1
iel, mais des réalités terrestres et brutales qui
nous
avertissent aujourd’hui du caractère religieux de notre Histoire. Le
2
avertissent aujourd’hui du caractère religieux de
notre
Histoire. Le fascisme est une religion, le communisme une antireligio
3
ur, faucille et marteau : trois-cents-millions de
nos
contemporains, s’ils ne portent pas sur eux cette Marque, se voient r
4
rre sainte. Trois fois déjà, depuis vingt ans, on
nous
a sommés de choisir entre le Mal et le Bien incarnés. « Au nom du Chr
5
le Mal et le Bien incarnés. « Au nom du Christ ;
nous
disait-on, en avant contre les Soviets ! Haro sur les rouges d’Espagn
6
ontre eux, c’est embrasser le parti du Bien. » Et
nous
voici embrigadés dans la « Croisade » — moralement, cela va sans dire
7
sade » — moralement, cela va sans dire… Dès lors,
nous
sommes en règle avec notre conscience. Il n’y a plus à discuter. Le t
8
va sans dire… Dès lors, nous sommes en règle avec
notre
conscience. Il n’y a plus à discuter. Le temps des nuances est passé.
9
er au nom du Christ, mon seul salut, j’ai même le
devoir
d’y regarder à deux fois avant de donner mon adhésion. Que voulez-vou
10
e ? Et je me demande si cet ordre établi que l’on
nous
invite à défendre, et qui comporte entre autres éléments le chômage e
11
part indiscutable et révélée du plan de Dieu pour
notre
époque ? Je me demande si la campagne en faveur du « réarmement » rés
12
plisme, voilà ce que le diable juge assez bon, de
nos
jours, pour attraper les enfants de la Lumière ! J’aimerais beaucoup
13
ise pas de ces propos qu’à mon avis les chrétiens
doivent
se taire, se retirer dans une neutralité plaintive, et laisser le pau
14
toujours profondément impures. Surtout, que l’on
nous
laisse, à nous chrétiens, le privilège de plus en plus dangereux de r
15
ndément impures. Surtout, que l’on nous laisse, à
nous
chrétiens, le privilège de plus en plus dangereux de reconnaître les
16
dangereux de reconnaître les péchés du parti que
nous
adoptons. Car je vois que tous les partis sont, dans le fait, au serv
17
t. Donc il ne peut y avoir de guerres saintes. Et
notre
dernier mot, comme chrétiens, ne peut pas être « la guerre sainte » n
18
sainte » ni davantage « la paix à tout prix ». Il
doit
être et rester : vigilance. Dans cette nuit universelle où la Colère
19
t précédé de la note suivante de la rédaction : «
Nous
sommes heureux de compter, parmi les amis et collaborateurs de la Vie
20
eur romand dont la réputation n’est plus à faire.
Nous
lui laissons volontiers la parole, convaincus que nos lecteurs, même
21
lui laissons volontiers la parole, convaincus que
nos
lecteurs, même s’ils sont étonnés de certaines de ses expressions, sa
22
re très généralement. Il n’en va pas de même chez
nos
confédérés des petits cantons. Et c’est pourquoi les catholiques n’on
23
eur, marié et père de dix enfants, lorsqu’il crut
devoir
obéir à l’appel de la solitude. C’est donc au terme d’une féconde car
24
esé son acte et obtenu le consentement des siens.
Nous
ne sommes pas en présence d’un pauvre illuminé, mais d’un solide conf
25
la Confédération. Deux faits surtout méritent de
nous
retenir, dans ce bref memento biographique. 1° Malgré l’extrême rigue
26
pu trouver la paix de son âme dans le monde. Il a
dû
se retirer et vivre en marge des conditions normales de l’existence.
27
Car, après tout, si Nicolas est l’un des Pères de
notre
Confédération, c’est à son action qu’il le doit. S’il n’avait été qu’
28
notre Confédération, c’est à son action qu’il le
doit
. S’il n’avait été qu’un ascète, nous ne saurions plus rien de lui. C’
29
ion qu’il le doit. S’il n’avait été qu’un ascète,
nous
ne saurions plus rien de lui. C’est pourquoi les réformateurs insistè
30
présence son souvenir servirait de patronage. Si
nous
lisons les recueils de sources sur Bruder Klaus publiés par Dürrer en
31
rces sur Bruder Klaus publiés par Dürrer en 1921,
nous
constatons que, dans l’ensemble, les positions furent très vite prise
32
héraut de l’Eucharistie et prophète des malheurs
dus
à la Réforme. Pour des fins partisanes non dissimulées, les politicie
33
s premières biographies sérieuses de Nicolas sont
dues
à la plume de disciples ou d’amis des réformateurs : Myconius, de Zur
34
se résument ces conseils ? À ceci : « que chacun
doit
rester sur son fumier » ! Mais Nicolas n’a-t-il pas dit aussi qu’il f
35
enne foi » ! Voilà le conseil que les protestants
devraient
suivre ! Ce dernier argument ayant été repris par le catholique Faber
36
de la vieille foi, celle des saints apôtres et de
nos
ancêtres ! Car c’est par la seule force de Dieu que nos ancêtres se s
37
cêtres ! Car c’est par la seule force de Dieu que
nos
ancêtres se sont libérés des maîtres que Faber sert aujourd’hui… Si n
38
ibérés des maîtres que Faber sert aujourd’hui… Si
nous
suivions les conseils du frère Claus, nous serions délivrés de ces va
39
ui… Si nous suivions les conseils du frère Claus,
nous
serions délivrés de ces valets qui, sous prétexte de foi, trafiquent
40
e de foi, trafiquent et jettent la discorde parmi
nous
. Plusieurs fois déjà, dans ses sermons, Zwingli avait cité avec éloge
41
, et sa représentation demanda deux jours pleins,
nous
dit Dürrer. Nicolas y personnifie l’idée confédérale, créatrice de la
42
ires zwingliennes et le mystère de Valentin Boltz
devaient
être à l’origine d’une riche tradition dramatique. Mais à partir de l
43
é. Ne conviendrait-il pas que les protestants, de
nos
jours, s’avisent de renouer leur tradition de Nicolas, et précisément
44
grer Nicolas dans l’actualité la plus brûlante de
notre
siècle : il n’était que de mettre en relief les traits de cette figur
45
s de cette figure qui frappèrent particulièrement
nos
ancêtres réformés. Toute ma pièce est donc centrée sur la vocation ex
46
’échelle mondiale, le drame de la Diète de Stans.
