1 1938, La Vie protestante, articles (1938–1978). Le temps des fanatiques (25 novembre 1938)
1 s les amateurs de clés de l’Apocalypse disent aux chrétiens  : Voici la Bête ! Et la guerre que vous ferez contre elle, au nom du
2 la guerre à Hitler ! Ils persécutent les Églises chrétiennes . Lutter contre eux, c’est embrasser le parti du Bien. » Et nous voici
3 i les attaquent, n’y aurait-il par hasard que des chrétiens  ? Quand on me dit que les communistes sont des sans-Dieu, je ne dis p
4 vraiment et d’abord d’un sursaut de la conscience chrétienne  ? Où peut aller cette « croisade » qui réjouit tant M. Staline… Alors
5 s amis, que vous n’en parlez pas vous-mêmes ? Les chrétiens qui se lancent dans une croisade ne le font-ils que pour sauver l’Égl
6 on ne déduise pas de ces propos qu’à mon avis les chrétiens doivent se taire, se retirer dans une neutralité plaintive, et laisse
7 nt impures. Surtout, que l’on nous laisse, à nous chrétiens , le privilège de plus en plus dangereux de reconnaître les péchés du
8 ervice de grandes religions adversaires de la foi chrétienne  : Prolétariat, Empire, Race, Droits de l’homme, Argent. Donc il n’y a
9 r de guerres saintes. Et notre dernier mot, comme chrétiens , ne peut pas être « la guerre sainte » ni davantage « la paix à tout
10 t par les mains de quelques tyrans, on demande au chrétien comme jadis au Prophète : « Sentinelle, que dis-tu de la nuit ? — La
11 s expressions, sauront comprendre le point de vue chrétien auquel il se place. »
2 1940, La Vie protestante, articles (1938–1978). « Dieu premier servi » (26 avril 1940)
12 ais il existe d’autres pays où la foi d’un soldat chrétien pourrait avoir des effets exactement contraires. Elle pourrait amener
13 lus brûlante de l’époque : celle de l’attitude du chrétien en face de ses devoirs civiques et militaires. Là-dessus, quelques re
14 ffaire privée », ainsi que le prétendait Marx. Le chrétien a le devoir d’agir au nom de sa foi, d’agir dans le monde et pour le
15 tiquement du haut de la chaire ! Or l’action d’un chrétien placé par sa naissance dans la communauté des Suisses doit naturellem
16 ui se trouvent être communes à tous les citoyens, chrétiens ou non. La mission spéciale du citoyen chrétien, ce sera de dégager d
17 chrétiens ou non. La mission spéciale du citoyen chrétien , ce sera de dégager de ces données communes un sens spirituel, une vo
18 un sens spirituel, une vocation positive. Car le chrétien est, si j’ose dire, un spécialiste de la vocation. Cette action parti
19 la vocation. Cette action particulière du citoyen chrétien sera dans l’intérêt de la Suisse, certes. Mais elle sera d’abord obéi
20 e point, qui est capital. Nous ne devons pas être chrétiens parce que nous sommes Suisses et que la Suisse est officiellement un
21 isses et que la Suisse est officiellement un pays chrétien . Mais nous devons être de bons Suisses parce que nous sommes chrétien
22 devons être de bons Suisses parce que nous sommes chrétiens d’abord. Or, je constate qu’on entretient chez nous d’assez graves éq
23 ndre, qu’un bon citoyen suisse a le devoir d’être chrétien , comme si ce devoir était la conséquence obligatoire d’un très ardent
24 devons être de bons Suisses parce que nous sommes chrétiens d’abord. Gardons-nous du Schweizer Christentum ! À ces Schweizer Chri
3 1942, La Vie protestante, articles (1938–1978). Perspectives d’avenir du protestantisme (2 janvier 1942)
25 nte en effet le centre et l’axe même de la notion chrétienne de personne, à la fois libre et engagée. Par l’organisation même de s
26 on hait mortellement et de toute sa nature la foi chrétienne , tournée vers le pardon, le futur éternel, le rachat du péché d’origi
27 aste effort, qui tend à réunir toutes les Églises chrétiennes , fut un luthérien, l’archevêque Nathan Soederblom. Il groupe aujourd’
28 du Proche-Orient, c’est-à-dire toutes les Églises chrétiennes sauf celle de Rome qui se tient, par malheur, à l’écart. Or, dans cet
29 ette œuvre à laquelle collaborent la majorité des chrétiens du monde entier, nous voyons la réalisation d’un des grands idéaux ca
30 espérance d’une réunion de toutes les confessions chrétiennes . Car en nous faisant entrevoir la possibilité d’une catholicité nouve
4 1943, La Vie protestante, articles (1938–1978). Les tours du diable IX : « Nous sommes tous coupables » (10 décembre 1943)
31 ujours en nous. Et c’est pourquoi je pense que le chrétien véritable serait cet homme qui n’aurait d’autre ennemi à craindre que
5 1943, La Vie protestante, articles (1938–1978). Les tours du diable X : Le diable homme du monde (17 décembre 1943)
32 par les traditionnels avertissements de la chaire chrétienne , a toujours vu dans la « mondanité » quelque chose de vaguement satan
6 1965, La Vie protestante, articles (1938–1978). « Que signifie pour vous la formule célèbre ‟Ecclesia reformata semper reformanda” ? » (29 octobre 1965)
33 érieur général des jésuites critique les missions chrétiennes  : chaque mot porte et toute l’Église romaine a pu l’entendre, quoi qu
7 1978, La Vie protestante, articles (1938–1978). « Bof ! disent les jeunes, pourquoi ? » (1er décembre 1978)
34 e continue. Je ne sais pas si c’est une espérance chrétienne , c’est quelque chose qui m’est plutôt chevillé au corps. C’est peut-ê
35 . « Small is beautiful ». Quelle est la tâche des chrétiens et des Églises dans un monde pareil ? Les chrétiens n’ont qu’une tâch
36 rétiens et des Églises dans un monde pareil ? Les chrétiens n’ont qu’une tâche devant toutes les solutions qu’on leur propose, c’
37 ns qu’on leur propose, c’est de s’efforcer d’être chrétiens . Cela veut dire d’abord : ne pas donner dans cette folle puissance. L
38 loir à la fois la puissance, la richesse, et être chrétien . L’idée de la croissance illimitée comme bien suprême de l’humanité e
39 e retirer de tout, laisser aller les choses ? Les chrétiens doivent vouloir et préparer une société où chacun puisse être le proc