1
5 novembre 1938)a b Ce ne sont plus des signes
dans
le ciel, mais des réalités terrestres et brutales qui nous avertissen
2
sser le parti du Bien. » Et nous voici embrigadés
dans
la « Croisade » — moralement, cela va sans dire… Dès lors, nous somme
3
étroles, qui mène la lutte contre la Russie rouge
dans
toute la presse qu’il possède en Europe, le fait vraiment au nom de l
4
lez pas vous-mêmes ? Les chrétiens qui se lancent
dans
une croisade ne le font-ils que pour sauver l’Église ? Et même dans c
5
ne le font-ils que pour sauver l’Église ? Et même
dans
ce cas, est-ce une raison pour renoncer à toute clairvoyance ? À tout
6
n avis les chrétiens doivent se taire, se retirer
dans
une neutralité plaintive, et laisser le pauvre monde se débrouiller.
7
s adoptons. Car je vois que tous les partis sont,
dans
le fait, au service de grandes religions adversaires de la foi chréti
8
tout prix ». Il doit être et rester : vigilance.
Dans
cette nuit universelle où la Colère de Dieu sévit par les mains de qu
9
mais d’un solide confédéré qui a fait ses preuves
dans
la vie quotidienne. Notons ensuite qu’au lieu d’entrer dans un couven
10
e quotidienne. Notons ensuite qu’au lieu d’entrer
dans
un couvent, Nicolas se retire dans une cabane construite non loin de
11
lieu d’entrer dans un couvent, Nicolas se retire
dans
une cabane construite non loin de sa ferme, au Ranft. Il y mènera jus
12
ion. Deux faits surtout méritent de nous retenir,
dans
ce bref memento biographique. 1° Malgré l’extrême rigueur de ses « pr
13
», Nicolas n’a pas pu trouver la paix de son âme
dans
le monde. Il a dû se retirer et vivre en marge des conditions normale
14
privées de tout contact direct avec la Bible. 2°
Dans
son ermitage du Ranft, Nicolas ne s’est pas abandonné aux « saintes d
15
ines servitudes que pour mieux servir le Seigneur
dans
la personne de son prochain. Il n’a renoncé à ses travaux de paysan q
16
publiés par Dürrer en 1921, nous constatons que,
dans
l’ensemble, les positions furent très vite prises, et très nettement.
17
des cinq cantons catholiques cherchent leur salut
dans
des soutiens extérieurs, et les publicistes jésuites, pour la plupart
18
tent la discorde parmi nous. Plusieurs fois déjà,
dans
ses sermons, Zwingli avait cité avec éloges le « pieux frère Claus vo
19
l’Église de Saint-Gall, décrit la vie de Nicolas
dans
un ouvrage sur la Vie monacale. Il insiste sur le fait que l’ermite n
20
ise chez les protestants, fait l’éloge de Nicolas
dans
un ouvrage au titre significatif : « Catalogue des témoins de la foi
21
core, voici celle de Luther en personne. Il écrit
dans
une lettre à Speratus : « Joignez le frère Claus à tous ceux qui ont
22
is par les populations protestantes, je la trouve
dans
le théâtre de l’époque. Voici tout d’abord deux satires dialoguées, d
23
une dernière fois, les adjure de garder le Pacte
dans
l’amour fraternel et la vigilance. Puis il salue l’ange de Dieu qu’il
24
le plus spectaculaire de la vie de Nicolas réside
dans
son intervention politique. Or c’est précisément ce trait que les pre
25
ion de Nicolas, et précisément au théâtre ? C’est
dans
cette idée que j’ai conçu, en septembre dernier, la légende dramatiqu
26
ition de Zurich. J’ai tenté de réintégrer Nicolas
dans
l’actualité la plus brûlante de notre siècle : il n’était que de mett
27
e en style biblique, conscient de me ranger ainsi
dans
la vraie tradition du théâtre protestant, telle que l’illustre, par e
28
ots sont bien rapides, je le sens. Je les termine
dans
l’angoisse d’une crise qui recrée, à l’échelle mondiale, le drame de
29
0)d Nous n’avons plus le droit de nous tromper
dans
nos jugements sur les choses allemandes. Toute erreur, si minime soit
30
e a suffisamment duré. Je suis prêt à la dénoncer
dans
toutes les revues et dans tous les journaux qui veulent bien publier
31
suis prêt à la dénoncer dans toutes les revues et
dans
tous les journaux qui veulent bien publier ma prose. Il est bien clai
32
estige du second, mais bien à englober le premier
dans
la réprobation que provoque le racisme. Est-ce une tactique adroite e
33
naître que Luther est coupable de n’avoir pas su,
dans
l’espace d’une vingtaine d’années, dominer les fatalités germaniques
34