Notre
Europe trouvera-t-elle son pacificateur ? Le mérite-t-elle encore ? S
47
? Puisse du moins le souvenir de Nicolas de Flue
nous
faire comprendre que le paix n’est jamais le résultat de nos calculs,
48
omprendre que le paix n’est jamais le résultat de
nos
calculs, mais le miracle de Dieu seul, et la victoire de Sa miséricor
49
De Luther à Hitler (15 mars 1940)d
Nous
n’avons plus le droit de nous tromper dans nos jugements sur les chos
50
(15 mars 1940)d Nous n’avons plus le droit de
nous
tromper dans nos jugements sur les choses allemandes. Toute erreur, s
51
Nous n’avons plus le droit de nous tromper dans
nos
jugements sur les choses allemandes. Toute erreur, si minime soit-ell
52
faits les plus notoires et les plus importants de
notre
histoire occidentale. J’estime qu’elle a suffisamment duré. Je suis p
53
: celle de l’attitude du chrétien en face de ses
devoirs
civiques et militaires. Là-dessus, quelques remarques à propos de la
54
», ainsi que le prétendait Marx. Le chrétien a le
devoir
d’agir au nom de sa foi, d’agir dans le monde et pour le monde, dans
55
é par sa naissance dans la communauté des Suisses
doit
naturellement s’insérer dans les données de fait qui sont celles du p
56
la foi. J’insiste sur ce point, qui est capital.
Nous
ne devons pas être chrétiens parce que nous sommes Suisses et que la
57
J’insiste sur ce point, qui est capital. Nous ne
devons
pas être chrétiens parce que nous sommes Suisses et que la Suisse est
58
ital. Nous ne devons pas être chrétiens parce que
nous
sommes Suisses et que la Suisse est officiellement un pays chrétien.
59
Suisse est officiellement un pays chrétien. Mais
nous
devons être de bons Suisses parce que nous sommes chrétiens d’abord.
60
se est officiellement un pays chrétien. Mais nous
devons
être de bons Suisses parce que nous sommes chrétiens d’abord. Or, je
61
. Mais nous devons être de bons Suisses parce que
nous
sommes chrétiens d’abord. Or, je constate qu’on entretient chez nous
62
ns d’abord. Or, je constate qu’on entretient chez
nous
d’assez graves équivoques sur ce point. Il ne manque pas de gens pour
63
t laisser entendre, qu’un bon citoyen suisse a le
devoir
d’être chrétien, comme si ce devoir était la conséquence obligatoire
64
n suisse a le devoir d’être chrétien, comme si ce
devoir
était la conséquence obligatoire d’un très ardent patriotisme. Si cer
65
pas, dans leurs discours, à invoquer « le Dieu de
nos
pères », il semble parfois que ce soit moins parce qu’ils croient le
66
elles ont une façon d’exalter la croix blanche de
notre
drapeau qui rappelle davantage le Gott mit uns de Guillaume II que le
67
nné à celui qu’elles portent à la conservation de
notre
État. Or nous devons croire exactement le contraire, je le répète : n
68
elles portent à la conservation de notre État. Or
nous
devons croire exactement le contraire, je le répète : nous devons êtr
69
portent à la conservation de notre État. Or nous
devons
croire exactement le contraire, je le répète : nous devons être de bo
70
ns croire exactement le contraire, je le répète :
nous
devons être de bons Suisses parce que nous sommes chrétiens d’abord.
71
oire exactement le contraire, je le répète : nous
devons
être de bons Suisses parce que nous sommes chrétiens d’abord. Gardons
72
pète : nous devons être de bons Suisses parce que
nous
sommes chrétiens d’abord. Gardons-nous du Schweizer Christentum ! À c
73
parce que nous sommes chrétiens d’abord. Gardons-
nous
du Schweizer Christentum ! À ces Schweizer Christen dont je viens de
74
r vous, mais seulement pour tout le monde, faites-
nous
la grâce de n’en point vouloir », car « la société qui veut m’ôter ma
75
M. Denis de Rougemont a eu l’aimable pensée de
nous
communiquer le « billet » ci-dessous qui paraîtra prochainement dans
76
ou démission de la Suisse . Pendant tout l’hiver,
nous
avons pu lire dans les journaux cet avertissement sybillin : « Tempér
77
’inciter le public à des économies de charbon. On
nous
recommandait la tiédeur… Mais voici nos voisins belligérants qui vien
78
rbon. On nous recommandait la tiédeur… Mais voici
nos
voisins belligérants qui viennent nous dire : « Ceux qui ne sont ni f
79
Mais voici nos voisins belligérants qui viennent
nous
dire : « Ceux qui ne sont ni froids ni bouillants seront vomis ». Qu’
80
c’est vis-à-vis du Christ, la parole évangélique
nous
apprend que cette neutralité est suprêmement désavantageuse : elle en
81
té est suprêmement désavantageuse : elle entraîne
notre
expulsion violente hors du Royaume de Dieu. « Je vous vomirai », dit
82
tageuse dans certains cas, dans la mesure où elle
nous
exclut, précisément, d’un conflit que nous jugeons mauvais. Reste à s
83
ù elle nous exclut, précisément, d’un conflit que
nous
jugeons mauvais. Reste à savoir si le conflit actuel est « mauvais ».
84
ir si le conflit actuel est « mauvais ». Puis, si
notre
tiédeur suffira pour que le monstre de la guerre nous vomisse… Mais c
85
tiédeur suffira pour que le monstre de la guerre
nous
vomisse… Mais ceci est une autre histoire que je n’ai pas à conter ma
86
histoire que je n’ai pas à conter maintenant. Et
nous
avons d’ailleurs, à mon avis, d’autres raisons de rester neutres que
87
protestantisme (2 janvier 1942)g Le texte que
nous
publions est la conclusion d’une conférence que M. Denis de Rougemont
88
a tendance calviniste, est appelée à figurer dans
notre
siècle le type même de la sûre doctrine de résistance au paganisme to
89
borent la majorité des chrétiens du monde entier,
nous
voyons la réalisation d’un des grands idéaux calvinistes : la fédérat
90
ion de toutes les confessions chrétiennes. Car en
nous
faisant entrevoir la possibilité d’une catholicité nouvelle, elle nou
91
r la possibilité d’une catholicité nouvelle, elle
nous
délivre de l’espèce d’étroitesse, de « nationalisme protestant », auq
92
troitesse, de « nationalisme protestant », auquel
nous
sommes tentés de céder parfois, sous l’effet de la polémique ou par u
93
que ou par un attachement excessif à certaines de
nos
traditions secondaires. Le but de nos Églises n’est pas d’imposer le
94
ertaines de nos traditions secondaires. Le but de
nos
Églises n’est pas d’imposer le protestantisme au monde, mais d’annonc
95
pure » comme on disait au xvie siècle. Et c’est
notre
fidélité même à la Réforme qui nous fait nous réjouir d’une perspecti
96
le. Et c’est notre fidélité même à la Réforme qui
nous
fait nous réjouir d’une perspective où nos « ismes » disparaîtraient
97
st notre fidélité même à la Réforme qui nous fait
nous
réjouir d’une perspective où nos « ismes » disparaîtraient pour se fo
98
e qui nous fait nous réjouir d’une perspective où
nos
« ismes » disparaîtraient pour se fondre dans une Église plus vaste.
99
e par la Vérité même qu’elle annonce et dont elle
doit
se sentir responsable devant le monde d’aujourd’hui et pour demain.
