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s les amateurs de clés de l’Apocalypse disent aux
chrétiens
: Voici la Bête ! Et la guerre que vous ferez contre elle, au nom du
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la guerre à Hitler ! Ils persécutent les Églises
chrétiennes
. Lutter contre eux, c’est embrasser le parti du Bien. » Et nous voici
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i les attaquent, n’y aurait-il par hasard que des
chrétiens
? Quand on me dit que les communistes sont des sans-Dieu, je ne dis p
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vraiment et d’abord d’un sursaut de la conscience
chrétienne
? Où peut aller cette « croisade » qui réjouit tant M. Staline… Alors
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s amis, que vous n’en parlez pas vous-mêmes ? Les
chrétiens
qui se lancent dans une croisade ne le font-ils que pour sauver l’Égl
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on ne déduise pas de ces propos qu’à mon avis les
chrétiens
doivent se taire, se retirer dans une neutralité plaintive, et laisse
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nt impures. Surtout, que l’on nous laisse, à nous
chrétiens
, le privilège de plus en plus dangereux de reconnaître les péchés du
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ervice de grandes religions adversaires de la foi
chrétienne
: Prolétariat, Empire, Race, Droits de l’homme, Argent. Donc il n’y a
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r de guerres saintes. Et notre dernier mot, comme
chrétiens
, ne peut pas être « la guerre sainte » ni davantage « la paix à tout
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t par les mains de quelques tyrans, on demande au
chrétien
comme jadis au Prophète : « Sentinelle, que dis-tu de la nuit ? — La
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s expressions, sauront comprendre le point de vue
chrétien
auquel il se place. »
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ais il existe d’autres pays où la foi d’un soldat
chrétien
pourrait avoir des effets exactement contraires. Elle pourrait amener
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lus brûlante de l’époque : celle de l’attitude du
chrétien
en face de ses devoirs civiques et militaires. Là-dessus, quelques re
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ffaire privée », ainsi que le prétendait Marx. Le
chrétien
a le devoir d’agir au nom de sa foi, d’agir dans le monde et pour le
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tiquement du haut de la chaire ! Or l’action d’un
chrétien
placé par sa naissance dans la communauté des Suisses doit naturellem
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ui se trouvent être communes à tous les citoyens,
chrétiens
ou non. La mission spéciale du citoyen chrétien, ce sera de dégager d
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chrétiens ou non. La mission spéciale du citoyen
chrétien
, ce sera de dégager de ces données communes un sens spirituel, une vo
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un sens spirituel, une vocation positive. Car le
chrétien
est, si j’ose dire, un spécialiste de la vocation. Cette action parti
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la vocation. Cette action particulière du citoyen
chrétien
sera dans l’intérêt de la Suisse, certes. Mais elle sera d’abord obéi
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e point, qui est capital. Nous ne devons pas être
chrétiens
parce que nous sommes Suisses et que la Suisse est officiellement un
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isses et que la Suisse est officiellement un pays
chrétien
. Mais nous devons être de bons Suisses parce que nous sommes chrétien
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devons être de bons Suisses parce que nous sommes
chrétiens
d’abord. Or, je constate qu’on entretient chez nous d’assez graves éq
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ndre, qu’un bon citoyen suisse a le devoir d’être
chrétien
, comme si ce devoir était la conséquence obligatoire d’un très ardent
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devons être de bons Suisses parce que nous sommes
chrétiens
d’abord. Gardons-nous du Schweizer Christentum ! À ces Schweizer Chri
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nte en effet le centre et l’axe même de la notion
chrétienne
de personne, à la fois libre et engagée. Par l’organisation même de s
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on hait mortellement et de toute sa nature la foi
chrétienne
, tournée vers le pardon, le futur éternel, le rachat du péché d’origi
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aste effort, qui tend à réunir toutes les Églises
chrétiennes
, fut un luthérien, l’archevêque Nathan Soederblom. Il groupe aujourd’
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du Proche-Orient, c’est-à-dire toutes les Églises
chrétiennes
sauf celle de Rome qui se tient, par malheur, à l’écart. Or, dans cet
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ette œuvre à laquelle collaborent la majorité des
chrétiens
du monde entier, nous voyons la réalisation d’un des grands idéaux ca
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espérance d’une réunion de toutes les confessions
chrétiennes
. Car en nous faisant entrevoir la possibilité d’une catholicité nouve
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ujours en nous. Et c’est pourquoi je pense que le
chrétien
véritable serait cet homme qui n’aurait d’autre ennemi à craindre que
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par les traditionnels avertissements de la chaire
chrétienne
, a toujours vu dans la « mondanité » quelque chose de vaguement satan
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érieur général des jésuites critique les missions
chrétiennes
: chaque mot porte et toute l’Église romaine a pu l’entendre, quoi qu
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e continue. Je ne sais pas si c’est une espérance
chrétienne
, c’est quelque chose qui m’est plutôt chevillé au corps. C’est peut-ê
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. « Small is beautiful ». Quelle est la tâche des
chrétiens
et des Églises dans un monde pareil ? Les chrétiens n’ont qu’une tâch
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rétiens et des Églises dans un monde pareil ? Les
chrétiens
n’ont qu’une tâche devant toutes les solutions qu’on leur propose, c’
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ns qu’on leur propose, c’est de s’efforcer d’être
chrétiens
. Cela veut dire d’abord : ne pas donner dans cette folle puissance. L
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loir à la fois la puissance, la richesse, et être
chrétien
. L’idée de la croissance illimitée comme bien suprême de l’humanité e
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e retirer de tout, laisser aller les choses ? Les
chrétiens
doivent vouloir et préparer une société où chacun puisse être le proc