étien a le devoir d’agir au nom de sa foi, d’agir
dans
le monde et pour le monde, dans la cité où il est né et pour son bien
35
de sa foi, d’agir dans le monde et pour le monde,
dans
la cité où il est né et pour son bien. Il n’a pas le droit de s’en dé
36
Or l’action d’un chrétien placé par sa naissance
dans
la communauté des Suisses doit naturellement s’insérer dans les donné
37
mmunauté des Suisses doit naturellement s’insérer
dans
les données de fait qui sont celles du pays, et qui se trouvent être
38
ette action particulière du citoyen chrétien sera
dans
l’intérêt de la Suisse, certes. Mais elle sera d’abord obéissance à l
39
s ardent patriotisme. Si certains n’hésitent pas,
dans
leurs discours, à invoquer « le Dieu de nos pères », il semble parfoi
40
« billet » ci-dessous qui paraîtra prochainement
dans
un volume intitulé : Mission ou démission de la Suisse . Pendant tou
41
Suisse . Pendant tout l’hiver, nous avons pu lire
dans
les journaux cet avertissement sybillin : « Température maximum : 18°
42
. Il ne faut pas parler de neutralité en général,
dans
l’absolu et dans l’abstrait. Car tout dépend de ceci : vis-à-vis de q
43
parler de neutralité en général, dans l’absolu et
dans
l’abstrait. Car tout dépend de ceci : vis-à-vis de quoi, ou de Qui, e
44
ste tiède, cette neutralité peut être avantageuse
dans
certains cas, dans la mesure où elle nous exclut, précisément, d’un c
45
utralité peut être avantageuse dans certains cas,
dans
la mesure où elle nous exclut, précisément, d’un conflit que nous jug
46
ent sa tendance calviniste, est appelée à figurer
dans
notre siècle le type même de la sûre doctrine de résistance au pagani
47
de la Réforme, telle que j’ai tenté de la situer
dans
l’évolution de l’Europe, représente en effet le centre et l’axe même
48
de Rome qui se tient, par malheur, à l’écart. Or,
dans
cette œuvre à laquelle collaborent la majorité des chrétiens du monde
49
ion organique des Églises, leur union spirituelle
dans
la diversité admise des formes de culte et d’organisation. Ce n’est p
50
ient une minorité, jouent un rôle de premier plan
dans
les travaux du Conseil œcuménique. Toute leur tradition les prépare à
51
e où nos « ismes » disparaîtraient pour se fondre
dans
une Église plus vaste. S’il fallait que je dise en une phrase ce qui
52
ne suis personne » (15 octobre 1943)h i C’est
dans
les Petits poèmes en prose de Baudelaire que l’on peut lire la phrase
53
nnaissons que ce tour n’a jamais mieux réussi que
dans
l’époque contemporaine. Même quand nous croyons « encore » en Dieu, n
54
nalement flamboyé par le feu du ciel et précipité
dans
un étang de flammes et de souffre avec ses faux prophètes, pour y êtr
55
n général que du Malin personnifié (tout au moins
dans
les textes originaux). Si l’on croit à la vérité de la Bible, il est
56
l’auteur. Nous nous proposons d’apporter encore,
dans
nos prochains numéros, quelques-unes des pages remarquables qu’on a b
57
: Le menteur (22 octobre 1943)j L’homme seul,
dans
toute la Création, peut dire ce qui n’est pas et mentir par ses actes
58
du langage, il peut le contredire. Il peut créer
dans
le prolongement des perspectives de la Création, il peut aussi créer
59
uivoque. C’est par la liberté, à cause d’elle, et
dans
elle, que nous avons le pouvoir de pécher. Car pécher c’est tricher a
60
s intéressées. Pécher c’est fausser quelque chose
dans
l’ordonnance du cosmos. C’est toujours en quelque manière dire un men
61
liberté. Car c’est par nous seulement qu’il agit
dans
le monde, et c’est en provoquant l’abus de notre liberté qu’il agit e
62
Malin devait atteindre notre orgueil et s’insérer
dans
nos défenses les plus secrètes. La parole nous étant donnée pour répo
63
n satanique devait être de s’emparer de la parole
dans
notre bouche, pour altérer le témoignage dans sa source. Et c’est pou
64
ole dans notre bouche, pour altérer le témoignage
dans
sa source. Et c’est pourquoi la Bible dit, énergiquement, que lorsque
65
ns, c’est le diable lui-même qui « tire sa langue
dans
notre langue ». Mais il est deux manières de mentir, comme il est deu
66
tarcie, comme une monade cancéreuse, introduisant
dans
l’univers ce sophisme de pure angoisse : le mensonge d’aucune vérité.