100
sur Satan : « La plus belle ruse du diable est de
nous
persuader qu’il n’existe pas. » Reconnaissons que ce tour n’a jamais
101
éussi que dans l’époque contemporaine. Même quand
nous
croyons « encore » en Dieu, nous croyons si peu au diable que l’on m’
102
aine. Même quand nous croyons « encore » en Dieu,
nous
croyons si peu au diable que l’on m’accusera certainement d’obscurant
103
loir imiter la vérité en la retournant, le diable
nous
dit comme Ulysse au Cyclope : Je ne suis personne. De quoi aurais-tu
104
le rend inoffensif aux yeux de la plupart d’entre
nous
. Car si le diable est simplement le démon rouge et cornu des mystères
105
la forme du serpent, jusqu’à l’avant-dernière où
nous
voyons Satan lié pour mille ans, puis délié et déchaîné sur les quatr
106
t précédé de la note suivante de la rédaction : «
Nous
avons eu l’occasion de lire les réflexions d’une perspicacité peu ord
107
ordinaire sur l’existence personnelle du diable,
due
à la plume de Denis de Rougemont. Nous n’avons pas à présenter l’écri
108
du diable, due à la plume de Denis de Rougemont.
Nous
n’avons pas à présenter l’écrivain neuchâtelois aux lecteurs de la Vi
109
té de son jugement sont reconnues bien au-delà de
nos
frontières. Nous dirions volontiers qu’il est aujourd’hui un des meil
110
nt sont reconnues bien au-delà de nos frontières.
Nous
dirions volontiers qu’il est aujourd’hui un des meilleurs interprètes
111
onstructive. Sous le titre “Les tours du diable”,
nous
sommes heureux de pouvoir donner ici une première étude de l’auteur.
112
ouvoir donner ici une première étude de l’auteur.
Nous
nous proposons d’apporter encore, dans nos prochains numéros, quelque
113
r donner ici une première étude de l’auteur. Nous
nous
proposons d’apporter encore, dans nos prochains numéros, quelques-une
114
teur. Nous nous proposons d’apporter encore, dans
nos
prochains numéros, quelques-unes des pages remarquables qu’on a bien
115
es pages remarquables qu’on a bien voulu mettre à
notre
disposition. »
116
uer l’anti-nature ou dénature. Cette duplicité de
nos
pouvoirs constitue notre liberté. Elle en est à la fois le signe et l
117
nature. Cette duplicité de nos pouvoirs constitue
notre
liberté. Elle en est à la fois le signe et la condition nécessaire. E
118
ois le signe et la condition nécessaire. Elle est
notre
gloire équivoque. C’est par la liberté, à cause d’elle, et dans elle,
119
par la liberté, à cause d’elle, et dans elle, que
nous
avons le pouvoir de pécher. Car pécher c’est tricher avec l’ordre, op
120
est tricher avec l’ordre, opposer à la loi divine
nos
dérogations égoïstes, fautes de calcul et courtes vues intéressées. P
121
hé n’est qu’un mensonge. Mais le mensonge proféré
nous
lie… Comprenons maintenant que le diable ne pourrait rien sans notre
122
ns maintenant que le diable ne pourrait rien sans
notre
liberté. Car c’est par nous seulement qu’il agit dans le monde, et c’
123
e pourrait rien sans notre liberté. Car c’est par
nous
seulement qu’il agit dans le monde, et c’est en provoquant l’abus de
124
t dans le monde, et c’est en provoquant l’abus de
notre
liberté qu’il agit en nous et nous lie. Si Ève n’avait pas été libre
125
provoquant l’abus de notre liberté qu’il agit en
nous
et nous lie. Si Ève n’avait pas été libre de manger cette pomme inter
126
ant l’abus de notre liberté qu’il agit en nous et
nous
lie. Si Ève n’avait pas été libre de manger cette pomme interdite, Èv
127
, il est clair que c’est en ce point que le Malin
devait
atteindre notre orgueil et s’insérer dans nos défenses les plus secrè
128
e c’est en ce point que le Malin devait atteindre
notre
orgueil et s’insérer dans nos défenses les plus secrètes. La parole n
129
devait atteindre notre orgueil et s’insérer dans
nos
défenses les plus secrètes. La parole nous étant donnée pour répondre
130
er dans nos défenses les plus secrètes. La parole
nous
étant donnée pour répondre à la vérité, et pour l’étendre et confirme
131
ge, il est clair que la grande ambition satanique
devait
être de s’emparer de la parole dans notre bouche, pour altérer le tém
132
anique devait être de s’emparer de la parole dans
notre
bouche, pour altérer le témoignage dans sa source. Et c’est pourquoi
133
pourquoi la Bible dit, énergiquement, que lorsque
nous
mentons, c’est le diable lui-même qui « tire sa langue dans notre lan
134
’est le diable lui-même qui « tire sa langue dans
notre
langue ». Mais il est deux manières de mentir, comme il est deux mani
135
infiniment plus étrange. « Le diable est menteur,
nous
dit-il, et il est le père de son propre mensonge. » Par ici nous entr
136
il est le père de son propre mensonge. » Par ici
nous
entrons au mystère du mal. Le père de son mensonge est celui qui l’en
137
où n’existe plus de Loi. Peut-être ici découvrons-
nous
la raison dernière du mensonge : c’est toujours le désir d’innocence
138
adiction d’une vérité, qui subsistait ailleurs et
nous
jugeait encore. Mais le mensonge diabolique tue le juge. Il ne part q
139
ect corporel, le symbole ou le signe physique. Or
nous
savons que si l’homme peut pécher, c’est uniquement parce qu’il est l
140
utopies. C’est donc en tant qu’elle participe de
notre
libre créativité, comme le langage et les activités de l’esprit, que
141
certes il ne s’y intrigue pas davantage que dans
nos
créations les plus abstraites. Il est même plus aisément reconnaissab
142
gueur dans son milieu, et de son temps. D’où l’on
devrait
déduire que le meilleur moyen de prévenir les états de possession sat
143
a trahi le bien et le réel. Car douter du pardon
nous
replonge dans le mal, avec la sombre jouissance masochiste des « aprè
144
l’étendue. Le diable est cet Accusateur qui veut
nous
faire douter de notre pardon pour nous forcer à fuir dans les remèdes
145
est cet Accusateur qui veut nous faire douter de
notre
pardon pour nous forcer à fuir dans les remèdes du pire. L’Apocalypse
146
r qui veut nous faire douter de notre pardon pour
nous
forcer à fuir dans les remèdes du pire. L’Apocalypse le désigne comme
147
. L’Apocalypse le désigne comme « l’Accusateur de
nos
frères, celui qui les accuse devant Dieu jour et nuit ». C’est lui qu
148
de Job devant le tribunal céleste. Non content de
nous
prendre à ses pièges, sitôt qu’il nous a pris il est le premier à nou
149
content de nous prendre à ses pièges, sitôt qu’il
nous
a pris il est le premier à nous dénoncer devant Dieu de la manière la
150
èges, sitôt qu’il nous a pris il est le premier à
nous
dénoncer devant Dieu de la manière la plus impitoyable. Non par amour
151
e. Non par amour de la justice, mais par amour de
notre
châtiment, par haine froide. Pour le stérile plaisir d’avoir raison.
