier de nous, c’étaient nos machines, nos armes, et j
137
l’État fédératif, le modèle suisse. J’avoue qu’à
ce
moment-là je connaissais assez mal ce modèle, je ne m’étais pas beauc
138
’avoue qu’à ce moment-là je connaissais assez mal
ce
modèle, je ne m’étais pas beaucoup occupé de politique pendant mes ét
139
! Il faut s’éloigner de quelque chose pour savoir
ce
que c’est. En Amérique, il n’y avait rien sur la Suisse, alors j’ai é
140
dimensions du continent, quitte ensuite à fédérer
ce
continent avec d’autres fédérations continentales. La Suisse est accu
141
ante de l’État-nation, qui résume à peu près tout
ce
que je dénonce : la dépersonnalisation, la perte de responsabilité (d
142
e liberté), la centralisation, l’avantage donné à
ce
qui est toujours plus cher, plus dangereux, et permet à l’État de mie
143
il n’avait rien à voir avec la guerre nucléaire ;
ce
n’est pas vrai. Les usines de retraitement des déchets de centrales n