67
onde s’imagine que le péché par excellence réside
dans
la sexualité. L’illusion s’aperçoit d’une manière assez simple : la s
68
té. C’est une vue bien bornée du péché ! Car même
dans
le cas où le fruit mangé par Ève signifierait ce que l’on croit, note
69
e. Et certes il ne s’y intrigue pas davantage que
dans
nos créations les plus abstraites. Il est même plus aisément reconnai
70
tes. Il est même plus aisément reconnaissable, et
dans
cette mesure moins dangereux. La sexualité ne devient proprement démo
71
ulte obsédé. L’idéalisation romantique de l’amour
dans
l’époque moderne, entraînant une pruderie morbide du langage et des b
72
age et des bonnes mœurs, est certes pour beaucoup
dans
la crise sexuelle dont souffre toute la bourgeoisie. Au point qu’un F
73
censures et refoulements de la morale en vigueur
dans
son milieu, et de son temps. D’où l’on devrait déduire que le meilleu
74
s humaines de l’homme, à ses pouvoirs de création
dans
tous les ordres, à ses jugements esthétiques ou moraux, à tout ce qui
75
able. L’indifférence croissante que l’on observe,
dans
la jeunesse américaine par exemple, à l’égard des pudeurs et interdit
76
ar une libération que par une flagrante indigence
dans
les rapports fondamentaux. En présence de cet affadissement, l’on ser
77
en et le réel. Car douter du pardon nous replonge
dans
le mal, avec la sombre jouissance masochiste des « après moi le délug
78
re douter de notre pardon pour nous forcer à fuir
dans
les remèdes du pire. L’Apocalypse le désigne comme « l’Accusateur de
79
dit ?… » Sitôt que cette incertitude est insinuée
dans
un esprit, la possibilité d’une tentation s’entrouvre. Car il n’y a p
80
ion fait le larron. Vous n’êtes pas tenté d’aller
dans
la lune, parce que vous savez que c’est absolument impossible. Mais v
81
rd, c’est après plusieurs générations de pécheurs
dans
l’histoire, ou de péchés dans une vie, que le mal finira par exister
82
rations de pécheurs dans l’histoire, ou de péchés
dans
une vie, que le mal finira par exister en soi, apparence encore, mais
83
e : « L’homme et la femme savent de naissance que
dans
le mal se trouve la volupté… La volupté unique et suprême gît dans la
84
ouve la volupté… La volupté unique et suprême gît
dans
la certitude de faire le mal. » Mais ici se sont déclenchés les mécan
85
oucier de moins en moins de persuader l’individu,
dans
une époque où celui-ci n’existe guère. Son ambition se tourne vers le
86
nous abordons enfin la grande stratégie du diable
dans
ce siècle. La meilleure interprétation des phénomènes collectifs d’au
87
capital de notre ère. Voici ce que l’on peut lire
dans
son journal intime : En opposition aux distinctions du Moyen Âge et d
88
rais écrire un livre sur la possession diabolique
dans
les temps modernes, et montrer comment l’humanité qui se donne au dia
89
nt à se perdre soi-même, à se laisser volatiliser
dans
une puissance supérieure, au sein de laquelle, ayant perdu son moi, o
90
nnent. À quoi pouvait penser Kierkegaard lorsque,
dans
son petit Danemark bourgeois, pieux et confortable, il écrivait ces l
91
tionalisme. Lui seul avait vu le diable à l’œuvre
dans
ces œuvres — les nôtres à nous, nations démocratiques. Kierkegaard a
92
. Elle n’est personne et tire de là son assurance
dans
le crime. « Il ne s’est pas trouvé un seul soldat pour porter la main
93
telle est la vérité. Mais trois ou quatre femmes,
dans
l’illusion d’être une foule, et que personne peut-être ne saurait dir
94
qui n’a pas de mains, mais chaque homme isolé a,
dans
la règle, deux mains, et lorsqu’il porte ces deux mains sur Marius, c
95
t : Où es-tu ? Il répondit : J’ai entendu ta voix
dans
le jardin, et j’ai eu peur, parce que je suis nu, et je me suis caché
96
ant devant l’aveu de leurs fautes, vont se cacher
dans
les arbres, dans la foule. C’est-à-dire dans le lieu par excellence o
97
de leurs fautes, vont se cacher dans les arbres,
dans
la foule. C’est-à-dire dans le lieu par excellence où l’on peut toujo
98
cher dans les arbres, dans la foule. C’est-à-dire
dans
le lieu par excellence où l’on peut toujours dire : c’était l’autre !