152
cul statistique. La duplicité infernale, c’est de
nous
faire croire qu’il n’y a pas de juge, ni d’ordre divin du réel, et au
153
e juge, ni d’ordre divin du réel, et aussitôt que
nous
l’avons cru, de nous accuser de contravention devant le Juge. Ainsi l
154
vin du réel, et aussitôt que nous l’avons cru, de
nous
accuser de contravention devant le Juge. Ainsi la morale laïque, mora
155
devant le Juge. Ainsi la morale laïque, morale du
devoir
kantien et des routines bourgeoises, excluant le Dieu personnel, nous
156
routines bourgeoises, excluant le Dieu personnel,
nous
accuse et nous prive en même temps de tout recours à Celui qui pardon
157
oises, excluant le Dieu personnel, nous accuse et
nous
prive en même temps de tout recours à Celui qui pardonne. Elle ne lai
158
arbres du jardin ? La femme répondit au serpent :
nous
mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l’arbr
159
uère. Son ambition se tourne vers les masses. Ici
nous
abordons enfin la grande stratégie du diable dans ce siècle. La meill
160
crivain danois Kierkegaard, le penseur capital de
notre
ère. Voici ce que l’on peut lire dans son journal intime : En opposit
161
rer comment l’humanité qui se donne au diable, de
nos
jours, le fait en masse. C’est pour cela que les gens se rassemblent
162
ul avait vu le diable à l’œuvre dans ces œuvres —
les nôtres
à nous, nations démocratiques. Kierkegaard a compris mieux que quicon
163
e diable à l’œuvre dans ces œuvres — les nôtres à
nous
, nations démocratiques. Kierkegaard a compris mieux que quiconque et
164
s disent que c’était l’autre. Ainsi les hommes de
notre
temps, poussés par leurs « complexes de culpabilité » et fuyant devan
165
, je dis qu’il n’y a personne. La personne est en
nous
ce qui répond de nos actes, ce qui est « capable de réponse » ou resp
166
ersonne. La personne est en nous ce qui répond de
nos
actes, ce qui est « capable de réponse » ou responsable ; dans une fo
167
y ait une masse. Satan va donc créer les masses.
Nous
tenons ici le secret de sa grande stratégie : produire le péché en sé
168
hasse aux âmes. Il faut avouer que presque toutes
nos
inventions techniques, la plupart de nos idéaux, enfin l’évolution gé
169
e toutes nos inventions techniques, la plupart de
nos
idéaux, enfin l’évolution générale du temps, favorisent ce plan de mi
170
e mille manières. Tout concourt, dans le cadre de
nos
vies, à nous priver du sentiment d’être une personne responsable. Nou
171
ères. Tout concourt, dans le cadre de nos vies, à
nous
priver du sentiment d’être une personne responsable. Nous vivons tous
172
ver du sentiment d’être une personne responsable.
Nous
vivons tous, de plus en plus, dans un monde de transe collective. Nou
173
plus en plus, dans un monde de transe collective.
Nous
participons tous, de plus en plus, à des formes de vie étrangères à n
174
de plus en plus, à des formes de vie étrangères à
notre
sort particulier et à nos aptitudes normales. Au cinéma, l’individu m
175
s de vie étrangères à notre sort particulier et à
nos
aptitudes normales. Au cinéma, l’individu moderne s’habitue à courir
176
d’être dépossédé de soi. Elles font de chacun de
nous
un sujet prédisposé à l’hypnose collective, une victime virtuelle des
177
racines du phénomène moderne des masses sont dans
notre
attitude spirituelle. La foule n’est pas dans la rue seulement. Elle
178
J’ai dit du mal de tout le monde — des autres, de
nous
, et donc de moi aussi. Mais si le diable est partout, sa figure se br
179
a-t-on, ne sont pas bien claires. Pourquoi ne pas
nous
donner une image nette et facilement reconnaissable de la personne de
180
st beau aux yeux des naïfs qui croient que le mal
doit
être laid ; et il est d’une laideur irrésistiblement attirante aux ye
181
ction même du Saint-Esprit, toujours ambiguë pour
notre
doute et déconcertante pour notre raison. On sait assez que le procéd
182
rs ambiguë pour notre doute et déconcertante pour
notre
raison. On sait assez que le procédé favori de la Cinquième Colonne c
183
fausses nouvelles. Voilà le diable à l’œuvre dans
nos
vies ! Il est l’essence même de la Cinquième Colonne au siècle des si
184
me Colonne au siècle des siècles. Enfin — et ceci
doit
me rendre prudent, personnellement —, le diable est l’être qui, lorsq
185
table drogue du démon, l’un de ses nouveaux noms.
Nous
avons cru à la bonté foncière de l’homme. Par gentillesse pour les au
186
Et donc enfin de lui laisser le champ libre pour
nous
duper. Nous avons cru que le mal était relatif dans le monde, qu’il p
187
in de lui laisser le champ libre pour nous duper.
Nous
avons cru que le mal était relatif dans le monde, qu’il provenait d’u
188
e superstitieuses, ont eu pour principal effet de
nous
aveugler sur la réalité de l’homme, c’est-à-dire sur la réalité essen
189
e sur la réalité essentielle du mal enraciné dans
notre
liberté, dans nos données premières, dans la nature et dans la défini
190
entielle du mal enraciné dans notre liberté, dans
nos
données premières, dans la nature et dans la définition même de l’hom
191
inition même de l’homme en tant qu’il est humain.
Nous
avons été optimistes par principe, et presque par savoir-vivre, dirai
192
ent : une fuite devant le réel. Car dans le réel,
nous
savons bien qu’il y a du mal, qu’il y a l’action du diable. Mais cela
193
a du mal, qu’il y a l’action du diable. Mais cela
nous
scandalise et nous effraye. Alors nous essayons de conjurer le mal en
194
l’action du diable. Mais cela nous scandalise et
nous
effraye. Alors nous essayons de conjurer le mal en le niant : c’est e
195
Mais cela nous scandalise et nous effraye. Alors
nous
essayons de conjurer le mal en le niant : c’est encore la mentalité m
196
en le niant : c’est encore la mentalité magique.
Nous
pensons que celui qui dénonce le mal comme fondamental doit être lui-
197
ns que celui qui dénonce le mal comme fondamental
doit
être lui-même très méchant. Nous croyons qu’en avouant le mal, nous l
198
omme fondamental doit être lui-même très méchant.
Nous
croyons qu’en avouant le mal, nous le créons d’une certaine manière.
199
très méchant. Nous croyons qu’en avouant le mal,
nous
le créons d’une certaine manière. Nous préférons ne pas insister. Nou
200
nt le mal, nous le créons d’une certaine manière.
Nous
préférons ne pas insister. Nous « refoulons », dirait Freud. Cette fu
201
certaine manière. Nous préférons ne pas insister.
Nous
« refoulons », dirait Freud. Cette fuite et ce mensonge inconscients,
202
t Freud. Cette fuite et ce mensonge inconscients,
nous
rendent incapables de comprendre ce qui se passe dans le monde, et no
203
s de comprendre ce qui se passe dans le monde, et
nous
livrent aux ruses les plus simples du Malin. Nous avons éliminé de no
204
nous livrent aux ruses les plus simples du Malin.
Nous
avons éliminé de notre existence bourgeoise le sens du tragique, pour
205
les plus simples du Malin. Nous avons éliminé de
notre
existence bourgeoise le sens du tragique, pour nous tourner exclusive
206
re existence bourgeoise le sens du tragique, pour
nous
tourner exclusivement vers la recherche du confort et des vertus moye
207
du confort et des vertus moyennes. ⁂ De même que
nous
disions, en présence d’un miracle du bien : trop beau pour être vrai
208
d’un miracle du bien : trop beau pour être vrai !
nous
disions en présence de certaines descriptions du mal : trop affreux p
209
our être vrai ! Cependant c’était vrai, mais cela
nous
gênait. Nous l’écartions irrésistiblement de nos pensées… Car si ce «
210
! Cependant c’était vrai, mais cela nous gênait.
Nous
l’écartions irrésistiblement de nos pensées… Car si ce « trop affreux
211
nous gênait. Nous l’écartions irrésistiblement de
nos
pensées… Car si ce « trop affreux » eût été vraiment vrai, il eût fal
212
eût fallu agir d’urgence et sans réserve ; et si
nous
nous étions mis à agir sans réserve, nous aurions vu très vite que ce
213
fallu agir d’urgence et sans réserve ; et si nous
nous
étions mis à agir sans réserve, nous aurions vu très vite que ce mal
214
; et si nous nous étions mis à agir sans réserve,
nous
aurions vu très vite que ce mal avait des racines dans nos vies aussi
215
ns vu très vite que ce mal avait des racines dans
nos
vies aussi, et que d’une certaine manière, nous l’aimions ! Voilà le
216
ns nos vies aussi, et que d’une certaine manière,
nous
l’aimions ! Voilà le grand secret. Le diable a réussi à faire croire
217
ce de guerre civile mondiale. Elle sera perdue si
nous
perdons d’abord le sens de la réalité morale. ⁂ L’une des leçons clai
218
r de le reconnaître en lui-même. … C’est pourquoi
nous
dirons aujourd’hui aux braves démocrates : — Regardez le diable qui e
219
s démocrates : — Regardez le diable qui est parmi
nous
! Cessez de croire qu’il ne peut ressembler qu’à vos ennemis, car c’e
220
Les tours du diable IX : «
Nous
sommes tous coupables » (10 décembre 1943)q Chacun sait que les «
221
christianisme s’est efforcé depuis des siècles de
nous
faire comprendre que le Royaume de Dieu est en nous, que le Mal aussi
222
us faire comprendre que le Royaume de Dieu est en
nous
, que le Mal aussi est en nous, et que le champ de leur bataille n’est
223
aume de Dieu est en nous, que le Mal aussi est en
nous
, et que le champ de leur bataille n’est pas ailleurs que dans nos cœu
224
hamp de leur bataille n’est pas ailleurs que dans
nos
cœurs. Cette éducation a largement échoué. Nous persistons dans notre
225
ns nos cœurs. Cette éducation a largement échoué.
Nous
persistons dans notre primitivisme. Nous rendons responsables de nos
226
ducation a largement échoué. Nous persistons dans
notre
primitivisme. Nous rendons responsables de nos maux les gens d’en fac
227
échoué. Nous persistons dans notre primitivisme.
Nous
rendons responsables de nos maux les gens d’en face, toujours, ou la
228
notre primitivisme. Nous rendons responsables de
nos
maux les gens d’en face, toujours, ou la force des choses. Si nous so
229
s d’en face, toujours, ou la force des choses. Si
nous
sommes révolutionnaires, nous croyons qu’en changeant la disposition
230
orce des choses. Si nous sommes révolutionnaires,
nous
croyons qu’en changeant la disposition de certains objets — en déplaç
231
bjets — en déplaçant les richesses, par exemple —
nous
supprimerons les causes des maux du siècle. Si nous sommes des capita
232
us supprimerons les causes des maux du siècle. Si
nous
sommes des capitalistes, nous croyons qu’en déplaçant vers nous ces m
233
maux du siècle. Si nous sommes des capitalistes,
nous
croyons qu’en déplaçant vers nous ces mêmes objets, nous sauverons to
234
s capitalistes, nous croyons qu’en déplaçant vers
nous
ces mêmes objets, nous sauverons tout. Si nous sommes de braves démoc
235
oyons qu’en déplaçant vers nous ces mêmes objets,
nous
sauverons tout. Si nous sommes de braves démocrates, inquiets ou opti
236
rs nous ces mêmes objets, nous sauverons tout. Si
nous
sommes de braves démocrates, inquiets ou optimistes, nous croyons qu’
237
mes de braves démocrates, inquiets ou optimistes,
nous
croyons qu’en rôtissant quelques dictateurs, profanateurs du droit, o
238
ctateurs, profanateurs du droit, ou « sorciers »,
nous
rétablirons la paix et la prospérité. Nous sommes encore en pleine me
239
ers », nous rétablirons la paix et la prospérité.
Nous
sommes encore en pleine mentalité magique. Comme de petits enfants en
240
alité magique. Comme de petits enfants en colère,
nous
battons la table à laquelle nous nous sommes heurtés. Ou comme Xerxès
241
fants en colère, nous battons la table à laquelle
nous
nous sommes heurtés. Ou comme Xerxès, nous flagellons les eaux de l’H
242
en colère, nous battons la table à laquelle nous
nous
sommes heurtés. Ou comme Xerxès, nous flagellons les eaux de l’Helles
243
quelle nous nous sommes heurtés. Ou comme Xerxès,
nous
flagellons les eaux de l’Hellespont, à grands coups de discours sur l
244
à grands coups de discours sur les ondes courtes.
Nous
oublions ce fait fondamental : c’est qu’en réalité nos adversaires ne
245
ublions ce fait fondamental : c’est qu’en réalité
nos
adversaires ne diffèrent pas essentiellement de nous. Car tout homme
246
s adversaires ne diffèrent pas essentiellement de
nous
. Car tout homme porte dans son corps (et dans son âme) les microbes d
247
s de la menace ne serait nullement suffisant pour
nous
en délivrer. Ces signes personnifient des possibilités qui existent e
248
es personnifient des possibilités qui existent en
nous
aussi, des tentations latentes qui pourraient bien se développer un j
249
quilibre temporaire. L’adversaire est toujours en
nous
. Et c’est pourquoi je pense que le chrétien véritable serait cet homm
250
ais prétendu qu’il agissait par mauvaise volonté.