99
où l’on peut toujours dire : c’était l’autre ! Et
dans
le lieu où l’on est, à coup sûr, le plus « loin de la face de l’Étern
100
e qui est « capable de réponse » ou responsable ;
dans
une foule, il n’y a plus de réponse individuelle ; pour qu’il n’y ait
101
orisent ce plan de mille manières. Tout concourt,
dans
le cadre de nos vies, à nous priver du sentiment d’être une personne
102
e responsable. Nous vivons tous, de plus en plus,
dans
un monde de transe collective. Nous participons tous, de plus en plus
103
ccès rapide, et à mesure que s’efface la croyance
dans
un au-delà. D’une part l’individu moderne est incité à juger sa vie m
104
tives. Cette répulsion et cette attraction jouent
dans
le même sens. Elles poussent l’homme à rechercher les occasions d’êtr
105
s et racines du phénomène moderne des masses sont
dans
notre attitude spirituelle. La foule n’est pas dans la rue seulement.
106
ns notre attitude spirituelle. La foule n’est pas
dans
la rue seulement. Elle est dans la pensée des hommes de ce temps, ell
107
a foule n’est pas dans la rue seulement. Elle est
dans
la pensée des hommes de ce temps, elle a ses sources au plus intime d
108
range toujours pour être à la fois juge et partie
dans
le procès de sa définition. Un être paradoxal pas essence. Il est, ou
109
e paradoxal pas essence. Il est, oui, mais il est
dans
tout être ce qui n’est pas, ce qui tend au néant, ce qui souhaite sec
110
a Cinquième Colonne consiste à semer la confusion
dans
le camp de l’adversaire en y répandant alternativement de vraies et d
111
t de fausses nouvelles. Voilà le diable à l’œuvre
dans
nos vies ! Il est l’essence même de la Cinquième Colonne au siècle de
112
elui qui l’a dénoncé, et qui se tient pour assuré
dans
sa bonne conscience. Au moment où vous croyez l’attraper chez un autr
113
vous dire où vous le trouverez le plus sûrement :
dans
le fauteuil où vous êtes assis. o. Rougemont Denis de, « Les tours
114
tats présents de cette croyance quasi universelle
dans
les masses et l’élite, l’on est induit à reconnaître que le Progrès a
115
t réconfortante que tout s’arrangera de soi-même,
dans
l’ensemble et à la longue, alors le Progrès devient le plus dangereux
116
us duper. Nous avons cru que le mal était relatif
dans
le monde, qu’il provenait d’une mauvaise répartition des biens, d’une
117
à-dire sur la réalité essentielle du mal enraciné
dans
notre liberté, dans nos données premières, dans la nature et dans la
118
é essentielle du mal enraciné dans notre liberté,
dans
nos données premières, dans la nature et dans la définition même de l
119
é dans notre liberté, dans nos données premières,
dans
la nature et dans la définition même de l’homme en tant qu’il est hum
120
té, dans nos données premières, dans la nature et
dans
la définition même de l’homme en tant qu’il est humain. Nous avons ét
121
songe. Exactement : une fuite devant le réel. Car
dans
le réel, nous savons bien qu’il y a du mal, qu’il y a l’action du dia
122
rendent incapables de comprendre ce qui se passe
dans
le monde, et nous livrent aux ruses les plus simples du Malin. Nous a
123
aurions vu très vite que ce mal avait des racines
dans
nos vies aussi, et que d’une certaine manière, nous l’aimions ! Voilà
124
le champ de leur bataille n’est pas ailleurs que
dans
nos cœurs. Cette éducation a largement échoué. Nous persistons dans n
125
tte éducation a largement échoué. Nous persistons
dans
notre primitivisme. Nous rendons responsables de nos maux les gens d’
126
pas essentiellement de nous. Car tout homme porte
dans