Nous
sommes tous des « hommes de bonne volonté ». Pourtant voyez ce qui se
251
et dites qui l’a fait. Le diable ? Oui, mais par
nos
mains et nos pensées. C’est ici le moment de nous rappeler notre slog
252
l’a fait. Le diable ? Oui, mais par nos mains et
nos
pensées. C’est ici le moment de nous rappeler notre slogan démocratiq
253
nos mains et nos pensées. C’est ici le moment de
nous
rappeler notre slogan démocratique : Tous les hommes se valent ! Cert
254
nos pensées. C’est ici le moment de nous rappeler
notre
slogan démocratique : Tous les hommes se valent ! Certes, il y a des
255
l y a des inégalités dans la responsabilité. Mais
nous
sommes tous dans le mal, nous sommes tous les complices des plus gran
256
esponsabilité. Mais nous sommes tous dans le mal,
nous
sommes tous les complices des plus grandes responsables du monde. Cep
257
l’on avait d’abord accusés de tout le mal ; ni de
nous
fourrer tous dans le même sac, sans distinctions… Je veux dire ceci :
258
même sac, sans distinctions… Je veux dire ceci :
nous
sommes tous coupables dans la mesure où nous ne reconnaissons pas et
259
ci : nous sommes tous coupables dans la mesure où
nous
ne reconnaissons pas et ne condamnons pas en nous aussi la mentalité
260
nous ne reconnaissons pas et ne condamnons pas en
nous
aussi la mentalité totalitaire, c’est-à-dire la présence active et pe
261
e la présence active et personnelle du démon dans
nos
passions, dans notre besoin de sensation, dans notre crainte des resp
262
e et personnelle du démon dans nos passions, dans
notre
besoin de sensation, dans notre crainte des responsabilités, dans not
263
os passions, dans notre besoin de sensation, dans
notre
crainte des responsabilités, dans notre inertie civique, dans notre l
264
ion, dans notre crainte des responsabilités, dans
notre
inertie civique, dans notre lâcheté vis-à-vis du grand nombre, de ses
265
responsabilités, dans notre inertie civique, dans
notre
lâcheté vis-à-vis du grand nombre, de ses modes et de ses slogans, da
266
rand nombre, de ses modes et de ses slogans, dans
notre
ignorance du prochain, dans notre refus enfin de tout Absolu qui tran
267
s slogans, dans notre ignorance du prochain, dans
notre
refus enfin de tout Absolu qui transcende et qui juge nos intérêts «
268
s enfin de tout Absolu qui transcende et qui juge
nos
intérêts « vitaux » (comme ils le sont toujours…). Mais, si je ressem
269
u’un post-scriptum à l’adresse des pacifistes : «
Nous
sommes tous coupables, me disent-ils, donc nous n’avons pas le droit
270
« Nous sommes tous coupables, me disent-ils, donc
nous
n’avons pas le droit moral de nous battre contre celui que nous tenon
271
sent-ils, donc nous n’avons pas le droit moral de
nous
battre contre celui que nous tenons pour un coupable. » — Nous sommes
272
as le droit moral de nous battre contre celui que
nous
tenons pour un coupable. » — Nous sommes tous coupables, certes, mais
273
ontre celui que nous tenons pour un coupable. » —
Nous
sommes tous coupables, certes, mais si nous en sommes persuadés, il n
274
. » — Nous sommes tous coupables, certes, mais si
nous
en sommes persuadés, il ne nous reste plus qu’à combattre le mal, en
275
, certes, mais si nous en sommes persuadés, il ne
nous
reste plus qu’à combattre le mal, en nous et hors de nous ; c’est le
276
, il ne nous reste plus qu’à combattre le mal, en
nous
et hors de nous ; c’est le même mal ! En nous par des moyens spiritue
277
te plus qu’à combattre le mal, en nous et hors de
nous
; c’est le même mal ! En nous par des moyens spirituels et moraux, ho
278
en nous et hors de nous ; c’est le même mal ! En
nous
par des moyens spirituels et moraux, hors de nous par des moyens maté
279
nous par des moyens spirituels et moraux, hors de
nous
par des moyens matériels et militaires, conformément à la nature du p
280
ou non, pour arrêter l’incendiaire. Or l’histoire
nous
a mis, bon gré mal gré, dans le rôle technique des pompiers et des ge
281
es pompiers et des gendarmes. Cela ne fait pas de
nous
des saints. Cela n’implique même pas que nous soyons « meilleurs que
282
de nous des saints. Cela n’implique même pas que
nous
soyons « meilleurs que les autres ». Mais nous serons sûrement pires
283
ue nous soyons « meilleurs que les autres ». Mais
nous
serons sûrement pires si nous ne faisons pas notre métier. q. Roug
284
les autres ». Mais nous serons sûrement pires si
nous
ne faisons pas notre métier. q. Rougemont Denis de, « Les tours du
285
nous serons sûrement pires si nous ne faisons pas
notre
métier. q. Rougemont Denis de, « Les tours du diable IX : “Nous so
286
Rougemont Denis de, « Les tours du diable IX : “
Nous
sommes tous coupables” », La Vie protestante, Genève, 10 décembre 194
287
Les tours du diable XI : Le diable dans
nos
dieux (24 décembre 1943)s Nous avons parlé de l’incognito du diabl
288
: Le diable dans nos dieux (24 décembre 1943)s
Nous
avons parlé de l’incognito du diable. Mais il existe aussi un incogni
289
sont exactement inverses : c’est dans l’image de
nos
dieux qu’il va se dissimuler, au cœur même de nos idéaux et de nos vé
290
nos dieux qu’il va se dissimuler, au cœur même de
nos
idéaux et de nos vérités trop humaines, dans les religions que nous c
291
a se dissimuler, au cœur même de nos idéaux et de
nos
vérités trop humaines, dans les religions que nous confabulons en deh
292
nos vérités trop humaines, dans les religions que
nous
confabulons en dehors de la foi révélée. Le diable nous empêche de re
293
onfabulons en dehors de la foi révélée. Le diable
nous
empêche de reconnaître Dieu dans Jésus-Christ, mais à l’inverse, il n
294
ître Dieu dans Jésus-Christ, mais à l’inverse, il
nous
empêche aussi de nous reconnaître dans nos idoles. Voici comment les
295
hrist, mais à l’inverse, il nous empêche aussi de
nous
reconnaître dans nos idoles. Voici comment les hommes s’enchaînent au
296
e, il nous empêche aussi de nous reconnaître dans
nos
idoles. Voici comment les hommes s’enchaînent aux dieux qu’ils créent
297
eoisie et le siècle individualiste. Les suivants,
nos
contemporains, moins hypocrites que leurs prédécesseurs, n’ont pas pa
298
és divinisées, le moi n’est plus déguisé qu’en un
nous
. Et ces trois entités ont ceci de commun : elles ne sont responsables
299
xiste qu’en elles et par elles. Dans la mesure où
nous
leur obéissons, nous ne sommes donc plus responsables de nos actes, m
300
par elles. Dans la mesure où nous leur obéissons,
nous
ne sommes donc plus responsables de nos actes, mais elles le sont à n
301
éissons, nous ne sommes donc plus responsables de
nos
actes, mais elles le sont à notre place. Et comme elles-mêmes n’ont à
302
s responsables de nos actes, mais elles le sont à
notre
place. Et comme elles-mêmes n’ont à répondre devant aucune instance s
303
nulle part. Mais s’il apparaît, à l’inverse, que
nous
ne coïncidons pas avec l’entité divinisée — parce que nous sommes d’u
304
oïncidons pas avec l’entité divinisée — parce que
nous
sommes d’une autre race, d’une autre classe, ou d’une autre génératio
305
mentale que celle qui détient le pouvoir — alors
nous
sommes des « vipères lubriques » et nous devons le confesser publique
306
— alors nous sommes des « vipères lubriques » et
nous
devons le confesser publiquement. Après quoi nous recevons une balle
307
ors nous sommes des « vipères lubriques » et nous
devons
le confesser publiquement. Après quoi nous recevons une balle dans la
308
nous devons le confesser publiquement. Après quoi
nous
recevons une balle dans la nuque, ou bien nous sommes décapités à la
309
oi nous recevons une balle dans la nuque, ou bien
nous
sommes décapités à la hache, selon qu’il s’agit respectivement du die
310
e diable est sans doute moins dangereux lorsqu’il
nous
tue, que lorsqu’il prétend nous faire vivre. Il est moins dangereux d
311
ngereux lorsqu’il nous tue, que lorsqu’il prétend
nous
faire vivre. Il est moins dangereux dans nos vices que dans nos vertu
312
end nous faire vivre. Il est moins dangereux dans
nos
vices que dans nos vertus satisfaites… Voyez plutôt. Un jour, un Phil
313
e. Il est moins dangereux dans nos vices que dans
nos
vertus satisfaites… Voyez plutôt. Un jour, un Philanthrope s’en allai
314
n cigare dont la fumée montait comme un encens et
devait
être en bonne odeur à l’Éternel, car cet homme avait le cœur pur. À q
315
nis de, « Les tours du diable XI : Le diable dans
nos
dieux », La Vie protestante, Genève, 24 décembre 1943, p. 2.