son corps (et dans son âme) les microbes de toutes les maladies connu
127
de nous. Car tout homme porte dans son corps (et
dans
son âme) les microbes de toutes les maladies connues, et de bien d’au
128
e bonne volonté ». Pourtant voyez ce qui se passe
dans
le monde, et dites qui l’a fait. Le diable ? Oui, mais par nos mains
129
les hommes se valent ! Certes, il y a des degrés
dans
le mal, il y a des inégalités dans la responsabilité. Mais nous somme
130
y a des degrés dans le mal, il y a des inégalités
dans
la responsabilité. Mais nous sommes tous dans le mal, nous sommes tou
131
tés dans la responsabilité. Mais nous sommes tous
dans
le mal, nous sommes tous les complices des plus grandes responsables
132
accusés de tout le mal ; ni de nous fourrer tous
dans
le même sac, sans distinctions… Je veux dire ceci : nous sommes tous
133
s… Je veux dire ceci : nous sommes tous coupables
dans
la mesure où nous ne reconnaissons pas et ne condamnons pas en nous a
134
à-dire la présence active et personnelle du démon
dans
nos passions, dans notre besoin de sensation, dans notre crainte des
135
active et personnelle du démon dans nos passions,
dans
notre besoin de sensation, dans notre crainte des responsabilités, da
136
ans nos passions, dans notre besoin de sensation,
dans
notre crainte des responsabilités, dans notre inertie civique, dans n
137
ensation, dans notre crainte des responsabilités,
dans
notre inertie civique, dans notre lâcheté vis-à-vis du grand nombre,
138
des responsabilités, dans notre inertie civique,
dans
notre lâcheté vis-à-vis du grand nombre, de ses modes et de ses sloga
139
du grand nombre, de ses modes et de ses slogans,
dans
notre ignorance du prochain, dans notre refus enfin de tout Absolu qu
140
de ses slogans, dans notre ignorance du prochain,
dans
notre refus enfin de tout Absolu qui transcende et qui juge nos intér
141
iaire. Or l’histoire nous a mis, bon gré mal gré,
dans
le rôle technique des pompiers et des gendarmes. Cela ne fait pas de
142
nde et le Prince de ce monde, les mots suggèrent,
dans
presque toutes les langues, certaines complicités particulières. Et l
143
tissements de la chaire chrétienne, a toujours vu
dans
la « mondanité » quelque chose de vaguement satanique. Il imaginerait
144
n’attacher de l’importance qu’à un détail fortuit
dans
un être ou une œuvre ; tous ces traits qui pourraient dénoter l’exige
145
nt volontiers damnés. C’est, je crois, parce que,
dans
le monde, un miracle paraît plus qu’ailleurs improbable. r. Rougem
146
Les tours du diable XI : Le diable
dans
nos dieux (24 décembre 1943)s Nous avons parlé de l’incognito du d
147
nation, c’est-à-dire Dieu caché autant que révélé
dans
l’homme Jésus. Quelques-uns seulement surent reconnaître le Christ da
148
elques-uns seulement surent reconnaître le Christ
dans
le fils de Joseph, charpentier de village. Mais l’incognito et l’alib
149
’alibi du diable sont exactement inverses : c’est
dans
l’image de nos dieux qu’il va se dissimuler, au cœur même de nos idéa
150
me de nos idéaux et de nos vérités trop humaines,
dans
les religions que nous confabulons en dehors de la foi révélée. Le di
151
vélée. Le diable nous empêche de reconnaître Dieu
dans
Jésus-Christ, mais à l’inverse, il nous empêche aussi de nous reconna
152
nverse, il nous empêche aussi de nous reconnaître
dans
nos idoles. Voici comment les hommes s’enchaînent aux dieux qu’ils cr
153
u ». Mais ils ont dit Nation, ou Race, ou Classe.
Dans
ces trois entités divinisées, le moi n’est plus déguisé qu’en un nous
154
rvent, l’homme n’existe qu’en elles et par elles.