316
Printemps de l’Europe (29 avril 1949)t On
nous
avait promis un très bel œuf de Pâques pour cette année. On nous avai
317
is un très bel œuf de Pâques pour cette année. On
nous
avait laissés entendre que les statuts de l’Assemblée européenne sera
318
cela ne veut pas dire, comme dans la chanson, que
nous
ne verrons jamais rien venir : car l’élan est donné, le mouvement est
319
nt est en marche, et plus rien ne peut l’arrêter.
Nous
aurons certainement le Conseil de l’Europe, et l’Assemblée consultati
320
l aux propositions détaillées que les délégués de
notre
Mouvement européen lui soumettaient. Nous savons qu’elle les étudie.
321
ués de notre Mouvement européen lui soumettaient.
Nous
savons qu’elle les étudie. Puisse-t-elle se laisser inspirer par ce t
322
seule chose, l’avenir de ces enfants et celui de
nos
pays, tout dépend d’une seule chose, qui est celle-ci : les hommes d’
323
des visions Il y a peu de grandes visions dans
notre
temps. Le souci des intérêts immédiats et surtout la peur de la guerr
324
ntérêts immédiats et surtout la peur de la guerre
nous
empêchent trop souvent de voir loin, de voir grand, d’imaginer vraime
325
nante qui reste encore possible, et qui dépend de
nous
. Il y a très peu de grandes visions. J’en connais trois. Il y a celle
326
tion permanente, — et ceci tue cela, ce n’est pas
notre
faute, ni la faute de Garry Davis… Il y a enfin une troisième vision,
327
l’Europe où les frontières et les barrières entre
nos
peuples fondraient comme neige sous le soleil d’avril. Imaginez ce gr
328
viendraient aussi impossibles que la guerre entre
nos
cantons. Imaginez ensuite cette grande Europe aussi décidée que la Su
329
essité de le gagner d’urgence, non seulement pour
nous
en Europe, mais pour la paix du monde entier, alors le principal est
330
dre, et c’est ainsi qu’il trouva l’Amérique. Mais
nous
, quel continent nouveau allons-nous aborder demain ? Se peut-il que c
331
mérique. Mais nous, quel continent nouveau allons-
nous
aborder demain ? Se peut-il que ce soit tout simplement l’Europe, red
332
ne Europe rajeunie, qui deviendrait soudain, pour
nos
yeux étonnés, la Terre promise !2 1. On sait que les dix pays fon
333
arent une Assemblée consultative de l’Europe, qui
doit
se tenir en septembre, et dont les députés seront nommés par les parl
334
tés seront nommés par les parlements. 2. (Réd. —
Nous
devons à l’obligeance de M. Denis de Rougemont de pouvoir publier ce
335
eront nommés par les parlements. 2. (Réd. — Nous
devons
à l’obligeance de M. Denis de Rougemont de pouvoir publier ce texte r
336
ppant, entre la fin de la domination mondiale par
nos
nations, et les débuts de leur union ? Tandis que le tiers-monde, cop
337
’Église de Rome jouera sa part l’année prochaine.
Nous
sommes au seuil de l’ère des convergences, au-delà des nations souver
338
nouvelle Réforme, qui est l’œcuménisme, attendent
notre
foi et nos œuvres. Beau programme pour l’année qui vient et pour la s
339
rme, qui est l’œcuménisme, attendent notre foi et
nos
œuvres. Beau programme pour l’année qui vient et pour la suite ! Pres
340
i. Sachons du moins à quels grands buts lointains
nous
pouvons adresser nos vœux. w. Rougemont Denis de, « Bilan simple »
341
quels grands buts lointains nous pouvons adresser
nos
vœux. w. Rougemont Denis de, « Bilan simple », La Vie protestante,
342
, quoi qu’en décide finalement son chef. Qu’avons-
nous
de pareil ? Et je ne dis pas seulement : quelle autorité efficace don
343
ntôt plus de réformateurs vivants et d’avenir que
nous
n’en vénérons dans notre histoire ? Bon sujet de réflexion, en cet an
344
s vivants et d’avenir que nous n’en vénérons dans
notre
histoire ? Bon sujet de réflexion, en cet anniversaire. u. Rougemo
345
a note suivante : « Que signifie pour vous, avons-
nous
demandé à quelques personnalités, la formule célèbre ‟Ecclesia reform
346
reformata semper reformanda” (l’Église, réformée,
doit
toujours être à nouveau réformée) ? »
347
)x y Ce mois-ci, ce n’est pas sur la Terre que
nous
allons chercher l’actualité qui sera notre sujet de réflexion, mais s
348
rre que nous allons chercher l’actualité qui sera
notre
sujet de réflexion, mais sur la Lune. Il m’est venu une question, Den
349
la poser au philosophe que vous êtes : est-ce que
nous
savons pourquoi nous y allons ? Ce qui me frappe dans l’aventure d’«
350
e que vous êtes : est-ce que nous savons pourquoi
nous
y allons ? Ce qui me frappe dans l’aventure d’« Apollo », c’est qu’el
351
Kennedy avait annoncé il y a huit ou neuf ans : «
Nous
serons sur la Lune avant 1970. » Cela voulait dire : avant les Russes
352
voulait dire uniquement cela. Cela voulait dire :
nous
serons les premiers. C’est un motif puéril, je le répète, une gaminer
353
liards de francs suisses à augmenter la beauté de
notre
Terre, à diminuer la famine, à lutter contre la pauvreté ou pour une
354
l’espace, concrétisé par la Lune, dans le cas qui
nous
occupe ? Je pense qu’il y a là une espèce de fuite devant les problèm
355
s de Jules Verne — dépassaient de beaucoup ce que
nous
sommes en train de faire. Le rêve dévalorise l’actualisation de la dé
356
d’hommes supérieurs, intelligents, meilleurs que
nous
, qui habitaient la Lune. Eh bien ! on s’aperçoit qu’il n’y a personne
357
i est un des pères du voyage dans la Lune, et qui
nous
décrit le paradis qui nous attend là-bas. Il nous dit que nous aurons
358
e dans la Lune, et qui nous décrit le paradis qui
nous
attend là-bas. Il nous dit que nous aurons là-bas des hôtels de grand
359
nous décrit le paradis qui nous attend là-bas. Il
nous
dit que nous aurons là-bas des hôtels de grand luxe, avec des paysage
360
e paradis qui nous attend là-bas. Il nous dit que
nous
aurons là-bas des hôtels de grand luxe, avec des paysages extraordina
361
de l’herbe… Ce sont des réactions subjectives que
nous
exprimons. Mais on peut imaginer des réactions objectives. Alors je v
362
explorer le temps, je l’ai compris moi aussi. Si
nous
arrivons à établir les communications interplanétaires, il faudra rév
363
ations interplanétaires, il faudra réviser toutes
nos
conceptions philosophiques, sociales et morales. Dans ce cas, le pote
364
existence. Lénine dit aussi : « Il faudra changer
nos
conceptions philosophiques, sociales et morales. » Alors là, il parla
365
ue toutes les doctrines philosophiques et morales
devront
être révisées dans ces nouvelles dimensions de l’espace. Car si vous
366
ette question de dimensions, qui va changer quand
nous
aurons l’espace et pas seulement la Terre et le petit coin de ciel qu
367
s seulement la Terre et le petit coin de ciel que
nous
voyons, permet de tirer des conclusions très ambiguës. Moi, j’ai une
368
e aventure humaine est à l’intérieur de chacun de
nous
, non pas à l’extérieur, dans l’espace, le cosmos physique. Je crois q
369
oitié des citoyens américains, et quelques-uns de
nos
meilleurs esprits européens : « Quel merveilleux exploit technique !
370
r Apollo 11. Cet entretien avait fait impression.
Nous
en donnons le texte ici, et Denis de Rougemont dit, en quelques ligne
371
Vous venez de publier un livre : L’Avenir est
notre
affaire . Qu’entendez-vous par ce titre ? Je pense que nous sommes re
372
re . Qu’entendez-vous par ce titre ? Je pense que
nous
sommes responsables, nous les hommes, de toutes les crises de l’human
373
ce titre ? Je pense que nous sommes responsables,
nous
les hommes, de toutes les crises de l’humanité et de leur développeme
374
manité et de leur développement. Dans le monde où
nous
existons, même la nature est faite par l’homme, il n’y a plus de natu
375
ce, car c’est probablement la dernière chance que
nous
avons de sortir de la crise dans laquelle nous nous sommes plongés. P
376
ue nous avons de sortir de la crise dans laquelle
nous
nous sommes plongés. Pour la première fois de l’histoire, l’homme se
377
us avons de sortir de la crise dans laquelle nous
nous
sommes plongés. Pour la première fois de l’histoire, l’homme se voit
378
? Pas du tout, ce n’est pas un défi. Simplement,
nous
n’avons plus le droit de nous cacher, même derrière Dieu. Quand on vo
379
n défi. Simplement, nous n’avons plus le droit de
nous
cacher, même derrière Dieu. Quand on voit que les choses tournent mal
380
int Paul. Ou tout simplement l’espérance que, par
notre
action, nous pouvons faire du bien, pas seulement du mal ; que nous p
381
out simplement l’espérance que, par notre action,
nous
pouvons faire du bien, pas seulement du mal ; que nous pourrions enco
382
pouvons faire du bien, pas seulement du mal ; que
nous
pourrions encore sauver l’humanité — je ne dis pas dans un sens spiri
383
année où je suis allé y travailler comme éditeur.
Nous
avons créé ensemble les revues Esprit et L’Ordre nouveau , dans le
384
amorces de toutes les idées de mon dernier livre.
Nous
étions une génération — qui ne disait pas « bof », oh ! non — qui voy
385
», oh ! non — qui voyait très bien qu’elle allait
devoir
faire la guerre, une guerre qui n’était pas la sienne, une guerre ent
386
, une guerre entre États-nations (ce terme, c’est
nous
qui l’avons forgé, nous étions les seuls à l’utiliser couramment en F
387
-nations (ce terme, c’est nous qui l’avons forgé,
nous
étions les seuls à l’utiliser couramment en France). Toutes les idées
388
l’homme et la nature : tout cela était déjà dans
nos
revues, dans nos groupuscules. Quelques années plus tard, après la gu
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ture : tout cela était déjà dans nos revues, dans
nos
groupuscules. Quelques années plus tard, après la guerre, l’évidence
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re au monde entier que ce qu’il fallait copier de
nous
, c’étaient nos machines, nos armes, et jamais nos valeurs puisque nou
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er que ce qu’il fallait copier de nous, c’étaient
nos
machines, nos armes, et jamais nos valeurs puisque nous n’en tenions
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l fallait copier de nous, c’étaient nos machines,
nos
armes, et jamais nos valeurs puisque nous n’en tenions pas compte nou
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ous, c’étaient nos machines, nos armes, et jamais
nos
valeurs puisque nous n’en tenions pas compte nous-mêmes. La cause eur
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achines, nos armes, et jamais nos valeurs puisque
nous
n’en tenions pas compte nous-mêmes. La cause européenne, la lutte de
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nne, la lutte de ces dernières années ont épanoui
nos
recherches des années 1930. La guerre n’a fait qu’interrompre… Elle a
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a fait qu’interrompre… Elle a interrompu, mais en
nous
donnant raison ! hélas, nous ne le cherchions pas. Les prophètes, d’u
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interrompu, mais en nous donnant raison ! hélas,
nous
ne le cherchions pas. Les prophètes, d’une manière générale, n’ont pa
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oir répondre de manière très nette. L’exemple que
nous
avions sous les yeux en 1931-1932 était l’État centralisé français, l
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sé français, le modèle de tous les États-nations.
Nous
entendions par État-nation la mainmise d’un appareil étatique sur l’e
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ligieuses ou idéologiques, et jusqu’au sous-sol !
Notre
critique s’adressait à ces États centralisés, mais j’avais, je pense,
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vant à Paris, publiant à Paris, comme Français («
nous
», disais-je… !) C’est plus tard, pendant la mobilisation, que j’ai d
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n, que j’ai découvert les trésors du fédéralisme.
Nous
parlions déjà de fédéralisme, même d’un type de défense village par v
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plement à la Suisse dans quelle direction elle ne
devrait
pas se développer. Des tendances « État-nation » peuvent se révéler d
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ent français). Pour la Suisse, il en va de même :
nous
finançons le nucléaire grâce à six banques qui appartiennent à cinq p
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lution pointe irrésistiblement vers la guerre. On
nous
a beaucoup dit que le nucléaire civil n’avait rien à voir avec la gue
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d’éviter la guerre nucléaire, vers laquelle tout
nous
pousse aujourd’hui, à commencer par cette centralisation démentielle
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ce. Non pas contre la sexualité, comme on voulait
nous
le faire croire au xixe siècle. (Voyez Matt. 4 et Luc 4.) On ne peut
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de tout, laisser aller les choses ? Les chrétiens
doivent
vouloir et préparer une société où chacun puisse être le prochain de