Dans
la mesure où nous leur obéissons, nous ne sommes donc plus responsabl
155
publiquement. Après quoi nous recevons une balle
dans
la nuque, ou bien nous sommes décapités à la hache, selon qu’il s’agi
156
prétend nous faire vivre. Il est moins dangereux
dans
nos vices que dans nos vertus satisfaites… Voyez plutôt. Un jour, un
157
vivre. Il est moins dangereux dans nos vices que
dans
nos vertus satisfaites… Voyez plutôt. Un jour, un Philanthrope s’en a
158
e homme l’arrêta pour lui demander une cigarette,
dans
une langue de réfugié. Le Philanthrope sans hésiter lui remit une piè
159
une pièce, et poursuivit son chemin. Il marchait
dans
la gloire, et sa conscience resplendissait comme un sou neuf. « Tu n’
160
nt Denis de, « Les tours du diable XI : Le diable
dans
nos dieux », La Vie protestante, Genève, 24 décembre 1943, p. 2.
161
ur la Trinité ! — et cela ne veut pas dire, comme
dans
la chanson, que nous ne verrons jamais rien venir : car l’élan est do
162
distances nécessaires pour mieux voir le problème
dans
son ensemble, loin des détails et des difficultés techniques, pour mé
163
tails et des difficultés techniques, pour méditer
dans
la campagne anglaise… J’y pensais hier, dans mon jardin, tout en cher
164
iter dans la campagne anglaise… J’y pensais hier,
dans
mon jardin, tout en cherchant des œufs de Pâques avec mes enfants, et
165
grandes visions Il y a peu de grandes visions
dans
notre temps. Le souci des intérêts immédiats et surtout la peur de la
166
mais aussi très vague. Il se promène ces jours-ci
dans
les rues et cafés de Paris, avec un gros livre sous le bras, quêtant
167
e l’année qui s’écoule me paraît simple à établir
dans
ses grandes lignes et à l’échelle de la planète : l’une après l’autre
168
e vers une prospérité sans précédent s’est opérée
dans
le temps même où l’Europe achevait de libérer ses colonies — dont on
169
onte enfin les divisions mortelles qu’entretenait
dans
son sein cette même passion. Elle choisit la santé : elle veut se féd
170
des possibilités réformatrices qui se manifestent
dans
le concile actuel du Vatican ? Le supérieur général des jésuites crit
171
ateurs vivants et d’avenir que nous n’en vénérons
dans
notre histoire ? Bon sujet de réflexion, en cet anniversaire. u. R
172
savons pourquoi nous y allons ? Ce qui me frappe
dans
l’aventure d’« Apollo », c’est qu’elle est l’entreprise qui a coûté l
173
qu’elle est l’entreprise qui a coûté le plus cher
dans
toute l’histoire de l’humanité — on la chiffre à peu près à 100 milli
174
qu’on a choisi l’espace, concrétisé par la Lune,
dans
le cas qui nous occupe ? Je pense qu’il y a là une espèce de fuite de
175
t-être inconsciemment — à transposer leur conflit
dans
l’espace, à l’envoyer au ciel, à effectuer un transfert dans les nuée
176
ce, à l’envoyer au ciel, à effectuer un transfert
dans
les nuées de cet affrontement trop dangereux sur la Terre. Au fond, c
177
ement trop dangereux sur la Terre. Au fond, c’est
dans
ce domaine seul qu’ils ont réussi à trouver les moyens d’une espèce n
178
e aventure scientifique, mais qu’est-ce qu’on met
dans
les modules spatiaux ? Pas des savants, mais des colonels. Et ils fon
179
t jeu subtil entre les militaires et les savants,
dans
cette affaire ? Les savants peuvent dire que ce sont eux qui transfor
180
rais) que l’on décidera d’adopter officiellement,
dans
les livres d’histoire par exemple. Je pense que si on découvre un jou
181
par exemple. Je pense que si on découvre un jour
dans
l’espace, grâce à des stations mises sur orbite autour de la Terre —
182
re avec Christophe Colomb, mais en sens inverse :
dans
les livres d’histoire d’aujourd’hui, vous lisez très couramment que s
183
aient d’un tout autre ordre — on peut le vérifier
dans
son journal : c’était de financer une dernière croisade pour délivrer
184
finalement, ou est-ce que vous avez envie d’aller
dans
la Lune ? Je suis profondément déçu. Je suis dans un sentiment de dés
185
dans la Lune ? Je suis profondément déçu. Je suis
dans
un sentiment de désenchantement. J’ai l’impression que les rêves de l
186
erte de la Lune. Cyrano de Bergerac, par exemple,
dans
le fameux récit de son Voyage dans les empires de la Lune et du Solei
187
, par exemple, dans le fameux récit de son Voyage
dans
les empires de la Lune et du Soleil, décrit la Lune comme quelque cho
188
l y a un texte qui m’a frappé, que vous avez cité
dans
un article il y a sept ou huit ans — à l’époque où on envoyait le pre
189
Werner von Braun, qui est un des pères du voyage
dans
la Lune, et qui nous décrit le paradis qui nous attend là-bas. Il nou
190
conceptions philosophiques, sociales et morales.
Dans
ce cas, le potentiel technique, devenu illimité, imposerait la fin de
191
olence comme moyen et comme méthode de progrès ».
Dans
la bouche de Lénine, c’est une prophétie assez extraordinaire : est-c
192
s philosophiques et morales devront être révisées
dans
ces nouvelles dimensions de l’espace. Car si vous prenez une doctrine
193
sait. Au fur et à mesure que l’homme va plus loin
dans
l’espace, je me sens plus enfermé sur la Terre. C’est-à-dire que je s
194
s frustré par les dimensions physiques augmentées
dans
l’espace. Et cela me ramène à l’amour de la Terre. Plus encore, cela
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térieur de chacun de nous, non pas à l’extérieur,
dans
l’espace, le cosmos physique. Je crois que même du point de vue de la
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e ne demande pas de crédits spéciaux. Pour entrer
dans
le fond de soi-même, pour y découvrir des choses complètement nouvell
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t qu’un profond mouvement se dessine déjà, jusque
dans
l’administration Nixon, pour que soit reportée sur la Terre une part
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es crises de l’humanité et de leur développement.
Dans
le monde où nous existons, même la nature est faite par l’homme, il n
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nière chance que nous avons de sortir de la crise
dans
laquelle nous nous sommes plongés. Pour la première fois de l’histoir
200
e choisir librement son avenir. Ce n’est donc pas
dans
une visée prométhéenne qu’il faut comprendre votre titre ? Pas du tou
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ourrions encore sauver l’humanité — je ne dis pas
dans
un sens spirituel — dans un sens simplement physiologique, de manière
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humanité — je ne dis pas dans un sens spirituel —
dans
un sens simplement physiologique, de manière que l’histoire dure enco
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de, qui est une divinisation de l’homme. S’il y a
dans
votre livre des passages très pessimistes où vous semblez provoquer l
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à est en train de faire ! J’ai publié mon article
dans
une petite revue qui ne comptait que quelques milliers de lecteurs (
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e moment-là, je dénonçais la croissance illimitée
dans
un monde fini — 44 ans avant le club de Rome ! J’ai repris la discuss
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nsemble les revues Esprit et L’Ordre nouveau ,
dans
lesquelles vous trouverez facilement les amorces de toutes les idées
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entre l’homme et la nature : tout cela était déjà
dans
nos revues, dans nos groupuscules. Quelques années plus tard, après l
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la nature : tout cela était déjà dans nos revues,
dans
nos groupuscules. Quelques années plus tard, après la guerre, l’évide
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à la Suisse, elle indique simplement à la Suisse
dans
quelle direction elle ne devrait pas se développer. Des tendances « É
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Des tendances « État-nation » peuvent se révéler
dans
certains secteurs de la vie du pays : le nucléaire ? Le nucléaire ! I
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un État-nation. Or, le fédéralisme est impossible
dans
un seul pays ! Si on veut sauver le fédéralisme suisse, il faut l’éte
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es, de nouveau ? De partout, de l’Iran, pour 40 %
dans
la société qui contrôle la construction de Superphénix (voir le rappo
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mouvements de fonds, et l’intervention croissante
dans
la vie de tous les jours de la police. Finalement, toute cette évolut
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Quelle est la tâche des chrétiens et des Églises
dans
un monde pareil ? Les chrétiens n’ont qu’une tâche devant toutes les
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chrétiens. Cela veut dire d’abord : ne pas donner
dans
cette folle puissance. La puissance, c’est le pouvoir qu’on prend sur
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, chacun peut être libre à sa manière, s’épanouir
dans
sa vocation, devenir une personne. Dans une ville de 13 millions d’ha
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’épanouir dans sa vocation, devenir une personne.
Dans
une ville de 13 millions d’habitants, il n’y a plus ni communauté, ni